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Proximité à distance : les fonctions critiques de la mimêsis dans la pensée de Theodor W. AdornoDesrosiers, Martin 09 1900 (has links)
La présente thèse entend donner sens à un concept qui occupe une place centrale
au sein de la pensée de Theodor W. Adorno mais qui, parce que notoirement
difficile à définir, n’a pas reçu l’attention qu’il mérite : la mimêsis (Mimesis). Il
s’agira, plus exactement, de comprendre la mimêsis comme un point nodal de la
critique adornienne, qui nous permet de comprendre au nom et en vue de quoi elle
se déploie. Car sous toutes ses acceptions – et nous verrons qu’elles sont fort
variées – la mimêsis adornienne est toujours invoquée dans le but de contrecarrer
les tendances hétéronomes (c’est-à-dire : déshumanisantes) propres aux sociétés
capitalistes avancées. Surtout, elle est constamment présentée comme un correctif
matérialiste au type de rationalité abstraite qui sous-tend ces sociétés.
Cette tâche s’avère d’autant plus lourde que, malgré son important poids normatif,
la mimêsis ne fait pas l’objet, chez Adorno, d’une théorisation explicite. Il nous
faudra pallier cette indétermination, en identifiant d’abord les assises normatives
les plus premières de la critique adornienne (0.0. Introduction : les fondements
normatifs de la critique adornienne), pour ensuite rendre compte des fonctions
particulières qu’occupe la mimêsis au sein de cette critique (1.0. Les fonctions
critiques de la mimêsis adornienne). Ce travail de débroussaillage exégétique et
interprétatif nous permettra de constater que la mimêsis adornienne recèle trois
types de potentiels critiques distincts. D’abord, en ce qu’elle est présentée – dans
les travaux des années 1930 et 1940 surtout – comme une impulsion
psychosomatique à même de trahir, l’instant d’une brève résistance, la violence
infligée à la nature intérieure et extérieure de l’homme par les forces réificatrices
de la rationalité instrumentale (Instrumentelle Vernunft), la mimêsis adornienne
peut être comprise comme un mimétisme (Mimikry) bioanthropologique dont la
valeur est principalement expressive (2.O. Mimikry : le potentiel
bioanthropologique de la mimêsis). Ensuite, lorsqu’elle sera pensée – à partir de la
fin des années 50 surtout – comme une compétence proprement épistémique qui
permet au sujet connaissant de rencontrer à nouveau puis de redéterminer les
objets de son expérience, la mimêsis adornienne peut être comprise comme un
correctif critique à la logique appropriative de la pensée identifiante
(identifizierendes Denken) (3.O. Affinität et Entäusserung : le potentiel
épistémique de la mimêsis). Enfin, dans la mesure où elle informe le modus
operandi de l’oeuvre d’art d’avant-garde telle que défendue par Adorno dans la
Théorie esthétique, et qui consiste à détourner, en les retournant contre elles-mêmes,
les contraintes imposées par le monde totalement administré (total
verwaltete Welt), la mimêsis peut être comprise comme une Methexis subversive,
c’est-à-dire comme une stratégie séditieuse à même de conjurer l’hétéronomie
sociale en l’anticipant et en l’incorporant (4.0. Methexis subversive : le potentiel
stratégique de la mimêsis). Ainsi, tout en voulant rendre justice à la très grande
polysémie du concept, nous aimerions démontrer que la mimêsis adornienne
pointe constamment vers une forme ou une autre de résistance : comme
expression, comme extériorisation ou comme subversion. / The main goal of this thesis is to give meaning to a concept which, despite being
central to the thought of Theodor W. Adorno, is notoriously difficult to grasp, and
for that reason, has not received the critical attention it deserves: mimesis
(Mimesis). More precisely, this thesis will present mimesis as a central principle
which grounds the particular type of philosophical critique developed and
defended by Adorno. Despite its different meanings – and they are numerous, as
we shall see –, adornian mimesis is always invoked as a means of countering the
heteronomous (that is to say, dehumanizing) tendencies at the heart of advanced
capitalist societies. Above all, we will try to show that mimesis is presented by
Adorno as a materialist corrective to the type of abstract rationality that underlies
these societies.
This task is a difficult one, since for all its normative importance, the concept of
mimesis is never conceptualized as such by Adorno, but simply alluded to. We
will try to compensate for this indeterminacy, firstly, by identifying the most
fundamental normative underpinnings of Adorno’s thought (0.0. Introduction : les
fondements normatifs de la critique adornienne), and secondly, by giving a full
account of the different critical contributions that mimesis brings to it (1.0. Les
fonctions critiques de la mimêsis adornienne). This exegetical and interpretative
effort will enable us to see that Adorno’s concept of mimesis contains three
distinct critical potentials. First, insofar as it is presented – especially in the works
of the late 1930s and 1940s – as a psychosomatic impulse which gives lie,
momentarily, to the violence inflicted on man’s interior and exterior nature by the
reifying forces of instrumental rationality (Instrumentelle Vernunft), Adorno’s
mimesis can be understood as a bioanthropological mimicry (Mimikry) (2.O.
Mimikry : le potentiel bioanthropologique de la mimêsis). Secondly, insofar as it
presented – more often in the works of the late 1950s and onward – as an
epistemological competence by which the thinking subject is able to re-encounter
and re-determine the objects of his experience, adornian mimesis can be seen to
counteract the appropriative logic of identity thinking (identifizierendes Denken)
(3.O. Affinität et Entäusserung : le potentiel épistémique de la mimêsis). Finally,
insofar as it informs the radical artwork’s modus operandi – as it is defended by
Adorno in his unfinished Aesthetic Theory –, that is, its capacity to subvert the
constraints of the totally administered world (total verwaltete Welt) by
incorporating them, adornian mimesis can be understood as a strategic Methexis,
as a seditious tactic by which heteronomous forces can be at once anticipated and
countered (4.0. Methexis subversive : le potentiel stratégique de la mimêsis).
Thus, while looking to do justice to the rich polysemy of the concept of mimesis
in Adorno, we would also like to show what, in all its forms, it points towards one
form or another of resistance: as expression, exteriorization or subversion.
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Kierkegaard and Bloch on HopeFata, Angelo V. 12 1900 (has links)
L’espoir, ce résidu du vase (πίθος) de Pandore, a été soumis aux jugements ambivalents de la philosophie. Bien que l’espoir puisse être considéré comme une forme de voeu pieux qui nous trompe ou comme une attitude qui contribue à l’action morale, le verdict concernant son affiliation avec les malheurs et les épreuves qui frappent l’humanité est toujours en attente. La question, au préalable de tout jugements, qui continue de faciliter ce procès ne peut être formulée de manière plus simple : qu’est-ce que l’espoir? Søren Kierkegaard et Ernst Bloch ont consacré une partie importante de leurs écrits pour aider à clarifier une telle question. Or, que peut apporter la comparaison entre un existentialiste chrétien et un matérialiste spéculatif sur le sujet de l’espoir? Loin de déboucher sur une plaisanterie, une comparaison de leurs concepts révèle comment l’espoir contribue à la critique, à l’action, et ultimement, à la rédemption. Malgré les différences substantielles entre ce qu’ils soutiennent comme l’objet de l’espoir, ils partagent certaines caractérisations de l’espoir qui sont philosophiquement saillantes. Contre l’affirmation selon laquelle l’espoir nous induit en erreur, ils soutiennent que l’espoir nous donne la chance de rompre avec les idées dominantes du statu quo. Cette distance nous offre une expérience nouvelle et critique des problèmes auxquels nous sommes confrontés, tout en pointant vers la possibilité de leur rectification. Contrairement aux émotions édifiantes ou aux humeurs comme la joie et l’optimisme naïf, Kierkegaard et Bloch soutiennent que l’espoir doit être décidé quant à ses attentes. L’espoir implique alors notre résolution d’anticiper et de contribuer à la possibilité de la rédemption. Enfin, l’espoir est considéré comme rédempteur en soi sous forme d’une lutte pour la possibilité - car sans possible, pour ainsi dire on ne respire pas. / Hope, that residue of Pandora’s jar (πίθος), has been the subject of ambivalent philosophical judgments. Pit against being considered a form of wishful thinking that is misleading or an attitude that contributes to moral action, the verdict concerning hope’s affiliation with the illnesses and hardships that befall humanity is still pending. The question, preceding any judgment, that continues to facilitate this trial can be formulated in no simpler way: what is hope? Søren Kierkegaard and Ernst Bloch dedicated a significant portion of their authorship to help clarify such a question. Yet, what can a comparison between a Christian existentialist and a speculative materialist deliver on the topic of hope? Far from leading to the butt of a joke, a comparison of their work reveals how hope may contribute to critique, action, and ultimately, redemption. Despite the substantial differences between their objects of hope, they share certain characterizations of hope that remain philosophically salient. Against the claim that hope is misguided, they argue that hope affords us the chance to break away from the dominant ideas of the status quo. The distance affords us a new and critical experience of the issues we face, while anticipatively pointing towards what may redeem them. Distinguished from uplifting emotions or moods like joy and naïve optimism, Kierkegaard and Bloch argue that hope must be resolute about its expectation. Hope then involves our decision to anticipate and contribute to the possibility of our redemption. Lastly, hope is argued to be redemptive in itself as a struggle for possibility–for without possibility, a person seems unable to breathe.
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Le contextualisme de David Lewis : une réponse au défi du scepticismeHerda, Felix 08 1900 (has links)
Ce mémoire présente une analyse critique de la solution contextualiste de David Lewis au problème sceptique. Pour Lewis, il s’agit d’un problème de possibilités d’erreur à éliminer. En effet, puisque l’on ne peut pas éliminer diverses hypothèses sceptiques, il semble que la connaissance soit impossible.
Ce travail est d’abord une présentation du problème sceptique et de la solution que Lewis lui apporte. On verra que son objectif est de rendre compte de la plausibilité de l’argument sceptique tout en protégeant certaines intuitions au sujet de la connaissance. Ainsi, la théorie de Lewis explique quelles sont les présuppositions qu’il est légitime d’entretenir dans les attributions de connaissance. Ces attributions sont les énoncés de type « S sait que P ». On verra que cela prend la forme d’une théorie contextualiste des possibilités d’erreur pertinentes.
Ce travail vise ensuite à situer la thèse de Lewis dans la littérature sur le contextualisme épistémique, c’est-à-dire en général, l’idée selon laquelle le contexte de conversation joue un rôle dans la détermination de la valeur de vérité d’une attribution de connaissance. Nous verrons que les solutions contextualistes au problème sceptique peuvent avoir des résultats significativement différents.
Enfin, ce travail présentera des critiques importantes sur Elusive Knowledge. Elles prendront la forme d’un retour sur la manière dont Lewis conçoit le problème du scepticisme et celui de l’élimination des possibilités d’erreur. / This thesis is a critical analysis of David Lewis’s contextualist solution to the skeptical problem. The skeptical problem, for Lewis, is a problem of relevant possibilities of error : given that we cannot rule out various skeptical hypotheses, it seems that knowledge is impossible.
The first chapter introduces Lewis’s solution to skepticism. We’ll see that his aim is to account for the plausibility of the skeptical argument, while at the same time to protect some of our intuitions concerning knowledge. To that end, Lewis’s solution points to the specific possibilities which can be properly ignored in our knowledge attributions. Knowledge attributions are sentences like « S knows that P. » We’ll see that this explanation takes the form of a contextualist theory about relevant possibilities of error.
The second chapter’s task is to locate Lewis’s theory within the literature on epistemic contextualism. Epistemic contextualism, in general, is the claim that the truth value of knowledge attributions is strongly determined by the context of the conversation. But, as this chapter should emphasize, several solutions to skepticism may share the « contextualist » label, while yielding significantly different results.
The final chapter will address some important objections to Elusive Knowledge. They are related to the reasons why, according to Lewis, skepticism is a genuine problem for epistemology; on the other hand, they question the notion of elimination of error possibilities.
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«Je m'appelle Jacques Derrida» : remarques sur la réception de Force de loi dans la pensée juridique nord-américaineLanctôt, Aurélie 12 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous proposons d’observer la réception de l’ouvrage Force de loi – le « fondement mystique de l’autorité », du philosophe Jacques Derrida, dans la pensée juridique nord-américaine. Dans un premier temps, nous nous attardons au contexte de production de cet ouvrage et en proposons une analyse détaillée. Nous tentons également de définir sommairement les concepts clés de la pensée derridienne mobilisés dans Force de loi, principalement la déconstruction, laquelle a suscité l’intérêt des juristes. Dans un second temps, nous proposons de retracer la trajectoire de Jacques Derrida en Amérique du Nord, sachant que sa pensée y a été reçue selon des termes bien précis, qui ont influencé l’inscription de ses travaux dans la pensée juridique. Dans un troisième temps, nous proposons de poser un regard critique sur la réception de la déconstruction derridienne dans les Critical Legal Studies. Nous soutenons que la pensée derridienne a été mobilisée par les critical legal scholars avant tout comme une technique servant à alimenter leur critique politique du droit. Or cet usage technicien de la déconstruction se serait fait au détriment de sa véritable substance éthico-politique. Nous proposons donc finalement de réfléchir à ce qui pourrait constituer un usage de la déconstruction en droit qui permettrait d’actualiser son plein potentiel critique, en conviant les juristes à élargir le champ épistémologique de leur discipline. / This essay considers the reception and interpretation of Jacques Derrida’s Force de loi – le « fondement mystique de l’autorité » in North American legal theory. In the first chapter, we examine the context in which Force de loi was written and pronounced, provide definitions of the key Derridean concepts mobilized in Force de loi and offer a detailed analysis of the text. In the second chapter, we argue that Jacque Derrida’s work was read and interpreted by American and English-speaking scholars in a very specific way, which shaped its reception in legal thinking. In the third chapter, we look at how Force de loi and “la deconstruction” were mobilized in the Critical Legal Studies. We argue that the critical legal scholars coined a “technical” use of deconstruction that did not fully integrate its ethical and political potential. Finally, we reflect on how deconstruction could be mobilized by legal scholars and jurists to open epistemological and political horizons that Derrida himself had not envisioned.
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Heidegger and Gadamer's appropriation of Aristotelian PhronesisTajmir-Riahi, Élizabeth-Catherine 08 1900 (has links)
La présente étude se veut un examen de l’interprétation de la phronesis chez deux grands penseurs allemands du vingtième siècle, soit Martin Heidegger et Hans-Georg Gadamer. La motivation de ce projet découle d’un intérêt marqué pour l’étude de modèles alternatifs à la pensée technoscientifique de la connaissance. Considérant que Heidegger et Gadamer ont entrepris une importante réappropriation de la phronesis, nous avons jugé intéressant d’analyser leur pensée sous cet angle. Notre but est de mettre en relief les raisons qui ont poussé Heidegger et Gadamer à se tourner vers le concept de la phronesis et par la suite de tirer au clair les implications de cette réappropriation du concept aristotélicien au sein de leurs philosophies respectives. Cette étude est divisée en deux chapitres, traitant de la réappropriation de la phronesis chez Heidegger et Gadamer respectivement. Le premier chapitre porte sur l’interprétation heideggérienne de la phronesis en portant une attention particulière sur les cours maintenant publiés du plus jeune Heidegger. Dans le deuxième chapitre, nous traitons également de la réappropriation de la phronesis, mais cette fois, chez Gadamer afin de mettre en relief l’intérêt que présente la phronesis aristotélicienne pour l’herméneutique, mais aussi pour l’éthique de Gadamer. La dernière partie de ce chapitre propose une analyse comparative entre l’interprétation heideggérienne et gadamérienne de la phronesis. Notre étude veut montrer que Gadamer a suivi de près l’interprétation heideggérienne du concept aristotélicien de la phronesis, mais qu’il a aussi su s’en distinguer dans sa quête d’une conception plus authentique des sciences humaines, de l’herméneutique et de l’éthique. / The present study aims at examining the interpretation of phronesis conducted by two central figures in twentieth-century German philosophy, namely Martin Heidegger and his student Hans-Georg Gadamer. The impetus for the following project comes from a general interest in the study of the alternatives to the technoscientific model of knowledge. Seeing as both philosophers took up the concept of phronesis, we deemed it as an interesting point of departure for an analysis of both their philosophies. In effect, we want to put into relief the reasons that motivated both thinkers to turn to the concept of phronesis and thereafter clarify the ramifications of their reappropriation of this Aristotelean concept in the development of their thought. The present study is divided in two chapters, each of which addresses the reappropriation of phronesis. The first chapter is an in-depth examination of the use of phronesis by Martin Heidegger, specifically with respect to his earlier lectures. The second chapter is also an examination of Gadamer’s reappropriation of phronesis in connection to both his conception of hermeneutics and ethics. The last section of this project is devoted to a comparative analysis between Heidegger and Gadamer’s reappropriation of phronesis. Our study reveals that Gadamer followed closely the lead of his teacher, while at the same time making the concept of phronesis his own by integrating it in his quest for a more genuine conception of the Geisteswissenschaften, and in his substantial development of hermeneutics.
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Résistance et nouveauté : une interprétation de la défense adornienne de SchönbergFortin-Archambault, Maxime 04 1900 (has links)
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Le rôle de l'art pour l'amor fati chez NietzschePayette, Joel 09 1900 (has links)
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Michel Foucault et l’heureuse coïncidence de la vérité : matériaux pour une critique de l’épistémologie foucaldienneJobin-Tremblay, Hubert 05 1900 (has links)
Ce mémoire cherche à circonscrire les fondements épistémologiques du constructivisme foucaldien. Plus spécifiquement, il tente d’indiquer ses limites en mettant à l’épreuve sa cohérence interne. L’archéologie du savoir se présente comme une méthode capable de saisir les conditions de possibilité historique des savoirs, tout en évacuant la question de leurs conditions de légitimité. Le projet généalogique, pour sa part, ne prétend se préoccuper que de la fonction sociale des discours, sans égard pour leur validité épistémologique. Pour cette raison, les analyses foucaldiennes laissent, en principe, entièrement ouverte la possibilité de la connaissance. Toutefois, Foucault adopte à l’occasion une position nominaliste qui met radicalement en péril cette possibilité. Ce travail prend pour point de départ cette contradiction apparente entre le constructivisme modéré sur la base duquel est établi le projet foucaldien, et l’idéalisme linguistique auquel Foucault paraît à certains moments souscrire. L’objectif est d’évaluer si cette tension peut être résolue par un éclaircissement des thèses philosophiques qui sous-tendent – en dépit de leurs différences respectives - l’archéologie comme la généalogie. Ce mémoire tente finalement de montrer que toute entreprise qui voudrait porter les fondements philosophiques du constructivisme foucaldien à leurs ultimes conséquences logiques butent nécessairement sur de graves apories. / This research aims to circumscribe the epistemological foundation of the Foucauldian constructivism. More specifically, it tries to indicate his limits by challenging his internal consistency. In L’archéologie du savoir, Foucault develops a method to analyze the historical conditions of the possibility of knowledge, while putting aside the question of their conditions of legitimacy. The genealogic project, on the other hand, focuses on the social function of discourses, regardless of their epistemic validity. Therefore, the analyses of Foucault leaves, in both cases, the possibility of knowledge entirely open. However, the author sometimes seems to adopt a nominalist position that radically jeopardizes this possibility. This work takes as its point of departure this apparent contradiction between the moderate constructivism on the basis of which is established the Foucauldian project and the linguistic idealism that Foucault defend at times. The aim is to evaluate if this tension can be solved by a clarification of the philosophical theses that underlie - in spite of their respective differences – the archeological and the genealogical project. This dissertation finally tries to show that any undertaking that would try to bring the philosophical foundations of the Foucauldian constructivism to their ultimate logical consequences necessarily hinges on serious aporias.
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La possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie de Guillaume d’Ockham : le concept d’étantRiendeau, Marie Camille 08 1900 (has links)
Guillaume d’Ockham (v. 1285-1347) est un philosophe nominaliste. Il considère donc que les seules choses qui existent sont individuelles. Les universaux ne sont pas des choses, mais des noms. Cet ouvrage s’intéresse plus précisément à la possibilité d’une science métaphysique dans l’ontologie restreinte d’Ockham. En effet, c’est une question qui a été peu traitée par les commentateurs malgré sa présence dans les écrits du « Vénérable débutant ». Pour ce faire, notre analyse s’intéressera premièrement à l’existence d’une métaphysique chez Ockham avant de s’intéresser aux critères nécessaires pour qu’une discipline soit scientifique. De plus, l’intérêt de cet ouvrage est d’analyser le concept d’étant, car il est le sujet premier de la métaphysique. Dans ce contexte, nous allons analyser la conception occamienne du concept et les modes d’acquisition de ces derniers, à savoir l’intuition et l’abstraction. Nous allons ensuite nous intéresser à la conception occamienne de l’équivocité et l’univocité ainsi que sa distinction des termes absolus et connotatifs. Finalement, nous allons utiliser ces outils conceptuels pour répondre à la question suivante : est-ce qu’Ockham considère que le concept d’étant est univoque à Dieu et aux créatures et quels sont les impacts de l’univocité de l’étant sur la possibilité d’une connaissance de Dieu? / William Ockham (ca. 1285-1347) is a fervent nominalist. The only things that can possibly exist in his ontology are individual things. Universals do not exist, they are simply words. This work wonders about the possibility of metaphysics as a science in Ockham’s narrow ontology. In fact, it is a question that has been little discussed in the litterature on Ockham. To do so, our analysis will be interested in Ockham’s conception of scientific knowledge. Also, our principal goal is to question the concept of being which is the primary subject of metaphysics. In this context, Ockham’s conception of concept will be analysed and how our intellect obtains them by intuitive and abstractive cognitions. We will then focus on the Occamian conception of equivocity and univocity as well as its distinction between absolute and connotative terms. Finally, we will use these conceptual tools to answer the following question: does Ockham consider that the concept of being if univocal to God and creatures and what are the impacts of the univocity of being on the possibility of a knowledge of God?
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Dialogue et solidarité en démocratie : l ’éducation dialogique comme complément à la délibération politiqueHamelin-Roussel, Gabriel 08 1900 (has links)
La philosophie et le dialogue vont main dans la main, mais qu’en est-il de la place du dialogue dans la sphère politique ? Prenant comme point de référence la délibération, discours bien établi dans nos démocraties contemporaines, ce mémoire a pour objectif de montrer en quoi le dialogue peut compléter la délibération pour établir une société harmonieuse. Afin de bien établir la place du dialogue, celui-ci sera exploré dans son rapport à des notions telles que l’identité, la rationalité, l’intersubjectivité et l’éducation, ou l’apprentissage en général. Mettant de l’avant un décentrement, une écoute authentique et une ouverture critique, nous proposons de montrer que le dialogue permet non seulement une plus grande inclusion que la délibération, mais aussi la possibilité de répondre à des besoins politiques fondamentaux tels que la coopération harmonieuse et efficace et la solidarité. Nous montrerons par ailleurs comment l’éducation est un excellent moyen de promouvoir le dialogue dans nos société contemporaine, lui permettant ainsi d’accomplir sa tâche de faciliter le vivre-ensemble. Nous pouvons même aller plus loin encore et affirmer qu’afin d’accomplir sa mission démocratique, l’éducation doit faire appel au dialogue. / Philosophy and dialogue are known to go hand in hand, while the relationship between dialogue and politics remains unclear. Using deliberation, a well-established type of discourse in our societies, as a comparative standpoint, this memoire will show how dialogue can be complementary to deliberation to form a proper democratic society. To get a wide enough conception of what dialogue means, we will explore how it pertains to identity, rationality, intersubjectivity, and education. A shift from an egocentric perspective, an authentic ear, and a critical open mindedness, being essential elements to dialogue, will help us to demonstrate how it can not only show a greater inclusiveness than deliberation can, but also respond in and of itself to crucial socio-political needs such as cooperation and solidarity. Education will be shown to be an excellent way to promote dialogue onto the political grounds, letting it then accomplish its purpose of facilitator for the establishment of a harmonious civic life. And to go even further, we propose that democratic education, if it is to accomplish its goals, must make use of dialogue.
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