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Discursivités de l'islamisme dans les littératures francophones des pays à majorité musulmane

Nini, Karim Zakaria 08 1900 (has links)
Le XXIème siècle n’en est qu’à ces débuts et déjà nous pouvons apercevoir de quoi seront faits les conflits de demain. Aux Etats-Unis, au Canada ou en Europe, les débats sont de plus en plus insistants sur les questions de l’identité et la nécessité de se définir par rapport à « l’Autre ». La nécessité de se définir, mais aussi de plus en plus le besoin de protéger « qui on est » face à un monde où tout change. Dans cette thèse, je propose de lire quelques uns des écrivains les plus engagés de leur époque au sein de la francophonie. Chahdortt Djavann, Amin Maalouf, Boualem Sansal, Atiq Rahimi sont tous les quatre originaires de pays à majorité musulmane. Leur littérature est incontestablement une fenêtre ouverte sur leurs cultures et les imaginaires de leurs régions. Mais leur littérature est aussi un matériau important pour le monde académique afin de mieux comprendre l’époque que nous vivons. Souhaiterais-je ainsi à l’aide de ce corpus mieux appréhender une question qui est au centre de l’actualité depuis bientôt vingt ans : celle de l’islamisme. De quoi s’agit-il ? Une culture ? Une religion ? Et surtout quels sont les rapports que le texte littéraire entretient avec ce phénomène ? Poser les bonnes questions et y répondre de la façon la plus objective possible constituent certainement le premier pas vers une meilleure compréhension mutuelle entre deux régions qui doivent nécessairement coexister en harmonie : L’Orient et l’Occident. / The twenty-first century is only just beginning and we can already see what the future conflicts will be like. In the United States, Canada or Europe, debates are more and more insistent on the questions of identity and the need to define itself in relation to the "Other". The need to define itself, but also more and more the need to protect "who we are" in the face of a world where everything is changing. In this thesis, I propose to read some of the most committed writers of their time within the Francophonie. Chahdortt Djavann, Amin Maalouf, Boualem Sansal and Atiq Rahimi are all from predominantly Muslim countries. Their literature is unquestionably an opened window on the cultures of their regions. But their literature is also an important material for the academic world for a better understanding of the times we live. I would like to use this corpus to understand an issue that has been at the center of the news for almost twenty years: Islamism. What is it about ? A culture ? A religion ? And in particular, what are the relations that the literary text has with this phenomenon? Asking the right questions and answering them in the most objective way is certainly the first step towards a better mutual understanding between two regions that must necessarily coexist in harmony: East and West.
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Japonisme et Orientalisme : le Japon dans l'œil de l'Occident entre 1858 et 1906 : fascination, touristification et patrimonialisation

Pauvret, Thomas 03 January 2022 (has links)
L'étude du japonisme n'a pas tiré profit des réflexions postcoloniales autant que les autres orientalismes. En France surtout, il n'existe pas de consensus sur l'identification du japonisme comme orientalisme. Il est important de replacer le japonisme et le Japon dans son contexte oriental, car c'était important dans l'imaginaire des Occidentaux au 19ième siècle. Les biais de l'époque n'ont pas toujours été corrigés aujourd'hui, résultant en une perspective déformée du Japon. Le japonisme est à la fois la mode du Japon qui s'est emparé de la France dans la seconde moitié du 19ième siècle, mais aussi plus largement le « goût du Japon » et la « connaissance produite sur le Japon ». Notre hypothèse est que le japonisme est un orientalisme au sens entendu par Edward W. Saïd. La domination et l'impérialisme occidental s'expriment dans les discours du Japonisme, et ces discours ont affecté le développement du Japon même. Nous utilisons des archives de la presse française du 19ième siècle ainsi que des photographies prises par des Occidentaux au Japon pour comprendre la construction des stéréotypes et des représentations que les Occidentaux se font du Japon. Au terme de notre étude, nous pouvons conclure que le japonisme est bien un orientalisme, les discours sur le Japon sont toujours ambivalents et porteurs de stéréotypes qui sont liés aux intérêts coloniaux des Occidentaux au pays du Soleil Levant. Le japonisme est, directement ou indirectement, consciemment ou non, éminemment politique. Les sources nous renseignant sur le Japon et sur le Japon en Occident présentent un biais qui tend à unifier les structures observées dans tout le pays dit « orientaux ». En réintégrant le Japon à l'ensemble « orientale », nous pouvons mieux comprendre les intérêts et l'ambivalence des relations que les acteurs, Occidentaux comme Japonais, entretiennent les uns avec les autres.
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La santé et le bien-être des Inuit vivant à Montréal : perspectives, expériences et ressources en contexte urbain

Lapointe, Mathilde 28 October 2021 (has links)
Cette recherche s’intéresse aux perspectives des Inuit vivant à Montréal par rapport à leur santé et leur capacité à la maintenir et à la rétablir en contexte montréalais. Faite en partenariat avec le projet Qanuikkat Siqinirmiut?, cette étude en anthropologie médicale est une contribution à la création d’une base de connaissance sur la santé et le bien-être des Inuit du sud du Québec. Ancrée dans une perspective critique et post-coloniale, l’analyse des données ethnographiques collectées dans le cadre de cette recherche s’intéresse à la manière dont les Inuit vivant à Montréal perçoivent leur santé et leur bien-être, ainsi que leur capacité à les maintenir ou à les rétablir selon les ressources institutionnelles, communautaires et personnelles disponibles en contexte urbain. Dans le cadre de l’analyse macro-sociale, nous explorons en quoi la colonisation est un processus historique, politique et économique qui influence encore aujourd’hui les options, les choix et les comportements possibles des participants face aux ressources de santé et de bienêtre disponibles en ville. Au niveau méso-social, nous nous intéressons plus particulièrement aux perspectives et aux expériences des Inuit montréalais par rapport au secteur professionnel (le système de santé public et les services de santé non assurés) et alternatif (ressources communautaires et personnelles) de soins. Enfin, au niveau micro-social, nous tentons de mieux saisir la manière dont les participants vivent, négocient et définissent leur santé et leur bien-être, et ce, dans l’objectif de dresser les pourtours conceptuels de ces notions selon les perspectives des participants. Quatre dimensions (physique, mentale, culturelle et identitaire ainsi que sociale) sont ressorties de cette analyse du secteur populaire, où se définissent les représentations individuelles et collectives de la santé. / This study explores the way Inuit who live permanently in Montreal perceive their health and their ability to maintain and restore it in their local urban context. In partnership with the Qanuikkat Siqinirmiut? project, this research in medical anthropology aims to contribute to a knowledge base on the health and well-being of Inuit living in southern Quebec. Rooted in a critical and post-colonial perspective, the analysis of the ethnographic data collected during this fieldwork focuses on urban Inuit’s perspectives of their health and well-being, as well as their capacity to maintain or restore it, according to the institutional, community and personal resources available in Montreal. As part of the macro-social analysis, we explore how colonization is a historical, political and economic process that still influences participants' options, choices and behaviours regarding their ability to maintain or restore their health and well-being in an urban context. At the meso-social level, we focus on their perspectives and experiences within the professional (the public health system and non-insured health services) and alternative (community and personal resources) sectors of healthcare. Finally, at the microsocial level, we are seeking to capture how participants live, negotiate and define their health and their well-being in order to emphasize the outlines of their conceptualization of these notions. Four dimensions (physical, mental, cultural/identity and social) emerged from the analysis of the popular sector, a sector where depictions of health are individually and collectively defined.
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Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel 29 November 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
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Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel 29 November 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
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Discours postcolonial et traduction de la littérature africaine subsaharienne après les années soixante : rémanences colonialistes

Kamgang, Emmanuel January 2012 (has links)
La traduction postcoloniale de la littérature africaine europhone ne saurait s’inscrire dans le contexte colonial à proprement parler, où la traduction pouvait directement servir les intérêts de la colonisation. Les années 60 marquent la transition entre le discours du roman colonial, dimension essentielle du discours hégémonique occidental sur l’espace colonial africain, et celui du roman africain moderne. Si ce changement de perspective se reflète sur la traduction, celle de la littérature africaine reste le fait d’instances énonciatrices majoritairement occidentales. Or, le discours occidental sur l’altérité africaine s’étant constitué en un savoir qui subsiste à ce jour sous une forme ou une autre (rémanences), on peut s’interroger sur le positionnement d’une traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale par rapport à ce savoir dont la crise a présidé à l’éclosion de cette littérature anticoloniale qu’elle se propose de promouvoir. Autrement dit, la traduction occidentale de la littérature africaine postcoloniale est-elle à l’abri des représentations coloniales qui ont au fils des années voire des siècles façonné le regard de l’Occident sur l’Afrique? Pour aborder cette question, la traduction est posée ici, au-delà des considérations d’ordre linguistique et culturel – notamment l’hybridation de la langue d’écriture par les valeurs culturelles africaines – en termes de rapport à l’altérité. Dans une approche descriptive, les traductions française, anglaises et allemandes d’œuvres africaines représentatives de la postcolonialité ont été respectivement examinées dans une perspective comparative. Plus que de juger un acte de promotion de la littérature africaine au sein du canon universel, il faut d’abord voir ici l’occasion de revisiter le cadre théorique d’une traduction de soi, par opposition à une traduction de l’autre, la littérature africaine postcoloniale se définissant elle-même comme une écriture de soi, non pas en termes d’opposition binaire, mais bien dans une perspective hybride. Car, au-delà de sa dimension politique, la littérature africaine europhone assume la double identité propre à la postcolonialité.
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Die Wahrnehmung des Fremden im Caoba-Zyklus von B. Traven

Rioux-Wunder, Stéphanie 12 1900 (has links)
Les six romans du cycle de Caoba retracent sur un mode fictif le déroulement de la Révolution mexicaine et montrent les conséquences de la colonisation de même que les injustices sociales et économiques dont souffre tout particulièrement la population indigène. Dans ce contexte de conflit culturel entre colonisés et colonisateurs, le personnage de l’indigène est perçu de façon variée dans les différents romans. L’analyse de la représentation de la population indigène est donc le sujet principal de ce travail qui combine une étude narratologique et une approche postcoloniale. L’examen détaillé d’extraits de texte permettra de vérifier dans quelle mesure l’auteur germanophone B. Traven, dans sa représentation de l'étranger, se détache d’un discours colonial, et s’il peut être considéré comme un auteur postcolonial avant la lettre. Dans ces analyses, les questions suivantes serviront de fil conducteur : dans quelle mesure la représentation du personnage de l’indigène correspond-elle à celle du «bon sauvage» ? Comment les différents groupes sociaux du Mexique sont-ils représentés – par des individus, des descriptions stéréotypées, des allégories? Quels moyens l’auteur utilise-t-il pour familiariser son lectorat européen/occidental avec cette culture étrangère? Ainsi, le travail se penche sur les procédés narratifs employés par l’auteur pour dépeindre la société à partir de perspectives diverses. Dans le but de dénoncer des conditions d’oppression et d’exploitation, Traven écrit à partir du regard du colonisé. Mais lorsqu'il cherche à comprendre le système dictatorial, il écrit dans la perspective du colonisateur. Cette méthode correspond à celle des regards croisés que le théoricien Edward E. Said décrit dans son ouvrage Orientalisme. L’emploi de cette méthode contrapunctique - permet-il d’exercer une critique (post)coloniale? Dans quelle mesure ce texte révèle-t-il l’importance de l’hybridité de la culture telle qu'elle a été théorisée par K. Bhabha? Dans quelle mesure l'accent est-il mis sur les rapports transculturels, sur la façon dont les cultures s'influencent les unes les autres? / The fictitious retelling of the events of the Mexican Revolution in the six novels of the Caoba cycle shows the consequences of colonialism. It also shows the social and economic injustices under which Mexican indigenous peoples suffered. The distinctive character of the native is well shown in the context of the cultural conflict between the colonizer and the colonized. The examination of the portrayal of the native section of the population is the major aim of the following thesis, which combines a narratological and postcolonial approach. The examination of selected text extracts shows, how and to what extent the German-speaking author is detached from a colonial discourse and if he can be seen as a forerunner of postcolonial discourses. The following central questions guide the analysis: To what extend does the representation of indigenous characters correspond to the one of the "noble savage"? How are the different groups of society portrayed (as individuals, type or allegory)? Which methods does the author employ in order to give the European or Western reader an understanding of the foreign culture? Traven's narrative technique of showing the various societies from different perspectives plays an important role in this respect. In his desire to show societal situations as oppression and exploitation, Traven writes from the perspective of the colonized; but he narrates from the perspective of the colonizer with the intention to understand the dictatorial system. This approach corresponds to the "contrapuntal" method described by Edward E. Said in his work Orientalism. I want to show to which extent the author utilises the "contrapuntal" method in his postcolonial criticism and to which extent it is a real postcolonial criticism. Furthermore, the thesis draws on Homi K. Bhabhas theory of the hybrid contact zones to assess the importance Traven gives to transcultural, viz. reciprocal influences?
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Mélancolie postcoloniale : relecture de la mémoire collective et du lieu d'appartenance identitaire chez Patrick Chamoiseau et Émile Ollivier

Hiromatsu, Isao 01 1900 (has links)
La présente thèse vise à analyser le thème de la mélancolie postcoloniale et son utilisation stratégique dans huit romans de Patrick Chamoiseau (Solibo Magnifique, Texaco, Biblique des derniers gestes et Un dimanche au cachot) et d’Émile Ollivier (Mère-Solitude, Passages, Les urnes scellées et La Brûlerie). Sous l’éclairage de la psychanalyse et de la critique postcoloniale, nous définissons cette notion fondamentale comme suit : un psychisme ambivalent entraîné par la perte ou le manque de certains objets d’attachement ––– objets qui sont en l’occurrence la mémoire collective et/ou le lieu d’appartenance identitaire. Comment et pourquoi ce thème se manifeste-t-il dans notre corpus ? Notre hypothèse est que l’utilisation dudit thème serait plus le résultat de leur choix stratégique que l’effet de leur état psychique. C’est afin d’examiner leurs propres problématiques des construction et perception identitaires dans le contexte postcolonial que ces écrivains mettent en récit une telle situation de manque mnémonique et spatial à travers l’écriture romanesque. Afin de mieux élucider la manifestation textuelle de ce thème, nous divisons celui-ci en deux motifs : la « non-histoire » et le « non-lieu ». En nous appuyant principalement sur les réflexions d’Édouard Glissant, de Takayuki Nakamura et de Marc Augé, nous définissons ces concepts comme deux aspects de la mélancolie postcoloniale : situation de manque de la mémoire collective et celle du lieu d’appartenance identitaire. Nos analyses de ces deux motifs sur un plan stylistique, narratologique, structurel et théorique permettent d’examiner de plus près les points de convergence et de divergence entre l’écriture romanesque de Chamoiseau et celle d’Ollivier. En nous fondant sur les quatre études dans la deuxième partie concernant la mise en récit de la non-histoire, nous analysons les utilisations stratégiques de ce motif afin de voir la mise en récit de la « vision prophétique du passé » (É. Glissant). Nous élucidons ensuite en quoi consiste cette vision temporelle paradoxale : choix de genres littéraires tels que le récit policier (Mère-Solitude et Solibo Magnifique) et le récit du retour au pays natal (Les urnes scellées et Bibliques des derniers gestes). Ce choix narratif se réfère toujours à ce que nous nommons la méthode inductive de la narration. La troisième partie, composée encore de quatre études, éclaire les stratégies de la description du lieu. Nous en déduisons une modalité sui generis de la description spatiale que nous appelons, d’après Marc Augé, l’« évocation prophétique d’espaces ». Cette stratégie descriptive se représente notamment par la spatialisation métaphorique de l’identité créole (Texaco et Un dimanche au cachot) ou migrante (Passages et La Brûlerie). En conclusion, nous résumons ces analyses pour en extraire les points communs et divergents entre les utilisations stratégiques de la mélancolie postcoloniale chez Chamoiseau et Ollivier. Entre autres aspects, nous constatons que la mise en récit de la vulnérabilité due à la mélancolie postcoloniale constitue leur positionnement esthétique et éthique afin qu’ils puissent réfléchir aux constructions et perception identitaires au sein du monde actuel devenu plus que jamais flou et fluide. / The purpose of this doctoral thesis is to analyse the theme of postcolonial melancholia and that strategic utilization in eight novels of Patrick Chamoiseau (Solibo Magnifique, Texaco, Biblique des derniers gestes et Un dimanche au cachot) et Émile Ollivier (Mère-Solitude, Passages, Les urnes scellées et La Brûlerie). From the perspective of psychoanalysis and postcolonial criticism, we define this fundamental notion in the following manner : an ambivalent psychology produced by the loss or lack of some objects of attachement ― objects which in this instance are the collective memory and/or the place of belonging. How and why does this theme manifeste itself in our corpus ? Our hypotheses is that the utilization of this theme would be their strategic choice rather than their psychological condition. It is in order to dissect their own problematics of identity construction and perception in the postcolonial contexte that these authors put into narrative form such situations of mnemonic and spatial lack through the writing of these novels. For the purpose of better clarifying the textual appearance of this theme, we divide it into two motifs : the « non-history (non-histoire) » and the « non-place (non-lieu) ». According to the reflections of Édouard Glissant, Takayuki Nakamura and Marc Augé, we define these concepts as being respectively one of the aspects of the postcolonial melancholia : a situation of lack of the collective memory and of the place of belonging. Our analyses of these two motifs from the stylistic, narratological, structural and theorical perspectives make it possible to examine with meticulous care the points of convergence and divergence of the novel writing between Chamoiseau and Ollivier. Based on four studies in the second part which concerns putting in narrative form of the non-history, we deduce that their strategic utilizations of this motif are actualized by « prophetic vision of past » in the glissantian meaning. We clarify subsequently what this paradoxal vision of time consists in : a choice of the literary genres such as the detective novel (Mère-Solitude et Solibo Magnifique) and the return to the native land (Les urnes scellées et Biblique des derniers gestes). This narrative choice is always supported by what we call the inductive method of narrating. The third part, composed again of four individual studies, throws light on strategies of spatial description. We abstract from these studies a way sui generis of the spatial description which we call, in Augé’s words, the « prophetic evocation of spaces ». This descriptive strategy is represented notably by the metaphorical spatialization of creole identity (Texaco et Un dimanche au cachot) or migrant identity (Passages et La Brûlerie). In conclusion, we summarize these eight studies to extract the points of convergence and divergence between the stratégic utilizations of the postcolonial melancholia in Chamoiseau and Ollivier. Prominently, we notice that the work of putting into narrative form the vulnerability due to the postcolonial melancholia constitutes their aesthétical and ethical standpoints so that they can reflect the identity construction and perception within the today’s world which is more blurred and fluid than ever before.
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Le trauma, la ville et le langage dans deux romans post-apartheid et post-guerre civile libanaise : Triomf de Marlene van Niekerk et Hārith et Miyāh de Hoda Barakat

De Bock, Charles January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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De retour de France métropolitaine : une étude des représentations (post)coloniales et des nouvelles formes d’altérité à la Martinique

Lanthier, Aude 11 1900 (has links)
Archipel des Petites Antilles, la Martinique est une société née de la traite transatlantique, de l’esclavage et du colonialisme français. Cette société créole, liée à sa métropole depuis près de quatre siècles, est devenue un département français en 1946, conférant à ses habitants le statut de citoyen français. Dès lors, l’émigration vers son centre, l’Ile-de-France, s’intensifia peu à peu pour s’institutionnaliser au cours des années 1960 grâce à un organisme d’Etat, le BUMIDOM. La présence antillaise en France est aujourd’hui telle, qu’on parle de la métropole comme d’une « troisième île ». Toutefois, on assiste de nos jours à de nouvelles pratiques de mobilités transatlantiques, plurales et multiformes, dont les migrations de retour font partie intégrante. Les acteurs du retour, les dits « retournés » ou « négropolitains », ont témoigné de plusieurs obstacles à l’heure de réintégrer leur terre d’origine. La présente étude entend démontrer cette tendance à considérer le migrant de retour comme un nouveau type d’ « outsider », soit comme un étranger culturel ; manifestation inédite qui dévoile une autre facette de l’altérité à la Martinique ainsi qu’une nouvelle configuration de sa relation postcoloniale avec la République française. Suite à un terrain ethnographique auprès de ces « retournés », et d’une observation participante auprès de la population locale, cette étude entend soumettre les représentations de l’île et de ses habitants à une analyse qualitative et comprendre comment l’expérience en territoire français transformera le migrant, sa façon d’appartenir à la culture martiniquaise et/ou à la culture française. Nous nous livrons ainsi à un examen des représentations et des pratiques des acteurs du retour pour permettre un éclairage novateur sur les nouvelles allégeances identitaires et les nouveaux déterminants de l’altérité à l’intersection de ces deux espaces à la fois proches et distants. Aussi, nous interrogerons comment le prisme du retour s’articule au cas martiniquais. En effet, le retour acquiert une dimension particulière dans le contexte de ces itinéraires de mobilité de « citoyens de couleur » qui expérimentent souvent un double rejet social et ce, sans même s’être écartés de leurs frontières nationales. / The Lesser Antilles Archipelago Martinique is a society born of the transatlantic slave trade, slavery and French colonialism. This Creole society, tied to its metropolis for nearly four centuries, became a French department in 1946 giving its residents the status of French citizens. As a result, migration to the colonial center, Paris and the metropolitan region (Ile-de-France), intensified gradually to the point of institutionalization in the 1960's, thanks to the state agency BUMIDOM. The Caribbean presence in France is now such that the metropolis is refered to by immigrants as a "third island". However, in the contemporary setting there are new transatlantic mobility practices, plural and multifaceted – an integral part of which are centered around return-migration. The protagonists of return, the so-called "returnees" or "négropolitains" encounter several obstacles upon return to their homeland. This study examines the tendency to consider the returnee as a new type of "outsider" – more precisely, as a cultural foreigner; revealing another facet of otherness in Martinique and a new configuration of its postcolonial relationship with the French Republic. Following ethnographic fieldwork with these "returnees" and with the local population, a qualitative analysis of representations of the island and its inhabitants reveals how their experience in the French territory transforms the migrant and their way of belonging to Martinican and/or French culture. The representations and practices of the returnees are examined, shedding light on the emergence of new allied identities and new determinants of otherness at the intersection of these two areas, at once near and far. Also, we will examine how the prism of return as an object of study, is transposed and reconfigured in the case of Martinique. The return acquires a special dimension for "citizens of color" who often experience social rejection and a double exclusion without stepping outside their national borders.

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