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Développement et évaluation de l’efficacité d’une intervention visant la diminution des symptômes post-commotionnelsAudrit, Hélène 06 1900 (has links)
Le traumatisme craniocérébral léger (TCCL) s'accompagne d'une constellation de symptômes de nature variée, appelés symptômes post-commotionnels (SPC). La majorité des patients se rétablissent complètement et rapidement, à savoir dans le mois qui suit l'accident. Cependant, 10 à 20 % d'entre eux présentent un rétablissement prolongé avec des SPC persistants (SPCP), lesquels entravent la qualité de vie, l'intégration à la communauté et le retour aux activités. Pour la minorité de patients présentant des SPCP, il est donc nécessaire d'intervenir au-delà de la psychoéducation préventive aiguë recommandée par les guides de pratique. Or, il existe très peu d'interventions visant spécifiquement à outiller ces patients afin de diminuer les SPC et ainsi, accélérer le rétablissement. En effet, à l’heure actuelle, les interventions psychologiques et psychoéducatives développées spécifiquement pour la phase post-aiguë, qui prend place entre les phases aiguë (0-1 mois après le TCCL) et chronique (> 6 mois post-accident), sont particulièrement rares. Les quelques études existantes plaident en faveur d'une approche brève de quelques séances de psychoéducation et/ou de soutien. Cependant, il s'agit de données préliminaires et de nombreuses inconnues subsistent encore quant au format idéal (ex. : en personne vs par téléphone, individuel vs en groupe, nombre de séances, contenu précis). En outre, la pauvre qualité méthodologique des études complique significativement les interprétations possibles à ce sujet (ex. : absence de groupe contrôle, groupes non randomisés). L'objectif principal de cette thèse était donc de développer une nouvelle intervention de psychoéducation et de soutien destinée aux personnes en phase post-aiguë du rétablissement post-TCCL, et d’explorer sa faisabilité ainsi que son efficacité.
L'objectif du premier article de la thèse (Chapitre 2) était de remédier à la pauvreté de la littérature en ce qui a trait, d'une part, à la description des protocoles d'intervention de psychoéducation et, d'autre part, relativement à leurs assises théoriques. Il avait donc pour objectif de présenter la démarche théorique et méthodologique associée au développement de l'intervention SAAM, un programme de quatre séances d'intervention individuelles d’une heure, données en personne, et visant chacune un type de SPC fréquent en phase post-aiguë : Sommeil/fatigue, Attention, Anxiété/humeur, Mémoire/organisation. Le programme offre de l'information au patient, le rassure sur son rétablissement et l'accompagne vers un retour graduel aux activités, en l'outillant à cet effet. Cette approche est ancrée dans un modèle théorique intégratif de persistance des symptômes (Hou et al., 2012), dont les composantes sont expliquées dans l'article. Celui-ci permet non seulement de mieux saisir les fondements théoriques associés à la création du nouvel outil d'intervention, mais en dévoile également son contenu. Il met donc en lumière une démarche qui s'inscrit parfaitement dans un effort de clarification et de transparence, essentiel au progrès de la recherche interventionnelle. Plus largement, ce travail permettra de faciliter la réplication scientifique et de soutenir le transfert de connaissances vers les milieux cliniques.
Le deuxième article de la thèse (Chapitre 3) avait pour objectif d'estimer la faisabilité et d’explorer l'effet de l'intervention SAAM auprès de patients symptomatiques en phase post-aiguë de leur rétablissement. Une étude pilote d’essai contrôlé randomisé à deux groupes parallèles (expérimental, n = 13 et liste d'attente, n = 12) a permis de démontrer la faisabilité et la tolérance à l’intervention SAAM. Les données préliminaires suggèrent un effet de l’intervention sur la diminution des SPC en général. En ce qui a trait plus directement aux SPC visés par l'intervention SAAM, une amélioration des plaintes reliées aux symptômes dépressifs, à la fatigue et à la perception de la qualité du sommeil a été mise en évidence à la suite de l'intervention. Cependant, l’étude n'a pas montré d’effet bénéfique du programme SAAM en termes de plaintes somatiques ni de performance cognitive (attention, mémoire). De plus, aucun effet n'a été observé sur le plan de l'intégration à la communauté. Des analyses supplémentaires (Chapitre 4) suggèrent que l'intervention SAAM pourrait restaurer le besoin de compétence, un besoin psychologique fondamental intimement relié au bien-être des individus. Enfin, des analyses supplémentaires portant sur un questionnaire de satisfaction face à l'intervention confirment un haut taux de satisfaction des participants face à l'intervention, ce qui est de bon augure pour l'implémentation en milieux cliniques.
Par son aspect novateur, son format standardisé bref et facilement accessible, ainsi que ses effets objectivés sur plusieurs SPCP particulièrement invalidants à la suite du TCCL, le programme d'intervention SAAM est prometteur. La portée clinique de cette thèse est donc particulièrement importante et est discutée, avec ses limites et les avenues de recherche futures, dans le dernier chapitre. Ces résultats soulignent l'importance de poursuivre la recherche dans le champ des interventions post-TCCL, afin d’outiller les cliniciens et d’offrir les meilleurs soins possibles aux patients ayant subi un TCCL. / Mild traumatic brain injury (mTBI) is accompanied by a constellation of manifestations known as post-concussive symptoms (PCS). The majority of patients recover completely and promptly, i.e. within one month of injury. However, 10-20 % experience prolonged recovery with persistent PCS (PPCS), which impact quality of life, community integration and resumption of activities. For the minority of patients who present PPCS, it is necessary to provide them with resources beyond the acute preventive psychoeducation recommended by practice guidelines. However, there are very few interventions available to reduce PCS and thus enhance recovery. To date, psychological and psychoeducational interventions developed specifically for the post-acute phase, which takes place between the acute (0-1 month after mTBI) and the chronic phase (> 6 months post-injury), are particularly rare. The scarce existing evidence suggests that the optimal intervention should be brief, including a few sessions of psychoeducation and/or counseling. Nevertheless, these are preliminary data and many open questions remain regarding the optimal format (e.g., in person vs. on the phone, individual vs. group, number of sessions, specific content). Moreover, the poor methodological quality of previous intervention studies significantly complicate interpretations (e.g., absence of control groups, non-randomized groups). The main objective of this thesis was therefore to develop and explore the feasibility and treatment effect of a novel psychoeducational and counseling intervention program for the post-acute phase after mTBI.
The objective of the first article of the thesis (Chapter 2) was to overcome the paucity of work describing psychoeducational intervention protocols and their theoretical underpinnings. The article therefore aimed to present the theoretical and methodological approach associated with the development of the SAAM intervention. SAAM is a program including four 1-hour individual intervention sessions given in person, each targeting a type of common PCS in the post-acute phase: Sleep/fatigue, Attention, Anxiety/mood, Memory/organization. It informs the patient, provides reassurance about recovery, and supports the gradual resumption of activities by giving the patient the tools to do so. This approach is anchored in an integrative theoretical model of symptom persistence (Hou et al., 2012), the components of which are explained in the article. The latter provides a better understanding of the theoretical rationale behind the development of the SAAM intervention, and includes a detailed description of the protocol. The article is meant to align with efforts to clarify the theoretical underpinnings of the intervention program and enhance transparency in scientific reporting, an essential step in the advancement of interventional research. More broadly, this work will facilitate scientific replication and knowledge transfer in clinical settings.
The second article (Chapter 3) aimed to estimate feasibility and explore the treatment effect of the SAAM intervention in symptomatic patients during the post-acute phase. A pilot randomized controlled trial with two parallel groups (experimental, n = 13 and wait list, n = 12) demonstrated the feasibility and tolerability of the intervention. Preliminary data suggest an effect of the intervention in reducing overall PCS. More specifically, regarding the PCS targeted by the SAAM intervention, an improvement in complaints related to depressive symptoms, fatigue, and sleep quality perception was observed post-intervention. However, the intervention failed to show a positive effect in addressing anxiety or somatic complaints, nor was it significantly impactful in improving cognitive performance (attention, memory). No effect was observed in terms of community integration either. Nonetheless, additional analyses (Chapter 4) suggest that SAAM intervention might restore the need for competence, a basic psychological need closely related to the individual's well-being. Finally, additional analyses pertaining to an intervention satisfaction questionnaire confirm that participants report a high level of satisfaction with the intervention, which bodes well for clinical implementation.
The SAAM intervention holds promise because of its innovative aspect, its brief and easily accessible standardized format, and its demonstrated effects on several disabling PCS. The clinical significance of this thesis is notable and is discussed, along with study limitations and future avenues of research, in the final chapter. This work emphasizes the importance of pursuing research efforts in the field of post-mTBI interventions, in order to provide clinicians with the tools they need to offer the best possible care to patients who have sustained mTBI.
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Rôle des symptômes neuropsychiatriques dans le déclin cognitif dû à la maladie d’Alzheimer : associations structurelles cérébrales et neuropsychologiquesRonat, Lucas 05 1900 (has links)
Les symptômes neuropsychiatriques (SNP), des perturbations comportementales et psychologiques, surviennent fréquemment dans la démence de la maladie d’Alzheimer. En plus d’être un facteur de risque d’institutionnalisation précoce et de constituer une charge pour les aidants, ils peuvent aussi être associés à un déclin cognitif accéléré ou à des troubles cognitifs plus importants lorsqu’ils surviennent dans les stades pré-démentiels des maladies (avant ou pendant le trouble cognitif léger). Considérant la diversité des résultats d’études antérieures, la relation entre ces SNP, le déclin cognitif et la survenue/évolution des maladies neurodégénératives est encore pleine de mystères. En effet, il a pu être mis en évidence que la dépression, l’apathie, ou encore l’anxiété étaient des facteurs de risques de conversion en maladie d’Alzheimer, ou de déclin cognitif accéléré chez des individus ayant un trouble cognitif léger ou une cognition normale. Ils ont aussi pu être associés à des changements des structures ou du métabolisme cérébraux, limbiques et associatifs. Cependant, le rôle et la position exacte des SNP dans le décours temporel des maladies restent incertains : conséquences de la neurodégénérescence ? Conséquence psychologique de la survenue de troubles cognitifs ? Cause de troubles cognitifs par réorientation des ressources exécutives et comportementales ? Stade prodromal des maladies ? Conséquence d’une structure de personnalité antérieure ?
Ce travail propose d’aborder différentes problématiques de recherches liées aux SNP, notamment leurs associations cognitives en fonction de facteurs démographiques, psychologiques ou psychiatriques dans différents stades de déclins cognitifs ; leurs associations neurostructurelles ou métaboliques cérébrales, en devis transversal, rétrospectif ou longitudinal. L’objectif étant de conforter certaines données de la littérature sur l’impact des SNP sur les performances cognitives et leur évolution dans le vieillissement normal et pathologique, et comprendre l’apport de certaines analyses prédictives et de facteurs de risques afin d’en dégager des pistes d’applications cliniques dans une visée d’anticipation du déclin cognitif.
Pour cela, différentes bases de données sont traitées afin d’extraire différents types de variables d’intérêt (démographiques, neuropsychiatriques, neuropsychologiques, neuroimagerie, statuts génétiques et diagnostiques, facteurs psychologiques…). Au total, c’est près de 5000 participants qui ont été extraits et analysés au travers des différentes bases de données.
Les principaux résultats ont permis de montrer : 1) des associations SNP/performances cognitives différentes entre les femmes et les hommes ; 2) des relations neurostructurelles différentes entre les SNP et les différents stades de déclin cognitif de la maladie d’Alzheimer ; 3) le rôle prédictif des SNP dans la conversion du trouble cognitif léger en maladie d’Alzheimer expliqué par l’altération des habiletés fonctionnelles des individus ; 4) des implications de traits de personnalité dans le déclin cognitif et cérébral chez des individus développant ou non démence de type Alzheimer.
Ces données consolident les résultats de la littérature et soutiennent l’utilité de certains modèles statistiques et de prédictions dans l’établissement des facteurs de risques de déclin et l’estimation de l’importance du déclin basé sur ces facteurs, à la fois chez des individus cognitivement sains, et des individus à risque de développer une démence. / Neuropsychiatric symptoms (NPS), behavioral and psychological disturbances, occur frequently
in Alzheimer's dementia. In addition to being a risk factor for early institutionalization and a
burden to caregivers, they may also be associated with accelerated cognitive decline or greater
cognitive impairment when they occur in the pre-dementia stages of the diseases (before or
during mild cognitive impairment). Considering the diversity of results of previous studies, the
relationship between these NPS, cognitive decline and the occurrence/evolution of
neurodegenerative diseases is still full of mysteries. Indeed, it has been shown that depression,
apathy, or anxiety were risk factors for conversion to Alzheimer's disease, or for accelerated
cognitive decline in individuals with mild cognitive impairment or normal cognition. They could
also be associated with changes in brain, limbic and associative structures or metabolism.
However, the exact role and position of NPS in the temporal course of diseases remains uncertain:
consequences of neurodegeneration? Psychological consequence of the onset of cognitive
disorders? Cause of cognitive disorders by redirection of executive and behavioral resources?
Prodromal stage of diseases ? Consequence of a previous personality structure?
This work proposes to address different research issues related to NPS, in particular their
cognitive associations according to demographic, psychological or psychiatric factors in different
stages of cognitive decline; their neurostructural or cerebral metabolic associations, in crosssectional, retrospective or longitudinal specifications. The objective is to confirm certain data in
the literature on the impact of NPS on cognitive performance and its evolution in normal and
pathological aging, and to understand the contribution of certain predictive analyses and risk
factors in order to identify avenues of clinical application with a view to anticipating cognitive
decline.
For this purpose, different databases are processed in order to extract different types of variables
of interest (demographic, neuropsychiatric, neuropsychological, neuroimaging, genetic and
diagnostic status, psychological factors...). In total, nearly 5000 participants were extracted and
analyzed through the different databases. The main results showed: 1) different NPS/cognitive performance associations between women
and men; 2) different neurostructural relationships between NPS and different stages of cognitive
decline in Alzheimer's disease; 3) the predictive role of NPS in the conversion of mild cognitive
impairment to Alzheimer's disease explained by the alteration of individuals' functional abilities;
4) implications of personality traits in cognitive and brain decline in individuals developing or not
dementia of the Alzheimer’s type.
These data consolidate the findings of the literature and support the utility of certain statistical
and predictive models in establishing risk factors for decline and estimating the magnitude of
decline based on these factors, both in cognitively healthy individuals, and individuals at risk of
developing dementia.
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Profil des fonctions exécutives avec le BRIEF-A dans le Syndrome de Gilles de la Tourette avec ou sans comorbidité de dépressionLeal-Ferman, Paola Alexandra 09 1900 (has links)
Contexte : Les fonctions exécutives (FE) du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) demeurent à ce jour un sujet complexe. Les études tentent d’élucider l’implication des tics sur le fonctionnement cognitif, mais notent des résultats contradictoires. Ceux-ci seraient occasionnés par plusieurs facteurs, mais principalement par les comorbidités, incluant la dépression. Les risques de développer des symptômes dépressifs sont de 76 % dans la population du SGT. Toutefois, les études qui mettent en évidence un profil des fonctions exécutives à l’aide d’un questionnaire auto administré, tout en considérant les effets de la dépression, demeurent pratiquement absentes pour cette population. Ainsi, il est pertinent d’étudier ce sujet à l’aide d’un outil sensible aux atteintes exécutives afin de considérer ce besoin et d’édifier un portrait global du trouble. Objectifs : Le premier objectif sera de valider les relations entre les symptômes SGT, les symptômes dépressifs sous-cliniques (SDSC) et les sous-facteurs du BRIEF. Le deuxième objectif consiste à confirmer la nature des liens entre les évaluations du BRIEF-A et les différences entre les groupes atteints du SGT ou de tics chroniques (TC) avec ou sans SDSC et un groupe contrôle. Le troisième objectif vise à extraire un profil typique pour discriminer les groupes avec le BRIEF-A. Participants : Un groupe de 28 contrôles, 15 SGT ou TC et 16 SGT ou TC avec SDSC ont été recrutés. Ceux-ci ont été appariés selon l’âge et le sexe. Procédure : Le questionnaire auto-évalué et rapporté par les proches du BRIEF-A, l’inventaire de dépression de Beck (BDI), l’inventaire d’anxiété de Beck (BAI) et le YGTSS (Yale Global Tic Severity Score) ont été administrés. Résultats : Les résultats de l’ANOVA et des tests Welch, ainsi que les analyses de la fonction discriminante effectuées, révèlent un domaine caractérisant le SGT ou TC-SDSC soit l’inhibition. Conclusion : Le BRIEF-A permet de distinguer un profil exécutif propre aux personnes SGT ou TC avec SDSC. Les atteintes associées à l’inhibition seraient, en majeure partie, reliées aux SDSC et refléteraient une catégorie d’individu parmi la population SGT ayant développé une prédisposition à une dépression présentant une agitation psychomotrice. / Background: The executive functions (EF) of Gilles de la Tourette’s syndrome (TS) remain a complex subject to this day. Indeed, studies attempt to elucidate the implication of tics on cognitive functioning note mixed results. Several factors could influence these results, including significant comorbidities like depression. The chances of developing depressive symptoms in the TS population is as high as 76%. However, studies that highlight a profile of executive functions with a self-administered questionnaire and consider the effects of depression remain practically absent for this population. Thus, it is relevant to study this question using a tool sensitive to executive impairment to address this need and build a global portrait of the disorder. Objectives: The first objective will validate the relationships between TS symptoms, subclinical depressive symptoms (SCDS) and BRIEF sub-factors. The second objective is to confirm the nature of the BRIEF-A assessments and the differences between groups with TS or chronic tic (CT), TS or TC with SCDS and a control group based on BRIEF subfactors, TS symptoms and SCDS. The third objective is to extract a general profile to discriminate groups with the BRIEF-A. Participants: A group of 28 controls, 15 SGT or TC and 16 SGT or TC- SCDS, were recruited. They were matched by age and sex. Procedure: The BRIEF-A, a self-report version as well as the informant version, Beck’s Depression Inventory (BDI), Beck’s Anxiety Inventory (BAI) and the YGTSS (Yale Global Tic Severity Score) were administered. Results: The results of the ANOVA and the Welch, as well as the discriminant function analysis performed in the two versions of the BRIEF-A, reveal a domain that may characterize SGT or TC- SCDS: inhibition. Conclusion: The BRIEF-A makes it possible to distinguish a specific executive profile highlighting SGT or TC people with SCDS. The impairments measured in the executive function related to inhibition are mainly due to SCDS and could reflect a category of individuals among the SGT population with a predisposition to depression and psychomotor agitation.
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Contraintes psychosociales au travail et symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintesFall, Aïssatou 03 1900 (has links)
Notre thèse de doctorat a pour but d’évaluer les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes. Plus spécifiquement, il est question d’identifier les facteurs associés aux symptômes dépressifs majeurs, à une tension psychologique au travail ou travail "tendu" ("high-strain" job), à un travail "tendu" avec un faible soutien social au travail ("Iso-strain"), et enfin d’évaluer l’association entre ces contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail.
Les données analysées sont issues de l’Étude Montréalaise sur la Prématurité, une étude de cohorte prospective menée entre mai 1999 et avril 2004, auprès de 5 337 femmes enceintes interviewées à 24-26 semaines de grossesse dans quatre hôpitaux de l’île de Montréal (Québec, Canada). L’échelle CES-D (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) a été utilisée pour mesurer les symptômes dépressifs majeurs (score CES-D ≥23). L’échelle abrégée de Karasek a été utilisée pour mesurer les contraintes psychosociales au travail.
La présente étude a conduit à la rédaction de quatre articles scientifiques qui seront soumis à des revues avec comité de pairs.
Le premier article a permis de comparer la prévalence des symptômes dépressifs majeurs dans différents sous-groupes de femmes enceintes : femmes au foyer, femmes au travail, femmes en arrêt de travail, femmes aux études et de rechercher les facteurs de risque associés aux symptômes dépressifs majeurs pendant la grossesse.
À 24-26 semaines de grossesse, la prévalence des symptômes dépressifs majeurs était de 11,9% (11,0-12,8%) pour l’ensemble des femmes enceintes à l’étude (N=5 337). Les femmes enceintes au travail avaient une proportion de symptômes dépressifs moins élevée [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] par rapport aux femmes enceintes au foyer qui avaient les prévalences les plus élevées [19,1% (16,5-21,8%); n=893], suivi des femmes enceintes en arrêt de travail [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] et des femmes enceintes aux études [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Les caractéristiques personnelles (non professionnelles) associées aux symptômes dépressifs majeurs étaient, après ajustement pour toutes les variables, le statut d’emploi, un faible niveau d’éducation, un faible soutien social en dehors du travail, le fait d’avoir vécu des événements stressants aigus, d’avoir manqué d’argent pour les besoins essentiels, les difficultés relationnelles avec son partenaire, les problèmes de santé chronique, le pays de naissance et le tabagisme.
Le deuxième article avait pour objectif de décrire l’exposition aux contraintes psychosociales au travail et d’identifier les facteurs qui y sont associés chez les femmes enceintes de la région de Montréal, au Québec (N=3 765).
Au total, 24,4% des travailleuses enceintes se trouvaient dans la catégorie travail "tendu" ("high-strain" job) et 69,1% d’entre elles avaient eu un faible soutien social au travail ("Iso-strain"). Les facteurs de risque associés à un travail "tendu" étaient : un faible soutien social au travail, certains secteurs d’activité et niveaux de compétences, le fait de travailler plus de 35 heures par semaine, les horaires irréguliers, la posture de travail, le port de charges lourdes, le jeune âge des mères, une immigration ≥ 5 ans, un bas niveau d’éducation, la monoparentalité et un revenu annuel du ménage <50 000$.
Le troisième article a évalué l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail (N=3 765).
Dans les analyses bivariées et multivariées, les femmes enceintes qui avaient un "high-strain job" ou un "Iso-strain" présentaient davantage de symptômes dépressifs majeurs que les autres sous-groupes. Les contraintes psychosociales au travail étaient associées aux symptômes dépressifs majeurs lorsqu’on prenait en compte les autres facteurs organisationnels et les facteurs personnels auxquels elles étaient confrontées à l’extérieur de leur milieu de travail.
Notre étude confirme les évidences accumulées en référence aux modèles théoriques "demande-contrôle" et "demande-contrôle-soutien" de Karasek et Theorell. L’impact de ce dernier et le rôle crucial du soutien social au travail ont été mis en évidence chez les femmes enceintes au travail. Cependant, l’effet "buffer" du modèle "demande-contrôle-soutien" n’a pas été mis en évidence.
Le quatrième article a permis d’évaluer l’exposition aux contraintes psychosociales au travail chez les femmes enceintes au travail et en arrêt de travail pour retrait préventif et de mesurer l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs en fonction du moment du retrait préventif (N=3 043).
À 24-26 semaines de grossesse, les femmes enceintes en retrait préventif du travail (31,4%) avaient été plus exposées à un "high-strain job" (31,0% vs 21,1%) et à un "Iso-strain" (21,0% vs 14,2%) que celles qui continuaient de travailler (p<0,0001); et elles avaient des proportions plus élevées de symptômes dépressifs majeurs. Après ajustement pour les facteurs de risque personnels et professionnels, "l’Iso-strain" restait significativement associé aux symptômes dépressifs majeurs chez les femmes qui continuaient de travailler tout comme chez celles qui ont cessé de travailler, et cela quel que soit leur durée d’activité avant le retrait préventif du travail (4 à 12 semaines/ 13 à 20 semaines/ ≥ 21 semaines).
Les contraintes psychosociales au travail représentent un important facteur de risque pour la santé mentale des travailleuses enceintes. Malgré l’application du programme "pour une maternité sans danger" il s’avère nécessaire de mettre en place dans les milieux de travail, des mesures de prévention, de dépistage et d’intervention afin de réduire la prévalence des symptômes dépressifs prénataux et l’exposition aux contraintes psychosociales au travail pour prévenir les complications maternelles et néonatales. D’autant plus que, la dépression prénatale est le principal facteur de risque de dépression postpartum, de même que les enfants nés de mères souffrant de dépression sont plus à risque de prématurité et de petit poids de naissance. / The goal of our thesis was to evaluate psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant women. More specifically, we evaluated factors associated with major depressive symptoms, "high-strain" or "Iso-strain" jobs, and measure the association between those psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant workers.
Data analyzed are from the Montreal Prematurity Study, a prospective cohort study conducted in Montréal from May 1999 to April 2004. The study looked at prematurity among 5337 pregnant women recruited at 24-26 weeks of pregnancy in four hospitals in Montréal (Québec, Canada). The CES-D scale (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) was used to measure major depressive symptoms (CES-D score ≥23). Karasek's abbreviated scale was used to measure psychosocial work demands.
Four scientific articles have been written about the current study and will be submitted to peer-reviewed journals.
The objectives of the first article were to compare the prevalence of major depressive symptoms between subgroups of pregnant women: working women, women who had stopped working, housewives and students; and to identify risk factors for major depressive symptoms during pregnancy.
At 24-26 weeks of pregnancy, prevalence of major depressive symptoms was 11.9% (11.0–12.8%) for all pregnant women (N=5 337). Working women had lower rates of major depressive symptoms [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] than housewives, for whom prevalence was highest [19,1% (16,5-21,8%); n=893], followed by women who had stopped working [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] and students [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Personal characteristics (non-occupational) associated with major depressive symptoms were, after adjusting for all variables, employment status, low level of education, low social support outside of work, having experienced acute stressful events, lack of money for basic needs, experiencing marital strain, chronic health problem, country of birth, and smoking.
The objective of the second article was to describe the exposure to psychosocial work demands and to identify factors that are associated among pregnant women in Montréal, Québec (N=3 765).
In total, 24.4% of pregnant women were exposed to "high-strain" jobs and the proportion of workers exposed to "Iso-strain" was 69.1%. Risk factors associated with "high-strain" jobs were as follows: low social support at work, some sector of activity and skill level, working over 35 hours a week, irregular schedules, posture at work, lifting loads, young age of mothers, immigration ≥ 5 years, low level of education, single parenthood, and annual household income <$50,000.
The third article evaluated the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms among working pregnant women (N=3 765).
In bivariate and multivariate analyses, pregnant women who had "high-strain" or "Iso-strain" jobs were more likely to have major depressive symptoms. Psychosocial work demands were associated with the mental health of pregnant women, when other organizational and personal factors which they encountered outside the work settings were taken into account.
Our study confirms accumulated findings related to Karasek and Theorell's "demand-control" and "demand-control-support" theoretical models. The impact of the "demand-control-support" model and the critical role of social support at work have been demonstrated among working pregnant women. The "buffer" hypothesis of "demand-control-support" model was refuted.
The objectives of the fourth article were as follows: assess exposure to psychosocial work demands among working pregnant women and women on preventive withdrawal from work; and measure the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms, according to time of withdrawal from work (N=3 043).
At 24-26 weeks of pregnancy, women on preventive withdrawal from work (31.4%) had been more exposed to "high-strain" jobs (31.1% vs. 21.1%) and "Iso-strain" (21.0% vs. 14.2%) than those who continued to work (p<0.0001), and had higher proportions of major depressive symptoms. After adjustment for personal and professional risk factors, "Iso-strain" remained significantly associated with major depressive symptoms in working women and women on preventive withdrawal from work, regardless of duration of activity before withdrawal (4 to 12 weeks/ 13 to 20 weeks/ ≥21 weeks).
Psychosocial work demands are an important risk factor for the mental health of pregnant workers. Despite the application of preventive measures during pregnancy, screening and intervention measures should be implemented in workplaces to reduce the prevalence of prenatal mental health problems and exposure to psychosocial work demands so as to prevent maternal and neonatal complications. In addition, prenatal depression is the main risk factor for postpartum depression, and infants born of mothers who suffer from depression are at higher risk of prematurity and low birth weight.
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Differences in brain structure between males and females diagnosed with schizophreniaMarïë, Adham Mancini 08 1900 (has links)
Les progrès dans le domaine de la neuroimagerie cérébrale ont permis une certaine compréhension des maladies mentales comme la schizophrénie. Cependant, peu de résultats sont cohérents et ils sont souvent contradictoires, ce qui rend difficile de tirer des conclusions concrètes par rapport à la maladie.
Plusieurs facteurs jouent un rôle dans les résultats divergents et convergents : Les différentes techniques d'imagerie et les analyses, le nombre de patients inclus dans les études, l'âge des patients, l'âge de l’'apparition de la maladie, les critères de diagnostic, les effets du traitement antipsychotique, le statut social, ainsi que les comorbidités, font partie de ces facteurs. Bien que les différences cérébrales entre femmes et hommes « normaux » sont bien établies, ce n’est que ces dernières années que des études en neuroimagerie de la schizophrénie ont abordé les différences homme-femme comme une explication potentielle des résultats discordants de l’imagerie cérébrale.
L'objectif de cette thèse est de comprendre le rôle du sexe (genre féminin et masculin) dans les anomalies anatomiques observées dans la schizophrénie; ceci, en réalisant des études qui contrôlent, autant que possible, l'effet de différentes variables confondantes et en utilisant des analyses d’IRM automatisées chez des patients et des sujets sains de même âge et du même sexe.
Une brève revue globale des résultats actuels dans le domaine de la schizophrénie ainsi que des résultats liés aux différences entre les sexes dans la schizophrénie vont être présentés.
La première étude visait à étudier l'influence des différences de sexe sur des mesures de la gyrification corticale de la schizophrénie. Étant donné que la schizophrénie est une maladie dont les «symptômes cliniques » ont un impact négatif sur la qualité de vie des patients qui en souffrent, nous avons exploré la relation entre la gyrification corticale et les différents symptômes de la schizophrénie chez les hommes et les femmes atteints de ce trouble psychiatrique. Le rôle du sexe sur la gyrification corticale et son association aux symptômes a été à peine étudié chez les patients atteints de schizophrénie ; c’est pour cette raison que, nous croyons que cette étude est d’une importante valeur.
Dans cette première étude, des images 3T T1 ont été acquises auprès de 48 patients atteints de schizophrénie (24 hommes [SZ-M] et 24 femmes [SZ-F]) et 48 volontaires sains (24 hommes [NC-M] et 24 femmes [NC-F]), appariés en fonction de l'âge et du sexe. Des mesures d’indice de gyrification (IG) pour chaque hémisphère et les quatre lobes cérébraux (frontaux, temporal, pariétal, et occipital) ont été effectuées en utilisant le pipeline de CIVET, lequel est entièrement automatisé. Plusieurs résultats intéressants ont émergé: les patients avaient des valeurs inférieures importantes de l’IG global par rapport aux témoins; SZ-M avaient des valeurs d'IG hémisphériques significativement inférieurs par rapport à NC-M, cela n'a pas été observé dans les groupes de femmes. Aucune différence entre les sexes dans les valeurs de diminution de l’IG avec l'âge n’a été observés chez les témoins sains par contre, une diminution de la valeur de l’IG avec l’âge chez les patients était plus importante chez les patients homme que les patients femmes. Une détérioration plus progressive dans l'hémisphère droit dans les deux groupes de patients a été observée, tout comme des réductions significatives des valeurs d’IG en relation avec la durée de la maladie chez SZ-M, mais pas chez SZ-F.
Dans les groupes de patients, on observe des diminutions des valeurs d’IG dans les lobes frontaux bilatéraux et, le lobe occipital droit; le groupe SZ-M a montré une valeur d’IG significativement plus élevée par rapport à NC-M dans le lobe temporal droit; SZ-F a montré des valeurs d’IG significativement plus faibles dans les lobes bilatéraux frontaux, temporaux, pariétaux et le lobe occipital droit, par rapport à NC-F. Aucune corrélation significative n'a été trouvée entre les valeurs de l'IG et le profil de la symptomatologique dans les deux groupes de patients.
Etant donné que l’IG reflète, en partie, des altérations dans le développement et la connectivité cérébrale, la diminution de l’IG observée chez les patients est en accord avec le modèle de développement neurobiologique de disconnectivité dans la schizophrénie. De plus, nous soulignons l'importance de l'âge ainsi que la durée de la maladie lorsque nous comparons les hommes et les femmes atteints de schizophrénie. Cependant, nous n'avons pas observé de corrélation significative n'a été trouvée entre les valeurs de l'IG et les symptômes, ce qui est d'un intérêt particulier et inattendu compte tenu des résultats de la neuroimagerie montrant par exemple certaines corrélations entre les symptômes positifs et certaines anomalies du lobe temporal dans la schizophrénie.
Considérant ces résultats, nous avons décidé d'investiguer, dans notre deuxième étude, l'association entre les symptômes et les densités de matière grise (DMG) et de matière blanche (DMB) à la place des mesures de gyrification corticale. Nous avons utilisé la morphométrie basée sur le voxel "Voxel Based Morphometry (VBM8.0 with Diffeomorphic Anatomical Registration (Through Exponentiated Lie Algebra [DARTEL])" et la modélisation linéaire automatique (SPSS21.0 ALM) sur les images 3T T1 MPRAGE acquises auprès de 40 patients atteints de schizophrénie (SZ) et 41 témoins sains (NC).
Nous avons trouvé que les patients atteints de schizophrénie avaient une DMG réduite dans le cortex cingulaire antérieur, le cortex temporal médian gauche et une DMG plus élevée dans le cortex cingulaire postérieur gauche par rapport aux sujets sains. Une diminution significative de DMB dans la région fronto-rectal inférieure gauche et la région pariétale postérieure gauche a été observée chez les patients comparés aux sujets sains.
Nous avons trouvé des corrélations positives entre les symptômes positifs et la DMG dans l'insula gauche et le noyau caudé droit; et entre les symptômes négatifs et la DMG dans le cortex frontal médian droite et le lobe postérieur de cervelet droit. Nous avons aussi trouvé des corrélations négatives de DMG dans la région pariétale droite (précuneus), le lobe postérieur du cervelet gauche et les symptômes positifs; ainsi qu'entre la DMG du lobe antérieur du cervelet gauche et les symptômes négatifs. En outre, des corrélations positives ont été trouvées entre la DMB dans le cortex frontal médian droit et les symptômes positifs et entre le DMB dans la région frontale supérieure droite et les symptômes négatifs. Des corrélations négatives ont été trouvées entre les symptômes positifs et la DMB dans la région occipitale inférieure droite et le cunéus occipital droit, tandis que des corrélations négatives ont été trouvées entre la DMB et la région frontale supérieure gauche.
Il est intéressant de noter que lorsque les symptômes ont été analysés par regroupement, nous avons trouvé que le symptôme de la désorganisation conceptuelle corrélait positivement avec la DMG totale et la DMB totale. L’augmentation de DMG a été associée à une diminution de la gravité des hallucinations et du manque de spontanéité; tandis que l'augmentation de DMB totale a été associée à la diminution de la sévérité de l'hostilité et des idées de grandeur. Une comparaison entre les groupes d'hommes a montré une diminution de la DMG chez les patients schizophrènes, tandis qu’aucune différences n’a été observée dans les groupes de femmes. Nous n’avons trouvé aucune corrélation entre la DMG, la DMB, le liquide cérébro-spinal, le volume total du cerveau, les symptômes individuels et la schizophrénie chez les sujets féminins. Chez les hommes atteints de schizophrénie, on observe des corrélations négatives importantes entre les idées de grandeur et la DMB; des corrélations positives entre la désorientation et la DMB. De plus on observe des corrélations entre et les déficits d'attention et de DMG et DMB. Nos résultats montrent que ces associations sont différentes chez les hommes et les femmes atteints de la schizophrénie.
La symptomatologie de schizophrénie est un mélange de déficits cognitifs et socio-affectifs. Dans ce contexte, le but de notre troisième étude est d'étudier chez les patients atteints de la schizophrénie des DMG et DMB et leur relation avec l’acuité mnésique avec des contenus émotionnelles (négatives, positives et neutres) ainsi que étudier l'effet des différences de sexe sur nos résultats.
Quarante et un patients droitiers, traités par antipsychotique, souffrant de schizophrénie (SZ) et 40 témoins sains (NC), tous droitiers, ont participé à l’étude. Nous avons utilisé des images de l'International Affective Picture System (IAPS), une banque d'images émotionnelles, et de l’IRM.
On observe chez les témoins sains des corrélations entre les valeurs élevées de DMG du cortex pariétal postérieur, du lentiform, du putamen, noyau caudé, le cortex orbitofrontal inférieur gauche et la reconnaissance des images négatives. On observe des corrélations entre la DMG dans la région temporale gauche, fusiforme et la reconnaissance des images positives ; et également dans le cervelet antérieur gauche et l’acuité des images neutres. Chez les patients on observe des valeurs élevées des DMG dans le cortex occipital inférieur gauche et la reconnaissance des images négatives, mais aucune corrélation entre la capacité de reconnaissance des images positives ou neutres.
Nous avons observé chez les témoins sains: des relations significatives entre la DMB dans le cortex pariétal postcentral gauche et la capacité de reconnaître des images négatives; dans le cortex temporal inferieur gauche, le cortex pariétal gauche (précuneus), le cortex frontal gauche et la capacité de reconnaissance des images positives; des valeurs de DMB du cortex temporel médian et l’acuité des images neutres.
Les patients atteints de schizophrénie ont montré des relations significatives entre de DMB dans le cortex occipito-lingual gauche et la reconnaissance des images négatives ; dans le cortex pariétal angulaire gauche et la reconnaissance des images positives ; et dans le cortex temporal supérieur droit et les images neutres. Les différences de sexe dans la schizophrénie ont été observées : chez les patients de sexe masculin, des corrélations négatives ont été trouvées entre les DMB et la capacité de reconnaître des images négatives et positives. Chez les hommes sains, nous avons trouvé des corrélations positives entre des valeurs totales de DMG et la capacité de reconnaître des images négatives. Nous n’avons pas observé de corrélations dans les groupes de femmes. Ces résultats soutiennent l'hypothèse de l'atrophie fronto-temporale régionale chez les patients schizophrènes. Toutefois, nous notons qu’ils ont des augmentations relatives des valeurs de DMB dans le cortex occipito-pariétal.
Nous avançons l'hypothèse que les déficits mnésiques chez les patients sont liés à des perturbations dans la coordination des réseaux cérébraux, ce qui peut être affecté par des déficits structuraux plus évidents chez les patients masculins. Par conséquent, nous préconisons que les futures études devraient utiliser le connectome ou l’approche « réseaux cérébraux » pour étudier l’impact du sexe (genre masculin-féminin) sur les déficits cognitifs et symptomatologiques dans la schizophrénie.
Nos résultats globaux soulignent l'importance de la différence entre homme et femme dans la modulation de manifestations cliniques et fonctionnelles de la schizophrénie. Ainsi, nous croyons que le contrôle des covariables comme l'âge, la durée de la maladie et le statut social est insuffisant et que les études futures sur la schizophrénie devraient systématiquement séparer les hommes des femmes, afin de mieux comprendre cette maladie mentale complexe et dévastatrice. / Advances in cerebral neuroimaging techniques have helped our understanding of mental illnesses, such as schizophrenia. Few findings remain consistent and are often contradictory, making it difficult to draw informative conclusions about the disease. Several factors play a role in both diverging and converging results. Imaging technique and analyses, number of patients involved, age of patients, age at onset of the disease, diagnostic criteria, antipsychotic treatment effects, social status, comorbidities, are among some of the reasons. Despite well established cerebral sex differences in healthy population, it is only in recent years that neuroimaging studies in schizophrenia have addressed sex differences as a major possible explanation for discrepant neuroimaging finding.
The aim of this thesis is to help understand the role of sex on brain structures in schizophrenia, by conducting studies that control as much as possible for other variables and by using MRI automated analyses for patients and controls matched for age and sex. This work will briefly present findings in schizophrenia in general, and then an extensive review of the literature on sex differences in schizophrenia will be presented. From it, we are able to conclude that sex differences have been reported with rare exception in almost all aspects involved in the life of patients with schizophrenia.
Chapters
1. The first study investigated sex differences in cortical gyrification in schizophrenia patients (SZ). In addition, considering that schizophrenia is a disease of “clinical symptoms” that determine the quality of life of patients afflicted by it, we explored the relation between cortical gyrification and symptoms in males and females with schizophrenia. The role of sex on cortical gyrification and its association with symptoms has been scarcely investigated in patients with schizophrenia. In this study, 3T T1 images were acquired from 48 schizophrenia patients (24 males [SZ-M] and 24 females [SZ-F]) and 48 normal controls [NC] (24 males [NC-M] and 24 females [NC-F]) matched for age, sex, and handedness. Gyrification Index (GI) analyses for each hemisphere and four cerebral regions (frontal, temporal, parietal, and occipital) were performed using the fully automated CIVET pipeline. Patients had significant lower values of the overall GI relative to normal controls and SZ-M had significant lower right hemispheric GI values compared to NC-M. This was not observed in either NC-F or in SZ. No gender difference in GI values decreases with age were observed in NC. In patients, GI decreases with age were greater in SZ-M than SZ-F, with a more progressive deterioration in the right hemisphere in both patient groups. Significant GI value reductions in association with duration of illness were observed in SZ-M but not in SZ-F. Patient groups had lower GI in bilateral frontal, temporal, and parietal lobes than controls. SZ-F had significant lower GI values in left frontal, bilateral temporal and left parietal lobe compared to NC-F. No significant correlations were found between GI values and symptom scores in either group of patients. Since GI reflects, in part, alterations in cerebral development and connectivity, the decrease in GI observed in patients is in agreement with the neurodevelopmental model of disconnectivity in schizophrenia, and may explain the worse prognosis and social outcome observed in male patients. Furthermore, we emphasize the importance of age and duration of illness when comparing males and females with schizophrenia. Observed differences between male and female patients may reflect a more diffuse and generalized cortical loss in males. Female patients had cortical loss in specific regions, while preserving cortical gyrification in compensatory regions. Our latter finding -no significant correlation between GI values and symptom scores- was of particular interest and was unexpected in view of neuroimaging findings of correlations between positive symptoms and temporal lobe abnormalities.
2. In the second study, we examined the association between symptoms and brain structure using gray (GMD) and white matter (WMD) densities. Voxel-based morphometry (VBM8.0 with Diffeomorphic Anatomical Registration Through Exponentiated Lie Algebra [DARTEL]) and Automatic Linear Modeling (SPSS21.0 ALM) were used on 3T T1 MPRAGE images acquired from 40 schizophrenia patients (SZ) and 41 normal controls (NC). We found that SZ had lower GMD in the anterior cingulate cortex and left middle temporal gyrus, and higher GMD in the left posterior cingulate in comparison to NC. SZ had significantly lower WMD in the left inferior fronto-rectal and the left posterior parietal regions in comparison to NC. Significant positive correlations were found between positive symptoms and GMD in the left insula and right caudate, and between negative symptoms and GMD in the right middle frontal and the posterior lobe of the right cerebellum (uvula). Inverse relationships between GMD in the right parietal (precuneus), the left posterior lobe of the cerebellum (uvula) and positive symptoms, and between GMD in the left anterior lobe of the cerebellum and negative symptoms were observed in SZ. In addition, positive correlations were found between WMD in the right middle frontal lobe, and between positive symptoms and WMD in the right superior frontal region with negative symptoms. Negative correlations were found between positive symptoms and WMD in the right inferior occipital and the right occipital cuneus, while negative symptoms correlated negatively with the WMD of the left superior frontal.
When symptom clusters were analyzed, conceptual disorganization symptom positively correlated with both total GMD and WMD. While increases in GMD were associated with decreased severity of lack of spontaneity and hallucinations symptom, increases in total WMD were associated with decreased severity of hostility and grandiosity symptoms. Comparison between male subjects revealed decreased GMD in male schizophrenia patients, while no differences were observed between females across groups. No correlations were found in female groups between GMD, WMD, CSF, or total brain volume and individual symptoms. In males with schizophrenia, significant negative correlation between ideas of grandiosity and WMD, a positive correlation between disorientation and WMD, and attention deficits and GMD and WMD were found. The current data suggest region-specific GMD and WMD association with negative and positive symptoms. In addition, it reveals that such associations are different in male and female schizophrenia patients.
3. The third study investigated the relationships of GMD and WMD with memory accuracy for emotionally negative, positive, and neutral pictures in schizophrenia patients relative to normal controls. Schizophrenia is characterized by an amalgam of cognitivo-socio-emotional deficits. The relationship between emotion processing on cognition and neurobiological underpinnings merit more attention than it has received so far. Memory deficits are among the most common deficits in schizophrenia and have a widespread impact on cognition in general. Additionally, consistently with the major theme of the present thesis, we investigated the effect of gender on the observed effect. Forty one, right-handed medicated patients with schizophrenia (SZ) and 40 right-handed normal controls (NC) matched by age and sex were assessed for memory accuracy using negative, positive and neutral pictures taken from the International Affective Picture System (IAPS). Imaging methods and analyses were similar to our second study. Fifteen minutes after presentation of selected IAPS images (incidental encoding), subjects were asked to recognize the previously seen images among other images. We found higher GMD in NC in the right posterior parietal cortex, lentiform, putamen, and caudate, as well as the left inferior orbitofrontal cortex, in relation with the negative images accuracy. NC had higher GMD in the left temporal and fusiform regions in relation with the positive images accuracy, and higher GMD in the left anterior cerebellum in relation with neutral images. Schizophrenia subjects had higher GMD in the left inferior occipital cortex in relation with the negative images accuracy, but GMD was not correlated with positive or neutral images accuracy in this group. WMDs correlations were higher in NC in the left postcentral parietal region for negative images; in the left inferior temporal, left precuneus parietal, and left frontal regions for positive images; and in the left middle temporal region for neutral images. Schizophrenia patients had higher WMD in the left lingual occipital for negative images; in the left angular parietal for positive images; and in the right superior temporal region for neutral images. While examining the two sexes separately, we observed inverse correlations between WMD and both negative and positive pictures in male patients. In addition, only in male controls, GMD positively correlated with negative pictures and this correlation was absent in female SZ subjects and NC females. These findings support the hypothesis of fronto-temporal regional atrophy in schizophrenia. Schizophrenia patients have relatively increased occipito-parietal WMD, advancing the hypothesis that the core pathophysiological problem underlying recall memory in SZ may be related to disruptive alterations in the coordination of large-scale brain networks, and this may be affected by structural deficits that are more evident in male patients. It is recommended that future studies should use the connectomes or the brain networks approach to investigate the effect of sex on memory deficits in schizophrenia.
Our overall findings point out to the importance of sex in modulating the clinical and functional manifestations of schizophrenia. We believe that controlling for covariates as age, duration of illness, social status, etc. is insufficient and that future studies in schizophrenia should systematically separate male and female findings, if we wish to understand this complex and devastating mental illness.
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Effets d’un programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux pour prévenir la dépression postnatale des femmes de classes moyenne et défavorisée habitant en Catalogne Nord et en France SudOrtiz, Maria Assumpta 04 1900 (has links)
La dépression postnatale (DP) est un problème de santé publique très fréquent dans différentes cultures (Affonso et al, 2000). En effet, entre 10% à 15% des mères souffrent d’une symptomatogie dépressive ainsi que l’indiquent Gorman et al. (2004). La prévention de la DP est l’objectif de différents programmes prénatals et postnatals (Dennis, 2005; Lumley et al, 2004). Certains auteurs notent qu’il est difficile d’avoir accès aux femmes à risque après la naissance (Evins et al, 2000; Georgiopoulos et al, 2001). Mais, les femmes fréquentent les centres de santé pendant la grossesse et il est possible d’identifier les cas à risque à partir des symptômes prénataux dépressifs ou somatiques (Riguetti-Veltema et al, 2006); d’autant plus qu’un grand nombre de facteurs de risque de la DP sont présents pendant la grossesse (O’Hara et Gorman, 2004). C’est pourquoi cette étude fut initiée pendant le premier trimestre de la grossesse à partir d’une détection précoce du risque de DP chez n= 529 femmes de classes moyenne et défavorisée, et, cela, au moyen d’un questionnaire validé utilisé à l’aide d’une entrevue. L’étude s’est effectuée dans trois villes : Barcelone, Figueres, et Béziers au cours des années 2003 à 2005.
Objectif général : La présente étude vise à évaluer les effets d’un programme prénatal de groupes de rencontre appliqué dans la présente étude chez des couples de classe socioéconomique non favorisée dont les femmes sont considérées comme à risque de dépression postnatale. L’objectif spécifique est de comparer deux groupes de femmes (un groupe expérimental et un groupe témoin) par rapport aux effets du programme prénatal sur les symptômes de dépression postnatale mesurés à partir de la 4ème semaine après l’accouchement avec l’échelle EPDS.
Hypothèse: Les femmes participant au programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux, composé de 10 séances hebdomadaires et inspiré d’une orientation psychosomatique présenteront, au moins, un taux de 6% inférieur de cas à risque de dépression postnatale que les femmes qui ne participent pas, et cela, une fois évaluées avec l’échelle EPDS (≥12) 4 semaines après leur accouchement.
Matériel et méthode: La présente étude évaluative est basée sur un essai clinique randomisé et longitudinal; il s’étend de la première ou deuxième visite d’échographie pendant la grossesse à un moment situé entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale.
Les participants à l’étude sont des femmes de classes moyenne et défavorisée identifiées à risque de DP et leur conjoint. Toutes les femmes répondant aux critères d’inclusion à la période du recrutement ont effectué une entrevue de sélection le jour de leur échographie prénatale à l’hôpital (n=529). Seules les femmes indiquant un risque de DP furent sélectionnées (n= 184). Par la suite, elles furent distribuées de manière aléatoire dans deux groupes: expérimental (n=92) et témoin (n=92), au moyen d’un programme informatique appliqué par un statisticien considérant le risque de DP selon le questionnaire validé par Riguetti-Veltema et al. (2006) appliqué à l’aide d’une entrevue. Le programme expérimental consistait en dix séances hebdomadaires de groupe, de deux heures et vingt minutes de durée ; un appel téléphonique entre séances a permis d’assurer la continuité de la participation des sujets. Le groupe témoin a eu accès aux soins habituels. Le programme expérimental commençait à la fin du deuxième trimestre de grossesse et fut appliqué par un médecin et des sages-femmes spécialement préparées au préalable; elles ont dirigé les séances prénatales avec une approche psychosomatique.
Les variables associées à la DP (non psychotique) comme la symptomatologie dépressive, le soutien social, le stress et la relation de couple ont été évaluées avant et après la naissance (pré-test/post-test) chez toutes les femmes participantes des deux groupes (GE et GC) utilisant : l’échelle EPDS (Cox et al,1987), le Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), l’évaluation du stress de Holmes et Rahe (1967) et, l’échelle d’ajustement dyadique de Spanier (1976). La collecte des données prénatales a eu lieu à l’hôpital, les femmes recevaient les questionnaires à la fin de l’entrevue, les complétaient à la maison et les retournaient au rendez-vous suivant. Les données postnatales ont été envoyées par les femmes utilisant la poste locale.
Résultats: Une fois évalués les symptômes dépressifs postnatals avec l’échelle EPDS entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale et considérant le risque de DP au point de césure ≥ 12 de l’échelle, le pourcentage de femmes à risque de DP est de 39,34%; globalement, les femmes étudiées présentent un taux élevé de symptomatologie dépressive. Les groupes étant comparables sur toutes les variables prénatales, notons une différence dans l’évaluation postnatale de l’EPDS (≥12) de 11,2% entre le groupe C et le groupe E (45,5% et 34,3%). Et la différence finale entre les moyennes de l’EPDS postnatal est de 1,76 ( =11,10 ±6,05 dans le groupe C et =9,34 ±5,17 dans le groupe E) ; cette différence s’aproche de la limite de la signification (p=0,08). Ceci est dû à un certain nombre de facteurs dont le faible nombre de questionnaires bien complétés à la fin de l’étude. Les femmes du groupe expérimental présentent une diminution significative des symptômes dépressifs (t=2,50 / P= 0,01) comparativement au pré-test et indiquant une amélioration au contraire du groupe témoin sans changement.
Les analyses de régression et de covariance montrent que le soutien social postnatal, les symptômes dépressifs prénatals et le stress postnatal ont une relation significative avec les symptômes dépressifs postnatals (P<0,0001 ; P=0.003; P=0.004). La relation du couple n’a pas eu d’impact sur le risque de DP dans la présente étude. Par contre, on constate d’autres résultats secondaires significatifs: moins de naissances prématurées, plus d’accouchements physiologiques et un plus faible taux de somatisations non spécifiques chez les mères du groupe expérimental.
Recommandations: Les résultats obtenus nous suggèrent la considération des aspects suivants: 1) il faudrait appliquer les mesures pour détecter le risque de DP à la période prénatale au moment des visites d’échographie dont presque toutes les femmes sont atteignables; il est possible d’utiliser à ce moment un questionnaire de détection validé car, son efficacité semble démontrée; 2) il faudrait intervenir auprès des femmes identifiées à risque à la période prénatale à condition de prolonger le programme préventif après la naissance, tel qu’indiqué par d’autres études et par la demande fréquente des femmes évaluées. L’intervention prénatale de groupe n’est pas suffisante pour éviter le risque de DP chez la totalité des femmes. C’est pourquoi une troisième recommandation consisterait à : 3) ajouter des interventions individuelles pour les cas les plus graves et 4) il paraît nécessaire d’augmenter le soutien social chez des femmes défavorisées vulnérables car cette variable s’est révélée très liée au risque de dépression postnatale. / Postnatal depression (PD) is a universal problem for public health (Affonso and al, 2000),as indicated in studies on its prevalence as between 10% and 15% (Gorman and al, 2004).
The prevention of this problem is the main objective of several programs that are applied before and after birth (Dennis, 2004; Lumley and al, 2004). Some authors have noted that it is difficult to access women who are most at risk in the postnatal stage (Evins and al, 2000;Georgiopoulos and al, 2001). During pregnancy, women use healthcare centres very often and it is possible to detect the risk of having PD. There are also many women who indicate
a risk of PD due to somatic or depressive symptoms (Riguetti-Veltema and al, 2006), above all, because the majority of risk factors are present during pregnancy (O’Hara and Gorman,2004). Therefore, this study was started during the first three months of pregnancy with early detection of women at risk based on a validated questionnaire used in the interview.
The study was carried out in three cities: Barcelona, Figueres (north of Catalonia) and
Béziers (south of France), between 2003 and 2005. General aim: This study intends to assess the effects of a prenatal group program directed at future parents on postnatal depression symptoms in women considered at risk.
The specific aim is compare the depressive postnatal symptoms of the women in the
experimental group with the depressive postnatal symptoms of the women in the
control group.
Hypothesis: The women taking part in the prenatal group program (directed at future
parents, with 10 weekly sessions, and based on a psychosomatic approach) present, at
least a 6% lower rate of postnatal depression than women who did not take part, once assessed with the EPDS (≥12) scale 4 weeks after the birth.
Materials and method: This assessment study is a random, longitudinal clinical trial; it
starts from the first or second ultrasound scan of the pregnancy and concludes between
the 4th and 12th postnatal week.
Those taking part in the study are women of middle, low, or very low socioeconomic
status who have been identified as being at risk of PD, and their partners or husbands. All the women (n=529) fulfilling the criteria for being included during the selection period have been interviewed at the hospital on the same day as the antenatal scan. Only women
indicating a risk of PD were selected (n=184). They were then distributed into two
random groups (n=92) experimental group (EG) and (n=92) control group (CG) – by
means of a software program in which a statistic considering PD risk, according to the validated questionnaire developed by Riguetti-Veltema et al (2006) used in the interview,was applied. The experimental program consisted of 10 weekly sessions of two hours twenty minutes long; a telephone calls between sessions to be ensured the continuity of the participants in the program. The control group had access to the usual care and assistance. The experimental program started at the end of the second trimester of the pregnancy and was put into practice by specially trained midwives, who led the birth preparation sessions using a psychosomatic approach.
The variables associated to PD (not psychotic), such as, for example, prenatal depressive symptoms, social support, stress, and couple relationships were assessed before and after the birth (pre/post-test) in all the women from both study groups (EG and CG), using the EPDS scale (Cox et al,1987), the Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), the stress test developed by Holmes and Rahe (1967), and the Spanier dyadic adjustment scale (1976). The prenatal data was gathered at the hospital where the women
received the questionnaire, which they filled in at home and returned on their following visit. The postnatal data was sent by mail by the women taking part in the study.
Results: Once the depression symptoms were assessed with the EPDS scale between the
4th and 12th postnatal week, and considering PD risk at the cutting point (≥ 12) of the
scale, the percentage of women with a risk of PD is 39.34%; globally, the women studied
have a high rate of risk of PD. We noticed that the two groups were comparable in all the prenatal variables, and that there is a difference in the EPDS (≥12) postnatal assessment of 11.2% between group C and group E (45.5% and 34.3%, respectively). In the postnatal analysis between both groups, the difference of means of the postnatal EPDS is 1.76( x =11.10 ±6.05 in group C and x =9.34 ±5.17 in group E); this difference only approaches the significance limit (p=0.08). This is due to several factors; the number of correctly filled-in questionnaires in the last part of the study, among them.The control group has an evolution without modifications between pre- and post-natal assessments, with a very slight increase in symptoms after the birth (t=-0.92 / P=0.36). In contrast, women
from the experimental group have a significant decrease in depression symptoms (t=2.50/P= 0.01), in comparison to the pre-test. Recommendations: The results obtained suggest we consider the following aspects: 1)measures to detect the risk of PD during the prenatal period should be applied, when women come for their antenatal scans, because practically all women are willing to be approached; it is possible to use, in that moment, a validated detection tool, since its effectiveness appears to be demonstrated; 2) although the prenatal group intervention seems effective, it is not a sufficient strategy to significantly prevent the risk of PD. Women identified at risk during the prenatal period, therefore, should be worked with on condition that the preventive program is prolonged after the birth, as other studies have indicated, and as the women under study have indicated with a strong demand for continuity; 3) individual interventions should be added for more serious cases; and finally, 4) it is necessary to increase social support for low-income, vulnerable women,because this variable is very related with the risk of PD.
Keywords : postnatal depressive symptoms, depression postnatal risk, social support,
stress, couple relationship, psychosomatic approach, randomized trial, prenatal group
programme, low socio-economic level women.
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Vers une meilleure caractérisation des sujets atteints d’asthme exacerbé au travailChiry, Samah 07 1900 (has links)
Introduction: L’asthme relié au travail (ART) est induit ou aggravé par le milieu du travail. L’asthme professionnel (AP) et l’asthme exacerbé au travail (AET) sont difficiles à distinguer en pratique clinique puisque dans les deux conditions les travailleurs se plaignent d’une détérioration de leur asthme au travail. De plus, les médecins sont souvent confrontés à des patients ayant des symptômes respiratoires reliés au travail (SRT) sans être asthmatiques. Ces patients sont souvent exclus des études qui visent à mieux caractériser l’ART.
Objectifs : 1. Comparer la variabilité quotidienne des débits expiratoires de pointe (DEP) durant les périodes au et hors travail chez des sujets atteints d’AP et d’AET. 2. Évaluer la prévalence des patients ayant des SRT parmi les sujets référés pour possibilité d’ART, et comparer leurs caractéristiques et leur environnement professionnel avec ceux ayant l’ART.
Résultats : L’exposition professionnelle induit une variabilité accrue des DEP chez les sujets avec AP et AET mais celle-ci est plus prononcée dans l’AP. Les sujets ayant des SRT sans être asthmatiques représentent une grande proportion des sujets référés pour possibilité d’ART.
Conclusions : L’ART devrait être considéré chez tous les individus qui présentent un asthme de novo, ou une aggravation de leur asthme. La similitude des symptômes entre les sujets ayant des SRT et l’ART rend nécessaire d’effectuer une évaluation extensive. Cette évaluation devrait se faire selon une approche par étapes dans laquelle des tests objectifs améliorent la certitude du diagnostic et aident à différencier entre l’AP et l’AET. / Background: Work related asthma (WRA) refers to asthma that is induced or exacerbated by the workplace. Occupational asthma (OA) and work-exacerbated asthma (WEA) are difficult to distinguish in clinical practice since in both conditions workers complain of deterioration of their asthma while at work. In addition, physicians are often faced with subjects with work related respiratory symptoms (WRS) without being asthmatics. These subjects are often excluded from studies whose aim is to better characterize WRA.
Objectives: 1. To compare the diurnal variability of peak expiratory flow (PEF) during periods at and away from work between subjects with OA and WEA. 2. To assess the prevalence of subjects with work related respiratory symptoms but without asthma among subjects referred for possible WRA, and to compare their characteristics and work environment to subjects with WRA.
Results: Work exposures induce a significant PEF variability in both OA and WEA. However, the magnitude of variability is higher in OA than in WEA during work exposures. Subjects with WRS without asthma represent a large proportion of the subjects referred for possible WRA.
Conclusions: WRA should be considered in all individuals who present with new-onset or worsening asthma. The similarity of the symptoms between subjects with WRA and WRS emphasizes the need to perform an extensive investigation. This investigation should be based on a stepwise approach in which multiple objective testing improves the certainty of diagnosis and help to differentiate between OA and WEA.
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Symptômes dépressifs et consommation problématique de substances psychoactives : effets modérateurs du contexte socialRochon, Audrey 08 1900 (has links)
Seulement une minorité d’adolescents qui consomment des substances psychoactives développe des problèmes significatifs reliés à cette consommation. Il importe donc de connaître et de comprendre les processus par lesquels se développe la consommation problématique afin de pouvoir la prévenir. Cette étude examine le rôle des symptômes dépressifs et des relations sociales dans le développement de la consommation problématique à l’adolescence. Plus précisément, elle vise à déterminer, à l’aide d’un devis longitudinal corrélationnel prospectif, si le soutien des pairs, le soutien des parents et la qualité de la relation maître-élève ont des effets modérateurs protecteurs sur la relation entre les symptômes dépressifs et la consommation problématique. L’échantillon utilisé pour cette étude est tiré de la Stratégie d’Intervention Agir Autrement et comprend 4473 adolescents. Des régressions linéaires multiples ont été effectuées et ont démontré que les symptômes dépressifs et le soutien des parents augmentent le risque d’une consommation problématique, alors que le soutien des pairs le diminue. De plus, les résultats confirment le rôle protecteur du soutien des pairs, mais indiquent que le soutien des parents exacerbe le lien entre les symptômes dépressifs et la consommation problématique. Par ailleurs, la qualité de la relation maître-élève est associée à une consommation moins problématique uniquement chez les jeunes qui n’ont pas beaucoup de symptômes dépressifs. Les implications de ces résultats sont discutées. / Of adolescents who use drugs, only a minority develops significant problems related to this drug use. It is then relevant to know and understand the processes by which this problematic consumption develops itself in order to be able to prevent it. This study examines the roles of depression symptoms and social relationships in the development of problematic drug use at the adolescence. More precisely, it aims at determining, with the help of a prospective correlational longitudinal design, if peers support, parental support and the quality of the teacher-student relationship have moderator effects on the relationship between depressive symptoms and problematic drug use. The sample used for this study is taken from the Stratégie d’Intervention Agir Autrement and is comprised of 4473 teenagers. Multiple linear regressions were completed and showed that depressive symptoms enhance the risk of a problematic drug use to be developed, whereas peers support impairs it. Contrary to what was expected, results show that parental support enhances the risk of developing a problematic drug use and that the teacher-student relationship has no significant impact. Moreover, peers support has a protective role, parental support intensifies the relationship between depressive symptoms and problematic drug use, whereas the quality of the teacher-student relationship attenuates it.
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Contraintes psychosociales au travail et symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintesFall, Aïssatou 03 1900 (has links)
Notre thèse de doctorat a pour but d’évaluer les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes. Plus spécifiquement, il est question d’identifier les facteurs associés aux symptômes dépressifs majeurs, à une tension psychologique au travail ou travail "tendu" ("high-strain" job), à un travail "tendu" avec un faible soutien social au travail ("Iso-strain"), et enfin d’évaluer l’association entre ces contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail.
Les données analysées sont issues de l’Étude Montréalaise sur la Prématurité, une étude de cohorte prospective menée entre mai 1999 et avril 2004, auprès de 5 337 femmes enceintes interviewées à 24-26 semaines de grossesse dans quatre hôpitaux de l’île de Montréal (Québec, Canada). L’échelle CES-D (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) a été utilisée pour mesurer les symptômes dépressifs majeurs (score CES-D ≥23). L’échelle abrégée de Karasek a été utilisée pour mesurer les contraintes psychosociales au travail.
La présente étude a conduit à la rédaction de quatre articles scientifiques qui seront soumis à des revues avec comité de pairs.
Le premier article a permis de comparer la prévalence des symptômes dépressifs majeurs dans différents sous-groupes de femmes enceintes : femmes au foyer, femmes au travail, femmes en arrêt de travail, femmes aux études et de rechercher les facteurs de risque associés aux symptômes dépressifs majeurs pendant la grossesse.
À 24-26 semaines de grossesse, la prévalence des symptômes dépressifs majeurs était de 11,9% (11,0-12,8%) pour l’ensemble des femmes enceintes à l’étude (N=5 337). Les femmes enceintes au travail avaient une proportion de symptômes dépressifs moins élevée [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] par rapport aux femmes enceintes au foyer qui avaient les prévalences les plus élevées [19,1% (16,5-21,8%); n=893], suivi des femmes enceintes en arrêt de travail [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] et des femmes enceintes aux études [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Les caractéristiques personnelles (non professionnelles) associées aux symptômes dépressifs majeurs étaient, après ajustement pour toutes les variables, le statut d’emploi, un faible niveau d’éducation, un faible soutien social en dehors du travail, le fait d’avoir vécu des événements stressants aigus, d’avoir manqué d’argent pour les besoins essentiels, les difficultés relationnelles avec son partenaire, les problèmes de santé chronique, le pays de naissance et le tabagisme.
Le deuxième article avait pour objectif de décrire l’exposition aux contraintes psychosociales au travail et d’identifier les facteurs qui y sont associés chez les femmes enceintes de la région de Montréal, au Québec (N=3 765).
Au total, 24,4% des travailleuses enceintes se trouvaient dans la catégorie travail "tendu" ("high-strain" job) et 69,1% d’entre elles avaient eu un faible soutien social au travail ("Iso-strain"). Les facteurs de risque associés à un travail "tendu" étaient : un faible soutien social au travail, certains secteurs d’activité et niveaux de compétences, le fait de travailler plus de 35 heures par semaine, les horaires irréguliers, la posture de travail, le port de charges lourdes, le jeune âge des mères, une immigration ≥ 5 ans, un bas niveau d’éducation, la monoparentalité et un revenu annuel du ménage <50 000$.
Le troisième article a évalué l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail (N=3 765).
Dans les analyses bivariées et multivariées, les femmes enceintes qui avaient un "high-strain job" ou un "Iso-strain" présentaient davantage de symptômes dépressifs majeurs que les autres sous-groupes. Les contraintes psychosociales au travail étaient associées aux symptômes dépressifs majeurs lorsqu’on prenait en compte les autres facteurs organisationnels et les facteurs personnels auxquels elles étaient confrontées à l’extérieur de leur milieu de travail.
Notre étude confirme les évidences accumulées en référence aux modèles théoriques "demande-contrôle" et "demande-contrôle-soutien" de Karasek et Theorell. L’impact de ce dernier et le rôle crucial du soutien social au travail ont été mis en évidence chez les femmes enceintes au travail. Cependant, l’effet "buffer" du modèle "demande-contrôle-soutien" n’a pas été mis en évidence.
Le quatrième article a permis d’évaluer l’exposition aux contraintes psychosociales au travail chez les femmes enceintes au travail et en arrêt de travail pour retrait préventif et de mesurer l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs en fonction du moment du retrait préventif (N=3 043).
À 24-26 semaines de grossesse, les femmes enceintes en retrait préventif du travail (31,4%) avaient été plus exposées à un "high-strain job" (31,0% vs 21,1%) et à un "Iso-strain" (21,0% vs 14,2%) que celles qui continuaient de travailler (p<0,0001); et elles avaient des proportions plus élevées de symptômes dépressifs majeurs. Après ajustement pour les facteurs de risque personnels et professionnels, "l’Iso-strain" restait significativement associé aux symptômes dépressifs majeurs chez les femmes qui continuaient de travailler tout comme chez celles qui ont cessé de travailler, et cela quel que soit leur durée d’activité avant le retrait préventif du travail (4 à 12 semaines/ 13 à 20 semaines/ ≥ 21 semaines).
Les contraintes psychosociales au travail représentent un important facteur de risque pour la santé mentale des travailleuses enceintes. Malgré l’application du programme "pour une maternité sans danger" il s’avère nécessaire de mettre en place dans les milieux de travail, des mesures de prévention, de dépistage et d’intervention afin de réduire la prévalence des symptômes dépressifs prénataux et l’exposition aux contraintes psychosociales au travail pour prévenir les complications maternelles et néonatales. D’autant plus que, la dépression prénatale est le principal facteur de risque de dépression postpartum, de même que les enfants nés de mères souffrant de dépression sont plus à risque de prématurité et de petit poids de naissance. / The goal of our thesis was to evaluate psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant women. More specifically, we evaluated factors associated with major depressive symptoms, "high-strain" or "Iso-strain" jobs, and measure the association between those psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant workers.
Data analyzed are from the Montreal Prematurity Study, a prospective cohort study conducted in Montréal from May 1999 to April 2004. The study looked at prematurity among 5337 pregnant women recruited at 24-26 weeks of pregnancy in four hospitals in Montréal (Québec, Canada). The CES-D scale (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) was used to measure major depressive symptoms (CES-D score ≥23). Karasek's abbreviated scale was used to measure psychosocial work demands.
Four scientific articles have been written about the current study and will be submitted to peer-reviewed journals.
The objectives of the first article were to compare the prevalence of major depressive symptoms between subgroups of pregnant women: working women, women who had stopped working, housewives and students; and to identify risk factors for major depressive symptoms during pregnancy.
At 24-26 weeks of pregnancy, prevalence of major depressive symptoms was 11.9% (11.0–12.8%) for all pregnant women (N=5 337). Working women had lower rates of major depressive symptoms [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] than housewives, for whom prevalence was highest [19,1% (16,5-21,8%); n=893], followed by women who had stopped working [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] and students [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Personal characteristics (non-occupational) associated with major depressive symptoms were, after adjusting for all variables, employment status, low level of education, low social support outside of work, having experienced acute stressful events, lack of money for basic needs, experiencing marital strain, chronic health problem, country of birth, and smoking.
The objective of the second article was to describe the exposure to psychosocial work demands and to identify factors that are associated among pregnant women in Montréal, Québec (N=3 765).
In total, 24.4% of pregnant women were exposed to "high-strain" jobs and the proportion of workers exposed to "Iso-strain" was 69.1%. Risk factors associated with "high-strain" jobs were as follows: low social support at work, some sector of activity and skill level, working over 35 hours a week, irregular schedules, posture at work, lifting loads, young age of mothers, immigration ≥ 5 years, low level of education, single parenthood, and annual household income <$50,000.
The third article evaluated the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms among working pregnant women (N=3 765).
In bivariate and multivariate analyses, pregnant women who had "high-strain" or "Iso-strain" jobs were more likely to have major depressive symptoms. Psychosocial work demands were associated with the mental health of pregnant women, when other organizational and personal factors which they encountered outside the work settings were taken into account.
Our study confirms accumulated findings related to Karasek and Theorell's "demand-control" and "demand-control-support" theoretical models. The impact of the "demand-control-support" model and the critical role of social support at work have been demonstrated among working pregnant women. The "buffer" hypothesis of "demand-control-support" model was refuted.
The objectives of the fourth article were as follows: assess exposure to psychosocial work demands among working pregnant women and women on preventive withdrawal from work; and measure the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms, according to time of withdrawal from work (N=3 043).
At 24-26 weeks of pregnancy, women on preventive withdrawal from work (31.4%) had been more exposed to "high-strain" jobs (31.1% vs. 21.1%) and "Iso-strain" (21.0% vs. 14.2%) than those who continued to work (p<0.0001), and had higher proportions of major depressive symptoms. After adjustment for personal and professional risk factors, "Iso-strain" remained significantly associated with major depressive symptoms in working women and women on preventive withdrawal from work, regardless of duration of activity before withdrawal (4 to 12 weeks/ 13 to 20 weeks/ ≥21 weeks).
Psychosocial work demands are an important risk factor for the mental health of pregnant workers. Despite the application of preventive measures during pregnancy, screening and intervention measures should be implemented in workplaces to reduce the prevalence of prenatal mental health problems and exposure to psychosocial work demands so as to prevent maternal and neonatal complications. In addition, prenatal depression is the main risk factor for postpartum depression, and infants born of mothers who suffer from depression are at higher risk of prematurity and low birth weight.
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Pratiques parentales, fréquentation d'amis déviants et consommation problématique de substances psychoactives à l'adolescence : effets modérateurs des symptômes dépressifs et du sexeGagnon, Valérie 12 1900 (has links)
La consommation et la consommation problématique de substances psychoactives sont des phénomènes répandus à l’adolescence qui ont suscité beaucoup d’intérêt dans les pays occidentaux au cours des dernières décennies. La recherche a souligné la nécessité d’établir un modèle examinant les effets conjoints du groupe de pairs et de la famille sur ces phénomènes. Deux grandes lignées théoriques émergent de la littérature, soit les courants de la socialisation et de la sélection. De plus, de nombreuses études ont tenté d’expliquer la fréquente cooccurrence de ces phénomènes avec la symptomatologie dépressive, généralement associée à un pronostic plus lourd. Toutefois, la nature et le sens de cette association demeurent peu clairs. Une clarification des mécanismes en jeu est nécessaire afin de pouvoir mieux orienter les efforts de prévention et d’intervention.
Le premier objectif de cette thèse est de contribuer à clarifier l’étiologie de la consommation problématique à l’adolescence, en examinant comment elle s’articule avec certains facteurs familiaux, comportementaux et affectifs, et avec l’association à des amis déviants et consommateurs, en testant conjointement deux modèles de médiation compétitifs. Le deuxième objectif est de clarifier l’association entre ces différentes dimensions et la symptomatologie dépressive, en testant l’effet modérateur des symptômes dépressifs dans la chaîne médiatrice proposée. Le troisième objectif est de spécifier les particularités pouvant exister entre les garçons et les filles en testant l’effet modérateur du sexe sur cette même chaîne médiatrice.
Les données utilisées proviennent d’une cohorte de l’échantillon longitudinal de la Stratégie d’Intervention Agir Autrement (SIAA) comprenant plus de 3000 jeunes fréquentant des écoles de milieux majoritairement défavorisés du Québec, qui ont été suivis pendant leur secondaire (2003-2007).
Lorsque testés séparément, le modèle de socialisation (Patterson) se reproduit dans notre échantillon, mais pas le modèle de sélection (Brown). Lorsque testés simultanément, les modèles structurels de régressions croisées suggèrent toutefois qu’aucun des liens postulés par les modèles ne semble se reproduire, au profit de liens médiateurs de stabilité, à l’exception d’un lien de médiation proposé par le modèle de Patterson chez les garçons. Les analyses de modération (multi-groupes) suggèrent que le sexe a bien un effet modérateur, le contrôle comportemental parental semblant particulièrement important dans l’étiologie des comportements problématiques des garçons, alors que les conflits familiaux semblent plus centraux pour les filles. Les analyses de modération suggèrent également un effet modérateur par les symptômes dépressifs, mais alors qu’il était attendu que ces symptômes exacerberaient les liens à l’étude, il apparaît qu’au contraire, aucun des liens ne se révèle significatif dans le groupe des dépressifs. Cette étude suggère donc que la symptomatologie dépressive et la consommation problématique se présentent conjointement dans un profil plus global de risque.
À notre connaissance, cette thèse est la première à s’intéresser spécifiquement au rôle modérateur des symptômes dépressifs sur les liens existant entre les différentes dimensions à l’étude. Les résultats soulignent l’importance d’une intervention psychosociale précoce auprès des jeunes à risque et aux prises avec des symptômes dépressifs, en ciblant des aspects spécifiques pour les garçons et pour les filles. / Psychoactive substance use and problem substance use are common phenomena in adolescence. They have generated a sustained interest in Western countries in the past few decades. Research has highlighted the necessity of a model examining the joint effects of peer group and family on these phenomena. Two major theoretical trends have emerged from the literature, namely socialization and selection processes. Moreover, many studies have attempted to explain the observed comorbidity of these phenomena with depressive symptomatology, which is generally associated with a heavier prognostic. However, the nature and direction of this association remain unclear. Clarifying the underlying mechanisms is necessary to guiding prevention and intervention efforts.
The first objective of this thesis is to contribute to clarify the nature of the etiology of problem substance use in adolescence. It examines how problem substance use revolves around familial, behavioral and affective factors and with substance using and deviant friend affiliations. To do so, it tests two competitive mediation models. The second objective of this thesis is to clarify the association between these different dimensions and depressive symptomatology by testing the moderator effect of depressive symptoms on the proposed mediation sequence. The third and last objective is to identify the particularities that may exist between boys and girls by testing the moderator effect of gender on the same mediation sequence.
This work was carried out using a cohort from the New Approaches, New Solutions (NANS) longitudinal dataset, which comprises more than 3000 students attending school in mostly disadvantaged areas of Quebec who were followed throughout high school (2003-2007).
The analyses carried out in this thesis provide empirical support to the socialization model but not to the selection model when both models are tested separately. However, when tested simultaneously, the structural crosslagged models provide no empirical support to the mediation associations predicted by both models, in favor of stability mediation associations, except for one association suggested by Patterson’s model for boys. Moderation analyses (multigroups) suggest indeed that gender has a moderator effect. Parental behavioral control appears particularly important in the etiology of problematic behaviors in boys, while familial conflicts seem more central for girls. Moderation analyses also suggest a moderator effect of depressive symptoms, but while it was expected that these symptoms would exacerbate the studied associations, none of the associations actually remained significant in the depressive group. This study therefore suggests that depressive symptomatology and problem substance use appear together in a more global profile of risk.
To our knowledge, this thesis is the first to take a specific interest in the moderation effect of depressive symptoms on the associations between the different dimensions under study. The results underscore the importance of an early psychosocial intervention with adolescents at risk and with adolescents struggling with depressive symptoms, while targeting specific aspects for boys and girls.
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