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Le dérangement de l'avifaune sur les sites naturels protégés de Bretagne : état des lieux, enjeux et réflexions autour d'un outil d'étude des interactions hommes/oiseauxLe Corre, Nicolas 02 September 2009 (has links) (PDF)
Le dérangement de l'avifaune fait parti des impacts de la fréquentation humaine. Il est la résultante, d'une part, de la disparition et de la fragmentation des milieux naturels, et, d'autre part de l'augmentation de la fréquentation humaine sur ces derniers. Si la cohabitation entre les hommes et les populations d'oiseaux a été longtemps possible car les milieux naturels étaient suffisamment étendus et la pression anthropique plus faible, elle devient aujourd'hui de plus en plus complexe, parfois problématique, lorsque le dérangement est régulier et qu'il concerne des espèces rares et/ou menacées. La thèse présentée s'attache, dans un premier temps, à réaliser un état des lieux de la problématique du dérangement de l'avifaune en prenant comme cadre d'étude géographique la Bretagne. Ainsi, c'est à partir d'une importante synthèse bibliographique et d'une enquête réalisée à l'échelle régionale qu'il nous a été possible de mettre en lumière toute la complexité de la notion de dérangement, ses caractéristiques biogéographiques mais aussi toutes les difficultés auxquelles sont actuellement confrontés les gestionnaires de sites naturels pour y remédier. A partir de deux sites-ateliers, la thèse vise, dans un deuxième temps, à mener une réflexion méthodologique et pluridisciplinaire sur les interactions hommes/oiseaux en unissant les compétences respectives de géographes et de biologistes. Basé sur une interprétation des textes Natura 2000, nous proposons de déterminer les pertes d'habitat naturel que les hommes génèrent chez les oiseaux d'eau hivernants et ainsi identifier les activités humaines que la loi européenne considère comme des « perturbations significatives ».
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Gens, cornes et crocs. Relations hommes-animaux et conceptions du monde, en Vanoise, au moment de l'arrivée des loupsMAUZ, Isabelle 22 January 2002 (has links) (PDF)
Les loups sont arrivés dans les Alpes françaises en 1992 et y ont déclenché une crise, dont <br />cette recherche, d'inspiration notamment phénoménologique, se propose d'identifier les <br />racines. L'hypothèse est formulée que la venue des loups a ébranlé les mondes humains créés <br />au travers des relations des gens aux animaux sauvages. Deux animaux principalement <br />servent à mener l'enquête : le chamois et le bouquetin. Le matériau est constitué par des <br />entretiens réalisés, en Vanoise, auprès de chasseurs, d'éleveurs, de gardes-moniteurs, de <br />naturalistes, et de protecteurs, et par des accompagnements sur le terrain. L'existence de deux <br />mondes est mise en évidence : celui des chasseurs, des éleveurs et des plus âgés des gardes-<br />moniteurs, exigu mais dense, organisé autour de l'opposition entre sauvage et domestique ; <br />celui des gardes-moniteurs récemment recrutés, des naturalistes et des protecteurs, dilaté dans <br />le temps et dans l'espace, organisé autour de l'opposition entre nature et artifice. Par le biais <br />des rapports à l' animal, les personnes enquêtées se forgent dans ces mondes une identité <br />elles se situent dans le temps, par rapport à ce qu' elles ont été et ce qu'ont été leurs <br />prédécesseurs. Elle se situent également par rapport à d'autres dont elles s'estiment proches <br />ou différentes ;les rapports à l' animal contribuent en particulier à la constitution de couples <br />de contraires, tel que profanes et spécialistes, gens d'ici et gens d' ailleurs, anciens et <br />modernes, ou encore hommes et femmes. Jusqu'à présent, ces mondes contrastés s'évitaient et <br />demeuraient partiellement étrangers l'un à l'autre. Lorsque les loups entrent en scène, <br />l'évitement n'est plus possible. Ce qui conférait aux mondes une certaine stabilité est ébranlé :<br />leurs frontières s'estompent, les catégories qui y étaient communément admises sont <br />déconstruites, les incertitudes se généralisent, les savoir-faire cèdent la place à l'improvisation <br />et l'on assiste, en définitive, à un passage des mondes aux réseaux.
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Effets de l'ingestion de plombs de chasse sur le comportement alimentaire et la condition corporelle du canard colvert (Anas platyrhynchos)Duranel, Arnaud 29 October 1999 (has links) (PDF)
Après avoir fait la synthèse des connaissances sur le saturnisme chez les Anatidés et rappelé l'importance de la compétitivité, notamment en terme de recherche alimentaire et de condition corporelle, pour la survie et le succès reproducteur d'un individu en milieu naturel, l'auteur décrit les effets de l'ingestion d'un faible nombre de plombs de chasse chez le Canard colvert. Il montre que la vitesse d'ingestion de l'aliment est corrélée de façon négative à la plombémie jusqu'à quatre semaines au minimum après ingestion des plombs. A ce stade, la condition corporelle, estimée par un index d'adiposité et un index musculaire, est inversement proportionnelle à plusieurs paramètres toxicologiques témoins de l'intoxication par le plomb (protoporphyrinémie, hématocrite, concentration en plomb dans les tissus). De même, il existe une corrélation entre plusieurs de ces paramètres et la perte de poids maximum relevée au cours de l'évolution de l'intoxication. On peut donc penser que l'ingestion d'un faible nombre de plombs de chasse, à l'origine d'une intoxication sublétale, voire subclinique, a un effet négatif sur l'acquisition et le stockage des réserves énergétiques chez les Anatidés. D'autre part, une régression logistique montre que la protoporphyrinémie deux semaines après l'ingestion des plombs décrit très bien la probabilité de survie des canards. Ainsi, la comparaison des corrélations entre symptômes et indicateurs toxicologiques propose que, dans les conditions de l'expérimentation, la protoporphyrinémie serait mieux adaptée que la plombémie pour dépister le saturnisme.
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Les territoires de l'imprévisible. Conflits, controverses et "vivre ensemble" autour de la gestion de la faune sauvage. Le cas du loup et du sanglier dans les Alpes françaises.Mounet, Coralie 04 December 2007 (has links) (PDF)
La gestion d'animaux potentiellement "à problème", tels que le loup et le sanglier, est complexe. Il s'agit de maîtriser au mieux des comportements animaux intrinsèquement imprévisibles. Mais en plus, les modalités d'une « bonne gestion » font l'objet de conflits et de controverses, les hommes ne s'accordant pas sur les catégories socio-spatiales dans lesquelles ces animaux doivent être pensés. A la croisée entre aménagement et géographie sociale, cette thèse s'attache à explorer les formes de relations que suscite la gestion du loup ou du sanglier entre territoires politiques, territorialités humaines et spatialités animales. Elle articule outils conceptuels géographiques et sociologiques et approches théoriques de l'aménagement. Une de ses spécificités tient dans sa posture épistémologique, privilégiant un regard symétrique entre acteurs et actants non humains ou profanes et scientifiques. Le déploiement des controverses autour des caractéristiques et des agissements des humains et non-humains met en lumière des « arguments génériques ». Leur trame argumentative montre des similarités dans l'opposition entre partisans et détracteurs de ces animaux. Si de tels arguments apportent des éléments de compréhension des conflits, ils donnent une image trop caricaturale des réactions territoriales face à la gestion de ces animaux. Les innovations socio-spatiales, impulsées par les opérateurs territoriaux "loup" et "sanglier", ne peuvent être mises à jour qu'en procédant à une microgéographie. Des opérateurs spécifiques aux territoires, expliquant le caractère conflictuel ou non des "vivre ensemble", ont alors été identifiés. Des pistes d'opérationnalisation sont enfin proposées.
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Losing the game, wildlife conservation and the regulation of First Nations hunting in Alberta, 1880-1930Calliou, Brian. January 2000 (has links) (PDF)
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Green Power ! : l'art écologique a-t-il un impact social mesurable? : formulations plastiques et militantes, des années 1960 à 1986 / Green Power ! : does ecological art have a measurable social impact? : plastic and militant formulations, from the 1960s to 1986Hermann, Isabelle 05 December 2015 (has links)
Dans le contexte économique, social, politique et mass-médiatique des années 1960, les reportages photographiques et télévisuels ont pris le relais d'une représentation de la nature et du paysage jusque-là réservée aux artistes. Ces images rompent avec la représentation idyllique d'une nature naturelle et pittoresque pour révéler la nature telle qu'elle est, vivante et fragile, dont l'homme fait partie, mais dont il menace l’intégrité. Paysages blanchis autour des cimenteries, forêts décimées, nuages de dioxine s'échappant du réacteur d'une usine chimique, déversement de pétrole en mer : les images des premières catastrophes écologiques frappent l'imagination. La représentation du paysage devient problématique, les concepts liés à l'idée de nature - tels que l'échelle planétaire, le long temps, le climat, la pollution - y introduisent une part d'immatérialité. Des stratégies plastiques et visuelles se mettent en place à un niveau international : les artistes renouvellent leur approche de la nature. Ils l’envisagent dans ses processus physiques et biologiques, comme site à réhabiliter et comme écosystème. Outre la production de tableaux, environnements, objets, performances et photographies, certains rédigent des communiqués, déclarations, manifestes, lettres ouvertes, s’engagent dans des associations, des partis politiques ou mènent des actions concrètes dans la sphère publique, parfois avec quelques résultats. La présentation du corpus de formulations plastiques et/ou militantes forme l’occasion de questionner l’impact de ces travaux : sont-ils l’occasion d’un renouvellement de la fonction sociale de l’artiste ou relèvent-ils du domaine de l’utopie? Comment leurs auteurs les envisagent-ils ? Leurs effets sont-ils mesurables ? Peuvent-ils faire l’objet d’études d’impact ? Selon quelle méthodologie et avec quelles précautions ? / In the economic, social and political environments of the 1960s, themass media evolution led photography and television reports to take over the representation of nature and landscape. Until then, the illustration of nature and landscape had been the preserve of artists. The new trend was to move away from the idyllic representation of the natural world in order to reveal nature as it really is, alive and fragile, a nature in which man plays an integral role while also posing a threat to its integrity.Landscapes started to feature ecological disasters such as: decimated forests, clouds of dioxin billowing from chemical reactors, oil spills in the sea or also cement work, – in essence, familiar images that strike the imagination. Such representation of landscape was in itself a challenge. Concepts connected to the idea of nature, such as a global climate, pollution, scale effect, and long term impact, introduced an element of immateriality.Various strategies to create visual and plastic representations were initiated across the world; a number of artists renewed their approach to nature. They envisaged it in its physical and biological processes, and addressed it as a series of ecosystems and locations that need to be rehabilitated. Concrete actions in the public sphere have sometimes produced significant results: photos, objects, performances, environments, as well as draft communiqués, declarations, manifestos, open letters and the participation in associations or political parties.The presentation of the body of plastic formulation and/or militant acts raises the issue of their impact. Do they represent the renewal of the social role of the artist, or are they just an utopian vision? How do their authors envisage them? Are their effects measurable? Can it be the subject of environmental studies? What methodology to use? And what are its limitations ?
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Livelihoods strategies, deforestation and biodiversity conservation : a micro econometric analysis using rural households survey in the Tridom transboundary conservation landscape / Stratégies de subsistance, déforestation et conservation de la biodiversité : une analyse micro économétrique à partir d’une enquête de ménages ruraux dans le paysage transfrontalier de conservation TridomNgouhouo Poufoun, Jonas 12 December 2016 (has links)
Cette thèse examine les principaux déterminants des stratégies de subsistance des ménages ruraux. Elle cherche à comprendre comment ces stratégies impactent la déforestation à petite échelle et la conservation de la biodiversité suivant une approche paysagère. A partir d’une base de données unique obtenue grâce à une enquête en face-à-face auprès d’un échantillon représentatif de 1035 ménages dans le paysage transfrontalier de conservation du Trinational Dja-Odzala-Minkébé (Tridom-TCL)-Bassin du Congo, cette thèse vise à répondre à trois questions et s’organise en trois chapitres. Le premier chapitre analyse "comment les ménages autochtones et locaux formulent leurs préférences parmi les stratégies et moyens d’existence” à l’aide d’un model Probit autorégressif spatial. Le deuxième chapitre examine "comment et à quelle amplitude ces stratégies impactent la déforestation à petite échelle" à l’aide d’un modèle de décalage spatial. Compte tenu de la nature des interactions entre les ménages et de la faune, de leurs principales activités, le troisième chapitre examine "les préférences des ménages pour la conservation des éléphants de forêt” à l’aide des modèles à variable qualitatives limitées.Les actifs financiers (transfert d’argent et emprunts), la distance au marché, les dommages résultant des conflits homme-éléphant et l’ethnicité, plus précisément, l’autochtonie comptent parmi les facteurs déterminants des choix de stratégies de subsistance des ménages ruraux dans le Tridom-TCL. Nous montrons en outre que l’intensité de déforestation des ménages varie significativement en fonction de ces stratégies de subsistance. Par conséquent, les engagements en faveur de la réduction de la déforestation peuvent être favorisés par une bonne prise en compte des facteurs qui gouvernent les choix des modes de subsistance opérés par les ménages. Ils peuvent également être favorisés par la prise en compte les interactions entre ménages ainsi que leur localisation dans le paysage. En effet, nous trouvons qu’il existe des effets d’imitation, dans la décision de déforestation, entre les ménages d’un même voisinage, avec des effets spatiaux indirects susceptibles d’amplifier la déforestation à petite échelle.Les solutions transversales, aux trois questions abordées dans cette thèse, en faveur d’un paysage durable devraient viser l’optimisation des compromis entre les stratégies de subsistance des ménages, les forêts et/ou les habitats naturels de la faune. Les décideurs devraient, par exemple, procéder à l’intégration des corridors de mobilité de grands mammifères dont les éléphants de forêt, dans des zones à forte concentration de la faune et loin des espaces communautaires afin de réduire le risque de conflits hommes-faune. / This thesis investigates the key drivers of rural households’ choices of livelihoods, and how these choices impact forest clearing and biodiversity conservation under a landscape approach. Using a novel and unique database obtained from a face-to-face survey with a representative sample of 1035 households in the Dja-Odzala-Minkébé trinational transboundary conservation landscape (Tridom-TCL)- Congo basin , this PhD thesis address three main questions investigated in three chapters. Using a spatial probit model, the first chapter investigates “how do local and indigenous households formulate their preferences among livelihoods strategies?” Using a spatial lag model, the second chapter investigates “how and how much do these livelihoods strategies, given wildlife constrains such as human-wildlife conflicts, impact smallscale deforestation?” Using corner solution models, the third chapter investigates "how the nature of the interactions among households and wildlife, the households’ main activities as well as their land holdings impact their willingness to pay to prevent endangered forest elephant extinction?”Among other, we find that livelihoods strategies are determined by autochthonous status, financial assets (money transfer and access to loan), distance to market and larger crop losses resulting from human-wildlife conflicts. Further, we show that livelihoods strategies are important for deforestation. Therefore, the commitments to reducing small-scale deforestation may be favored by a good consideration of factors that drive households’ livelihoods strategies. We find out that spatial issues seem to be important. Proximity among households yields spatial shift effects and spatial spillover effects that are likely to amplify small-scale deforestation. We also argue that, cross-cutting solutions towards a sustainable landscape considering these three crucial issues involve optimizing trade-off between households’ livelihoods strategies, forest and the natural habitats of fauna. Therefore, the issues of community land security, of where natural habitat is needed and of how it should be managed are at the core of the problem. For example, decision-makers should proceed with the integration of large mammals mobility corridors far away from the community settlements in order to enhance zero-conflict-oriented elephant habitats; corridors should be consistently placed relatively to high elephant-concentration zones without crossing into zones with denser human populations.
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Les savoirs écologiques des chasseurs de gibier d'eau girondins : étude de leur validité pour une gestion de l'avifaune des zones humides / The waterfowl hunters of Gironde and their ecological knowledge : a study of their validity to the waterbirds managementFarau, Sébastien 29 February 2016 (has links)
La gestion de la faune sauvage hors des ENP pose en premier lieu la question de la connaissance des milieux qu'elle fréquente et de l'évolution de leur capacité d’accueil. Aboutir à une description détaillée de la répartition qualitative et quantitative des espèces, avec comme seuls collecteurs de données des professionnels formés à ces fins, peut sembler utopique. L’immensité des espaces de la campagne banale combinée à la mobilité des espèces supposent une présence régulière et un relevé assez fréquent d'indices de présence lorsque des suivis sont nécessaires. Si certains chercheurs et gestionnaires n’hésitent désormais plus à utiliser l’écologie participative comme un moyen de collecte de ces données, cette méthode souffre parfois d’un manque de bénévoles, donc d'un défaut d’informations sur certaines parties des maillages qu'il faudrait renseigner. Dans ce contexte, envisager de solliciter ceux qui façonnent ces milieux naturels, donc qui séjournent longuement et utilisent cette nature, semble une alternative plausible pour acquérir des informations et des savoirs nécessaires à la gestion de la faune sauvage. Or, la qualité de ceux-ci est à interroger pour en mesurer la richesse et la fiabilité, et donc les possibilités ou non de les mobiliser dans des processus de suivis ou de gestion. Afin de conduire cette recherche, un objet et un terrain d’étude appropriés étaient nécessaires. Le choix s’est porté sur les savoirs locaux des chasseurs de gibier d’eau des zones humides girondines. La pratique de la chasse de la nuit a été plus particulièrement ciblée, ces adeptes disposant de carnets sur lesquels ils enregistrent parfois depuis longtemps des observations de l’avifaune, et l’activité en elle-même imposant de se tenir dans un poste fixe. Au-delà de leurs observations, des savoirs locaux potentiellement importants ont donc pu être accumulées. Dans les deux cas, l’accès à ces items est complexe et impose de créer une relation de confiance, que nous avons acquise grâce à l’échange d’informations. Il a ainsi été possible de poursuivre notre recherche en nous intéressant à l’aspect « observations » grâce aux carnets, puis à l’aspect « savoirs » en menant des entretiens en situation avec ces locaux. Notre travail interroge d’abord à la nature des informations nécessaires à la gestion de différentes espèces de la faune sauvage, et à la variabilité des moyens qui sont utilisés pour les collecter. La mobilisation de savoirs appartenant parfois à des ruraux amène ensuite à s’interroger sur leur pertinence scientifique. Il apparaît que ces derniers peuvent s’avérer être des contributions probantes qui concourent à une meilleure gestion de la faune sauvage. Ainsi, on montre ensuite en quoi différentes pratiques cynégétiques mobilisent des savoirs qui semblent pouvoir contribuer à la gestion de la faune sauvage. Les caractéristiques de la chasse de nuit au gibier d’eau la rendent plus propice à la collecte d’observations et de savoirs originaux, dont certains pourraient contribuer à la gestion de l’avifaune migratrice. Les zones humides girondines apparaissent alors comme un terrain d’étude approprié. Puis, on regarde de manière détaillée en quoi consiste la pratique de la chasse au gibier, et on montre que ces pratiquants sont susceptibles de collecter des informations originales sur l’avifaune et les milieux humides. La fiabilité des informations collectées et donc la qualité des observateurs pouvant être hétérogènes suivant les affinités de ces pratiquants, les meilleurs d’entre eux doivent être identifiés. On s’attache alors à déceler, en utilisant leurs carnets, les chasseurs qui, parmi la masse de ces individus, s’avèrent être des observateurs fiables. Au-delà, les informations qu’ils ont accumulées sont susceptibles de s’être combinées en savoirs. A travers une série d’entretiens puis d’évaluations, c’est la nature et la richesse de leurs savoirs qu’on interroge, pour identifier les plus experts et compétents d’entre eux. / The wildlife management outside the protected natural area asks the question of knowledge of the environments it attends and the evolution of their capacity. Achieve to a detailed description of the qualitative and quantitative distribution of species, with the only professionals as data collectors trained for these purposes, seems Utopian. The immensity of spaces of trivial campaign combined with the mobility of species involved a regular presence and a fairly common statement for presence indices when monitoring is necessary. While some researchers and managers are now more reluctant to use the participatory ecology as a way of collecting these data, this method can sometimes suffer from a lack of volunteers. A lack of information can exist on some parts that it would inquire. In this context, consider seeking those who shape these natural environments, staying long and using this nature seems a plausible alternative to acquire information and knowledge necessary to wildlife management. But the quality of these collectors is to ask to measure wealth and reliability, and thus the opportunities or not to engage in follow-ups or management process. To conduct this research, an object and a field of appropriate study were required. The choice fell on local knowledge of waterfowl hunters of the Gironde wetlands. The practice of hunting at night was particularly targeted, these enthusiasts have books on which they sometimes long record observations of birds, and the activity itself imposing to stand in a fixed position. Beyond their observations, potentially significant local knowledge could therefore be accumulated. In both cases, access to these items is complex and requires to create a relationship of trust that we have gained through the exchange of information. It was thus possible to continue our research by focusing on the aspect of "observations" through books, and then to the aspect of "knowledge" by conducting interviews with these locals hunters. Our work first examines the nature of the information necessary for the management of different species of wildlife and variability wherewithal that are used to collect. The mobilization of knowledge sometimes belonging to rural then raises questions about their scientific relevance. It appears that these may contribute to better management of wildlife. Thus, we show how various hunting practices mobilize knowledge that appear to contribute to the management of wildlife. The characteristics of the night hunting waterfowl make it more conducive to the collection of observations and original knowledge, some of which could contribute to the management of migratory birds. Wetlands Gironde appear as an appropriate field study. Then, we look in details what constitutes the practice of hunting game, and show that these practitioners are likely to collect original information on birds and wetlands. The reliability of information collected and therefore the quality of the observers may be heterogeneous according to the affinities of these practitioners, the best of them should be identified. The last part then attaches to detect, using their notebooks, hunters who among the mass of these individuals turn out to be reliable observers. In addition, the information they are likely to have accumulated combined knowledge. Through a series of interviews and evaluations, it is the nature and the richness of their knowledge that asks to identify the most expert and competent of them.
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La commercialisation du gibier au Gabon : anthropologie du conflit des imaginaires du rapport à l'animal / The marketing game in Gabon : anthropology of conflict over the imaginary animalsMbeng Ndemezogo, Georgin 15 June 2011 (has links)
A travers l’exemple de la commercialisation du gibier sur les marchés de Libreville, cette recherche vise à déconstruire les deux imaginaires contradictoires qui mobilisent plusieurs catégories d’acteurs multi-situés dans les problématiques respectives de la consommation et de la protection animales. Comme telle, elle se propose de réévaluer les modèles culturels applicables aux rapports de l’homme à l’animal, et à leurs transformations historiques dans le contexte du Gabon contemporain. Ce contexte est notoirement marqué par la confrontation frontale de conceptions et comportements endogènes opposables à des prescriptions conceptuelles et comportementales exogènes. Le but de notre étude est de montrer qu’à une vision dualiste sommaire entre tenants de la consommation animale et tenants de la protection animale, il convient de substituer une analyse beaucoup plus fine des positions des uns et des autres sur l’échiquier des rapports institutionnels et culturels à l’animal qu’il est permis ou au contraire interdit de chasser. Ces rapports se traduisent par des savoirs et des savoir-faire sur l’animal qui semblent passer à certains moments de la totémisation à la marchandisation, sans que l’on sache clairement dans quels cas l’animal est considéré comme sujet ou comme objet de connaissance et d’action. Il importe donc de développer un travail circonstancié des imaginaires en contexte dans le jeu des acteurs d’un pays confronté tout à la fois à des questions de réponses alimentaires, de développement durable, et de conservation des espèces fauniques de ses écosystèmes forestiers. / Through the example of the marketing game market in Libreville, this research aims to deconstruct the two imaginary contradictory that mobilize several categories of actors located in multiple issues of the respective consumer and animal protection. As such, it proposes to reassess the cultural models applicable to man's relationship to animals, and their historical transformations in the contemporary context of Gabon. This context is well marked by the confrontation of ideas and behaviors front endogenous binding requirements to conceptual and behavioral exogenous. The aim of our study is to show that a dualistic view summary between advocates of animal feed and animal protection advocates, should be replaced by a more detailed analysis of the positions of each other on the chessboard reports institutional and cultural to the animal that is permitted or otherwise not hunt. These reports are translated into knowledge and expertise on the animal who seems to spend some moments in the commodification totemisation, not as we know clearly where the animal is considered as subject or object knowledge and action. It is therefore important to develop a detailed work of imaginary context in the acting of a country faced at the same time answers to questions of food, sustainable development and conservation of wildlife in its forest ecosystems
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Prévalence de Mycobacterium bovis dans les agroécosystèmes : analyse de réservoirs environnementaux potentiels (sol, eau douce, faune du sol et faune aquatique) et traçage de la circulation de cette bactérie entre les différents compartiments / Prevalence of Mycobacterium bovis in agroecosystems : analysis of potential environmental reservoirs (soil, fresh water, soil fauna and aquatic fauna) and circulation of the bacteria between the different environmental compartmentsBarbier, Elodie 30 March 2016 (has links)
La tuberculose bovine est une maladie infectieuse contagieuse causée par Mycobacterium bovis. Cette maladie touche les bovins et de nombreuses espèces de mammifères domestiques et sauvages, ainsi que l’homme. La circulation de la bactérie dans des systèmes multi-hôtes variés favorise l’entretien de la maladie et la contamination des bovins vivant à proximité des animaux sauvages infectés. En marge de la transmission directe de M. bovis par voie respiratoire, la transmission indirecte aux bovins, liée à l’inhalation ou à l’ingestion de matrices environnementales contaminées par un animal infecté excréteur, est suspectée dans plusieurs régions du monde. L’existence de réservoirs environnementaux où le bacille M. bovis est capable de persister, pourrait donc être un facteur important de la réémergence puis du maintien de la maladie dans les systèmes multi-hôtes.En Côte d’Or, département fortement touché par la tuberculose bovine depuis 2004, la transmission indirecte de la bactérie entre la faune sauvage infectée et les bovins est suspectée dans plusieurs élevages. Pour évaluer la présence et la survie de cette bactérie dans l’environnement, nous avons analysé un grand nombre d’échantillons prélevés dans des zones partagées par les bovins et/ou la faune sauvage infectés dans le but de déterminer la distribution environnementale de M. bovis. Pour ce faire, nous avons développé ou modifié des systèmes de détection moléculaire adaptés aux matrices environnementales complexes. Nous avons également évalué l’impact de la température et des propriétés physico-chimiques de deux sols sur la survie de M. bovis, ainsi que le rôle de la mésofaune du sol (lombrics en particulier) dans la dissémination de la bactérie à partir de matière organique contaminée. L’étude environnementale a mis plus particulièrement en évidence la contamination de deux biotopes: les zones humides des pâtures et les sols de terriers de blaireaux. De plus, les études expérimentales ont montré que M. bovis pouvait survivre plusieurs mois dans le sol à 4°C et que les lombrics pouvaient disséminer la bactérie dans le sol, voire jouer un rôle potentiel de vecteur pour les animaux qui les consomment. Ces résultats apportent de nouvelles connaissances sur la persistance et la circulation de M. bovis dans l’environnement en Côte d’Or et permettront de proposer des améliorations aux mesures de biosécurité déjà existantes dans les élevages bovins. / Bovine tuberculosis is an infectious disease caused by Mycobacterium bovis. This disease affects cattle, and many species of domestic and wild mammals, and humans. The circulation of the bacteria in various multi-host systems promotes the maintenance of the disease and the contamination of cattle in the vicinity. Beside direct transmission of the bacteria through the respiratory route, indirect transmission, through inhalation or ingestion of environmental matrices contaminated by an infected animal excretory, is suspected in several countries. Environmental contamination with M. bovis appears to be a crucial factor in the persistence of the infection in multi-host systems.In Côte d'Or, a French department affected by bovine tuberculosis since 2004, the indirect transmission of the bacteria from infected wildlife to cattle is suspected in several cases. To assess this type of transmission of the bacillus, we evaluated the environmental contamination with M. bovis on a large number of samples taken in areas shared by cattle and / or wildlife infected. For this purpose, we developed or modified molecular detection systems adapted for environmental complex matrices. We also assessed the impact of physicochemical properties of both soil and temperature on survival of M. bovis and the role of earthworms in the spread of the bacteria from contaminated organic material. The environmental study showed the contamination of two media in particular: wetlands pastures and soil badger setts. Moreover, experimental studies have shown that M. bovis can survive in soil for several months at 4 ° C and the worms could spread the bacteria in the soil, or even play a potential role for vector animals that consume them. These results will propose improvements to existing biosecurity measures on cattle farms and provide new knowledge about the persistence and circulation of M. bovis in the environment in Côte d'Or.
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