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Analyse comparée de l'évolution des positions des partis socialistes belge et français, et du parti travailliste britannique envers la construction européenne: 1950-1993Delwit, Pascal January 1993 (has links)
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les relations monétaires franco-allemandes et l’UEM (1969-1992) : des ambitions aux réalitésCoën, Alain 12 1900 (has links)
En 1969, dans une Communauté économique européenne (CEE) aux fondements déjà bien établis, et sous l’égide d’un néogaullisme assumé par la présidence de Georges Pompidou, l’Allemagne devient le modèle d’une France en quête de politique industrielle qui lui permettrait d’affirmer son rang sur l’échiquier international. Depuis le milieu des années 1960, le système monétaire international est fragilisé par l’endettement considérable des États-Unis. La France veut être à l’initiative d’une relance de l’Union économique et monétaire (UEM). Cette décision politique doit lui permettre d’adapter son économie et son industrie à l’instabilité grandissante du Système monétaire international. Comme le rappelait Jacques Rueff, « L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas ». L’action de l’économie française durant cette période qui court de la relance de l’Union économique et monétaire (décembre 1969) à la rédaction du Traité de Maastricht (février 1992), jalonnée par la mise en place du Système monétaire européen (SME : janvier 1979) et de l’Acte unique (janvier 1986), repose sur une volonté politique primordiale au service des relations avec la RFA, puis de l’Allemagne réunifiée. Les relations monétaires franco-allemandes ont pour but de promouvoir une Europe forte, maîtresse de son destin, et, d’une certaine façon, de revenir à une stabilité des changes. Le mythe de la stabilité de « l’étalon-or » a des acceptations différentes des deux côtés du Rhin. Si des études historiques récentes ont été consacrées partiellement aux conséquences de l’évolution des politiques monétaires européennes (et surtout françaises) sur l’intégration économique et monétaire dans la CEE, elles demeurent souvent centrées sur le septennat de VGE ou le début du premier mandat de François Mitterrand. La genèse de l’UEM est un processus dynamique long qui court de décembre 1969 à février 1992. En fait, les relations monétaires franco-allemandes englobent deux niveaux de décisions et d’applications. En premier lieu, sont à mentionner, les plus hautes instances politiques (présidence, chancellerie et ministères, mais aussi Commission européenne). En second lieu, interviennent les banques centrales dont le rôle quant à la mise en place et l’application des politiques monétaires est primordial. Cette dichotomie illustre l’avènement progressif du primat de l’économie sur la politique, perçu et analysé différemment en France et en Allemagne. Les attentes et les objectifs politiques et économiques divergent.
Nous montrons dans cette étude que le processus d’UEM apparaît souvent comme un engrenage économique, où la politique cède le pas à l’économie. Les relations monétaires apparaissent asymétriques. Le pouvoir politique français a comme véritable interlocuteur le pouvoir économique allemand, représenté par la Bundesbank. Le « couple » franco-allemand est un mythe politique, français, que brise la libéralisation économique mondiale. L’UEM est, pour l’Allemagne, un moyen d’établir une Allemagne européenne au sein d’une Europe fédérale. En France, elle apparaît pour les gouvernements néo-gaullistes et libéraux comme un moyen de compenser une grandeur blessée, alors que les gouvernements socialistes donnent l’impression de l’utiliser pour compenser une idéologie en déroute. L’UEM parvient à la stabilité monétaire, mais en refusant l’Union politique européenne, proposée par l’Allemagne, la France laisse s’éloigner le rêve d’une Europe puissance et établit les bases une Europe allemande. / In 1969, in a well-established European Economic Community (EEC) under the neo-Gaullist presidency of Georges Pompidou, Germany stood as a model for France, looking for an effective industrial policy and a recovery of its rank on the international scene. Since the mid 1960s the international monetary system had been weakened by the growing US debt. France wanted to be the leader of the economic and monetary union (EMU). This political decision was a means to improve its economy confronted with the instability of the international monetary system. As pointed out by Jacques Rueff, « L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas. »
During this period, from the relaunch of the EMU (December 1969) to the Maastricht Treaty (February 1992), French economic action was based on a strong political will defined to reinforce the relationships with the Federal German Republic, and then the reunified Germany. The Franco-German monetary relationships aimed to promote a strong and independent Europe and to restore an exchange rate stability. The “golden standard” stability myth was viewed and understood differently in France and Germany. If recent historical studies have been partially devoted to the consequences of European monetary policies (essentially in France) on economic and monetary integration in the EEC, they focused on the 1974-1981 or 1981-1986 periods. The creation of the EMU was a dynamic process running from December 1969 to February 1992. Franco-German monetary relationships included two levels of decision-making. First, on the political level, there was the presidency, the chancellery, the European Commission and the ministers. Second, its counterpart, economic power. The latter requires analysis of the role played by central banks in the definition and application of monetary policies. This dichotomy illustrates the progressive transition between the political level and the economic level during the 1980s. The decline of politics and the primacy of economics were analyzed differently in France and Germany. Political and economic objectives and expectations were contrasted and divergent.
This study demonstrates that the EMU dynamic was an economic process where politics gave way to economics. Monetary relations were asymmetric. The real interlocutor of French political authorities was German economic power, represented by the Bundesbank. The Franco-German tandem was a political myth broken by world economy liberalization. For Germany, the EMU was a device to define a European Germany in a federal Europe. In France, it represented an illusory means to restore French primacy for conservative and liberal governments and a way of compensating a failing ideology for socialist governments. The EMU provided monetary stability, but the dream of a powerful and independent Europe vanished with the Maastricht treaty. Even as it rejected the idea of European political union defended by the German diplomacy, France paradoxically laid the foundations of a German Europe.
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Joseph Légaré, paysagistePrioul, Didier 12 April 2018 (has links)
L'œuvre peint de Joseph Légaré (1795-1855) comporte plusieurs facettes, allant du tableau religieux aux productions utilitaires, en passant par la peinture de paysage. Ce sont ces derniers qui constituent le sujet principal de notre thèse. Entre 1827 et 1855, Légaré a peint une soixantaine de paysages, répartis aujourd'hui entre plusieurs musées canadiens et quelques collections particulières. L’objectif premier fut de présenter un regroupement des œuvres, nous permettant ainsi de suivre l'évolution de sa personnalité artistique. Une telle recherche se heurte d'emblée à l'absence presque totale d'œuvres datées et au nombre restreint de documents d'archives. Pour y remédier, nous avons situé notre objet de recherche dans l'œuvre elle-même. L'analyse stylistique, qui constitue notre approche première, trouva ainsi un terrain neuf à son application. Deux directions ont déterminé la recherche fondamentale. La première analyse la collection de tableaux et d'estampes de Joseph Légaré afin d'identifier les modèles qui l'influencèrent. Il s'agit essentiellement d'œuvres françaises, italiennes, hollandaises et flamandes des XVIIe et XVIIIe siècles qui marquèrent profondément le développement de ses paysages. L'artiste, peu familier avec le dessin des anatomies, eut notamment recours à de nombreux modèles par le biais de la gravure. La seconde direction de recherche privilégie l'œuvre des paysagistes britanniques, actifs au Québec durant la première moitié du XIXe siècle. Bien des compositions de Légaré rejoignent la vision de la nature qu'ils exprimaient dans leurs aquarelles. Celle de James Pattison Cockbum, par exemple, marqua durablement le peintre québécois. La thèse comporte deux grandes parties. La première correspond à l'analyse de !׳œuvre. Nous y avons présenté l’évolution de l'art de Légaré en une suite de cinq chapitres, allant de la copie littérale à la notion d'imitation, principe directeur de la chronologie des paysages. Nous concluons par l'étude critique des jugements portés sur les paysages de Légaré depuis les premières mentions jusqu'aux commentaires récents. La seconde partie de la thèse fait pendant à la première. Elle documente et justifie la place de chaque tableau dans l'évolution d'ensemble sous forme d'un catalogue raisonné des paysages. Enfin, une série de documents sont transcrits en annexe: nombre de nos interprétations y trouvent leurs justifications. / Ottawa Bibliothèque nationale du Canada 1995. --
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L'impact de l'externalisation de la lutte européenne contre les migrations irrégulières sur les droits des migrants dans les pays d'origine ou de transitNdiaye, Ndeye Dieynaba 27 January 2024 (has links)
Les années 1990 constituent un tournant décisif dans la gestion de la migration dans l'espace européen et ceci pour plusieurs facteurs. En effet, au moment où une régionalisation ou une communautarisation se mettait en place progressivement en Europe (Schengen 1985 et Convention d'application de 1990), des ressortissants de certains pays tiers tentaient de rejoindre le continent européen dans le but d'améliorer leurs conditions de travail et de vie, de trouver une protection internationale, de fuir les guerres, les conflits et des conditions climatiques peu propices au respect de leurs fondamentaux. Elles coïncident avec la réduction des possibilités de migrer également vers l'Europe, la fermeture et le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne (UE), l'organisation internationale qui regroupe 27 pays membres ayant pour mission de créer une communauté économique et politique et qui a mis en place une politique de lutte contre l'immigration irrégulière. La lutte européenne contre l'immigration vise principalement à stopper l'arrivée de migrants irréguliers et à renvoyer des étrangers irréguliers présents sur le sol européen vers des pays tiers. Désormais, l'accès à l'Europe forteresse devient presque impossible pour des ressortissants provenant de certaines régions notamment d'Afrique subsaharienne qui ont orienté leur choix vers l'immigration irrégulière. De pays d'émigration, le Sénégal et le Maroc deviennent aussi des pays de transit pour les candidats à l'émigration irrégulière vers l'Europe. Cet état de fait explique amplement les choix opérés par l'UE de renforcer sa coopération avec ces pays tiers en vue de mieux lutter contre l'immigration irrégulière. Il s'agit pour l'UE de transférer des obligations et des responsabilités aux pays d'origine ou de transit dans la gestion des flux migratoires et le contrôle des frontières extérieures de l'UE. C'est l'externalisation de la lutte européenne contre l'immigration irrégulière. Cette externalisation se réalise au travers de l'adoption d'accords internationaux qui peuvent mener à l'introduction de clause migratoire également dans des accords généraux conclus entre l'UE et les pays tiers, notamment dans l'accord de Cotonou, conclu entre l'UE et les pays ACP. En outre, l'adoption de déclarations politiques entre l'UE et les pays tiers afin de transférer à ces derniers la responsabilité de limiter les départs et d'accepter de réadmettre leurs ressortissants ou des étrangers ayant transité sur leur sol, qui sont présents irrégulièrement en Europe, est un instrument de mesure de l'externalisation. L'externalisation se réalise aussi dans les pays tiers qui criminalisent la sortie de leurs ressortissants et des étrangers y résidant légalement ou non, dans le but de se rendre en Europe. Par ailleurs, les cadres législatifs adoptés par les autorités marocaines et sénégalaises criminalisent l'immigration et l'émigration irrégulières et la migration clandestine. Le but de la recherche est de démontrer que l'externalisation de la lutte contre les migrations irrégulières de l'UE porte atteinte aux droits des migrants dans les pays d'origine ou de transit, et il paraît essentiel de définir un cadre conceptuel et une méthodologie. Pour ce faire, reposant sur une méthodologie positiviste suivant une approche critique (herméneutique), la recherche analyse les cadres juridiques de l'UE et de pays tiers (Sénégal et Maroc). Ainsi, l'examen de la jurisprudence des juridictions marocaines et sénégalaises relative au contentieux du droit des étrangers montre que les pays tiers contribuent clairement à la lutte européenne contre l'immigration irrégulière, à travers la poursuite et les sanctions appliquées aux ressortissants marocains, sénégalais et étrangers résidant également ou non dans ces pays, pour leur volonté présumée de partir vers le continent européen de façon irrégulière et lors de leur retour dans leur pays d'origine ou de transit. En outre, l'étude de ces deux pays démontre un autre aspect important dans cette externalisation : la difficulté d'établir les responsabilités des États comme de l'UE dans les différentes violations des droits de l'homme des migrants dans ce contexte d'externalisation. Nonobstant la complexité de définir les responsabilités des acteurs dans cette externalisation, la documentation de l'UE et de ses institutions, ainsi que le rôle des agences et particulièrement de Frontex, peuvent apporter un éclairage essentiel à nos interrogations sur la responsabilité des États et de l'UE dans les différentes violations des droits de l'homme constatées lors du renvoi des migrants et de leur blocage dans les pays tiers. Dès lors, il est pertinent d'étudier les positions des juridictions internationales afin d'établir cette responsabilité des États et de l'UE, mais les décisions rendues à ce jour ne permettent pas d'arriver à cette conclusion. Ce faisant, il est plus qu'indispensable de poser de nouvelles orientations si l'on souhaite mettre fin à cette externalisation et à ses conséquences néfastes sur les droits de l'homme des migrants irréguliers même dans les pays tiers, car l'adoption des deux pactes (pacte mondial sur la migration et pacte mondial sur les réfugiés) ne semblent pas apporter des solutions judiciaires et une meilleure protection des droits des migrants / The 1990s were a decisive turning point in the management of migration in the European area, for several factors. Indeed, at the time when regionalization or communitarization was gradually taking place in Europe (Schengen 1985 and 1990 Implementation Convention), nationals of certain third countries were trying to join the European continent in order to improve their conditions of work and life, of finding international protection, of fleeing wars, conflicts and unfavorable climatic conditions for the respect of their fundamentals. They coincide with the reduction in the possibilities of migrating also to Europe, the closure and control of the external borders of the European Union (EU), the international organization which brings together 27 member countries whose mission is to create an economic and policy and which has implemented a policy to combat irregular immigration. The main objective of the European fight against immigration is to stop the arrival of irregular migrants and to return irregular foreigners present on European soil to third countries. From now on, access to fortress Europe is becoming almost impossible for nationals coming from certain regions, notably from sub-Saharan Africa, who have turned their choice towards irregular immigration. From emigration countries, Senegal and Morocco also become transit countries for applicants for irregular emigration to Europe. This fact amply explains the choices made by the EU to reinforce its cooperation with these third countries with a view to better combating illegal immigration. It is a question for the EU of transferring obligations and responsibilities to the countries of origin or transit in the management of migratory flows and the control of the external borders of the EU. It is the outsourcing of the European fight against irregular immigration. This outsourcing is achieved through the adoption of international agreements which can lead to the introduction of a migration clause also in general agreements concluded between the EU and third countries, in particular in the Cotonou Agreement, concluded between the EU and ACP countries. In addition, the adoption of political declarations between the EU and third countries in order to transfer to the latter the responsibility for limiting departures and agreeing to readmit their nationals or foreigners having transited on their soil, who are present irregularly in Europe, is an instrument for measuring outsourcing. Outsourcing is also carried out in third countries which criminalize the exit of their nationals and foreigners legally or illegally resident there, with the aim of traveling to Europe. In addition, the legislative frameworks adopted by the Moroccan and Senegalese authorities criminalize irregular immigration and emigration and illegal migration The aim of the research is to demonstrate that the outsourcing of the fight against irregular migration from the EU infringes the rights of migrants in the countries of origin or transit, and it seems essential to define a conceptual framework and a methodology. To do this, based on a positivist methodology following a critical (hermeneutical) approach, the research analyzes the legal frameworks of the EU and third countries (Senegal and Morocco). Thus, the examination of the jurisprudence of the Moroccan and Senegalese jurisdictions relating to the litigation of the right of the foreigners shows that the third countries clearly contribute to the European fight against the irregular immigration, through the prosecution and the sanctions applied to the Moroccan nationals, Senegalese and foreigners residing or not also in these countries, for their presumed will to leave towards the European continent in an irregular way and at the time of their return in their country of origin or transit. In addition, the study of these two countries demonstrates another important aspect in this outsourcing: the difficulty of establishing the responsibilities of States and of the EU in the various violations of the human rights of migrants in this context of outsourcing. Notwithstanding the complexity of defining the responsibilities of the actors in this outsourcing, the documentation of the EU and its institutions, as well as the role of the agencies and particularly of Frontex, can shed essential light on our questions about the responsibility of States and the EU in the various human rights violations observed during the return of migrants and their blockage in third countries. Therefore, it is relevant to study the positions of international courts in order to establish this responsibility for States and the EU, but the decisions delivered to date do not allow this conclusion to be reached. In doing so, it is more than essential to set new directions if we want to put an end to this outsourcing and its harmful consequences for the human rights of irregular migrants even in third countries, because the adoption of two pacts (global pact on migration and global pact on refugees) do not seem to provide legal solutions and better protection of the rights of migrants.
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Développement industriel et émergence de sous bassins régionaux en Europe Centrale et Orientale pendant la transitionLefilleur, Julien 12 June 2008 (has links) (PDF)
L'espace industriel d'Europe centrale et orientale apparaît peu homogène. L'observation de l'évolution de la géographie industrielle de la région pendant la transition permet de mettre en évidence l'émergence de trois sous bassins — le sous-bassin balkanique (Bulgarie, Roumanie), le sous-bassin central (Slovénie, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne) et le sous-bassin balte (pays baltes) — qui présentent chacun des structures de production et de commerce relativement homogènes et se caractérisent par des échanges commerciaux particulièrement intensifs en leur sein. L'analyse des flux économiques entre les PECO et les pays de l'UE15 montre que ces sous-bassins sont en réalité des prolongements de bassins régionaux plus vastes, à savoir le bassin scandinave (Danemark, Norvège, Suède, Finlande) pour le sous-bassin balte, le bassin central (Autriche, Allemagne) pour le sous-bassin central et le bassin méridional (Grèce, Italie) pour le sous-bassin balkanique. Cette évolution traduit un phénomène de fragmentation du processus de production entre bassins et sous-bassins et la régionalisation de l'espace industriel d'Europe centrale et orientale apparaît donc être une conséquence des délocalisations des chaines de production des pays de l'UE15 vers les PECO voisins. Les bassins élargis qui en résultent se caractérisent alors par des structures de productions différenciées (mais homogènes en leurs seins) et des échanges intérieurs intensifs. Cette approche en termes de bassins élargis permet d'aborder la question du développement industriel des PECO sous un angle nouveau. Elle suggère en effet d'adopter une vision poly-centrée de l'Europe centrale et orientale pour comprendre l'évolution de sa géographie industrielle plutôt que la vision mono-centrée (sur l'Allemagne) habituellement adoptée. Suivant cette approche, chaque sous-bassin des PECO apparaît comme la périphérie d'un bassin de l'UE15 auquel elle s'intègre progressivement. La structure centre-périphérie habituellement mise en avant laisse alors place à trois structures centre-périphérie qui décrivent mieux la mutation en cours de l'espace industriel régional. Ce renversement d'approche permet d'une part d'atténuer les craintes liées à une éventuelle "périphérisation" des PECO baltes et balkaniques et d'autre part de définir des politiques publiques plus adaptées pour accélérer la convergence des PECO.
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Les stratégies de l'euro-syndicalisme sectoriel. Etude de la coordination salariale et du dialogue social / Euro-trade union sectoral strategies. Study of wage coordination and social dialogueDufresne, Anne 13 December 2006 (has links)
The main contribution of my thesis is the analysis of substantial empirical material that I have collected from Community trade union actors. My analysis focuses on the institutional strategies of the sectoral European trade union federations and their implications for the Europeanisation of wages policy. I have demonstrated that the development of European coordination processes of national collective bargaining, particularly at sectoral level, has contributed to reviving the concept of collective bargaining and professional relations in the European Area, which until then had been covered in the literature by the social dialogue. I have identified three obstacles to collective negociations at a European level: the “depoliticised” wage in the economic partnership, employers identified as the “lobby partner” in the sectoral social dialogue, and the difficulties encountered in the Europeanisation of trade unions.
L’apport majeur de notre thèse est l’analyse d’un matériel empirique conséquent que nous avons collecté auprès des acteurs syndicaux communautaires. Notre analyse se concentre sur les stratégies institutionnelles des fédérations syndicales sectorielles européennes et sur leurs implications en matière d’européanisation de la politique salariale. Nous avons démontré que le développement des processus de coordination européenne des négociations collectives nationales, en particulier au niveau sectoriel, peut contribuer à renouveler la conception de la négociation collective et des relations professionnelles dans l’espace européen jusqu’alors appréhendée dans la littérature par le dialogue social. Nous avons identifié trois obstacles à la négociation collective européenne : le salaire « dépolitisé » dans le partenariat économique, le patronat devenu « partenaire-lobby » dans le dialogue social sectoriel, et la difficile européanisation syndicale.
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La qualité de l'emploi : une perspective européenneDavoine, Lucie 29 November 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une analyse de la qualité de l'emploi en Europe. Elle cherche les fondements théoriques d'une définition de la qualité de l'emploi en s'appuyant sur l'économie du travail et l'économie du bonheur. La première offre un regard utile, mais partiel sur la qualité de l'emploi. A l'inverse, la seconde peut fonder une grille d'analyse intégrée, en faisant de la satisfaction au travail ou des préférences des travailleurs le principal critère de qualité de l'emploi. La thèse s'interroge sur l'intérêt et les limites de ce critère. L'approche empirique s'attache tout d'abord à analyser la qualité de l'emploi pour soi, à travers des enquêtes internationales sur l'opinion des travailleurs. Elle révèle les tendances communes à l'ensemble européen, mais également une hétérogénéité des préférences entre les pays. Cette hétérogénéité provient d'effets de composition, de l'effet du contexte économique ou institutionnel et de spécificités culturelles.<br />A partir de ces réflexions théoriques et de l'analyse empirique des préférences, la thèse propose une grille d'analyse de la qualité de l'emploi en soi, à travers quatre dimensions : la sécurité socio-économique, la formation, les conditions de travail et les possibilités de conciliation entre la vie familiale et professionnelle. Cette grille, accompagnée d'indicateurs, met en évidence des performances hétérogènes en Europe. Elle révèle trois groupes de pays, qui recoupent partiellement les typologies traditionnelles : les pays du Nord, les pays continentaux et les pays du Sud. L'analyse dynamique suggère une stabilité de ces regroupements depuis les années 80, même si on observe des phénomènes de convergence partielle.
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Une comparaison entre l’utilisation des troupes africaines par la France et l’Allemagne pendant la Première Guerre mondialeBuitron Trindade, Marco Antonio 08 1900 (has links)
Pendant la Première Guerre mondiale, les puissances occidentales étaient obligées d’utiliser toutes leurs ressources afin de vaincre. Dans les colonies allemandes, les troupes coloniales, la Schutztruppe, la plupart étant des Africains noirs, avaient la responsabilité de défendre les colonies contre tout envahisseur. Pour sa part, la France craignait, depuis la fin de la guerre franco-allemande, l’écart démographique vis-à-vis de l’Allemagne. Elle a finalement pris la décision de renforcer ses troupes par des soldats africains, les Tirailleurs sénégalais étant les plus nombreux. Ce mémoire vise à analyser et à comparer le recrutement et le déploiement dans les deux cas, particulièrement l’idéologie qui soutenait ce recrutement, les relations entre Africains et Européens pendant la guerre, la contribution des Africains à l’effort de guerre, ainsi que les conséquences de la visibilité accrue des Africains dans la société européenne. En général, nous pouvons remarquer d’importantes ressemblances entre les deux cas, en particulier le fait que l’utilisation de troupes coloniales a eu pour fonction de justifier leurs politiques coloniales et de condamner celles de leur adversaire. / During World War I, the Western powers were forced to deploy every resource available to prevail. In the German colonies, the defence was conducted by the Schutztruppe, the protectorate forces composed mainly by black Africans. France, for her part, feared the demographic imbalance with Germany and so decided to reinforce her forces with African troops, the Tirailleurs Sénégalais being the most numerous. The present thesis aims to analyze and compare the recruitment and deployment of both countries, particularly the ideology that buttressed each case, the relations between Africans and Europeans during the war, the contribution of Africans to the war effort, as well as the implications of the increased visibility of Africans in European society. Overall, it is possible to observe remarkable similarities between France and Germany, particularly the fact that their utilization of colonial troops served to justify their own colonial policies and to demonize the opponent’s.
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La coordination des systèmes fiscaux dans le cadre de l'Union Européenne. Profils juridiquesMarzano, Michele 12 December 2012 (has links) (PDF)
La coexistence de différents systèmes de revenus se confrontes structurellement à un ordonnancement qui promeut l'intégration économique. Est-ce que le droit européen, en accord avec ces exigences, prévoit des solutions pour la répartition du pouvoir impositif entre Etats membres ? En particulier, est ce que la coexistence de tels pouvoirs implique comme son homonyme (imposé par le droit communautaire), la reconnaissance nécessaire d'une priorité dans la taxation des revenustransnationaux, appartenant à l'un plutôt qu'à l'autre des Etats membres ? Les principes fondamentaux du droit européen - indiqués dans les Traités instituant les Communautés Européennes - n'offrent aucun appui certain pour affirmer l'existence de tels paramètres de répartition, et, de manière plus générale, il est bien plus difficile d'établir si ces mêmes principes de droit européen impliquent un ensemble de règles de coordination, auquel la prétention fiscale des Etats membres doit être conforme.
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Au-delà de l'hégémonie humaine : examen de deux œuvres équestres de Rosa Bonheur : Le marché aux chevaux (1853-1855) et Rocky Bear and Chief Red Shirt (1889)Bienvenue, Valérie 08 1900 (has links)
Rosa Bonheur, artiste animalière du 19e siècle se révèle, par ses représentations humaines/ équines, être pionnière dans l’avènement d’une éthique animale. Bien qu’ayant joui d’une popularité enviable de son vivant, les études posthumes faites à son sujet sont majoritairement biographiques et principalement intéressées à examiner son célèbre Marché aux chevaux (1853-1855), sous la loupe de sa sexualité. Cette approche limitée, en plus de ne pas rendre justice à la position artistique adoptée par Bonheur, asservit les sujets équins de ses œuvres. Ce mémoire propose un angle alternatif de lecture de ses tableaux, qui se veut plus en adéquation avec son éthique animale. Inspiré par les recherches récentes des animal studies, particulièrement celles influencées par la déconstruction, il sera démontré que les représentations des relations inter-espèces de Bonheur soulèvent d’importants questionnements éthiques. Dans ce contexte, Rocky Bear and Chief Red Shirt (1889), une œuvre indûment négligée par les études en histoire de l’art, s’avère essentielle, lorsque considérée aux côtés du Marché aux chevaux, comme moyen de saisir l’éthique équine de l’artiste. Par l’analyse de ses oeuvres, ce mémoire invite à une réévaluation de l’art de Bonheur comme étant l’expression de son engagement pour l’avènement d’une manière plus éthique d’être avec le cheval. De plus, il cherche à contribuer, de façon significative, à la compréhension des rôles que les pratiques de représentation, en général et spécifiquement dans l’art, peuvent jouer dans la transformation de nos perceptions de l’animal non-humain. / Through her depictions of the human/horse relationship, the animal painter Rosa Bonheur has shown herself to be a pioneer in the advent of animal ethics. In life she enjoyed an enviable popularity and posthumously her work has continued to attract attention with most studies focussing on her biography, reading her famous The Horse Fair (1853-1855) through the prism of her sexuality. Such approaches are too limited and fail to do justice to Bonheur’s artistic philosophy, overwriting the importance of the horse, a key subject in many of her works. This dissertation takes an alternative approach, one more in keeping with the artist’s animal ethics. Inspired by recent research in animal studies, particularly research informed by deconstruction, the thesis demonstrates how Bonheur’s representation of interspecies relations raises key ethical questions. In this context, Rocky Bear and Chief Red Shirt (1889), a painting which has been unduly neglected in existing art historical scholarship, forms a vital work, one which is considered alongside the celebrated The Horse Fair as a means to understand Bonheur’s equine ethics. Through an analysis of these paintings in particular, the thesis invites a reassessment of Bonheur’s art as an expression of her commitment to the ethical treatment of horses and also seeks to make a significant contribution to understanding the role practices of representation more generally, including art, can play in the transformation of our perception of non-human animals.
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