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"Les Ethiopiques" d'Héliodore : document historique sur Méroé ou fiction romanesque / "Aethiopika" of Heliodorus : historical document on Meroe or fictionNdione, Joseph 30 January 2009 (has links)
La réflexion littéraire et historique qui nous occupe concerne le royaume de Méroé tel que les auteurs grecs et romains, plus particulièrement Héliodore, le présentent dans leurs oeuvres. Les Ethiopiques d'Héliodore, composées au troisième siècle apr. J.-C, constituent un récit romanesque riche en descriptions sur le pays des Ethiopiens. L'originalité de l'oeuvre tient au fait qu'elle conserve des témoignages susceptibles de constituer un champ d'expérience pour le lecteur moderne à la recherche d'informations sur le royaume de Méroé. Héliodore s'intéresse non seulement à la géographie et à la société, mais également à la langue et aux écritures, à la religion et à l'économie méroïtique. Pendant presque tout le millénaire qui sépare Homère d'Héliodore, s'est façonnée, puis s'est perpétuée toute une tradition sur les modes de vie des Ethiopiens. Pour se faire une idée de la valeur des données d'Héliodore, nous faisons appel aux découvertes archéologiques et à l'ensemble des références éthiopiennes de la littérature ancienne. Homère, les poètes épiques et tragiques, les philosophes, Hérodote, les auteurs hellénistiques, Diodore de Sicile, Strabon et Pline l'Ancien, constituent les principaux axes de nos investigations. Certes, l'image du royaume éthiopien dans les textes anciens n'est pas toujours claire, mais l'apport de ces auteurs dans la reconstitution de l'histoire éthiopienne ne peut être occulté. Compilateurs dans de nombreux cas, ils récapitulent les courants historiques passé et contemporain. Ainsi, les témoignages éthiopiens sont passés en revue pour nous permettre de cerner les contours des Ethiopiques et définir l'image et de la réalité des Ethiopiens d'Héliodore. Il nous importe, en abordant un sujet qui n'est pas sans intérêt, de le situer dans une perspective littéraire et historique. Notre projet, qui n'est pas la poursuite d'un thème, dans son cheminement à travers les genres littéraires grecs et latins, se présente comme la quête des témoignages qui seraient l'écho d'une réalité telle qu'elle aurait pu être perçue par les auteurs qui nous ont légué les pages soumises aujourd'hui à notre lecture. Cette étude nous en apprend sur la mentalité, les goûts et les modes de vie des Ethiopiens. Elle se développe autour de trois axes majeurs. Le premier axe porte sur l'étude de l'oeuvre et de la vie d'Héliodore. L'examen attentif, dans les Ethiopiques, de la façon de voir, de se représenter l'Ethiopie nous amène à nous interroger sur l'auteur et l'architecture du roman. Dans le deuxième axe, nous essayons de comprendre l'interpretation de l'Ethiopie, autrement dit, quelles étaient les caractéristiques de Méroé, comment la métropole des Ethiopiens apparaissait aux yeux des Anciens, et quelles idées ces derniers ont pu se faire sur elle. Mais cette question en soulève une autre, - objet d'étude de notre troisième axe -, celle de la part de construction et d'imagination par rapport à l'Ethiopie réelle dans les Ethiopiques. Dans la mesure où l'une de nos préoccupations est d'analyser le décalage entre le réel et sa représentation, il convient de se demander si les témoignages d'Héliodore relèvent des poncifs, des images mentales, des stéréotypes ou de la réalité. / The literary and historical reflection in which we take an interest here, concerns the Meroitic Kingdom such as presented in the works of Greek and Roman authors, particularly Heliodorus. Aethiopika of Heliodorus, composed in the third century A.D., constituted a romantic narrative rich in descriptions of the land of the Ethiopians. Its originality lies in the fact that it conserves testimonies likely to establish a field of experience for the modern reader in search of information on the Meroitic Kingdom. Heliodorus does not only take interest in the geography and in the society of Meroe, but also in its language and its writings, in its religion and its economy. During almost all the millennium which separates Homer from Heliodorus, a whole tradition had been shaped, and then perpetuated, on the Ethiopians' ways of life. In order to gauge the value of Heliodorus' data, we appeal to archaeological discoveries and the body of Ethiopian references in ancient literature. Homer, the epic and tragic poets, the philosophers, Herodotus, the Hellenistic authors, Diodorus Siculus, Strabo and Pliny the Elder, constitute the main axes of our investigations. Certainly, the image of the Ethiopian Kingdom in the ancient texts is not always clear, but the contribution of these authors in the reconstruction of Ethiopian history cannot be hidden. Compilers in numerous cases, they recapitulate past and contemporary historical trends. So, the Ethiopian testimonies are reviewed to allow us to picture Aethiopika's outlines and to define the image and the reality of Heliodorus' Ethiopians. In approaching a subject which is not without interest, it is important that we should place this novel in a literary and historical perspective. Our project is not the pursuit of a subject. In its itinerary through the Greek and Latin literary genres, it presents itself as the collection of testimonies that would be the echo of a reality such as it could be perceived by the authors who bequeathed the pages that lie before us today. This study teaches us the mentality, the tastes and the ways of life of the Ethiopians. It develops around three major axes. The first concerns the study of Heliodorus' work and life. The attentive examination, in the novel, of the way that Heliodorus sees things, the way he imagines Ethiopia, brings us round to wondering about the author and the architecture of his novel. For what concerns the second axis, we try to understand the interpretatio of Ethiopia. In other words, what were the characteristics of Meroe? How did the metropolis of the Ethiopians appear before the eyes of the Ancients? And what ideas where they able to make of it? Finally, these questions raise yet one more question, our third axis of study, on the share of construction and imagination as opposed to the real Ethiopia in Aethiopika. Insofar as one of our concerns is to analyze the gap between reality and its representation, it is advisable to wonder if Heliodorus' testimonies raise commonplaces, mental images, stereotypes or reality.
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Love's calling : how eroticism encourages religious intentions in "Joseph and Aseneth" and the "Æthiopika"Glass, Rivkah Gillian 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à l’emploi de l’érotisme et de l’amour comme outils littéraires dans deux romans de l’Antiquité. Le texte principal est un écrit dérivé de la Torah intitulé Joseph et Aséneth. Le second est le roman grec d’Héliodore d’Émèse, Les Éthiopiques. Puisque tout auteur, peu importe sa foi, avait une éducation hellénique semblable, on retrouve des motifs similaires dont les détails se distinguent et les buts sont aux antipodes dans ces textes. Dans le cas de cette recherche, il s’agit de deux oeuvres du genre romanesque écrites en grec qui emploient chacune une histoire romantique à des fins édifiantes. Les buts de cette analyse sont triples. Ce travail cherche à montrer que Joseph et Aseneth a droit au titre de « roman grec, » de qualifier les expériences religieuses présentées dans ces oeuvres et de participer au débat sur la datation de Joseph et Aseneth par une étude comparée. Cette recherche se divise en trois sections. D’abord, le topos bien connu des romans a été analysé : la maladie d’amour. Dans les deux cas, le coup de foudre et la maladie émotionnelle qui s’en suit ont été dévoilés comme moteur important de la trame narrative, ainsi qu’une manière d’introduire des thèmes religieux ou philosophiques. En second lieu, les paroles des personnages au sujet de l’amour et le mariage ont été considérées. Puisque les protagonistes refusent le mariage initialement, les raisons données pour ce refus ont été révélatrices encore une fois de soucis sociaux, soit religieux, soit politiques. En dernier lieu, la relation entre le couple romantique et les dieux présents dans ces récits a été analysée. Les deux romans témoignent de la croyance contemporaine du grand rôle des dieux dans la vie des humains. Cette implication divine dans la vie mortelle s’est manifestée de manières différentes, car elle relève des buts divergents des deux romans. Le parallèle qui se présente est un lien individuel avec les dieux qui est évident dans les romans d’amour. / This thesis examines the use of eroticism and love as literary devices in two ancient novels. The primary text analysed is a work derived from the Torah entitled Joseph and Aseneth. The second piece is the Æthiopika, the romance written by Heliodorus of Emesa. Despite their divergent backgrounds, all authors received a similar Hellenic education, and motifs bearing striking similarities are thus found in these narratives of antithetical purposes. Moreover, both of these texts are novels, were written in Greek, and exploit romance in order to edify their public. This thesis has three purposes. It aims to show that Joseph and Aseneth is deserving of classification as a Greek romance, to qualify the religious experiences had by the characters, and to contribute to the discussion of dating of Joseph and Aseneth by this comparative study. A tripartite analysis is used in this research. To begin with, the well known romantic trope of lovesickness is analysed. In both cases, the use of love at first sight and the emotional illness that follows are shown to be not merely genre requirements, but motors of the plot, as well as a means by which an author can introduce either religious or philosophical elements. The second section takes up speech pertaining to love and romance. As protagonists from both novels initially refuse matrimony, the language regarding these refusals is highly informative of social anxieties, particularly political or religious concerns, regarding marriage. Lastly, the relationship between the romantic couple and the gods present in their narrative is considered. The two novels display the historically appropriate understanding that the gods intervene in the private lives of mortals. The fashions and reasons for which they do so is different in each story, a convergence stemming from the purposes of these two works. Parallels can be drawn, however, for both narratives display a shift from institutional to personal religion, through the individual relationships of characters with divinities.
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Le fait religieux dans les romans grecs : Un aperçu du paganisme à l’époque impériale ? / Religion in Greek fiction : places, people and actsPrivitera, Ludivine 05 December 2015 (has links)
Cette étude s’attache à l’observation et l’analyse du fait religieux dans les romans grecs. Les romans de Chariton, Xénophon d’Éphèse, Longus, Achille Tatius et Héliodore forment un corpus étonnamment cohérent, au vu de la distance temporelle qui les sépare. Ils se refusent pourtant à toute tentative de généralisation en matière religieuse. Prenant le contre-pied des études symbolistes, ce travail présente un relevé exhaustif de la religion observable dans les romans. Sont ainsi étudiés les lieux de culte et leur personnel, ansi que les actes rituels effectués par les personnages. La mise en rapport des cultes romanesques avec l'archéologie et les conceptions religieuses des époques classique et impériale se révèle un moyen de prendre la mesure d’une reconstruction romanesque de la réalité, passée ou contemporaine. Le rapport de valeur établi dans les romans entre sacrifice et prière ainsi qu’entre cultes collectif et personnel permet d'apercevoir certains aspects de la religion propres à l'époque impériale. Mis en relation avec l'usage rhétorique et romanesque du fait religieux, il permet également de définir le projet de chacun des romanciers, en matière religieuse et politique, mais aussi esthétique. / This thesis concentrates on the observation and analysis of places, people and acts of religion in Greek fiction. Charito, Xenophon Ephesius, Longus, Achilles Tatius and Heliodorus have produced suprisingly similar novels given that they were written at quite different times, although they still resist every attempt at religious generalisation. Traditionnal studies on the subject are symbolistic, on the contrary, here we will analyse the concrete aspects of religion, as they actually appear in these novels. So we will study the sacred places, the priests, and the rituals performed out by the novel's characters. The comparison of these fictionnal cults with archeological findings and religious conceptions from Imperial and Classical times will allow us to mesure the novelist's reconstruction of a reality, pertaining to their present or their past. The respective value given in these novels to sacrifice and prayer, to collective and individual cults shows some modern aspects of Greek religion in the Imperial era. If put in relation with the rhetorical and dramatic use of religion, this will also provide elements to define each novelist's religious, political but also esthetic project.
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Le visage romanesque : dans les œuvres de Chariton, de Xénophon d'Éphèse, de Longus, d'Héliodore d'Émèse et d'Achille Tatius / Face in greek novel : in Chariton, Xenophon, Longus, Heliodorus and Achilles Tatius's novelsSaussard-Colard, Dorothée-Laure 28 September 2012 (has links)
L’analyse du vocabulaire grec du visage dans l’ensemble des romans de Chariton, de Xénophon, de Longus, d’Héliodore et d’Achille Tatius a pour dessein de montrer l’intérêt certain, à la fois esthétique et sensoriel, porté à cette partie souveraine du corps. Quelle est donc l’importance accordée au visage du héros ou de l’héroïne ? Et de quelle manière le discours rend-il compte de son incarnation, de sa réalité organique ? Comment les visages des personnages interagissent-ils ? Parce que le visage se révèle une interface entre l’intime et le social, entre l’intériorité et l’expressivité, on peut se demander en quoi ce lieu privilégié du corps, à travers la description de l’aspect physique des personnages, caractérise leur éthos permanent ou communique au lecteur leurs émotions fugitives. Le visage s’offre aux regards et interpelle. Ses traits sont autant de signes à interpréter pour celui ou celle qui le regarde et dont il mobilise le système de reconnaissance et de représentation. Certes, la description physique des héroïnes comme celle des jeunes hommes ne se limite pas au visage. Mais, seul le visage, qui n’a rien d’incertain, d’irrégulier, de disharmonieux, est appelé à refléter les vertus des personnages mais aussi ses plus grandes souffrances. La mise en icônes de traits représentatifs des personnages s’inscrit dans la logique des procédures de description physique qui caractérise la culture romanesque. Le roman aime ainsi à représenter la beauté, en alliant aux manifestations physiques les émotions de l’âme. Les visages des héros romanesques grecs sont dévoilés dans une sorte de mosaïque à la fois anatomique et littéraire, évoquant les éléments fondamentaux qui les constituent. Ainsi, sans confondre visage et portrait, nous avons déconstruit le visage romanesque pour en montrer les diverses facettes, la palette des couleurs, les références littéraires intertextuelles et mythologiques mais aussi certains invariants, pour enfin mieux le reconstruire. Nous avons donc procédé à l’étude et à l’analyse du visage, non seulement comme entité mais en tant que visage morcelé, voire éclaté. L’étude approfondie des sens s’est attachée à souligner la passion, ses effets et les émotions du corps, entre plaisir et souffrance, entre affection et violence. Cette recherche a permis de souligner les éléments communs aux différents romanciers, mais aussi leur originalité d'écriture. L'importance accordée au visage et plus généralement au corps dans la narratologie laisse apparaître le reflet des valeurs de la société grecque de leur temps. / The analysis of Greek vocabulary about the face in Chariton, Xenophon, Longus, Heliodorus and Achilles Tatius’s novels as a whole plans to show the definite interest, both aesthetic and sensory focused on this sovereign part of the body. So what is the importance attached to the hero or heroine’s faces? And how does the discourse explain its incarnation and organical reality? The face proves to be an interface between the private and social world, between interiority and expressiveness. So we can wonder how this privileged part of the body characterizes their permanent ethos ; we can wonder how it transmits their fleeting emotions to the reader, through the description of the physical look of the characters. The face catches attention. Its features mobilize the system of recognition and representation. Indeed the physical description of heroines as well as heroes is not limited to the face. But only the face, with nothing uncertain, irregular, disharmonious, is assigned to reflect the characters’ virtues but also their greatest suffering. « La mise en icônes »of characters’ representative features is part of the procedures of physical description that characterize the culture of the novel. Thus the novel likes to represent beauty by combining physical expressions with soul feeling. The faces of Greek novelistic heroes are revealed in a kind of mosaic at once anatomical and literary, evoking the basic elements that constitute them. Thus, without mixing up face and portrait, we have deconstructed the novelistic face to show its various facets, colour palette, intertextual literary and mythological references ; but also to show some invariants to, at last, rebuild it in a better way. We have therefore conducted a thorough study and analysis of the face not only as an entity but as a fragmented even blown up face. The detailed study of senses has endeavoured to emphasize passion and its effects, and show the emotions of the body between pleasure and suffering, affection and violence. On the one hand this research has permitted to highlight the elements common to the different novelists, their original writing and the importance granted to face and more generally to body in narratology. On the other hand it has led us to analyze the reflection of the values of the Greek society of their days.
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Clio dans les romans grecs : l’Histoire chez Chariton et Héliodore / Clio in Greek Romances : History in Chariton and Heliodorus’ novelsRomieux-Brun, Élodie 06 December 2014 (has links)
Les références à l’Histoire sont très présentes dans le Roman de Chairéas et Callirhoé de Chariton (Ier siècle ap. J.-C.) et dans les Éthiopiques d’Héliodore (IVe siècle ap. J.-C.). Elles sont exprimées selon des modalités très variées. Les intrigues se déroulent à l’époque classique. Elles font allusion à un grand nombre d’épisodes et de personnages historiques. Les jeux d’intertextualité avec Hérodote et de Thucydide sont nombreux. Ces procédés font écho à des pratiques d’écriture courantes chez les orateurs. La souplesse de la forme romanesque, qui n’est pas encore codifiée, permet de mettre en scène une représentation du passé riche et innovante. Les démarches des deux romanciers sont différentes. Le Roman de Chairéas et Callirhoé met en scène une grande diversité de références au passé, donnant à lire un condensé de l’Histoire grecque de l'époque classique à Alexandre. Les jeux d’intertextualité avec l’œuvre de Thucydide suggèrent une réflexion sur la transformation de l’Athènes classique. Les échos à différents personnages historiques reflètent l’évolution des valeurs morales de l’époque classique à l’époque impériale. Se dessine ainsi, à travers les références historiques, une réflexion sur l’exercice du pouvoir, en lien avec les écrits des orateurs. Les Éthiopiques présentent des jeux d’intertextualité très élaborés avec les Histoires d’Hérodote. À travers ces échos, le romancier affirme la profonde innovation que constitue le genre romanesque. Les références à l’Histoire dessinent les contours d'un univers romanesque original, qui trouve sa place entre Histoire et légende. Elles expriment des enjeux politiques et moraux présents chez les orateurs. / References to history are frequent in the Greek novels Chaireas and Callirhoe, by Chariton (1th century AD), and Aithiopika, by Heliodorus (4th century AD.) These references take a variety of forms. The novels are set in the classical period, but they refer to a wide range of events and historical figures. They also feature rich intertextual engagement with the histories of Herodotus and Thucydides, in a way that recalls the allusive practices of contemporary orators. Thanks to the flexibility of the novel framework, which had not yet been codified, the authors represent the past in innovative, complex, and divergent ways. The Romance of Chaireas and Callirhoe, I demonstrate, exhibits a large variety of references to the past, giving a condensed summary of Greek history from the classical era to Alexander the Great. Echoes to Thucydides suggest thoughts on the transformation of Athens, while references to different historical figures reflect the change of moral values from the classical era to imperial times. The references to the past are linked to political thoughts, in connection with orators' discourses. The Aithiopika, by contrast, presents elaborate allusions to Herodotus Histories. Through these echoes, the novelist affirms the profoundly innovative capacity of the Greek novel as a genre. References to history, I conclude, draw the outlines of an original fictional universe, which finds its place between history and legend, and serve as a counterpoint to the political and moral frameworks developed in oratorical contexts.
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Aspects de la représentation de l'autre dans les romans grecs et les Métamorphoses d'Apulée / Aspects of the representation of the other in the Greek novels and The Metamorphoses of ApuleiusVieilleville, Claire 12 December 2015 (has links)
Les romans grecs et les Métamorphoses d’Apulée – même si les modalités sont différentes pour ce dernier – sont des fictions en prose qui fonctionnent autour de topoi auxquels la figure de l’Autre n’échappe pas. Bien que le monde grec soit alors radicalement différent de ce qu’il était au Ve siècle avant J.-C., période à laquelle l’identité grecque est construite par opposition à la figure du barbare, les romanciers qui prennent la plume à partir du Ier siècle avant notre ère utilisent un certain nombre de stéréotypes hérités de l’époque classique, alors mise à l’honneur par le mouvement de la Seconde Sophistique. Il s’agit d’étudier dans le détail certains éléments de la représentation de l’Autre pour déterminer qui il est, comment il se comporte, ce qui le constitue en Autre. Puis, à partir de cette esquisse, nécessairement incomplète, d’évaluer ce que cette représentation peut induire sur l’image de l’identité grecque à l’époque impériale, par le jeu de miroir que F. Hartog a décelé dans l’œuvre d’Hérodote. Une première partie est consacrée aux rapports entre l’homme et l’animal ainsi qu’à l’image de la sauvagerie, ce qui permet d’explorer les bornes romanesques de l’humanité. La seconde partie s’attache à des éléments que l’époque classique a plus particulièrement mis en avant pour distinguer les Grecs des non-Grecs : le critère de la langue, l’art de faire la guerre et le discours politique qui est tenu sur les institutions barbares. La troisième partie étudie la place des dieux et des pratiques religieuses dans la définition de l’Autre. J’espère ainsi contribuer à la compréhension du genre romanesque et des représentations culturelles de l’empire « gréco-romain ». / The Greek novels and The Metamorphoses of Apuleius, even if it is in different terms for the last, are prose fictions which are based on topoi, and the figure of the Other is one of them. Although the Greek world was radically different of what it was in the fifth century BC, time during which Greek identity is contructed as opposed to the figure of the barbaros, the authors of novels, who wrote from the first century BC onward, used some stereotypes inherited from classical period, which was celebrated by the Second Sophistic movement. The aim of this thesis is to study in detail some elements of the representation of the Other to determine who it is, how he behaves, what makes him other. Then, from this sketch, necessarily incomplete, to evaluate what this representation says about the image of Greek identity in the imperial age, according to the play of the mirror detected by F. Hartog in the text of Herodotus. The first part of the thesis is dedicated to the relationship between man and animal and to the image of savagery, in order to explore the novelistic limits of humanity. The second part concentrates on elements that classical period had particularly insisted on to promote the distinction between Greeks and non-Greeks : the linguistic criterion, the way to make war, and the politic discourse on the barbaric institutions. The third part study the place of the gods and of religious practices in the definition of the Other. I hope to contribute to the understanding of novel genre and of cultural representations of the « greco-roman- empire ».
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