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Pratiques et réseaux des naturalistes au Québec, 1850-1920

Desmeules, Mélanie 17 April 2018 (has links)
Au cours des années 1850 à 1920, la science acquiert une place grandissante dans la société québécoise. Le rôle tenu par les naturalistes dans ce changement demeure un sujet pertinent pour comprendre les prémisses du développement du milieu scientifique au Québec. La méthode privilégiée pour cette recherche, l'enquête historique, permet d'approfondir les conditions favorables à ce développement. Le recours aux archives personnelles des naturalistes et leurs publications de même que l'exploration de sources institutionnelles - les documents de la session -, rend plus complet ce portrait. L'objectif général de notre recherche est de brosser un tableau de la vie scientifique au Québec entre 1850 et 1920. Pour ce faire, nous cernons d'abord les pratiques scientifiques adoptées par les naturalistes. Comme ces derniers se confinent presque exclusivement aux sciences naturelles, la très grande majorité des pratiques concernent la récolte, la conservation et l'identification de spécimens d'histoire naturelle. Mais les pratiques relationnelles, comme la correspondance et la publication, et les pratiques académiques - tel le perfectionnement à l'étranger - prennent une place plus importante dans le milieu scientifique. Parce qu'ils constituent un aspect fondamental de la structure du milieu scientifique, les réseaux développés et infiltrés par les naturalistes sont un thème incontournable dans toute étude de ce milieu. Pour que leurs travaux aient une certaine résonance dans le milieu scientifique, les naturalistes intégrent des réseaux locaux, provinciaux, nationaux et internationaux. Afin de compenser leur éloignement des centres de production de la science occidentale, les naturalistes du Québec ont recours à la correspondance et aux échanges, ils adhèrent à des sociétés savantes et certains participent à des congrès scientifiques internationaux. Les naturalistes qui tentent d'intégrer le milieu scientifique doivent se conformer à sa dynamique particulière. Dans le cas des débats et des controverses scientifiques, ceux qui ne suivent pas les pratiques en vigueur dans leur discipline en sont exclus d'office. Qu'ils soient amateurs ou professionnels, on évalue leurs compétences selon l'étendue de leurs connaissances et de leurs activités.
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Towards a philosophical reconstruction of the dialogue between modern physics and Advaita Vedanta : an inquiry into the concepts of akasa, vacuum and reality

Duquette, Jonathan 09 1900 (has links)
Vers la fin du 19ème siècle, le moine et réformateur hindou Swami Vivekananda affirma que la science moderne convergeait vers l'Advaita Vedanta, un important courant philosophique et religieux de l'hindouisme. Au cours des décennies suivantes, suite aux apports scientifiques révolutionnaires de la théorie de la relativité d'Einstein et de la physique quantique, un nombre croissant d'auteurs soutenaient que d'importants "parallèles" pouvaient être tracés entre l'Advaita Vedanta et la physique moderne. Encore aujourd'hui, de tels rapprochements sont faits, particulièrement en relation avec la physique quantique. Cette thèse examine de manière critique ces rapprochements à travers l'étude comparative détaillée de deux concepts: le concept d'akasa dans l'Advaita Vedanta et celui de vide en physique quantique. L'énoncé examiné est celui selon lequel ces deux concepts pointeraient vers une même réalité: un substratum omniprésent et subtil duquel émergent et auquel retournent ultimement les divers constituants de l'univers. Sur la base de cette étude comparative, la thèse argumente que des comparaisons de nature conceptuelle favorisent rarement la mise en place d'un véritable dialogue entre l'Advaita Vedanta et la physique moderne. Une autre voie d'approche serait de prendre en considération les limites épistémologiques respectivement rencontrées par ces disciplines dans leur approche du "réel-en-soi" ou de la "réalité ultime." Une attention particulière sera portée sur l'épistémologie et le problème de la nature de la réalité dans l'Advaita Vedanta, ainsi que sur le réalisme scientifique et les implications philosophiques de la non-séparabilité en physique quantique. / Toward the end of the 19th century, the Hindu monk and reformer Swami Vivekananda claimed that modern science was inevitably converging towards Advaita Vedanta, an important philosophico-religious system in Hinduism. In the decades that followed, in the midst of the revolution occasioned by the emergence of Einstein's relativity and quantum physics, a growing number of authors claimed to discover striking "parallels" between Advaita Vedanta and modern physics. Such claims of convergence have continued to the present day, especially in relation to quantum physics. In this dissertation, an attempt is made to critically examine such claims by engaging a detailed comparative analysis of two concepts: akasa in Advaita Vedanta and vacuum in quantum physics. What is examined is the claim that both concepts would refer to the same reality — an enduring, subtle and all-pervading physical substratum out of which the constituents of the world come into existence and to which they ultimately return. Based on this study, the dissertation argues that comparisons relying on conceptual affinities alone generally fall short of establishing a productive dialogue between Advaita Vedanta and modern physics. Another approach is to bring into focus the epistemological limits respectively encountered by these systems when attempting to define the content of "reality-in-itself" or "ultimate reality." Emphasis is given to epistemology and the problem of reality in Advaita Vedanta, and scientific realism and philosophical implications of nonseparability in quantum physics.
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Towards a philosophical reconstruction of the dialogue between modern physics and Advaita Vedanta : an inquiry into the concepts of akasa, vacuum and reality

Duquette, Jonathan 09 1900 (has links)
Vers la fin du 19ème siècle, le moine et réformateur hindou Swami Vivekananda affirma que la science moderne convergeait vers l'Advaita Vedanta, un important courant philosophique et religieux de l'hindouisme. Au cours des décennies suivantes, suite aux apports scientifiques révolutionnaires de la théorie de la relativité d'Einstein et de la physique quantique, un nombre croissant d'auteurs soutenaient que d'importants "parallèles" pouvaient être tracés entre l'Advaita Vedanta et la physique moderne. Encore aujourd'hui, de tels rapprochements sont faits, particulièrement en relation avec la physique quantique. Cette thèse examine de manière critique ces rapprochements à travers l'étude comparative détaillée de deux concepts: le concept d'akasa dans l'Advaita Vedanta et celui de vide en physique quantique. L'énoncé examiné est celui selon lequel ces deux concepts pointeraient vers une même réalité: un substratum omniprésent et subtil duquel émergent et auquel retournent ultimement les divers constituants de l'univers. Sur la base de cette étude comparative, la thèse argumente que des comparaisons de nature conceptuelle favorisent rarement la mise en place d'un véritable dialogue entre l'Advaita Vedanta et la physique moderne. Une autre voie d'approche serait de prendre en considération les limites épistémologiques respectivement rencontrées par ces disciplines dans leur approche du "réel-en-soi" ou de la "réalité ultime." Une attention particulière sera portée sur l'épistémologie et le problème de la nature de la réalité dans l'Advaita Vedanta, ainsi que sur le réalisme scientifique et les implications philosophiques de la non-séparabilité en physique quantique. / Toward the end of the 19th century, the Hindu monk and reformer Swami Vivekananda claimed that modern science was inevitably converging towards Advaita Vedanta, an important philosophico-religious system in Hinduism. In the decades that followed, in the midst of the revolution occasioned by the emergence of Einstein's relativity and quantum physics, a growing number of authors claimed to discover striking "parallels" between Advaita Vedanta and modern physics. Such claims of convergence have continued to the present day, especially in relation to quantum physics. In this dissertation, an attempt is made to critically examine such claims by engaging a detailed comparative analysis of two concepts: akasa in Advaita Vedanta and vacuum in quantum physics. What is examined is the claim that both concepts would refer to the same reality — an enduring, subtle and all-pervading physical substratum out of which the constituents of the world come into existence and to which they ultimately return. Based on this study, the dissertation argues that comparisons relying on conceptual affinities alone generally fall short of establishing a productive dialogue between Advaita Vedanta and modern physics. Another approach is to bring into focus the epistemological limits respectively encountered by these systems when attempting to define the content of "reality-in-itself" or "ultimate reality." Emphasis is given to epistemology and the problem of reality in Advaita Vedanta, and scientific realism and philosophical implications of nonseparability in quantum physics.
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As representações sociais dos professores sobre corpo humano e suas repercussões no ensino de ciências naturais.

Shimamoto, Delma Faria 10 March 2004 (has links)
Made available in DSpace on 2016-06-02T19:35:40Z (GMT). No. of bitstreams: 1 DissDFS.pdf: 1835832 bytes, checksum: 39f238f754aac5a8cc12333b6a9bc649 (MD5) Previous issue date: 2004-03-10 / Financiadora de Estudos e Projetos / Les représentations sociales des professeurs sur le corps humain et ses répercussions dans l enseignement de Sciences Naturelles, constituent un étude dans la perspective moscovicienne. En reférence à une sorte de connaissance socialement élaborée et partagé, un sabor pratique qui dévoile des valeurs, croyances afectivités, symboles, certitudes et interprétations, sur un objet donné et qui a comme fonction première, orienter des communications et des conduites. Cette recherche propose accèder aux représentations sociales, des ces professerus-là, sur le corps humain mettant en rapport les contextes de leur formation, de leu contenu constitué et de l articulation avec la pratique pédagogique. 108 professeurs de Sciences Naturelles dans l enseignement publique du 1o cicle à Uberlândia ont été observés. Les donnés ont été obtnus à partir d association livre des mots, de triage hiérarchisés sucessives et interviews semi-structurés.Lés térmoignages recuellis ont été soumis à l analyse de contenu Bardin (1977), sous forme de statistique et a rendu possible la délimitation de classes sémantique. Le contenu des discours obtenus à partir des interviews a été classé en catégories et ont permis l accès critique au sens des comunications, son contenu expries ou implicite. Le corp humain y est compris sous le paradgme de la corporéité, que le considére comme um tout, indissociable, irréductible qui manifest toutes les possiblités de l homme dans son intégralité. Les analyses realisées ont pu constater que les représentations sociales sur le corps humain dans le groupe des professeurs ont été centrés autours d un noyau central qui met en valeur les éléments de nature biologique cependant, colorés des nuances périphériques d ordres sociales, culturelles, afectives, psichologiques. Au niveau individuel elles s organisent dans un noyau central qui met en relief des éléments de dimensions de mêmes caracteristiques, mélangés toutefois aux éléments d ordre biologique. Ces constations entraîntent la necessité de repenser l enseignement par rapport le corps humain, en classes de Sciences Naturelles. Il faut contempler le corps, pendant que expression de la nature humaine, dans unce perspective holistique, comme un grande système d interaction. Il faut que le professeur ait conscience et considére de façon plus critique ses propers représentations, pour que sés concepts ne soyent plus jamais présentés, comme si le corps humain fût fragmenté, morcelé, dissocié même du monde. Les représentations sociales et leus implications sur la pratique pédagogique ici recherchées, fournissent des subsides significatifs pour des changements precieux au jour à jour de l enseignant. Ce qui est souhaitable quand on désire promouvoir une meilleure qualité à apprentissage de Sciences Naturelles. / As representações sociais dos professores sobre corpo humano e suas repercussões no ensino de Ciências Naturais constitui um estudo das representações sociais na perspectiva moscoviciana. Estas referem-se a uma modalidade de conhecimento socialmente elaborada e partilhada, um saber prático, que revela valores, crenças, símbolos, afirmações, interpretações sobre um dado objeto e apresentam, como função principal, orientar comunicações e condutas. O objetivo desta pesquisa é acessar as representações sociais dos professores sobre corpo humano, aproximando-se dos contextos de sua formação, do seu conteúdo constituído e da sua articulação com a prática pedagógica dos professores investigados. Os sujeitos desta pesquisa compreendem um total de 108 professores de Ciências Naturais do Ensino Fundamental da rede pública de ensino da cidade de Uberlândia-MG, que foram submetidos às técnicas de associação livre de palavras, de triagens hierarquizadas sucessivas e de entrevistas semi-estruturadas. Os dados coletados foram submetidos à análise de conteúdo Bardin (1977) e, sofreram um tratamento estatístico, que possibilitou a delimitação de classes semânticas. O conteúdo dos discursos oriundos das entrevistas foi organizado em um sistema de categorizações, que permitiu acessar criticamente o sentido das comunicações, seu conteúdo manifesto ou implícito. O corpo humano é compreendido sob o paradigma da corporeidade, que considera o corpo como um todo indissociável, irredutível e que manifesta as possibilidades do homem integral. As análises realizadas possibilitaram constatar que as representações sociais sobre corpo humano, no grupo de professores, estruturam-se em torno de um núcleo central, que destaca elementos de natureza biológica, coloridos de matizes periféricos de naturezas sociais, culturais, afetivos, psicológicos. Em nível individual, elas se organizam num núcleo central que ressalta elementos de dimensões sociais, culturais, psicológicas, afetivas, de corpo humano, mesclados aos elementos de ordem biológica. Essas constatações implicam a necessidade de repensar o ensino do corpo humano nas aulas de Ciências Naturais. É preciso que o corpo, como expressão da natureza humana, seja contemplado numa perspectiva holística, compreendida como um grande sistema de interação. Para que o processo ensino-aprendizagem em Ciências Naturais concorra para esta finalidade, é imprescindível que o professor tenha consciência e aprecie criticamente as suas próprias representações, para que elas não contribuam, junto aos alunos, para a construção de uma concepção de corpo humano fragmentado e dissociado de si, dos outros e do mundo. As representações sociais e suas implicações sobre as ações pedagógicas, investigadas nesta pesquisa, oferecem subsídios significativos para mudanças na prática pedagógica, o que é desejável, quando se almeja promover melhor qualidade para o ensino das Ciências Naturais.
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Problématique de l'affirmation de la baisse du niveau scientifique et de la relation entre connaissances déclaratives et résolution de problèmes: les représentations spontanées de la démarche scientifique chez les élèves. Etude de cas dans l'enseignement de la biologie au Sénégal

Thiaw, Mame January 2000 (has links)
Doctorat en sciences psychologiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Transmission transatlantique de savoirs en sciences naturelles d’Amérique française au XVIIIe siècle; Étude comparative des écrits de Kalm (Canada), de Barrère (Guyane française), de Le Page du Pratz (Louisiane) et de Dumont de Montigny (Louisiane)

Brassard, Alice 08 1900 (has links)
Dans la foulée de leur colonisation de l’Amérique aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français ont dressé des inventaires des ressources du territoire occupé ou convoité. Apte à décrire toute cette richesse, l’histoire naturelle devint ainsi un savoir colonial par excellence et l’un des rouages centraux de la « machine coloniale » française. Aussi, le legs textuel de cette activité est-il considérable et diverses perspectives s’y expriment : un entreprenant colon, par exemple, ne verra pas les ressources de la Louisiane de la même façon qu’un officiel métropolitain de passage ou qu’un botaniste en mission. Mais le regard colonisateur est largement partagé et tous ces textes, ou presque, font acte d’appropriation des plantes, minéraux et animaux américains. La place ménagée aux indigènes et aux esclaves – qu’ils soient d’origine autochtone ou afro-américaine – comme acteurs dans le processus de création de savoir est variable selon le contexte et l’auteur. Ce mémoire se penche sur un petit nombre de textes éloquents tirés du corpus de l’histoire naturelle des colonies d’Amérique continentales françaises. Sont étudiés de près quatre auteurs qui ont œuvré ou qui ont été de passage au Canada (Kalm), en Guyane française (Barrère) et en Louisiane (Le Page du Pratz et Dumont de Montigny). Nous examinons dans un premier temps les différents contextes d’acquisition de savoirs. Par la suite, l’analyse portera sur leurs inventaires respectifs des ressources coloniales, puis leur façon de traiter leurs sources. Finalement, nous concluons cette recherche sur les manières dont ces naturalistes-écrivains transmettront à leurs lecteurs européens leurs connaissances nouvellement acquises et la portée de la diffusion que leurs écrits connaîtront. / Following their colonization of America in the 17th and 18th centuries, the French drew up inventories for the resources of the occupied or coveted territory. Being able to describe all this wealth, natural history thus became the ultimate colonial knowledge and one of the central cogs of the French Colonial Machine. Also, the textual legacy of this activity is considerable and various points of view are taken into account: an enterprising settler, for example, will not see Louisiana’s resources in the same way as a travelling metropolitan official or a botanist on assignment. However, the colonial perspective is widely spread and all these texts, or almost all of them, are evidence of the appropriation of American plants, minerals and animals. The position of indigenous people and slaves – whether of indigenous or African-American origin – as actors in the process of knowledge creation depends on the context and the author’s stance. This thesis focuses on a small number of compelling texts from the natural history corpus of the French mainland colonies in America. Four authors who worked in or visited Canada (Kalm), French Guiana (Barrère) and Louisiana (Le Page du Pratz and Dumont de Montigny) are studied in depth. We first examine the different contexts of knowledge acquisition. Subsequently, we analyze the colonial resources inventories available at that time and how the sources are managed. Lastly, we conclude by looking at how these naturalist writers transmit to their European readers their newly acquired knowledge and the impact that their work will have.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) Miroir d'une jeune nation.

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
L’histoire du Jardin botanique de Bruxelles offre l’opportunité de prendre le pouls de la capitale et de ses développements successifs ; de la bourgeoisie du XIXème siècle, de ses passions et de ses fantasmes ; de la science nationale et internationale ; des rêves coloniaux qui habitèrent les souverains belges ; bref de la société belge dans ses multiples composants… quand elle n’entrouvrait pas la porte de l’intimité psychologique de certains intervenants majeurs du passé scientifique national. En effet, le Jardin botanique fut d’abord l’expression d’une société anonyme créée sous le régime hollandais (1826) : la Société Royale d’Horticulture des Pays-Bas. Cette dernière devait enfin doter la capitale méridionale du pays d’un indispensable marqueur de sa modernité, à moindres frais pour la couronne. Dans ce modus operandi se lisaient la passion bourgeoise pour la nature (surtout exotique), certes, mais aussi son utopie, laquelle faisait dépendre le bien être de la société de l’esprit d’entrepreprise d’une classe. Il s’agissait d’une des premières sociétés anonymes belges, et l’immaturité de cet outil se paierait bien vite. Alors qu’il avait été inspiré par le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – archétype de l’institution scientifique nationale totalement soutenue par l’état – le jardin de Bruxelles revêtit une forme commerciale qui devait bien le servir, lorsque la crise qui suivit la Révolution de 1830 frappa les finances publiques du nouvel état belge. Dès ce moment, le Jardin botanique se lança dans une recherche effrénée de revenus, laquelle ne cesserait qu’avec le rachat du site par l’état belge, en 1870. Unanimement considéré comme magnifique, il n’avait survécu jusque là que grâce à l’écrin qu’il offrait aux réjouissances bourgeoises de la capitale, grâce à la vente d’une partie de sa surface à la faveur de la construction de la Gare du Nord, et à des augmentations successives des subsides versés par le gouvernement et par la capitale. En réalité, la science n’avait alors jamais vraiment élu domicile à la Porte de Schaerbeek… tout au plus avait-on tenté de la singer pour feindre de mériter les subventions nationales que les Chambres devaient approuver. La beauté remarquable de la propriété, sa fonction sociale d’écrin pour la vie événementielle bruxelloise, et sa fonction symbolique de révélateur d’état de civilisation, avaient été les clefs de sa longévité. Le site fut donc racheté en 1870, à la suite d’une entreprise de persuasion, tenant parfois du lobbying, menée par Barthélémy Dumortier (1797-1878), célèbre homme politique catholique, et botaniste de renom. Il avait pour objectif de monter un équivalent belge des Royal Botanic Gardens de Kew, sur les ruines de ce jardin que la bourgeoisie avait abandonné à l’Etat, contre une somme ridicule et en sacrifiant les bénéfices de ses actionnaires. Dumortier voulait donc créer un grand centre voué à la taxonomie, et avait fait acheter le célèbre herbier brésilien de F. von Martius à cette fin. Après des années d’incertitude, marquées par des querelles internes, parfois fort menaçantes, le Jardin botanique de l’Etat échut à François Crépin, l’auteur de la fameuse Flore de Belgique. Le Rochefortois ne cesserait de tenter de déployer son institution, parfois avec succès, mais elle pâtissait d’un handicap de taille : des liens trop étroits avec la Ville de Bruxelles et son université, bastions libéraux et maçonniques. Il en découla, dans une série de ministères uniformément catholiques, une intrumentalisation du Jardin botanique, teintée de mépris, à des fins politiques, et un sous- financement chronique peu propice à la modernisation scientifique de l’institution. Le secours vint du besoin d’expertise scientifique et agronomique dont le Congo léopoldien avait cruellement besoin. Sous le bouclier du souverain de cet état indépendant, une institution scientifique belge trouva protection contre la malveillance des ministres belges, des milliers de feuilles d’herbier qui lui permirent de pratiquer légitimement une discipline bien essoufflée (la taxonomie), de s’y faire une niche et de devenir un des plus grands centres mondiaux en matière de botanique africaine. Ainsi, la colonisation donna-t-elle une base de replis à de grands fonds scientifiques, alors que les universités s’étaient emparées de la physiologie, et des nouvelles disciplines prometteuses. Ces bases de données sont aujourd’hui impliquées, en première ligne, dans les recherches suscitées par la grande inquiétude écologique contemporaine. Miroir de la Belgique, le Jardin botanique de Bruxelles refléta beaucoup de ses gloires et de ses tourments, de ses querelles politiques et philosophiques, et même de ceux qui eurent le Congo pour cadre. Son rayonnement, jadis comme aujourd’hui, doit beaucoup à ce continent. Ainsi peut-on légitimement affirmer que le Jardin botanique fut et reste un enfant de l’Afrique.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912): miroir d'une jeune nation

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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