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Statut et portée de l'écologie politique : Contribution à une anthropologie de la globalisation et de la modernité

Flipo, Fabrice 20 June 2013 (has links) (PDF)
Dans ce travail nous examinons la réception de l'écologisme en tant que mouvement social à l'intérieur des deux grandes idéologies qui dominent l'horizon du sens à l'époque de sa naissance : le libéralisme et l'anticapitalisme. Nous mettons en évidence quatre sites de controverse : les droits de la nature, le comportement des écologistes en politique, l'économie écologique et la question du réenchantement du monde.
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Les chercheurs, leur discipline, leurs publics: l’orientation de la recherche en sciences sociales et humaines

Landry, Julien 01 1900 (has links)
Inspirée par les débats portant sur la typologie de la recherche proposée par Michael Burawoy (2005b) et fondée sur une analyse qualitative de vingt-cinq entrevues auprès de professeurs en histoire, en économie et en sociologie, notre investigation a comme but d’identifier et de décrire l’organisation sociale du sens de la recherche en fonction de ses auditoires et ses visées cognitives. À partir d’une analyse sémantique du langage et des repères construits par les acteurs dans leurs expériences de production et de diffusion de connaissances, nous étudions premièrement l’organisation des pratiques de recherche dans l’espace académique, puis l’extension de ces pratiques vers d’autres champs d’activités sociales. Cette analyse nous permet de revenir sur la typologie de Burawoy et d’apporter quelques corrections quant aux distinctions entre les connaissances professionnelle, critique, appliquée et publique. À cet égard, nous proposons que ces « types » de recherche doivent être décomposés en de multiples postures qui s’inscrivent d’une part dans une différenciation des espaces discursifs académiques et d’autre part à l’interface de différents modes d’intervention extra-académique. / Our study of the orientation of research in the social sciences and humanities is a response to Micheal Burawoy’s typology of knowledge production. The objective of this investigation is to identify and describe the social organisation of the meaning of research as scholars attempt to reach different audiences and as their investigations are routed towards particular cognitive aims. Having conducted twenty-five in-depth interviews with historians, sociologists and economists, we analysed their interpretations of research practices in relation to the social space of academia and in regards to the extension of academic activities towards other social spaces. This analysis is then mobilised to comment on Michael Burawoy’s typology of research as we attempt to correct some of the distinctions he makes between professional, critical, policy and public knowledge. Notably, we suggest that these “types” should be broken down into multiple postures understood in relation to a segmentation of academic discursive fields and a differentiation of extra-academic modes of intervention. / Réalisé en association avec le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST).
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Analyse bibliométrique des revues Canadian Journal of Communication et Communication 1974-2005

Ramírez y Ramírez, Karla Margarita 08 1900 (has links)
L’objectif de cette étude est de saisir une image des éléments explicitement reconnaissables de la recherche en communication visibles dans les revues savantes Canadian Journal of Communication et dans Communication de 1974 à 2005. Il s’agit d’une analyse bibliométrique des articles publiés par les chercheurs d’institutions canadiennes et de leurs références bibliographiques. La bibliométrie est « l’application de méthodes statistiques aux livres et aux autres moyens de communication » (Pritchard, 1969: 348-349). C’est la première fois qu’une analyse de ce type est tentée dans ce corpus particulier. Nous nous sommes appuyés sur des postulats théoriques provenant de la sociologie des sciences et des études en communication scientifique. L’idée maîtresse est la suivante : l’activité scientifique est un « continuum de création de nouvelles connaissances » (Vassallo, 1999), dont l’organisation est basée sur l’échange d’information (Price, 1963; Crane, 1972), qui se traduit en reconnaissance sociale, en autorité scientifique, et constitue un investissement pour l’acquisition de crédibilité (Merton, 1938; Hagstrom, 1965; Bourdieu, 1975; Latour et Woolgar, 1986). À partir de l’analyse des articles, nous identifions s’ils sont le résultat de recherches empiriques ou fondamentales, ou le produit d’une réflexion critique. Il s’agit aussi de détecter les approches méthodologiques et les techniques d’investigation utilisées, ainsi que les sujets qui y sont abordés par les chercheurs. Nous détectons également les principaux lieux de recherche (universités et types de départements). Nous analysons aussi les thématiques des articles. Enfin, nous analysons des références bibliographiques des articles afin de cerner les sources d’idées qui y sont décelables. Notre corpus principal comporte 1154 articles et 12 840 titres de documents en référence. L’analyse bibliométrique des articles révèle ainsi une recherche canadienne en communication d’emblée qualitative, intéressée pour les spécificités historiques, le contexte social et la compréhension des interrelations sous-jacentes aux phénomènes de communication, en particulier, au Canada et au Québec. Au cœur de ces études se distingue principalement l’application de l’analyse de contenu qualitative dans les médias en général. Cependant, à partir de 1980, l’exploration du cinéma, de l’audiovisuel, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que la multiplication des sujets de recherche, annoncent un déplacement dans l’ordre des intérêts. Communication et le CJC, se distinguent cependant par l’origine linguistique des chercheurs qui y publient ainsi que dans les thématiques. L’analyse des références bibliographiques, et de leurs auteurs, met en relief l’intérêt partagé des chercheurs d’institutions universitaires canadiennes pour les agences de réglementation et les politiques gouvernementales canadiennes s’appuyant souvent sur l’analyse de documents législatifs et de rapports de diverses commissions d’enquête du gouvernement canadien. L’analyse révèle aussi les principales inspirations théoriques et méthodologiques des chercheurs. Parmi les plus citées, on voit Innis, McLuhan, Habermas, Tuchman, Bourdieu, Foucault, Raboy, et Rogers. Mais ces références évoluent dans le temps. On voit aussi une distinction relativement claire entre les sources citées par la recherche francophone et la recherche anglophone. / The aim of this study is to obtain an image of the recognizable elements of communication research visible in Canadian Journal of Communication and Communication from 1974 to 2005. This is a bibliometric analysis of the scientific papers and their bibliographies published in these journals by researchers from various Canadian Universities. Bibliometry is "the application of mathematics and statistical methods to books and other media of communication" (Pritchard, 1969). This is the first time that such analysis is attempted with this particular corpus. We based ourselves on theoretical postulates from the sociology of science and scientific communication studies, that indicate that the scientific activity is a « continuum de création de nouvelles connaissances » (Vassallo, 1999), where the organisation is based on the exchange of information (Price, 1963; Crane, 1972), and is in turn translated in social recognition, scientific authority, and is an investment to acquire credibility (Merton, 1938; Hagstrom, 1965; Bourdieu, 1975; Latour et Woolgar, 1986). Based on the article analysis, we can identify if they are empirical, theoretical or methodological researches. We can also detect the scientific methods applied by the researchers and their objects of study. Likewise, we observe the most common places to do research (universities and departments). Finally, we do a citation analysis to find the most important sources used by the researchers. Our corpus includes 1154 articles and 12 840 titles of referenced documents. The bibliometric analysis of the articles published in Canadian Journal of Communication and Communication from 1974 to 2005 shows that the Canadian communication research is qualitative in essence, interested in the historical particularities, the social context and the understanding of the underlying interrelations of the communication phenomenon, especially in Canada and Quebec. The application of content analysis to the media in general is dominant. However, since 1980, the exploration of cinema, audiovisual, internet and the multiplication of objects of study foreshadow the move in the research communication agenda in Canada. Communication and the CJC, however, differ by their thematics, and by the linguistic origin of the researchers who publish in them. The citation analysis shows the shared interest of researchers from different Canadian universities for regulatory agencies and Canadian government policies, which is often based on content analysis of legislative documents and reports of various commissions of inquiry of the Canadian government. The citation analysis also reveals the most importat theoretical and methodological research influences. Among the most cited, we see Innis, McLuhan, Habermas, Tuchman, Bourdieu, Foucault, Raboy, and Rogers. But these references are evolving over time. We see as well as the distinctions between French and English Canadian communication research traditions.
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Aspects de la relation entre science de l'univers et spiritualité dans l'histoire de la pensée : Isaac Newton et Georges Lemaître. La quête de la vérité.

Omarjee, Ismaël 04 November 2010 (has links) (PDF)
La question de la réalité, de la nature et du rôle de la relation entre science de l'univers et spiritualité dans l'oeuvre de connaissance scientifique, plus généralement dans l'histoire de la pensée, motive le présent travail. Afin de traiter cette question, l'auteur a choisi d'étudier la pensée de deux savants spiritualistes : Isaac Newton et Georges Lemaître, qui façonnent deux moments majeurs de l'histoire des sciences, celui de la fondation de la mécanique céleste, creuset de la science moderne, et celui de la fondation de la cosmologie moderne, lieu d'une définition radicalement nouvelle de l'univers et de la place de l'homme en son sein. Ces deux moments, newtonien et lemaîtrien, s'apparient l'un à l'autre, d'une part en raison de l'objet d'étude commun : le tout, et d'autre part en termes de succession et d'avancées dans l'histoire des sciences, puisqu'ils nous entraînent de la science du ciel en l'absolu newtonien, à la science du commencement et de l'évolution cosmologique en la relativité générale. La relation entre science de l'univers et spiritualité se révèle, sur la base de l'étude détaillée des deux pensées, comme une relation dynamique à double sens : de la science à la spiritualité et inversement, et une dimension cruciale de l'histoire conceptuelle, plus généralement de l'histoire de la pensée. Chez Newton et Lemaître, la recherche et les résultats scientifiques entraînent réflexion et conclusion spirituelles. Inversement, la recherche spirituelle représente une motivation de l'étude scientifique, conçue comme étude de l'ordre, de l'arrangement divin du monde. La présente thèse procure par conséquent des éléments de synthèse et de comparaison des deux pensées et permet d'asseoir plus largement, aux plans historique et philosophique, le choix du sujet. Celui-ci en ressort étayé. Mais au-delà des termes mêmes de l'histoire de la pensée, la démarche première de l'auteur a consisté à comprendre des acteurs éminents de celle-ci, comprendre, à travers leur démarche de pensée, l'être, l'esprit, par la lettre de l'histoire. Ce travail, le premier en son genre, en traitant de certains ressorts essentiels de la dynamique de l'esprit et de l'histoire de la pensée, traite des fondements de la connaissance.
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Charles Adolphe Wurtz, doyen de l'École de médecine de Paris (1866-1875)

Pigeard-Micault, Natalie 26 May 2007 (has links) (PDF)
Le chimiste Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) réputé pour ses travaux en chimie, pour l'école de recherche qu'il a fondée à Paris, et pour ses engagements en faveur de l'atomisme est déjà bien étudié. Cette thèse présente un aspect moins connu de sa carrière : Wurtz, doyen de l'Ecole de médecine de Paris de 1866 à 1875, confronté à de lourdes responsabilités administratives, dans une période de débats doctrinaux et surtout de troubles politiques. Cette étude délibérément centrée sur un champ et une période bien cernés vise à ouvrir une fenêtre sur l'histoire de l'Ecole de médecine de Paris tout comme à analyser le comportement social et politique d'un savant dans la France du XIXe siècle. On analyse les positions de ce chimiste face aux évènements auxquels il est confronté. Le débat sur les doctrines médicales qui oppose des partisans du clergé à des professeurs soupçonnés de matérialisme ouvre la période de son décanat. Les manifestations des étudiants dévoilent une certaine conception de l'éducation de la part du doyen. Le projet de loi sur la liberté de l'enseignement supérieur provoque une préoccupation constante. La question de l'admission des femmes au doctorat de médecine montre un Wurtz déterminé. Ainsi, on caractérise le style de direction de Wurtz à la tête de l'Ecole de médecine aussi bien durant la période agitée du Siège de Paris et de la Commune, que dans les efforts répétés pour améliorer les conditions matérielles de l'enseignement médical. En focalisant l'étude sur cet épisode de la carrière de Wurtz, on s'interroge sur l'articulation entre l'ethos du chimiste alsacien, protestant, atomiste convaincu et sa conduite à la tête d'un établissement d'enseignement médical.
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Gaspard-Gustave de Coriolis (1792-1843) : un mathématicien, théoricien de la mécanique appliquée

Moatti, Alexandre 03 October 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse à caractère biographique est une étude de la carrière et de l'œuvre scientifiques de Gaspard-Gustave de Coriolis (1792-1843), polytechnicien, ingénieur des ponts et chaussées, dont le nom est universellement connu (force de Coriolis), mais dont le parcours et l'œuvre multiforme sont peu connus. Le fait que Coriolis fasse l'intégralité de sa carrière comme enseignant, puis directeur des études à l'École polytechnique, et que par ailleurs il participe à l'évolution de l'École et du Corps des ponts et chaussées à partir de 1830, nous donne un éclairage intéressant sur ces institutions (notamment grâce à la correspondance privée de Coriolis de 1838 à sa mort). Concernant son œuvre scientifique, sont rappelés ses apports de mathématicien. Son œuvre se caractérise principalement, toutefois, par une approche avant tout mathématique et théorique de la mécanique appliquée aux machines - il établit les fondements d'une théorie du travail. Cette approche et les résultats importants qui peuvent être attribués à ce savant, comme la définition physique du travail, les forces d'entraînement ou les forces centrifuges composées (forces de Coriolis), témoignent du lien tissé par Coriolis entre la mécanique rationnelle des géomètres et la mécanique appliquée à l'industrie naissante des machines.
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La fabrique savante de l'Europe : une archéologie du discours de l'Europe communautaire (1870-1973) / The scientific making of Europe : an Archeology of the European Communities discourse (1870-1973)

Canihac, Hugo 19 June 2017 (has links)
Cette thèse prend pour objet la construction d’un discours politique et social nouveau - celuide l’Europe communautaire. Ce processus est appréhendé comme le résultat du travail demultiples collectifs d’acteurs politiques et savants. Ces collectifs ont contribué à l’invention duvocabulaire communautaire, d’une part, et à la normalisation de certains savoirs etinterprétations des Communautés, d’autre part. Il s’agit alors de mettre en lumière lesconditions historiques de ce travail collectif dans deux Etats fondateurs de la constructioneuropéenne – la France et l’Allemagne. L’enjeu est d’explorer tout à la fois les conditions depossibilité de l’innovation politique et les conditions de légitimation d’un objet politiquenouveau.En mobilisant des sources historiques variées, ce travail retrace les carrières dans les débatscommunautaires de deux des définitions largement utilisées pour définir l’Europecommunautaire jusqu’à aujourd’hui - la « supranationalité » et « l’économie sociale demarché ». L’étude croisée de leurs usages permet d’examiner les controverses politicoacadémiquesdans lesquelles l’Europe communautaire a été définie comme type institutionneldistinct (de l’Etat-nation) et comme mode de gouvernement spécifique (du marché). A reboursde l’hypothèse d’une « révolution communautaire », la thèse invite à réinscrire l’inventioncommunautaire dans le temps plus long de la construction des Etats nationaux et de leurssavoirs. A l’opposé d’une lecture génétique de la construction communautaire commedéploiement d’un sens défini depuis les années 1950, elle donne à voir la diversité desinterprétations et des savoirs qui ont été produits et se sont affrontés dans les premières, etidentifie les conditions de leurs succès différenciés. / This dissertation aims to understand the construction of a new type of political and socialdiscourse: that of the European Economic Community (EEC). This process is taken, on theone hand, to be the invention on the part of political actors and scholars of a vocabulary andconceptual apparatus which made the EEC thinkable. On the other hand, the process isunderstood as the constitution of specialized disciplines which, by more or less successfullyasserting their legitimacy to produce discourse on the EEC as an object, have contributed torendering certain interpretations obligatory. The dissertation highlights the historical conditionsin which actors have contributed to the emergence, circulation and stabilization of suchknowledge in two founding member states of the EEC - France and Germany – up to the firstenlargement of the EEC in 1973. Beyond the specific case of European integration, thechallenge is to explore the conditions both for political innovation and for the legitimization ofa new political object.Making use of several types of historical source, the thesis retraces the careers of two of thedefinitions widely used to define the EEC up to the present - "supranationality" and the "socialmarket economy". Examination of the uses of these terms makes it possible to identify andinvestigate politico-academic controversies in which the EEC has been defined as a distinctinstitutional type (of the nation-state) and as specific mode of government (of the market).In contrast to the hypothesis of a "revolution" in the EEC, the thesis calls for the reinsertion ofthe invention of the EEC into the longer history of construction of national states andgovernment sciences. Contrary to a genetic interpretation of European integration as a definiteproject from the 1950s, it reveals the diversity of interpretations and knowledges which wereproduced and which competed with one another in the early years of the EEC, and identifiesthe conditions for their unequal success. Finally, the dissertation leads us to qualify thehypothesis of the formation of "common sense" about the EEC, emphasizing the national anddisciplinary differences which persist in their interpretations.
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Enjeux postcoloniaux et nationaux dans les polémiques entre ethnohistoriens du Pays d’en Haut (1985-2016)

Perreault, Olivier 01 1900 (has links)
Ce mémoire est un exercice d'historiographie portant sur le traitement accordé, par les chercheurs français, québécois et états-uniens des 35 dernières années, au thème de l’agentivité des autochtones du Pays d’en haut des XVIIe et XVIIIe siècles. Représenter les autochtones comme agents, tels qu’ils sont réellement, pour ce qu’ils font concrètement et non comme figurants d’un récit européocentré, telle semble être la règle du jeu de l’écriture ethnohistorique. Cependant, lorsqu'on survole la production des spécialistes de ces sociétés autochtones, on constate rapidement que la question nationale et, de manière plus large, les dynamiques identitaires des chercheurs, exercent encore une force d'attraction considérable sur la description des collectifs autochtones. Pour comprendre ces dynamiques, on gagne à mobiliser une perspective historiographique ancrée dans un projet de sociologie des sciences. L’analyse s’appuiera plus spécifiquement aux travaux de Bruno Latour et de Pierre Bourdieu sur les polémiques entre chercheurs. L’idée est de voir comment le chercheur, en se situant par rapport à ses pairs dans une démarche d'alliance, d'évitement ou de confrontation, structure un projet ethnohistorien. Un projet de connaissance sur l’autre autochtone, mais également un projet qui se veut soluble dans un régime discursif postcolonial lui aussi structuré par la polémique. En suivant comment se structure, puis se restructure, au fil des générations, le modèle de bonnes pratiques ethnohistoriennes, comment se constituent des collectifs de chercheurs, on en apprend donc à la fois sur le monde des autochtones et sur celui des chercheurs. C’est dans cette perspective que nous ferons l’analyse de récits historiographiques de grands praticiens de la recherche sur le Pays d’en haut qui, quelques années après avoir publié leurs principaux résultats de recherche, font le point sur l’état de la situation en ethnohistoire, en matière d’agentivité autochtone. Les récits de Bruce Trigger, de Richard White et de Gilles Havard nous permettent ainsi de couvrir l’évolution du champ ethnohistorien depuis 1985. / This thesis is an exercise in historiography that deals with the ways French, Quebec and US researchers interested in the Pays d’en haut in the seventeenth and eighteenth centuries, have referred, over the past 35 years, to the theme of Native agency. To represent the Native peoples as agents, as they really are, for what they do and not as bit players of a Europeo-centric narrative, this seems to be the rule of the language game ethnohistorian play. However, when we look at the production of the specialists of these Native societies, we rapidly come to the conclusion that the national question and, more broadly, the dynamics of identity inherent to the communities of researchers, still have a considerable impact on these narratives. In order to understand these dynamics, it is useful to develop a historiographic perspective that is rooted in the sociology of science. I will refer more specifically to the works of Bruno Latour and Pierre Bourdieu on controversies among researchers. The idea is to see how researchers, by situating themselves in relation with their peers through alliance, avoidance or opposition, structure an ethnohistorical project. A project that is devoted to knowing better the Native other, but also a project that needs to pass the postcolonial test and hence refers to an area of postcolonial studies that is itself structured through contentions. By seeing how, through the generations, an ethnohistorical model of good practices is constructed and restructured, how collectives of researchers are built, one learns about the world of Native people, but also about the world of the researchers. It is in this perspective that I conduct the analysis of historiographic narratives produced by renowned practitioners of studies on the Pays d’en haut, ethnohistorians who, a few years after having published their main work on the subject, take stock of the situation in regards with Native agency. The historiographic propositions of Bruce Trigger, Richard White and Gilles Havard will allow us to cover the evolution of the field of ethnohistory since 1985.
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Les systèmes complexes et la digitalisation des sciences. Histoire et sociologie des instituts de la complexité aux États-Unis et en France / Complex systems and the digitalization of sciences. History and sociology of complexity institutes in the United States and in France

Li Vigni, Guido Fabrizio 26 November 2018 (has links)
Comment penser la relation entre les cultures scientifiques contemporaines et l’usage grandissant de l’ordinateur dans la production des savoirs ? Cette thèse se propose de donner une réponse à telle question à partir de l’analyse historique et sociologique d’un domaine scientifique fondé par le Santa Fe Institute (SFI) dans les années 1980 aux États-Unis : les « sciences des systèmes complexes » (SSC). Rendues célèbres par des publications grand-public, les SSC se répandent au cours des années 1990 et 2000 en Europe et dans d’autres pays du monde. Ce travail propose une histoire de la fondation de ce domaine en se concentrant sur le SFI et sur le Réseau National des Systèmes Complexes français. Avec un regard sociologique ancré dans les Science & Technology Studies et dans le courant pragmatiste, elle pose ensuite des questions sur le statut socio-épistémique de ce domaine, sur les modalités de l’administration de la preuve dans des savoirs fondés sur la simulation numérique et enfin sur les engagements épistémiques tenus par les spécialistes des systèmes complexes. Le matériau empirique – composé d’environ 200 entretiens, plusieurs milliers de pages d’archives et quelques visites de laboratoire – nous amène non seulement à mieux connaître ce champ de recherche – dont le langage est très répandu aujourd’hui, mais peu étudié par les historiens et les sociologues ; il nous porte aussi à questionner trois opinions courantes dans la littérature humaniste à propos des sciences numériques. À savoir : 1) l’ordinateur produit des connaissances de plus en plus interdisciplinaires, 2) il donne vie à des savoirs de type nouveau qui nécessitent une toute autre épistémologie pour être pensés et 3) il fait inévitablement advenir des visions du monde néolibérales. Or, cette thèse déconstruit ces trois formes de déterminisme technologique concernant les effets de l’ordinateur sur les pratiques scientifiques, en montrant d’abord que, dans les sciences computationnelles, les rapports interdisciplinaires ne se font pas sans effort ni pacifiquement ou sur pied d’égalité ; ensuite que les chercheurs et les chercheuses des SSC mobilisent des formes d’administration de la preuve déjà mises au point dans d’autres disciplines ; et enfin que les engagements épistémiques des scientifiques peuvent prendre une forme proche de la vision (néo)libérale, mais aussi des formes qui s’en éloignent ou qui s’y opposent. / How to think the relationship between contemporary scientific cultures and the rising usage of computer in the production of knowledge ? This thesis offers to give an answer to such a question, by analyzing historically and sociologically a scientific domain founded by the Santa Fe Institute (SFI) in the 1980s in the United States : the « complex systems sciences » (CSS). Become well-known thanks to popular books and articles, CSS have spread in Europe and in other countries of the world in the course of the 1990s and the 2000s. This work proposes a history of the foundation of this domain, by focussing on the SFI and on the French Complex Systems National Network. With a sociological take rooted into Science & Technology Studies and into pragmatism, it then asks some questions about the socio-epistemic status of such a domain, about the modalities of production of evidence as they are employed in the context of digital simulation and, finally, about the epistemic engagements hold by complexity specialists. Empirical material – composed by circa 200 interviews, several thousands archival pages and a small number of laboratory visits – allows us not only to improve knowledge about this field – whose language is very common today, but little studied by historians and sociologists ; it also brings us to question three current opinions in the human and social sciences literature regarding digital sciences. That is : 1) that the computer produces more and more interdisciplinary knowledge, 2) that it gives birth to a new type of knowledge which needs an entirely new epistemology to be well understood and 3) that it inevitably brings about neoliberal visions of the world. Now, this thesis deconstructs these three forms of technological determinism concerning the effects of computer on scientific practices, by showing firstly that, in digital sciences, the interdisciplinary collaborations are not made without any effort and in a symetrical and pacific way ; secondly, that CSS’ researchers mobilize a kind of evidence production techniques which are well known in other disciplines ; and, thirdly, that scientists’ epistemic engagements can take (neo)liberal forms, but also other forms that depart from neoliberalism or that stand against it.
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La production des connaissances managériales : du rapport de la recherche à la pratique / The production of management knowledge : on the relationship between research and practice

Carton, Guillaume 10 December 2015 (has links)
Depuis la naissance des sciences de gestion, les chercheurs questionnent la pertinence de leurs travaux pour la pratique des entreprises. Interroger le rapport de la recherche à la pratique, c'est s'intéresser à la façon dont sont produites les connaissances managériales. Nous nous focalisons tout d'abord sur la controverse développée autour du rapport de la recherche à la pratique en développant quatre approches complémentaires par lesquelles les académiques appréhendent le rapport à la pratique. Dans un deuxième temps, nous nous intéressons à la façon dont chercheurs et praticiens développent ensemble des innovations managériales et conceptualisons un processus de développement spécifique aux innovations managériales développées entre recherche et pratique. Dans un troisième temps, nous étudions le concept de Stratégie Océan Bleu et nous montrons comment ses innovateurs ont performé leur concept suivant ses préceptes. Enfin, nous nous intéressons au chercheur-praticien, un acteur qui d'une part se situe à la fois dans le monde de la recherche et dans celui de la pratique et qui d'autre part participe à la production des connaissances managériales. L'objectif est de mieux appréhender les conflits de rôle auxquels ils font face et la façon dont ils équilibrent leurs rôles. Ainsi, par ces quatre études, cette thèse éclaire la façon dont sont produites les connaissances managériales. / Since the early days of management research, its relevance to practice has been the subject of vigorous debate. Understanding the relationship between research and practice implies studying how management knowledge is produced. We first aim at understanding the controversy surrounding the relevance of management research. We develop four complementary approaches on how academics apprehend the relationship between research and practice. Then, we develop a framework that allows the identification of four modes of interactions between scholars and practitioners and discover a developmental process that is specific to the management innovations that are developed between research and practice. Then, we study how the strategic concept of “Blue Ocean Strategy” is performed. We show how its innovators have performed the concept by applying its own principles. Finally, we are interested in scholar-practitioners given they straddle the worlds of research and practice to produce management knowledge. We seek to understand how they overcome role conflicts related to their activities in both research and practice. These four studies shed light on how management knowledge is produced.

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