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La communauté des peintres et sculpteurs parisiens : de la corporation à l’Académie de Saint-Luc / The community of Parisian master painters and sculptors : from corporation to Academy of St Luke

Guilois, Bruno 23 November 2019 (has links)
La communauté des maîtres peintres et sculpteurs parisiens a connu une importante évolution entre les XVIIe et XVIIIe siècles. La création de l’Académie royale en 1648 correspond à un temps de bouleversement : l’ancien et le nouveau corps se joignent alors, et tentent de cohabiter dans une même structure. La fin du XVIIe siècle correspond à l’essor de la population de la maîtrise, à la publication des listes de ses membres, ainsi que des statuts, dans une remise en ordre globale de la communauté. C’est donc une corporation forte d’une nombreuse population et bien organisée qui obtient en 1705 une déclaration de Louis XIV lui permettant d’ouvrir une école de dessin fondée sur le modèle vivant. La toute nouvelle Académie de Saint-Luc peut s’installer durablement dans le paysage artistique de la première moitié du XVIIIe siècle. Installée dans des nouveaux locaux dont elle se porte acquéreuse, rue du Haut-Moulin en la Cité, elle transforme considérablement ses statuts, en accordant une place importante en son sein à un corps d’artistes, chargés d’assurer l’enseignement de l’école. Les années 1750 à 1775 sont des années où les évènements se précipitent, pour l’Académie de Saint-Luc. Des expositions, suivies du public, permettent de faire connaître nombre de ses membres, et d’inscrire la petite académie dans les débats artistiques du milieu du XVIIIe siècle. Le perfectionnement de l’école d’après le modèle, permet dans les années 1765-1775 de reconnaître davantage encore un statut propre pour les artistes, au sein de la communauté. L’évolution est donc spectaculaire sur plus d’un siècle, et témoigne d’une adaptation remarquable de la vieille corporation, qui a su assimiler ainsi un fonctionnement académique à l’organisation hiérarchique d’une communauté de métier. / The community of Parisian master painters and sculptors went through important evolutions between the 17th and 18th centuries. The creation of the Royal Academy in 1648 corresponds to a time of upheaval: the old and the new profession then came together and tried to coexist within the same structure. In the late 17th century, the population of the maîtrise increased and the list of its members as well as its statutes were published, in an overall re-ordering of the community. Thus, in 1705, the guild was strong in numbers and well-organised when it obtained a declaration from Louis XIV allowing it to open a drawing school based on live models : the brand-new Academy of St Luke became established in the artistic landscape of the early 18th century. It purchased new premises on rue du Haut-Moulin-en-la-Cité. From there, it significantly altered its statutes, giving an important role to a body of artists who was put in charge of teaching within its school. In the years 1750 to 1775, things moved faster for the Academy of St Luke. Several well-attended exhibitions put members of the Academy of St Luke on the map and involved the small academy in mid-18th century artistic debates. The improvement in the life-drawing school in the years 1765-1775 led to an even better recognized status for artists within the community. Over more than a century, this spectacular evolution shows the remarkable adaptation of the old guild, which thus managed to integrate its academic functioning to the hierarchical organization of a professional community.
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L’Opéra-comique en Russie dans le dernier tiers du XVIIIe siècle : présence et influence du modèle français / The comic opera in Russia in the last third of the XVIIIth century : the presence and influence of the French model

Kim, Svetlana 29 September 2018 (has links)
À la fin du XVIIIe siècle, dans la vie musicale en Russie on constate un phénomène intéressant : l’essor du genre de l’opéra-comique français. En effet, pendant le dernier quart du XVIIIe siècle, ce genre est très présent sur certaines scènes–du théâtre populaire jusqu’au théâtre impérial. Ainsi, d’après différentes sources, entre 1764 et 1800 de nombreuses œuvres de compositeurs français, notamment celles de Duni, Dalayrac, Monsigny, Dezède, Philidor et Grétry y connaissent le succès. Pour quelle raison ce nouveau genre devient-il tellement populaire en Russie à cette époque ? Quellesprémisses socio-culturelles suscitent l’intérêt du public d’un pays profondément féodal pour les idées des Lumières ; idées qui aboutissent à la représentation réaliste de sentiments forts, voire des souffrances du peuple dans le nouveau genre ?La présence constante des œuvres françaises sur les scènes de Russie prédétermine l’émergence des premiers opéras-comiques russes. Bien qu’ils n’échappent pas à l’influence de l’opera buffa italien, joué abondamment sur les scènes russes, ces premiers opéras-comiques nationaux mettent en évidence des traits spécifiquement français, empruntés par certains compositeurs russes. Sans oublier pour autant l’influence italienne, il paraît important d’étudier le rôle déterminant de l’opéra-comique français, pris comme modèle par des compositeurs tels Pachkevitch, Fomine et Sokolovsky. Il s’agitdonc de se demander : comment ces compositeurs utilisent le modèle français et l’adaptent aux conditions et à la mentalité de leur pays ? Dans cette perspective, outre l’observation des conditions historiques et socio-culturelles présidant à l’apparition du nouveau genre en Russie au XVIIIe siècle, on procèdera à une comparaison des plus remarquables des opéras-comiques russes avec leurs prédécesseurs français, aux niveaux formel, musical et poétique. / In the late 18th century there was an interesting phenomenon in the musical life in Russia : the rise of the genre of the French comic opera. Indeed, during the last quarter of the 18th century this kind of opera invaded theatrical scenes–from the popular theatre to the imperial court. Thus, according to different sources, between 1764 and 1800, approximately 100 opéras-comiques written by French composers, notably those by Duni, Grétry, Dalayrac, Monsigny, Dezède, Philidor were successfully represented there. Why did this new genre become so popular in Russia at this time? What sociocultural premises aroused the public interest of a deeply feudal country for Enlightenment ideas; ideas that led to the realistic representation of strong feelings, even sufferings of the third estate?The constant presence of French works on Russian stages predetermined the emergence of the first Russian comic operas. Although they did not escape the Italian opera buffa influence, played extensively on Russian stages, these first national comic operas highlighted specific French features, borrowed by some Russian composers. Without forgetting the Italian influence, it seems important to us to study the determining role of the French comic opera, taken as a model by composers such as Pashkevich, Fomin and Sokolovsky. So, it will be asked : how did these composers use the Frenchmodel and adapt it to the conditions and mentality of their country? In addition to the historical and socio-cultural conditions observing, who governed the new opera genre emergence in the eighteenth century Russia, we will compare the most remarkable Russian comic operas with their French predecessors at the formal, musical and poetic levels.
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L’espace du Palais. Étude d’un enclos judiciaire parisien de 1670 à 1790 / The space of the Palais. Study of a parisian judicial enclosure from 1670 to 1790

Pitor, Adrien 16 November 2019 (has links)
Cette recherche est consacrée au Palais de Paris des années 1670 à 1790. Situé sur l’île de la Cité, le Palais est une ancienne résidence royale qui abrite un ensemble de bâtiments et de cours aux fonctions variées. Il se présente à la fois comme le quartier canonial de la Sainte Chapelle et comme un pôle artisanal et commercial tourné vers le demi-luxe. Il accueille également une collection de tribunaux dont certains de première importance, à commencer par le Parlement et la Chambre des Comptes. L’enjeu de notre thèse est de comprendre comment ces différentes fonctions coexistent, s’opposent ou coopèrent dans l’enclos juridique correspondant au ressort territorial du bailliage du Palais et comment ce territoire est investi par ses habitants et par l’ensemble des Parisiens. Notre approche, essentiellement spatiale, se fonde sur un corpus de plans, coupes et élévations qui a permis de procéder à des restitutions graphiques et cartographiques et d’apprécier les transformations architecturales tout au long du XVIIIe siècle. Elle s’appuie également sur le fonds du bailliage du Palais et celui du procureur général du Parlement. Nous envisageons la structuration interne des logements, des boutiques et des tribunaux (salles d’audience, salles du conseil, parquet, greffes, buvettes) ainsi que les points de contact entre les différentes juridictions (Grande Salle, Conciergerie). Il s’agit également d’insérer le Palais dans son contexte urbain en analysant la composition sociale et les pratiques propres à ce territoire. L’usage public du lieu implique des formes d’encadrement spécifiques et conduit au développement d’une culture singulière. / This research is dedicated to the Palais de Paris from the 1670s to the 1790s. Located on the Ile de la Cité, the Palais is a former royal residence which houses a set of buildings and yards with a variety of functions. It comes across as both the canonical quarter of the Sainte Chapelle and as a hand-made and half-luxury commercial point. It also hosts a collection of courts, some of prime importance, starting with the Parlement and the Chambre des Comptes. Understanding how these different functions coexist, oppose or cooperate is at the centre of our research. We will analyse those various relationships in the legal enclosure corresponding to the territorial jurisdiction of the bailliage du Palais and see how this territory is taken up by its inhabitants and by all Parisians. Our approach, essentially spatial, is based on a corpus of plans, sections and elevations that allowed to carry out graphic and cartographic renditions and to assess architectural transformations throughout the eighteenth century. It also relies upon the funds of the bailliage du Palais and of the Attorney General of Parlement. We are considering the internal structure of accommodation, shops and courts (courtrooms, boardrooms, prosecutor's office, tribunal registry, refreshment bars) as well as the points of contact between the various jurisdictions (Grande Salle, Conciergerie). It is also about placing the Palais in its urban context through the analysis of its social composition and the practices specific to this territory. The public use of the Palais implies specific forms of supervision and leads to the development of a particular culture.
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Sourds et muets entre savoir et fiction au tournant des Lumières

Amann, Flora 01 1900 (has links)
Au carrefour de l’histoire des idées linguistiques et de l’histoire des représentations, cette thèse étudie les discours savants et fictionnels sur la surdité au tournant des Lumières. Cette période correspond à des changements qui ont affecté le cours de l’histoire des sourds en France et la façon dont ils étaient perçus. L’apparition d’un discours spécialisé sur la surdité, la création d’institutions consacrées à l’éducation collective des sourds et l’élaboration d’un langage gestuel destiné à leur alphabétisation, marquent les débuts de l’insertion des sourds dans la société. Pédagogues et philosophes ne sont pas les seuls à débattre de la surdité ; les sourds et leur éducation passionnent aussi les romanciers et les auteurs de fictions courtes. Le roman sentimental s’approprie le personnage muet et son langage gestuel, parfois en le dissociant de la surdité. Ce n’est pas tant la surdité que la mutité, qui semble avoir intéressé les romanciers, sans doute parce qu’elle permettait d’interroger la fonction sociale de la parole. Dans leurs oeuvres, les (sourds)-muets romanesques révèlent par contraste les dérèglements de la parole provoqués par la Révolution. L’objectif de ce travail est double. Il s’agit d’abord de replacer les discours sur la surdité dans le contexte savant du tournant des Lumières et de montrer leur pertinence pour comprendre les mutations linguistiques, anthropologiques et philosophiques qui le caractérisent. Il s’agit ensuite de montrer, grâce à l’histoire des représentations, comment savoirs et fictions se rencontrent dans le travail de métaphorisation dont la surdité est l’objet au tournant des Lumières. / At the intersection of the history of linguistic ideas and the history of representations, this thesis studies scholarly and fictional discourses on deafness between the final years of the Ancien Régime and the beginning of the Restoration (1776-1815). This period covers the years where the Abbé de L'Épée and the Abbé Sicard carried out their work. It matches the period of changes in the course of the history of the deaf people in France and how they were considered. The emergence of a specialist discourse on deafness, the setting up of institutions dedicated to the collective education of deaf people and the development of sign language and their literacy, mark the beginning of the integration of deaf people into society. Educators and philosophers are not the only ones to talk about deafness; the deaf people and their education also entrhal novelists and authors of short fiction. The sentimental novel seized the silent character and its sign language, sometimes separating him from deafness. Without doubt, the novelists have been interested much more by muteness than deafness, because the former enabled them to question the social function of speech. In their works, the novelists use contrast to reveal the malfunction of speech caused by the Revolution. The aim of this thesis is twofold. First, we put speech on deafness back in the scholarly context of the times and explain how it helps us understand the linguistic, anthropological and philosophical changes of this period. Secondly, through the history of the representations, we show how knowledge and fiction meet in the process of metaphorization of the idea of deafness of the end of the eighteenth century.
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Race, mimicry, ambivalence, and third space in The woman of colour : a tale (1808)

Jafarzadeh, Nikrouz 03 1900 (has links)
Cette thèse étudie la race, le mimétisme, l'ambivalence et la théorie du tiers espace dans The Woman of Colour: A Tale (1808). J'ai examiné les représentations des femmes de couleur dans ce roman et j'ai soutenu que ces dernières vont au-delà des représentations conventionnelles restreintes des femmes de couleur dans la plupart des romans du XVIIIe siècle. L'auteure anonyme de The Woman of Colour capte la coexistence, au début du XIXe siècle, de positions opposées envers les femmes de couleur des Antilles. De plus, j'ai examiné comment les femmes de couleur représentées dans ce roman peuvent créer une version d'un tiers-espace dans les interstices de cultures conflictuelles. Le tiers-espace est un concept que les critiques culturels et les théoriciens de la résistance utilisent pour définir une opposition aux forces dominantes par les personnes qui leur résistent. L'introduction fournit des discussions sur certains concepts de fond importants, notamment la race, le mimétisme, l'ambivalence et le tiers-espace. Le premier chapitre étudie les représentations des femmes de couleur dans le roman et le deuxième chapitre explore le tiers-escape qu'elles tentent de créer. / This thesis studies race, mimicry, ambivalence, and third space in The Woman of Colour: A Tale (1808). I have examined the representations of women of color in this novel and argued that these representations go beyond the restricted conventional depictions of women of color in most novels of the eighteenth century. The anonymous author of The Woman of Colour captures the coexistence, in the early nineteenth century, of opposing attitudes towards women of color from the West Indies. Furthermore, I have examined how the women of color represented in this novel could create a version of a third space in the interstices between conflicting cultures. The third space is a concept that cultural critics and resistance theorists use to define an opposition to dominating forces by the people withstanding them. The introduction provides discussions of some significant background concepts, notably race, mimicry, ambivalence, and third space. The first chapter studies to the representations of women of color in the novel and the second chapter explores third space they attempt to create.
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The woman novelist as philosopher : an enquiry into the works of Frances Burney, Ann Radcliffe, and Jane Austen

Morais, Marceline 11 1900 (has links)
Cette thèse porte sur l’œuvre littéraire de trois romancières anglaises du XVIIIe siècle : Frances Burney, Ann Radcliffe et Jane Austen. À travers l’analyse de leurs romans, je démontre comment elles ont utilisé ce genre littéraire relativement nouveau, pour aborder les problèmes philosophiques centraux de cette époque. Afin de soutenir que ces écrivaines ont utilisé le roman pour aborder des problèmes philosophiques, je dois démontrer, dans un premier temps, la capacité des œuvres littératires en général à produire un contenu cognitif et à générer des connaissances. Mon propos me conduit ensuite à démontrer comment elles ont contribué significativement à problématiser et explorer ce que j’appelle « Le problème de la Modernité », soit le sentiment d’aliénation produit à l’époque moderne par la séparation entre le sujet humain, le monde et les autres humains. J’expose alors comment ce sentiment d’aliénation est au cœur des romans de Frances Burney, dont les héroïnes, dépossédées de leur identité sociale, errent sans protection, dans un monde hostile. Je démontre également comment les romans gothiques d’Ann Radcliffe, malgré leurs horreurs, offrent un moyen « esthétique » de faire face à cette aliénation. J’explique finalement comment Jane Austen tente de reconstruire le rapport du sujet humain au monde par l’entremise de l’imagination et de la fiction, d’une part, et de notre engagement moral envers autrui, d’autre part. Enfin, l’analyse de leurs œuvres permet de démontrer comment leurs réflexions au sujet de la précarité du sujet moderne rejoint les préoccupations des philosophes avec lesquels ces romancières sont en discussion. / This dissertation looks at the work of three prominent women novelists of the long eighteenth century: Frances Burney, Ann Radcliffe, and Jane Austen. Through a close analysis of their novels, I demonstrate how mid-eighteenth-century to early nineteenth-century British women authors used the novel, a relatively new literary genre, to engage with some of the central philosophical problems of their time. I explore how novels, being works of fiction, contain certain “truths,” notably forms of knowledge about humans and the world, thus serving as important sources of learning. Since the philosophical problems addressed by philosophers in the eighteenth century were numerous, I narrow their scope significantly, focusing on what I call “the modern predicament,” that is, the sentiment of alienation produced by the separation of the human subject from the world and other humans. I demonstrate how this sentiment of alienation is at the core of Frances Burney’s novels, whose heroines, dispossessed of social identity, wander without much protection in a hostile world. I also demonstrate how Ann Radcliffe’s Gothic novels, in spite of their horrors, provide an aesthetic way of coping with personal alienation and imagining a better state of the world. Finally, I show how Jane Austen’s novels suggest ways of reconciling the subject, others, and the world through the literary imagination and mutual sympathy. Most importantly, I show how these women novelists engage with and revise the ideas of modern philosophers.
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Le clavecin en France aux XVIIe et XVIIIe siècles : découvertes organologiques et nouvelles techniques de l’interprétation / The harpsichord in France in the 17th and 18th centuries : organological discoveries and new playing techniques

Mathis, Thierry 24 June 2013 (has links)
La musique française pour clavecin des XVIIe et XVIIIe siècles est-elle jouée de nos jours telle qu’elle devrait l’être ? De quelles sources disposent musicologues et musiciens pour approcher au plus près l’authentique sonorité du clavecin, la technique de son jeu, et la compréhension de son répertoire ? Cette approche nous a conduit à discerner neuf points déterminants, essentiels à la compréhension de la facture du clavecin. La mesure d’octave des claviers français de l’époque était inférieure à celle des instruments des pays voisins, et notamment inférieure à celle appliquée dans la facture de nos jours. Pour mémoire, cette mesure conditionne l’écartement entre le pouce et l’auriculaire, lequel écartement influence le jeu. Si l’écart est de moindre taille, les doigts sont plus rapprochés, et de ce fait, la main gagne en décontraction. Le jeu à la française se distingue aussi depuis ses origines par l’extrême souplesse de l’harmonisation, le peu de tension des cordes et le diapason bas (le La3 à 392 – 406 Hz). Par ailleurs, nous avons pu révéler l’existence de clavecins à trois claviers, la présence du seize pieds et du jeu nasal dans certains instruments (alsaciens notamment), et la paternité française de l’éclisse courbe en forme de « S ». Concernant les claviers, l’évolution de l’ambitus de l’instrument depuis le début du XVIIe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle est bien connue des musicologues et des musiciens. Toutefois, aucune étude de cette évolution n’a été réalisée pour démontrer l’élargissement des claviers depuis le premier livre imprimé en 1670, les pièces de clavecin de Chambonnières, jusqu’à l’ambitus définitif des cinq octaves imposées dans les pièces de clavecin en concerts de Rameau en 1741. Notre étude s’est également étendue aux cordes, par la vérification de leur épaisseur et des matières dont elles étaient faites. Il s’avère que les facteurs de l’époque utilisaient des diamètres inférieurs à ceux des cordes actuelles, et qu’elles n’ont jamais été en cuivre dans les basses. Seul le laiton à forte teneur en cuivre était considéré comme satisfaisant pour la sonorité des cordes les plus graves. Quant aux cordes des trois cinquièmes supérieurs du clavier, elles étaient faites en fer mou qui n’avait qu’une faible tension. Il va sans dire que l’acier, employé de nos jours, était inconnu à cette époque. Enfin, il est admis aujourd’hui que le clavecin, une fois le tempérament posé, s’accorde en octaves pures, alors qu’il en était tout autrement au XVIIIe siècle, ainsi que nous l’avons établi à travers un texte de Corrette. / Is French harpsichord music of the 17th and 18th centuries played today as it should be ? What sources can help musicologists and musicians to reproduce the authentic harpsichord sound and playing techniques of that epoch, and understand its repertoire, as faithfully and fully as possible ? The mere fact that this music went unplayed for so long prompts that question. In fact, the harpsichord was forgotten overnight. The favoured instrument of court and fashionable society under the ancien régime, it had aristocratic associations which doomed it when the Revolution came. A century later, in June 1889, the noble, silvery sound of its plucked strings made a first, hesitant comeback, thanks to Louis Diémer. But it was only in the 20th century, between the two world wars, that Wanda Landowska’s tireless enthusiasm gave this baroque keyboard instrument a new lease of life. Interest in building “old-style” harpsichords, using traditional techniques, first developed in the late 1950s, and their popularity has grown steadily ever since. Today’s enthusiasts want to go back to the origins, and revive old ideas and techniques, but they still have a long way to go. At an earlier stage, techniques used in making pianos were extended to harpsichords - and some of these “alien” elements and additions are still present. We felt the time had come to clarify the picture by consulting certain contemporary texts, which had been unduly neglected. We found indeed that these were at odds with twentieth- century improvements, had been mistranslated or misunderstood, or were, quite simply, hard to find.Anyone wishing to form an idea of the original harpsichord sound must start with organology, and the various instruments used by French musicians in the 17th and 18th centuries offer valuable clues. X-ray examination reveals their design and shows how they were regulated (keys, jacks, plectra).Thanks to this approach, we have identified nine essential factors which illuminate the design and construction of these instruments. French manuals of the time had a narrower octave span than those of instruments made in neighbouring countries - or today. Span, of course, determines the distance between thumb and little finger, which itself affects playing. The smaller the gap, the closer the fingers, and the more relaxed the hand. From the beginning, the French sound was also distinguished by its highly flexible harmonies,low-tension strings and low pitch (A3 at 392-406 Hz.). We also found that some harpsichords had three manuals, that some (particularly Alsatian instruments) had 16 foot stops and a lute stop, and that the S-shaped bentside was a French innovation. Musicologists and musicians already know in general terms how manuals evolved from the early 17th to the late 18th century, but no specific research has been done on the process by which they became wider, between 1670, when the first book, Chambonnière’s Pièces de clavecin, was published, and 1741, when Rameau’s Pièces de clavecin en concerts made five octaves the norm.We have also studied strings, their thickness and the materials of which they were made. We have found that string diameter was smaller than it is now, and that bass strings were never made of copper. Only brass with high copper content was thought to give the deeper strings a satisfactory sound. Strings on the upper three-fifths of the manual were made of soft iron, which had little tension. Steel, which is used today, was obviously unknown.Finally, harpsichords, once their temperament is established, are today tuned in pure octaves –which, as a text by Corrette has shown us, was far from being the case in the 18th century.
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Le roman édifiant aux XVIIe et XVIIIe siècles

Brodeur, Pierre-Olivier 08 1900 (has links)
Les romans édifiants des XVIIe et XVIIIe siècles – des fictions narratives en prose qui affichent clairement leur volonté de transmettre des valeurs chrétiennes et d’influencer le comportement de leurs lecteurs dans le sens de ces valeurs – développent une poétique spécifique, basée sur la recherche et le dévoilement de la vérité chrétienne à travers la fiction mondaine. Ils posent ainsi de front une question qui a hanté les écrivains et les théoriciens de l’Âge classique, à savoir la conciliation du plaisir romanesque et de la moralité. La topique du roman édifiant (personnages, lieux et temps), sa matérialité (titres, divisions internes, ensembles d’œuvres) et sa voix (narrative et rhétorique) concourent à l’élaboration d’effets de sens qui servent la visée persuasive et religieuse des ouvrages tout en créant des récits et des imaginaires propres à satisfaire le goût du lectorat pour le roman. Cette étude vise à réintégrer dans l’histoire du roman un corpus d’œuvres négligées par la critique en faisant apparaître leur contribution à l’élaboration du roman : du roman d’Ancien Régime d’abord, mais aussi du roman à thèse moderne et, par extension, de toute la fiction idéologique. / Edifying novels of the seventeenth and eighteenth centuries - narrative prose fictions that clearly put forth their will to convey Christian values and influence the behavior of their readers in the sense of these values - develop a specific poetics, based on the research and the unveiling of Christian truth through mundane fiction. They therefore emphasize a problem that has haunted writers and theorists of the Classical Age, namely the reconciliation of novelistic pleasure and morality. The narrative topics of the edifying novel (characters, places and times), its materiality (titles, internal divisions, groups of works) and voice (narrative and rhetorical) contribute to the development of significations that serve the persuasive and religious aim of the works while creating stories and imaginary worlds capable of satisfying the taste of the audience for the novel. This study aims to reintegrate in the history of the novel a body of works neglected by literary critics by showing their contribution to the development of the novel: the novel of the Old Regime, but also the modern novel of thesis and by extension, the entire ideological fiction. / Réalisé en cotutelle avec l'université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3
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LE PARLEMENT DE PARIS AU RISQUE DES ARCHIVES Le Parquet, le greffe, la cour

Brancourt, Isabelle 03 December 2005 (has links) (PDF)
Le dossier d'habilitation était constitué de quatre éléments que l'on peut distinguer en deux ensembles : - d'une part, un mémoire de synthèse (63 p.) était illustré d'un dossier d'articles publiés, sur l'histoire du Parquet, de la procédure aux XVIe-XVIIIe siècles, et du Parlement (186 p.), et de livres (thèse de doctorat (Université Lille III) éditée sur Le chancelier d'Aguesseau, Paris, Publisud, 1996, 536 p. ; Jean Le Boindre, Débats du Parlement de Paris pendant la minorité de Louis XIV, Paris, Honoré Champion, 2002, 651 p. ; réédition des Méditations métaphysiques de d'Aguesseau, coll. Corpus, Fayard, octobre 2005, 798 p., en collaboration avec Laurent Fedi). Cet ensemble avait pour but de retracer l'itinéraire de recherche, depuis les indexations sur les Mémoires de Saint-Simon (vers 1980-84) et le doctorat sur le chancelier d'Aguesseau (1992), jusqu'à l'entrée dans les archives du parlement de Paris (1998) par les papiers du procureur général et de ses substituts et la poursuite de cette voie par le croisement des sources de la série U (papiers réunis par les greffiers) et de la série X (la mémoire de la cour) des Archives nationales. - d'autre part, un travail inédit sur l'" Histoire politique et judiciaire des translations du Parlement de Paris. XVe-XVIIIe siècles " (364 p.), s'accompagnait de la transcription en 112 pages du Journal du Parlement de Pontoise en 1720 du commis-greffier Jean-Gilbert Delisle (Arch. nat., U 747). Histoire du parlement de Paris pendant ses exils en province, cette étude, originale, part de la définition du phénomène pour tenter une typologie ; elle analyse de façon détaillée les cinq épisodes de translation des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle conclut à un parallélisme de ces péripéties et de l'évolution interne de l' " absolutisme ". L'édition envisagée fera une place à des travaux entrepris dans le cadre du Centre d'étude d'histoire juridique (Paris II-CNRS-Arch.nat.) sur les parlements exilés à Poitiers (1418-1436) et à Tours (1589-1594) pour aboutir à une œuvre de collaboration.
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Les pratiques d’écriture et de sociabilité de Louise d’Épinay à la lumière de ses contributions à la Correspondance littéraire et de ses lettres à Ferdinando Galiani (1755-1783)

Caron, Mélinda 11 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle avec l'Université Paris IV-Sorbonne. / Les collaborations de Louise d’Épinay à la Correspondance littéraire (1755-1783) et sa correspondance avec Ferdinando Galiani (1769-1782) constituent deux corpus complémentaires pour comprendre les pratiques de sociabilité de cette auteure et pour mettre au jour leur interaction avec ses pratiques d’écriture. Ses critiques, ses dialogues et ses lettres assurent la cooptation d’une élite par le prolongement qu’ils offrent aux mécanismes de distinction propres à la société de cour et par leur circulation en marge de la sphère mondaine. L’analyse des représentations de soi et du groupe dans ces ensembles permet d’approcher l’imaginaire social qui leur donne sens et qui explique la diffusion restreinte de ces textes. Cette étude, qui s’appuie sur des concepts issus de la sociologie, offre la possibilité d’un décloisonnement de la critique de la production de Louise d’Épinay tout en proposant une nouvelle approche de celle des femmes associées aux salons des Lumières. / Louise d’Épinay’s contributions to the Correspondance littéraire (1755-1783) and her correspondence with Ferdinando Galiani (1769-1782) constitute two complementary corpora which allow us to understand this author’s practices of sociability and to reveal their interaction with her writing. Her critical work, her dialogues and her letters contribute to the co-opting of a social elite, via their circulation in the margins of good society and their extension of court society’s mechanisms of distinction. The analysis of self-representations and group-representations in these writings allow us to better understand the social representations that give them meaning and that explain their restricted circulation. This thesis, based on sociological concepts, proposes a renewal of Louise d’Épinay’s studies, and those of the women associated with Enlightenment salons.

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