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Syndrome fébrile non bactérien en milieu pédiatrique à Franceville au Gabon / Non-bacterial febrile syndrome in pediatric wards in Franceville southeastern GabonIroungou Angoue, Berthe 16 September 2014 (has links)
Le syndrome fébrile, une des principales causes de consultation dans les services de pédiatrie en Afrique Subsaharienne, reste dans la majorité des cas liée à une maladie infectieuse (parasitaire, virale, bactérienne). Dans cette thèse, nous avons identifié les agents infectieux non bactériens responsables de la survenue des fièvres chez l'enfant afin de développer des outils moléculaires permettant l'amélioration de la surveillance épidémiologique. Pour ce faire, ce travail est divisé en 2 parties essentielles. Dans la première partie une étude transversale a été réalisée pour analyser l'infection plasmodiale dans une population d'adultes et d'enfants fébriles par microscopie et PCR.Dans la deuxième partie une autre enquête transversale a été conduite pour déterminer les principales causes étiologiques des fièvres non bactériennes chez l'enfant. Sur 203 enfants recrutés, 111 ont été diagnostiqués positifs à P. falciparum, par microscopie et par PCR (ISM). Concomitamment, des cas cliniques d'oreillons et de rougeole ont été observés respectivement sur les 203 enfants fébriles. Le génome complet de la souche responsable d'oreillons a été séquencé et compte 15263 nucléotides. Enfin, le virus responsable de la rougeole a été détecté par PCR et le génotypage a révélé que cette souche était celle qui était responsable de l'épidémie de Libreville.En conclusion, le syndrome fébrile chez l'enfant à Franceville est essentiellement dû aux infections à P. falciparum et Paramyxovirus. Ces résultats montrent que les infections submicroscopiques (ISM)à P. falciparum peuvent non seulement servir de réservoir mais aussi initier une symptomatologie sévère chez l'enfant. / Febrile syndrome, the main cause of consultation in pediatric wards from Sub-Saharan Africa remains in great majority associated with infectious diseases (parasites, viruses, bacteria). In this thesis, we identified the infectious agents associated with childhood fever in order to develop suitable molecular tools allowing the epidemiological surveillance. This work is divided into two main parts. Firstly, we analyzed the prevalence of Plasmodium infection in febrile patients (children and adults) by combined microscopy and PCR to determine the rate of P. falciparum submicroscopic infection (SMI).Secondly, another cross-sectional survey was conducted at pediatric ward of HASG in which the main etiological causes of febrile illness in children were investigated. Of 203 children recruited, 111 were diagnosed positive for P. falciparum by microscopy and PCR (SMI). Concomitantly, clinical cases of Mumps and Measles viruses were diagnosed respectively. The whole genome of mump virus strain isolated has been sequenced and composed of 15,263 nucléotides. Finally, Measles virus has been diagnosed by PCR and genetic analysis revealed that this strain associated with the outbreak of Libreville. In conclusion, febrile syndrome in childhood at Franceville is essentially caused by P. falciparum and Paramyxovirus infections. These results show that submicroscopic infection of P. falciparum can serve as a reservoir and also able to initiate a severe symptomatology in children.
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Anémie en milieu rural au Sud-Kivu :contribution du paludisme et de la carence en fer. Anemia in rural South Kivu: contribution of malaria and iron deficiency.Bahizire Namegabe, Esto 29 July 2018 (has links) (PDF)
Résumé généralIntroductionL’anémie est un problème majeur de santé publique particulièrement fréquent dans les pays à faible revenu, dont la RDC, et qui affecte avec prédilection les femmes enceintes et les enfants d’âge préscolaire. Elle est associée à un risque élevé de morbidité et de mortalité. Au cours de la grossesse, l’anémie peut entraver le développement du fœtus et peut affecter négativement la santé maternelle. Chez l’enfant, l’anémie peut en plus altérer le développement physique et mental si elle n’est pas rapidement corrigée. Il est généralement admis que la carence en fer est la première cause d’anémie et les stratégies de lutte suggérées par l’Organisation mondiale de la santé en découlent. Cependant dans la région du Kivu, il n’existe que très peu d’information sur les étiologies de l’anémie et sur la contribution du paludisme et de celle de la carence en fer dans sa genèse. L’objectif global de ce travail de thèse était de contribuer à l’étude de l’anémie et de sa relation avec le paludisme et la carence en fer, en milieu rural au Sud-Kivu.Méthodes Ce travail a consisté en trois études épidémiologiques menées entre 2010 et 2014 dans la zone de santé rurale de Miti-Murhesa dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC. Il s’est agit de deux études transversales et d’une étude longitudinale prospective. Cette dernière a concerné des femmes enceintes enrôlées depuis le deuxième trimestre de la grossesse à leur première consultation prénatale (CPN1) jusqu’à l’accouchement. L’une des deux études transversales a aussi recruté des femmes enceintes au deuxième trimestre de la grossesse à leur CPN1 et la deuxième a consisté en une étude en grappes à deux degrés chez des enfants d’âge préscolaire en bonne santé apparente dans la communauté. Résultats La prévalence de l’anémie chez les femmes enceintes était de 17,6% et celle de la carence en fer (ferritine ajustée) de 8%. Le paludisme était présent chez 7,5% et l’hypoalbuminémie chez 44% des sujets. La concentration plasmatique du récepteur soluble de la transferrine était plus élevée en présence du paludisme. Les facteurs significativement associés à l’anémie étaient le paludisme [ORa: 11.24 (4.98-25.37); P < 0.001], l’hypoalbuminémie [ORa: 2.14 (1.27-3.59); P = 0.004] et des valeurs élevées de la protéine C réactive [ORa: 1.94 (1.10-3.45); P = 0.022]. La carence en fer n’était pas fréquente et n’était pas significativement associée à l’anémie.La valeur médiane (EIQ) de la concentration sérique de ferritine (ajustée pour l’inflammation) était plus élevée en présence de paludisme comparée aux femmes non impaludées [82.9 μg/L (56.3-130.4) vs 39.8 μg/L (23.6-60.8); P < 0.001]. Le paludisme était plus fréquent chez les femmes sans carence en fer [ORa 6,25 (1,47-26,57); P=0,021] et chez celles n’ayant pas utilisé de moustiquaire imprégnée d’insecticide [ORa 2,24 (1,12-4,51); P=0,024].A l’admission dans l’étude prospective, 9,5% de femmes de la cohorte présentaient une infection palustre. Après régression logistique, la fréquence du paludisme était plus élevée chez les primigestes, chez les femmes avec niveau socioéconomique bas et chez celles vivant à moins de 1683 m d’altitude ;les rapports de cote ajustés (IC 95%) étaient respectivement de [2,55 (1,05-6,19) ;P=0,039] ;[4,78 (1,36-16,76) ;P=0,033] et [2,34 (1,10-5,02) ;P=0,029]. Toujours à l’admission dans la même étude, la prévalence de l’anémie était de 32%. Celle-ci était plus fréquente chez les femmes impaludées [ORa :4,20 (2,00-8,80); P<0,001] et chez celles qui n’avaient pas bénéficié d’un déparasitage dans les 3 mois avant leur admission dans l’étude [ORa :2,33 (1,25-4,35)]. A l’accouchement, le petit poids de naissance (PPN) était présent chez 6,5% des nouveau-nés. Les prédicteurs du PNN étaient l’absence d’utilisation de la MII [ORa :4,17 (1,15-14,28); P=0.030], une faible taille (<150 cm) de la mère [ORa :5,56 (2,01-15,33); P=0.001] et la présence d’anémie chez la mère à la CPN1 [ORa :4,08 (1,50-11,10); P=0.006]. Chez les enfants d’âge préscolaire, l’anémie était présente dans 46,6% des cas et la prévalence de l’anémie ferriprive chez les enfants anémiques était de 16,5%. Chez les enfants sans inflammation, la carence en fer était de 4,4% (ferritine non ajustée). Les résultats de la régression logistique ont révélé que l’anémie était significativement et indépendamment associée à la carence en fer [ORa :4,10 (2,41-6,96) ;P<0,001], à une histoire de fièvre pendant les deux semaines avant l’enquête [ORa :1,58 (1,00-2,50); P=0,049] et à un faible périmètre brachial [ORa :1,87 (1,18-2,94) ;P=0,006]. Dans un deuxième modèle ayant exclu les enfants avec carence en fer, ce sont une histoire de fièvre dans les deux semaines avant l’enquête [ORa :1,62(1,00-2,62); P=0,05] et un faible périmètre brachial [ORa :1,96(1,24-3,13); P=005] qui étaient associés significativement et indépendamment à l’anémie.Conclusion L’anémie est fréquente en milieu rural au Sud-Kivu mais la contribution de la carence en fer est faible. Néanmoins, d’autres carences nutritionnelles lui sont associées :une hypoalbuminémie chez les femmes enceintes et un faible périmètre brachial chez les enfants de moins de 5 ans. Le paludisme, d’autres infections, des états inflammatoires ainsi que le manque de déparasitage sont également d’autres facteurs qui étaient associés à l’anémie. Chez les femmes enceintes, l’absence de prévention contre le paludisme par les MII, la présence d’anémie et une faible taille de la mère étaient des prédicteurs du PPN.Une lutte intégrée contre le paludisme et d’autres maladies infectieuses ainsi que l’amélioration de l’état nutritionnel sont des facteurs vulnérables à court et moyen termes pour réduire la charge de l’anémie. Ce qui, par conséquent, contribuera à la réduction de l’incidence du PPN.Il y a une nécessité à poursuivre la recherche pour (i) identifier d’autres causes d’anémie en incluant la recherche des hémoglobinopathies et autres anomalies génétiques, (ii) améliorer les connaissances sur les meilleures stratégies de lutte contre l’anémie en intégrant la prévention contre le paludisme dans un milieu où il y a une prévalence relativement élevée d’hémoglobinopathies et autres anomalies génétiques pouvant altérer l’érythropoïèse et/ou le métabolisme du fer. / Executive summary IntroductionAnemia is a worldwide public health concern, which is particularly prevalent in low and middle-income countries, including the Democratic Republic of the Congo (DRC). It affects mostly pregnant women and preschool children and is associated with a higher risk of morbidity and mortality. During pregnancy, anemia is associated with poor birth outcomes and can negatively affect maternal health. In children, anemia can also alter physical and mental development if not corrected quickly. It is generally assumed that iron deficiency is the leading cause of anemia, thus that assumption had influenced control strategies suggested by the World Health Organization. However, in the Kivu region, there is little information on the aetiologies of anemia and the contribution of malaria and that of iron deficiency in the aetiology of anemia is unknown. The overall goal of this thesis was to contribute to the study of the burden of anemia and its relationship with malaria and iron deficiency in rural South Kivu.MethodsThe data are from three epidemiological studies carried out between 2010 and 2014 in the rural health zone of Miti-Murhesa in the South Kivu province in eastern DRC. There were two cross-sectional studies and one longitudinal prospective study. In the latter, pregnant women were enrolled during the second trimester of pregnancy at their first prenatal visit (ANV1) and followed-up until delivery. One of the two cross-sectional studies also enrolled pregnant women in the second trimester of pregnancy at their ANV1 and the second consisted of a two-stage cluster study at community level in apparently healthy preschool children.ResultsThe prevalence of anemia in pregnant women was 17.6% and that of iron deficiency (adjusted ferritin) was 8%. Malaria was present in 7.5% and hypoalbuminemia in 44% of subjects. Soluble transferrin receptor concentration was higher in the presence of malaria. Factors significantly associated with anemia were malaria [ORa: 11.24 (4.98-25.37); P < 0.001], hypoalbuminemia [ORa: 2.14 (1.27-3.59); P = 0.004] and high values of the C reactive protein [ORa: 1.94 (1.10-3.45); P = 0.022]. Iron deficiency was not common and was not significantly associated with anemia.The median value (IQR) of serum ferritin concentration (adjusted for inflammation) was higher in the presence of malaria compared to non-infected women [82.9 μg/L (56.3-130.4) vs 39.8 μg/L (23.6-60.8 ); P < 0.001]. Malaria was more common in women without iron deficiency [ORa 6.25 (1.47-26.57); P = 0.021] and in those who did not use insecticide-treated mosquito nets [ORa 2.24 (1.12-4.51); P = 0.024].At admission in the prospective study, 9.5% of women in the cohort had malaria infection. After logistic regression, malaria was higher in primigravidae, among women with low socioeconomic status and those living at an altitude of less than 1683 m; the adjusted odds ratios (95% CI) were [2.55 (1.05-6.19); P = 0.039]; [4.78 (1.36-16.76); P = 0.033] and [2.34 (1.10-5.02); P = 0.029], respectively.Still at admission in the same study, the prevalence of anemia was 32%. This was more common in malaria-infected women [ORa: 4.20 (2.00-8.80); P < 0.001] and in those who were not dewormed within the last 3 months prior to admission into the study [ORa: 2.33 (1.25-4.35); P = 0.008]. At delivery, low birth weight (LBW) was present in 6.5% of new-borns. Predictors of LBW were the lack of use of ITN [ORa: 4.17 (1.15-14.28); P = 0.030], a low height (< 150 cm) of the mother [ORa: 5.56 (2.01-15.33); P = 0.001] and the presence of maternal anemia at ANV1 [ORa: 4.08 (1.50-11.10); P = 0.006].In pre-school children, anemia was present in 46.6% and the prevalence of iron deficiency among anemic children was 16.5%. In children without inflammation, iron deficiency was 4.4% (unadjusted ferritin). Logistic regression analysis revealed that anemia was significantly and independently associated with iron deficiency [ORa: 4.10 (2.41-6.96); P < 0.001], with fever during the last two weeks before the survey [ORa: 1.58 (1.00-2.50); P = 0.049] and with a low mid-upper arm circumference (MUAC) [ORa: 1.87 (1.18-2.94); P = 0.006]. In a second model that excluded children with iron deficiency, history of fever in the last two weeks before the survey [ORa: 1.62 (1.00-2.62); P = 0.05] and a low MUAC [ORa: 1.96 (1.24-3.13); P = 005] were significantly and independently associated with anemia.ConclusionAnemia is common in rural South Kivu but the contribution of iron deficiency is low. However, other nutritional deficiencies are associated: hypoalbuminemia in pregnant women and low MUAC in preschool children. Malaria, other infections, inflammatory conditions as well as lack of deworming are also other factors that were associated with anemia. In pregnant women, lack of prevention against malaria by ITNs before ANV1, presence of anemia at ANV1, and low maternal height were predictors of LBW.Integrated control of malaria and other infectious diseases as well as improving nutritional status are among vulnerable factors in the short- and middle-term to reduce the burden of anemia in South Kivu. This, in turn, will help to reduce the incidence of LBW.There is need for further research to (i) identify other causes of anemia including hemoglobinopathies and other genetic disorders, (ii) improve knowledge of the best strategies for controlling anemia by integrating prevention of malaria in an environment where there is a relatively high prevalence of hemoglobinopathies and other genetic abnormalities that may alter erythropoiesis and/or iron metabolism. / Doctorat en Sciences de la santé Publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Modélisation des relations entre occupation - usage du sol et distribution spatiale du paludisme par télédétection optique et radar : application à un environnement en évolution : région transfrontalière Guyane Française – Brésil / Modeling the relationships between land cover, land use and malaria spatial distribution using optical and SAR remote sensing : application to a changing environment : French Guiana - Brazil cross-border areaLi, Zhichao 08 December 2016 (has links)
Le paludisme est un des maladies vectorielles les plus communes qui est situé principalement dans les régions tropicales. La zone étudiée est la région transfrontière Guyane française-Brésil. Le niveau et la dynamique intra-annuelle de la transmission y sont variables, avec un taux d’incidence qui est relativement élevé dans l’Amérique du Sud. Les facteurs environnementaux, en particulier l'occupation et l'usage du sol, influent significativement sur la présence, la densité et la distribution spatiale des moustiques du genre Anophèles, vecteurs de la maladie. Les données sur l'environnement, la population et les systèmes de santé sont rarement comparables de part et d’autre de la frontière Guyane-Brésil, excluant une vision bilatérale homogène. La télédétection permet de caractériser spatialement l’environnement de manière quasi continue et complète. L’objectif de ce travail est de caractériser par télédétection des milieux favorables au développement des vecteurs et les interactions hommes-vecteurs pour la zone transfrontalière Guyane-Brésil. Un indicateur spatialisé d’aléa de transmission du paludisme a été développé à l’échelle locale. Il permet de spatialiser la contribution de l'interaction entre milieux forestiers et non-forestiers sur la transmission du paludisme. Ce modèle a été mis en œuvre à l’échelle de la région amazonienne. Cet indice permet de quantifier et d’expliquer l’influence du paysage dans les interrelations homme - vecteurs adultes. L’identification des gîtes larvaires potentiels a été testée à une échelle régionale, à partir de la fusion d’images satellites optiques et radar, afin de mettre en évidence la distribution spatiale de zones humides pérennes et de grandes tailles (lacs, rivières, étangs, etc.) et les interfaces avec les milieux urbaines et forestiers. La distribution et la densité des vecteurs sont affectées par les propriétés physiques et chimiques des gîtes larvaires potentiels qui sont liées à la typologie des sols. Un modèle conceptuel de l’évaluation des sols adapté à la zone amazonienne présente que les caractéristiques géomorphologiques (altitude, courbure, etc.) sont indicateurs de l’évolution des sols. Une typologie des sols a été réalisée à l’échelle régionale à partir de données altimétriques et de ce modèle conceptuel. Les méthodologies, les cartes d’occupation et d’usage du sol, les cartes d’aléa du paludisme mises en place dans le cadre de cette thèse seront intégrés à l’Observatoire transfrontalier (Guyane-Brésil) qui est en cours de création. Ce travail de thèse contribue ainsi à l’exploitation des nouvelles connaissances sur le mécanisme de transmission du paludisme qui peuvent être utilisées pour définir les nouvelles stratégies de prévention aux échelles locale et régionale. / Malaria remains one of the most common vector-borne diseases what is predominantly located in the tropics. The study area is the cross-border area between French Guiana and Brazil where the level and intra-annuel dynamic of malaria transmission are variable, with the incidence rates which are relatively high in South America. The environmental risk factors, in particular, land use and land cover, significantly influence the presence, density and spatial distribution of disease vectors, Anopheles mosquitoes. Environmental information, population data and health systems database are rarely comparable on both sides of the Guyana-Brazil border which exclude the homogeneous and bilateral vision. Remote sensing permits to spatially characterize the environment on both sides of the border in an almost continuous and complete manner. The objective of this study is to characterize the favorable environment for the development of vectors and the vector-human interaction in the cross-border area between French Guiana and Brazil using remote sensing. A spatial landscape-based hazard index of malaria transmission was developed at the local scale. Such index allows spatializing the contribution of interaction between forest and non-forest areas on malaria transmission which was then implemented in the entire Amazon region. It quantifies and explains the influence of landscape on the interaction between human population and adult vectors. The identification of potential breeding sites of vectors was tested on a regional scale using the optical and SAR fusion for highlighting the spatial distribution of perennial and large wetlands (lakes, rivers, ponds etc.) and the interfaces with urban and forest environments. The distribution of vectors’ density is affected by physical and chemical properties of potential breeding sites which are related to soil typology. A conceptual model of soil evolution adapted to the Amazon region presents that geomorphological characteristics (altitude, curvature, etc.) are indicators of soil evolution. A soil classification was realized at the regional scale using altimetry data and the conceptual model. The methods, land use and land cover and malaria hazard maps established in this thesis will be integrated in the Observatory Sentinel of cross-border which is being built. This study also contributes to the exploitation of new knowledge about malaria transmission mechanism which can be used to define novel prevention strategies at the local and regional scales.
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La gouvernementalité aux marges de l’État : la lutte contre le paludisme en Casamance (sénégal) / The governmentality at the State's margins : malaria fighting in Casamance (Senegal)Leveque, Cedric 04 December 2015 (has links)
Cette thèse consiste en une analyse de l’État sénégalais en actes et de ses processus de gouvernementalité tels que ceux-ci sont déployés en Casamance. Au travers de la lutte contre le paludisme, comme objet ethnographique, ce travail mène une analyse de la fabrique de la légitimité étatique dans une région où celle-ci est remise en question. Il s'agit, au travers des actes d’État, d'interroger les relations entre les appareils d’État (idéologiques et coercitifs), les partenaires de l’État et les communautés. Les ajustements structuraux des années 1980, la décentralisation qui en découle et la mise en place des appareils communautaires ont participé, auprès de la population, de la dégradation de l'image d'un État fort. Cette dégradation, en contexte casamançais, fut exacerbée par une crise de la légitimité étatique trouvant son origine dans un conflit social. Celui-ci est survenu suite au sentiment éprouvé par les populations d'un État vécu comme pilleur et incapable d'assurer le bien-être de ses administrés. Aujourd'hui, alors que la Casamance reste en proie à un conflit de basse-intensité, l'imaginaire d'un État ayant « abandonné » la région subsiste. Comment, dès lors, l’État fabrique sa légitimité alors qu'il n'apparaît majoritairement aux yeux des Casamançais qu'au travers de ses prérogatives violentes ? Alors que ses appareils coercitifs sont très visibles (contrôles militaires et policiers réguliers), comment apparaît-il sous ses formes bienveillantes lui permettant de légitimer sa présence ? Ainsi, par une analyse du déploiement du biopouvoir, au travers de la mise en place des politiques de lutte contre le paludisme, cette thèse interroge la fabrique de l’État en Casamance. Cette recherche constitue ainsi une anthropologie politique. / This thesis consists in a Senegalese State analysis in its works and its governmentality process deployed in Casamance. Through the combat against malaria as an ethnographic field of investigation, this work analyses the fabrication of the State legitimacy in a region where it is challenged. It's about the investigation into the relations between the political apparatus (ideological and coercive), the government collaborators and communities through the State works. The structural adjustment of the 80's which has led to the decentralization and the community apparatus setting up, contributed to deteriorate the State's image for the people. A crisis of the legitimacy of the State rooted in a social conflict, exacerbated this deterioration in a Casamance context. This conflict appeared because the people felt that the State was a looter and was unable to provide for their well-being. Today, the imaginary of a State which has "given up" the region still goes on when Casamance still knows a weakened conflict. Consequently, how does the State build its legitimacy when it mainly reveals itself to the Casamances through its violent prerogatives? How does it appear by its benevolent forms allowing to legitimate its presence when its coercive apparatus are so obvious (military control and legitimate police)? Thus, this thesis questions, through an analysis of the deployment of the bio-powerand through the setting up of the policies to combat malaria, the fabrication of the State in Casamance. This research constitutes in this way a political anthropology.
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Le Traitement Intermittent Préventif comme stratégie de lutte contre le paludisme chez les enfants / Intermittent Preventive Treatment as a malaria control strategy in childrenDicko, Alassane 07 December 2010 (has links)
Le paludisme est l’une des maladies infectieuses la plus fréquente au monde avec 40% de la population mondiale exposée. En dépit des stratégies actuelles de lutte notamment la prise en charge rapide des cas, l’utilisation de matériaux imprégnés et la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide, le paludisme reste une des premières causes de morbidité et de mortalité notamment en Afrique subsaharienne. Cette partie du monde totalise à elle seule plus de 90% des cas de décès par paludisme dont 88% chez les enfants de moins de moins de 5 ans. En absence de vaccin utilisable en santé publique, il y a donc un besoin urgent de trouver une stratégie efficiente et simple de contrôle du paludisme. Le traitement préventif intermittent (TPI) définie comme l’administration d’un antipaludique à dose curative à des intervalles de temps prédéfinis réduit l’incidence du paludisme et apparaît aujourd’hui comme une des stratégies les plus prometteuses. Cette stratégie couplée au Programme Elargi de Vaccination (PEV) chez les enfants de moins de 1 an réduit l’incidence du paludisme de 30%. Des résultats plus importants sont obtenus chez les enfants de 0 à 5 ans voire de 0 à 10 ans lorsque la stratégie est appliquée en ciblant la saison de transmission. Nos travaux de recherche au Mali ont porté sur :- l’impact de la mise en œuvre du TPI couplé à la vaccination du PEV (TPin) sur i) la résistance P. falciparum à la Sulfadoxine pyrimethamine (SP), ii) la couverture des vaccins du PEV, iii) le taux de mortalité des enfants âgés de 4 à 18 mois.- l’efficacité du TPI chez les enfants ciblant la saison de transmission (TPIe) dans un contexte de faible et de forte couverture en des Moustiquaires Imprégnés d’Insecticides (MII). Nos résultats ont montré qu’après une année de mise en œuvre à l’échelle du district sanitaire, le TPIn a entrainé une augmentation de la couverture des vaccins du PEV. Cette couverture était de 53% en zone de non-intervention contre 69.5% en zone d’intervention (p<0.01). Il y a eu une réduction de la mortalité globale de 27% (RR= 0,73, IC95% : 0,55-0,97, p=0,029) chez les enfants âgés de 4 à 18 mois. Les fréquences des marqueurs moléculaires de la résistance de P. falciparum à SP en début et en fin la mise en œuvre et entre la zone d’intervention et la zone de non –intervention après une année de mise en œuvre étaient similaires. Deux doses de SP données en TPI à 8 semaines d’ intervalle durant la saison de transmission réduit le taux d’incidence du paludisme pendant la saison de transmission de 69,4% chez les enfants de moins de 5 ans et de 63,4% chez les enfants de 5-10 ans dans un contexte de très faible utilisation de MII (<5%). Dans une autre étude que nous avons menée, le TPI avec SP + Amodiaquine (AQ) donné en 3 occasions à un mois d’ intervalle pendant la saison de transmission a réduit le taux d’ incidence du paludisme clinique non compliqué de 82% (IC à 95%: 78%– 85%; P<0.001) et les formes graves de paludisme de 87% (IC à 95% 42% – 99%, P=0.001) chez les enfants âgés de 3 à 59 mois en dépit un taux d’utilisation des MII de plus de 99%. Nous n’avons pas documenté d’événement indésirable grave lié à l’utilisation de la SP ou de la SP + AQ en TPI durant ces deux études. Nos résultats étayent la recommandation du TPI, ciblant la saison de transmission ou couplée au PEV, pour la lutte antipaludique chez les enfants. / Malaria is one of the most common infectious diseases in the world and 40% of the world population is exposed to malaria. Despite the current control strategies such as rapid diagnosis and treatment of disease cases, use of insecticide impregnated materials and indoor residuals spraying with insecticides, malaria remained a main cause of morbidity and mortality particularly in sub Saharan Africa. More than 90% of the deaths due to malaria occurred in this region and 88% of these deaths occurred in children aged less than 5 years of age. In absence of vaccine that can be used in public health, there is an urgent need for a simple and efficient control strategy. Malaria intermittent preventive treatment (IPT) defined as the administration of curative dose of anti-malarial drug at predefined time intervals, appears as one of the most promising strategies. Given through the Expanded Program of Immunization (EPI), the strategy reduced the incidence of malaria by 30%. More drastic reductions were obtained in children aged 0-5 years and even 0-10 years when the malaria transmission season was targeted for the administration of the strategy. Our research work in Mali has assessed the following:- The impact of implementation of IPT administrated through EPI (IPTi) on: i) the resistance of P. falciparum to Sulfadoxine pyrimethamine (SP); ii) EPI vaccine coverage, and iii) mortality of children of 4-18 months of age. - The efficacy of IPT in children targeting the malaria transmission season (IPTe) in a context of low and high coverage of insecticide impregnated nets (ITN).We have found that the implementation of IPTi at the district level has resulted in an augmentation of the EPI vaccine coverage. The EPI vaccine coverage was 53% in the non-intervention zone compared to 69.5% in the intervention zone (p<0,01). There was a reduction in all cause mortality of 27% (RR= 0.73, 95% CI : 0.55-0.97, p=0.029) in children aged 4-18 months. The frequencies of molecular markers of the resistance of P. falciparum to SP were similar at the beginning and the end of the one year implementation period and between the intervention and non-intervention zones.Two doses of SP given at 8 weeks interval during the transmission season, reduced the incidence of malaria episodes during the transmission season by 69.4% in children aged less than 5 years and by 63.4% in children aged 5-10 years in a context of very low ITN use (<5%). In another study that we have conducted, IPT with SP + Amodiaquine (AQ) given at three occasions at one month interval during the transmission season reduced the incidence rate of clinical malaria by 82% (95% CI: 78%– 85%; P<0.001), and the incidence of severe and complicated malaria by 87% (95% IC 42% – 99%, P=0.001) in children aged 3 to 59 months of age despite an ITN use of greater than 99%.There was no serious adverse event related to the use of SP or SP+AQ in IPT during the two studies. Our results support the recommendation of IPT targeting the transmission season and IPT given through the EPI for malaria control in children.
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ETUDE DE SUBSTANCES BIOACTIVES ISSUES DE LA FLORE AMAZONIENNE Analyse de préparations phytothérapeutiques à base de Quassia amara L. (Simaroubaceae) et de Psidium acutangulum DC. (Myrtaceae) utilisées en Guyane française pour une indication antipaludique. Identification et analyse métabolomique d'huiles essentielles à activité antifongique.Houël, Emeline 01 July 2011 (has links) (PDF)
L'objectif du travail effectué était la recherche de nouvelles substances actives d'origine végétale, présentant soit une activité antiplasmodiale soit une activité antifongique. Cette étude a été menée suivant deux stratégies différentes: l'étude de remèdes traditionnels antipaludiques identifiés suite à des enquêtes ethnopharmacologiques, et la mise en évidence des propriétés antifongiques d'huiles essentielles grâce à une stratégie bioinspirée. La première partie du travail a permis de mettre en évidence le rôle d'un quassinoïde connu, la simalikalactone D, dans l'activité antipaludique d'une tisane de jeunes feuilles fraîches de Quassia amara L. (Simaroubaceae). Dans le cas de la décoction de rameaux de Psidium acutangulum DC. (Myrtaceae), c'est cette fois un mélange de flavonoïdes glycosylés qui est responsable de l'activité du remède. Dans le cadre de la recherche de nouvelles substances antifongiques, le criblage effectué a permis d'identifier de nombreuses huiles essentielles présentant des activités intéressantes, validant ainsi la démarche bioinspirée retenue dans ce cas. L'huile essentielle d'Otacanthus azureus (Linden) Ronse a en particulier démontré une activité remarquable, à la fois seule et en combinaison avec des antifongiques azolés. Enfin, l'étude métabolomique de la composition des huiles essentielles a permis de mettre au point un outil pouvant orienter la sélection des huiles en fonction des données obtenues en GC/MS dans l'optique de la recherche de nouvelles substances antifongiques. Ce travail démontre donc la validité des stratégies retenues - ethnopharmacologie et bioinspiration - dans la recherche de nouvelles substances bioactives.
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Epidémiologie du paludisme et environnement : étude de deux communautés amérindiennes de l'est et de l'ouest guyanais / Epidemiology of malaria and environment : study of two Amerindian populations in Eastern and Western French GuianaStéfani, Aurélia 14 December 2011 (has links)
Notre étude s’est proposée d’analyser l’incidence du paludisme et son évolution dans le temps et dans l’espace, ainsi que de rechercher les facteurs de risque d’accès palustres chez les enfants d’un village du Moyen-Oyapock (Camopi), peuplé d’Amérindiens wayampi et émerillon, d’une part, et d’un village du Haut-Maroni (Antecume Pata), peuplé d’Amérindiens wayana, d’autre part. L’approche a été multiple avec, pour chacun des deux sites d’étude :- Une analyse de survie (modèle de Cox) à partir des accès palustres confirmés biologiquement dans une cohorte d’enfants de moins de sept ans régulièrement suivis, ainsi qu’un questionnaire de type Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP), puis les caractéristiques des habitats et la description de leur environnement immédiat.- Une analyse spatiale avec une classification de l’occupation du sol à partir d’images satellites SPOT 5, l’extraction de variables environnementales d’intérêt, l’étude de leur effet sur la transmission du paludisme et la mise au point d’une méthode objective de sélection d’un rayon d’observation autour des habitations pour la caractérisation de l’environnement.- Une étude de séries temporelles (ARIMA) afin de déterminer l’effet des évènements climatiques et hydrologiques sur le paludisme, aux niveaux local et plus global (El Niño).Les taux d’incidence d’accès palustres sur la période 2001-2009 se sont révélés particulièrement élevés chez les jeunes enfants, notamment à Camopi avec une moyenne de 773‰ par année. Une diminution brutale de l’incidence a eue lieu en 2007 sur le Haut-Maroni et ce phénomène est observé à Camopi depuis 2010. Une prémunition se développe assez rapidement au cours de la vie (2-3 ans), surtout contre les reviviscences à Plasmodium vivax. Les facteurs environnementaux se sont avérés être les plus nombreux et les plus fortement liés à l’incidence palustre. En effet, le dégagement des alentours du carbet de toute végétation et une certaine distance de celui-ci à la forêt sont des facteurs protecteurs. La composante géographique est également apparue essentielle à Camopi avec une incidence qui variait selon le fleuve d’habitation et en fonction de la distance au hameau principal. Les facteurs météorologiques locaux (température et niveau du fleuve) se sont également révélés être liés à l’incidence du paludisme à court terme (0-3 mois). Par ailleurs, nos résultats ont permis d’émettre un certain nombre d’hypothèses quant à la transmission et au(x) vecteur(s) local(ux), et notamment de suggérer la participation d’un vecteur autre qu’An. darlingi dans la transmission du paludisme à Camopi. Nous avons également prouvé par ce travail que la télédétection et les systèmes d’information géographique sont très prometteurs pour la prise en compte de la dimension spatiale et environnementale dans l’étude des maladies transmissibles, notamment dans les zones d’accès difficile de Guyane. / The aim of our study was to analyze the incidence of malaria in children and its evolution through time and space, as well as to search for risk factors in a village in Mid-Oyapock (Camopi), populated by Amerindians Wayampi and Emerillon, on the one hand, and a village in Upper-Maroni (Antecume Pata), populated by Amerindians Wayana, on the other hand. The approach was multiple with, for both study sites:- A survival analysis (Cox modelling) completed out of biologically confirmed malaria attacks in a cohort of children under seven, as well as a Knowledge, Attitudes, Practices and Behavior (KAPB) questionnaire, and also the characteristics of the houses and the description of their immediate environment.- A spatial analysis with a land cover classification from SPOT 5 satellite images, the extraction of environmental variables, the study of their effect on malaria transmission and the development of an objective method for picking the proper observation horizon around houses in order to characterize the environment.- A time series study (ARIMA) to determine the effect of climatic and hydrological events on malaria at local and global (El Niño) scales.The incidence rates of malaria attacks during the period 2001-2009 were particularly high among young children, especially in Camopi with an average of 773‰ by year. A sharp decline in incidence occurred in 2007 on the Upper Maroni and this phenomenon has been observed in Camopi since 2010. An acquired immunity develops quite rapidly during the life (2-3 years old), especially against P. vivax relapses. Environmental factors were found to be the most strongly associated with malaria incidence. Indeed, living in a hut cleared from the surrounding vegetation and at a larger distance from the forest are protective factors. The geographic component also appeared essential in Camopi with an incidence which varied with the river of living and with the distance from the main hamlet. The local meteorological factors (temperature and river level) also proved to be linked to malaria incidence in the short term (0-3 months). Moreover, our results have allowed issuing a number of assumptions about the transmission and the local vector(s), in particular to suggest the involvement of another vector than An. darlingi in the malaria transmission in Camopi. We also proved by this work that remote sensing and geographic information systems hold great promise for the inclusion of the spatial and environmental dimensions in the study of transmitted diseases, especially in areas of difficult access in French Guiana.
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Anémie chez les jeunes enfants: situation et stratégies de prévention en milieu rural du Burkina FassoOuedraogo, Hermann 24 November 2008 (has links)
L’anémie est un problème de santé publique très répandu, avec des conséquences majeures sur la santé humaine et le développement économique et social. Elle affecte avec prédilection les jeunes enfants et les femmes enceintes. Ce travail avait pour objectifs d’analyser la situation de l’anémie chez les enfants âgés de 6-23 mois du district rural de Kongoussi (Burkina Faso), et de tester l’efficacité de stratégies intégrées de lutte. Il a consisté en deux enquêtes transversales et deux études d’intervention en population, menées entre janvier 2004 et juin 2006.<p><p>La prévalence (IC à 95%) de l’anémie était de 98,8% (97,6 ;99,9) parmi ces enfants, et la prévalence (IC à 95%) de l’anémie sévère de 29,5% (23,9 ;35,0). Parmi les enfants présentant une anémie, 65,1% avaient une anémie hypochrome.<p>Les enfants ne présentant pas de retard de croissance avaient un taux moyen (ES) d’hémoglobine plus élevé que les enfants présentant un retard de croissance :81,1 (2,6) contre 77,2 (2,8) g/L, (p=0,026). La prévalence (IC à 95%) du retard de croissance était de 35,8% (29,4 ;41,1). Le retard de croissance était associé aux pratiques d’alimentation de complément chez les enfants âgés de 12-23 mois. L’indice z-score de la taille pour l’âge était en moyenne (DS) de -1,33 (0,63), -1,61 (0,30), et -2,11 (0,32) chez les enfants pour lesquels étaient utilisées des céréales fortifiées, chez les enfants pour lesquels étaient utilisées des céréales non fortifiées, et chez les enfants qui ne recevaient pas d’aliments de complément, respectivement (p=0,018).<p>L’infection à Plasmodium falciparum était présente chez 52,6% des enfants, 25,6% étant non fébrile et 27,0% fébrile. En comparaison aux enfants non infectés, les enfants ayant une infection fébrile, mais aussi ceux ayant une infection non fébrile avaient un taux d’hémoglobine plus faible, les différences (ES) étant de 7,86 (1,75) g/L avec p<0,001 et de 3,52 (1,74) g/L avec p=0,044, respectivement.<p><p>Dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthases, la supplémentation en fer pendant 6 mois a conduit à une augmentation moyenne (DS) du taux d’hémoglobine de 16,3 (13,6) g/L (p<0,001), alors que cette augmentation a été de 22,8 (14,6) g/L (p<0,001) pour la supplémentation en micronutriments multiples, soit une différence (IC à 95%) de 6,5 (2,0 ;11,1) avec p=0,003. La supplémentation en fer conduisait à une réduction de la prévalence de l’anémie de 40,6%, alors que cette réduction était de 62,0% avec la supplémentation en micronutriments multiples, soit un ratio ajusté de prévalences de guérison [PRR (IC à 95%)] de 1,62 (1,22 ;2,15), p<0,001.<p>Une farine améliorée à été produite à partir d’ingrédients disponibles localement ;elle se composait de petit mil (51,7%), haricots (8,8%), arachide (7,8%), malt de sorgho rouge (9,0%), soumbala (9,3%), sucre (12,7%), et de sel iodé (0,8%). La bouillie améliorée préparée avec cette farine avec une consistance de 120 mm/30 s (distance d’écoulement dans un consistomètre de Bostwick) avait une densité énergétique de 103 kcal/100 g, une teneur en fer de 2,6 mg/100 kcal, et une teneur en zinc de 1,2 mg/100 kcal. La production de la farine et la préparation de la bouillie étaient reproductibles par les ménagères.<p>La consommation de bouillie à chaque session était en moyenne de 29 ou 28 g/kg de poids corporel/repas, correspondant à 108 ou 105% de la consommation souhaitée, alors que la présence au centre de nutrition ouvert dans le village n’était que de 68 ou 58%, dans le groupe consommant la bouillie sans supplément de micronutriments et le groupe consommant la bouillie avec un supplément de micronutriment multiples, respectivement.<p>Dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des geohelminthases la consommation de la bouillie améliorée sans supplément de micronutriments conduisait à une augmentation du taux d’hémoglobine de 14,8 (11,8) g/L (p<0,001), et la consommation de la bouillie améliorée avec des suppléments de micronutriments multiples entraînait une augmentation de 17,3 (15,8) g/L (p<0,001), soit une différence (IC à 95%) de 3,5 (-1,0 ;8,1) g/L (p=0,13). La prévalence de l’anémie en fin d’intervention était de 67,9% et de 55,6% dans les groupes BA et BAM, respectivement (p=0,13)<p><p>Ces résultats soulignent la nécessité de mesures permettant de réduire rapidement la prévalence de l’anémie chez les enfants âgés de 6-23 mois de ce district. La stratégie de supplémentation en micronutriments multiples combinée à la prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthiases est la stratégie à préférer. <p>La supplémentation en micronutriments multiples pourrait être relayée progressivement par la stratégie basée sur une alimentation de complément améliorée au niveau des ménages, toujours dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthases. Intégrés dans la routine des ménages et soutenus par une formation et une éducation nutritionnelles, les procédés de production de farine puis de bouillie améliorée devraient avoir une plus grande portée sur la prévention de l’anémie à moyen et long termes.<p><p>Anaemia is a widespread public health problem with major consequences for human health as well as social and economic development. Pregnant women and young children are the most affected. This work aimed at 1) analysing the anaemia situation among children aged 6-23 months of the rural district of Kongoussi (Burkina Faso), and 2) assessing the efficacy of integrated strategies. Two cross-sectional and two randomised, population-based studies were conducted over the January 2004-June 2006 period.<p><p>The prevalence (95% CI) of anaemia was 98.8% (97.6 ;99.9); that of severe anaemia was 29.5 (23.9 ;35.0). Hypochromia was retrieved in 65.1% of anaemic children.<p>Mean (SE) haemoglobin concentration was higher in non-stunted children [81.1 (2.6) g/L] than in their stunted counterparts [77.2 (2.8) g/L], p=0.026. The prevalence (95% CI) of stunting was 35.8% (29.4 ;41.1). After adjustment for children, mothers and household characteristics, and for current and past breastfeeding patterns, the height-for-age z-score (HAZ) remained associated with the mode of complementary feeding among children aged 12-23 months. The adjusted mean HAZ (SE) was –1.33 (0.63), -1.61 (0.30), and –2.11 (0.32) among children consuming fortified cereals, unfortified cereals, or no complementary food, respectively (p=0.018)<p>Plasmodium falciparum infection was noted in 52.6% of children with 25.6% being afebrile and 27.0% being febrile. Compared to uninfected children, children with febrile infection and those with afebrile infection had lower haemoglobin concentration, the differences (ES) being 7.86 (1.75) g/L (p<0.001) and 3.52 (1.74) g/L (p=0.044), respectively.<p><p>Combined with malaria and geohelminths preventive and curative care, daily iron supplementation for 6 months led to a mean increase (SD) of haemoglobin concentration of 16.3 (13.6) g/L (p<0.001), whereas the increase was 22.8 (14.6) g/L (p<0.001) with daily multiple micronutrients supplementation. The difference (95% CI) of haemoglobin concentration at the end of intervention was of 6.5 (2.0 ;11.1), p=0.003. Iron supplementation reduced the prevalence of anaemia by 40.6%, while the reduction was of 62.0% with the multiple micronutrients supplementation. The prevalence rate ratio [PRR (95% CI)] of children who were cured from anaemia at the end of intervention was 1.62 (1.22 ;2.15), p<0.001.<p>A new, local-ingredient-based flour was developed to prepare an improved mush for children. It was composed of pearl millet (51.7%), beans (8.8%), peanuts (7.8%), malted red sorghum (9.0%), soumbala (9.3%), sugar (12.7%) and iodized salt (0.8%). When this improved mush was prepared with a consistency of 120 mm/30 s (Bostwick flow distance), its volumetric mass, energy density, iron content and zinc content are 103 g/100 ml, 103 kcal/100 g, 2.6 mg/100 kcal, and 1.2 mg/100 kcal respectively. The flour production and mush preparation were reproducible by rural housewives.<p>The average mush consumption was 29 and 28 g/kg body weight/meal, corresponding to 108 and 105% of the desired consumption, whereas the child’s presence at the nutrition centre that was opened in his village was 68 and 58%, in the group consuming the mush without micronutrient supplement (MG) and that consuming the mush with a multiple micronutrients supplement (MMG). Mean (SD) haemoglobin concentration increased of [14.8 (11.8) g/L, p<0.001] in the MG and [17.3 (15.8) g/L, p<0.001] in the MMG. The between group difference (95% CI) of 3.5 (-1.0 ;8.1) g/L in mean (SD) endpoint haemoglobin concentration was not significant (p=0.13). The prevalence of anemia at the end of intervention was 67.9% and 55.6% in the MG and MMG, respectively (p=0.13)<p><p>These results underline the need of urgent actions to rapidly reduce the prevalence of anemia. The multiple micronutrients supplementation combined with malaria and geohelminths preventive and curative care is the strategy to prefer. However, this strategy could be progressively replaced by that including complementary feeding improvement. To increase the mush consumption and better meet the needs of young children, flour and mush production must enter the routines of individual households. If this integration is to succeed, it should be supported by a large-scale program of training and nutrition education.<p> / Doctorat en sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Synthèse totale de (aza) naphtoquinones polysubstituées à visée antiparasitaire / Total synthesis of polysubstituted antiparasitic (aza)naphtoquinonesCesar Rodo, Elena 05 October 2015 (has links)
Le paludisme et la schistosomiase sont des maladies parasitaires tropicales qui affectent plus de 800 millions de personnes dans le monde, notamment dans des pays en voie de développement. Bien qu’il existe des traitements contre ces infections, de nombreuses résistances à ces dernières sont apparues les dernières décennies. Malgré « l’urgence humanitaire », l’industrie pharmaceutique n’est que très peu investie dans la conception et le développement de nouvelles thérapies pour ces maladies dites « de la pauvreté ». Afin de trouver des nouveaux candidat-médicaments contre ces parasites, une librairie de 3- benzyl-2-méthylnaphtoquinones portant différents substituants sur la partie benzylique avait été précédemment développée au sein du laboratoire d’accueil. Malgré la puissante activité antipaludique d’une molécule identifiée comme tête de série, il n’y avait pas de guérison totale des souris infectées, suggérant que les naphtoquinones sont rapidement métabolisées en milieu biologique. Une plateforme de synthèse a été établie permettant d’obtenir de façon relativement simple des nouvelles naphtoquinones avec des substituants divers sur la partie aromatique, et ainsi, améliorer leurs propriétés pharmacocinétiques, d’une part en augmentant leur demie-vie, leur solubilité, et leur biodisponibilité dans les milieux biologiques, d’autre part en modifiant leurs potentiels redox, et en étudiant les métabolites actifs. L’ensemble de ce travail nous a permis de synthétiser une cinquantaine de nouvelles naphtoquinones et ainsi d’obtenir les premières connaissances des relations structure/activité, qui serviront en infochimie à développer des outils de prédiction pour la chimie médicinale redox. / Malaria and schistosomiasis are tropical parasitic diseases, which affect more than 800 million people worldwide, especially in developing countries. Multidrug-resistance of malarial strains toward broadly used antimalarial drug treatment (e.g. chloroquine, quinine) has spread all over the world in the last five decades. Despite the humanitarian emergency, pharmaceutical industries are not investing in the research and production of new therapies for diseases of poverty.In order to develop new potential ethical drugs against these parasites, a library of polysubstituted 3-benzyl-2-methylnaphthoquine derivatives functionalized at the benzylic core were previously synthetized in the host laboratory. Despite the strong antimalarial activity of an identified lead compound, the infected mice were not totally cured, suggesting that the naphthoquinones are rapidly metabolized under biological conditions.A platform of synthetic methodologies has been established in order to produce, via straightforward routes, new polysubstituted benzylmenadione derivatives functionalized at the aromatic ring of the naphthoquinone core, and to improve their pharmacokinetic properties by (i) increasing their half-life, solubility, bioavailability, (ii) modifying their redox potentials, and (iii) studying their active metabolites. The synthetic methodologies exemplified with 50 described compounds provide the structure–activity relationships as the basis for the development of new cheminformatics tools to be used in redox medicinal chemistry .
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Evaluation épidémiologique de l’efficacité des stratégies de lutte anti-vectorielle contre le paludisme dans un contexte de lutte intégrée / Epidemiological evaluation of efficacy and effectiveness of vector control tools against malaria in the context of integrated approach of controlDamien, Barikissou Georgia 14 December 2015 (has links)
Malgré les efforts national et international pour contrôler le paludisme, de nombreux pays d’Afrique Sub-saharienne restent à risque d’infection, de morbidité et de décès liés au paludisme. L’objectif de cette thèse est d’évaluer l’efficacité « théorique » et l’efficacité « réelle » des outils de la lutte anti-vectorielle (LAV) en utilisant des indicateurs parasitologiques et cliniques. Pour évaluer l’efficacité « théorique » d’une mesure de LAV (étude expérimentale), il faut effectuer un essai contrôlé randomisé à unité de randomisation collective. L’évaluation de l’efficacité « réelle » des outils de LAV est possible grâce à l’utilisation d’un essai contrôlé randomisé à condition que le groupe témoin soit couvert au minimum par les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD) de référence ou les outils de LAV déjà en utilisation dans la population d’étude. Mais, elle nécessite d’énormes moyens techniques, logistiques et financiers. Les résultats de cet essai ont permis de noter que ni la couverture universelle en MILD, ni les combinaisons de MILD+Pulvérisation intra-domiciliaire (PID) ou de MILD+bâches imprégnées d’insecticides n’ont pas apporté une protection supplémentaire contre l’infection et l’accès palustre non compliqué (APNC) par rapport à la MILD en couverture sélective. L’évaluation de l’efficacité réelle des outils de LAV en post-distribution requiert un type d’étude épidémiologique plus souple dans la faisabilité. Face aux contraintes éthiques et financières de l’étude longitudinale, nous avons validé l’utilisation d’une étude cas-témoin à cet effet. Elle a été réalisée en premier chez les enfants de 0-5 ans puis appliquée à toute la population. Les résultats obtenus indiquent que l’efficacité des MILD est variable d’une région à l’autre. En zone rurale, les MILD ont conféré sur l’APNC une efficacité de 40-50 % en ouverture sélective en MILD chez les enfants de zéro à cinq ans. Une réduction de 49 % des APNC a été notée dans toute la population si les MILD (en couverture universelle) sont associées à la PID. En zone urbaine, les MILD en couverture universelle n’ont pas permis de réduire le nombre d’APNC dans toute la population. Elles ont cependant permis une réduction de 50 % des infections palustres dans un seul quartier de la zone d’étude. Les limites de cette étude cas-témoin peuvent être intrinsèques aux mesures de lutte (défaut de couverture, résistance des vecteurs aux insecticides etc.). La mesure de l’exposition peut également être soumise à des biais. Plusieurs facteurs interférant avec la réussite de la LAV ont été évoqués. Le premier facteur défavorable à l’efficacité de la MILD est son défaut d’utilisation. De même, la description de la pièce où se joue la LAV montre que l’espace disponible pour que tous les acteurs puissent jouer convenablement leur rôle (MILD, PID, Homme et vecteur) est assez restreint. Cet espace est souvent mal éclairé. De même la présence des flammes libres participe à la dégradation de l’intégrité physique des MILD. La présence de trous sur les moustiquaires indique une perte de leur efficacité car à partir d’un certain indice > 100, les individus sont fortement exposés aux piqûres de vecteurs. En plus, An. funestus, un des principaux vecteurs assurant la transmission dans les zones d’études concernées peut piquer au-delà de 6 h du matin et assure une bonne partie de la transmission à l’extérieur des habitations. Enfin, les moustiquaires peuvent également créer des dommages corporels à partir d’incendie auxquelles elles participent de part leur caractère inflammable. A l’étape actuelle de la lutte contre le paludisme, il est nécessaire de trouver de meilleurs outils pour améliorer la qualité de la prévention par la LAV. La recherche opérationnelle nous semble en outre primordiale dans la mesure où les outils de LAV utilisés à large échelle ont déjà fourni de bons résultats d’efficacité au laboratoire. / Despite national and international efforts, malaria remains a major public health in many countries. Health systems are hindered by the lack of information on the actual burden of malaria and the effectiveness of vector control tools. Vector-control measures are a component of integrated malaria control strategies. The objective of our thesis was to evaluate the efficacy and the effectiveness of malaria vector control tools using parasitological and clinical criteria.With a block randomized control trial, we investigated whether the combination of long-lasting insecticidal mosquito nets (LNs) with indoor residual spraying (IRS) or Carbamate-treated Plastic Sheeting (CTPS) conferred better protection against malaria vectors than did LNs alone. The clinical incidence density of malaria was not reduced in the children from the "Universal LN" group (incidence density rate (0.95, 95% CI 0.67–1.36, p=0.79), nor in those from the "Target LN + IRS" group (1.32, 0.90–1.93, p=0.15) or from the "Universal LN + CTPS group (1.05, 0.75–1.48, p=0.77) compared with the reference group "Target LN". The same trend was observed with the prevalence and parasite density of asymptomatic infections. The evaluation of the effectiveness of vector control tools is possible but requires enormous technical, logistic and financial resources. The evaluation of the effectiveness of malaria vector control tools after distribution requires a more flexible epidemiological study. Considering the ethical and financial constraints of the longitudinal study, we validated the use of a case-control study to this purpose. It was conducted primarily among children aged 0-5 years old and then applied to the entire population. Results were spatial dependant when taking into account age and compliance to chemoprophylaxis as confusion factors, use of other vector control tools, sex, and economic status, school level of the mother or the head of the house. In the rural area, the use of LNs provided significant level of protection (40-50%) against clinical cases among children aged 0-5 years old. This significant protection was obtained among all population only if the LNs were associated to IRS. In the urban area, the use of LN was not provided protection against clinical cases but reduce 50% of the risk of Plasmodium falciparum infection in one neighbourhood. The limits of this case-control study may be intrinsic to control measures (lake of coverage, vector resistance to insecticides etc.). The exposure of vector control tools measures may also be subject to bias. Several factors interfering with the success of malaria control were discussed. The first negative factor to the effectiveness of vector control tools was the "no use of LNs". Then follows the immediate environment where the fight against vectors took place. The description of the room where played vector control fighting shows that the space available for all the actors (LNs, IRS, humans and vectors) to play their role properly is quite limited. This space is often poorly enlightened. Similarly the presence of open flames is involved in the degradation of the physical integrity of LNs. The presence of holes on the bed-nets indicates a loss of effectiveness because from a hole index above 100, individuals are highly exposed to the bites of vectors. In addition, An. funestus, one of the main vectors of malaria transmission in the study area, bitted after 6:00 am and provides much of the transmission in outdoor. Finally, the nets can also create personal injury as fire. At the end our work, we conclude that the innovative vector control tools are required to improve malaria vector control. But, operational research seems now essential as the vector control tools used on a large scale have provided good efficacy results in the laboratory. The challenge then is to obtain comparable results in real condition of use and look for effectiveness barriers.
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