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La recherche de l’autosuffisance chez Aristote : la rencontre entre l’éthique et la politiqueAudet, Jean-Nicholas 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à mieux comprendre l'utilisation du concept d'autarcie à l'oeuvre dans les écrits d'Aristote et, ce faisant, à nous amener à une meilleure compréhension du lien entre l'éthique et la politique dans la pensée aristotélicienne. Pour ce faire, nous commençons tout d'abord par distinguer deux types d'autarcie, à savoir ce que nous appellerons dans la suite l'autarcie divine et l'autarcie humaine. L'autarcie divine doit être comprise comme le fait de se suffire pleinement à soi-même de la manière la plus rigoureuse qui soit et cette autarcie n'est, à proprement parler, attribuable qu'au divin. L'autarcie humaine, quant à elle, est celle qui est à l'oeuvre dans la définition que donne Aristote de la cité, à savoir qu'elle est un regroupement autarcique de personnes visant à vivre et à bien vivre. Par la suite, nous montrons que la pratique de la philosophie, qui est décrite comme une pratique autarcique en EN, X, est difficilement conciliable avec les activités de la cité et la constitution d'une communauté politique. En effet, comme c'est le besoin qui doit jouer le rôle de ciment de la cité, il est difficile de voir comment la philosophie peut s'insérer dans le cadre étatique de la cité, étant donné qu'elle n'est d'aucune utilité et qu'elle est recherchée pour elle-même. Toutefois, puisqu'Aristote ne présente jamais la cohabitation de la philosophie avec les autres activités de la cité comme problématique, nous tentons de voir comment il est possible de concilier la pratique de la philosophie avec la nécessité pour l'individu de vivre en cité. C'est en examinant la notion de loisir que nous en venons à conclure que la philosophie doit y être reléguée afin de pouvoir être pratiquée. C'est aussi en associant la philosophie au loisir et en étudiant le rôle que celui-ci doit jouer au sein de la cité que nous sommes en mesure de voir se dessiner le lien entre l'éthique et la politique. / This dissertation tries to gain a better understanding of the concept of autarkeia which is present in the writings of Aristotle. Doing this, we are also able to get a clearer idea of the link between ethics and politics in the aristotelian thought. In order to achieve this, we start by distinguishing two types of self-sufficiency : the divine self-sufficiency and the human self-sufficiency. The divine self-sufficiency is to be understood as the fact of being fully self-sufficient in the most rigorous way. Strictly speaking, it is only the divine that can be granted of such a self-sufficiency. On the other hand, the human self-sufficiency is the one effective in the aristotelian definition of the polis, which is the self-sufficient grouping of persons aiming at living and good living. After that, we show that the practice of philosophy, which is described as a self-sufficient activity in NE, X, is hardly possible as an activity of the polis and cannot participate in bringing a polis to life. This is founded in the fact that for Aristotle, it is the needs that keep people together, united in a polis, and considering that, it is difficult to see how philosophy could be part of this, because it is totally useless and searched for itself. However, we try to see how it would be possible to conciliate the practice of philosophy with the necessity for a human to live in a polis, because Aristotle never speaks of it as being problematic. The answer of this so-called problem is to be found in the notion of leisure, by relegating philosophy to this part of a human life in order for it to be practiced. It is also by associating philosophy and leisure that we can draw the link between ethics and politics.
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Souveraineté, démocratie et gouvernance mondiale chez David Held : le problème de la démocratie au-delà de l’État nationalBossé, Martin 04 1900 (has links)
Dans le contexte de la mondialisation contemporaine, le développement d’une
structure de gouvernance à plusieurs niveaux nous oblige à revoir notre compréhension de
la souveraineté de l’État et de l’exercice de la démocratie. Notre objectif consiste à
présenter la pensée de David Held au sujet des conséquences de ces transformations de la
gouvernance politique sur la théorie démocratique. Dans un premier temps, nous
analyserons les conséquences de l’atténuation de la souveraineté de l’État, dorénavant partagée avec diverses organisations supranationales, sur la théorie de l’État démocratique
moderne. Nous verrons comment Held répond au déficit démocratique constaté au sein de
ces organisations, en adaptant le principe de subsidiarité au système de gouvernance
multicouche émergeant, et ce, afin de rétablir la congruence entre les décideurs et les destinataires de leurs décisions, caractéristique de l’activité (libérale) démocratique. Dans un deuxième temps, nous présenterons les fondements normatifs du modèle théorique qu’il préconise pour assurer la démocratisation de ce nouveau système de gouvernance. Nous verrons pourquoi, selon Held, la poursuite de l’idéal démocratique exige aujourd’hui la
mise en oeuvre d’une variété de droits, inspirés des valeurs sociales-démocrates, qu’il faut enchâsser dans le cadre constitutionnel de toutes les institutions de gouvernance du monde contemporain. De plus, nous dégagerons les objectifs institutionnels qu’il faut atteindre afin
de parvenir à la réalisation d’une social-démocratie mondiale. Nous conclurons avec une
brève analyse critique de son interprétation du principe de subsidiarité et de son approche “du haut vers le bas” (top-down) des processus conduisant à la démocratisation des institutions supranationales. / In the context of contemporary globalization, the development of a multi-layered structure of governance forces us to reexamine our understanding of the sovereignty of states and of the practice of democracy. Our objective consists in outlining the thinking of David Held concerning the consequences of these transformations of political governance
on democratic theory. First, we shall analyze the consequences of the weakening of the sovereignty of states, from now on shared with diverse supranational organizations, on the theory of the modern democratic state. We shall see how Held responds to the democratic deficit noticed within these organizations, by adapting the principle of subsidiarity to the emerging multilayered system of governance, in order to restore the congruence between
decision-makers and the recipients of political decisions, characteristic of the (liberal) democratic activity. Secondly, we shall present the normative foundations of the theoretical model which he recommends to ensure the democratization of this new system of governance. We shall see why today, according to Held, the pursuit of the democratic ideal requires the enactment of clusters of rights, inspired by social-democratic values, which it is necessary to set in the constitutional framework of all the institutions of governance of the contemporary world. Furthermore, we shall see what institutional objectives it is
necessary to meet for the realization of a global social democracy. We shall end with a brief critical analysis of his interpretation of the principle of subsidiarity and of his top-down approach to processes leading to the democratization of supranational institutions.
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Wittgenstein et le conventionnalisme : une critique du contextualisme sémantique de François RecanatiBazinet, Charles 08 1900 (has links)
Dans Literal Meaning, François Recanati cherche à montrer que ce qui est dit lorsqu’une phrase est prononcée correspond à un contenu fondamentalement pragmatique. À cet effet, il propose deux arguments généraux qui consistent à faire valoir que ce qui est dit est indéterminé si l'on s'en tient aux règles de la sémantique. Le premier de ces deux arguments tente d’établir que dans bien des cas, le contenu sémantique supposément associé à une phrase ne correspond pas à ce qui est dit. Le second est plutôt une élaboration de la thèse wittgensteinienne suivant laquelle la signification des types linguistiques est indéterminée. Pour ma part, je soutiens que si nous adoptons effectivement une conception wittgensteinienne de la signification, certains des exemples supposés illustrer le premier de ces deux arguments peuvent et doivent être critiqués. / In Literal Meaning, François Recanati argues that what is said when a sentence is uttered corresponds to a content that is fundamentally pragmatic. To this end, he proposes two general arguments according to which what is said will be indeterminate if we stick to the rules of semantics. The first of these two arguments tries to establish that in many cases, the semantic content supposedly associated with a sentence does not correspond to what is said. The second one is rather an elaboration of Wittgenstein’s thesis to the effect that the meaning of linguistic types is indeterminate. As for me, I claim that if we indeed adopt a wittgensteinian conception of meaning, some of the examples that are supposed to illustrate the first of these two arguments can and should be criticized.
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Justice réparatrice et théorie de la responsabilité : problématique de la réconciliation dans un contexte de transition : les cas du Chili, de l’Argentine et de l’Afrique du SudFaye, Cheikh 03 1900 (has links)
Les gouvernants d'État qui émergent de conflits politiques - guerre civile, dictature - sont confrontés à des demandes que inconciliables que les auteurs estiment pourtant indispensables. Ils font face à l'exigence de justice pénale formulées par les victimes et la revendication d'impunité émanant des auteurs de crimes, très souvent, constitués par les anciens responsables de l'État. Le châtiment, en effet, ne permet ni la pacification ni la démocratisation.Il devient, dès lors, explicite que la sortie de crise peut prendre des voies autres que celle de la sanction pénale. La justice réparatrice apparaît ainsi comme un type de justice susceptible de faire droit aux demandes des offenseurs et des offensés en favorisant la paix et la démocratisation. On lui adresse pourtant des critiques ayant trait à la déresponsabilisation des individus ou à l'incrimination de tout le monde dans l'exécution des crimes perpétrés. L'objectif ultime est de favoriser la délibération, entre les offenseurs et les offensés, sur les crimes. Il faut cependant prémunir un tel dialogue contre les risques d'instrumentalisation. Dans les Commissions Vérité le discours tourne autour essentiellement des thématiques des droits de l'homme, des excuses, du pardon et de l'amnistie. Toutefois, l'usage de ces notions ne fait pas disparaître comme enchantement la haine de certaines victimes. / The rulers of state policy emerging from conflict – civil war, dictatorship – face irreconcilable demands that their authors consider, however, essential. They face the requirements of criminal justice formulated by victims and the demands of impunity emanating from the perpetrators, often constituted by former officials in charge of the state.
The punishment, indeed, does not allow neither the peace nor the democratization.
It is therefore clear that the exit of the crisis can take ways other than the punishment. Restorative justice appears as a kind of justice that may grant the requests of offenders and offended by promoting the peace and the democratization. Yet it faces critics relating to the disempowerment of individuals and the criminalization of everyone in the execution of the committed crimes.
The ultimate goal is to foster discussion between the offenders and the offended. It is, however, necessary to protect such a dialogue against the risk of instrumentalization. In Truth Commissions, the discourse turns essentially around the themes of human rights, apologies, forgiveness and amnesty. However the use of these concepts does not magically make disappeared the hatred of some victims.
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L’Anthropologie de l’Alcibiade de Platon : l’être humain considéré comme la partie rationnelle de son âmeBoulet, Jacques 04 1900 (has links)
Qu’est-ce que l’être humain ? La question se pose depuis plusieurs millénaires. Platon n’y échappe pas et il suit l’inscription du temple de Delphes, le fameux « connais-toi toi-même », lorsqu’il cherche à mieux cerner l’homme dans ses écrits. Cette quête de l’essence de l’homme est présente à plusieurs moments de l’œuvre de Platon, mais nous sommes d’avis qu’il ne suggère jamais de définition de l’homme aussi claire que dans l’Alcibiade. Toute la fin de ce dialogue se consacre à cette question et l’on y trouve un Socrate avide de partager sa propre pensée sur le sujet. Les commentateurs de ce dialogue ne s’entendent pourtant pas sur la signification que l’on doit donner à ce développement parfois obscur sur l’essence de l’homme. Plusieurs affirment que l’homme y est présenté comme étant essentiellement son âme, d’aucuns que l’homme y est la réunion du corps et de l’âme, et d’autres encore que l’homme y est plutôt présenté comme étant la partie rationnelle de son âme. Les trois chapitres de ce mémoire présentent et analysent les arguments principaux de chaque camp dans le but de trancher la question. Il y est défendu que dans l’Alcibiade l’homme est, de manière approximative, son âme, mais que de manière plus précise, il correspond à la partie en lui qui domine, soit sa raison. Il y est également suggéré que cette conception de la nature humaine est reprise ailleurs dans le corpus platonicien. / What does it mean to be human? Plato is one of many to have pondered the eternal question and followed the famous Temple of Delphi inscription, “Know thyself.” While the quest for the essence of humanity is present in many of Plato’s writings, I believe that the Alcibiades gives us his clearest definition. Indeed, the entire ending of the dialogue is devoted to it, with Socrates enthusiastically offering his thoughts on the matter. Scholars are of different minds as to the proper interpretation of this somewhat obscure passage on the essence of human nature. Some argue that Plato is portraying man as primarily defined by his soul, others that the body and soul are both part of the definition of man, and others still, that man is the rational part of his soul. The three chapters of this thesis outline and analyze the main arguments of each school of thought in the hopes of resolving this contentious question. The argument will be made that in the Alcibiades, man is defined broadly as his soul, but more specifically as the dominant part of himself, his reason in other words. It will also be suggested that a similar portrayal of humanity is found in other works by Plato.
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Musiquer : plaidoyer évolutionniste transdisciplinaireCampeau, Roxane 04 1900 (has links)
Le sujet prend appui sur une hypothèse : à l’origine, la musique est un phénomène culturel et biologique, social (et donc pas privé) et communautaire (et donc pas individuel). Les travaux de plusieurs théoriciens évolutionnistes du langage et/ou de la musique étayent l’hypothèse selon laquelle l’objet de la musique dépasse l’opposition nature-culture. Quelle est alors l’influence de ces caractéristiques sur l’apparition de la musicalité ou d’une faculté de musique ? Pour avancer dans notre réflexion, nous mesurons la contribution des recherches sur les amusies quant à la question des origines de la musique. Par la suite, nous étudions le rapport entre l’intentionnalité et l’évolution de la musique. Nous nous concentrons sur la nature sociale du phénomène musical, puis proposons l'intégration de la caractérisation biologique et sociale de la musique dans une conception institutionnelle et communautaire. Ainsi fondée philosophiquement, notre hypothèse de départ devient le véhicule du dépassement disciplinaire convoité. Enfin, certaines options proposées par différents auteurs décrivant la contribution de la musique au développement de réseaux neuronaux à la propriété miroir sont évoquées. Et nous tentons de répondre à cette question, inévitable : la musique peut-elle, étant donné son caractère irréductiblement culturel, social et communautaire, entretenir des connexions neuronales? Nous examinons notamment à cette fin les implications de la théorie du chaos et des résultats des simulations informatiques multi-agents. / The subject is based on an assumption: originally, the music is a cultural and a biological phenomenon, it is social (and not private) and institutional (and not individual). Several evolutionary theorists of language and/or music support the hypothesis that the purpose of language/music is beyond the opposition between nature and culture. Assuming those characteristics, then what is their influence on the development of musicality or of a faculty of music? To advance our thinking, we point out researches on the musical brain. Precisely, we evaluate the contribution of researches on amusia to the question of the origin of music. Subsequently, we study the relationship between intentionality and the evolution of music. Then, we focus on the social nature of the musical phenomenon, and propose to integrate social and biological characterization of music in a community and institutional conception. From then on, our assumption is philosophically founded and we assume that it can be an appropriate vehicle to exceed the disciplinary’s limits. Finally, we present some options proposed by different authors describing the contribution of music to the development of neural networks with a “mirror” property. Then, we try to answer this inevitable question: can music, given its irreducibly cultural, social and institutional characteristics, maintain neural connections? About this part, we examine the implications of chaos theory and the results of computer simulations.
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Conscience and Attestation : The Methodological Role of the “Call of Conscience” (Gewissensruf) in Heidegger’s Being and TimeKasowski, Gregor Bartolomeus 10 1900 (has links)
Travail réalisé en cotutelle (Université de Paris IV-La Sorbonne). / Cette étude vise à exposer le rôle méthodologique que Martin Heidegger attribue à la conscience (Gewissen) dans Être et temps et à faire ressortir les implications de son interprétation de « l’appel de la conscience » comme le moyen de produire l’attestation (Bezeugung) de l’existence authentique en tant que possibilité du Dasein (ou être-dans-le-monde). Notre objectif initial est de montrer comment la notion heideggérienne de conscience a évolué avant la publication d’Être et temps en 1927 et d’identifier les sources qui ont contribué à l’interprétation existentiale de la conscience comme « l’appel du souci. » Notre analyse historique révèle notamment que Heidegger n’a jamais décrit la conscience comme un « appel » avant sa lecture du livre Das Gewissen (1925) par Hendrik G. Stoker, un jeune philosophe sud-africain qui a étudié à Cologne sous la direction de Max Scheler. Nous démontrons plus spécifiquement comment l’étude phénoménologique de Stoker—qui décrit la conscience comme « l’appel du devoir (Pflichtruf) » provenant de l’étincelle divine (synteresis) placée dans l’âme de chaque personne par Dieu—a influencé l’élaboration du concept de « l’appel existentiel » chez Heidegger. Mettant l’accent sur le rôle méthodologique de la conscience dans Être et temps, nous soulignons aussi l’importance des liens entre son concept de la conscience et la notion de « l’indication formelle » que Heidegger a mise au cœur de sa « méthode » dans ses cours sur la phénoménologie à Freiburg et Marbourg. Alors que de nombreux commentateurs voient dans « l’appel de la conscience » une notion solipsiste qui demeure impossible en tant qu’expérience, nous proposons un moyen de lever cette difficulté apparente en tentant de faire ressortir ce qui est « indiqué formellement » par la notion même de la conscience (Gewissen) dans Être et temps. Cette approche nous permet d’affirmer que le concept de conscience chez Heidegger renvoie à un phénomène de « témoignage » qui est radicalement différent de la notion traditionnelle de conscientia. Guidé par les principes mêmes de la phénoménologie heideggérienne, nous procédons à une analyse « destructrice » de l’histoire du mot allemand Gewissen qui nous révèle que la signification originelle de ce mot (établie dans le plus ancien livre préservé dans la langue allemande : le Codex Abrogans) était testimonium et non conscientia. À l’origine, Gewissen signifiait en effet « attestation »—ce qui est précisément le rôle assigné à la conscience par Heidegger dans Être et temps. Sur la base de cette découverte, nous proposons une manière de comprendre cette « attestation » comme une expérience possible : l’écoute du « témoignage silencieux » du martyr qui permet à Dasein de reconnaître sa propre possibilité d’authenticité. / This study aims to exhibit the methodological role that Martin Heidegger assigns to conscience (Gewissen) in Being and Time and to reveal the implications of his interpretation of the “call of conscience” as the means of producing the attestation (Bezeugung) of authentic existence as a possibility of Being-in-the-world (or Dasein). We begin by seeking to understand how Heidegger’s notion of conscience evolved prior to the 1927 publication of Being and Time and to identify the sources which contributed to his interpretation of conscience as the “call of care.” Our historical analysis notably reveals that Heidegger never once describes conscience as a “call” before reading Das Gewissen (1925) by Hendrik G. Stoker, a young South African philosopher who studied under Max Scheler’s direction at the University of Cologne. We specifically examine how Stoker’s phenomenological study—which describes conscience as the “call-of-duty” issued to each human being by the divine “spark” (synteresis) placed in his or her soul by God—contributed to shaping Heidegger’s account of the “existential call.” Focusing on the methodological role of conscience in Being and Time, we analyze Heidegger’s major work in light of his early lectures on phenomenology at Freiburg and Marburg. This approach confirms the relation between conscience in Being and Time and the concept of “formal indication” that Heidegger placed at the heart of his evolving “method” of phenomenological investigation. While many commentators have argued that Heidegger’s “call of conscience” is solipsistic and impossible to experience, we propose a way of reconsidering this apparent impasse by examining what Being and Time itself “formally indicates” with regard to conscience. We show that Heidegger’s conscience points to a phenomenon of existential “testimony” which is radically different from the traditional notion of conscientia. Guided by Heidegger’s “formal indication” of conscience, we “destructively” review the history of the German word Gewissen and reveal its original meaning to be “testimonium” not “conscientia.” In recognizing that Gewissen originally meant “attestation,” we show how Heidegger’s existential phenomenon of conscience can be understood as Dasein’s experience of hearing the “silent testimony” of the martyr.
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Multiculturalisme et respect de soi : une défense libérale du droit à un contexte de valorisationLavoie, Nicolas 12 1900 (has links)
Alors que la plupart des théories libérales ont mis l’accent sur les principes de justice, et sur une conception de la justice qui nous fait penser la société et les relations individuelles de manière de plus en plus abstraite, les réflexions sur le respect de soi nous portent plutôt vers ce qui est essentiel à la valeur et l’importance de l’identité des personnes et de leurs relations sociales. Ces réflexions nous révèlent que non seulement les principes de justice ne sont pas la seule source de respect, mais que tant les cultures et les religions que les communautés morales et les groupes compréhensifs ont des rôles fondamentaux pour le niveau de respect de soi et de respect mutuel que les individus éprouvent envers eux-mêmes et envers les autres.
Si les projets de vie, les valeurs et les croyances des individus sont révélés comme fondamentaux à leur autonomie et leur vie comme individu, les réflexions sur le multiculturalisme et le pluralisme révèlent les difficultés de notre temps : comment une société peut-elle promouvoir le respect de soi des individus dans un tel contexte de diversité morale, compréhensive, religieuse, etc.?
Critiquant les théories de John Rawls, Will Kymlicka, ainsi que certains arguments de philosophes tels que Bhiku Parekh et David Miller, la thèse défendue dans ce mémoire prend la position très forte qu’une société doit donner beaucoup plus de moyens aux individus pour que leur respect de soi soit favorisé. La thèse centrale est que les individus ont tous le droit à un contexte de valorisation, soit un espace politique propre à une communauté ou un groupe et qui inclut les institutions et les pouvoirs nécessaires pour que le respect de soi des membres de ces groupes puisse être favorisé. C’est seulement par un tel droit et par les revendications structurelles et institutionnelles qui s’y rapportent que les groupes culturels et religieux, ainsi que les communautés morales et les groupes compréhensifs peuvent être reconnus politiquement et qu’une théorie libérale et multiculturelle des individus et des groupes puisse concilier idéal et réalité. / While most liberal theories have focused on the principles of justice and on an idea of justice in which the perspective used to reflect on society and on individuals’ relationship is becoming more abstract, an analysis of self-respect leads us towards what is essential to individuals’ self-esteem and esteem of their social relationships. These reflections reveal that the principles of justice are not the only sources of self-respect. Cultures and religions, as well as moral communities and comprehensive groups, have also fundamental roles in the level of self-respect and mutual respect that individuals have between themselves and towards each other.
If individuals’ plan of life, values and beliefs are revealed as fundamental to their autonomy and to their life as individuals, the reflections on multiculturalism and pluralism reveal the problem of our time: how can a society achieve to promote individuals’ self-respect in a context where moral, comprehensive and religious diversities are among the main characteristics?
Criticizing John Rawls and Will Kymlicka’s theories, as well as some arguments made by philosophers such as Bhiku Parekh and David Miller, the position taken in this theory is that a society must give individuals further means to achieve their self-respect. The main proposition of this essay is that individuals have a right to a self-respect framework, which is a political space particular to a group or community that includes the institutions and powers necessary to promote the self-respect of the members of such group or community. It is only through such right and through the structural and institutional claims that are associated with it, that cultural and religious groups as well as comprehensive groups and moral communities can be recognized politically and that a liberal and multicultural theory of individuals and groups can conciliate ideal and reality.
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Défense et illustration de l'infinitisme épistémiqueLévesque, Marc-André 09 1900 (has links)
Ce mémoire se concentre sur le problème de la régression épistémique. Il s’agit d’un problème très important puisqu’il remet en question la possibilité de la justification. Nous nous intéresserons aux détails de ce problème, ainsi qu’aux réponses qui lui sont offertes. Traditionnellement, deux réponses sont concurrentes : le fondationnalisme et le cohérentisme. La première propose d’arrêter la régression à un fondement, alors que la seconde propose de s’intéresser à la cohérence partagée par les croyances. Toutefois, le but de notre mémoire est de présenter et de défendre une troisième solution : l’infinitisme. Introduite dans les années 1990 par Peter Klein, l’infinitisme est une des plus récentes théories de la justification et, malgré son intérêt, elle est encore très peu défendue. Cette théorie propose de résoudre le problème de la régression en basant la justification des croyances sur des séries infinies et non répétitives de raisons. Cette idée est intéressante, car l’infinitisme renverse le problème d’origine, puisque les régressions infinies sont généralement perçues comme étant un problème pour la connaissance et la source du scepticisme. Notre objectif est de montrer que l’infinitisme est la meilleure solution possible au problème de la régression. Pour ce faire, nous faisons la synthèse des principaux arguments pour l’infinitisme. Cela nous permettra de distinguer trois types d’infinitisme pour ensuite retenir un de ces types, une forme impure d’infinitisme, comme étant le meilleur. Finalement, nous confronterons l’infinitisme à ces critiques pour montrer qu’il s’agit d’une théorie de la justification qui est réellement viable. / This dissertation focuses on the problem of epistemic regression which questions the possibility of justification. For this reason we’ll take interest in the details of epistemic regression and in the solutions that different critics offer to solve the problem. Generally, two positions oppose each other : foundationalism and coherentism. The first one proposes to stop the regression at a foundation, as the second one takes concern about the coherence shared amongst the beliefs. However the purpose of this dissertation is to present and defend a third position : infinitism. Introduced in the 1990’s by Peter Klein, infinitism is one of the most recent theories of justification. Although it is quite appealing, Klein’s theory is not very popular and few people defend this position. Infinitism offers to solve the problem of regression by basing the justification of the beliefs on series of infinite and non repetitive reasons. Consequently, infinitism reverses the initial problem because infinite regression is often perceived as an issue for knowledge and a source for scepticism. Our goal is to demonstrate that infinitism is the best way to solve the problem of epistemic regression. Therefore, we’ll synthesize the arguments in favor of infinitism and that will mark out three types of infinitism from which we’ll retain one, an impure form of infinitism, as best suited to answer the problem of regression. Finally we’ll respond to the main oppositions to infinitism in order to demonstrate that it is in fact a viable theory of justification.
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Paternalisme et acrasieFecteau Robertson, Julien 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse des justifications du paternalisme étatique dans les cas d’acrasie. Nous explorerons d’abord quelques théories et conceptions de l’acrasie, démontrant la nécessité de développer une conception de l’agent acratique qui soit en quelque sorte subdivisible. Mous exposerons par la suite en quoi cette conception de l’individu remet en question certains présupposés fondamentaux du libéralisme. Notre second chapitre sera consacré à une redéfinition de certains principes libéraux en fonction de notre conception de l’individualité. Cette redéfinition nous permettra d’expliquer comment l’intervention étatique de type paternaliste peut être parfois justifiée d’un point de vue libéral. Le cœur de notre argumentation mettra l’accent sur l’importance pour l’État d’assurer l’autonomie de ses citoyens en concevant leur raison comme faculté d’intégration personnelle. Notre troisième chapitre tentera d’explorer divers exemples de cas concrets où les principes développés plus tôt pourront s’appliquer. / The purpose of this master thesis is to analyze paternalistic justifications for State intervention in cases of acrasia. We first start by exploring some theories and conceptions of acrasia showing the necessity to develop a conception of the acratic agent as somehow subdivisible. We then show that this conception of the individual challenges some of the most central presuppositions for political liberalism. Our second chapter means to redefine some liberal principles according to our conception of individuality. This redefinition will enable us to explain how paternalistic State intervention can sometime be justified from a liberal point of view. Our argumentation will focus on the importance for the State to ensure the autonomy of its citizens by securing the role of their reason as a faculty of personal integration. Our third chapter means to explore diverse practical cases in which the principles developed earlier can apply.
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