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Théorie des émotions et émotions animales

Latour, Léa 09 1900 (has links)
Est-ce que les animaux ont des émotions? Cette question constitue un défi de taille pour les théories philosophiques des émotions qui peinent déjà à trouver consensus dans une définition des émotions humaines. Or, les évidences de l'existence d'une vie émotionnelle animale sont indéniables. Nous croyons que toute théorie des émotions réussie doit être en mesure de rendre compte de l'existence d'émotions animales tout en respectant le critère de l'intentionnalité des émotions. Dans ce mémoire, nous offrons un bref panorama de trois approches de la théorie des émotions qui soutiennent que les animaux sont capables d'expériences émotionnelles. D'abord, nous abordons l'approche évolutive (Darwin, Ekman et Plutchik) qui centre sa définition de l'émotion autour de son utilité pour la survie de l'organisme et qui défend l'universalisme des émotions basiques. Ensuite, nous traitons de l'approche somatique des émotions (James, Damasio et Prinz) qui soutient que les émotions sont des sensations et des changements corporels. Enfin, nous abordons l'approche cognitiviste jugementale (Solomon, Nussbaum) qui considère que les émotions sont fondamentalement des jugements évaluatifs. Au fur et à mesure de notre enquête, nous appliquons les critères constitutifs des différentes théories des émotions aux animaux non humains de manière à mettre en lumière les éléments potentiellement problématiques de chacune. Nous concluons en présentant les implications des présupposés philosophiques des émotions animales dans une visée pratique en éthique animale. / Do animals have emotions? This question constitutes a sizable challenge for the philosophical theories of emotions, which already struggle to find consensus in a definition of human emotions. However, the evidence of emotional life in animals is undeniable. We believe that any successful theory of emotions must be able to account for the existence of animal emotions while respecting the criterion of intentionality of emotions. In this dissertation, we provide a brief overview of three approaches to the theory of emotions that hold that animals are capable of emotional experiences. First, we discuss the evolutionary approach (Darwin, Ekman and Plutchik) which centers its definition of emotion around its usefulness for the survival of the organism and defends the universalism of basic emotions. Next, we examine the somatic approach to emotions (James, Damasio and Prinz) which maintains that emotions are sensations and bodily changes. Finally, we observe the judgmental cognitivist theory (Solomon, Nussbaum) which considers that emotions are fundamentally evaluative judgments. As our investigation progresses, we apply the criteria of the various theories of emotions to non-human animals in order to highlight their potentially problematic elements. Finally, we evaluate the implications of the philosophical presuppositions of animal emotions in a practical aim in animal ethics.
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La théorie énactive d'Alva Noë : une incarnation à moitié assumée?

Champagne, Pier-Luc 11 1900 (has links)
Ce mémoire procède à une lecture critique du rôle du corps dans la théorie énactive d’Alva Noë. La première partie consiste essentiellement en un résumé des premiers chapitres d’Action and Perception (2004), tout en accordant une attention particulière à sa critique du représentationnalisme et à la réponse énactive au problème phénoménologique de la présence perceptuelle. En expliquant les grandes lignes de la théorie énactive de Noë, nous en soulignons également les points forts, notamment celui d’ouvrir un dialogue entre la phénoménologie et les sciences empiriques actuelles. La deuxième partie développe cependant une critique sévère de la théorie énactive de Noë en démontrant comment elle s’appuie sur une conception très pauvre du corps, ce qui nous permet d’avancer que la théorie énactive de Noë s’élabore à partir d’une incarnation à moitié assumée. En effet, mis à part le filon des schèmes de dépendance sensorimoteurs − qu’il exploite par ailleurs plutôt bien −, il passe sous silence plusieurs aspects de la perception que nous considérons pourtant très importants, comme l’affectivité et l’intersubjectivité, mais également la passivité et la temporalité. C’est principalement en nous appuyant sur les oeuvres Husserl, Merleau-Ponty et Gallagher que nous pointons vers les lacunes de la théorie énactive d’Alva Noë. / This thesis proceeds to a critical reading of the role of the body in the enactive theory of Alva Noë. The first part consists essentially of a summary of the first chapters of Action in Perception (2004), while paying particular attention to his critique of representationalism and the enactive response to the phenomenological problem of perceptual presence. While explaining the main lines of Noë’s enactive theory, we also underline its strengths, notably that of opening a dialogue between phenomenology and current empirical sciences. The second part, however, develops a severe criticism of Noë's enactive theory by demonstrating how it is based on a very poor conception of the body, which allows us to argue that Noë's enactive theory is developed from a half-assumed embodiment. Indeed, apart from the vein of sensorimotor dependence schemes ─ which he otherwise exploits rather well ─, he ignores several aspects of perception that we nevertheless consider very important, such as affectivity and intersubjectivity, but also passivity and temporality. It is mainly by relying on the works of Husserl, Merleau-Ponty and Gallagher that we point to the shortcomings of Alva Noë's enactive theory.
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Jeux édifiants, vertu et émotion : une éthique vidéoludique

Deslongchamps-Gagnon, Maxime 08 1900 (has links)
Ce que nous éprouvons en jouant à des jeux vidéo indique quelque chose à propos de nous et transforme notre personne. Déterminer la valeur éthique d’un jeu vidéo requiert en conséquence de porter une attention toute spéciale à son expérience émotionnelle. Dans cette thèse de doctorat, nous nous intéressons aux émotions que nous transmettent les jeux vidéo narratifs et aux vertus qu’elles mettent en pratique. Au cours de cet examen, nous offrons une description psychologique de l’activité vidéoludique, réfléchissons à la place du jeu vidéo dans nos vies et nous munissons d’outils conceptuels pour évaluer en détail les exemples suivants : Dishonored (Arkane Studios, 2012), Frostpunk (11 bit studios, 2018), Hellblade: Senua’s Sacrifice (Ninja Theory, 2017), Neo Cab (Chance Agency, 2019), Outlast (Red Barrels, 2013), Spec Ops: The Line (Yager, 2012) et Vampyr (DONTNOD, 2018). Notre travail est divisé en trois parties. La première présente une théorie de l’expérience émotionnelle du jeu vidéo. Nous défendons qu’une émotion survient à la rencontre d’une perception conceptuelle et d’une préoccupation, et que les jeux vidéo orchestrent leur expérience émotionnelle à l’intérieur d’une structure de progression. La seconde partie revisite les débats autour des jeux vidéo qui « engagent moralement » et de ceux qui incluent un contenu transgressif. Afin de tenir compte du rôle de l’émotion, nous introduisons une éthique de la vertu selon laquelle le jeu vidéo représente un terrain d’entraînement où se constituent nos dispositions émotionnelles. La troisième partie est consacrée à l’analyse de jeux vidéo potentiellement édifiants, qui communiquent des vertus. Nous explorons plus particulièrement la manière dont ces jeux mettent en relation le courage et la peur ainsi que la justice et la colère. / What we feel when playing video games indicates something about us and transforms our person. Determining the ethical value of a video game hence requires to pay special attention to its emotional experience. In this doctoral thesis, we are interested in emotions transmitted by narrative video games and in virtues they put into practice. During the course of this examination, we will reflect on the place of video games in our lives and will provide conceptual tools to evaluate in detail the following examples: Dishonored (Arkane Studios, 2012), Frostpunk (11 bit studios, 2018), Hellblade: Senua’s Sacrifice (Ninja Theory, 2017), Neo Cab (Chance Agency, 2019), Outlast (Red Barrels, 2013), Spec Ops: The Line (Yager, 2012) and Vampyr (DONTNOD, 2018). Our work is divided in three parts. The first one presents a theory of the emotional experience of video games. We defend that an emotion occurs at the encounter between a conceptual perception and a concern, and that video games orchestrate their emotional experience within a progression structure. The second part revisits the debate on “morally engaging” video games and on transgressive game content. In order to take into account the role of emotion, we introduce a virtue ethics according to which video games act as a training ground where our emotional dispositions are constituted. The third part is dedicated to the analysis of potentially edifying video games, which communicates virtues. We explore more particularly how courage and fear as well as justice and anger are connected in these games.
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Le postmodernisme à Vincennes : 1968-1980

Saint-Cyr, Arnaud 04 1900 (has links)
Dans la foulée des évènements de Mai-Juin 1968, de la grève générale et de la révolte étudiante, le gouvernement gaulliste accepte de céder aux revendications des étudiants contestataires en créant une université sur le modèle qu’ils réclament. Interdisciplinaire, ouverte aux travailleurs et complètement autogérée cette université sera le Centre Universitaire Expérimental de Vincennes (C.U.E.V.) qui sera le foyer de l’intelligentsia française, accueillant notamment Deleuze, Guattari, Lyotard et plusieurs autres philosophes de renom au sein de son département de philosophie qui fut fondée et dirigée par nul autre que Michel Foucault de 1968 à 1970. Ce sont ces conditions qui sont à l’origine de la philosophie postmoderne, conditions desquelles émergeront une nouvelle théorie et une nouvelle pratique de la philosophie : La philosophie de Vincennes. L’objectif de ce mémoire est de savoir quelle est l’essence de la philosophie de Vincennes. Et en quoi se trouve-t-elle à l’origine du postmodernisme ? Le présent projet de mémoire se divise en trois parties selon trois approches : historique, pédagogique et philosophique. I) La partie historique retrace l’Histoire de Vincennes en cherchant le développement chronologique de cette nouvelle philosophie ainsi que les évènements historiques qui ont contribué à la forger. On retracera l’histoire de l’université de sa création en 1968 jusqu’à sa destruction par le maire de Paris Jacques Chirac en 1980. II) Une partie pédagogique qui discute des innovations pédagogiques de Vincennes et des impacts qu’elles ont eu sur les philosophes qui y ont enseignés. Ces innovations sont : 1) la création des Unités de Valeur (UV) ; 2) la pluridisciplinarité ; 3) le regroupement d’une faculté d’enseignement et d’un centre de recherche ; 4) l’autogestion et 5) l’ouverture aux travailleurs. III) La partie philosophique, la plus longue, traitera trois aspects communs à ces auteurs (Foucault, Deleuze, Lyotard). À savoir, la critique de la conception moderne de l’homme comme 1) libre et 2) rationnel, et la critique de la notion moderne de progrès. 1) La liberté n’est plus constitutive de l’homme qui est désormais vu comme déterminé par ses pulsions (héritage Freudien et Lacanien) et des superstructures (héritage Marxiste et Althussérien). 2) La rationalité n’est plus l’essence de l’homme, on critique ceux qui s’en servent comme norme pour punir ceux qui s’en éloignent, notamment dans l’Anti-Œdipe de Deleuze, ou l’Histoire de la Folie de Foucault. 3) La notion de progrès, typique de la philosophie moderne, est critiquée, notamment à travers la critique des grands récits métahistoriques, comme chez Lyotard. Ces trois approches ont pour but de nous permettre de mettre à jour l’essence de la philosophie de Vincennes et du postmodernisme, c'est à dire de la philosophie contemporaine. / In the midst of the events of May-June 1968, of the general strike and the student revolts, the Gaullist government accedes to the students’ demand by creating a new university on the very model they demand. Interdisciplinary, open to the workers and completely self-governed, this university will be called the Centre Universitaire Expérimental de Vincennes (C.U.E.V.) which will become the home of the French intelligentsia, welcoming, among others, Deleuze, Guattari, Lyotard, and many more within the philosophy department which was founded and directed by none other than Michel Foucault from 1968 to 1970. It is those very conditions which were at the origin of postmodern philosophy, conditions from which a new theory and a new practice of philosophy will emerge: Vincennes philosophy. The goal of this thesis is to describe and determine this philosophy. How it is that it stands the origin of postmodernism? In order to respond to this question, this thesis is divided into three parts following three distinct of approaches: historical, pedagogic and philosophical. I) The historical part will follow the history of Vincennes while looking for the chronological development of the new philosophy as well as the historical events which contributed to its birth. We will follow the story of the University from its creation in 1968 to its destruction by the Mayor of Paris, Jacques Chirac, in 1980. II) The pedagogic part will focus on the teaching innovations of Vincennes and on the impact they had on the various philosophers who taught there. Those innovations include: 1) the creation of the Value Units (VU) ; 2) interdisciplinarity ; 3) the combination of research and teaching ; 4) self-government and 5) workers’ admission. III) the philosophical part, the longest, will discuss aspects common to the aforementioned three philosophers (Foucault, Deleuze, Lyotard). That is to say, the critique of the modern conception of man as 1) free and 2) rational, and the critique of the modern notion of progress. 1) Freedom will no longer be considered a dimension of man who is henceforth seen as determined by his bodily drives and impulses (a heritage of Freud and Lacan) and by superstructures (the heritage of Marx and Althusser). 2) Rationality no longer typifies the essence of man either; the philosophers examined critique those who use rationality as a norm to punish those who deviate from it, especially in Deleuze’s Anti-Œdipus, or in Foucault’s Madness and civilization. 3) The notion of progress, a common idea in modern philosophy, will also be criticized, especially through the critical analysis of metahistorical narratives, as found in Lyotard, for example. The goal of these three approaches is to uncover the essence of Vincennes philosophy and with it, postmodernism, which is to say, that of contemporary philosophy.
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Nature et enjeux de la relation entre la sensibilité et l’intellect chez Thomas d’Aquin

Bono, Luigi 04 1900 (has links)
L'épistémologie péripatéticienne de l’Aquinate suppose l'existence d'une distinction ontologique entre la partie sensitive et la partie intellective de l'âme. L'âme sensitive est mobile et corruptible alors que l'intellect est immobile et incorruptible. Considérant cela, il semble évident que la saisie des données de l'intellect, à savoir les espèces intelligibles, ne devrait pas être affectée par la corruption du corps. Or, la réalité est tout autre: les pertes de mémoire sensible affectent l’activité de la mémoire intellective. Étant donné que l’intellect est immuable, le fait que celui-ci puisse oublier laisse présager une dépendance structurelle de l'intellect en regard à son corps, qui serait le foyer de l’oubli. Cette recherche tente de mettre au jour la nature et la logique de cette dépendance structurelle. Plus précisément, elle tâche de répondre à la question suivante : est-ce que l’âme doit toujours se tourner vers les phantasmes lorsqu’elle pense les intelligibles et, si tel est le cas, comment le fait-elle? Les littératures premières et secondaires montrent sans équivoque que Thomas croit que l’intellect doit toujours se retourner vers les phantasmes pour penser. Or, déterminer la manière dont ce retour s’exécute est une autre paire de manches. Comme le montre Piché (2019), la conversio ad phantasmata, ou reflexio, est décrite de deux manières différentes tout au long du corpus thomasien : soit le retour aux phantasmes s’effectue par accident lorsque l’intellect agent saisit l’universel, soit la conversio est un processus d’autoréflexivité de l’intellect sur son propre acte d’intellection. Bien que les commentateurs (Gilson, Kretzmann, Lonergan et Pasnau) n’aient pas catégorisé dichotomiquement les explications de Thomas tel que l’a fait Piché, tous semblent abonder dans le sens de la première explication que fournit l’Aquinate. Nous entendons construire notre texte selon le plan qui suit : après une brève introduction, nous exposerons les traits saillants de l’épistémologie telle que développée par Thomas d’Aquin afin de révéler les liens structuraux présents entre les puissances de l’intellect et de la sensibilité. Ensuite, nous montrerons que l’intellect effectue toujours un recours aux phantasmes lors de son activité. Puis, nous confronterons les explications possibles quant à la manière dont s’exécute ce recours. Enfin, en guise d’ouverture, nous exposerons l’aporie, relative aux modalités, qui découle nécessairement du rapport existant entre la sensibilité et l’intellect. / The Peripatetic epistemology of Aquinas supposes an ontological distinction between sensitivity and the intellect within the soul. The sensitive soul is mobile and corruptible while the intellect is immobile and incorruptible. In regard to this, it seems evident that the grasp of intellectual data, the species intelligibiles, shouldn’t be affected by the body’s corruption. However, it isn’t the case : the sensible memory losses affect the intellective memory’s activity. Since the intellect is immutable, the fact that it forgets points to a structural dependency of the intellect to its body, which would be the origin of omission. This research tries to excavate the nature and the logic of this structural dependency. More precisely, it tries to answer the following question : does the soul always need to turn towards phantasms when it thinks the intelligible species and, if so, how does it do it? The first and second literature show distinctly Thomas’ belief that the soul must always turn toward phantasms to think. Nevertheless, how it happens is a whole different issue. As shown by Piché (2019), the conversio ad phantasmata, also called “reflexio”, is described in two different ways all along the Thomasian corpus : either the return toward phantasms happens by accident when the intellect grasps the universal, either the conversio is an autoreflexive process achieved by the intellect toward its own intellectual act of thinking. Although the commentators (Gilson, Kretzmann, Lonergan and Pasnau) haven’t categorized Thomas’ explanations in terms of a dichotomy as Piché did, they all seem to agree with the first explanation provided by Aquinas. We will build our text according to the following plan : after a brief introduction, we will expose the salient features of Thomas Aquinas’ epistemology to reveal the structural links in between the intellect and the sensible soul. Then, we will show that the intellect always turns toward phantasms while it’s active. Thereafter, we will confront the possible explanations relative to the way this turn occurs. Finally, we’ll expose the modality aporia, as I call it, which ensues necessarily from the relationship in between the sensible soul and intellect.
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La figure du poète dans l'oeuvre de Cioran

Yelle-Laroche, Julien 07 1900 (has links)
Ce mémoire interroge la place qu’occupent la poésie et les poètes dans l’œuvre du penseur Emil Cioran. En étudiant cette pensée qui puise à de nombreuses sources littéraires et poétiques, nous voyons comment le poète y incarne une figure de dépassement qui semble à certains moments pouvoir satisfaire un désir de transcender la condition humaine. Nous retraçons donc, de manière chronologique, une définition du poète comme personnage conceptuel, en analysant l'attitude de l'écrivain face à celui-ci et vis-à-vis de l'exercice poétique en général. La poésie lui apparait souvent comme une forme opposée à la philosophie, d’où il extrait un savoir proche de l’expérience et du vécu contre la rationalité et l’intellect. Nous soutenons que, malgré une position souvent équivoque puisqu'ambivalente à l’égard de la poésie et des poètes, ceux-ci jouent un rôle considérable dans l’évolution de sa pensée. Nous voulons aussi illustrer la tension qui existe entre ses aspirations et son intérêt pour la poésie, de même que ses propres velléités poétiques qui entre en conflit avec un idéal d’écriture qui se transforme au fil des livres. Nous voyons ainsi se dessiner une conception particulière de la poésie comme expérience, qui évolue dans ses écrits au gré des décennies. Enfin, nous étendons le questionnement en étudiant les relations, continues ou discontinues, qu’il entretient avec certaines figures spécifiques, qui selon nous exemplifient clairement la manière dont celles-ci imprègnent sa philosophie à différentes époques. De ce survol de l’œuvre transparait une quête existentielle et littéraire, caractéristique de l’approche philosophique de Cioran. / This study questions the place of poetry and poets in the works of thinker Emil Cioran. By interrogating his thought, which draws from many literary and poetic sources, it appears that the poet represents and embodies a transcendent figure that has the potential to satisfy, at times, a desire of transcending human condition. Therefore, we retrace in a chronological way, an evolving definition of the poet by analysing the attitude of the writer toward this conceptual character and the poetic practice in general. Poetry often appears to Cioran as an opposite form to philosophy, from which he extracts knowledge rooted in life and experience opposed to intellect and rationality. We argue that despite an often-ambiguous position toward poetry and poets, they have an important part to play in the evolution of his thought. We also want to illustrate the tensions that exist between his diverse aspirations and his interest in poetry, as well as his own poetic tendencies that are in conflict with an ideal of writing, which tends to change throughout his books. In doing so, we see in his writings a particular conception of poetry as experience that evolves over decades. Finally, we extend the question by looking at the specific relations, continued or discontinued, that links him with certain specific figures who clearly exemplify the way they influence his philosophy at different periods. From this reading of his works shows through an existential and literary quest, characteristic of Cioran’s philosophical approach.
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Unmasking the Enlightenment : Rousseau’s critique of intellectualism

Jackanich, Paul 08 1900 (has links)
Rousseau’s Discours sur les sciences et les arts predicts the rise of the public intellectual, and along with him, intellectual trends and scientism. It is therefore a treasure to anyone who has wondered about the cults of “authenticity” and “openness,” or slogans like “believe science.” To be more precise, his goal in the Discours is to expose the philosophes of the Enlightenment as hypocrites who laud the advancement of the sciences only to “distinguish” themselves and win power. In this way, the Discours parallels the City of God, where St. Augustine argues that self-love [amor sui] leads to the will to power [libido dominandi]. Rousseau’s Discours is unique however, since he considers the philosophes to be unconscious hypocrites. That is, he does not believe that they treat philosophy and science as “fashions” in order to directly acquire power, but rather because they are over-socialized. In this thesis, I will argue that Rousseau develops a unique method in the Discours for exposing the over-socialized hypocrite: unmasking. Although previous authors such as Molière, La Bruyère and Montaigne often invoked the rhetoric of the mask, I will show that Rousseau is the first to transform this rhetorical device into a method of social theory proper. Ultimately, when Claude Lévi-Strauss argues that Rousseau is the “founder of the sciences of man,” it is this method that he is describing. Of course, Rousseau could not have intended for this method, which sought to expose how institutions socialize people, to itself be institutionalized within the academies. / Le Discours sur les sciences et les arts de Rousseau prévoit l’émergence de personnalités intellectuelles publiques et, par conséquent, des modes intellectuelles et du scientisme. Cet ouvrage est donc un plaisir pour ceux qui ont déjà cogité sur les cultes de l’authenticité et de l’« openness », et sur des slogans tels que « croyez la science ! ». Plus précisément, Rousseau s’engage dans le Discours à dénoncer les philosophes des Lumières comme des hypocrites qui ne louent le progrès des sciences que pour « se distinguer » et gagner du pouvoir. Le Discours ressemble ainsi à La Cité de Dieu, où saint Augustin soutient que l’amour de soi-même [amor sui] donne lieu à la volonté de puissance [libido dominandi]. Le Discours est cependant original, puisqu’il considère les philosophes comme des hypocrites involontaires. Autrement dit, il ne pense pas qu’ils traitent de la philosophie et de la science comme des « modes » pour volontairement obtenir du pouvoir, mais plutôt car ils sont hyper-socialisés. Dans cette thèse, on se propose de démontrer comment Rousseau élabore une méthode unique dans le Discours afin de dévoiler l’hypocrite hyper-socialisé : le démasquage. Bien que d’autres penseurs tels que Molière, La Bruyère et Montaigne emploient souvent la rhétorique du masque, on soutient que Rousseau est le premier à transformer cette figure de style en une méthode de la théorie sociale à proprement dit. Lorsque Claude Lévi-Strauss fait valoir que Rousseau est le « fondateur des sciences de l’homme », il semblerait en fin de compte qu’il décrive cette méthode. Pourtant, Rousseau n’aurait pas pu prévoir que le démasquage, qui cherche à exposer comment les institutions socialisent des hommes, soit institutionalisé lui-même dans les universités.
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Les conditions d'impossibilité de la société sadienne

Desbiens, Justine 12 1900 (has links)
Cette étude vise à démontrer que les propos des protagonistes libertins de Sade tendent toujours vers une démarche autarcique, qu’on peut associer à une volonté exacerbée d’autonomie. Pour faire état de ce postulat, nous examinerons les convictions naturalistes et matérialistes de Sade, qui le poussent à critiquer si fortement le système religieux, qu’il considère comme une antinomique au geste de libération entamé par les philosophes. C’est que Sade est radical par son matérialisme et par son athéisme. Lorsqu’il se prononce quant au mouvement prioritaire de la nature, en faisant d’elle une force destructrice et meurtrière, Sade annihile toute possibilité d’un objet absolu et, par le fait même, de la possibilité du bonheur dans un cadre moral. Nous montrerons que c’est ce qui le force à fonder les conditions de possibilités du bonheur sur l’individualité, en ce que le plus grand plaisir est un choc issu de l’acte criminel. Influencé par le libertinage, Sade examine les conditions de possibilités du plaisir absolu, de la jouissance, comme une dernière tentative d’adéquation avec le monde. La démarche est donc complexe, ardue et interminable. Devant la difficulté de faire état d’un monde qui se conforme à ses préceptes, Sade est forcé de recourir à la communauté close, qu’on associera à l’autarcie. Cette société ne respecte pourtant pas le formalisme immoral dont on l’accuse, bien qu’elle soit souvent associée à un prosélytisme pour le despotisme. / This study aims to demonstrate that Sade’s libertine protagonists tend towards an autarchic approach, which can be associated with an exacerbated desire for autonomy. To demonstrate this premise, we will examine Sade's naturalistic and materialistic convictions, which lead him to so strongly criticize the religious system. To demonstrate this postulate, we will examine Sade's naturalistic and materialist convictions, which lead him to so strongly criticize the religious system, which he sees as an antithesis to the gesture of liberation initiated by philosophers. When he speaks out about the movement of nature, making it a primarily destructive and murderous force, Sade annihilates all possibility of an absolute object and, therefore, of the possibility of happiness in a moral framework. We will show that this is what forces him to base the conditions of happiness on individuality, in that the greatest pleasures come from a shock resulting from criminal acts. Patently influenced by libertinism, Sade is brought to examine the conditions of possibility of absolute pleasure as a last attempt at equilibrium with the world. The process is therefore complex, arduous and unending. Faced with the difficulty of describing a world that conforms to its precepts, Sade is forced to resort to the closed community, to autarky, that however does not respect the immoral formalism of which he is accused, although it is sometimes akin to proselytize for despotism.
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Enjeux éthiques des modifications génétiques humaines à visées mélioratives : critique à partir de Jürgen Habermas et Hans Jonas

Facal, Christophe 05 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’éthique des modifications génétiques à visées mélioratives. Les modifications génétiques à visées mélioratives sont l’une des technologies les plus étudiées dans le mouvement transhumaniste. Nous présenterons la défense transhumaniste de cette technologie à travers l’ouvrage « From Chance to Choice », qui propose une défense de nature politique, faisant remarquer que cette technologie peut venir offrir un outil précieux aux théories de la justice égalitariste. Cette défense est cependant dépourvue d’un volet éthique, puisque les éthiques classiques sont impuissantes à se saisir de ce phénomène nouveau de manière intelligible. Afin de fournir un cadre de régulation éthique de ces modifications génétiques, nous nous tournerons vers l’éthique de la discussion de Jürgen Habermas et l’éthique de la responsabilité de Hans Jonas. Nous montrerons dans un premier temps que l’éthique de la discussion, selon laquelle une norme morale est valide si elle peut espérer recevoir le consentement des sujets moraux impliqués à la suite d’un débat argumenté, permet de légitimer sur un plan éthique les modifications génétiques car il est possible d’espérer le consentement à venir du sujet de la modification génétique. Cependant, ce consentement ne peut être postulé que si la réflexion sur la modification à effectuer est effectuée sous le signe de l’éthique de la responsabilité, présentée par la suite, selon laquelle un tel choix doit être effectué dans un processus nommé « heuristique de la peur », soit avec en ayant en tête les effets lointains de notre action. / This memoir studies the ethical implications of human genetic modification. Human genetic enhancement is one of the most studied technologies by the transhumanist movement. We will present the transhumanist defence of genetic modification in the book “From Chance to Choice”, which defends this technology on political grounds, due to its efficiency in helping carry out egalitarian theories of justice. This defense is deprived of a substantial ethical aspect. More generally, classical ethical theories seem to be inadequate to grasp the issues of human genetic modification. In order to offer an ethical framework of regulation of this technology, we will study Jürgen Habermas’s discussion ethics and Hans Jonas’s responsibility ethics. We will first show that discussions’ ethics, according to which a moral norm is valid if and only if every moral subject affected by it can agree to it through an argumentative debate, ethically legitimates genetical improvements because we can hoe for the future consent of the modified person. This being said, this consent can only be postulated if the ethical reasoning is aided by responsibilities ethics, which is then presented, according to which a choice such as a genetic modification has to be made under the guidance of the heuristic of fear, in other words, while bearing in mind the long-term effects of our actions.
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Qu’est-ce que faire de l’humour?

Gagnon, Frédéric 08 1900 (has links)
Faire de l’humour peut sembler être un divertissement qui vise à faire rire un spectateur. Pourtant, la question à savoir ce qu’est faire de l’humour est loin de faire l’unanimité et c’est précisément la question de ce mémoire. Dans le premier chapitre, je discuterai de la nature de l’objet humoristique qui est généralement considéré comme un objet unidimensionnel alors qu’il devrait être analysé sous trois dimensions : son contenu (le sujet), son contenant (la forme) et son contexte (l’environnement). Une seule de ces dimensions peut être amusante pour que l’objet soit amusant. Dans le chapitre 2, j’expliquerai ce qui est considéré comme amusant en présentant les diverses théories philosophiques en humour : la théorie de la supériorité, celle du relâchement et celle de l’incongruité. Il ressort de la discussion que parmi ces théories, seule celle de l’incongruité est universelle à tous les objets humoristiques. Au chapitre 3, je défendrai l’idée que l’amusement est une émotion au même titre que la peur et la colère, car il répond à la plupart des critères qui permettent de définir une réaction affective comme étant une émotion. Finalement, au chapitre 4, je soutiens le fait que l’amusement n’est pas la seule émotion qui joue un rôle en humour : la surprise est « introductive » à l’amusement. La surprise peut modifier la perception qu’un individu a de son propre amusement. Je suggère que faire de l’humour requiert une connaissance du spectateur afin de générer une « surprise-amusement » chez ce dernier. / Humour may seem like entertainment that aims to make someone laugh. Yet, the question of what it is to be humorous is far from unanimous and that is precisely the question of this thesis. In the first chapter, I will discuss the nature of the humorous object, which is usually considered as a one-dimensional object, whereas it should be analyzed in three dimensions: its content (the subject), its container (the form) and its context (the environment). Only one of these dimensions need to be comic for the object to be amusing. In chapter 2, I will explain what is considered amusing by presenting the various philosophical theories of humour: the superiority theory, the relief theory, and the incongruity theory. The discussion will show that of these theories, only the incongruity theory is universal to all humorous objects. In chapter 3, I will argue that amusement is an emotion in the same way as fear and anger as it meets most of the criteria for defining an affective reaction as an emotion. Finally, in chapter 4, I argue that amusement is not the only emotion that plays a role in humour: surprise is "introductory" to amusement. Surprise can alter an individual’s perception of their own amusement. I suggest that making humour requires knowledge of the spectator to be able to generate "surprise-amusement".

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