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Représentations et traitement de la folie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles : vers l’adoption d’une approche humaniste

Hébert, Sébastien January 2015 (has links)
L’histoire de la folie à l’époque moderne s’est souvent articulée autour de deux présupposés historiques, soit le « grand renfermement » construit par Michel Foucault et la libération des fous par Philippe Pinel. Cette construction fait du XVIIIe siècle une période de stagnation dans l’histoire de la folie. Dans ce mémoire, nous démontrons qu’au contraire, ce sont les avancées dans les domaines de la philosophie et de la médecine, conjuguées à l’humanisme des Lumières, qui ont mené au geste de Pinel, qui n’est que l’aboutissement d’une longue évolution au cours du XVIIIe siècle. Pour ce faire, nous utilisons divers traités médicaux qui exposent que la conception de l’esprit et de ses troubles par différents médecins mène progressivement à un traitement plus relationnel de la folie, une évolution qui aboutira logiquement au développement de la psychiatrie. Le tout sera développé en trois chapitres, en commençant par l’exposition des théories philosophiques et médicales sur l’esprit à l’époque moderne. C’est en établissant une vision matérielle de l’esprit que les médecins pourront légitimer leur appropriation de la folie et de son traitement. C’est d’ailleurs ce traitement qui sera au centre de notre deuxième chapitre, qui explore à la fois la nosographie de la folie de l’époque et ses limites. Finalement, nous terminerons en abordant les conditions ayant mené à l’approche relationnelle par rapport à la folie, un traitement humain qui doit son apparition en France à l’évolution du rapport au fou à l’époque moderne.
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Des hiérarchies de dominance au gouvernement des hommes. Considérations naturalistes sur l'origine de l'État.

Dubreuil, Benoît 07 June 2007 (has links)
Cette thèse vise à fournir un élément de réponse à un problème politicoanthropologique classique, celui de l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Plus précisément, elle vise à déterminer deux choses: 1) pourquoi des hommes, capables de culture, ont vécu pendant des centaines de milliers d'années dans des petits groupes de chasseurs-cueilleurs nomades et égalitaires 2) pourquoi l'apparition de sociétés de grande taille au cours du Néolithique s'est systématiquement accompagnée d'une différenciation sociale accrue, de l'apparition de hiérarchies de statuts et, éventuellement, de la centralisation du pouvoir politique. La réponse proposée est que la taille des sociétés humaines est sensible à un effet de plafonnement. Ceci s'explique par le caractère conditionnel de la coopération humaine et par la mémoire limitée des humains en contexte social. Ce plafonnement de la taille des groupes ne peut être surmonté que si les humains créent des institutions qui permettent une division sociale du travail de sanction, ce qui à son tour dépend de l'émergence chez l'homme d'un langage et d'une théorie de l'esprit complexes. L'argument proposé est de type fonctionnaliste et vise à appuyer les théories en sciences sociales qui s'intéressent à l'évolution de la culture et des formes politiques.
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Hannah Arendt et la faculté de juger

Provencher, Martin January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Théorie de l'esprit et lobe frontal : contributions de la neuropsychologie clinique

Thomassin-Havet, Valérie 18 December 2007 (has links) (PDF)
Ce travail a étudié les compétences en Théorie de l'esprit (TDE) de patients présentent un dysfonctionnement frontal. L'objectif ici était de venir confronter les résultats des nombreuses études réalisées en psychopathologie ou en imagerie cérébrale, chez le sujet sain, à la réalité clinique du patient cérébrolésé. Dans cette perspective, nous avons conduit plusieurs travaux auprès de différentes populations neurologiques (patients traumatisés crâniens graves, malades de Huntungton, patients porteurs de lésions frontales focales) afin d'analyser l'impact des lésions frontales sur cette compétence socio-cognitive que l'on sait jouer un rôle primordial dans l'adaptation sociale. Dans les trois études proposées, les résultats ont objectivé des difficultés dans la compréhension des états mentaux d'autrui pour toutes les populations étudiées. Par contres, il est apparu des dissociations de performances au sein du groupe de patients frontaux focaux, certains malades se montrant aussi performants que les sujets constituants les différentes populations contrôles. L'analyse des variables exécutives n'a pas permis d'expliquer ces différences. L'analyse lésionnelle a montré une relation entre des lésions des régions orbitaires et latérales (paraventriculaire et supraventriculaire) et de faibles performances en tâche de TDE pour le test de pathographies des regards (Baron-Cohen et al., 2001). L'analyse effectuée pour la tâche d'attribution d'intention à autrui (Sarfati et al., 1997) a souligné une implication des structures médianes droites. Les analyses de la latéralité lésionnelle n'ont cependant pas permis de conclure quant à un effet péjoratif des lésions droites sur les compétences droites en TDE.
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Dysfonctionnement frontal et cognition sociale dans les troubles bipolaires et schizophréniques - étude comportementale et par IRM fonctionnelle -

Polosan, Mircea 28 October 2010 (has links) (PDF)
Ce travail aborde la question de la dichotomie kraepelinienne entre les troubles bipolaires et schizophréniques et présente une étude du dysfonctionnement exécutif et de la cognition sociale, en particulier de la théorie de l'esprit dans ces pathologies, caractérisées par un pronostic différent. Une première partie a été consacrée à l'évaluation de la théorie de l'esprit chez les sujets bipolaires en phase euthymique, en vue de la comparaison avec les résultats connus chez les patients schizophrènes. Nos résultats indiquent l'atteinte préférentielle de la composante cognitive de la théorie de l'esprit, avec une tendance vers la sur-mentalisation, alors que la composante émotionnelle paraît indemne, en contraste avec les données dans la schizophrénie. A la lumière des résultats retrouvés chez ces deux types de patients lors d'une étude comparative de l'hypofrontalité en IRMf, en faveur d'une implication différente des neurocircuits respectifs, on s'est proposé par la suite de confirmer ces différences en explorant de manière plus complexe les deux troubles psychiatriques. Le développement d'un paradigme explorant de manière conjointe la dysfonction frontale, exécutive et la théorie de l'esprit dans le contexte de l'interaction sociale a permis de mieux approcher en IRMf les mécanismes soustendant l'adaptation sociale. Une première étude avec ce paradigme en IRMf a été consacrée à l'identification des régions cérébrales du système exécutif modulées par la théorie de l'esprit dans le cadre d'une interaction sociale de compétition dans un groupe de sujets sains. Ensuite l'application du même paradigme lors d'une autre étude chez les deux types de patients versus un groupe contrôle a montré une modulation anormale du réseau exécutif par le processus de théorie de l'esprit et souligné les différences entre les bipolaires et schizophrènes. Le profil d'activation dysfonctionnel présentait un degré intermédiaire de sévérité pour les patients bipolaires par rapport aux sujets sains et schizophrènes. Malgré certaines similitudes phénotypiques décrites plus récemment au niveau clinique, neuropsychologique, génétique, l'ensemble de nos résultats en imagerie fonctionnelle confirme une implication différente des neurocircuits soustendant le fonctionnement neurocognitif et de cognition sociale. Ceci peut ainsi rendre compte de la différence de pronostic social dans les troubles bipolaires et schizophréniques, de même que de l'intérêt de leur distinction catégorielle dans les prochaines versions des classifications internationales en cours d'élaboration.
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Le rôle du développement des théories de l'esprit dans l'adaptation sociale et la réussite à l'école des enfants de 4 à 6 ans

Larzul, Stéphane 21 June 2010 (has links) (PDF)
Depuis les années 80, les psychologues du développement ont montré l'importance de la compréhension des états mentaux, identifiée sous l'étiquette « théories de l'esprit », dans le développement cognitif et social de l'enfant. Ils rejoignent les préoccupations de travaux en sociologie et en sciences de l'éducation qui mettent l'accent sur la façon dont l'école sollicite la représentation des tâches scolaires comme des activités mentales. Dans ce contexte, la question qui se pose est de savoir si les théories de l'esprit constituent des variables psychologiques individuelles susceptibles de soutenir l'adaptation et la réussite à l'école. Pour y répondre deux études testent, de manière directe, le lien développemental, encore peu exploré, entre théories de l'esprit, adaptation sociale et réussite à l'école. L'étude transversale, qui porte sur 3 groupes d'enfants (N=121) ayant 4, 5 et 6 ans, montre que l'attribution implicite des états mentaux est davantage liée aux mesures de l'adaptation sociale et à la réussite scolaire que ne l'est le niveau d'attribution explicite. L'étude longitudinale teste 40 enfants à 4, 5 et 6 ans. Les analyses de régression confirment que l'attribution implicite des états mentaux contribue de façon spécifique à la prédiction de l'adaptation sociale et de la réussite scolaire et révèlent que la configuration des indices de développement des théories de l'esprit favorables à l'adaptation sociale et à la réussite scolaire n'est pas la même entre 4 et 6 ans. Ces résultats soutiennent l'intérêt d'introduire les théories de l'esprit dans l'analyse des facteurs psychologiques pouvant contribuer à l'adaptation sociale et à la réussite scolaire
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Aspects du sujet dans la philosophie du langage ordinaire

Bonnet, Valerie 28 June 2012 (has links) (PDF)
De quelle notion de sujet avons-nous besoin rendre compte de nos pratiques et notamment de notre pratique du langage ? Cette question du sujet et de la subjectivité se pose à nouveaux frais dans le cadre de la philosophie du langage ordinaire et tout particulièrement à partir de la théorie des actes de parole de J.L. Austin. En effet, si le langage n'a de signification qu'en tant que parole, et même qu'en tant qu'acte d'un sujet qui prend la parole, le langage ne saurait être un processus sans sujet. Un acte nécessite un agent et si cet acte est un acte de parole, il faut un agent capable de comprendre la signification de ce qui est dit, en d'autres termes, il semble bien qu'il faille un sujet pensant, un sujet psychologique. C'est dans cette voie que s'engagèrent les premières interprétations d'Austin. Les actes de parole donnèrent naissance d'une nouvelle discipline : la pragmatique, où le rôle de l'intention dans la signification est primordial. Or, la philosophie du langage ordinaire se situe dans le projet initial de la philosophie analytique, tel que mené par Frege, Russell et le premier Wittgenstein, qui détachaient la signification de la subjectivité des représentations en la liant à la référence ou dénotation. Le sujet psychologique se trouve alors hors du champ de la pensée et de la vérité. Austin poursuit et radicalise ce projet : dans la théorie des actes de parole, la vérité devient la dimension d'évaluation de certains énoncés à l'intérieur de la catégorie plus générale de la félicité, évaluation qui n'est possible qu'en situant l'énonciation dans son contexte. C'est donc le contexte, et non l'intériorité du sujet parlant qui permet la compréhension. Ainsi, Le sujet des actes de paroles n'est pas le sujet intentionnel du mentalisme. C'est en fait un sujet pensant dont la pensée se lit dans le comportement, un sujet dont la pensée publique se fonde et s'exprime dans des conventions sociales qui le rendent responsables de ses paroles. Le sujet parlant est un sujet social pour qui l'enjeu est de parvenir à trouver et faire entendre sa voix alors même qu'il parle dans les mots des autres, un sujet responsable et mis en position de fragilité car il doit répondre de plus qu'il ne le voudrait.
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Stratégies utilisées par des étudiants d'origine chinoise et québécoise pour construire leur théorie de l'esprit sur autrui : prise en compte des rapports de sexe

Beaudoin, Caroline January 2006 (has links) (PDF)
Cette étude descriptive s'intéresse au processus (i.e aux stratégies) utilisées pour se faire une «théorie de l'esprit» sur autrui ainsi qu'aux évaluations de mimiques faciales exprimées avec intensité par des étudiants néo-québécois d'origine chinoise (n=31) et québécois d'origine française (n=25). Un premier objectif de recherche consiste à vérifier s'il existe des différences entre étudiants chinois et québécois dans le contenu de leurs stratégies afin d'arriver à élaborer théorie de l'esprit sur autrui, à travers les indices qu'ils fournissent lorsqu'ils essaient de décoder des mimiques faciales. Cette comparaison s'étendant également aux rapports sociaux de sexe. Un deuxième objectif tente de vérifier si des personnes issues d'une culture dite «collectiviste» par rapport à celles appartenant à une culture dite «individualiste» conçoivent l'expressivité émotionnelle de la même façon par rapport à six émotions (joie, tristesse, peur, dégoût, colère et honte), cette comparaison s'étendant également aux rapports sociaux de sexe. La méthode comparative permet de relever des différences de genre et de culture à partir de données qualitatives fournies par l'enregistrement vidéo de six récits émotionnels par sujet; les bandes sont repassées immédiatement après, lors de l' «autoscopie différée» qui offre, en fait, un visionnement à chaud des vidéos avec délivrance de commentaires enregistrés également. L'expérimentation représente un total de deux heures d'enregistrement par sujet, soit autour de 120 heures en tout. L'analyse statistique permettant d'identifier s'il y a des différences est effectuée à l'aide de tests d'hypothèses Khideux (x²). Les résultats de la recherche mettent en évidence le fait que très peu de sujets, autant chinois que québécois, fournissent des indices et qu'ils sont capables d'élaborer une théorie de l'esprit, sans préjugés et empreinte d'empathie. Mais sept stratégies différentes ont été observées pour sept variables où des différences significatives ont été identifiées entre hommes et femmes et Chinois et Québécois. Les hommes québécois se distinguent significativement des femmes pour la stratégie «centration sur soi» face à la joie (p < 0,03), pour la stratégie «jugements» face à la joie (p < 0,03), à la tristesse (p < 0,02) et à la peur (p < 0,03). Ce sont les femmes, en majorité les Québécoises, qui se sont abstenues de juger à partir des mimiques de joie (p < 0,03), de tristesse (p < 0,002) et de peur (p < 0,03). Les résultats montrent également que les hommes québécois se distinguent des Chinois pour la stratégie «centration sur soi» face à la joie (p < 0,04), face au dégoût (p < 0,05) et face à la colère (p < 0,01); pour la stratégie «jugement» face à la peur (p< 0,0006) et face à la honte (p < 0,0002). Ces résultats mettent en évidence le fait que si les Chinois ont très peu utilisé la stratégie du «je, me, moi». Cela peut peut-être s'interpréter comme étant le produit d'une norme implicite dans une société dite «collectiviste». En outre, les Chinois, hommes et femmes, ont peu utilisé la stratégie «questionnement» dans le cas de la honte (p < 0,04), ce qui fournit un indice de censure de cette émotion pour les membres de la culture chinoise. Par rapport aux deux hypothèses portant sur l'intensité émotionnelle, les données témoignent d'une plus grande expressivité émotionnelle des femmes, toutes cultures confondues, pour la tristesse (p < 0,02). À noter que l'émotion de tristesse est celle qui a provoqué les plus hauts niveaux d'intensité chez les hommes et les femmes des deux origines. Enfin, cette étude comparative a montré que même si l'expression des émotions est universelle, les règles implicites d'affichage des émotions colorent la théorie de l'esprit construite par chacun et font que l'expressivité émotionnelle varie, pour certaines émotions (la colère, la peur et la honte) en fonction des normes sociales, ce qui peut potentiellement affecter aussi bien les rapports sociaux de sexe que les relations interethniques. Le premier chapitre expose la problématique qui débouche sur les objectifs de recherche. Le second chapitre présente la recension des concepts et des recherches antérieures ainsi que des hypothèses qui en découlent. Le chapitre III est celui de la méthodologie. Comme il s'agit de comparer les contenus de la théorie de l'esprit en fonction du genre et de l'origine culturelle, de même que de qualifier la puissance expressive dont ils se réclament, le traitement des données a été fait en respectant le cadre de l'approche comparative. Au chapitre IV, l'analyse statistique des résultats est présentée et intègre le calcul de tests d'hypothèses Khi-deux pour les concepts de théorie de l'esprit et d'intensité émotionnelle. La discussion des résultats fait l'objet du chapitre V. La conclusion permet de préciser les limites, la portée et les recherches futures qui pourraient être entreprises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Théorie de l'esprit, Expressions faciales, Expressivité émotionnelle, Règles d'affichage des émotions, Culture chinoise, Différences entre sexes, Intensité émotionnelle.
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Impact des retards intellectuels sur la réussite aux épreuves de la théorie de l'esprit chez les enfants présentant un trouble envahissant du développement

Bédard, Karmen January 2006 (has links) (PDF)
Les personnes avec un trouble envahissant du développement (TED) se caractérisent par des difficultés en ce qui concerne les habiletés sociales, langagières et comportementales. Depuis une vingtaine d'années, différents auteurs utilisent un modèle de méta-représentation, la théorie de l'esprit (ToM), pour prédire les déficits spécifiques présents chez ces personnes. Le but de cette recherche n'est pas de remettre en cause l'hypothèse d'un déficit sur le plan de la ToM et son rôle privilégié dans l'explication des problèmes qui caractérisent le TED. lI s'agit plutôt de vérifier l'apport de la performance intellectuelle dans la maîtrise de la ToM. Cette recherche se veut donc un éclairage supplémentaire en ce qui a trait aux recherches faites sur la ToM et ce, pour l'ensemble de la population avec un TED, et non seulement ceux présentant un trouble autistique. Trois différents tests de la ToM et un test d'intelligence (Stanford-Binet 4e édition,1991) furent administrés à 39 participants avec un TED. L'hypothèse de recherche est que plus les Q.l. global et verbal des participants avec un TED sont élevés, plus ils ont de chance de réussir les épreuves combinées de la ToM. En général, les résultats présentent des relations significatives entre le Q.I. et la réussite aux tests de la ToM. Ces derniers confirment l'hypothèse de recherche et ce, pour les différentes combinaisons de tests de la ToM. À petite échelle, cette recherche remet donc en question la spécificité de la ToM chez les participants avec un TED, et met en lumière l'impact ainsi que l'importance de l'intelligence dans la réussite de la ToM. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Trouble envahissant du développement, Théorie de l'esprit, Fausse croyance, Quotient intellectuel, Trouble autistique.
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La théorie de l'esprit à la petite enfance en lien avec les comportements agressifs manifestés à la maternelle

Renouf, Annie January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse doctorale s'intéresse à la relation entre la théorie de l'esprit avant l'entrée scolaire et les comportements agressifs manifestés lors de la maternelle. La théorie de l'esprit est une habileté sociocognitive qui implique la capacité de comprendre et de prédire les comportements humains en se basant sur les représentations mentales de la réalité. Les comportements agressifs ont longtemps été associés à des déficits au plan des habiletés sociocognitives (Crick & Dodge, 1994). Toutefois, l'agressivité regroupe une variété de comportements hétérogènes dont certains pourraient requérir de bonnes habiletés sociocognitives. Il est proposé que la relation entre la théorie de l'esprit et l'agressivité varie selon la forme d'expression du comportement agressif (physique ou indirecte) ou encore selon la fonction que ce comportement dessert (réactive ou proactive). La théorie de l'esprit est négativement reliée à l'agressivité physique (Capage & Watson, 2001) alors qu'elle pourrait être positivement associée à l'agressivité indirecte (Björkqvist, Österman & Kaukiainen, 2000; Sutton, Smith & Swettenham, 1999a). Lorsque les enfants utilisent l'agressivité indirecte, ils manipulent la représentation mentale de leurs pairs (ex. en induisant une fausse croyance chez leurs pairs par la diffusion de rumeurs diffamatoires au sujet de la victime) afin que ces derniers modifient subséquemment leur comportement envers la victime (ex. exclure la victime du groupe). La prédiction des comportements d'autrui et la manipulation des représentations mentales pourraient nécessiter la théorie de l'esprit. De même, un lien différentiel pourrait être attendu entre la théorie de l'esprit et les fonctions réactive et proactive de l'agressivité. L'agressivité réactive est une réaction impulsive visant à se défendre contre une menace perçue. Des évidences empiriques démontrent que l'agressivité réactive est associée à des déficits dans les habiletés sociocognitives, comme des difficultés dans la résolution de problèmes (Day, Bream & Pal, 1992), et pourrait également être associée à une faible théorie de l'esprit. L'agressivité proactive, qui est motivée par l'obtention de gains personnels ou la domination des autres, n'est pas associée à de tels déficits (Crick & Dodge, 1996). À date, aucune étude ne s'est penchée sur l'étude du lien entre la théorie de l'esprit et l'agressivité en tenant compte de la nature multidimensionnelle des comportements agressifs. Le présent projet a pour but d'examiner la relation entre la théorie de l'esprit et l'agressivité selon les formes et fonctions des comportements agressifs. Par ailleurs, la relation entre la théorie de l'esprit et l'agressivité est sûrement plus complexe qu'un simple effet linéaire. Un deuxième objectif consiste à vérifier des modérateurs potentiels de ces relations. D'une part, l'effet modérateur des comportements prosociaux dans la relation entre la théorie de l'esprit et l'agressivité indirecte/physique sera évalué. D'autre part, l'effet modérateur de l'intimidation par les pairs dans la relation entre la théorie de l'esprit et l'agressivité réactive/proactive sera également examiné. Un échantillon de convenance de 287 paires de jumeaux, provenant d'une étude longitudinale, a été utilisé pour vérifier les hypothèses. De plus, la première étude utilise un échantillon de 119 singletons provenant d'une étude longitudinale d'enfants de naissance unique. À l'âge de cinq ans, la théorie de l'esprit et le vocabulaire réceptif ont été évalués par des tâches standardisées. L'année suivante, lors de la maternelle, les formes et les fonctions de l'agressivité, les comportements prosociaux ainsi que l'intimidation par les pairs ont été évalués par des questionnaires aux enseignants. Tel qu'attendu, les résultats concernant les formes d'agressivité démontrent un lien positif entre la théorie de l'esprit et l'agressivité indirecte, ce lien varie selon le niveau de comportements prosociaux. La théorie de l'esprit n'est pas reliée à l'agressivité physique, alors que les comportements prosociaux sont négativement reliés à celle-ci. Les résultats concernant les fonctions de l'agressivité montrent que la théorie de l'esprit est négativement reliée à l'agressivité réactive mais seulement pour les enfants victimes d'intimidation par leurs pairs. Un lien positif est trouvé entre la théorie de l'esprit et l'agressivité proactive, ce lien varie selon le niveau d'intimidation par les pairs. Ces relations s'appliquent aux garçons et aux filles, et également aux jumeaux et aux enfants à naissance unique. L'ensemble de ces résultats démontrent qu'entre l'âge de cinq et six ans, la théorie de l'esprit joue un rôle dans l'explication des comportements agressifs. Toutefois, ce rôle diffère selon les formes et selon les fonctions de l'agressivité, ce qui appuie l'importance de tenir compte de la multi-dimensionnalité de l'agressivité afin de mieux la comprendre. Elle permet de nuancer l'hypothèse des déficits cognitifs souvent associés à l'agressivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Comportements agressifs, Théorie de l'esprit, Comportements prosociaux, Intimidation par les pairs.

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