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L’écologie, réponse à la crise de sens? : le défi philosophique de la crise écologique selon la perspective de Hans JonasFyfle, Steve 08 1900 (has links)
La plupart des philosophes s’entendent aujourd’hui pour affirmer qu’il y a une crise de sens en Occident. J.-F. Mattéi l’a démontré sans équivoque dans son ouvrage intitulé La crise de sens (2006). Selon lui, la crise se traduirait par cinq aspects: crise spirituelle, crise religieuse, crise de l’art, crise économique et finalement, crise de la culture. À notre avis, cela est exact, mais incomplet, car Mattéi néglige d’évoquer la crise la plus importante : la crise écologique. L’argument qui nous amène à en postuler la plus haute importance est simple : s’il n’y a plus d’environnement favorable au maintien de la vie humaine, c’est la fin de l’humanité. L’aspect environnemental de la crise ne peut donc pas être occulté de la réflexion concernant son ensemble, car pour nous, elle est l’occasion d’un questionnement philosophique appelé à répondre à cette crise. Dans un livre intitulé Écologie, éthique et création (1994), Dominique Jacquemin nous oriente en ce sens en y posant les trois questions suivantes : 1. Est-il possible de qualifier éthiquement ce à quoi nous convie aujourd’hui la préoccupation écologique? 2. Quel rapport au monde et à l’avenir la préoccupation écologique est-elle à même d’instaurer? 3. Quelles sont les possibilités pour que la démarche écologique devienne un lieu éthique à même d’instaurer un rapport homme-nature dans le présent et l’avenir? Ainsi, le questionnement que soulève la crise écologique amène à réfléchir sur le sens et la finalité de la vie humaine et sur la conception même de l’être humain dans son rapport au monde.
Le propos de ce mémoire est de répondre à ces dernières questions en nous inspirant des principes éthiques mis en avant dans Le Principe Responsabilité (1990) de Hans Jonas, et cela, dans le but d’en faire ressortir sa pertinence face au défi environnemental actuel. En d’autres termes, nous tâcherons de répondre à la question suivante : Pour la société actuelle et son prolongement, quels sont les aspects les plus pertinents de la thèse de Hans Jonas (1903 – 1993) dans son Principe Responsabilité (1990) concernant la résolution de la crise de sens? À cette fin, le mémoire comporte deux chapitres dont le premier, qui forme le cœur du mémoire, comporte trois parties principales liées aux trois questions posées précédemment. Le deuxième et dernier chapitre comporte premièrement une analyse critique du Principe responsabilité et par la suite son appréciation critique.
Méthodologiquement, nous entendons éclairer la nécessité de la responsabilité éthique face à la crise écologique en mettant l’accent sur les thèmes de l’altérité et de la solidarité. C’est de cette manière que nous espérons montrer que la crise écologique actuelle ouvre des avenues possibles à la résolution, au moins partielle, de la crise de sens à laquelle nous sommes actuellement confrontés. / Most philosophers agree today that there is a crisis of meaning in the Western world. J.-F. Mattei, for example, in La crise de sens (2006), unequivocally demonstrates this. According to him, this crisis has five dimensions: spiritual, religious, artistic, economic, and finally, cultural. This is true in my view, although incomplete, because Mattéi does not address the most important crisis: the ecological crisis. The argument that leads me to postulate the utmost importance of this ecological crisis is simple: if the environment is no longer able to sustain human life, humans cease to exist. The environmental aspect of the crisis can thus not be subtracted from a reflection on the overall crisis since, in my view, it offers an opportunity for a philosophical questioning to address this crisis. In the book entitled Écologie, éthique et création (1994), Dominique Jacquemin orients us in this direction by raising the following three questions : 1. Is it possible to frame our ecological concerns in ethical terms? 2. How can ecological concerns affect our relationship with the world and with the future? 3. How can the present ecological reflection establish an ethically viable link between man and nature, both now and in the future? The questions raised by the environmental crisis thus lead us to think about the meaning and the finality of human life and also about the concept of human beings in their relationship to the world.
The purpose of this memoir is to address these questions by finding inspiration in the ethical principles outlined in The Imperative of Responsibility (1979, English 1984) by Hans Jonas (1903 – 1993), in order to bring out their relevance for the current environmental challenge. In other words, I will answer the following question: In today's society and for the future, what are the most important aspects in Hans Jonas' book on “The Imperative of Responsibility” with regards to the resolution of the crisis of meaning? To accomplish this, the memoir is divided in two chapters. The first is the body of the memoir which contains three main parts related to the three questions raised above. The second and final chapter contains an initial critical analysis of The Imperative of Responsibility followed by an appreciation by Hans Jonas.
Methodologically, I intend to shed light on the need for ethical responsibility in face of the ecological crisis by focusing on the themes of otherness and solidarity. In this way, I hope to show that the ecological crisis opens up possible avenues for the resolution, at least in part, of the crisis in meaning we are now facing.
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A critique of Nancy Fraser's theory of social justice : self-determination and the Mohawks of Kahnawá:keColish, Will 08 1900 (has links)
La présente étude se concentre sur le travail de Nancy Fraser sur la justice sociale, lequel a suscité beaucoup d’intérêt dans la littérature au cours des dernières années. La reconnaissance et la redistribution sont les deux piliers originaux de son approche: les désavantages dont souffrent les gens dus au dénigrement culturel ou à la privation économique. Ces deux concepts servent à diagnostiquer et fournir le soutien moral aux multiples luttes que les victimes d’injustice entreprennent avec l’objectif d’établir une participation plus égalitaire à la société. Cependant, que peut-elle dire cette approche des groupes qui sont marginalisés et cherchent l’autogouvernance (ou la séparation même) plutôt que l’intégration dans la société? Le travail de Fraser manifeste une résistance envers les droits du groupe, et un silence quant à l’autodétermination. Mon intervention prend comme objectif d’inclure ces formes d’injustice dans son approche, la rendant plus sensible aux dynamiques des groupes et capable de répondre à leurs revendications trop souvent négligées sous prétexte de l’égalité. La question est, l’égalité de qui? / The focus of this study is Nancy Fraser’s work on social justice, which has gained prominence in the literature over the past few years. The two original pillars of her approach are redistribution and recognition – the injustices that individuals face as a result of economic hardship or cultural denigration. These two concepts serve to diagnose and provide moral backing to the multiple struggles that individuals undertake with the aim of a more equitable way of participating in society. But what does this approach have to say about marginalized groups who seek greater autonomy, or perhaps even separation, rather than further participation in society? Fraser’s work has manifested resistance to sanctioning group difference, and silence on the issue of self-determination. I aim to build these claims into her approach, ultimately to render it more sensible to group dynamics and more capable to respond to their demands all too often neglected under the pretext of equality. The question is, equality of whom?
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Does just war theory need to get with the times?Shiller, Aviva 07 1900 (has links)
La théorie de la guerre juste a fournit les principes qui forment la base de nos intuitions
concernant l’éthique de la guerre pendant plus de milles ans. Cependant, la nature de la
guerre a changé drastiquement dans les derniers 50 ans. Avec les avancés
technologiques, tous les aspects de la guerre, du champ de bataille aux armes utilisées,
sont aujourd’hui très différents. Ce qui est proposé dans ce texte est que les principes de
jus in bello sont malgré tout encore adéquats pour les guerres contemporaines.
Spécifiquement, en utilisant une analyse historique, ce texte argumentera contre la
condition de l’urgence suprême de Michael Walzer pour proposer une approche qui
laisse les principes de bases du jus in bello intactes. Ce texte suggère que les théoriciens
de la guerre juste se penchent sur la question des armes prohibées pour avoir un impacte
positif dans le domaine de l’éthique de la guerre. / Just war theory has been provided the basis for thinking about the morality of war for
the past thousand years of Western history. However, the nature of warfare has
dramatically altered in the last 50 years alone. With the advent of new technologies all
aspects of warfare from the nature of the battlefield to the types of weapons used have
changed. What this paper will argue, through a historical analysis of these technological
changes, is that the principles guiding actions taken in war, the principles of jus in bello,
are well equipped to deal with these changes. More specifically, this paper will argue
against Michael Walzer’s famous supreme emergency condition and suggests instead
that just war theorists should instead be concerned with weapons prohibitions, not in
undermining the established principles of jus in bello, in order to have a favourable
impact on contemporary warfare.
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G. W. F. Hegel et T. W. Adorno sur le besoin de la penséeLanglois, Philippe 08 1900 (has links)
Une traduction française des "Thèses sur le besoin" de Theodor W. Adorno accompagne la thèse (annexe). / La présente thèse analyse et contraste les positions de G.W.F. Hegel et de T. W. Adorno sur la nature de la pensée rationnelle et le sens de la pratique philosophique. Notre démarche consiste en une interprétation critique d’une idée que partagent Hegel et Adorno mais qu’ils développent différemment, selon laquelle la pensée rationnelle obéit à un certain besoin (Bedürfnis) qui lui est à la fois spécifique et universel.
Hegel a parlé d’un « besoin de la philosophie ». L’expression est ambiguë : elle vise à décrire la nature générale de la pensée rationnelle mais aussi à exprimer la pertinence historique de la raison, c’est-à-dire sa capacité à assouvir des besoins concrets. Je démontre dans les cinq premiers chapitres que Hegel tente de réconcilier ces deux besoins en soutenant que l’identification par le concept est précisément ce qui permet d’appaiser la souffrance concrète que génère la division de l’histoire avec elle-même. La solution est en effet trouvée dans l’idée du savoir absolu, une posture de la pensée rationnelle tout aussi fondée dans la nature de la pensée elle-même que dans les aspirations de son autre, c’est-à-dire de l’histoire. Le savoir absolu est le point où chez Hegel coïncident la nature de la raison en général et la nécessité d’exprimer les besoins universels de l’histoire.
Les chapitres six à neuf situent ensuite le déplacement épistémologique que propose la dialectique négative d’Adorno par rapport à cette conclusion de Hegel. Nous prenons soin de montrer qu’Adorno ne la juge pas fausse mais unilatérale. Il conçoit qu’exprimer et assouvir les souffrances historiques revient au concept mais il soutient en même temps que celui-ci échoue à cette tâche tant qu’on ne nuance pas la portée et la signification de sa « compulsion à identifier ». Nous démontrons que si cette dernière est d’après Adorno à la fois inévitable et fautive, c’est parce que le besoin qui motive la pensée rationnelle n’est pas d’abord la nécessité de concevoir l’unité dans la division mais celui de réaliser les conditions de la survie et du bonheur de l’organisme vivant qui soutient la pensée. Or pour Adorno, la société capitaliste bloque les pratiques émancipatrices qui s’attachent à combler ce besoin matériel parce qu’elle absolutise le principe d’identité. Nous soutenons que, dans ce contexte, l’approche adornienne de la philosophie comme relevant de l’essai (Essay) et développant des concepts discontinus orientés vers le non-identique n’est pas moins, mais plus rationnelle que la posture hégélienne qui considère la philosophie comme une science absolue. / This thesis analyzes and contrasts G. W. F. Hegel’s and T. W. Adorno’s positions on the nature of rationality and the task of philosophy. Its central aim is to offer a critical interpretation of a thought shared but interpreted differently by both thinkers, namely, that philosophy proceeds from a certain need (Bedürfnis) that is both specific and universal.
Hegel spoke of a « need of philosophy ». The expression is ambiguous: it is meant to describe the general nature of rational thinking, but also to express how reason or philosophy can justify their historical relevance and satisfy concrete needs. I argue in chapters one to five that Hegel tries to reconcile these two needs, in order to show why identifying with concepts is the key to appeasing the concrete suffering caused by history’s own division within itself. The answer is given in absolute knowledge, grounded and justified in respect of thought itself as well as thought’s other, i.e., history. Absolute knowledge is point of equilibrium between reason in general and reason as the adequate expression of history’s universal needs.
Chapters six to nine then interpret Adorno’s negative dialectics as a critical reworking of this dialectical problem of framing normativity in historical terms. Adorno agrees with Hegel that the most relevant and satisfying expression of historical suffering is conceptual, yet he also contends that the « compulsion to identity » as such fails to satisfy the need that motivates philosophical thinking. I argue that this is because striving for survival and happiness is not reducible to thought’s obsession with identity. For Adorno, happiness and “right life” are blocked in contemporary society because capitalism hypostasizes the identity principle inherent in conceptual thinking. In this context, I argue that Adorno’s view of philosophy as essay (Essay) is more, not less, rational than Hegel’s understanding of philosophy as an absolute science.
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Une philosophie de l’expérience : Pierre Hadot et les chapitres intérieurs du ZhuangziDrouin-Trempe, Victor 09 1900 (has links)
Pierre Hadot, dans Qu’est-ce que la philosophie antique? et dans Exercices
spirituels et philosophie antique, propose une relecture des textes fondateurs de la
philosophie occidentale afin de démontrer qu’originellement, les philosophes de
l’Antiquité avaient pour but non seulement d’élaborer une systématisation rationnelle
du monde, mais également de modifier concrètement, grâce à certains exercices, leur manière de vivre. Aujourd’hui, cette conception de la philosophie n’est plus
privilégiée : l’aspect intellectuel à pris le dessus sur l’aspect expérientiel, ce qui incite à considérer la philosophie avant tout comme un discours rationnel et objectif.
Pour cette raison, la pensée métaphorique, imagée et poétique de Zhuangzi, ne peut pour certains être considérée comme véritablement philosophique puisqu’elle ne cherche pas à élaborer une conception systématique de la réalité. Elle propose plutôt des moyens de s’ouvrir à l’expérience, grâce à certaines pratiques concrètes, afin de devenir plus sage. Ce mémoire cherchera à réhabiliter l’aspect expérientiel de la philosophie privilégié notamment par les penseurs grecs de l’antiquité, afin de démontrer la valeur proprement philosophique de l’oeuvre de Zhuangzi. / Pierre Hadot, in Qu’est-ce que la philosophie antique? and Exercices spirituels et philosophie antique, suggests a new interpretation of texts from ancient philosophers which show that originally, the goal of those philosophers was not only to elaborate a rational systematization of the world, but also to change concretely their way of life. Today, this conception of philosophy is no longer promoted: the intellectual aspect has overcome the experiential aspect, which results in the general conception that philosophy is mainly a rational and objective discourse.
Thus, for some, the metaphorical and poetical writings of Zhuangzi cannot be considered truly philosophical because they do not search for a systematic conception of reality. They rather suggest approaches for new experiences of reality, made possible by certain exercises, and show how to gain more wisdom. This work will try to rehabilitate the experiential aspect of philosophy, in order to show the philosophical value of the Zhuangzi.
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L'interdiction du mensonge chez KantBarry, Amadou Sadjo 06 1900 (has links)
Ce mémoire est consacré à l’analyse du mensonge chez Kant. Or, comme la Métaphysique des moeurs est subdivisée en deux volets, le premier portant sur le droit et le second sur la moralité proprement dite, nous nous sommes proposé d’envisager le mensonge selon ces deux points de vue, en commençant par le second.
En nous appuyant sur les textes de Kant qui envisagent le mensonge comme faute morale, les Leçons d’éthique, la Fondation de la Métaphysique des Moeurs, la Doctrine de la Vertu, nous montrons que Kant condamne moralement le mensonge parce qu’en lui-même, le mensonge constitue la plus grave violation du devoir de l’homme envers lui-même : la sincérité. L’homme qui n’est pas sincère, c’est-à-dire qui dit délibérément le contraire de ce qu’il pense non seulement va à l’encontre de la finalité inhérente à la communication, mais aussi, par le mensonge, l’homme renonce à sa personnalité. En renonçant ainsi à sa personnalité, l’homme cesse d’être un homme véritable, c’est-à-dire celui en qui la pensée et le dit coïncident, il devient un semblant d’homme, c’est-à-dire celui qui délibérément dit le contraire de ce qu’il pense.
En s’appuyant sur le texte de Kant qui envisage le mensonge au point de vue du droit, D’un prétendu droit de mentir par humanité, nous avons mis en évidence que l’argument central de Kant est de montrer que toute tentative de tolérer un droit de mentir rendrait la société impossible. C’est qu’un droit de mentir condamnerait à jamais l’humanité à l’état de nature, parce que la confiance qu’exige le contrat originel qui marque l’entrée dans l’état de droit n’aurait plus aucun sens. De même, un droit de mentir ruinerait tous les contrats, qui reposent, pour leur effectivité, sur la confiance. Au fond, un droit de mentir est contraire même au droit. Nous avons montré en conclusion de mémoire en quoi la position de Kant restait encore, de nos jours, actuelle.
Une grande partie de ce mémoire a été réservée au texte polémique de 1796 D’un prétendu droit de mentir par humanité. Ayant montré en quoi consiste la position de Kant, contrairement à celle de Constant, nous avons analysé les nombreux commentaires qui ont été consacrés à ce texte polémique, qui opposa Kant et Benjamin Consstant, afin de montrer que l’interprétation de la position de Kant sur le mensonge varie selon qu’on revendique exclusivement sa philosophie morale ou sa philosophie du droit. / This essay is dedicated to the analysis of Kant’s thought on the notion of lying. As the Métaphysique des moeurs is divided in two parts, the first dealing with the second on morality, the essay treats the lie through these two angles.
Based on Kant’s texts discussing the lie as a moral fault, i.e. the Leçons d’éthique, the Fondation de la Métaphysique des Moeurs and the Doctrine de la Vertu, one can note that Kant morally condemns lying mainly because it constitutes, in itself, the most serious violation of the human’s duty towards himself: sincerity. The individual who is not sincere, that is to say who deliberately says the opposite of what he thinks, not only goes against the inherent purpose of communication but also abandons his personality. In so doing, the human ceases to be a real human, that is to say where his thought and saying coincides, and becomes a semblance of human, namely someone who deliberately says the opposite of what he thinks.
Referring to Kant’s treatment of lying from a legal point of view, i.e. D’un prétendu droit de mentir par humanité, one sees the idea that any attempt to tolerate a right to lie would make society impossible. Indeed, a right to lie would forever condemn humanity to a state of nature in that the confidence that is required in the original contract, marking the transition to a rule of law, would loss its meaning. In addition, a right to lie would ruin all contracts that rest, for their efficiency, on confidence. In other words, a right to lie is also contrary to law. The essay ends by showing how Kant’s position still holds meaning in the present world.
A major part of this essay focuses on the controversial text of 1796, entitled D’un prétendu droit de mentir par humanité. While having shown of what consists Kant’s position, contrary to that of Constant, we analyzed many commentaries which were devoted to this polemical text, opposing Kant and Benjamin Constant, in order to show that the interpretation of the position of Kant on lying varies according to whether his moral philosophy or his philosophy of the right is exclusively mobilized.
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Thomas d'Aquin et l'astrologie des corpsCôté, Olivier 11 1900 (has links)
Malgré l’acceptation théorique et pratique que l’astrologie médiévale rencontre au 13e siècle latin, son statut philosophique ambigu tient, au moins en partie, à son double partage en art mécanique et en science libérale. Plus mystérieux encore reste le fait qu’elle apparaisse en Occident sans devoir violenter les cadres philosophiques où elle s’inscrit, aussi chrétiens soient-ils. Du point de vue de l’histoire de la philosophie, ce que cette arrivée en douceur passe sous silence, c’est l’enracinement conceptuel toujours déjà préétabli du projet astrologique à l’intérieur d’un contexte philosophique plus global, dans et par lequel l’idée d’influence astrale valide sa raison d’être. En passant par la philosophie naturelle et la métaphysique de Thomas d’Aquin, ce travail veut montrer comment l’astrologie médiévale survient en terres chrétiennes à partir de la rencontre de la hiérarchie causale de l’être propre à l’arabo-aristotélisme néo-platonisant avec une théologie de la providence divine. D’aporie en aporie, la déconstruction de ce que toute astrologie présuppose prend place, de sorte qu’il devient possible de comprendre l’aspect rationnel et proprement philosophique de l’entreprise astrologique au Moyen Âge. / In spite of the theoretical and practical acceptation that medieval astrology is greeted with during the 13th century in the Latin world, its philosophically ambiguous nature is due, at least partly so, to the distinction made between mechanical arts and liberal sciences. Even more mysterious is the fact that it appears in Occident without having to violate the peripheries of Latin philosophy, as Christian as it could be. From a history of philosophy point of view, this rather smooth entrance seems to imply that the astrological project is always-already conceptually rooted in a philosophical context larger than itself, by which it validates its raison d’être. Through the study of Thomas Aquinas’ natural philosophy and metaphysics, this work demonstrates that medieval astrology could occur among the Christian world whenever the causal hierarchy of being brought forth by Arabic aristotelianism and Neo-Platonism walked hand in hand with the Christian theology of divine providence. From an aporia to another, the deconstruction of what any astrology presupposes therefore takes place, from which it becomes possible to properly understand both the rational and philosophical aspect of the astrological enterprise during the Middle Ages.
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La construction sociale de l’individu chez Tarde et DurkheimBélanger, Pierre L. 08 1900 (has links)
La tradition sociologique oppose généralement deux thèses : individualiste et holiste. Ces caractérisations laissent entendre que la première thèse s’attarde à l’action des individus pour expliquer la société. Ce style s’est développé surtout en Allemagne grâce à Max Weber. La thèse holiste prend une position plus globale en expliquant la société par des faits sociaux. Celle-ci est dite française par l’entremise du père de la sociologie, Émile Durkheim. Pourtant, plusieurs auteurs français ont snobé la tradition allemande pour ramener à l’avant-scène un compatriote qui s’est opposé à Durkheim : Gabriel Tarde. Ces réintroductions ont été produites pour s’opposer aux thèses durkheimiennes qui laisseraient l’individu victime du contexte social dans lequel il se trouve. La sociologie allemande propose déjà une opposition de ce type avec les théories postulant un objet réel et particulier à la sociologie. Pourquoi réintroduire un auteur disparu en sociologie pour prendre la place d’autres qui sont encore là? L’hypothèse serait que Tarde propose un individualisme différent qui se traduirait par une notion d’individu particulière. L’étude comparative du corpus durkheimien et tardien révèle pourtant que ces deux auteurs partagent la plupart des caractéristiques associées à la définition du sens commun de l’individu. L’opposition entre Durkheim et Tarde ne relève pas de la place de l’individu dans la science sociale, mais d’une interprétation différente de certains aspects de la théorie statistique. Ces théories sociales ont été construites grâce à cette notion ce qui laisse penser que certains des problèmes explicatifs de ces dernières pourraient être liés à cette base. / The sociological tradition generally opposes two theses: individualism and holism. The individualist wants to explain society through the actions of its actors. It has been upheld by the German tradition with Max Weber at its head. On the other hand, the holist thesis tries to explain society from above through social facts. The French sociology is central here with Emile Durkheim as its forefather. Despite this antagonism, some French authors have felt the need to reintroduce a forgotten figure from their past: Gabriel Tarde. German sociology already embodied the individualistic view, why then revitalize an old adversary of Durkheim? The working hypothesis was that Tarde might have some very good and different insight on the definition of what the individual needed to be. The comparative study of Tarde’s and Durkheim’s work demonstrates that it isn’t so. They share the same basic common sense definition of the notion of individual. Their opposition was based on some interpretation of statistical theory for sociology. This conclusion points toward the possibility that this notion is the basis for the theorization of sociology which might be a major source of its explanatory problems.
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La contestation internationale : les problèmes de la souveraineté et de la dominationMartin, Jean-Philippe 01 1900 (has links)
Dans ce travail, nous posons d’abord la question de la légitimité de la contestation internationale. En partant de la conception libérale de la souveraineté étatique, nous montrons que la contestation internationale pourrait être critiquée pour l’interférence qu’elle crée entre des acteurs étrangers. Pour défendre la légitimité de la contestation, nous argumentons en faveur de la position républicaine de Philip Pettit selon laquelle la souveraineté étatique ne devrait pas être comprise comme une absence d’interférence, mais plutôt comme une absence de domination. En montrant que les problèmes environnementaux peuvent être compris en tant que domination écologique, nous tentons alors de démontrer que la contestation internationale ne pose pas nécessairement problème pour la souveraineté des États, mais qu’au contraire, celle-ci peut servir protection contre d’éventuels cas de domination. Dans la seconde partie du travail, nous explorons la question de la légitimité des moyens de contestation utilisés par les activistes. En conservant les idées de Pettit concernant la domination, nous prenons toutefois nos distances par rapport à cet auteur et sa conception délibérative de la contestation. Nous amorcerons finalement la réflexion dans le but de trouver des critères pouvant légitimer certains recours à des moyens de contestation plus radicaux. Nous défendons notamment une position originale, voulant que la contestation soit comprise en continuité avec la délibération plutôt qu’en rupture avec celle-ci. / In this paper, we first study the case of international activism’s legitimacy. Accordinging to the liberal sovereignty principal, we show that it could be a problem to allow activists to protest on the international stage, as this would create a form of interference against the ones they target. But as we consider that the political pressure of interest groups is necessary to face major problems like the environmental issues, it seems important to us to advocate their work at the global level. To offer a defense of international activism, we base our position on the republican ideas of Philip Pettit for whom, political freedom would not be a non-interference, but a non-domination. After showing that some environmental issues can be understood as domination issues, we argue that international activism is not a necessarily a problem for the State’s sovereignty, but that it offers a protection against some form of ecological domination. In the second half of this paper, we study the legitimacy of the different means of pressure the activists can use to protest. As we keep the idea of freedom as non-domination, we will take our distances from Pettit’s thought of political contestatory. After criticizing the ideas of the deliberative democrats, we will initiate the reflection to find some new criterions that would legitimate some more radical means of pressure like direct actions and civil disobedience. We also offer an original thesis by suggesting that activism and deliberation should not be understood as opposites but rather as a continuum.
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Elenchos standard : le cas négligé de l’AlcibiadeLachance, Geneviève 08 1900 (has links)
Depuis une trentaine d’années environ, les études sur la réfutation, ou elenchos (ἔλεγχος), se sont multipliées. Cet engouement n’est pas étranger à la publication d’un article de Gregory Vlastos, intitulé « The Socratic Elenchus », dans lequel sont abordées des thèses qui tranchent avec les théories généralement acceptées jusqu’alors. Or, il est intéressant de noter que Vlastos a complètement écarté l’Alcibiade de son étude, le jugeant apocryphe, et ce, même si les arguments apportés par les tenants de l'inauthenticité de l'Alcibiade sont loin d'être convaincants. Dans le cadre de ce mémoire, nous comptons mener une analyse détaillée du texte de Vlastos et de l’Alcibiade, en nous attachant particulièrement aux questions suivantes : qu’est-ce que l’Alcibiade nous dit de l’elenchos? Que nous apprend-il de nouveau? En quoi ces révélations originales viennent-elles invalider ou confirmer les théories de Vlastos ou notre conception traditionnelle de la réfutation socratique? Le premier chapitre s’intéressera principalement aux thèses présentées dans la dernière version de « The Socratic Elenchus », parue en 1994 dans Socratic Studies. Nous en ferons un résumé critique et nous intéresserons aux réactions de différents commentateurs. Le deuxième chapitre se concentrera quant à lui sur l’Alcibiade. Nous proposerons une analyse de ce dialogue en nous concentrant principalement sur le thème de l’elenchos, puis confronterons les principales thèses de Vlastos aux résultats de notre analyse. Notre mémoire montrera que la description de l'elenchos donnée par Vlastos ne correspond pas à celle fournie dans l’Alcibiade. / For about thirty years, studies on refutation, or elenchus (ἔλεγχος), have multiplied. This interest has been stimulated by the publication of an article by Gregory Vlastos, The Socratic Elenchus, in which an original and controversial theory of the elenchus is presented. It is interesting to note, however, that Vlastos rejected Plato’s Greater Alcibiades from his study, judging it inauthentic, even though the arguments presented by the supporters of its inauthenticity are rather unconvincing. In this master’s thesis, a detailed analysis of Vlastos’ article and the Greater Alcibiades will be conducted. Special attention will be given to the following questions: what the Greater Alcibiades can tell us on the elenchus? Can it tell us something new? If so, will this new knowledge confirm or invalidate the theories of Vlastos or the traditional conception of Socratic refutation? The first chapter focuses on the thesis presented in the last version of the article “The Socratic Elenchus”, published in 1994 in Socratic Studies. A critical summary of the article shall then be presented in addition to an exposition of the reactions of various commentators. The second chapter will focus on the Greater Alcibiades. An analysis of this dialogue, more precisely of the elenchus, is conducted as well as a comparison of Vlastos’ principal thesis with the results of our analysis. This master’s thesis will show that the Greater Alcibiades provides a description of the elenchus that does not concur with Vlastos’ conception.
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