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Adhésion à un programme d’exercices à domicile pour la lombalgie non-aiguë : une étude observationnelle.L'Heureux, Judith January 2016 (has links)
Introduction : Les données probantes reconnaissent que les exercices constituent une modalité curative pour traiter la lombalgie non-aiguë. Or, les effets sont modestes, ce qui amène la communauté scientifique à se questionner, entre autre, sur le niveau d’adhésion des patients à leur programme d’exercices à domicile. Cette étude poursuit deux objectifs : (1) explorer l’association entre l’adhésion à un programme d’exercices à domicile et les variables de résultats (primaires : douleur, incapacité ; secondaires : les changements globaux, le sentiment d’efficacité personnelle, la détresse psychologique), (2) explorer l’association entre l’adhésion à ce programme et les principales variables biopsychosociales sur lesquelles le thérapeute peut agir, en utilisant un cadre théorique explicatif incluant : le modèle de peur-évitement, le modèle du sens commun et le concept de l’alliance de travail.
Méthode : Une cohorte longitudinale de volontaires de 48 adultes ayant une lombalgie (> 4 semaines) a été recrutée. L’adhésion au programme d’exercices à domicile et les autres facteurs biopsychosociaux ont été mesurés par des questionnaires auto-administrés au début, après quatre semaines, à la fin des huit semaines de traitement et six mois plus tard. Des analyses univariées et multivariées ont été menées.
Résultats : Pour le premier objectif, les modèles linéaires mixtes démontrent que l’adhésion est seulement associée aux variables de résultats secondaires. Pour le second objectif, 50 % de la variance de l’adhésion (ICC = 50,00, p < 0,001) a été expliquée par sept variables, les changements globaux ayant la plus forte association avec l’adhésion. Les changements globaux, à leur tour, ont été expliqués par cinq variables (ICC = 22,3, p = 0,028), les représentations ayant la plus forte association. Les représentations ont été expliquées par cinq variables pouvant être incluses dans le modèle peur-évitement (ICC = 49,2, p < 0,001). L’alliance de travail n’était pas associée à l’adhésion.
Conclusion : Les variables de résultats secondaires devraient s’ajouter aux variables de résultats primaires dans les études portant sur l’adhésion aux exercices. Le modèle du sens commun a été utile pour expliquer les variables associées à l’adhésion. Le modèle de peur-évitement a été davantage utile pour expliquer les variables associées aux représentations qui sont au cœur du modèle du sens commun.
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Le paysage de la peur en milieu agricole: le cas de la Grande Oie des neigesDumas, Pierre-Alexandre January 2016 (has links)
Depuis environ 40 ans, l’intensification des pratiques agricoles a grandement transformé le paysage agricole et ce tant, dans les Amériques qu’en Europe. Quoique, plusieurs espèces animales soient affectées négativement par ces changements, certaines espèces en bénéficient. C’est le cas de la Grande Oie des neiges (Chen caerulescens atlantica) qui a vu sa population croître de façon importante et ce, au point de devenir problématique. De fait, la Grande Oie des neiges cause des dommages importants aux cultures du Québec (1 646 229 ± 800 000 par an entre 2009 et 2015) et aux écosystèmes qu’elle utilise lorsqu’elle fait halte dans la vallée du Saint-Laurent, Québec, Canada. Bien que plusieurs actions aient été tentées pour contrôler sa population le problème persiste. La quête alimentaire des animaux est entre autres modulée par les comportements anti-prédateurs, tels que le temps passé en vigilance et une utilisation différentielle des habitats. Ces comportements sont à leur tour affectés par le risque de prédation et la vie en groupe. En effet, le risque de prédation perçu par un individu dépend entre autres (1) de la taille du groupe auquel il appartient ; (2) de la densité et de l’activité des proies et des prédateurs dans l’environnement ; (3) de son niveau de connaissance de l’environnement ; et (4) des caractéristiques du paysage qu’il occupe. Il s’ensuit que le risque de prédation varie dans l’espace et dans le temps. La représentation cartographique de ce risque à un moment donné consiste en un paysage de la peur, où chaque location ou chaque élément d’un paysage se voit associé un risque de prédation. On s’attend donc à ce que la quête alimentaire des individus, tant dans leur utilisation des habitats que dans leur budget d’activité, soit affectée par la structure du paysage de la peur. Par conséquent, on peut se demander si le paysage de la peur peut être utilisé comme outil de gestion d’une espèce, notamment pour la Grande Oie des neiges. Mon objectif est de quantifier comment la perception du risque de prédation par la Grande Oie des neiges varie en fonction de différents éléments des paysages agricoles visités par les oies, mais aussi de quantifier cette variation selon différentes contraintes énergétiques et temporelles durant leurs haltes migratoires. Ceci afin de voir si le paysage de la peur pourrait être utiliser comme outil de gestion. À ce titre, je vise à mesurer l’effet du type de cultures, de la nature de l’élément paysager, de la distance de celui-ci et du niveau de compétition intraspécifique au sein des sites d’alimentation et ce, durant les deux migrations, sur l’utilisation des habitats et le budget d’activité des oies. Je pose que les oies prendront plus de risques si les contraintes temporelles sont fortes, de même que si elles se nourrissent dans une parcelle alimentaire de haute qualité et si elles subissent une plus forte de compétition. Pour ce faire, j’ai parcouru les Basses-Terres-du-Saint-Laurent de Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à l’Islet lors des printemps 2014 et 2015 et de l’automne 2014. J’ai ainsi repéré et observé 141 groupes d’oies exploitant des terres agricoles pour lesquels j’ai noté la position des individus dans les champs et mesuré leur taux de vigilance, de même que noté divers facteurs qui pourraient affecter ces deux comportements, dont le type de cultures exploitées et le fait d’être ou non au sein d’une zone où la chasse est permise. Au printemps, le taux de vigilance des oies était, plus élevé dans les cultures de maïs, plus bas si la densité locale d’oies augmentait et plus bas dans les sanctuaires (i.e., en absence de chasse). Alors qu’à l’automne, le taux de vigilance était, plus élevé à proximité d’une route ou d’un fossé et plus élevé en bordure du groupe. Au printemps, la distance aux éléments du paysage potentiellement dangereux était, plus grande face à une bordure de forêt et plus faible face à la route. La distance était plus petite dans les cultures de maïs, plus élevée dans le foin et plus faible dans les sanctuaires. À l’automne, les effets des différents éléments étaient semblables à ceux du printemps. La distance était plus grande si la taille du groupe augmentait et plus petite dans les sanctuaires. De plus, les oies semblaient montrer un évitement des bordures forestières alors que les autres éléments du paysage étudiés ne semblent pas être sélectionnés ou évités. Les oies subissent des contraintes différentes au printemps et à l’automne. Ces contraintes semblent moduler la prise en compte du risque de prédation entre les saisons. En effet, les oies semblent privilégier l’alimentation au détriment de la prise de risques au printemps, une décision probablement liée à la reproduction dont le succès dépend d’une arrivée relativement hâtive sur les aires de nidification arctiques et donc, des réserves énergétiques accumulées sur les haltes migratoires. En opposition, les oies semblent prendre davantage conscience du risque de prédation dans leur quête alimentaire à l’automne, ce qui pourrait être lié au fait qu’elles sont accompagnées de leurs jeunes et à une contrainte énergétique et temporelle plus faible qu’au printemps. En bref, les oies semblent subir les effets de la peur reliée à la chasse. Mes résultats semblent indiquer que le paysage de la peur pourrait être utilisé dans les stratégies de gestion. Par exemple, en instaurant des haies brise-vent dans les secteurs où le risque de dommages agricoles est élevé, le risque de prédation perçu par les oies y serait plus élevé et pourrait ainsi diminuer l’utilisation de ces secteurs.
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The shopping channel : simulation, consumption, and the author as cultural critic in Don DeLillo's White NoiseLacerte, Pierre January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L’expérience de la violence en milieu psychiatrique : l’hypervigilance généralisée et le rôle du caring dans la modulation de la peurForté, Lydia 12 1900 (has links)
L’exposition à la violence dans le secteur de la santé affecte les employés et a également des implications sur la qualité des soins offerts. Les agressions en milieu de travail peuvent engendrer divers émotions ou comportements chez le personnel soignant, tels que la peur et l’évitement des patients (Gates, Gillespie, & Succop, 2011). La présente étude phénoménologique tente de comprendre et de décrire l’expérience des intervenants d’un hôpital psychiatrique lorsque ceux-ci ont été victimes d’un acte de violence grave de la part d’un patient, ainsi que les impacts engendrés sur les services offerts. L’approche phénoménologique permet de porter un nouveau regard sur cette problématique en plongeant dans l’univers de chaque intervenant, comprendre l’interprétation donnée à l’acte de violence vécu. L’emploi de cette approche donne accès à davantage de contenu et permet de préciser de quelle façon leur quotidien est altéré par ce phénomène. Trente entrevues semi-structurées ont été réalisées, soit deux auprès de chacun des 15 participants (11 femmes) provenant de divers domaines professionnels œuvrant dans un hôpital psychiatrique. Les analyses sont basées sur la technique « Empirical Phenomenological Psychological » de Karlsson (1993). Une attention particulière a été portée quant à la possibilité d’expériences différentes selon le sexe des intervenants. L’analyse a fait ressortir quatre thèmes principaux qui sont présents indépendamment du sexe des intervenants, soit: l’hypervigilance, le caring, la peur spécifique du patient agresseur, puis la peur généralisée à tous les patients. Un état d’hypervigilance est retrouvé chez tous les intervenants qui ont été victimes d’agression de la part d’un patient. Comparativement aux intervenants qui ont assisté à l’escalade d’agressivité d’un patient, ceux ayant été agressés par surprise rapportent des répercussions de cette vigilance qui s’étendent jusqu’à leur vie personnelle. Une approche caring est présente chez la majorité des participants. Ceci implique une bienveillance et une authenticité envers le patient soigné. Mettant le patient au cœur de son intervention, l’intervenant « soignant » développe un lien de confiance et agit comme un agent de changement. Un sentiment de peur est également exprimé chez les participants. Celui-ci est modulé par la présence ou l’absence de caring. Les intervenants démontrant du caring ont développé une peur spécifique à leur agresseur, tandis que ceux ne manifestant peu ou pas de caring ont développé une peur généralisée de la clientèle. Suite à un évènement de violence, les intervenants étant caring le demeurent, alors que ceux n’étant peu ou pas caring seraient plutôt portés à se désinvestir et à se désengager des relations avec les patients. Engendrées par la violence subie en milieu hospitalier psychiatrique, l’hypervigilance et la peur, qu’elle soit spécifique ou généralisée, ont toutes deux des impacts sur la qualité des soins offerts. Un intérêt considérable devrait être porté au caring, qui vient moduler cette peur et les effets qui en découlent. Des recherches pourraient porter un éclairage sur l’origine du caring – est-ce que le caring est appris ou découle-t-il d’une vocation? Finalement, ces études pourraient établir des manières de renforcer ou de développer le caring. / Exposure to violence in the mental health sector both affects employees and has implications for the quality of care provided. These acts of aggression can have important effects on workplace conduct, generating various emotions and behaviors in healthcare workers, such as fear and avoidance of patients (Gates et al., 2011). This phenomenological study aims to describe and understand the ways in which acts of aggression from a patient may affect the health of workers in a psychiatric institute, their relationships with the patients and the services offered. The phenomenological approach allows for a novel outlook on this problem by diving into the experiential world of each participant and encouraging reflections on his or her own understandings and interpretations of violence. In this way, we gain key insight into the specific ways in which workplace violence affects daily life.
Two semi-structured interviews were conducted with each of the 15 participants (11 women and 4 men) from various professional fields within a psychiatric hospital, totalling 30 interviews. The analyses are based on Karlsson’s "Empirical Phenomenological Psychological" technique (1993). Our analysis reveals four main themes that are present regardless of the sex of participants: hypervigilance, caring, specific fear towards the aggressor and generalized fear of all patients. A state of hypervigilance is found among all participants who have been victims of assault by a patient. Yet, compared to participants who witnessed the escalation of a patient's aggression, those who were taken by surprise in the attack more often reported that this hypervigilance extends beyond the workplace and into their personal lives. An emphasis on caring is present among the majority of participants. This outlook implies kindness and authenticity in the treatment of patients. Putting patients at the heart of one's work, the healthcare worker develops a relationship of trust and acts as an agent of change. A feeling of fear is also expressed by participants and is modulated by the presence or absence of caring. Those approaching patients with a caring disposition developed a specific fear of their aggressor, while those showing little or no caring developed a generalized fear of all patients. Following a violent event, caring participants maintained this outlook, while those demonstrating little to no caring were more inclined to disinvest and disengage from all patients. Moreover, hypervigilance and fear (both specific and generalized) caused by experiences of violence impact the quality of care provided. Considerable interest should thus be paid to caring, which can modulate fear and its effects. Additional research could shed light on the origins of caring: Is it learnt or does it result from a vocation? Finally, studies of this kind could establish or strengthen ways of developing this outlook.
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L'impact de la peur sur les représentations sociales / The impact of fear on social representationsMethivier, Jeremy 12 December 2012 (has links)
En étudiant le rôle d'un état émotionnel négatif stable, apparenté à la peur, sur l'élaboration des représentations sociales du travail et du chômage nous avons pu observer et décrire plusieurs phénomènes importants. Tout d'abord, ce type d'état émotionnel contribuerait à orienter la sélection des éléments d'information constituant le champ représentationnel. Il orienterait cette sélection dans le sens d'un accroissement de l'attention en direction d'éléments relatifs à des préoccupations individuelles au détriment d'éléments relatifs à des questions sociales au sein des représentations du travail et du chômage. Ensuite, une partie de la représentation est congruente avec cet état émotionnel. Cette congruence affective concernait la dimension psychologique de la représentation du chômage. En plus de l'effet de congruence, cet état émotionnel stabiliserait le poids des éléments d'information contenus dans cette dimension psychologique. Enfin, ce type d'état contribuerait à structurer les représentations. L'état émotionnel négatif stable contribuerait à augmenter le nombre des éléments contenus dans le noyau de la représentation du travail. / By studying the role of a stable negative emotional state, like fear, on the social representations elaboration of unemployment and work, we could to observe and describe several important phenomena. Firstly, this type of emotional state guides the informationnal elements selection forming the representational field. It would guide the selection in the direction of increased attention towards items related to individual concerns at the expense of items relating to social issues in the representations of work and unemployment. Secondly, a part of the representation is congruent with this emotional state. This emotional congruence concerned the psychological dimension of the unemployment representation. In addition to the effect congruency, this emotional state stabilizes the weight of the information elements contained in thispsychological dimension. Finally, this state type would take part in structure representations. The stable negative emotional state would increase the number of elements contained in the kernel of the representation of work.
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La peur dans les chansons de geste (1100-1250) : poétique et anthropologie / Fear in the chansons de geste (1100-1250) : poetics and anthropologyLonghi, Blandine 29 November 2011 (has links)
L’étude explore les différentes composantes, anthropologiques aussi bien que littéraires, du rapport entre l’émotion du public et l’émotion des personnages. Cette problématique est au cœur du fonctionnement des chansons de geste qui reposent sur un paradoxe : susciter la peur par la description de faits violents et de protagonistes terrifiants, tout en célébrant l’intrépidité de leurs héros. La distance entre le public et les personnages relève en partie de raisons idéologiques : la représentation de figures inquiétantes cristallise l’angoisse collective sur des cibles désignées par les institutions dominantes, tandis que le déni de la peur par les héros participe à la construction d’une image idéalisée de la chevalerie. Par ailleurs, au-delà du lien entre les œuvres et leur contexte historique, la recherche d’un effet de peur procède d’une poétique spécifique. Ce sentiment soude l’auditoire dans l’inquiétude et dans l’admiration, permettant l’exaltation épique et la glorification du courage héroïque. La sublimation de la peur tient à une esthétique de la terreur qui transforme les motifs effrayants en objet de contemplation et la répulsion en attraction. Grâce à cette transfiguration du réel, le public peut opérer un transfert psychique qui confère aux textes une dimension cathartique. Les actions des héros impavides jouent ainsi le rôle d’exutoire pour les pulsions refoulées, et les poèmes contribuent à conjurer l’anxiété liée aux tensions et aux crises de la société féodale. / This work explores the various components, from an anthropological as well as a literary point of view, of the relationship between the emotions of the public and the emotions of the characters. This problem is at the heart of epic texts, which are based on a paradox: to create fear through the depiction of violent events and frightening characters, while celebrating the fearlessness of their heroes. The distance between the audience and the heroes is due to ideological reasons: on the one hand, the representation of disturbing figures crystallizes collective dread on targets designated by the dominant institutions, on the other hand, the heroes’s denial of fear by heroes allows the construction of an idealized image of chivalry. Moreover, beyond the link between the texts and their historical context, the search for a fear effect proceeds from a specific poetics. This emotion enables the epic exaltation and glorification of the hero’s courage by bringing the audience together in the same feelings of worry and admiration. The sublimation of fear depends on an aesthetics of terror which turns the reasons for fear into an object of contemplation and the attraction into repulsion. With this transfiguration of reality, the audience can make a psychic transfer which gives the texts a cathartic dimension. The feats of intrepid heroes are an outlet for repressed instincts, and the poems help to exorcise the dread related to tensions and to the crisis of feudal society.
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Circuit mechanisms for encoding discriminative learning in the dorsal prefrontal cortex of behaving mice / Codage neuronal de l’apprentissage discriminatif dans le cortex préfrontal des souris vigilesAime, Mattia 30 November 2017 (has links)
Chez les mammifères, le néocortex constitue une structure remarquablement plastique assurant leurs multiples capacités d’adaptation et d’apprentissage. Par exemple, l’apprentissage associatif permet à chaque individu d’apprendre les relations entre un événement particulier (un danger par exemple) et les signaux environnementaux qui y sont associés, afin d’en anticiper les conséquences s’il se reproduit dans le futur. Dans le cas de la peur conditionnée, l'apprentissage associatif améliore les capacités de discrimination des signaux de menace et de sécurité, garantissant ainsi une représentation précise de l'environnement. Ce processus comportemental est en partie dépendant de l'interaction entre deux structures cérébrales: le cortex préfrontal (PFC) et le complexe basolatéral de l'amygdale (BLA). Bien que le PFC puisse encoder à la fois les mémoires de menace et de sécurité qui seraient recrutées préférentiellement après l'apprentissage, on ignore toujours si une telle représentation discriminative existe réellement, et si oui, les mécanismes neuronaux et synaptiques qui en sont à l'origine. Au cours de mon travail de thèse, j'ai démontré que l'activité des neurones excitateurs du PFC est nécessaire à la discrimination entre les signaux de menace et de sécurité grâce à la formation d'ensembles spécifiques de neurones. Au cours de l'apprentissage, les neurones pyramidaux sont potentialisés et recrutés au sein de ses ensembles grâce à l'association au niveau dendritique d'événements synaptiques non-linéaires issus des entrées sensorielles avec des entrées synaptiques provenant de la BLA. En conclusion, nos données fournissent la preuve d'un nouveau mécanisme synaptique qui associe, pendant l'apprentissage, l'expérience perçue avec l’état émotionnel transmis par la BLA permettant ainsi la formation d'ensembles neuronaux dans le cortex préfrontal. / The ability of an organism to predict forthcoming events is crucial for survival, and depends on the repeated contingency and contiguity between sensory cues and the events (i.e. danger) they must predict. The resulting learned association provides an accurate representation of the environment by increasing discriminative skills between threat and safety signals, most likely as a result of the interaction between the prefrontal cortex (PFC) and the basolateral amygdala (BLA). Although it suggests that local neuronal networks in the PFC might encode opposing memories that are preferentially selected during recall by recruiting specific cortical or subcortical structures, whether such a discriminative representation is wired within discrete prefrontal circuits during learning and by which synaptic mechanisms remain unclear. Here, the work at issue demonstrates that discrimination learning of both safe and fear-conditioned stimuli depends on full activity of the frontal association cortex, and is associated with the formation of cue-specific neuronal assemblies therein. During learning, prefrontal pyramidal neurons were potentiated through sensory-driven dendritic non-linearities supported by the activation of long-range inputs from the basolateral amygdala (BLA). Taken together, these data provide evidence for a new synaptic level mechanism that coincidently link (or meta-associate) during learning features of perceived experience with BLA mediated emotional state into prefrontal memory assemblies.
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Role of the prefrontal-brainstem pathway in mediating avoidance behavior / Rôle de la projection cortex préfrontal-tronc cérébral dans les réponses d’évitement de peurKhoder, Suzana 30 November 2018 (has links)
Les mammifères, comme par exemple les rongeurs, soumis à des expériences aversives présentent des réponses comportementales de peur caractéristiques notamment une réponse d'immobilisation (freezing) ou d'évitement. Alors que le rôle du cortex préfrontal dorso-médian (CPFdm) dans l’acquisition ainsi que l’expression du freezing a déjà été expérimentalement établi, son implication dans l’encodage des réponses d’évitement de peur ainsi que l’interaction entre les circuits neuronaux préfrontaux impliqués dans le freezing et/ou l’évitement restent mal compris. Afin de répondre à ces questions, nous avons développé au laboratoire un paradigme expérimental permettant à une souris d’acquérir et d’exprimer le freezing ou l’évitement lors de la présentation d'un même stimulus aversif et ceci en fonction du contexte environnant. Ainsi, nous avons pu déterminer si les mêmes circuits neuronaux dans le cortex préfrontal dorso-médian encodent les deux réponses de peur, le freezing et l’évitement. Nous avons mis en oeuvre au cours de ce travail des approches comportementales, de traçage neuroanatomique, d'immunohistochimie, d'enregistrements extracellulaires in vivo et intracellulaires in vitro ainsi que des approches optogénétiques. Nos résultats indiquent que (i) le CPFdm et les régions dorsales de la substance grise périaqueducale sont activés pendant le comportement d'évitement, (ii) une sous population de neurones du CPFdm encode le comportement d'évitement mais pas le freezing, (iii) cette population neuronale projette sur le dl/lPAG, (iv) l'activation et l'inhibition optogénétique de cette projection induit et bloque l'apprentissage de l'évitement, respectivement et (v) l'apprentissage de l'évitement est associé à la mise en place d'une plasticité des afférences préfrontales sur le dl/lPAG. Dans leur ensemble ces résultats démontrent pour la première fois que la plasticité dépendante de l'activité des neurones du CPFdm projettant sur le dl/lPAG contrôle l'apprentissage de l'évitement de peur. / Mammals, including rodents show a broad range of defensive behaviors as a mean of coping with threatful stimuli including freezing and avoidance behaviors. Several studies emphasized the role of the dorsal medial prefrontal cortex (dmPFC) in encoding the acquisition as well as the expression of freezing behavior. However the role of this structure in processing avoidance behavior and the contribution of distinct prefrontal circuits to both freezing and avoidance responses are largely unknown. To further investigate the role of dmPFC circuits in encoding passive and active fear-coping strategies, we developed in the laboratory a novel behavioral paradigm in which a mouse has the possibility to either passively freeze to an aversive stimulus or to actively avoid it as a function of contextual contingencies. Using this behavioral paradigm we investigated whether the same circuits mediate freezing and avoidance behaviors or if distinct neuronal circuits are involved. To address this question, we used a combination of behavioral, neuronal tracing, immunochemistry, single unit and patch clamp recordings and optogenetic approaches. Our results indicate that (i) dmPFC and dorsolateral and lateral periaqueductal grey (dl/lPAG) sub-regions are activated during avoidance behavior, (ii) a subpopulation of dmPFC neurons encode avoidance but not freezing behavior, (iii) this neuronal population project to the dl/lPAG, (iv) the optogenetic activation or inhibition of this pathway promoted and blocked the acquisition of conditioned avoidance and (v) avoidance learning was associated with the development of plasticity at dmPFC to dl/lPAG synapses. Together, these data demonstrate for the first time that activity-dependent plasticity in a subpopulation of dmPFC cells projecting to the dl/lPAG pathway controls avoidance learning.
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Etude du rôle de VGLUT3, un transporteur vésiculaire du glutamate atypique, dans l'amygdale cérébrale dans le contexte de peur acquise / Study of an atypical vesicular glutamate transporter type 3 (VGLUT3) in the amygdalar network and particularly in acquired fearChabbah, Nida 20 October 2017 (has links)
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble de type anxieux se déclenchant généralement suite à une expérience traumatisante. Des structures cérébrales telles que le cortex préfrontal, l’hippocampe ou encore l’amygdale, appartenant au réseau impliqué dans l’apprentissage et les mémoires émotionnelles, sont particulièrement altérées. Ce réseau étant extrêmement bien conservé au cours de l’évolution, la mise en place et le maintien des mémoires aversives peut être étudiés chez le rongeur par un paradigme pavlovien de peur conditionnée. Notre équipe a identifié une forte expression du transporteur vésiculaire du glutamate, VGLUT3 dans l’amygdale basolatérale (BLA). VGLUT3, comme les autres transporteurs vésiculaires du glutamate (VGLUTs), permet l’internalisation du glutamate dans les vésicules synaptiques. Il se distingue des autres VGLUTs par sa distribution et ses fonctions atypiques. Mes travaux de recherche nous ont permis d’identifier les populations neuronales exprimant VGLUT3 dans la BLA, et de définir son rôle dans les processus de mémoires aversives. La caractérisation anatomique a révélé que : 1/ VGLUT3 est uniquement présent dans une sous-population d’interneurones GABAergiques de la BLA, et 2/ VGLUT3 est exprimé dans les terminaisons cholinergiques et sérotoninergiques de la BLA, permettant d’identifier deux populations de neurones de projections possédant VGLUT3. L’étude du rôle fonctionnel de VGLUT3 a été réalisé par l’utilisation d’une approche génétique couplée à une approche virale pour invalider VGLUT3 dans les terminaisons GABAergiques, sérotoninergiques ou bien cholinergiques. Les souris présentant une inactivation constitutive de VGLUT3 montrent une généralisation au contexte et une extinction rapide. L’inactivation spécifique de VGLUT3 dans la BLA ou dans le cerveau antérieur basal – site d’origine des neurones de projections cholinergiques vers la BLA perturbent également les mémoires aversives, soulignant le rôle spécifique de VGLUT3 dans les réponses modulant la peur à travers sa présence dans l’amygdale basolatérale. Ces nouvelles données permettront de mieux comprendre le fonctionnement et le rôle de VGLUT3 dans les mémoires émotionnelles, et d’explorer son éventuelle implication dans des troubles de l’anxiété tel le TSPT. / Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) is an anxiety-like disorder usually triggered by a traumatic experience. Brain structures such as the prefrontal cortex, the hippocampus or the amygdala belonging to the learning and emotional memories network, are particularly affected. As this network is extremely well conserved during evolution, acquisition and consolidation of aversive memories can be studied by a Pavlovian fear conditioning paradigm in rodents. Our team has identified a strong expression of the vesicular glutamate transporter, VGLUT3 in the basolateral amygdala (BLA). VGLUT3 allows, like all vesicular transporters, neurotransmitter internalization, here the glutamate in synaptic vesicles. VGLUT3 is atypical because of its distribution and its functions. The aim of my work is to identify the neuronal population expressing VGLUT3 in the amygdala as well as its role in processing aversive memories. The anatomical characterisation revealed: 1/ VGLUT3 mRNA in BLA GABAergic interneurons, 2/ VGLUT3 protein in cholinergic and serotoninergic terminals in the BLA, identifying two populations of projecting neurons expressing VGLUT3. To decipher the functional role of VGLUT3, we used viral and genetic approaches to ablate VGLUT3 either in GABAergic, serotoninergic or cholinergic terminals. Mice lacking VGLUT3 constitutively show contextual generalization and rapid extinction. Specific inactivation of VGLUT3 in BLA impairs aversive memories, shedding light on a specific role of VGLUT3 in modulating fear responses through its presence in BLA interneurons. These new data will be discussed in the context of PTSD and would open a new direction for the development of therapeutic treatment.
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Traitement cérébral de l'expression faciale de peur : vision périphérique et effet de l'attentionBayle, Dimitri 02 December 2009 (has links) (PDF)
L'expression faciale de peur constitue un important vecteur d'information sociale mais aussi environnementale. En condition naturelle, les visages apeurés apparaissent principalement dans notre champ visuel périphérique. Cependant, les mécanismes cérébraux qui sous-tendent la perception de l'expression faciale de peur en périphérie restent largement méconnus. Nous avons démontré, grâce à des études comportementales, des enregistrements magnétoencéphalographiques et intracrâniens, que la perception de l'expression faciale de peur est efficace en grande périphérie. La perception de la peur en périphérie génère une réponse rapide de l'amygdale et du cortex frontal, mais également une réponse plus tardive dans les aires visuelles occipitales et temporales ventrales. Le contrôle attentionnel est capable d'inhiber la réponse précoce à l'expression de peur, mais également d'augmenter les activités postérieures plus tardives liées à la perception des visages. Nos résultats montrent non seulement que les réseaux impliqués dans la perception de la peur sont adaptés à la vision périphérique, mais ils mettent également en avant une nouvelle forme d'investigation des mécanismes de traitement de l'expression faciale, pouvant conduire à une meilleure compréhension des mécanismes de traitement des messages sociaux dans des situations plus écologiques.
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