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Three works on religious themes : psalmus 150, string quartet on the life of Saint John Paul II and symphony “The Redemption”

Coe, Henrique 05 1900 (has links)
Dans cette dissertation, je présente trois pièces sur des thèmes religieux composées au cours de ma maîtrise, ainsi que leur analyse : Psalmus 150 pour chœur de jeunes à trois voix, chœur d'adultes à huit voix et orgue ou piano ; Quatuor à Cordes sur la vie de Saint Jean-Paul II ; et la Symphonie « La Rédemption » pour orchestre et chœur. Malgré les particularités de chacune, elles présentent des aspects communs. L'idée principale des compositions fut d'éviter la rupture avec la tradition tout en apportant des nouvelles idées aux pièces, et de souligner l'importance de ma recherche sur la beauté. À cet égard, certaines techniques contemporaines, ainsi que les sonorités médiévales des quintes et octaves parallèles, furent utilisées en accord avec un langage tonal / modal qui demeure la base des trois compositions. Le chant Grégorien fut aussi une importante caractéristique de ces compositions. Pour mieux comprendre les analyses des œuvres, deux techniques seront expliquées, la douce toile de dissonances linéaires et l'harmonie d'accords parfaits majeurs. L'analyse de chaque pièce est divisée en deux parties. La première est une vision générale et la deuxième est plus détaillée. À la fin, les connaissances acquises par la composition des ces œuvres seront résumées et l'importance intemporelle de la beauté sera réaffirmée. / In this dissertation, I present three pieces on religious themes composed during my master’s degree as well as their analysis: Psalmus 150 for three-voice youth choir, eight-voice adult choir and organ or piano; String Quartet on the life of Saint John Paul II; and Symphony “The Redemption” for orchestra and choir. Despite the particularities of each one, they present common aspects. The main compositional idea was to avoid rupture with tradition, whilst bringing new ideas into the pieces, as well as to highlight the importance of my research on beauty. For this purpose, some contemporary techniques as well the medieval sonorities of parallel fifths and octaves were used in consonance with a modal/tonal language, which remains the framework of the three pieces. Gregorian chant is also an important characteristic of these compositions. In order to better understand the analysis of the pieces, two techniques are explained, the soft web of linear dissonances and the perfect major chord harmony. The analysis of each piece is divided into two parts. The first is an overview and the second a more detailed analysis. At the end, the knowledge obtained from composing these pieces will be summarized, and the timeless importance of beauty will be reaffirmed.
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Les politiques de protection et de sauvegarde des sites archéologiques et des monuments historiques en Grèce (1830-2013) : le cas d’Athènes / The politics of protection and preservation of archeological sites and historical monuments in Greece (1830-2013). : the case of Athens

Samara, Samia 23 September 2016 (has links)
Cette recherche est consacrée aux pratiques de protection des monuments à Athènes, et ce depuis l’Indépendance. Elle est ainsi associée à une analyse précise de la législation, des débats qui l’ont accompagnée et des pratiques de sauvegarde des monuments historiques et des sites archéologiques de la capitale. Ce travail espère contribuer ainsi à une meilleure connaissance de l’évolution de la notion de patrimoine en Grèce. Une évolution qui est ponctuée par les évènements politiques qui ont mené à la construction de l’État grec pendant tout un siècle, mais aussi par les différentes ratifications des conventions européennes et internationales relatives à la protection du patrimoine. Cependant, la traduction de ces instruments normatifs s’avère contraignante dans un pays où l’héritage culturel est associé essentiellement aux témoignages matériels conformes à l’histoire nationale. Le régime patrimonial grec s’orchestre de ce fait, non sans difficultés, à une notion de patrimoine en perpétuelle évolution. Cet héritage qui était un bien national à l’image d’un peuple homogène héritier de la Grèce antique et de l’Empire byzantin devient aujourd’hui synonyme de legs diversifiés et produits de différentes « communautés ». Athènes à qui l'on a réfuté les témoignages « post-byzantins » inaugure aujourd’hui son premier « archontikó » ottoman. / This research is devoted to the practical conservation of monuments in Athens since Independence. It is thus associated with a precise analysis of the legislation, debates that accompanied it, as well as practical conservation of historical monuments and the capital of archaeological sites. This work hopes to contribute to a better understanding of the evolution of the concept of heritage in Greece. This evolution is punctuated by political events that led to the construction of the Greek State for a whole century, but also by the different ratifications of European and international conventions concerning the heritage protection. However, the translation of these normative instruments proves compelling in a country where cultural heritage is associated primarily with material evidence in accordance with the national history. Greek patrimonial regime orchestra thus not without difficulty, to a notion of heritage in constant evolution. This legacy was a national asset for the image of a homogeneous people heir of ancient Greece and the Byzantine Empire now becoming synonymous with diverse legacies and products of different "communities". Athens who are denied the "post-Byzantine" testimony today inaugurated its first "archontikó" Ottoman.
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Les modalités du merveilleux dans le roman de "Jaufré" (anonyme occitan fin XIIème / début XIIIème siècle) et les "Narty Kaddžytæ" (légendes nartes des Ossètes) : les structures indo-européennes communes et la question de l’influence sarmato-alaine sur le roman arthurien / Non communiqué

Alibert, Laurent 10 December 2011 (has links)
Mon travail de recherche consiste à comparer les formes du merveilleux dans deux oeuvres, génériquement, culturellement et linguistiquement tout à fait distinctes et qui pourtant ne sont pas sans liens. Le roman de Jaufré est un roman arthurien écrit en occitan probablement au début du XIIIème siècle, tandis que les Narty Kaddžytæ sont le trésor dupeuple ossète, légendes recueillies aux XIXème et XXème siècles auprès des conteurs (kadæggændžytæ) et publiées notamment par des savants tels que Vs. Miller et V.I. Abaev. G. Dumézil a montré combien le cycle des Nartes, bien que rapporté par la tradition orale, s’enracinait très profondément dans le passé au-delà du peuple ossète lui-même. Dansles légendes de ce petit peuple, dernier locuteur d’une langue nord-est iranienne (la branche scythique), on retrouve maintes accointances avec les coutumes et croyances des Scythes, tels que décrits par Hérodote. [etc.] / My research concentrates on the comparison of the shapes taken by ‘merveilleux’ motives in two works truly different as far as literary genres, cultural and linguistic backgrounds are concerned, and yet not totally lacking connections.The roman de Jaufré is an Arthurian romance written in Occitan, probably from the beginning of the XIIIth century, while the Narty Kaddžytæ (Nart legends) are the treasure of Ossetian people, legends collected during the XIXth and XXth centuries from kadæggændžytæ (oral storytellers), and published by Russian, Ossetian or European scholars such as Vs. Miller, V.I. Abaev. Miller and later Dumézil proved how the Nart Legends, though coming from oral tradition, was rooted in a past far beyond the ethnogenesis of the Ossetian people. A lot of striking connections are to be found between the epic of these people - last speakers of a language from the Northeast Iranian group (or Scythian branch) - and the habits or the faith ofthe Scythian people, such as Herodote described them. [etc.]
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Les Épîtres des Frères en Pureté (Rasāʾil Iḫwān aṣ-ṣafā), une pensée de la totalité : établissement de la paternité historique et commentaire philosophique de l’ouvrage / Epistles of the Brethren in Purity (Rasāʾil Iḫwān aṣ-ṣafā), thinking totality

Vaulx d'Arcy, Guillaume de 19 November 2016 (has links)
Les Épîtres des Frères en Pureté forment une encyclopédie des sciences philosophiques (au sens hégélien) composée par Aḥmad b. aṭ-Ṭayyib as-Saraḫsī vers 280/894 à partir des travaux effectués par les Frères en Pureté, héritage du « cercle d’al-Kindī ». Le système trouve ses fondations dans l’arithmétique de Nicomaque de Gérase, est composé de la science kindienne, et s’élève sur les préoccupations politiques d’al-Ǧāḥiẓ, mais réalise une construction philosophique originale. Historiquement, une fois démontrée l’unicité du rédacteur, établi qu’Abū Ḥātim puise sa réfutation d’Abū Bakr ar-Rāzī dans la doctrine rasaélienne de l’héritage scientifique des prophètes, compris que les Rasāʾil sont alimentées par le kindisme, repéré que le seul héritier d’al-Kindī apte à cette entreprise est as-Saraḫsī, la comparaison des fragments saraḫsiens avec les épîtres révèle l’identité de style et de doctrine. L’identification de surcroît d’as-Saraḫsī au réviseur de l’Introduction arithmétique de Nicomaque autorise à postuler un système philosophique fondé mathématiquement. Préoccupées par le problème ontologique de la diversité du réel sous l’unité du Créateur, par le problème épistémologique de la divergence des méthodes et des doctrines scientifiques et religieuses malgré l’unité de la vérité et par le problème politique de la discorde malgré l’interdépendance des hommes, les Rasāʾil Iḫwān aṣ-Ṣafā entreprennent d’unifier la multiplicité empirique des êtres, de coordonner les savoirs et de réconcilier les hommes en une communauté vertueuse au moyen de trois concepts mathématiques : par leur origine dans l’émanation des êtres à partir du Créateur exprimée par la suite arithmétique, dans leur structure par la compréhension des analogies et des puissances entre les choses que révèle le rapport harmonique, et dans leur finalité au moyen de l’abstraction géométrique des formes hors de la matière constituée en modèle initiatique des âmes à la séparation d’avec le corps. / The Epistles of Brethren in Purity are an encyclopedia of philosophical sciences (in the Hegelian meaning) and were composed by Aḥmad b. aṭ-Ṭayyib as-Saraḫsī around 280/894. They are based on the work of the Brethren in Purity, which are the social inheritance of the “circle of al-Kindī.” The system itself is based on the arithmetic works of Nicomaque of Gerase. It is full of kindian science and erected on al-Ǧāḥiẓ political concerns. But as-Saraḫsī builds a very particular philosophical object. At the historical level, once we determine that the author is unique, that his views on the scientific heritage of the prophets is largely used by Abū Ḥātim ar-Rāzī to dispute with Abū Bakr, that the epistles are full of kindian elements, that the only al-Kindī’s student able to write such a book is Aḥmad b. aṭ-Ṭayyib as-Saraḫsī, we can compare the text with his fragments and reveal that they both share a particular style and philosophical ideas. So, because as-Saraḫsī is also the corrector of Nicomaque’s Introduction on Arithmetics, we can assume that he gives great importance to mathematics and base his system on it. The Epistles are focused on the ontological problem of the diversity of reality under the reign of the Creator’s unity, on the epistemological problem of contrariety of sciences and religions in methods and beliefs, and on the political problem of adversity of men in spite common interdependence. So they unify the effective multiplicity of beings, order the different disciplines of knowledge and build human reconciliation in the virtuous city, thanks to three mathematical concepts: they rewrite the emanation of beings from the Creator’s spring with the arithmetical sequence, they unify the actual structure of the world with the harmonic relation that rationalizes the different analogies and the mutual powers of their parts, and they educate the soul to its spiritual end with the geometric abstraction of forms from the material.
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Un encyclopédiste méconnu du XIIIe siècle : Arnold de Saxe

Draelants, Isabelle 20 January 2001 (has links) (PDF)
En Occident au XIIIe siècle, pour répondre au nouvel afflux de connaissances issues des traductions gréco-latines et arabo-latines du siècle précédent, s'organisent des milieux d'enseignement et de diffusion, sinon de vulgarisation de la philosophie et de la science. Les universités naissent alors, mais les collèges d'ordres religieux surtout s'établissent en relais du savoir ; parmi eux, les ordres mendiants prennent une part essentielle. En parallèle se met en place un outillage mental et intellectuel capable d'assimiler et de manier ces nouveaux contenus qui ouvrent peu à peu à une autre conception du monde : on découvre les œuvres sur la nature d'Aristote après avoir usé longuement de sa seule logique. On comprend mieux Platon à la lumière des écrits arabes. On décrit les astres, les animaux, les plantes, les maladies, grâce à des critères qui mêlent à la fois une typologie neuve influencée par Aristote et des héritages de l'Antiquité tardive. Dans ce processus dynamique, Arnold de Saxe est un des premiers à satisfaire une telle demande intellectuelle en offrant une compilation-florilège de philosophie naturelle et morale intitulée "De floribus rerum naturalium" ; celle-ci compte quatre livres de véritables "fleurs de la nature" et un cinquième consacré à la morale où s'organisent des citations puisées dans la littérature latine disponible. Ce travail de doctorat s'intéresse à Arnold de Saxe à travers une étude complète de l'ensemble de sa production, qui permet de déterminer quels furent son milieu d'activité et son époque, la France et l'Allemagne des deuxième et troisième quarts du XIIIe siècle. Avant cette étude, Arnoldus Saxo, Arnoldus Luca ou Arnoldus de Saxonia n'était connu qu'à travers le "De floribus" (erronément appelé "De finibus" par V. Rose), qu'on situait entre 1220 et 1230. L'étude met au jour huit nouveaux manuscrits de l'ouvrage encyclopédique qui s'ajoutent aux quatre déjà connus [depuis la thèse déposée en nov. 2000, j'ai découvert deux autres manuscrits partiels du De floribus rerum naturalium]. En outre, la thèse a permis la découverte et l'étude de trois autres ouvrages du même auteur : un traité de médecine "a capite ad calcem" qui intègre les progrès récents de la science médicale ; un dialogue en forme de disputatio en quatre parties sur les vertus et des vices ("De iudiciis virtutum et viciorum"), et une brève " consolation " imitée de celle attribuée à Sénèque. La thèse, centrée sur l'histoire des textes et l'assimilation du savoir, caractérise les sources d'information philosophiques et scientifiques d'Arnold de Saxe. Chacune des œuvres dont l'auteur a fait des extraits est identifiée précisément, l'origine possible de l'information est caractérisée, et l'utilisation qu'en fait Arnold de Saxe est comparée à celle des philosophes contemporains. L'analyse est articulée sur les matières présentes dans la production de l'auteur : physique du ciel et de la terre ; animaux, plantes et médecine ; minéralogie ; morale. Dans ces différents domaines, la documentation est composée d'un tiers de traités sous le nom d'Aristote, dont les petites œuvres authentiques sur la nature et quelques textes importants comme les Météorologiques, ou le De animalibus, et l'Ethique, mais aussi de nombreux pseudépigraphes, comme le "De causis" néoplatonicien ou un De speculis (Catroptique d'Euclide). S'ajoutent au corpus aristotélicien des textes issus de la tradition médicale et hermétique arabe, dont certains sont peu répandus mais se couvrent de noms connus comme Pythagore, Esculape ou Hermès. Les versions de tous ces textes sont des traductions gréco-latines de Jacques de Venise et Burgundio de Pise, et arabo-latines de Dominicus Gundissalvi, Johannes Hispanus, Jean de Séville et de Limia, Gérard de Crémone et Michel Scot ; toutes ces traductions sont antérieures à celles de Robert Grosseteste et de Guillaume de Moerbeke. Les joyaux de l'Antiquité, sertis dans la monture du christianisme mais souvent transformés et légués par les Arabes, devaient une certaine lumière à la tradition hermétique. La troisième part du corpus documentaire d'Arnold de Saxe est constituée d'œuvres latines anciennes, dans le domaine de la cosmologie et de la morale : Macrobe et Martianus Capella y côtoient Sénèque et Cicéron. Le tout forme un ensemble qui hésite entre néo-platonisme et aristotélisme de la pensée, entre tradition et nouveauté de la documentation. Arnold de Saxe a collecté cette documentation au début de son activité, dans une sorte de compendium qui ne semble pas avoir survécu. L'auteur fait mention de cette première étape de son travail sous l'intitulé vague de "Sermo de libris philosophorum", dont les sources du "De floribus rerum naturalium" sont manifestement en grande partie issues. Arnold de Saxe leur sera fidèle par volonté et dépendant par nécessité : il s'applique à respecter la lettre, tout en abrégeant de manière sévère, et il utilise la documentation disponible, quelle que soit sa qualité. Le "De uirtutibus lapidum" (Livre des pierres) est la part scientifique la plus originale de l'encyclopédie naturelle "De floribus", dont elle constitue un traité particulier plusieurs fois remanié ; elle est aussi celle qui aura un succès immédiat considérable via la reprise intégrale de son contenu chez Albert le Grand, (De mineralibus, tr. 2 et 3), et Vincent de Beauvais (Speculum naturale, livre VIII). Au "De floribus rerum naturalium" en quatre livres sera ajouté un cinquième, "De moralibus", qui a également circulé comme œuvre indépendante. Le traité de médecine (Practica medicine) qui a suivi ces premiers travaux assimile les apports de l'école de Salerne et fait preuve d'une connaissance de l'évolution médicale contemporaine. En effet, Avicenne y tient une place importante en rival de Constantin l'Africain et un chapitre particulier est consacré à la maladie d'amour (De amore hereos). Le traité éthique des vertus et des vices, rédigé en fin de parcours sous la forme d'un dialogue scolastique aux accents d'humanisme chrétien, s'inspire surtout des auteurs antiques, déjà cités dans le "De moralibus", la cinquième partie du De floribus. L'homme et le démon s'y affrontent verbalement l'homme et le démon sous l'œil du juge suprême qu'est Dieu. Paradoxalement pour un tel sujet, on n'y trouve ni sentences bibliques ou patristiques, ni préceptes religieux issus de textes médiévaux, car Sénèque y domine sur l'Ethique d'Aristote. Le penchant stoïcien se confirme dans la courte "consolation". En plus de ces œuvres, il est possible qu'Arnold de Saxe soit l'auteur d'une introduction à l'astronomie/astrologie, trouvée dans un manuscrit copié à Bâle au début du XVe siècle. A partir du contenu de ses œuvres, destinées surtout à répondre à l'"utilitas" d'une communauté qu'il est difficile de caractériser, on ne peut faire d'Arnold de Saxe un penseur ; mais il s'agit d'un "philosophe" au sens médiéval du terme, dans la mesure où il produit une œuvre de compilation multiple et originale à partir de la seule littérature profane et est rompu aux techniques intellectuelles de son temps. Naturaliste, féru de médecine, c'était aussi un enseignant amoureux de la morale classique. Sa diffusion, relativement limitée, fut surtout germanique (manuscrits d'origine allemande et du tiers nord de la France). En revanche, sa réception, pour l'étude des pierres et la description du monde animal, fut immédiate dans la littérature didactique, chez le franciscain Barthélemy l'Anglais et chez les dominicains Vincent de Beauvais et Albert le Grand. Arnold a alimenté, dans le De mineralibus d'Albert le Grand, la conception hermétique de la "vertu universelle" et de la vertu spécifique qu'on trouve chez Avicenne pour expliquer l'action thérapeutique de certaines substances et voir dans tout élément naturel un principe actif ; il a aussi fourni à Albert toutes les citations d'Evax et Aaron et la plupart des extraits du lapidaire d'Aristote. Arnold de Saxe a par ailleurs été le relais de savoirs qui se seraient sans lui perdus, comme la biologie des plantes et des animaux de Iorach (qu'il faut identifier avec Iuba, roi de Mauritanie, qui écrivit en grec au Ier siècle) et le traité des pierres attribué à Aristote dont il retient entre autres les notions de pôle et d'aimant. Arnold de Saxe conserve des extraits de la minéralogie d'Aristote en deux versions distinctes, secundum Dioscoridem et secundum Gerardi, ce qui met sur la piste d'une traduction de Gérard de Crémone qui n'avait pas été mise au jour jusqu'ici. L'analyse de sa documentation et des influences qu'il subit ou qu'il propage montrent que les foyers de l'activité d'Arnold ont dû être Magdeburg, où il connut sans doute le franciscain Barthélemy l'Anglais qui s'y trouvait dès 1231 (le manuscrit d'Heidelberg attribue le traité des pierres à Arnoldus Saxo Magdeburgensis); Cologne, où il rencontra peut-être le dominicain Albert le Grand qui y fut lecteur, comme l'induisent les citations réciproques (Albert est cité dans le traité de médecine) ; Paris, où il croisa sans doute les médecins du temps et fit connaître son encyclopédie ; Erfurt peut-être, où ses œuvres sont conservées mieux qu'ailleurs. Faut-il voir dans Arnold de Saxe, appelé "Arnoldus Luca Magdeburgensis" dans le manuscrit d'Heidelberg, le maître de l'école cathédrale de Magdeburg, qui disparaît des documents diplomatiques vers 1243 ? Arnoldus Luca n'est-il pas aussi l'"Arnoldus Luscus" dominicain expérimenté en astronomie que cite avec admiration Berthold von Moosburg, un disciple de l'albertinisme à Cologne au XIVe siècle ? En dehors de l'histoire des textes, des documents qui l'attesteraient restent encore à découvrir. Comme les autres encyclopédistes de son époque, le Saxon a privilégié une information tirée d'auteurs qui nourrissaient déjà une volonté de synthèse totale, c'est-à-dire - pour ce qui le concerne - Aristote, Avicenne, Constantin l'Africain. Mais il a évité pour sa part les textes rabattus de Pline et d'Isidore de Séville pour se tourner vers ce qu'il appelle des "philosophes modernes", à savoir les médecins et naturalistes arabes, Aristote, mais aussi Sénèque, Boèce et Martianus Capella. Ensemble, ces "auctoritates" donnent au "De floribus rerum naturalium" l'allure néoplatonisante d'une synthèse naturaliste faite de métaphysique, de physique et d'éléments hermétiques qui accompagnèrent le célébrissime Aristote à travers les étapes de sa transmission grecque, syriaque, arabe et latine.
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Parenté et Pouvoir(s) dans la matière de France et le roman de Renart : approche socio-juridique de la représentation familiale aux XIIe-XIIIe siècles / Kinship and Power(s) in the Matter of France and the "roman de Renart" : socio-legal approach to family representation in the twelfth-thirteenth centuries

Devard, Jérôme 28 November 2014 (has links)
Malgré les apports de l'anthropologie juridique, l'étude de la norme au travers des sources narratives médiévales est encore de nos jours à l'état embryonnaire. Les historiens du droit restent attachés, très logiquement, à l'étude de la norme formalisée et coercitive, tandis que les historiens des faits sociaux restent circonspects quant à la capacité informative des sources littéraires. Souhaitant dépasser ce clivage culturel, cette thèse renouvelle les sources de l'analyse juridique, en recourant aux fictions médiévales du XIIe-XIIIe siècle. Les processus normatifs étudiés au travers le prisme de la parenté dans la Matière de France et le Roman de Renart révèlent une représentation cohérente de l'organisation sociale, s'appuyant à la fois sur les réalités séculières du système judiciaire des XIIe-XIIIe siècles, mais également sur une anastylose poétique de pratiques et de normes héritées des temps mérovingiens et carolingiens. En fait, le système normatif fictionnel repose sur les normes contemporaines, sur le souvenir imparfait des normes antérieures, mais également sur une pluralité de valeurs et de comportements codifiés. Ainsi, les fictions médiévales ne sont pas seulement des « machines judiciaires », mais bien des « machines normatives », qui englobent non seulement la norme reconnue ou la règle admise, autrement dit la « juridicité » de la pratique judiciaire antérieure et contemporaine aux XIIe-XIIIe siècles, ainsi que ses représentations ou reconstructions, mais également un système de références morales et comportementales. Par ailleurs, si dans les récits, les deux sources matricielles de normativité sont incontestablement la vassalité et la parenté, les règles juridiques qui en découlent, apparaissent bien souvent comme étant supplétives de volonté : leur respect ou leur défiance dépend à la fois des intérêts, des aspirations et des postures d'un individu, mais également des contraintes fictionnelles que les récits déterminent entre eux. / In spite of the contributions of the legal anthropology, the study of the standard through the medieval narrative sources is even nowadays in the embryonic state. The historians of the law remain attached, very logically, to the study of the formalized and coercive standard, whereas the historians of the social facts remain cautious as for the informative capacity of the literary sources. Wishing to overtake this cultural cleavage, this thesis renews the sources of the legal analysis, by resorting to the medieval fictions of the XIIe-XIIIe century. The normative processes studied in the fault the prism of the kinship in the Matière de France and Le Roman de Renart reveal a coherent representation of the social organization, leaning at the same time on the secular realities of the judicial system. of the XIIe-XIIIe centuries, but also on the poetic anastylose of practices and standards inherited from Merovingian and Carolingian times. The fictional normative system thus bases on the contemporary standards, on the imperfect memory of the previous standards, but also on the plurality of values and codified behavior. So, the medieval fictions are not only " judicial machines ", but also many " normative machines ", which include not only the recognized standard or the accepted ruler, in other words the "juridicité" of the previous and contemporary judicial practice in the XIIe-XIIIe centuries, as well as its representations or reconstructions, but also a system of moral and behavioral references. Besides, ff the texts, both matrix sources of normativity are unmistakably the submission and the kinship, the legal rules which ensue from it, appear very often as being auxiliary of will: their respect or their mistrust depends at the same time on interests, on aspiration and on postures of an individual, but also on fictional constraints which narratives determine between them.
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Sensim per partes discuntur quaelibet artes... Chaque art s'apprend lentement, pas à pas... : mise en regard d'un savoir écrit sur l'art de peindre au Moyen Âge (le Liber diversarum artium - Ms H277 - Bibliothèque inter-universitaire de Montpellier – Faculté de Médecine) et d'un savoir-faire pratique (les oeuvres peintes sur murs et surpanneaux de bois en Catalogne aux XII et XIII siècles) / Sensim per partes discuntur quaelibet artes... Every art is learned slowly, step by step... : comparison of written knowledge on the art of painting in the Middle Ages (Liber diversarum artium - Ms H277 - Interuniversity Library of Montpellier - Faculty of Medicine) and practical know-how (works painted on walls and wood panels in Catalonia in the twelfth and thirteenth centuries)

Leturque, Anne 28 November 2015 (has links)
Le Liber diversarum artium, seconde copie d'un traité de technologie artistique vraisemblablement écrit dans les années 1350, est conservé à la Bibliothèque inter-universitaire de Médecine de Montpellier, dans un manuscrit du XVe siècle, le Ms H277 (vers 1470). Ce texte, par sa structure novatrice, les sources connues antérieures aux années 1300 qui l'alimentent, et leur diffusion, nous a autorisé à le mettre en regard d'œuvres peintes sur bois et sur mur des XIIe et XIIIe siècles conservées en Catalogne, comme nous aurions pu le faire avec n'importe quel autre corpus cohérent. Par le territoire « historique » qu'elle recouvre au Moyen Âge, par le nombre d'œuvres conservées et par leur grande variété esthétique et technique, la Catalogne répondait à cette cohérence. Les peintures retenues ont été envisagées du point de vue leur matérialité. La méthodologie développée pour l'aborder s'est articulée dans une dialectique constante entre le savoir écrit, théorique, du Liber ou d'autres traités, et le savoir pratique mis en œuvre par les peintres en Catalogne aux âges romans. L'observation macroscopique des œuvres, ainsi que la collecte de données physico-chimiques concernant certaines d'entre elles, ou encore notre propre expérience, nous a donné une matière propice à la compréhension du métier de peintre. De cette confrontation est née une lecture singulière, mettant au cœur de notre réflexion le peintre dans l'apprentissage et l'exercice de son métier. / The Liber diversarum artium, second copy of a treatise on artistic technology probably written in the 1350s, is held at the Inter-university Library of Medicine of Montpellier, in a fifteenth century manuscript, Ms H277 (1470). The innovative structure of this text, the pre-1300s sources it draws on, and their dissemination, enabled us to compare it with works painted on wood and walls in the twelfth and thirteenth centuries preserved in Catalonia, as with any other coherent corpus. By virtue of the "historical" territory it covers in the Middle Ages, the number of works conserved and their wide aesthetic and technical variety, Catalonia provided this coherence. The selected paintings were considered from the perspective of materiality. The methodology developed for the task was structured as a constant dialectic between written and theoretical knowledge contained in the Liber or other treatises, and the practical knowledge applied by painters in Catalonia in the Romanesque period. Macroscopic observation of the works, the collection of physicochemical data concerning some of them, and our own experience, provided us with material that was conducive to understanding the painter's craft. This comparison produced a singular reading, in which thinking is focused on the painter in the learning and the exercise of his craft.
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La Suite du Roman de Merlin éditée d'après un manuscrit du XVe siècle : (Paris, BNF, fr. 112) / The Suite du Roman de Merlin edited after a XVth century manuscript : (Paris, National Library of France, french fonds 112)

Cretoiu, Elena 08 March 2014 (has links)
Le fragment de la Suite du Roman de Merlin que nous éditons est conservé dans quatre manuscrits (ms. de Londres, British Library, Additional 38117, le ms. Cambridge University Library, Additional 7071, le ms. de la Bibilothèque Nationale de France, fr. 112 - ms. de base de notre édition, et le ms. d'Imola, Biblioteca Comunale, ms. 135 AA25 n o 9 (7)). Par rapport aux trois éditions de la Suite déjà existantes (O. Sommer, Die Abenteuer Gawains Ywains und Le Morholts mit Den Drei Jungfrauen (Zeitschrift für Romanische Philologie, Beiheft 47, 1913), P. C. Smith (Les enchantemenz de Bretagne, Chapel Hill, 1977), édition réalisée à partir du ms. Cambridge, et G. Roussineau (La Suite du Roman de Merlin, Droz, 1996), édition effectuée essentiellement à partir du ms. de Londres), l'objectif de notre édition est de fournir un texte de la Suite du Roman de Merlin établi à partir du ms. BNF 112, selon les principes modernes d'édition des textes médiévaux, et comportant un apparat critique à deux niveaux. Nous avons essayé d'offrir un grand nombre de variantes détaillées, fournies par les autres témoins de l’œuvre, en limitant nos interventions à des corrections qui s'imposent. Le texte de l'édition est suivi par des notes explicatives, un glossaire et un index des noms propres. Sur le plan linguistique, nous avons relevé des traits qui rattachent notre ms. au domaine du Nord (conseilh ; karoloient, etc.), des tournures modernes par rapport aux autres témoins de l’œuvre et un certain nombre de termes (baudel ; pourvillier) qui peuvent enrichir la base du Dictionnaire du Moyen Français. / The fragment of the Suite du Roman de Merlin that we edited is preserved in four manuscripts (London manuscript, British Library, Additional 38117, the Cambridge University Library manuscript, Additional 7071, the BNF 112 manuscript, which is the main manuscript of our edition, and the Imola manuscript, Biblioteca Comunale, ms. 135 AA25 n° 9 (7)). Comparing to the other three already existing editions of the Suite (O. Sommer, Die Abenteuer Gawains Ywains und Le Morholts mit Den Drei Jungfrauen (Zeitschrift für Romanische Philologie, Beiheft 47, 1913), P. C. Smith (Les enchantemenz de Bretagne, Chapel Hill, 1977), edition based upon the Cambridge manuscript, and G. Roussineau (La Suite du Roman de Merlin, Droz, 1996), edition mainly based upon the London manuscript), the aim of our edition is to offer a text of the Suite du Roman de Merlin based upon the BNF 112 manuscript, according to the modern principles applied in the transcription of the medieval texts. We offered a great number of variants given by the other manuscritpts of the Suite and limited our interference with the text only for corrections which we considered strictly necessary. The text of our edition is followed by notes, a glossary and an index of names. On the linguistic level, we noted regional caracteristics that lead us to consider that our manuscript belongs to the North domain (conseilh ; karoloient, etc.), modern structures comparing to the other manuscripts of the Suite and a certain number of termes (baudel ; pourvillier) which can improve the DMF (Dictionnaire du Moyen Français) basis.
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Costumi e consuetudine in Machiavelli / Moeurs et coutume chez Machiavel / Habits and custom in Machiavel

Bottini, Giorgio 13 November 2017 (has links)
Ce travail de thèse a pour ambition d’étudier le statut et la fonction des termes et concepts issus de la tradition juridique antique ainsi que médiévale dans la pensée politique de Machiavel. L’angle d’analyse adopté est celui du « ius non scriptum » et permet de mesurer l’influence des notions latines de « mores » et de « consuetudo » élaborées par le droit romain et le droit canon sur les formes vulgaires de « costumi » et de « consuetudine » que Machiavel mobilise dans l’ensemble de ses écrits. Plus largement, la recherche esquisse une généalogie du lexique politique de la Renaissance italienne à partir de ses antécédents latins pour mieux comprendre la logique de formation des langages politiques modernes. Le travail de recherche consiste à réinterroger la modernité de Machiavel en procédant à une contextualisation historique de sa pensée dans la longue tradition médiévale qui s’achève avec lui. Il s’agissait d’abord de repérer les principales occurrences du terme « costumi » dans les textes de Machiavel afin de mettre en lumière l’importance de cette catégorie non seulement conceptuelle mais aussi pratique dans le système de sa pensée. En s’éloignant momentanément du corpus machiavélien, j’ai cherché à présenter une histoire de la doctrine du « ius non scriptum » à partir des deux sources du droit médiéval que sont le Corpus Iuris Civilis (VIème siècle) et le Decretum Gratiani (XIIème siècle). Au terme de cette enquête, il a fallu revenir au corpus machiavélien pour montrer que la notion de « consuetudine » est l’une des plus importantes de son lexique politique parce qu’elle qualifie la nature des peuples dans leur rapport aux ordres et aux lois et constitue le fondement même de la vie des Républiques. / This work aims at analysing the way Machiavel used words and concepts from the legal tradition of Antiquity and Middle Age in his political thought. Preference was given to the “ius non scriptum” in order to measure the direct influence of Latin categories such as “mores” and “consuetudo” elaborated by the Roman Law and the Canon Law and reemployed by Machiavel in a (much)more common form in all his writings. More broadly, it consists in a genealogy of the political vocabulary of the Italian Renaissance which is born in the Latin language borrowed from its Latin roots to highlight the logic of formation of modern political languages. In our research, we try to reconsider the modernity of Machiavel by contextualizing his thought in the medieval tradition which ends with Machiavel himself. First of all, we had to identify the main uses of the word “costumi” in Machiavel’s writings in order to emphasise its theoretical and major practical meaning in his thinking. By taking a short step back from the Machiavellian corpus, we tried to rebuild a history of the “ius non scriptum” doctrine from two medieval sources: The Corpus Iuris Civilis (VI century) and the Decretum Gratiani (XII century). At this point, we had to go back to the Machiavellian corpus to show the importance of the notion of “consuetudine” in his political vocabulary. It qualifies the people’s identity, the relation to orders, and more than everything it is the basis for the existence of Republics.
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Traduction, transformation et la résurgence d’une littérature en langue anglaise dans l’Angleterre des 13e et 14e siècles : le Brut de Laȝamon, Kyng Alisaunder et leurs sources / Translation, transformation and the resurgence of literature in english in England in the 13th and 14th centuries : Laȝamon’s Brut, Kyng Alisaunder and their sources

Kelly-Penot, Elizabeth 19 January 2012 (has links)
Cette thèse propose d’explorer les enjeux de la pratique de la traduction de français en anglais après la Conquête normande, à partir d’une comparaison des deux romans anglais et leurs sources respectives. La première partie s’attachera à examiner le rapport entre le Roman de Brut, écrit au 12e siècle par l’auteur francophone Wace, et sa traduction en anglais, le Brut de La3amon, effectuée au début du 13e siècle. Une autre étude constituera l’essentiel de la seconde partie, portant sur l’examen comparatif de deux versions, française et anglaise, du roman d’Alexandre le Grand : le Roman de toute chevalerie de Thomas de Kent et Kyng Alisaunder, roman anonyme du 14e siècle. / This thesis investigates issues of translation from French to English in post-Conquest England by means of a comparison of two Middle English romances and their respective French sources. The first part of the thesis will examine the relationship between the Roman de Brut, written by the francophone author Wace in the 12th century, and its English translation, La3amon’s Brut. The second part is devoted to a comparative study of French and English versions of a romance about Alexander the Great, the 12th century Roman de toute chevalerie, by Thomas of Kent, and its 14th century translation, Kyng Alisaunder.

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