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Le Capital, époque de la domination abstraite ; comparaison du rapport entre l’objectivation et l’aliénation dans les Manuscrits de 1844 et Le Capital de Marx

Theurillat-Cloutier, Arnaud 09 1900 (has links)
Karl Marx (1818-1883) a consacré son œuvre à l’explicitation d’une philosophie sociale du capitalisme et de son dépassement. Ce mémoire cherche à rendre compte de la spécificité de la domination capitaliste au travers du prisme des concepts d’objectivation et d’aliénation. Après avoir éclairé leurs sources chez Hegel et Feuerbach, nous défendons l’idée qu’il faut lire de façon plurielle le concept d’objectivation dans les Manuscrits de 1844, afin de saisir la constitution de l’objectivité par les médiations sociales et historiques. Des Manuscrits de 1844 au Capital, l’aliénation est alors comprise comme la domination d’une abstraction réelle, médiation sociale à laquelle les êtres humains ont remis la régulation de leurs rapports sociaux. / Karl Marx (1818-1883) devoted his work to an explicitation of a social philosophy of capitalism and its overthrow. This master’s thesis aims to specify the capitalist domination by analyzing the concepts of objectivation and alienation. After an initial clarification of these concepts drawing from Hegel and Feuerbach, we defend the necessity to adopt a plural reading of the concept of objectivation in the Manuscripts from 1844 in order to fully understand the constitution of objectivity through social and historical mediations. From this last work to The Capital, alienation can be understood as the domination of a real abstraction, a social mediation to which humans had given the power to regulate their social interactions.
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La guerre chez Thomas Hobbes et Carl von Clausewitz : entre théorie et réalité

Girouard-Sauvé, Benoit 09 1900 (has links)
La guerre et ses conséquences sont trop importantes pour que la réflexion philosophique ne s’y attarde pas. Pour comprendre ses fondements et ses mécanismes internes, il faut une pensée qui creuse au coeur même des comportements guerriers. C’est ce que Thomas Hobbes et Carl von Clausewitz ont chacun tenté de faire en réfléchissant sur la nature de la guerre. Ce mémoire vise entre autres à rendre compte de leur théorie respective sur la nature de la guerre et de voir les rapprochements possibles. L’analyse du concept d’état de guerre et de ses causes chez Hobbes, de même que la pensée de Clausewitz centrée sur la nature de la guerre, rendent compte d’une même dynamique où la relation de réciprocité qu’entretiennent les belligérants conduit à une montée de la violence. La notion de volonté est centrale chez nos auteurs, car elle explique autant cette montée continue de la violence que sa possible résolution vers la paix. Écartant la sphère de la morale et du droit pour penser le phénomène guerrier, leurs réflexions se veulent froides et sans illusion. En saisissant la dynamique relationnelle (et mimétique) qui conduit à un désir illimité de puissance, nos deux auteurs décortiquent l’essence de la guerre par une pensée fondamentalement orientée vers la paix. Ainsi nous donnent-ils des outils pour éviter le pire. / War and its consequences are too important for philosophy to ignore these. In order to understand its foundations and internal mechanisms, we must thought into the heart of war behaviors. That is what Thomas Hobbes and Carl von Clausewitz each tried to do in thinking about the nature of war. This dissertation aims among other things to understand their respective theory about the nature of war and to see how to put them together. The conceptual analysis of state of war and of its causes according to Hobbes, as well as Clausewitz’s thought centered on the nature of war, ascertain similar dynamism where the belligerents’ reciprocal relationship leads to a rise of violence. The notion of will is central to these authors because it explains as much this continued rise of violence as well a possible resolution towards peace. Moving aside the sphere of morality and law while thinking about the war phenomenon, their thoughts wish to be cold and without illusions. In grasping the relational (and mimetic) dynamic which leads to an unlimited desire for power, these two authors decorticate the essence of war through a thought fundamentally oriented towards peace. Thus they give us tools to avoid the worst.
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Les sympathies dans l’œuvre de David Hume

Audy, Marie-Hélène 08 1900 (has links)
La sympathie comme principe par lequel une idée se convertit en impression n’est pas la seule espèce de sympathie employée par David Hume dans ses ouvrages. Le terme «sympathie» possédait des sens variés dans le langage courant au XVIIIème siècle, et il arrive que le philosophe écossais se serve du terme «sympathie» dans l’un ou l’autre de ces sens. C’est ainsi que, outre son concept philosophique, Hume se sert du terme «sympathie» suivant cinq autres sens. L’identification des différentes sortes de sympathie présentes dans les ouvrages de Hume a permis de mieux comprendre ce qu’il en était de la nature de son concept philosophique de sympathie. Ainsi, on a pu comprendre quels rapports la sympathie entretenait avec un autre principe de production d’affections mentionné à l’occasion par Hume : la contagion. Ainsi, on a également pu comprendre quels rapports la sympathie entretenait avec d’autres éléments de la philosophie humienne, tels que les esprits animaux, leurs mouvements et les émotions. Les analyses ont démontré, par ailleurs, que les esprits animaux et leurs mouvements jouaient un rôle de premier plan dans la théorie humienne des passions et que le principe de la sympathie, au final, désignait l’augmentation de l’agitation des esprits animaux. C’est ainsi que la sympathie entendue comme principe par lequel une idée était convertie en impression désignait un mécanisme physiologique chez Hume. Les analyses ont également démontré que les impressions que Hume nommait «émotions» désignaient plus particulièrement le mouvement des esprits animaux. Qu’ainsi, l’on devait considérer qu’il y avait dans la taxonomie du philosophe écossais non seulement des perceptions de l’entendement humain (idées, passions, sentiments, etc.) mais également des perceptions du corps humain (émotions) et que celles-ci étaient en correspondance étroite avec celles-là. On peut ainsi faire l’hypothèse qu’il y a dans la philosophie humienne des éléments susceptibles de fonder une théorie de l’union entre l’âme et le corps. La considération de la sympathie comme un principe physiologique d’agitation des esprits animaux permet que l’on jette un regard nouveau sur la façon dont David Hume concevait la nature humaine. / Sympathy, as a principle by which an idea is converted into an impression, is not the only kind of sympathy that David Hume employs in his works. Hume refers to several of the multiple distinct meanings that the term afforded in 18th century vernacular. The thesis argue that in the end the Scottish philosopher uses the word “sympathy” with five different meanings, besides his own philosophical concept. Identifying these meanings as they appear throughout Hume’s body of work provided a greater understanding of the nature of his own philosophical concept of sympathy. This brought to light the relationship between sympathy and another affection-producing principle that Hume occasionally mentions: contagion. Similarly, this granted insight into the interplay between sympathy and other elements in Hume’s philosophy, especially the animal spirits, their movements, and emotions. Indeed, this analysis has uncovered the key role that animal spirits and their movements play in Hume’s theory of passions, observing that his principle of sympathy merely describes an increase in the agitation of animal spirits. Consequently, sympathy as a principle of conversion of an idea into an impression describes what is in fact in Hume’s thinking a physiological mechanism. Further, this investigation has shown that those impressions which Hume calls “emotions” specifically refer to the movement of animal spirits. Therefore, we must recognize that Hume’s taxonomy not only includes perceptions in human understanding (ideas, passions, sentiments, etc.), but also integrates perceptions in the human body (emotions), and that they are closely correlated. This leads to the hypothesis that there are in Hume’s philosophical works enough elements to delineate a theory of the relationship between body and mind (or soul). Understanding sympathy as a physiological mechanism involving the agitation of animal spirits offers a new outlook on David Hume's conception of human nature.
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La flèche du temps : analyse philosophique d'une métaphore scientifique

Montminy, David 04 1900 (has links)
Le problème de la direction du temps est un problème classique autant en physique qu’en philosophie. Quoiqu’il existe plusieurs façons de s’interroger sur ce problème, l’approche thermodynamique est la plus fréquemment utilisée. Cette approche consiste à considérer la flèche du temps thermodynamique comme la flèche fondamentale de laquelle les autres flèches ne sont que des manifestations. Ce mémoire vise à fournir une analyse philosophique de cette approche. Pour ce faire, nous esquisserons la problématique générale, nous exposerons les différentes approches et théories alternatives visant à résoudre ce problème et nous présenterons la thèse forte soutenant l’approche thermodynamique. Ensuite, nous évaluerons la pertinence du recours à la mécanique statistique et à la cosmologie visant à remédier aux déficiences de cette même approche. Enfin, nous analyserons en quoi cette approche, et plus particulièrement la notion d’entropie, est en mesure de fournir un cadre conceptuel pour la résolution du problème de la flèche du temps. / The problem of the direction of time is a classical problem in both physics and philosophy. Although there are various ways to tackle this problem, the thermodynamic approach is the most commonly used. This approach considers the thermodynamic arrow of time as the fundamental arrow of which all others arrows are only manifestations. This essay aims to provide a philosophical analysis of this approach. To do this, we sketch the research question, we introduce various alternate theories and approaches set to answer this problem, and present the strong thesis underlying the thermodynamic approach. Then we will evaluate the use of statistical mechanics and cosmology that are used in attempt to mitigate the deficiencies of this approach. Finally, we will analyze how this approach, and more importantly the notion of entropy, can provide an adequate conceptual scheme to solve the problem of the arrow of time.
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Le rôle de l'intersubjectivité dans les Méditations cartésiennes de Husserl

Vachon Roy, Laurent 06 1900 (has links)
Les Méditations cartésiennes exposent sommairement le rôle de la phénoménologie dans le projet de refondation des sciences. Husserl y discutera, à partir du doute cartésien, une sortie du scepticisme vers une fondation de la connaissance. Pour cela, deux choses devront être exposées : premièrement, le principe central à la subjectivité nommé « l’ego transcendantal » qui permettra de comprendre ce qui constitue l’essence de la subjectivité. Deuxièmement, la communauté intersubjective elle-même qui, une fois atteinte, permettra la constitution d’une connaissance certaine. Ce mémoire retracera le développement fait entre la première réduction, qui semble restreindre le phénoménologue à sa propre subjectivité, à celle de l’atteinte d’une communauté intersubjective. En exposant méthodiquement l’avancée de Husserl, nous montrerons comment une réelle intersubjectivité est développée, tout en soulevant certaines objections qui limitent la portée de cette entreprise, afin de parvenir à deux choses : premièrement, une remise en contexte d’un argument complexe se laissant trop souvent réduire à une lecture idéaliste au sens classique du terme; deuxièmement, que le corps joue un rôle central dans le projet husserlien et que ce sera sur celui-ci, pris en un sens spécifique, que s’édifiera la communauté existant entre les différentes monades. / Husserl’s Cartesian Meditations shows the role of phenomenology in the project of refoundation of sciences. Husserl exposed, starting from the Cartesian’s doubt, a solution to skepticism through an absolute foundation of knowledge. To do that, two things must be achieved: first, the main component of subjectivity, otherwise known as the “transcendental ego,” must be clarified to expose the essence of the subjectivity. Second, the intersubjective community, if properly constituted, should guarantee apodictic knowledge to phenomenology. This master’s thesis follows the development from the first reduction, which appears to refocus the phenomenologist’s gaze onto his own subjectivity, to the constitution of an intersubjective community. By showing methodically Husserl’s procedure, we will demonstrate how he develops a bona fide intersubjectivity, but also its epistemological limits. This examination will lead us to two things: first, the re-contextualization of what is a complex argument that is often reduced to a simple, classical idealism; second, the central role of the body, understood in a specific sense, in the Husserlian project, which should help to bridge the gap between what he called the different monads (subjects).
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Martin Heidegger and the problem of transcendence

Lim, Jessica 01 1900 (has links)
Cette thèse a pour point de départ l’idée du jeune Heidegger selon laquelle le sens de l’être doit être recherché au moyen d’une phénoménologie ontologique, plus précisément par l’analytique existentiale du Dasein et la destruction de l’histoire de l’ontologie ; ou, comme nous l’interprétons, dans la transcendance du Dasein et la transcendance de l’être. L’étude du problème de la transcendance fait l’objet d’une approche phénoménologique, laquelle porte une attention particulière au vécu en tant que tel ainsi qu’aux conditions de possibilité de ce vécu, et repose sur une lecture attentive et critique des œuvres de Heidegger. C’est une telle approche phénoménologique qui nous permettra de mener à bien notre analyse du problème de la transcendance dans le corpus heideggérien. Nous serons par ailleurs en mesure d’aborder le débat opposant à ce sujet la tradition analytique (plus particulièrement l’approche pragmatiste) et la tradition continentale, notre étude s’inscrivant dans le cadre de cette dernière. Nous proposons ici une phénoménologie du problème de la transcendance qui fait également figure de phénoménologie du sens, de la possibilité et de la normativité. Prenant pour point de départ certaines contributions issues de la tradition continentale, nous soutenons que le sens de l’être peut être compris comme le problème de la transcendance. L’histoire de la philosophie doit être perturbée, déconstruite et repensée afin que le chemin de la philosophie, encore non pensé, puisse être mis au jour. L’accès à cet autre commencement doit être recherché dans la transcendance en tant que telle – de l’appel de la conscience fondé dans la nullité à l’encontre authentique avec la mort et l’ouverture de la temporalité ; de l’avènement historial de l’être jusqu’à, ultimement, le i! ! ! ! refus de l’être et le retrait du rien. L’événement (Ereignis) de l’être est donc compris comme processus de dépassement de soi à partir duquel la transcendance de l’être – ou, comme le formule Heidegger, la fin des questions – est possible. / This thesis takes its starting point from the early Heidegger’s insight that the meaning of being must be sought through an ontological phenomenology, and specifically, through the existential analytic of Dasein and the destruction of the history of ontology, or, as I broadly construe it, the transcendence of Dasein and the transcendence of being. The study of the problem of transcendence is approached phenomenologically, that is to say, with a concern for the lived experience as such and the conditions of possibility of this experience, as well as the close and critical reading of Heidegger’s works. I bring this approach to bear on my investigation of the problem of transcendence in Heidegger’s corpus and to the debate between analytic (especially pragmatist) and continental scholarship within which I situate my study of Heidegger. I present a phenomenology of the problem of transcendence that is also a phenomenology of meaning, possibility and normativity. Taking my lead from continental readers of Heidegger, I argue that the meaning of being can be understood as the problem of transcendence. The history of philosophy must be disrupted, deconstructed, and rethought such that the unthought path of philosophy is released. The way to the other beginning must be sought in transcendence as such – from the null- based call of conscience, to the authentic encounter with death and the disclosure of temporality, from the historical happening of being, and ultimately, to the refusal of being and the withdrawal of the nothing. The event of being is therefore a self-surpassing process from which the transcendence of being – indeed, the end of questions, as Heidegger puts it – is possible.
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L'état de nature dans le Léviathan de Thomas Hobbes et la controverse entourant son utilisation dans les analyses des relations internationales

Bastien, Louis-Philippe 05 1900 (has links)
L'état de nature de Thomas Hobbes repose sur une étude des limites de la connaissance de l'être humain. Ces limites sont considérables, si bien qu'il est selon Hobbes impossible pour le genre humain de naturellement instaurer un système de vérité commun à l'espèce. L'homme est à l'état de nature dans une situation que nous qualifions « d'anarchie épistémologique » ce qui se traduit dans le Léviathan de Hobbes comme étant une situation de guerre de chacun contre chacun. Ce n'est que par l'institution d'un souverain tout puissant que l'homme peut espérer dépasser la condition de misère qui caractérise sa situation à l'état de nature. Le projet philosophique et politique de Hobbes concerne donc essentiellement l'être humain dans sa situation politique domestique. Hobbes ne consacre effectivement rien de substantiel à l'analyse des relations internationales. Pourtant, le nom de Thomas Hobbes revient souvent à ce niveau d'analyse, particulièrement lorsqu'il s'agit de conceptualiser les rapports interétatiques comme étant analogues à ceux des hommes à l'état de nature. Cette transposition est à notre avis problématique plutôt que constructive puisqu'elle ne reflète en rien les analyses du philosophe. Nous proposons de démontrer ce point par le biais d'une étude exégétique de la pensée de Hobbes. / Hobbes's state of nature rests upon an epistemological study of human nature. It reflects important limits on the human capacity for establishing objective truths. In the state of nature then, mankind will never be able to naturally and collectively institute an epistemological system. Mankind is in the state of nature in a situation that we qualify as an '' epistemological anarchy '', which in Hobbes's Leviathan is a situation of war of all against all. It is only through the institution of a all-powerful sovereign that man can hope to free himself from the dire situation of the state of nature. Hobbes's philosophical and political project then, concerns only human activity on a domestic scale. Indeed, the english philosopher does not provide substantial analytical material concerning international relations. However, the name of Thomas Hobbes is a common one in discussions of international relations, specially when the conceptualisation of interstate relations is understood as being analogous to that of man in the state of nature. We consider that this analogy is not constructive, but problematic since it does not reflect Hobbes's analyses at all. We will show that this is the case through an exegetic study of Hobbes's arguments concerning human nature.
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La chose en soi comme concept «critique» : le problème de la limitation de la connaissance dans la Critique de la raison pure de Kant

Hotes, Maria 08 1900 (has links)
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Structure de culture et minimalisme : l’enjeu politique du minimalisme sémantique

Boileau, Xavier 08 1900 (has links)
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La résistance du nom : Walter Benjamin et la liberté du langage

Boucher, Isabelle 08 1900 (has links)
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