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La reproduction du scepticisme quotidien dans l'art cinématographique selon Stanley CavellRose, Martin January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise porte sur le scepticisme inhérent au langage quotidien et la reproduction de ce scepticisme dans l'art cinématographique. Plus précisément, nous examinons les thèses du philosophe américain Stanley Cavell qui propose une analyse du scepticisme du langage -autant un scepticisme face au monde extérieur qu'un scepticisme face à autrui -par le cinéma. Nous cherchons à définir à la fois les scepticismes cavelliens et la reproduction particulière qu'en fait le cinéma. Ceci nous permettra d'établir l'utilité sociale du scepticisme quotidien, de même que le rôle indispensable du cinéma pour sa recouvrance.
L'hypothèse générale tirée de cette étude est que la communication sociale est basée sur une reconnaissance mutuelle et un rapport au monde extérieur dont le scepticisme est une composante inhérente. Le cinéma peut jouer un important rôle dans notre perception de cette condition en nous fournissant des exemples d'individus outrepassant les risques du scepticisme qui nous empêchent de reconnaître autrui. Nous établissons l'utilité sociologique et philosophique du cinéma dans sa reproduction des formes de scepticisme traversant le langage quotidien et découvrons la signification et les impacts du scepticisme quotidien dans nos relations sociales et notre rapport au monde extérieur. Cette étude permet aussi de parfaire notre connaissance de philosophes peu abordés au Québec, des auteurs de tradition anglaise et américaine exerçant une philosophie proche des considérations communes et quotidiennes ; Cavell souhaite la renaissance d'une philosophie américaine accessible et traitant de conditions quotidiennes. Une philosophie proche de la sociologie: le scepticisme quotidien origine du partage social du langage, toutes les questions qui lui sont liées relèvent de la sociologie. Cavell aspire aussi à rectifier notre compréhension de la philosophie d'Austin et de Wittgenstein; des philosophes peu étudiés par la francophonie nord-américaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stanley Cavell, Scepticisme, Langage, Wittgenstein, Cinéma, Art.
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De Aurore à Aurore : la représentation de l'enfant dans le cinéma québécois de fiction pour adultes, 1951-2005Plante, Mélina January 2006 (has links) (PDF)
L'enfant est devenu, au cours du XXe siècle, le centre des préoccupations sociales. Les sociétés occidentales en ont fait un objet de recherche en même temps qu'un sujet à chérir et à protéger. En témoignent l'adoption de la Déclaration des droits de l'enfant par l'Organisation des Nations Unies en 1959, la proclamation d'une Année internationale de l'enfance -1979 -, de même que la floraison d'ouvrages scientifiques concernant l'enfant. Le Québec participe de ce même courant: la mise en place d'outils juridiques en faveur de la protection de l'enfance, depuis les années cinquante, ainsi que les diverses réformes qu'a connues le système d'éducation québécois depuis la Révolution tranquille traduisent cet intérêt. Les lieux communs définissant la conception contemporaine occidentale de l'enfant -partagée par le Québec -pourraient s'énoncer comme suit: pureté, innocence, spontanéité, vulnérabilité, droits et protection de l'enfant. Le cinéma québécois, lieu culturel propice au reflet de réalités sociales, donne pourtant de l'enfant une image différente. Celui-ci grandit dans une famille dysfonctionnelle, souffre de négligence parentale et semble excessivement lucide. Dans la mesure où le cinéma participe à la culture d'une société et à la construction de représentations identitaires, la figure de l'enfant, symbole de continuité et de renouvellement, mérite d'être questionnée. Ce mémoire a donc pour but de dégager la représentation de l'enfant faite par le cinéma québécois de fiction pour adultes et de discuter de celle-ci en regard de la vision contemporaine occidentale de l'enfant. Nos recherches nous ont permis d'identifier quatorze films dans lesquels un enfant tient un rôle principal, depuis La petite Aurore l'enfant martyre (Bigras, 1951) jusqu'à Le ciel sur la tête (Lefebvre et Melançon, 2001). Tous ces films constituent notre corpus filmique. Notre recherche s'appuie sur les savoirs relatifs à l'enfant -histoire, psychologie, droit -, à la représentation de l'enfant, à l'histoire du cinéma québécois et au langage cinématographique. Au moyen d'une analyse de type sémiotique, nous interrogerons la représentation de l'enfant sous diverses facettes: le personnage d'enfant lui-même, ses milieux d'appartenance -famille, école, société -, les rapports qu'il entretient avec eux, de même que les thématiques et enjeux qui lui sont liés dans les films. La figure dominante de l'enfant qui ressort de l'analyse porte les traits suivants: il s'agit d'un être égocentrique, asocial, ne fréquentant ni l'école ni ses semblables, capable d'une pensée et d'un discours lucides, grandissant dans une famille aliénante et n'ayant ni passé ni futur. Cette image de l'enfant, en décalage par rapport à la vision contemporaine occidentale de l'enfant, nous amène à dire que le personnage enfantin est un prétexte pour exprimer une vision du monde propre à l'adulte. Elle est en cela tout à fait cohérente avec les valeurs qui caractérisent la génération qui l'a construite, soit celle des baby-boomers: jeunesse éternelle, rupture par rapport au passé, liberté individuelle et amour pour soi-même. L'adhésion de la critique et du public québécois à une telle figure soulève des interrogations quant à la place qu'a l'enfant dans la société québécoise et quant à la valeur qu'ont, pour les Québécois, la continuité et le legs aux générations futures.
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Les influences de l'Hindouisme dans le cinéma populaire de l'Inde du nord de 1995 à 2005Lefebvre, Marie-Ève January 2009 (has links) (PDF)
Le cinéma populaire de l'Inde du Nord, communément appelé « Bollywood », représente le tiers du marché annuel du plus grand producteur de films du monde. L'industrie soutient qu'elle est séculière et qu'elle n'offre de traitement de faveur à aucune communauté religieuse en particulier, et l'immense majorité des films de l'Inde du Nord ne traitent pas directement de religion. Toutefois, même si elle est en apparence inoffensive et quelque peu enfantine, la « machine à rêve » de Mumbai, controlée par une majorité d'hindous, peut aussi devenir un moyen de diffuser à très grande échelle des valeurs religieuses particulières. Plusieurs auteurs et critiques ont observé dans les années qui ont suivi 1995 un désir chez les artisans du film d'aborder sous un angle nouveau les thèmes, les personnages et la morale se dégageant du récit. La question ayant guidé notre recherche est la suivante: de 1995 à 2005. peut-on dire que la morale véhiculée par le récit, les thématiques et les personnages propose une manière de penser l'identité indienne formatée par certaines valeurs traditionnelles hindoues? Dans le cadre de ce mémoire, nous avons souhaité étudier l'identité hindoue telle que proposée par les quatre plus grands succès de la décennie 1995-2005, le but étant de tenter de comprendre l'idéologie religieuse mise de l'avant par les productions les plus populaires auprès du grand public indien, puis de voir si le film peut être considéré comme une forme d'énonciation identitaire. Nous avons formulé l'hypothèse qu'au sein d'une société laïque mais dont l'esthétique et la morale sont influencées par l'hindouisme, le cinéma crée une représentation de l'idéal et de l'Autre pour faire la promotion des valeurs profondes que sont le maintien de l'ordre social, la moralité, la famille et le mariage. La présente dissertation est le résultat d'une analyse du contenu des films Dilwale Dulhaniya Le Jayenge (1995), Raja Hindustani (1996), Kuch Kuch Hota Hai (1998) et Gadar.· Ek Prem Katha (2001). Elle se penche sur des questions telles que les influences des systèmes de croyances sur la culture populaire, la formation et la transmission de l'identité ethnique. et plus précisément sur la présence de modèles identitaires hindous dans le média de masse qu'est le cinéma hindi. En comparant ces quatre films, ce mémoire met en lumière certains traits typiques des productions bollywoodiennes contemporaines, dont la représentation à l'écran des idéaux masculins et féminins, des rappons familiaux, de la pratique de l'hindouisme et des communautés minoritaires que sont les musulmans, les sikhs, les chrétiens et les Occidentaux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bollywood, Cinéma indien, Hindouisme, Identité hindoue, Représentation.
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La voix des voix narratives de l'adaptation cinématographique du roman Le baiser de la femme-araignée de Manuel Puig, réalisée par Hector BarbencoGauthier, Claire January 2010 (has links) (PDF)
L'objectif de ce mémoire consiste à examiner l'apport de la vocalité et du verbal dans l'adaptation cinématographique du roman Le Baiser de la femme-araignée, de Manuel Puig. À partir de ce cas précis, ce travail interroge les caractéristiques dominantes relatives à la contribution de la voix sous son double aspect, matériel et narratif, dans la transposition des textes au cinéma. Il était d'abord nécessaire d'aborder le phénomène de l'adaptation en prenant particulièrement en compte les distinctions entre récits littéraire, scénique et filmique, et de faire part, par la suite, des diverses façons de concevoir le passage d'une oeuvre littéraire à l'écran. Or, ce corpus permet non seulement d'observer la réécriture du roman par le film, mais aussi la transposition en images mouvantes et sonores des récits de plusieurs films verbalisés par un des protagonistes. Ainsi, le double mouvement de l'ekphrasis (présentation verbale d'une représentation visuelle) et de son renversement réunit l'art de la narration à celui de la projection. L'utilisation de la voix caractérise fortement cette adaptation filmique du roman de Puig réalisée par Hector Babenco, en 1985. Dans un univers clos, en racontant des films à son compagnon de cellule, un des héros se prête à des batifolages vocaux qui, dans le roman, s'apparentent à de la novellisation, alors que transposés verbalement au cinéma, ils relèvent de l'ekphrasis et inspirent des images insolites. Celles-ci introduisent le spectateur à une expérience esthético-poétique du cinéma et favorisent parfois le jeu entre le réalisme et un des aspects de ce que Gilles Deleuze nomme « les puissances du faux ». Mais c'est surtout la puissance de la voix à produire un imaginaire où se rencontrent le filmique et le verbal qui, dans ce mémoire, retient l'attention. Partant de l'idée que la voix identifie un personnage au même titre que son visage et que l'impact qu'elle produit est du même ordre qu'un gros plan facial, nous avons examiné ce parallèle du visage et de la voix sur la base de la distinction établie par Gilles Deleuze entre « visagéification » (unité réfléchissante de l'image) et
« visagéité » (traits expressifs). Selon diverses théories concernant la voix en général et la voix au cinéma, nous avons pu constater que la voix constituait à elle seule un univers et que son expression au travers du dispositif filmique offrait un raffinement et une multitude de moyens dans l'expression artistique. La voix, à la fois en tant que son et parole signifiante, se révèle centrale dans la manifestation d'une oeuvre, au même titre qu'un personnage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Voix, Adaptation cinématographique, Novellisation, Ekphrasis, Mise en abyme, Le baiser de la femme-araignée, Puissances du faux.
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L'adaptation hollywoodienne du roman Le Comte de Monte-Cristo : transformations de l'écriture populaireRoy, Anne-Marie January 2010 (has links) (PDF)
L'étude du film The Count of Monte-Cristo, réalisé en 2002 par Kevin Reynolds, en tant qu'adaptation cinématographique du roman Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, vise à mettre en évidence, à travers l'appréciation des différences entre les deux oeuvres, les transformations de l'écriture populaire que supposent tant le passage d'un contexte socioculturel à un autre que l'usage d'un autre média. Paru initialement sous forme de roman-feuilleton, le texte de Dumas comporte les caractéristiques propres au genre. En 2002, plus de 150 ans après que soit parue la version originale du Comte de Monte-Cristo, et après de multiples adaptations cinématographiques réalisées à travers le monde, Kevin Reynolds porte à l'écran le roman de Dumas dans une adaptation libre. Cette « liberté » se traduit par la modification de nombreux éléments du roman, le tout dans le but de plaire à un large public, en particulier aux États-Unis.
Ce mémoire s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle le cinéma populaire hollywoodien s'inscrit dans la même tradition que la littérature industrielle et vise un effet similaire, c'est-à-dire
faire le plus de profits en ayant recours à une « recette » qui sait séduire un large public. Cependant, il est évident que les critères en fonction desquels le film gagne un large public diffèrent de ceux qui ont su conquérir le lectorat de Dumas au 19e siècle. Le roman et son adaptation appartiennent à deux contextes historiques distincts, et sont déterminés par des conditions médiatiques différentes qui ont un impact sur la diffusion et la conception des oeuvres. De ces deux éléments ont nécessairement découlé des différences dans la construction du récit et l'univers diégétique proposés par le film. D'une part, il a été nécessaire de transformer la narration et la mise en intrigue du roman-feuilleton selon les moyens dont dispose le cinéma. D'autre part, il a fallu adapter le contenu du roman de Dumas en fonction des attentes d'un autre public cible. Bien que les spectateurs des productions populaires hollywoodiennes affectionnent plusieurs des thématiques qui ont su charmer le lectorat de Dumas, ils exigent souvent qu'elles soient abordées d'une autre façon.
La recherche met donc en évidence les changements qui ont été apportés au roman de Dumas, modèle du roman-feuilleton du 19e siècle, dans le processus d'une adaptation cinématographique qui respecte les critères actuels du cinéma populaire hollywoodien. Il s'agit de voir comment le processus même de l'adaptation fait subir au récit des transformations, en fonction d'un horizon d'attente particulier. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Le Comte de Monte-Cristo, Roman-feuilleton, Adaptation cinématographique, Cinéma populaire hollywoodien.
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Raoul Ruiz et la mnémotechnique : relations entre l'image défamiliarisante, l'art de la mémoire et les traces d'oralité dans Trois vies et une seule mortMello, Marie-Hélène January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire vise à éclairer la conception bien particulière du cinema et de la spectature du cinéaste Raoul Ruiz, par le biais de l'analyse de l'art de la mémoire
(ou « mnémotechnique ») dans son film Trois vies et une seule mort, réalisé en 1995. En tant que réalisateur, scénariste et théoricien du cinéma, Ruiz propose une réflexion théorique originale sur son médium, réflexion qui fait appel à plusieurs champs du savoir et met en relief les relations entre diverses pratiques artistiques. Le caractère multidisciplinaire de sa démarche expliquerait en partie la difficulté qu'éprouvent les critiques à aborder l'ensemble de
l'oeuvre de Ruiz, qui paraît inclassable en termes d'écoles, de genres ou d'esthétiques cinématographiques. Trois vies et une seule mort, généralement ignoré dans les ouvrages consacrés à Ruiz, a pour particularité d'esquisser des liens entre l'art de la mémoire et le cinéma. Bien que les oeuvres Mémoires des apparences et Le Temps retrouvé, réalisées par le même cinéaste, témoignent également des possibilités qu'offre le médium cinématographique pour traduire la mémoire, Trois vies et une seule mort est le seul film de Ruiz axé sur la mémoire qui ne soit pas l'adaptation d'une oeuvre littéraire. Créée et scénarisée par Ruiz, l'oeuvre étudiée porte sur l'art de la mémoire, emprunte certaines de ses caractéristiques formelles et propose une expérience spectatorielle sollicitant un constant « travail de mémoire ». Trois vies et une seule mort établit ainsi de puissantes relations entre le caractère « défamiliarisant » (Victor Chklovski) de l'image cinématographique, le processus de réminiscence et les « traces d'oralité » (d'après la conception de l'oralité proposée par Walter J. Ong) au cinéma.
Multidisciplinaire par essence, notre hypothèse interprétative de l'art de la mémoire prend appui sur l'ouvrage The Art of Memory (Frances Yates), qui se consacre à l'évolution de la mnémotechnique depuis sa naissance jusqu'à la Renaissance. Par conséquent, notre analyse du film fait appel à des notions liées à l'art de la mémoire qui sont issues de plusieurs champs d'études, notamment du cinéma, de la peinture, de la photographie, des médias, de l'histoire de la philosophie, des mathématiques, de la littérature, du théâtre et de la théologie. À travers l'analyse des diverses manifestations de l'art de la mémoire dans le film (et des conceptions du monde et de l'art qu'elles sous-tendent), nous accordons une attention particulière à l'intermédialité qui caractérise Trois vies et une seule mort, c'est-à-dire sa façon d'incarner l'interpénétration de qualités médiatiques propres à divers médias. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Trois vies et une seule mort, Raoul Ruiz, Cinéma, Mnémotechnique, Mémoire, Intermédialité, Défamiliarisation.
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La représentation historique au cinéma à travers Barry Lyndon et l'Anglaise et le DucLacombe, Éric January 2007 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous proposons de discuter le rapport entre le cinéma et l'histoire. Plus précisément, nous tenterons de tisser des liens entre deux films historiques peu orthodoxes, soit Barry Lyndon de Stanley Kubrick et L'Anglaise et le duc de Éric Rohmer et l'écriture de l'histoire. En fait, c'est la représentation historique dans ces films situés au XVIIIe siècle qui servira de point de départ à la recherche. De plus, nous allons aussi traiter de la connaissance du langage cinématographique comme prérequis à toute tentative de compréhension de la représentation de l'histoire au cinéma. Notre travail va se diviser en trois chapitres agrémentés d'un prologue et d'un épilogue. Le prologue servira de mise en place des sources, soit les films comme tels. Nous allons les décrire et surtout décrire la réception de ces films à leur sortie en salles. Le premier chapitre traitera spécifiquement de l'écriture de l'histoire et du travail de l'historien. Lors du second chapitre, nous allons faire entrer les deux cinéastes étudiés et tenter de démontrer comment, le temps de ces films, ils ont pu traiter de l'histoire au cinéma d'une manière semblable à celle des historiens de l'écrit. Le troisième chapitre discutera du langage cinématographique (mis en parallèle avec le linguistic turn dont nous parlerons au premier chapitre) et de son importance pour saisir la représentation historique des films. Ce chapitre se placera aussi du côté de la réception du spectateur. Enfin, l'épilogue proposera une analyse métahistorique du film historique en général et des deux films étudiés en particulier. En débutant ce mémoire, nous poserons deux hypothèses. La première visera à démontrer si et comment les deux cinéastes en cause (Stanley Kubrick et Éric Rohmer) peuvent être considérés, à la lumière de leur utilisation des sources, comme des historiens dans leur travail cinématographique. La seconde hypothèse visera à montrer si et comment la connaissance préalable du langage cinématographique est une condition sine qua non de la compréhension de la représentation historique dans le cas de ces deux films en particulier. À la suite de cette recherche, nous pouvons dire que ces deux cinéastes ont proposé une approche certes différente mais tout à fait valide de la représentation historique par leur utilisation des sources qui privilégie un retour au passé sans médiation vers notre époque contemporaine. Les films présentent et
« représentent » le passé comme si le cinéma avait existé au XVIIIe siècle. De plus, la maîtrise du langage cinématographique de ces réalisateurs fait que la connaissance de ce langage est nécessaire au spectateur qui veut comprendre leur représentation du passé. Contrairement aux films qui ont utilisé l'aide d'historiens, ces films présentent l'histoire sans recours à la « démonstration » historique mais présentent l'histoire de manière brute, à l'aide des sources et des « ressources » cinématographiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Dix-huitième siècle, Cinéma historique, Rohmer, Kubrick, Tournant linguistique.
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Modèle de lecture-spectature, à intention didactique, de l'oeuvre littéraire et de son adaptation filmiqueLacelle, Nathalie January 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche s'inscrit dans un contexte éducationnel qui tient compte de l'intérêt des jeunes pour le cinéma et de l'avantage de coupler le film et le roman dans l'enseignement-apprentissage de la lecture littéraire. La didactique littéraire/filmique demeure cependant un champ peu développé en recherche. L'objectif principal de notre recherche a été de modéliser la lecture-spectature de l'oeuvre littéraire et de son adaptation cinématographique en spéculant sur l'activité d'un lecteur/spectateur réel en contexte scolaire. L'exploration des théories et des modèles en lecture littéraire et en spectature filmique à partir des approches sémiotique, cognitiviste et subjective a permis l'identification de mécanismes d'anticipation, de compréhension et d'interprétation de la lecture et de la spectature. L'explicitation de la dynamique des relations entre les mécanismes de la lecture et ceux de la spectature a mené au déploiement du modèle de lecture-spectature. L'intention didactique de la modélisation de la lecture-spectature a été de spéculer sur les activités de compréhension et d'interprétation de sujets lecteurs/spectateurs adolescents à partir de données théoriques et de recherches exploratoires dans les milieux scolaires. Les connaissances sur le fonctionnement des mécanismes de lecture et de spectature ont permis l'élaboration de propositions didactiques distinguant les postures de lecture/spectature, de même que les mécanismes et les compétences en fonction de chacune des approches théoriques (sémiotique, cognitiviste, subjective) apparaissant dans le modèle général de la lecture-spectature.
La méthodologie choisie pour l'élaboration du modèle théorique, à intention didactique, de la lecture-spectature a été l'anasynthèse. La rigueur qu'exige la traversée des phases d'analyse, de synthèse et de validation a balisé la conception du prototype jusqu'au modèle final. L'anasynthèse nous a servi de cadre opératoire et d'instrumentation dans le processus de modélisation. Les fonctions du modèle spéculatif de lecture-spectature sont à la fois descriptive, explicative, prédictive et prescriptive. De plus, la modélisation s'appuie sur deux recherches exploratoires en milieu scolaire. À la lumière de la modélisation de la lecture-spectature et des propositions didactiques, quelques postulats ont été revus. Il ressort de notre recherche que les mécanismes de compréhension et d'interprétation sont complémentaires et qu'ils s'activent de manière itérative tout au long du parcours de lecture et de spectature; que le parcours double de la lecture-spectature en situation scolaire aide les élèves à tisser plus solidement le sens qu'ils donnent aux oeuvres; que les différences entre contenus et codes augmentent la fréquence et l'intensité du recours à des mécanismes de compréhension et d'interprétation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Lecture littéraire, Spectature filmique, Modélisation, Didactique.
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Métamorphose de la représentation sociétale du corps dans la société occidentale contemporaineSt-Jean, Mathieu 05 1900 (has links) (PDF)
Les diverses recherches de la sociologie du corps ont montré la manière dont chaque société institue des façons particulières de concevoir et de percevoir le corps. Cette thèse s'appuiera quant à elle sur la possibilité de considérer le corps humain comme une allégorie du corps social, c'est-à-dire le fait de pouvoir envisager que les idées qui ont cours sur le corps reflètent celles qui ont cours dans la société en général. Les différentes façons de concevoir et de percevoir le corps révèlent les divers processus de naturalisation et de résistance que les sujets tissent avec la réalité sociale. Ces attributs de la monstration du corps dessinent la manière dont les pratiques sociales constituent, reproduisent et transforment la réalité sociale. Située au cœur des transformations de la réalité sociale contemporaine, cette étude vise à démontrer de quelle manière ces transformations engendrent une véritable métamorphose de la réalité corporelle. Nous regarderons notamment les différentes manières par lesquelles la naturalisation du néocapitalisme suscite une mutation de la réalité sociale et de la réalité corporelle. L'enjeu de cette thèse est double. Elle vise à construire un cadre théorique permettant d'analyser le corps dans sa complexité. Au regard d'une typologie de la sociologie du corps, cette approche consiste à faire une synthèse critique de ces différentes approches tout en s'inspirant de certaines théories, dont celles de Slavoj Zizek et de Michel Freitag. Nous aborderons la réalité corporelle en termes de phénoménalité afin d'énoncer son caractère irréductible. Plus spécifiquement, nous dégagerons quatre modalités formelles sur lesquelles va se construire une phénoménalité de la réalité corporelle : l'univers physique, les phénoménalités vivante(s), psychique(s) et sociohistorique(s). Nous remarquerons que les dominances phénoménales de la réalité corporelle instituent une représentation sociétale du corps. Cette institutionnalisation implique une coexistence contradictoire quant aux différentes conceptions (définitions, délimitations, interrelations) de chacune des modalités constitutives de la phénoménalité de la réalité corporelle, faisant en sorte que son unité et sa cohérence restent provisoires. Sous le regard de notre cadre théorique, nous avons analysé une sélection des inscriptions matérielles de certaines pratiques typiques de la société occidentale contemporaine afin de dégager les tendances dominantes quant aux définitions, aux délimitations ainsi qu'aux interrelations des modalités constitutives (physique, vivante, psychique, sociohistorique) de la phénoménalité de la réalité corporelle. Malgré la dominance de certaines tendances, il est essentiel de comprendre que nous estimons que cette dynamique amalgame un certain nombre de tensions, de critiques, de résistances au sein des activités sociales elles-mêmes. Ces pratiques ont été considérées comme typiques en raison de l'importance que connaissent ces dernières dans l'espace public de la société occidentale contemporaine avec la médicalisation du social, l'omniprésence de la culture psy et de la culture de masse. Nos analyses porteront sur certains matériaux de la cinématographie de David Cronenberg, sur certains manuels de psychologie populaire et scientifiques, avec les inscriptions littéraires des biotechnosciences (630 000 articles provenant principalement de Medline). Les principaux résultats de nos analyses empiriques exemplifient une difficulté générale de comprendre la complexité phénoménale de la réalité corporelle, ce qui favorise une naturalisation du néocapitalisme. Les biotechnosciences matérialisent ainsi un éloge du « corps-matière-vivante » et, en même temps, une négation générale de la réalité corporelle en raison de la simplification de sa complexité à cette modélisation. D'une manière similaire, les manuels de psychologie populaire valorisent un état de pure psyché dans lequel l'ensemble de la phénoménalité de la réalité corporelle est conditionné. D'un côté comme de l'autre, la représentation du corps devient le moteur de sa simplification vers l'unidimensionnalité et de la naturalisation du néocapitalisme. Cette simplification de la phénoménalité de la réalité corporelle à une essence favorise l'encadrement institutionnel des rites corporels dans les pratiques quotidiennes. Devant l'inquestionnable, l'insaisissable, l'insondable de son rapport au monde, le sujet contemporain obtient alors une réponse unidimensionnelle favorisant ainsi la performativité et la matérialisation de cette essence « naturelle ». La filmographie de David Cronenberg illustre la densité phénoménale de la réalité corporelle et sa résistance existentielle à ce processus de dématérialisation. La virtualité de cette dématérialisation implique la précarité de ce procès de naturalisation. La résistance s'inscrit dans la part inaliénable et incontrôlable de la corporéité, dans sa dimension pathique, les pratiques de l'existence, la temporalité, l'histoire de la subjectivité, les positions normatives que peut prendre le sujet, etc. Sous ce rapport, la représentation sociétale du corps vacille entre la dématérialisation, qui correspond au procès de naturalisation du néocapitalisme, et la surmatérialisation phénoménale, qui devient le facteur de résistance le plus important.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théorie générale du symbolique, sociologie du corps, biotechnosciences, cinéma, psychologie populaire, David Cronenberg
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La coproduction cinématographique : un intérêt économique ou culturel?Delorme, Catherine 05 1900 (has links) (PDF)
Dans ce présent mémoire, il sera question de la place qu'occupent respectivement l'économie et la culture lors du développement d'une coproduction cinématographique, selon les discours des producteurs. Afin de mieux saisir la portée de la problématique, nous avons élaboré un cadre théorique qui traite des dimensions économique et culturelle de l'industrie. Pour donner suite à cette recherche théorique, nous avons interviewé des producteurs québécois et français en plus de participer aux 8s Rencontres de la coproduction à Paris. La technique d'analyse à l'aide des catégories conceptualisantes nous a permis de mieux comprendre le phénomène de la coproduction qui repose à la fois sur des raisons économiques et culturelles. Nous avons élaboré trois catégories de coproduction. La place qu'occupent l'économie et la culture à travers de cette forme d'échange diffère en effet selon le type de coproduction.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Coproduction cinématographique, économie culturelle, industrie cinématographique, cinéma et société, Téléfilm Canda, Société de développement des entreprises culturelles, Observatoire de la culture et des communications du Québec.
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