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La compétence orthographique d'élèves dyslexiques du primairePlisson, Anne 04 1900 (has links)
Les élèves dyslexiques éprouvent de grandes difficultés à lire et à écrire. Leurs difficultés en production orthographique sont reconnues pour être persistantes. Elles peuvent être expliquées par un déficit des procédures phonologiques. Or, pour orthographier une langue alphabétique comme le français, il est indispensable de développer des connaissances phonologiques puisque l’entrée dans l’écrit repose en grande partie sur la mise en correspondance de la langue orale et de sa réalisation à l’écrit. En plus des connaissances phonologiques, le système orthographique du français exige du scripteur d’acquérir des connaissances visuo-orthographiques et morphologiques. Les recherches menées sur la compétence orthographique des élèves dyslexiques se rapportent majoritairement à l’anglais et sur la compétence en lecture.
La présente étude a pour objectif général de décrire, dans une visée explicative, la compétence orthographique de 26 élèves dyslexiques québécois âgés de 9 à 13 ans. Les objectifs spécifiques sont de décrire les performances de ces élèves en contexte de productions libres et de les comparer à celles de 26 élèves normo-lecteurs de même âge chronologique (CA) et à celles de 29 normo-lecteurs plus jeunes mais de même niveau en lecture (CL). Pour ce faire, nous avons analysé les erreurs en prenant en compte les propriétés phonologiques, visuo-orthographiques et morphologiques des mots écrits. Les résultats indiquent que les élèves dyslexiques ont des performances inférieures à celles des CA, mais aussi, dans certains cas, à celles des CL. Les résultats sont discutés en fonction des connaissances que doivent développer les scripteurs dyslexiques et des pistes orthodidactiques à envisager. / Learning to spell is very difficult for dyslexic children. Their difficulties to spell are known to be persistent. It can be explained by a deficit in processing phonological information. However, in order to spell correctly in an alphabetic language as French, phonological knowledge is required, as spelling is based on the connections between oral and written language. In addition to phonological knowledge, the orthographical system of French demands from the speller to acquire visual-orthographic and morphological knowledge. The majority of studies aimed at describing dyslexic children’s spelling abilities refers to English and to reading.
The general goal of this study is to describe the spelling performance, in an explanatory viewpoint, of 26 dyslexic children, French-Canadian and aged 9 to 12 years old. The specific goals are to describe the spelling performances of these pupils in context of free productions and to compare them to those of 26 normally achieving children matched on age (AC) and to those of 29 younger normally achieving children matched on reading-level (RC). To do so, errors were classified according to phonological, visuo-orthographic and morphological properties of French written words. The results indicate that the dyslexic pupils made performances lower than those of the CA, but sometimes also than those of the CL. The results are discussed according to the types of knowledge required to spell correctly in French and to special-education intervention avenues.
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Conceptualisation et communication des nuances de timbre à la guitare classiqueLavoie, Maryse 06 1900 (has links)
La version intégrale de cette thèse est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal (www.bib.umontreal.ca/MU). / La problématique de cette thèse concerne le lexique descripteur de timbre, ses définitions, ainsi que les stratégies d’enseignement de la production sonore à la guitare classique. Notre méthodologie est issue de la recherche par les méthodes mixtes, en ce sens qu’elle combine à la fois des données qualitatives et quantitatives, tandis que nos méthodes relèvent de différentes disciplines. En effet, la présente recherche est ancrée dans le domaine de la musicologie de l’interprétation, alors qu’elle porte plus exactement sur la conceptualisation des nuances de timbre à la guitare classique par les guitaristes classiques.
La construction de cette recherche repose sur trois études distinctes. La première de ces études porte sur l’analyse d’adjectifs employés pour décrire les nuances de timbre ainsi que leurs définitions d’après des guitaristes classiques. Les résultats démontrent que la construction du lexique descripteur de timbre se rapporte principalement à la matière, renforçant ainsi la conception du timbre en tant que matière sonore. En ce qui concerne l’interaction entre le timbre et les autres paramètres sonores, une analyse du discours et des thèmes émergents a dévoilé l’importance du registre, de l’intensité et de la durée dans la définition du timbre.
La mise en place d’un second questionnaire a permis de mieux définir encore les caractéristiques du vocabulaire descripteur du timbre de la guitare classique. En l’occurrence, la distribution des catégories lexicales a démontré que les adjectifs renvoient à une description souvent métaphorique du timbre alors que les substantifs rendent essentiellement compte de la technique instrumentale. Pour définir les nuances de timbre, les guitaristes classiques ont communément recours aux paramètres sonores, aux modes de production ainsi qu’à d’autres descripteurs de timbre. Notre analyse a par ailleurs mené à la construction d’un dictionnaire terminologique de huit nuances de timbre (métallique, rond, brillant, mince, sec, velouté, sombre et sourd). Finalement, l’élaboration d’un espace sémantique du timbre à partir de l’évaluation de la proximité sémantique de ces huit descripteurs de timbre révèle deux axes principaux, le premier est défini par la présence de l’attaque et le point de pincement, alors que le second se rapporte à la résonance, à la projection ainsi qu’aux jugements de valeur.
La troisième et dernière étude porte sur les stratégies de communication employées dans le cadre de deux classes de maître. Les résultats de notre analyse mettent en évidence l’exploitation de trois modalités principales visant à expliciter la production sonore ainsi qu’à caractériser le rendement musical. Les professeurs analysés ont ainsi recours à l’explication verbale, à la démonstration instrumentale ainsi qu’à la vocalisation, voire à l’imitation.
En définitive, notre recherche a permis d’illustrer que la conceptualisation des nuances de timbre se rapporte à la matière, aux paramètres sonores, à la description métaphorique, ainsi qu’aux modes de production. Une conceptualisation aussi inclusive permettrait d’accéder à toutes les subtilités de la production et de la perception sonore. En ce qui a trait à la communication, les nuances de timbre s’explicitent à travers la verbalisation, l’exécution ainsi que la vocalisation ou encore l’imitation. / This thesis is about the lexicon of timbre descriptors, its definitions, and teaching strategies regarding sound production of the classical guitar. Our methodology is based on mixed methods research, in that it combines both qualitative and quantitative data, while our methods are derived from different disciplines. This research is grounded in musicology of performance and focuses more specifically on the conceptualization of classical guitar timbral nuances by classical guitar players.
The design of this research is based on three separate studies. The first study focuses on the analysis of adjectives used to describe timbral nuances and their definitions from classical guitarists. The results demonstrate that the construction of the lexicon of timbre descriptors relates primarily to matter, thus reinforcing the concept of timbre as sound matter. Regarding the interaction between timbre and other sound parameters, a discourse and emergent themes analysis has revealed the importance of register, intensity and duration in the definition of timbre.
The implementation of a second questionnaire helped to define further the characteristics of the timbre descriptor vocabulary of the classical guitar. The distribution of lexical categories showed that adjectives often refer to a metaphorical timbre description while nouns essentially give an account of the instrumental technique. To define timbral nuances, classical guitarists commonly use sound parameters, production modes and other descriptors of timbre. Following those results, a terminological dictionary of 8 timbral nuances (metallic, round, bright, thin, dry, velvety, dark and dull) was also proposed. Finally, the development of a semantic space of timbre from the evaluation of semantic proximity between those 8 timbre descriptors reveals two main axis, the first is defined by the presence of the attack and the plucking position, while the second refers to the resonance, the projection and the value judgment.
The third and final study examines the communication strategies used in the context of two master classes. The results of our analysis highlight the use of three main ways to explain the sound production and to characterize the musical performance. The participating professors have recourse to verbal explanation, instrumental demonstration as well as vocalization or imitation.
Our research has demonstrated that the conceptualization of timbre nuances refers to matter, sound parameters, metaphorical descriptions, as well as production modes. Such an inclusive conceptualization allows access to all the subtleties of the production and perception of classical guitar. In regards to communication, timbral nuances are expressed by verbalization, performance as well as vocalization or imitation.
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Explaining complexity in human language processing : a distributional semantic model / . : .Chersoni, Emmanuele 04 July 2018 (has links)
Le présent travail aborde le thème de la complexité sémantique dans le langage naturel, et il propose une hypothèse basée sur certaines caractéristiques des phrases du langage naturel qui déterminent la difficulté pour l'interpretation humaine.Nous visons à introduire un cadre théorique général de la complexité sémantique de la phrase, dans lequel la difficulté d'élaboration est liée à l'interaction entre deux composants: la Mémoire, qui est responsable du rangement des représentations d'événements extraites par des corpus, et l'Unification, qui est responsable de la combinaison de ces unités dans des structures plus complexes. Nous proposons que la complexité sémantique depend de la difficulté de construire une représentation sémantique de l'événement ou de la situation exprimée par une phrase, qui peut être récupérée directement de la mémoire sémantique ou construit dynamiquement en satisfaisant les contraintes contenus dans les constructions.Pour tester nos intuitions, nous avons construit un Distributional Semantic Model pour calculer le coût de composition de l'unification des phrases. Les tests sur des bases de données psycholinguistiques ont révélé que le modèle est capable d'expliquer des phénomènes sémantiques comme la mise à jour context-sensitive des attentes sur les arguments et les métonymies logiques. / The present work deals with the problem of the semantic complexity in natural language, proposing an hypothesis based on some features of natural language sentences that determine their difficulty for human understanding. We aim at introducing a general framework for semantic complexity, in which the processing difficulty depends on the interaction between two components: a Memory component, which is responsible for the storage of corpus-extracted event representations, and a Unification component, which is responsible for combining the units stored in Memory into more complex structures. We propose that semantic complexity depends on the difficulty of building a semantic representation of the event or the situation conveyed by a sentence, that can be either retrieved directly from the semantic memory or built dynamically by solving the constraints included in the stored representations.In order to test our intuitions, we built a Distributional Semantic Model to compute a compositional cost for the sentence unification process. Our tests on several psycholinguistic datasets showed that our model is able to account for semantic phenomena such as the context-sensitive update of argument expectations and of logical metonymies.
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L’expression de l’espace dynamique en français L2 par des apprenants italophones / The expression of dynamic space in French L2 learners of Italian speakers / L’espressione dello spazio dinamico in francese L2 di apprendenti italofoniRusso, Rosa 22 June 2017 (has links)
Les recherches qui se sont intéressées à l’étude des événements de mouvement ont démontré que, pour les coder, les langues utilisent des stratégies de lexicalisation différentes. Selon la proposition de Talmy (1985), les langues romanes correspondent au type ‘verb-framed’(VF), tandis que les langues germaniques sont considérées ‘satellite-framed’(SF). Cette classification qui permet d’identifier des distinctions intéressantes au niveau macro-typologique, mais sa rigidité ne consent pas d’observer la variabilité inter- et intra-typologiques. La thèse étude les événements de mouvement de deux perspectives complémentaires. D’un côté, du point de vue de la typologie, on observe les différences existantes entre les langues appartenant au même groupes typologique et à la même famille génétique. De l’autre côté, du point de vue acquisitionnel, on analyse l’impact des facteurs typologiques sur l’acquisition du français L2 chez apprenants italophones. Dans ce but, on a été construit un corpus de productions sur la base d’un support qui montre des mouvements volontaires et provoqués soumis auprès quatre groupes d’informateurs: deux groupes de natifs (francophones et italophones) et deux groupes d’italophones apprenant le français L2 de deux niveaux de compétence. Les résultats montrent qu’il y a des différences intratypologiques entre les langues génétiquement proches, comme l’italien et le français. De même, ces mêmes différences intratypologiques engendrent des transfert en influençant la restructuration du penser pour parler. / Recent research is interested in studying motion events in different languages by showing that, they follow different lexicalization strategies to code motion events. In light of Talmy’s proposal (1985), romance languages are classified as ‘verb-framed’ (VF), while the Germanic ones are considered as ‘satellite-framed’ (SF). The Talmy’s classification legitimated a large number of studies that confirm the validity of this dichotomy, which is the identification of interesting distinctions on a macro-typological level. Nevertheless its rigidity does not allow to observe the inter- and intra-typological variability. The study investigates motion events from two complementary perspectives. On the one hand, the differences within languages of the same typological group and the same genetic family are observed from the point of view of the semantic type On the other hand, the impact of typological factors on French acquisition as L2 by Italian speakers is analyzed from the acquisitional point of view. For this purpose, a corpus of productions was collected in a controlled situation on the basis of a support containing voluntary and caused movements submitted to four groups of informants: two groups of native (French and Italian speakers) and two groups of Italian learners of French L2 of two different skill levels. The results show that there are differences between intra-typological languages which are genetically very close, such as Italian and French. Similarly, these same intra-typological languages generate some transfer that influences the restructuring of thinking for speaking. / Le recenti ricerche in psicolinguistica e in linguistica cognitiva si sono interessate allo studiodegli eventi di movimento in diverse lingue del mondo dimostrando che, per codificare glieventi di movimento, le lingue seguono strategie di lessicalizzazione differenti. Alla luce dellaproposta di Talmy (1985, 2000), le lingue romanze sono classificate nel tipo ‘verb-framed’(VF), ovvero a quadro verbale, mentre le lingue germaniche sono considerate ‘satelliteframed’(SF), ossia lingue a quadro satellitare. I due tipi si differenziano essenzialmente per ildiverso locus di codifica delle componenti semantiche: le lingue a quadro verbale, come ilfrancese e l’italiano, tendono a lessicalizzare l’informazione semantica della Traiettoria nelverbo principale, mentre la Maniera è omessa o espressa in una proposizione subordinata.Invece, le lingue a quadro satellitare come l’inglese, esprimono la Maniera nella radiceverbale e la Traiettoria mediante dei satelliti, ovvero degli elementi associati al verbo(avverbi, prefissi, particelle, etc). La classificazione di Talmy ha giustificato un gran numerodi studi che hanno confermato la validità di questa dicotomia, che permette di individuaredelle interessanti distinzioni a livello macro-tipologico, ma la sua rigidità non consente diosservare la variabilità inter- e intratipologica (Ibarretxe-Antuñano, 2004b,d, 2009a; Slobin,2004). La variabilità tipologica che le lingue mostrano nella concettualizzazione degli eventidi movimento, condiziona il modo in cui i locutori selezionano le informazioni semantiche(Traiettoria e Maniera) e, di conseguenza, il modo in cui un apprendente esprime lecomponenti di un evento di movimento in L2. La tesi studia gli eventi di movimento da dueprospettive complementari. Da un lato, dal punto di vista della tipologia semantica, siosservano le differenze esistenti tra le lingue appartenenti allo stesso gruppo tipologico e allastessa famiglia genetica. Dall’altro lato, dal punto di vista acquisizionale, si analizza l’impattodei fattori tipologici sull’acquisizione del francese L2 di apprendenti italofoni. A questoscopo, è stato costruito un corpus di produzioni raccolte in una situazione controllata sullabase di un supporto che mostra dei movimenti volontari e provocati sottoposti a quattrogruppi di informatori: due gruppi di informatori nativi (francofoni e italofoni) e due gruppi diapprendenti italofoni di francese L2 di due livelli di competenza (intermedio e avanzato).I risultati mostrano che vi sono delle differenze intratipologiche tra lingue geneticamentemolto vicine, come l’italiano e il francese. Analogamente, queste stesse differenze intratipologiche generano dei transfert influenzando la ristrutturazione del pensare perparlare.
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Epidemiology of representations : an empirical approach / Epidemiology of representations : an empirical approach / Epidemiología de las representaciones : un enfoque empíricoLerique, Sébastien 27 October 2017 (has links)
Nous proposons une contribution empirique aux tentatives récentes d'unification des sciences cognitives et des sciences sociales.La Théorie de l'Attraction Culturelle (CAT) propose de s'atteler à des questions interdisciplinaires en utilisant une ontologie commune faite de représentations.D'après la CAT, malgré des transformations au niveau micro, la distribution globale des représentations peut rester stable grâce à des attracteurs culturels.Cette hypothèse est difficile à tester, mais les technologies du web permettent de combiner les avantages des techniques existantes pour étendre le champ des études possibles.Nous présentons deux études de cas sur de courts énoncés écrits.La première examine les changements que des citations subissent lorsqu'elles sont copiées en ligne.En combinant psycholinguistique et fouille de données, nous montrons que les substitutions de mots sont cohérentes avec l'hypothèse des attracteurs culturels, et avec les effets connus de variables lexicales.La deuxième étude étend ces résultats, et utilise une expérience web permettant de récolter des chaînes de transmission de qualité et en grande quantité.En étendant un algorithme bioinformatique, nous décomposons les transformations en des opérations plus simples, et proposons un premier modèle descriptif du processus qui relie les connaissances psycholinguistiques sur la transformation de phrases aux tendances de haut niveau identifiées dans la littérature sur l'évolution culturelle.Enfin, nous montrons que la compréhension de l'évolution de telles représentations nécessite une théorie du sens des énoncés, une tâche pour laquelle nous explorons les approches empiriques possibles. / We propose an empirical contribution to recent attempts to unify cognitive science and social science.We focus on Cultural Attraction Theory (CAT), a framework that proposes a common ontology made of representations for cognitive and social science to address interdisciplinary questions.CAT hypothesizes that in spite of important transformations at the micro-level, the overall distribution of representations remains stable due to dynamical attractors.Testing this hypothesis is challenging and existing approaches have several shortcomings.Yet, by taking advantage of web technologies one can combine the advantages of existing techniques to expand the range of possible empirical studies.We develop two case studies to show this with short written utterances.The first examines transformations that quotations undergo as they are propagated online.By connecting data mining tools with psycholinguistics, we show that word substitutions in quotations are consistent with the hypothesis of cultural attractors and with known effects of lexical features.The second case study expands these results, and makes use of a purposefully developed web experiment to gather quality transmission chain data sets.By extending a bioinformatics alignment algorithm, we decompose transformations into simpler operations, and propose a first descriptive model which relates psycholinguistic knowledge of sentence transformation to evolutionary trends elicited in the cultural evolution literature.Finally, we show that further understanding the evolution of such representations requires an account of meaning in context, a task for which we flesh out possible empirical approaches.
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Issues in L2 phonological processing / Questions sur le traitement phonologique en langue secondeMelnik, Gerda Ana 19 July 2019 (has links)
L’apprentissage d’une langue étrangère nécessite une quantité considérable de temps et d’efforts. Les apprenants doivent faire face à de nombreux défis dans cet apprentissage, dont le traitement des sons qui n'existent pas dans leur langue maternelle. La différence entre les propriétés de la langue maternelle et de la langue étrangère entraîne des distorsions dans la perception et un accent dans la production des sons non-natifs. De plus, ces difficultés persistent à tous les niveaux de traitement, car les problèmes de perception et de production d’un son influencent le traitement des mots contenant ces sons. Heureusement, la capacité à percevoir et à produire les sons de la L2 (langue seconde) s’améliore progressivement. Cette thèse porte sur le traitement phonologique de la L2 et son développement à travers les modalités (perception vs. production) et les niveaux de traitement (niveau prélexical vs. lexical). Dans la première partie de la thèse, nous étudions la relation entre la perception et la production en L2. Les résultats des études précédentes ont souvent été contradictoires et nous suggérons que plusieurs limitations méthodologiques aient pu y créer des confusions. Nous avons donc pris en compte ces limitations méthodologiques et nous avons développé un paradigme expérimental afin de tester la perception et la production du contraste français /u/-/y/ par des apprenants anglophones. Nous avons utilisé des tâches qui visent le traitement prélexical et lexical afin d'examiner si le lien entre les deux modalités, s’il en existe un, est maintenu à travers les niveaux de traitement. Les résultats ont montré que la perception et la production sont corrélées, mais uniquement au niveau prélexical. De plus, nous avons trouvé que le développement de la perception précède celui de la production car il faut d’abord bien percevoir un son non-natif afin de le produire correctement. Dans la deuxième partie, nous avons poursuivi l’étude du traitement phonologique à travers les niveaux de traitement en nous concentrant sur la perception du son anglais /h/ par des apprenants francophones. Nous avons d’abord examiné si les difficultés à percevoir ce son précédemment signalées au niveau prélexical posaient également problème au niveau lexical. De plus, nous avons examiné si l’asymétrie observée dans la production (les francophones omettent le /h/ plus souvent qu’il ne l’insèrent) était présente dans la perception. Les résultats ont révélé que les apprenants francophones ont du mal à percevoir des mots et des non-mots contenant le /h/. De plus, une performance asymétrique a été observée. Nous avons interprété ceci comme une indication que les représentations phonologiques des mots anglais contenant le /h/ sont imprécises chez les apprenants francophones. Dans un second temps, nous avons examiné si un entraînement phonétique pouvait améliorer la perception du /h/ non seulement au niveau prélexical, mais également au niveau lexical. Nous avons démontré que l’entraînement phonétique améliorait la perception du /h/ dans les deux niveaux de traitement. De plus, cet effet positif a été maintenu quatre mois après l’entraînement. Enfin, nous avons examiné si les asymétries dans la perception du /h/ au niveau lexical pouvaient s'expliquer par des asymétries au niveau prélexical. Un tel lien n’a cependant pas été observé dans les résultats. Dans l’ensemble, cette thèse démontre que les mécanismes sous-jacents au traitement de la parole en L2 sont complexes et dynamiques, et influencent ainsi la perception et la production tant à travers les modalités qu’à travers les niveaux de traitement. Enfin, des pistes pour les recherches futures, qui permettraient d’explorer davantage les liens entre ces éléments du traitement phonologique, sont proposées. Cela mènerait à une compréhension plus approfondie des processus impliqués dans l’acquisition de la L2. / Learning a foreign language (L2) is a difficult task, requiring considerable amounts of time and effort. One of the challenges learners must face is the processing of sounds that do not exist or are not used contrastively in their native language. The mismatch between the properties of the native language and the foreign one leads to distortions in the perception of non-native sounds and to foreign accent in their production. Moreover, these difficulties persist across levels of processing as problems in prelexical L2 sound perception and production influence the processing of words containing these sounds. Fortunately, with growing proficiency the abilities to perceive and produce L2 sounds gradually improve, although they might never attain native-like levels. This thesis focuses on L2 phonological processing and its development across modalities (perception vs. production) and across levels of processing (prelexical vs. lexical). In the first part of the thesis, we investigate the relationship between perception and production in L2. Previous literature has provided contradictory evidence as to whether perception and production develop in parallel. We hypothesized that several methodological limitations could have brought confounds in some of these previous studies. We therefore designed an experiment that addressed these methodological issues and tested proficient English learners of French on their perception and production of the French contrast /u/-/y/ that does not exist in English. We included tasks that tap into both prelexical and lexical levels of processing in order to examine whether the link between the two modalities, if any, holds across levels of processing. Results showed that perception and production were correlated, but only when tested with tasks that tap into the same level of processing. We next explored if the developments in one modality precede developments in the other and found that good perception is indeed a prerequisite for good production. In the second part of the thesis, we continue to investigate the phonological processing of L2 across levels by focusing on the perception of the English sound /h/ by intermediate to proficient French learners of English. We first studied if the poor perception of this sound previously reported at the prelexical level also causes problems at the lexical level. We also looked at whether asymmetries found in production (i.e. more deletions than insertions) are reflected in perception. The results revealed that French learners of English have difficulty in perceiving /h/-initial words and non-words at the lexical level. Moreover, an asymmetry was indeed observed in their performance, which was interpreted as an indication that French learners of English have imprecise phonological representations of /h/-initial but not of vowel-initial words. Second, we carried out a training study to test if phonetic training could improve the perception of /h/ not only at the prelexical, but at the lexical level as well. We found that the High Phonetic Variability training did improve the perception of /h/ both at the prelexical and lexical levels, and that this positive effect was retained four months after training. Finally, we examined if asymmetries in the perception of /h/ at the lexical level could be explained by asymmetries at the prelexical level. The results revealed no such relationship. Overall, this thesis demonstrates the complex and dynamic nature of the mechanisms underlying non-native speech processing and its development during learning both across modalities and across levels of processing. We discuss how future research could further explore the links between these elements of the phonological processing apparatus to get a better understanding of L2 acquisition.
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La compétence orthographique d'élèves dyslexiques du primairePlisson, Anne 04 1900 (has links)
Les élèves dyslexiques éprouvent de grandes difficultés à lire et à écrire. Leurs difficultés en production orthographique sont reconnues pour être persistantes. Elles peuvent être expliquées par un déficit des procédures phonologiques. Or, pour orthographier une langue alphabétique comme le français, il est indispensable de développer des connaissances phonologiques puisque l’entrée dans l’écrit repose en grande partie sur la mise en correspondance de la langue orale et de sa réalisation à l’écrit. En plus des connaissances phonologiques, le système orthographique du français exige du scripteur d’acquérir des connaissances visuo-orthographiques et morphologiques. Les recherches menées sur la compétence orthographique des élèves dyslexiques se rapportent majoritairement à l’anglais et sur la compétence en lecture.
La présente étude a pour objectif général de décrire, dans une visée explicative, la compétence orthographique de 26 élèves dyslexiques québécois âgés de 9 à 13 ans. Les objectifs spécifiques sont de décrire les performances de ces élèves en contexte de productions libres et de les comparer à celles de 26 élèves normo-lecteurs de même âge chronologique (CA) et à celles de 29 normo-lecteurs plus jeunes mais de même niveau en lecture (CL). Pour ce faire, nous avons analysé les erreurs en prenant en compte les propriétés phonologiques, visuo-orthographiques et morphologiques des mots écrits. Les résultats indiquent que les élèves dyslexiques ont des performances inférieures à celles des CA, mais aussi, dans certains cas, à celles des CL. Les résultats sont discutés en fonction des connaissances que doivent développer les scripteurs dyslexiques et des pistes orthodidactiques à envisager. / Learning to spell is very difficult for dyslexic children. Their difficulties to spell are known to be persistent. It can be explained by a deficit in processing phonological information. However, in order to spell correctly in an alphabetic language as French, phonological knowledge is required, as spelling is based on the connections between oral and written language. In addition to phonological knowledge, the orthographical system of French demands from the speller to acquire visual-orthographic and morphological knowledge. The majority of studies aimed at describing dyslexic children’s spelling abilities refers to English and to reading.
The general goal of this study is to describe the spelling performance, in an explanatory viewpoint, of 26 dyslexic children, French-Canadian and aged 9 to 12 years old. The specific goals are to describe the spelling performances of these pupils in context of free productions and to compare them to those of 26 normally achieving children matched on age (AC) and to those of 29 younger normally achieving children matched on reading-level (RC). To do so, errors were classified according to phonological, visuo-orthographic and morphological properties of French written words. The results indicate that the dyslexic pupils made performances lower than those of the CA, but sometimes also than those of the CL. The results are discussed according to the types of knowledge required to spell correctly in French and to special-education intervention avenues.
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Le kaléidoscope de la liaison en français : étude comparée de son appropriation par des apprenants adultes de FLE et des enfants natifs / The kaleidoscope of liaison in French : comparative study of its acquisition by FFL adult learners and by native childrenHarnois-Delpiano, Mylene 07 April 2016 (has links)
La liaison en français consiste en l’apparition d’une consonne de liaison entre deux mots dans des contextes précis de la chaîne parlée qui sont divisés en trois catégories : les contextes où la liaison est catégorique (un /n/ enfant), ceux où elle est variable (un gros /z/ avion) et ceux où elle est erratique (une chanson // anglaise). L’objectif de cette recherche est double : dans la première partie, nous exposons une analyse de chaque dimension linguistique et sociolinguistique impliquée dans le phénomène de la liaison. Chacune d’entre elles permet d’éclairer les études qui ont été réalisées ces dernières années auprès d’apprenants de FLE de niveau intermédiaire à avancé, afin de découvrir dans quelle mesure ils parviennent à s’approprier la liaison, en perception comme en production. Dans la seconde partie, nous présentons une étude expérimentale de l’appropriation de la liaison en français suivie par 17 apprenants coréens de FLE de niveau A1-A2 du CECRL enregistrés trois fois sur une durée d’un an, ainsi que par 165 enfants francophones natifs de deux à six ans. Comme il est impossible de comparer les deux groupes de participants du fait de conditions environnementales et de compétences cognitives non alignables, nous avons élaboré une méthode innovante d’appariement sur la base de données factuelles. Nos résultats nous permettent non seulement d’étayer le modèle constructionniste de l’acquisition de la liaison L1 (Chevrot, Dugua, & Fayol, 2009; Chevrot, Dugua, Harnois-Delpiano, Siccardi, & Spinelli, 2013) mais aussi d’esquisser le processus d’appropriation de la liaison L2, très influencé par la graphie apprise dès les premiers cours de FLE. Nous concluons par une mise en perspective didactique prenant en compte l’ensemble des prismes de ce kaléidoscope linguistique de la liaison en français car sans une perception claire de chacun d’entre eux, les apprenants de FLE ne peuvent qu’avoir une vision floue du phénomène. / French liaison is the appearance of a liaison consonant between two words in specific contexts within the spoken word chain. These contexts are divided into three categories : those where the liaison is categorical (e.g. “a child” : un /n/ enfant ), those where it is variable (e.g. “a big plane” : un gros /z/ avion) and those where it is forbidden (e.g. “an english song” : une chanson // anglaise ).The aim of this research is twofold. In the first part, we present an analysis of each linguistic and sociolinguistic sub-field involved in the phenomenon of French liaison. Each of them will allow to shed light on studies of the acquisition of French liaison that have been conducted with learners of FFL (intermediate to advanced level) in recent years. In the second part, we present a comparative study of the acquisition of French liaison based on experimental tasks performed by 17 Korean learners of FFL (level A1-A2 of the CEFR) recorded three times over a one-year and by 165 native children aged two to six. As it is impossible to compare the two groups of participants due to environmental conditions and to different cognitive skills, we have developed an innovative matching method based on factual data. On the one hand, this supports the constructionist model of the acquisition of the liaison L1 (Chevrot, Dugua, & Fayol, 2009; Chevrot, Dugua, Harnois-Delpiano, Siccardi, & Spinelli, 2013). On the other hand, this enables us to sketch the acquisition process of the liaison L2, very influenced by the spelling which is learned from the first FFL course. We conclude with a didactic perspective layout taking into account all the prisms of this linguistic kaleidoscope of French liaison because without a clear perception of each one, FFL learners are bound to have a partial and unfocused interpretation of this phenomenon.
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L’accent en français, phénomène pluridimensionnel / Stress in French, a multi-dimensional phenomenonBestchastnova, Eugénie 17 November 2016 (has links)
L’accent en français est un phénomène largement étudié, mais qui ne cesse de donner lieu à des hypothèses multiples, et dont la présence en français contemporain est même mise en question par de nombreux chercheurs. Ainsi subsiste-t-il dans ce domaine un important champ de travail scientifique, permettant d’élaborer et d’appliquer de nouvelles méthodes pour l'examen des données relevant de cette problématique avec l'objectif d’en tirer des conclusions novatrices. L'objectif est donc ici d'abord de bien délimiter le champ de travail, mais aussi en même temps d'étudier ce phénomène en corrélation ou en opposition avec l'ensemble de son contexte, c'est-à-dire ce qui est indissociable de l'accent aux niveaux aussi bien linguistique, physique, psychologique, culturel, social, pragmatique et cognitif – ce choix faisant l'originalité de la présente recherche. / This PhD thesis is dedicated to stress in French.At the onset of our research work, we made the hypothesis that stress in French had a multi-dimensional nature, and were tied in with psychological, social, cultural, physiological, pragmatic, cognitive and linguistic factors. This hypothesis was challenged and validated after studying the corpus which we had pieced together.The scientific aim of this work was to seek new approaches and methods, and use them in the study of stress in the French language with correlation to or in opposition with its context.40 individuals representative by their physiological, social, cultural, linguistic, and psychological features took 5 different tests, which brought to light their speech patterns in various discursive situations. As anticipated by the initial hypothesis, the following came out of the study:4. there is a correlation between an individual’s psychological profile and the stress;5. there is a correlation between an individual’s social and economic background and the stress;6. there is a correlation between an individual’s linguistic background and the stress.The new discovery which came out of our studies shows a correlation between the individual’s psychological profile and the substance of the stress that he produces. It opens up new scientific field which wasn’t exploited before now and enables us to define an individual’s psychological profile based on his/her employed stress nature, as well as to define a stress substance using the individual’s psychological profile.The results obtained as part of our scientific research open up new possibilities in linguistics, pragmatic, psycholinguistic, and sociolinguistic.
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De l'orthographe à la prononciation: nature des processus de conversion graphème-phonème dans la reconnaissance des mots écritsLange, Marielle January 2000 (has links)
Doctorat en sciences psychologiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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