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Modèle de l’engagement et de l’abandon de traitement de l’adolescent avec trouble de personnalité limiteDesrosiers, Lyne 12 1900 (has links)
Plus de la moitié des adolescents suicidaires dont une large proportion présente un trouble de personnalité limite (TPL) abandonnent leur traitement. Les conséquences de leur défection sont préoccupantes considérant la récurrence de leurs conduites suicidaires et le fait que cette pathologie augmente le risque d’une évolution défavorable à l’âge adulte.
À partir d’une méthode de théorisation ancrée constructiviste, cette étude visait à comprendre les processus associés à l’instabilité du mode de consultation des adolescents avec TPL. Elle a permis de spécifier les vulnérabilités à l’abandon des adolescents avec TPL et celles de leurs parents et mis au jour que l’atténuation des problèmes d’accessibilité, la préparation au traitement, l’adaptation des soins aux particularités du TPL et finalement la prise en compte de la disposition à traiter des soignants constituent des réponses déterminantes pour leur engagement.
Les processus de désengagement ont également été spécifiés. Des perceptions négatives à l’égard du traitement, du soignant ou du fait d’être en traitement génèrent une activation émotionnelle. Celle-ci induit ensuite des attitudes contre-productives qui évoluent vers des comportements francs de désengagement. Dans ce contexte, des réponses du dispositif de soins telles une régulation insuffisante de l’engagement, des impairs thérapeutiques et des demandes paradoxales précipitent l’abandon de traitement.
Finalement, les processus impliqués dans l’abandon de traitement ont été formalisés dans le Modèle de l’engagement et de l’abandon de traitement des adolescents avec TPL. Celui-ci illustre que des processus distincts caractériseraient les abandons précoces et les abandons tardifs des adolescents avec TPL. L’abandon précoce résulterait de l’échec du dispositif de soins à profiter de l’impulsion de la demande d’aide pour engager l’adolescent et le parent lors de ce premier moment critique de sa trajectoire de soins. En contrepartie, les abandons tardifs traduiraient les défaillances du dispositif de soins à adopter des mesures correctives pour les maintenir en traitement lors d’un deuxième moment critique marqué par leur désengagement.
Les taux d’abandon de traitement de ces jeunes pourraient être diminués par un dispositif de soins qui reconnaît les périls inhérents au traitement de cette clientèle, se montre proactif pour résoudre les problèmes de désengagement, intègre des mécanismes de soutien aux soignants et favorise une pratique réflexive. / More than half of suicidal adolescents, a large proportion of which manifest borderline personality disorder (BPD), drop out from treatment. The consequences of their premature termination are cause for concern, given the recurrence of their suicidal attempts and that they present elevated risk for major mental disorders during adulthood.
The current study sought to gain a broader appreciation of processes involved in treatment dropout among adolescents with BPD through a constructivist grounded theory. Various dropout vulnerabilities specific to adolescents with BPD and their parents, including psychological characteristics, help-seeking context and perception of mental illness and mental healthcare were identified. Care-setting response including management of accessibility problems, adaptation of services to needs of adolescents with BPD, preparation for treatment, and consideration for the health professional's disposition to treat were also found to be determinant to their engagement to treatment.
The processes of disengagement from treatment have also been specified. Negative perceptions regarding treatment, clinicians, and receiving treatment have been shown to generate emotional activation. The aforementioned lead to counter-productive attitudes that evolve into outright disengagement behaviours. In this context, responses from the care-setting, such as an insufficient regulation of the engagement, therapeutic faux pas and paradoxical demands, precipitate premature treatment termination.
Finally, the processes involved in the abandonment of treatment were formalized in the Model of engagement and treatment dropout for Adolescent with BPD. This illustrates that distinct processes characterise the premature and late dropouts of adolescents with BPD. The early terminations result from the failure of the care-setting to take advantage of the impetus at help seeking to engage the adolescent and the parent at that first critical moment in the care trajectory. On the other hand, the late dropouts translate failures of the care-setting to adopt corrective measures to maintain the patient in treatment at a second critical moment indicated by their disengagement.
The termination rate of those adolescent treatments could be diminished by a system of care-setting that recognizes the inherent difficulties related to the treatment of those specific patients, is proactive to solve problems of disengagement, integrates support systems for clinicians and promotes a reflexive practice.
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RECHERCHE CLINIQUE EN PERINATALITE: Impact du prénatal sur la psychopathologie du bébé et de la dyade mère-enfantViaux Savelon, Sylvie 22 September 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans le cadre de l'étude du lien entre le stress prénatal et les troubles des interactions et la question particulière de l'échographie fœtale. Dans un premier temps, nous avons étudié les implications de l'échographie fœtale sur les représentations maternelles d'elle même et de son futur enfant par le prisme analytique. Puis, nous avons mesuré par une étude prospective cas témoin, l'impact d'une image suspecte et de bon pronostic vue à l'échographie fœtale, les " softs markers ", sur les représentations maternelles en pré et post-partum et sur les interactions précoces mère enfant. Dans un autre temps, nous avons analysé, par une étude rétrospective, les profils cliniques des enfants reçus en unité petite enfance dans leur première année de vie et tenté d'en dégager la part des troubles des interactions. Les résultats de ces études, montrent combien l'apparente bénignité de l'échographie fœtale est trompeuse. La séquence échographique porte en elle plusieurs facteurs perturbateurs : le décalage entre les attentes parentales et celles de l'échographiste, les caractériqutques de l'image échographique et l'effet d'" annonce " de suspicion d'anomalie qui font écho aux mouvements ambivalents des femmes enceintes pour leur fœtus. L'analyse des représentations maternelles montre par ailleurs qu'après la sidération de l'annonce et la suspension des investissements dans l'attente des résultats rassurants, la dynamique psychique est détournée de ses objectifs premiers et que cette " déviation ", s'amplifie et s'installe avec le temps. Les mères montrent des patterns d'investissement évitant ou désorganisé de leur enfant dont les conséquences vont être perceptibles au cours des interactions précoces mesurées à la naissance et aux deux mois de l'enfant. À la naissance, la mère est en difficulté pour percevoir les signaux de son enfant. Elle est plus intrusive et opératoire. L'enfant, lui, montre moins d'initiative et des comportements de retrait. Les niveaux d'anxiété et de dépression maternels sont supérieurs en pré et post partum dans la population clinique. Les analyses multivariées montrent que le type de représentations et le niveau de dépression au troisième trimestre prédit les perturbations de l'interaction. En unité petite enfance au cours de la première année, nous constatons un pic de consultation avant trois mois. Les troubles de la relation isolés (Axe II) représentent 25% des consultants et expliquent 18% de la variance des 3 profils cliniques dégagés. Ce lien puissant entre le pré et le post natal insiste sur la nécessité d'une prise en charge la plus précoce possible en particulier dès la période prénatale.
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Fonctionnement émotionnel et social des adolescents dépressifs, de leur fratrie et d’un groupe témoin : étude transversaleBossé-Chartier, Gabrielle 03 1900 (has links)
Contexte : la présence d’un biais cognitif négatif chez les individus qui souffrent de
dépression majeure (DM) et ceux qui y sont à haut risque (e.g. enfants de mères qui
souffrent de DM) est maintenant établie. Aucune étude portant sur la vulnérabilité cognitive
(VC) des membres de la fratrie n’est rapportée. Objectifs : la présente étude a
pour but de vérifier si la fratrie des adolescents qui souffrent de DM présentent une VC
qui les prédisposent à la DM. Méthode : cette étude porte sur 49 adolescents (18 participants
traités pour une DM, 16 membres de la fratrie et 15 participants témoin), âgés
entre 12 et 20 ans. La VC de chaque participant est quantifiée via un questionnaire qui
mesure la réactivité cognitive (RC), soit le LEIDS-R, et une tâche de reconnaissance
des expressions faciale (REF). La cognition sociale des participants est mesurée par le
MASC, un outil qui évalue la cognition sociale par médium vidéo et que notre équipe
a traduit de l’allemand au français. Résultats : les résultats préliminaires de la présente
étude indiquent qu’une différence de réactivité cognitive est présente entre les adolescents
traités pour une DM et les participants du groupe témoin (p < 0,001). L’analyse
préliminaire tend à indiquer qu’une différence est présente entre la fratrie et le groupe
contrôle. Conclusion : plusieurs de nos résultats tendent en faveur de la présence d’une
VC prédisposant à la DM chez la fratrie des adolescents souffrant de DM. Ces résultats
préliminaires doivent être confirmés par des études longitudinales. / Background: a negative cognitive bias is present among individuals who suffers from
major depression. This bias is also reported among individuals at high risk of major
depression (e.g. child of depressed mother). No study to date aimed to evaluate cognitive
vulnerability of siblings of depressed individuals. Objectives: the present study
aim to verify if siblings of depressed adolescents present a cognitive vulnerability that
would predispose them to develop a major depression. Method: This study evaluates
49 adolescents (18 participants treated for depression, 16 siblings and 15 controls), aged
between 12 and 20 years old. The cognitive vulnerability of every participant has been
assessed using an auto-report questionnaire of symptoms (LEIDS-R) that evaluates cognitive
reactivity and a task of facial recognition. Social cognition of participants is measured
using the Movie for Assessment of Social Cognition (MASC) that we translated
from german to french. Results: the preliminary analyses of this study concludes that
a significant difference of cognitive reactivity is present between adolescents treated for
depression and controls (p < 0.001). Conclusion: some of our results tend to confirm
the presence of a cognitive vulnerability to depression among siblings of depressed adolescents.
Those results are still preliminary and need to be confirmed by longitudinal
studies. / Réalisé sous la co-direction de Linda Booij, Catherine Herba et Patricia Garel
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La schizophrénie dissociative : nouvelle entité clinique, trouble comorbide ou autres considérations nosographiquesLaferrière-Simard, Marie-Christine 03 1900 (has links)
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique. / The existence of a dissociative subtype of schizophrenia has been suggested by several authors to account for the symptomatology of a group of people whose primary diagnosis is in the schizophrenia spectrum but have in addition dissociative symptoms (Ross, 2004; Sar et al, 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). Of traumatic origin, this type of clinical picture where psychotic and dissociative symptoms are intertwined was first described more than a century ago (Janet & Raymond, 1898) but disappeared in the 30’s, having been incorporated to the concept of "schizophrenia" (Rosenbaum, 1980). It is in a new nosographic context that the concept of dissociative schizophrenia resurfaced. Indeed, psychiatric nosography took a turn in 1980 when the approach advocated by the DSM became descriptive rather than based on psychoanalytic conceptualizations. The psychiatric conditions of the time were divided into disorders whose symptoms tended to occur together (Cooper, 2004). Consequently, the presence of comorbid disorders increased. Given the frequently reported co-occurrence of psychotic and dissociative disorders, the phenomenological similarity of their symptoms and their potential traumatic etiology, Ross (2004) proposed a criteria set for the diagnosis of dissociative schizophrenia. The main objective of this thesis is to determine whether the dissociative schizophrenia, as defined by Ross (2004), exists. The first article focuses on the problem and the theoretical background that led to the research question. It aims at providing an overview of the issues surrounding the question of dissociative schizophrenia. It also reports on the literature pertaining to symptoms found in both psychotic and dissociative disorders, their traumatic etiology and studies on dissociation and schizophrenia. The second article is of empirical nature and reports the methodology used to answer the research question. Indeed, no study to date has systematically tested the criteria for dissociative schizophrenia. Our results show that 24 % of our sample (N = 50) could receive a diagnosis of schizophrenia with dissociative criteria proposed by Ross (2004). However, the criteria set was problematic so a modification was proposed and a prevalence of 14% was then found. Clinical vignettes are presented to compare our participants with those reported elsewhere. The links between psychotic and dissociative symptoms are discussed in trying to conceptualize dissociative schizophrenia in different ways, either as a new clinical entity, as a comorbid disorder or in a psychodynamic nosographic context.
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Une méta-analyse sur les résultats immédiats des services d'aide téléphoniqueLebel, Myriam 07 March 2013 (has links)
Les services d’aide téléphonique (SATs) offrent une aide accessible, gratuite en temps opportun aux individus vivant un état de vulnérabilité. Les chercheurs, les évaluateurs et les administrateurs d’organismes offrant des services d’aide téléphonique s’intéressent de plus en plus aux résultats immédiats des SATs, non seulement en raison de la place qu’ils occupent dans le système de santé mentale et de services communautaires actuels et de la clientèle qu’ils desservent, mais aussi en raison de la rareté des ressources disponibles caractérisant le contexte sociopolitique actuel. À ce jour, il n’existe aucune synthèse quantitative de l’ampleur de l’effet proximal des SATs.
Le présent ouvrage constitue la première méta-analyse portant sur les résultats immédiats des SATs auprès de leur clientèle. Cette méta-analyse permet de dresser un portrait quantitatif de l’ampleur de l’effet des SATs sur leurs appelants pour différentes catégories de résultats immédiats (c’est-à-dire pour les « domaines de santé mentale » et le « type d’approche évaluative »). Elle permet également d’explorer les variables modératrices potentielles (liées à l’intervention, à la clientèle et à la méthodologie de l’évaluation) qui pourraient influencer l’ampleur de l’effet qu’ont les SATs sur leurs clients.
Treize études répondent aux critères d’inclusion, c’est-à-dire qu’elles portent sur des interventions téléphoniques ponctuelles livrées par les intervenants (bénévoles ou rémunérés) d’un SAT œuvrant en santé mentale et qu’un changement cognitif, affectif ou comportemental est mesuré chez les clients au début et à la fin de l’intervention à l’aide du même outil de mesure. Des tailles d’effet g sont calculées pour chaque résultat ou type de résultats en utilisant un modèle statistique d’effets aléatoires.
Les SATs améliorent grandement l’état de santé psychologique de leurs clients (g = 0,913). Ils améliorent modérément le fonctionnement (g = 0,540) et le niveau de sécurité (g = 0, 458) de leurs clients. Les SATs ont un effet tout aussi grand pour accroître les forces de leurs clients (g = 0,558) que pour réduire leurs problèmes ou leurs déficits (g = 0,498). Des facteurs modérateurs ont été examinés pour expliquer l’hétérogénéité de la distribution des tailles d’effet de l’état de santé psychologique et du niveau de sécurité.
Le type d’intervenant (« bénévole/non professionnel » ou « rémunéré/professionnel ») modère l’effet des SATs sur le niveau de sécurité de leurs clients (Qbetween = 21,611, df = 1, p < 0,001), mais pas sur leur état de santé psychologique. Les SATs améliorent davantage l’état psychologique et le niveau de sécurité des appelants suicidaires que ceux des appelants non suicidaires (Qbetween[État de santé psychologique] = 57,001 , df = 1, p < 0,001; Qbetween[Sécurité] = 4,856 , df = 1, p = 0,028). Plus les échantillons des études comprennent de femmes, plus les tailles d’effet des SATs quant au niveau de sécurité augmentent (QModel = 10,571, df = 1, p < 0,002). Le fait qu’un intervenant observe l’appelant pour recueillir des données évaluatives plutôt que de s’adresser directement à ce dernier en lui posant des questions n’influence pas l’ampleur des changements d’état de santé psychologique ou du niveau de sécurité observés. Le fait d’avoir recours à un intervenant plutôt qu’à un chercheur indépendant pour recueillir les données évaluatives n’influence pas l’ampleur des changements d’état de santé psychologique mesurés, mais il accroît l’ampleur des changements du niveau de sécurité rapportés (Qbetween[Sécurité] = 37,127, df = 1, p < 0,001).
Les informations générées par cette méta-analyse, malgré les limites y étant associées, ont d’importantes implications pour l’étude, l’évaluation et l’offre des services d’aide téléphonique.
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Lecture et réparation psychique : le potentiel thérapeutique du dispositif littéraire.Bédard-Goulet, Sara 11 1900 (has links)
Ce travail de recherche s’intéresse au potentiel thérapeutique de la lecture et vise à mieux comprendre le fonctionnement du dispositif littéraire, notamment dans son interaction avec le lecteur. En nous appuyant sur la théorie des mondes parallèles, nous faisons l’hypothèse que l’œuvre littéraire induit une simulation de la vie psychique du lecteur. Par le biais du canal sémiotique qu’est le texte et selon des dispositifs de représentation, le lecteur ressaisit le sens des mots et s’approprie le récit. En tant qu’expérience esthétique, la lecture littéraire fait appel au vécu du lecteur et engage ses émotions autrement que tout autre type de discours. Le geste de la lecture sous-entend déjà une certaine subjectivité du lecteur et nous pouvons donc, dès lors que nous nous intéressons de plus près à l’interaction entre texte et lecteur, concevoir une utilisation thérapeutique de la littérature. En proposant l’œuvre littéraire comme support de développement psychique, nous avons conçu, animé et évalué un atelier thérapeutique de lecture et d’écriture dans trois structures en santé mentale, à Toulouse et à Montréal. Destiné à un public souffrant de psychose, cet atelier s’appuie sur les principes de l’art-thérapie et vient concrétiser l’aspect (re)constructeur de la lecture littéraire inscrite dans notre réflexion théorique. Nos observations, d’une part, interrogent la perspective théorique littéraire, la fonction attribuée à l’œuvre et l’activité du lecteur et, d’autre part, débouchent sur des propositions thérapeutiques pour un atelier de lecture et d’écriture en milieu psychiatrique. / This research is interested in the therapeutic potential of literary reading and looks for a better understanding of the literary device, particularly in its interaction with the reader. Basing our work on fictional worlds theory, we make the hypothesis that literary work induces a simulation of the reader’s psychic life. Using the semiotic channel of the text and according to representation devices, the reader seizes the words’ sense and adapts the story for himself. As an aesthetic experience, literary reading calls for the reader’s past experiences and engages his emotions in a different way than any other type of discourse. The gesture of reading already implies a certain subjectivity for the reader and we can therefore, as we take a closer interest to text-reader interaction, imagine a therapeutic use of literature. Proposing literary work as a support for psychic development, we have designed, ran and evaluated therapeutic reading and writing sessions in three mental health infrastructures, in Toulouse and Montreal. Destined to a psychotic audience, these reading sessions are based on art therapy principles and concretize the (re)constructive aspect of literary reading within our theoritical reflection. On one hand, our observations challenge the literary studies perspective, the function of the literary work and the activity of the reader and, on the other hand, they lead on therapeutic propositions for reading and writing sessions in a psychiatric context. / Réalisé en cotutelle internationale avec l'Université de Toulouse II-Le Mirail
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La résilience des familles endeuillées par le suicide d'un adolescent : émerger malgré la blessure indélébileGenest, Christine 05 1900 (has links)
Cette étude vise à comprendre et à expliquer la résilience des familles endeuillées par le suicide d’un adolescent . Lorsque le suicide d’un adolescent survient, comme il s’agit d’une mort violente, inattendue, auto-infligée et qu’elle ne s’inscrit pas dans l’ordre normal de la vie, la famille est confrontée à une situation de crise qui nécessite, de sa part, une mobilisation importante d’énergie. On remarque que, malgré cette épreuve, la plupart des familles continuent à fonctionner. Le concept de résilience familiale qui fait référence à la capacité d’une famille de rebondir face à une situation de crise peut expliquer ce phénomène. C’est pourquoi le but de cette étude a été de proposer une théorie du processus de résilience à partir de ce que vivent les familles endeuillées par le suicide de leur adolescent. Le modèle McGill en soins infirmiers constitue la toile de fond théorique compte tenu de sa vision familiale, de sa croyance dans les forces de la famille et de l’importance du rôle de collaboration des infirmières. Pour atteindre le but de notre étude, une approche par théorisation ancrée, inspirée de la vision straussienne, a été choisie. L’échantillonnage théorique a été constitué de données obtenues à l’aide : d’entrevues semi structurées (13) avec les membres de sept familles rencontrés soit de façon individuelle, en couple ou en groupe (n=17 participants); de documents personnels remis par les participants (journal intime, homélie …); d’un questionnaire sociodémographique; et de notes de terrain. Une analyse comparative continue des données à travers une triple codification a permis de proposer une théorisation en profondeur du processus de résilience familiale suite au suicide d’un adolescent. Les principaux résultats indiquent que, dans un premier temps, la famille est confrontée à un cataclysme engendré par le suicide lui-même et influencé par le contexte familial, le contexte social et les émotions vécues. S’ensuit une période de naufrage plus ou moins importante compte tenu des bouées de sauvetage présentes au sein et dans l’entourage des familles. La présence de ces bouées intra et extrafamiliales permet un rebondissement plus ou moins rapide des familles. Par la suite, différentes actions intra et extrafamiliales permettent aux familles d’émerger malgré cette blessure indélébile, c’est-à-dire apprendre et grandir à travers cette expérience. L’analyse a également permis de dégager quatre types de résilience familiale selon que le rebondissement est rapide ou tardif et que l’émergence est continue ou non, soit le processus de résilience des familles énergiques centrifuge et centripète, de la famille stupéfaite, de la famille combattante et de la famille tenace. Cette étude permet d’approfondir la compréhension du vécu des familles endeuillées par le suicide d’un adolescent et d’aider les professionnels de la santé à mieux adapter leurs interventions en fonction des besoins des familles, des bouées de sauvetage présentes et des actions susceptibles de favoriser leur émergence. / The purpose of this study is to understand and explain the resilience of families bereaved by a teenager’s suicide. The suicide of an adolescent is a violent, unexpected, self-inflicted death that falls outside the normal order of life and the crisis faced by the family requires the mobilization of most of its energy. Despite this ordeal, the fact remains that most families continue to function. The concept of family resilience, which refers to a family’s ability to bounce back from a crisis situation, may explain this phenomenon. Thus, to understand the resilience process which families go through following a teenager’s suicide, a grounded theory research inspired by the Straussian vision has been conducted. The McGill nursing model served as the theoretical background because of its focus on the family, its belief in the strengths of the family and the important collaborative role played by nurses. Theoretical sampling was progressively constructed from data through interviews (13) with members of seven families met either individually, in couples or as a group (n= 17 participants).; a socio-demographic questionnaire; personal documentation submitted by the participants (diary, homily ...); and field notes.. A constant comparative analysis of the data across triple coding allowed us to propose a theory of the family resilience process following the suicide of a teenager. The main results indicate that, initially, the family faces a cataclysm caused by the suicide itself and influenced by the family background, social context and emotions experienced. This cataclysm is followed by a sinking period which is more or less important given the lifebuoys present within and around the family. The presence of these intra and extra familial buoys allows the family to rebound more or less rapidly.. Subsequently, various actions within and outside the family enable it to emerge despite this indelible wound that is to say, to learn and grow through this experience. The analysis also identified four types of family resilience depending on whether the rebound is fast or late and the emergence is continuous or not : the resilience process of the energetic families, centrifugal and centripetal, the stunned family, the combative family and the tenacious family. This study provides an in-depth understanding of the experiences of families bereaved by the suicide of an adolescent and directions for health professionals to better tailor their interventions to the needs of these families, their lifebuoys and actions to support their emergence.
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Impact des antipsychotiques à action prolongée sur l’évolution des jeunes adultes présentant un premier épisode psychotiqueMedrano, Sophia 04 1900 (has links)
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Comportements d’attachement et de désinhibition sociale d’enfants consultant en pédopsychiatrie : lien avec des caractéristiques maternellesDelbarre, Marthe 12 1900 (has links)
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Évaluation pré-clinique du (–)-[18F]FEOBV: Profil métabolique plasmatiqueLandry St-Pierre, Evelyne 12 1900 (has links)
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