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La conscience en droit social / Conscience and consciousness in social lawMannes, Alice 16 November 2018 (has links)
La conscience se définit comme la connaissance que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. Par extension, elle correspond à la représentation mentale claire qu'un individu peut se faire de la réalité d'une situation. Lorsque le monde extérieur prend les traits de l'environnement de travail et que les situations à appréhender relèvent de l'exécution du contrat y afférent, quelle peut être l'influence de la conscience ? Existe-t-il des limites quant à sa compatibilité avec l'accomplissement du travail ou avec le bon déroulement des relations sociales ? Cette thèse a pour objectif l'étude des différents "cas de conscience" au sein de l'entreprise, à travers le point de vue des différents acteurs concernés - employeurs, salariés, organisations syndicales et représentants du personnel, autorités administratives et organismes de protection sociale. Il s'agit de comprendre dans quelles types de situation la conscience, sous sa forme individuelle comme collective, a la possibilité de s'exprimer, voire de jouer un rôle. En outre, il convient de s'interroger sur l'appréhension - ou la non-appréhension - de ces manifestations de la conscience par le droit social interne, international et comparé. Si les contours de certaines occurrences de la conscience sont a priori cernés, à l'image notamment des droits d'alerte ou des clauses éponymes insérées parfois dans les contrats, l'encadrement d'autres déclinaisons, sans doute plus sensibles, demeure encore à construire. / Consciousness can be defined as the knowledge of one’s existence and the outer world. By extension, it is someone’s clear mental picture of an actual situation and the ability of judging the morality of such a situation is called conscience. When the outer world is the work environment and when the actual situations to deal with are work-related, what could be the role of consciousness and conscience? Could they interfere with work duties or the conduct of good industrial relations? The purpose of this thesis is to study the “issues of conscience” within the corporation, in a broad sense, through the relevant stakeholders’ perspectives – including employers, administrative authorities, workers, trade unions, or even staff representatives – in order to know when individual and collective consciousness and conscience can have a legal impact. One should ask oneself about the existence of a statutory regime for those “issues of conscience” in domestic, comparative and international laws. Some manifestations of consciousness and conscience are already well known, such as whistleblowing or conscience clauses, but some others still need to be provided with a legal framework.
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De l'émergence des risques à leur intégration dans une organisation : le cas de l'industrie de la construction / From the emergence of risks to their integration in an organization : the case of building sectorDuret, Roxane 28 November 2016 (has links)
Les grands groupes de l'industrie de la construction souhaitent intégrer le concept de prévention au sein de leurs organisations en recherchant des améliorations techniques et organisationnelles et en déployant des méthodes tantôt coercitives, tantôt participatives visant une maîtrise du facteur humain. L'objectif de cette industrie est de contrôler les risques inhérents aux chantiers dont il est possible de déterminer plusieurs classifications. Le point commun de ces dernières est leur finalité, c'est-à-dire établir une liste exhaustive d'un ensemble infini selon des critères variables. Après avoir analysé les différents facteurs influençant sur la genèse des risques dans un environnement aussi particulier qu'est celui des chantiers de bâtiment, nous proposons un modèle dynamique d'appréhension des risques et d'aide à la décision reposant sur la mobilisation de la TNI et de la théorie des représentations sociales. Plus spécifiquement, en considérant les propriétés des risques « émergents » actuels, nous nous interrogeons sur la pertinence des moyens mis en œuvre par l'organisation pour permettre leur intégration. / The major companies of the construction industry wish to integrate the concept of prevention within their organizations by seeking technical and organizational improvements and by implementing coercive or participatory methods whose goal is to deal with the human factor. This industry aims at controlling the risks inherent to the construction sites of which several classifications can be determined. Those classifications have in common their purpose, which is to draw up an exhaustive list from an infinite set according to variable criteria. After analyzing the different factors that influence the genesis of the risks in such a specific environment as the building sites, we propose a dynamic model for risk understanding and decision-making, based on the mobilization of the TNI and the Theory of social representations More specifically, considering the characteristics of the current emerging risks, we wonder about the relevance of the means implemented by the organization towards their integration.
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Comprendre le travail des professionnels des ressources humaines pour développer leur pouvoir d’agir : le cas d’une intervention ergonomique dans un groupe de l’industrie chimique / Understand the work of human resources professionals to develop their power to act : the case of an ergonomic intervention in a chemical industry groupGrosdemouge, Loic 06 December 2017 (has links)
Au cours des quinze dernières années, les professionnels des ressources humaines ont été de plus en plus mobilisés dans la gestion des questions de santé et sécurité au travail (notamment pénibilité, risques psychosociaux, handicap). Toutefois, les problèmes de santé et sécurité au travail (SST) sont complexes et les professionnels des ressources humaines peuvent éprouver des difficultés à les mettre en congruence avec toutes les missions attenantes à leur fonction. Dans cette thèse, nous proposons de regarder les professionnels RH comme des travailleurs à part entière et d’analyser leur activité de gestion des enjeux de SST dans une approche ergonomique. Notre objectif est d’identifier les déterminants qui génèrent de l’empêchement dans leur activité ou qui permettent de développer leurs marges de manœuvre. Notre analyse se base sur une intervention-recherche de quatre ans dans un groupe de l’industrie chimique. Dans le cadre de cette intervention, nous avons accompagné des professionnels RH, en particulier dans le déploiement d’un accord paritaire sur la prévention de la pénibilité du travail. Nous sommes ainsi parvenu à assembler de nombreuses données sur l’activité des professionnels RH dans le cadre de notre accompagnement. Parallèlement, nous avons également mis en œuvre diverses méthodologies de collecte de données (entretien, chronique d’activité, recueil de courriels). Les résultats de notre analyse mettent en lumière plusieurs sources d’empêchement dans le travail de prévention des professionnels RH : balkanisation de la fonction RH, déficit de régulation conjointe entre leurs prescripteurs, manque de légitimité, hypertrophie des relations sociales, manque d’espaces de débat sur leur travail. Mais nos résultats mettent aussi en évidence la capacité des professionnels RH à développer leur pouvoir d’agir. Ce développement passe en particulier par la construction de collectifs de travail et la réalisation d’activités collectives, au sein de la fonction RH et avec d’autres fonctions clés de l’entreprise. Enfin, notre analyse montre que les ergonomes peuvent être des contributeurs essentiels au développement du pouvoir d’agir des professionnels RH, en participant notamment à l'élaboration d'objets-frontières et d'objets transactionnels utiles aux échanges avec d’autres fonctions de l’entreprise. / Over the past fifteen years, human resource professionals have increasingly been involved in the management of occupational health and safety issues (especially arduousness of the work, psychosocial risks, disability at work).However, occupational health and safety (OHS) issues are complex and human resource professionals may find it difficult to match them with all the missions attached to their function.In this thesis, we propose to look at HR professionals as full part workers and to analyze their OHS management activity in an ergonomic approach. Our objective is to identify the determinants that generate impediments in their activity or that allow them to develop their leeway.Our analysis is based on a four-year research-intervention in a chemical industry group. As part of this intervention, we have assisted HR professionals, particularly in the implementation of a joint agreement on the prevention of the arduousness of the work. Thereby, we manage to assemble a significant amount of data regarding the activity of HR professionals in the context of our support. In addition, we have also implemented various data collection methodologies (interview, activity chronicle, e-mail mining).The results of our analysis highlight several sources of impediments in the prevention work of HR professionals: balkanization of the HR function, deficiency of joint regulation among their prescribers, lack of legitimacy, hypertrophy of social relations, void of spaces for work debate.However, our results also highlight the ability of HR professionals to develop their power to act. This development involves the construction of work collectives and the realization of collective activities, within the HR function and with other company stakeholders.Finally, our analysis shows that ergonomists can be essential contributors to the development of the power to act of HR professionals, especially by participating in the creation of border objects and transactional objects useful for exchanges with other functions of the company.
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L'ambivalente libéralisation du droit du travail en République de Djibouti / The ambivalent nature of the liberalization of the labour law in Republic of DjiboutiSaid Wais, Ilyas 05 October 2015 (has links)
En accédant à l'indépendance, la République de Djibouti, comme la plupart des pays anciennement colonisés, a reconduit le droit du travail mis en place pendant la période de colonisation. Il s'est agi pour les nouvelles autorités djiboutiennes de faire perdurer une réglementation faisant de la loi l'outil exclusif d'encadrement des relations de travail. Cette situation, caractérisée par une absence de créativité normative unique en Afrique, a duré presque un demi-siècle, jusqu'aux années 90. A cette époque, le pays a été atteint par la crise économique et financière. Ceci a contraint l'Etat djiboutien à se tourner vers les Institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) qui l’ont appelé à se désengager de la vie économique et sociale. La réforme du droit du travail entamée en 1997 et confirmée par l'adoption d'un nouveau Code du travail en 2006 s'est inscrite dans cette optique.Malgré l'offensive libérale, le nouveau droit du travail porte la marque d’une hétéronomie persistante. Toutefois, une contractualisation relative mais significative de l'encadrement juridique des relations de travail est engagée. Ainsi, les normes étatiques issues de la législation antérieure sont largement reconduites pour garantir la santé et la sécurité au travail ainsi que pour limiter et répartir le temps de travail. En revanche, en matière de fixation de la rémunération, la réforme libérale a donné lieu à une large déréglementation.A ce jour, la réforme ne paraît pas être allée au bout de sa logique libérale. Elle ne s'est pas traduite par un retrait radical de la puissance publique. Il ne fait toutefois aucun doute qu'on est bien passé du recours exclusif à la loi pour la détermination des conditions d'emploi, de travail et de rémunération, à la possibilité d'intervention, de façon inégale en fonction des matières, du contrat individuel ainsi que des conventions et accords collectifs. / Upon gaining independence, The Republic of Djibouti, as is the case with most of former colonies, renew the labour law implemented during the colonial period. For Djiboutian authorities, it is a matter of preserving a regulation which is the exclusive tool for managing working relations. This situation which is marked by the lack of a normative creativity, only peculiar to Africa, has lasted for half of a century and went on up until the 90’s during which the country witnessed a financial and economic crisis. Beset with this crisis, the Djiboutian state turned to the international financial institutions (IMF, World Bank) which impel it to disentangle from social and economic life. The reform of labour law which began in 1997 and materialized by the adoption of the new Labour Code of 2006 is truly a part of this approach.Despite the liberal offensive, the new modification which is currently under way is characterized by the remarkable persistence of heteronomy and a relative yet significant contractualization of the legal framework of working relations. With regards to the working conditions, the state standards derived from former legislation are mostly renewed to not only ensure the hygiene and the security at the work place but to limit and organize the working time. However, regarding the setting of remunerations, the liberal reform leads to a large deregulation.Up to this day, the reform has not fulfilled its liberal purpose. It has failed to result in decrease of public power. However, there is no doubt that there has been a shift from the exclusive recourse to terms and conditions of employment, work, and remuneration to the possibility of intervention, to varying degrees and according to the matters, of individual contracts as well as the conventions and collective agreements.
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Drogues illicites et activité salariée : approche juridique et comparée / Illegal drugs and employed labor : juridical and comparative approachRobinaud, Charline 08 November 2019 (has links)
On observe au plan national comme international une augmentation de la consommation de certains produits, singulièrement de drogues illicites, voire d’une poly consommation (alcool, médicament, cannabis,…). Du fait de cette tendance générale, mais aussi en raison des évolutions propres au travail, les lieux d’activité professionnelle sont aujourd’hui de plus en plus confrontés à la question. En effet, des risques peuvent être encourus au travail par le consommateur, ses collègues ou des tiers. Alors même que les obligations patronales concernant la santé et la sécurité des travailleurs sont aujourd’hui substantielles, l’employeur est tenu dans sa gestion de la question au respect des libertés et droits fondamentaux de la personne salariée. En évitant toute approche généralisante, dénonciatrice du salarié-consommateur nécessairement pourvoyeur de risques pour l’entreprise, il convient, dans une démarche constructive, de ne pas nier un phénomène porteur de mises en cause potentielles de la santé ou de la sécurité de travailleurs, de difficultés de gestion et de responsabilités de l’entreprise. Quelles réponses juridiques sont disponibles, pertinentes, imaginables, dans une perspective à la fois de sécurisation juridique des entreprises mais aussi de respect des libertés et droits fondamentaux des personnes, de prévention des risques professionnels et de prise en charge du salarié consommateur ? L’approche juridique entend ici prendre en compte les réalités du terrain, les acquis et questionnements d’autres disciplines ainsi qu’un éclairage de droit comparé. / At both national and international levels we can observe an increase in the use of certain substances, particularly illicit drugs and even poly consumption (alcohol, medication, cannabis,…). Due to this general trend, and because of evolutions inherent to work itself, the work place is now more and more confronted to these issues. Indeed, such behavior exposes the user, his or her colleagues and even third parties to a number of risks. Even though employer's duties on matters concerning employee's health and safety are substantial nowadays, the employer is held to respecting the fundamental rights and freedom of the worker when dealing with such issues. While avoiding a general approach that would simply denounce the user-employee that is necessarily a cause of risk exposure for the firm, it is necessary, in a constructive approach, to not deny a phenomenon that puts in question the health and safety of the workers, and generates managerial and liability problems for the firm. Which are the available juridical responses that are pertinent and imaginable, that would protect legal certainty, respect the fundamental human rights of the people involved, help prevent professional risks and take care of the employee-user? The juridical approach intends to take into account the realities of the field, the insights of other scientific disciplines and a comparative contribution.
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The right to privacy through the development of smart technologies : how our personal health data is affectedZhezherun, Yuliia 09 1900 (has links)
L’évolution de la technologie, nonobstant ses apports, peut enfreindre certains de nos droits
fondamentaux puisqu’elle se développe plus rapidement que ces derniers. Ce mémoire vise à
relever les défis que les technologies intelligentes peuvent poser tant sur la santé des
communautés que sur les droits fondamentaux. La thèse porte sur les contraintes juridiques,
présentes et à venir, notamment sur le droit à la vie privée à travers le développement et l’usage
des technologies intelligentes qui captent notre information personnelle en lien avec la santé. Plus
précisément, ce travail analyse si les bénéfices de l’accès à notre information à travers les
technologies intelligentes en vue d’améliorer la santé et la sécurité des populations surpassent les
conséquences juridiques.
Ce travail explore, entre autres, le potentiel des technologies intelligentes, leurs avantages
individuels et collectifs, notamment en matière de santé publique, et les violations des droits de
l’Homme que leur usage peut générer. Mais encore, il présente des innovations technologiques
qui permettent d’améliorer les systèmes de santé étatiques afin d’être en mesure de mieux réagir
aux futures épidémies, notamment au niveau international, comme à l’OMS. Ces données, suivies
des autres complications possibles du fait d’un usage accru des technologies intelligentes qui
restreignent notre vie privée, permettront de conclure si une telle intrusion peut être justifiée dans
une société libre et démocratique.
Finalement, ce travail regarde les limites de l’acceptabilité sociale de l’intrusion dans la vie
privée en échange à de meilleures conditions de santé afin que les organes étatiques et supraétatiques puissent prendre des décisions éclairées, sans que les droits constitutionnels soient
violés. Ce travail permettra de comprendre les enjeux que notre système judiciaire inévitablement
devra surmonter en proposant des stratégies visant la prévention des maladies et autres problèmes
de santé à travers l’usage des technologies intelligentes. Une des solutions principales proposées
est la création de bases de données nationale et internationale à l’OMS qui captent les données
des appareils intelligents portables. / The evolution of technology, notwithstanding its benefits, can negatively impact some of our
fundamental rights as it develops faster than the latter. Indeed, this thesis aims to meet challenges
generated by smart technologies and the impact they can have on the health of communities as
well as on our fundamental rights. This thesis focuses on the legal constraints, present and to
come, including the right to privacy, through the development and use of smart technologies that
seize our personal health information. More specifically, this work seeks to analyze whether the
benefits of accessing our information through smart technologies to improve the health and safety
of populations outweigh the legal consequences.
This work explores the potential of smart technologies, the interest in using them individually
and collectively, especially in the public health sector, and the human rights violations their use
can generate. Moreover, it looks at technological innovations that help improve State health
systems to be able to better respond to future epidemics, particularly at the international level,
such as at the WHO. These data, followed by other possible complications due to the increased
use of intelligent technologies that restrict our privacy, will allow us to conclude whether such an
intrusion in our right to privacy can be justified in a free and democratic society.
Finally, this work examines the limits of the social acceptability of the invasion of privacy in
exchange for better health conditions so that States and supra-State bodies can make informed
decisions, without violating constitutional rights. This work will help us understand the issues
that our judicial system will inevitably face while proposing strategies for the prevention of
diseases and other health problems through the use of smart technologies. One of the main
proposed solutions is the creation of a national and international database at the WHO generated
by the data of smart health devices.
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Formation sur la santé et la sécurité au travail des jeunes travailleurs dans les secteurs de la construction et de la fabrication connexe : étude de cas comparée dans trois PMECossette, Joëlle 12 1900 (has links)
Ce mémoire met en perspective plusieurs facteurs de risque en matière de santé et sécurité au travail (SST) qui sont importants pour les travailleurs, soit la formation SST (pas toujours adéquate, pertinente ou suffisante), le peu d’expérience des jeunes travailleurs, le fait de travailler dans de petites et moyennes entreprises du secteur de la construction et de la fabrication connexe, tout en tenant compte des impératifs imposés par la pandémie liée à la COVID-19. La recherche vise à identifier et à explorer les facilitateurs et les obstacles à la formation SST en entreprise dans ce contexte bien particulier. Pour ce faire, des entretiens ont été réalisés avec des jeunes travailleurs de ce secteur d’activité (n=6), des gestionnaires des ressources humaines (n=3) des trois entreprises participantes et un formateur (n=1) du cours Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction. Les guides d’entrevues ont été développés pour discuter des facteurs individuels, organisationnels, liés à la formation et temporels jugés les plus pertinents dans des concepts théoriques et des modèles liés à la formation.
En général, il semble que les jeunes travailleurs des secteurs de la construction sont sensibilisés aux enjeux et à la formation SST, et plus enclins à acquérir ces connaissances que les travailleurs plus expérimentés. Cependant, les jeunes travailleurs peuvent plus difficilement imaginer l'application concrète d'une nouvelle connaissance SST, et ainsi adopter un comportement sécuritaire en conséquence, en raison de leur expérience plus limitée et leur connaissance plus restreinte de la tâche. Dans l’ensemble, on constate que les travailleurs sont plus ou moins indifférents pour ce qui est de la SST et s’y conformeraient sans se poser de questions; ils auraient aussi la perception que la SST pourrait être améliorée, sans toutefois préciser la façon dont cela pourrait se faire. Cependant, ceux qui s’y intéressent auraient davantage tendance à mieux effectuer les tâches assignées de manière sécuritaire. Ceci soulève également l’importance de sensibiliser chaque travailleur à l’importance de sa tâche individuelle, qui se répercute sur l’ensemble des autres travailleurs et de l’organisation.
Quant à l'application des mesures sanitaires liées à la COVID-19, à l’exception d’un répondant, tous les travailleurs participants ont jugé que la formation était pertinente et qu'ils savaient appliquer ces mesures dans leurs tâches quotidiennes et cela relativement facilement. / This master’s thesis puts into perspective several occupational health and safety (OHS) risk factors that are important to workers, namely OHS training (not always adequate, relevant or sufficient), the lack of experience of young workers, working in small and medium-sized companies in the construction and related manufacturing sector, while taking into account the imperatives imposed by the COVID-19 pandemic. The objective of the research is to identify and explore the facilitators and barriers to company-based OHS training in this particular context. To do this, interviews were conducted with young workers in this sector of activity (n=6), human resources managers (n=3) from the three participating companies, and a trainer (n=1) of the Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction course (General Health and Safety on Construction Sites course). Interview guides were developed to discuss the individual, organisational, time-related and training-related factors identified as most relevant in theoretical concepts and models related to training.
In general, it appears that young workers in the construction sectors are aware of OHS issues and training, and more willing to acquire this knowledge than more experienced workers. However, it is more difficult for young workers to imagine the concrete application of new OHS knowledge, and thus adopt safe behaviour accordingly, due to their more limited experience and knowledge of the task. Overall, workers were found to be more or less indifferent to OHS and would comply without question; they would also perceive that OHS could be improved, but would not specify how this could be done. However, those who were interested were more likely to do their assigned tasks in a better and safer manner. This also raises the importance of making each worker aware of the importance of his or her individual task, which has an impact on all other workers and the organisation.
With regard to the application of health measures related to COVID-19, with the exception of one respondent, all participating workers felt that the training was relevant and that they knew how to apply these measures in their daily tasks relatively easily.
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Impact longitudinal du soutien du superviseur sur l’adaptation émotionnelle des intervenants en protection de la jeunesse exposés à une agression commise par un usagerLamothe, Josianne 09 1900 (has links)
Dans le cadre de leur mandat, les intervenants en protection de la jeunesse sont exposés à de nombreux risques professionnels. Au nombre de ces risques figurent les agressions psychologiques et physiques commises par les usagers. En effet, étant donné que de nombreuses familles interprètent l’engagement de ces intervenants dans leur vie comme une intrusion, ces derniers doivent fréquemment composer avec des situations tendues, ce qui augmente le risque de subir une agression. À long terme, ces interactions exigeantes minent la santé et le bien-être des intervenants. L’objectif général de cette thèse est d’éclaircir la façon dont les intervenants s’adaptent aux conséquences des agressions commises par leurs usagers dans le cadre de leur travail. Cette thèse s’ouvre sur une recension détaillée des écrits scientifiques actuels sur le sujet. Suivent trois articles scientifiques présentant des informations indispensables au sujet des expériences des intervenants.
Le premier article de cette thèse, une analyse thématique transversale portant sur les expériences de 30 intervenants, donne un aperçu du sujet à l’étude en décrivant les types d’agressions que vivent les intervenants, leurs perceptions de ce problème et les modes d’adaptation qu’ils adoptent au travail. Plus précisément, ce chapitre démontre comment les agressions commises par les usagers constituent une préoccupation constante pour les intervenants, qu’ils travaillent aux domiciles des usagers ou dans des centres résidentiels. L’article explique que les intervenants recourent à divers modes efficaces pour s’adapter à court et long terme, comme le travail en équipe et le soutien du superviseur. Cependant, pour continuer à remplir leur mandat, ils recourent aussi parfois à des modes d’adaptation nuisibles, tels que le déni et la minimisation. L’auteure révèle que les efforts que déploient les intervenants pour se sentir en sécurité face à des actes d’agression récurrents constituent une lutte constante pour ces derniers, qui font souvent état de niveaux élevés de détresse et de faibles niveaux de soutien au travail.
Les résultats présentés dans le premier chapitre indiquent que la détresse des intervenants les amène parfois à mal gérer des situations tendues. En conséquence, le deuxième chapitre vise principalement à étudier sous un angle dynamique la relation entre la détresse émotionnelle des intervenants et leur revictimisation. À l’aide d’une analyse faisant appel à des modèles autorégressifs croisés, ce chapitre révèle un lien entre la détresse émotionnelle que signalent 173 intervenants à la suite d’un événement potentiellement traumatisant au travail et des taux plus élevés de revictimisation chez les intervenants deux mois plus tard, mais pas six ou douze mois plus tard. Cela fait penser que les intervenants sont particulièrement vulnérables aux agressions récurrentes lorsqu’ils viennent de vivre un événement marquant au travail. Bien que cet article démontre qu’il y a une corrélation entre le soutien du superviseur et des niveaux inférieurs de détresse émotionnelle à la suite d’un événement potentiellement traumatisant, cette variable ne modère pas la relation entre la détresse émotionnelle et la revictimisation. Ce constat révèle que l’influence du soutien du superviseur est plus complexe que ce qu’ont précédemment décrit d’autres auteurs.
Les résultats tirés du deuxième article ont motivé une analyse approfondie des expériences des intervenants qui se tournent vers leur superviseur pour être soutenus après avoir subi un acte d’agression commis par un usager. Ce dernier article comprend une analyse longitudinale qualitative des réalités vécues par 30 intervenants qui ont récemment subi une agression commise par un usager. Les résultats de cette analyse révèlent que la qualité de la relation superviseur/intervenant influe grandement sur l’approche que les intervenants adoptent pour composer avec leur détresse ainsi que sur la manière dont ils recherchent et perçoivent le soutien de leur superviseur. En effet, lorsque les intervenants perçoivent une relation de confiance avec leur superviseur, ils expriment leurs émotions plus librement et sont plus ouverts à inclure leur superviseur dans leur adaptation, ce qui mène à des résultats plus favorables (p. ex., atténuation de la détresse émotionnelle, croissance professionnelle). En revanche, lorsque la qualité de la relation est perçue comme médiocre, les intervenants se créent peu d’attentes et choisissent de gérer leur détresse eux-mêmes, ce qui se traduit parfois par l’utilisation de modes d’adaptation associés à une plus grande détresse émotionnelle, comme la minimisation, l’isolement ou le déni.
La thèse se conclut sur une discussion de la manière dont la disponibilité et la qualité des ressources individuelles et organisationnelles, telles que le soutien des superviseurs, influent grandement sur l’adaptation des intervenants lorsque ces derniers sont confrontés aux agressions commises par leurs usagers. En effet, il est possible que des intervenants ne puissent pas compter sur leurs supérieurs en cas de besoin, soit en raison de la mauvaise qualité de leur relation, soit en raison d’autres facteurs, comme les contraintes de temps à cause d’une charge de travail excessive. Cela exerce une pression supplémentaire sur ces intervenants, qui doivent trouver d’autres modes d’adaptation pour gérer seuls leur détresse. Ceci conduit parfois à l’utilisation plus fréquente de modes d’adaptation qui menacent leur bien-être à long terme.
À l’aide de la théorie des ressources et exigences liées à l’emploi (Demerouti et coll., 2001), cette thèse révèle que le contexte organisationnel limite et influence la manière dont les intervenants choisissent de s’adapter. En effet, l’adaptation ne dépend pas seulement de l’apport de l’intervenant ou de son superviseur, mais aussi des ressources rendues disponibles par leur employeur. Malheureusement, cette thèse décrit aussi à quel point ces ressources organisationnelles sont souvent insuffisantes pour permettre aux intervenants de gérer les conséquences des agressions qu’ils vivent ainsi que d’autres aspects négatifs de leur emploi. Considérant cela, cette thèse fait plusieurs suggestions qui pourraient aider les établissements à soutenir leurs intervenants en supprimant les contraintes qui favorisent l’adoption de modes d’adaptation inefficaces et en augmentant la disponibilité et la qualité des ressources qui favorisent des stratégies d’adaptation plus efficaces. / While performing their mandate, child protection workers (CPWs) are exposed to numerous occupational hazards. One such hazard is the psychological abuse and physical hostility directed at them by service users. Since many families view a CPW’s involvement in their lives as an unwelcome intrusion, CPWs frequently find themselves needing to de-escalate tense situations, some of which devolve into abusive acts. Over time, these emotionally charged encounters can interfere with CPW health and wellbeing. This thesis aims to further our current understanding of how CPWs cope in the aftermath of abusive acts perpetrated upon them by service users in the work setting. The thesis project opens with a comprehensive overview of the current scientific literature on the topic, followed by three scientific articles—two qualitative and one quantitative—that contribute much-needed information on the experience of at-risk CPWs.
The first thesis article—a thematic analysis of 30 CPWs’ experiences—then provides an overview of the abusive acts that are directed at CPWs in the workplace. Specifically, it describes the various forms of hostility or abuse the CPWs experience, along with their subjective perception of it and the coping strategies they employ. This first article highlights more specifically how service-user hostility is a constant concern for CPWs, whether they practice in the community or in residential treatment centers. CPWs draw upon a variety of positive coping methods as adjustment strategies, such as teamwork and supervisor support; and sometimes employ harmful coping strategies, such as denial and minimization, in order to keep fulfilling their mandate. The author reveals that feeling “safe” whilst being confronted with repeated acts of aggression proves a constant struggle for CPWs, who often report high levels of distress and few sources of organizational support.
Findings from the first article suggest that CPW distress sometimes leads to their mishandling tense situations. In consideration of this, the main objective of the second article was to study the interrelationship between emotional distress and revictimization. Using cross-lagged panel analysis, this second article reveals that the emotional distress reported by 173 CPWs subsequent to a potentially traumatic workplace event can in fact be linked to higher rates of revictimization when dealing with service users up to two months later, but not six or twelve months later. This suggests that CPWs are particularly at risk of hostile acts recurring after a recent distressing event in their work setting. Although supervisor support can be correlated with lower levels of emotional distress after a potentially traumatic event, this variable does not moderate the relationship between emotional distress and revictimization, suggesting that its influence is more complex than previously described.
Mixed results from the second article motivated a more thorough analysis of the CPWs who seek support from their supervisors after having suffered an abusive encounter with a service user. The last article consists of a qualitative longitudinal study of the lived realities of 30 CPWs who had recently been subjected to an act of aggression. Findings reveal that the quality of the supervisor/CPW relationship greatly influences how CPWs manage their distress and how they seek out and perceive support from their supervisors. Indeed, when CPWs have a strong and open relationship with their supervisors, they express emotions more freely and are more open to involving their supervisors in their adjustment efforts which, in turn, leads to more favorable outcomes (e.g., less emotional distress, greater professional growth, meaning-making). To the contrary, when the supervisor/CPW relationship is perceived as poor, CPWs have low expectations and choose to manage the distress on their own—which sometimes translates into their opting for strategies which may lead to greater emotional distress over time, such as minimization or denial.
The thesis closes with a discussion on how the availability and quality of personal and organizational resources—such as supervisor support—greatly influence the adjustment capacity of CPWs when facing abusive encounters with service users. In fact, CPWs may not be able to rely on their supervisors when in need, either due to the poor quality of the relationship or due to other factors such as time constraints resulting from excessive workloads. This places additional pressure on CPWs who must find alternative strategies to manage distress on their own—which sometimes means more frequent recourse to ineffective coping strategies.
Using Job Demands and Resources Theory (Demerouti et al., 2001), this thesis concludes by explaining how the organizational context can constrain and shape the way CPWs choose to adapt. Indeed, adaptation does not solely depend on workers or their supervisors, but also on the resources made available by their employer. Unfortunately, this thesis also describes how organisational resources are often insufficient to counteract the effects of job demands, such as repeated aggression. Still, this thesis recommends several avenues that could help organizations to provide CPWs with more effective support by eliminating some constraints that promote ineffective coping strategies and by increasing both the availability and the quality of resources that encourage the adoption of more effective coping strategies.
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IRM et santé auditive : un suivi de l’audition des participants au Projet Courtois NeuroModFortier, Eddy 03 1900 (has links)
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’une des techniques les plus utilisées en neurosciences. Malheureusement, elle implique une exposition à des niveaux de bruit importants. Cette exposition peut entraîner des effets temporaires ou permanents sur l’audition, surtout lorsqu’elle est prolongée ou répétée. Plusieurs inconnus subsistent au sujet des risques pour l’audition de sujets subissant des examens en IRM à répétition. L’objectif de ce projet était de suivre six participants de recherche subissant des examens IRM hebdomadaires et d’évaluer sur une base régulière l’évolution de leur audition. L’audition des participants a été testée périodiquement sur une période d’un an et demi. Des valeurs de référence ont été récoltées pour chacun des tests avant le début de ce projet. Des séances de tests auditifs ont ensuite été planifiées immédiatement avant et après un scan ainsi qu’à la suite d’un délai variant entre deux et sept jours après un scan. Un article scientifique présentant les résultats les plus importants de ce projet a été rédigé. Il comporte les résultats à deux des tests administrés aux participants: l’audiométrie par tons purs et les émissions otoacoustiques par produit de distorsion. Aucun effet de l’exposition au bruit du scanneur n’a été révélé par ces tests. / Magnetic resonance imaging (MRI) is one of the most commonly used tools in neuroscience. However, it implies exposure to high noise levels. It is well known that exposure to noise can lead to temporary or permanent hearing damages, especially when the exposure is long or repeated. Little is known about the hearing risks of people undergoing several MRI examinations, especially in the context of prolonged longitudinal studies. The goal of this research project was to follow six research participants undergoing weekly MRI scan sessions and test the evolution of their auditory health on a regular basis. The participants’ hearing was tested periodically, over a period of a year-and-a-half. First, baseline values were acquired for each of the hearing tests before the beginning of this research project. Hearing tests were then scheduled immediately before/after a scan and with a delay between two and seven days after a scan. A scientific publication was written outlying the main results regarding two of the administered tests: pure-tone audiometry and distortion product otoacoustic emissions. No consistent impacts of the scanner noise exposure were found for those two tests.
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État de la recherche sur la mise en œuvre des stratégies de transfert de connaissances en santé et sécurité du travail : une revue de la portéeChabot, Catherine 12 1900 (has links)
Le domaine de la santé et la sécurité du travail (SST) bénéficie de l'application des connaissances issues de la recherche (CIR) par la mise en œuvre d'une panoplie d’interventions en milieux de travail. Ces stratégies de transfert de connaissances (TC) ont pour but d’améliorer la santé et la sécurité des travailleurs. Toutefois, malgré les preuves disponibles sur la mise en œuvre de ces interventions, il existe encore peu d’orientations sur les pratiques de mise en œuvre dans ce domaine. Le présent mémoire vise à faire l’état de la recherche actuelle sur les facteurs qui font obstacle ou facilitent leurs mises en œuvre. Pour ce faire, une revue de la portée a été réalisée. Au total, 30 études ont été retenues. Trois cadres conceptuels ont été mobilisés lors de l’analyse. Dans l'ensemble, les stratégies de TC répertoriées sont mises en œuvre dans des contextes très variés, mettant en évidence la complexité inhérente à ce domaine de recherche et de pratiques. Ces stratégies revêtent également de nombreuses formes (p. ex. activités de formation) et s’adressent à divers utilisateurs (p. ex. travailleurs,
gestionnaires, etc.). Plusieurs facteurs notables exercent une influence sur la mise en œuvre des stratégies de transfert de connaissances, englobant quatre domaines du Consolidated Framework for Implementation Research (CFIR) : les caractéristiques de l’intervention, le contexte interne, les caractéristiques des individus et le processus d’implantation. La spécificité de ces facteurs dans le contexte de la SST est discutée. En conclusion, nous proposons des pistes
de réflexion pour guider les recherches futures sur le sujet. / The field of occupational health and safety (OHS) benefits from the application of research-based evidence (RBE) through the implementation of various workplace interventions. These knowledge transfer (KT) strategies aim to enhance the health and safety of workers. However, despite available evidence on the implementation of these interventions, there is still a lack of guidance on implementation practices in this field. This study aims to review current research on factors hindering or facilitating their implementation. To achieve this, a scoping review was conducted, identifying a total of 30 studies. Three conceptual frameworks were used for the results analysis. Overall, the listed KT strategies are implemented in highly diverse
contexts, highlighting the inherent complexity of this research and practice field. These strategies also take various forms (e.g., training activities) and target different users (e.g., workers, managers, etc.). Several significant factors influence the implementation of KT strategies, encompassing four domains of the Consolidated Framework for Implementation Research (CFIR): the intervention characteristics, the inner setting, the characteristics of the individuals and the process of implementation. The specificity of these factors in the OHS context is discussed. In conclusion, we propose avenues for future research in this area.
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