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Accès à l'eau en périphérie : petits opérateurs privés et pauvreté hydraulique domestique. Enjeux de gouvernance dans les zones périurbaines de Mumbai, IndeAngueletou-Marteau, Anastasia 01 December 2009 (has links) (PDF)
La présente thèse porte sur les politiques de l'eau dans les petites et moyennes villes des territoires périurbains de Mumbai. Le point de départ de ce travail de recherche est le constat que le monopole public est défaillant sur les villes périurbaines de Mumbai. Une diversité des modes d'approvisionnement coexistent pour l'approvisionnement des ménages. Nous cherchons à montrer que les petites et moyennes villes indiennes sont propices au développement d'un ensemble de modalités d'accès à l'eau, publiques et privées, gratuites et payantes. Notre volonté est d'expliquer les raisons de cette diversité d'accès à l'eau, ainsi que la manière dont les ménages satisfont leurs besoins. Ces travaux de recherche s'appuient sur une étude de terrain (questionnaires ménages et entretiens semi-directifs) dans six villes des territoires périurbains de Mumbai. Nous avons mobilisé les apports de la nouvelle économie institutionnelle afin d'examiner les modes d'approvisionnement complémentaires au réseau municipal. Dans ce sens, les institutions (règles) formelles (service public, vente de l'eau) et informelles (accès coutumier) constituent des mécanismes institutionnels régulateurs en situation d'incertitude. Le secteur public échoue à fournir de l'eau à l'ensemble de la population étudiée. Face à la fragmentation et à la différenciation du service sur les territoires de l'étude, les arrangements institutionnels formels et informels du secteur de l'eau révèlent l'existence d'une multiplicité des modalités d'approvisionnement sur ces territoires. La multiplication et la diversification des sources d'approvisionnement est la norme d'approvisionnement sur les territoires périurbains. Nous cherchons à identifier sous quelles conditions les arrangements complémentaires d'approvisionnement en eau potable constituent une réponse à la demande domestique et comment ils participent à une meilleure organisation et gestion du service. Ce travail de thèse présente deux résultats majeurs. Le premier concerne la satisfaction de la demande en eau domestique dans les villes périurbaines et le deuxième porte sur la gouvernance de l'eau dans ces territoires. La thèse apporte des éclaircissements concernant le comportement hydrique des ménages et leurs choix d'approvisionnement selon les arrangements complémentaires qu'ils adoptent. Les travaux de recherche que nous avons menés montrent que ce qu'un individu perçoit de son état de pauvreté hydraulique diffère souvent de la classification définie par les normes nationales et internationales en vigueur. Nous avons élaboré un indicateur de la pauvreté en eau qui reflète la perception des ménages quant à leur état de richesse ou de pauvreté en eau. Nous ne pouvons pas dresser un comportement domestique uniforme dans les villes étudiées. Il existe en réalité une grande atomisation des comportements hydrauliques et cela constitue une des spécificités des petites et moyennes villes périurbaines. Les arrangements complémentaires adoptés reflètent des niveaux de pauvreté hydraulique différents. Face à cet état de pauvreté hydraulique, les ménages procèdent à une hiérarchisation de leurs besoins, multiplient leurs sources d'approvisionnement et développent des stratégies compensatoires pour s'assurer un service régulier et de bonne qualité. La thèse porte un intérêt particulier aux formes de gouvernance de l'eau dans les petites et moyennes villes périurbaines. L'analyse des interactions entre les opérateurs publics et privés et les usagers des villes étudiées n'est pas suffisante pour comprendre le partage et la gestion locale de l'eau. En dépit des contrats formels entre les usagers et les opérateurs, la gouvernance de l'eau s'organise autour de relations informelles. Les élus municipaux au pouvoir, les entreprises de camions-citernes et les propriétaires fonciers sont les acteurs qui en réalité structurent le secteur de l'eau dans les villes périurbaines. La gouvernance de l'eau s'articule autour de ce lobby local qui contrôle le pouvoir politique local, l'accès à l'eau et à la terre, et donne les orientations des politiques locales de l'eau. Des rapports de force inégaux et conflictuels organisent les relations entre les acteurs locaux. Avec la volonté des autorités locales de tendre vers une commercialisation croissante du service, il faudra examiner les conditions qui rendent possibles les partenariats entre autorités locales et opérateurs privés ainsi que les arrangements institutionnels associés. Faire des petits opérateurs privés des acteurs à part entière de la nouvelle gouvernance urbaine de l'eau nécessite de négocier des contrats formels entre les deux parties, ainsi que de revoir le rôle de chaque acteur, afin qu'il soit plus compétent, indépendant, transparent et redevable de ses actions. Notre travail est structuré en sept chapitres (un chapitre introductif et trois parties). Le chapitre introductif présente l'environnement institutionnel du secteur d'approvisionnement urbain en eau de l'Inde, ainsi que le niveau de service, et identifie le poids des facteurs exogènes qui influent sur le niveau d'accès à l'eau potable. La première partie porte sur les arrangements institutionnels d'approvisionnement en eau potable existants sur les territoires périurbains de Mumbai. Il s'agit à la fois de l'approvisionnement par le réseau municipal, et d'autres modalités publiques ou privées, gratuites ou payantes. Malgré l'existence d'une multiplication des sources d'approvisionnement, les ménages urbains souffrent d'un certain degré de pauvreté hydraulique. La deuxième partie explique la manière dont ils appréhendent leur accès à l'eau, à travers un indicateur de la perception de la pauvreté hydraulique que nous avons élaboré, et présente les stratégies compensatoires domestiques. La troisième partie traite des enjeux de la gouvernance urbaine de l'eau dans les territoires périurbains de Mumbai. L'objectif est à la fois d'identifier les caractéristiques endogènes qui influent sur la qualité de la gouvernance dans les territoires étudiés et de proposer des changements au sein des institutions et des organisations de l'eau, susceptibles d'améliorer l'accès à cette ressource.
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QUATRE ESSAIS SUR LES LIENS ENTRE LA PAUVRETE, L'INEGALITE ET LA SANTE AVEC UNE APPLICATION EMPIRIQUE AUX PAYS EN DEVELOPPEMENT: L'AFRIQUE COMPAREE AU RESTE DU MONDEDiallo, Amadou Bassirou 16 January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse part d'un postulat simple : « l'amélioration du niveau de vie s'accompagne de l'amélioration de l'état de santé générale d'une population » et teste sa validité dans le contexte de l'Afrique au Sud du Sahara (ASS). Si cette hypothèse se vérifie en général dans le contexte de l'ASS en ce qui concerne le niveau (plus le pays est riche, plus sa population est en bonne santé), il l'est moins en ce qui concerne les dynamiques, du moins à court et moyen terme. Notamment, les pays qui connaissent une amélioration tendancielle de bien-être matériel ne connaissent pas forcément une amélioration de la santé de leurs populations. Ceci constitue un paradoxe qui viendrait invalider notre postulat. En écartant tout effet de retard ou de rattrapage qui pourrait l'expliquer car nous travaillons sur une période de 15 ans réparties en 3 sous-périodes (1990-1995, 1995-2000 et 2000-2005), nous expliquons ce paradoxe, toutes choses égales par ailleurs, par deux canaux principaux qui peuvent interagir : - la performance du système de santé et - l'inégalité en santé. Si le premier est plus évident mais aussi plus difficile à prouver empiriquement du fait du manque de données sur des séries longues, ou du fait que ces données sont trop agrégées et éparses, le second canal est testable avec des bases de données adéquates qui, elles, sont disponibles au niveau microéconomique (ménages). Les bases de données que nous avons privilégiées sont les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) du fait de leur comparabilité dans l'espace et le temps (mêmes noms de variables standardisées, même méthodologie d'enquête, mêmes modules, etc.). Ces atouts sont d'autant plus importants que les comparaisons de pauvreté et de bien-être basées sur les enquêtes de revenus ou de consommation butent sur de sérieux problèmes à savoir la comparabilité de ces enquêtes (méthodologies différentes, périodes de rappel différents, prix souvent non collectés de la même manière, etc.). Pour montrer ces effets de l'inégalité de santé sur les niveaux et les tendances de la santé des populations et la pauvreté et le bien-être, nous avons axé notre recherche autour de 3 axes principaux : 1- Comment mesurer le niveau de richesse et donc le bien-être des ménages en l'absence d'information sur la consommation et le revenu ? Les chapitres 1 et 2 de notre thèse se penchent sur cette question. Nous avons privilégié, à l'instar de plus en plus d'économistes, l'utilisation des biens des ménages et les méthodes de l'analyse factorielle et d'analyse en composantes principales pour construire un indice de richesse. Cet indice de richesse est pris comme un substitut du revenu ou de la consommation et sert donc de proxy pour la mesure du bien-être. Bien qu'il comporte quelques lacunes (notamment le fait qu'il ne concerne que les biens matériels et durables du ménage alors que la consommation ou le revenu sont des concepts plus globaux de bien-être, il ne prend pas en compte les préférences des ménages, il ne comporte aucune notion de valeur car le prix n'est pas pris en compte, de telle façon qu'une petite télévision en noir blanc vieille de vingt ans est mise au même niveau qu'un grand écran plasma flambant neuf, etc.), il n'en demeure pas moins que d'un côté, avec les EDS, il n'y a pas moyen de faire autrement en l'état actuel des choses, mais aussi et surtout parce que ces données permettent d'éviter les problèmes évoqués plus haut, notamment celui de la comparabilité des données pour faire de la comparaison spatiale et inter-temporelle des données en matière de pauvreté. Dans le premier chapitre, en nous basant sur cet indice et une ligne de pauvreté définie a priori à 60% pour la première observation dans notre échantillon (Benin, 1996), et en utilisant les données EDS et une analyse en composantes principales (ACP), nous avons pu mesurer la tendance de la pauvreté dite « matérielle » (en opposition à la pauvreté monétaire, basée sur la métrique monétaire). Cette méthode qui est privilégiée par des auteurs comme Sahn et Stifel est d'autant plus intéressante qu'elle donne non seulement les tendances de la pauvreté dans chaque pays, mais elle permet aussi une classification naturelle de ces pays par ordre de grandeur de pauvreté. Cependant, dans la mesure où les biens des ménages et la dépenses de consommation sont disponibles, l'analyste devrait estimer les deux types de pauvreté (matérielle via l'indice de richesse et monétaire via le revenu ou la consommation) car les études montrent souvent que les biens matériels et la consommation ou le revenu ne sont pas très bien corrélés, et donc le choix de l'indicateur de bien-être est crucial en termes de politiques économique et de santé. En effet, si l'indicateur sous-estime le vrai niveau de pauvreté ou d'inégalité (ou les surestime), les dépenses publiques qui en résultent peuvent être plus ou moins surévaluées, de même que les réponses apportées se révéler inadéquates. Donc dans la mesure du possible, il conviendrait de se pencher sur la question du choix de l'indicateur. Les résultats de notre méthodologie montrent que l'ASS reste la région la plus pauvre du monde en termes de possession d'actifs. La région orientale de l'ASS est la plus pauvre au monde (75%) suivie de l'Asie du Sud (64%), le Sud de l'ASS (61%), l'Afrique Centrale (57%), l'Afrique de l'Ouest (55%), l'Asie de l'Ouest (40%), l'Asie du Sud-Est (19%), l'Amérique Latine (18%), les Caraïbes (17%), l'Afrique du Nord (6%), l'Asie Centrale (2%) et l'Europe de l'Est (1%). Notre analyse nous montre que la pauvreté baisse dans l'ensemble des pays Africains au Sud du Sahara (sauf la Zambie), à l'instar des autres pays du monde dans l'échantillon. En effet, en considérant les trends, nous voyons que la moyenne de l'ASS passe de 63% de pauvreté matérielle entre 1990-1995 à 62% en 1995-2000 et 58% entre 2000 et 2005. La baisse est modeste et lente mais non négligeable et surtout, elle est en accélération sur les 2 dernières périodes. Mais elle demeure toutefois beaucoup plus marquée dans le reste du monde. Concomitamment à la baisse de la pauvreté, nous observons aussi une baisse de l'inégalité. Nous terminons ce chapitre par une réflexion sur l'effet de la transition démographique sur la croissance économique et la pauvreté en ASS et dans les autres pays en développement. En effet, la chute de la fertilité et de la mortalité couplées à un exode rural font que le nombre de famille se démultiplie du fait de la transition vers des tailles plus réduites. Ceci impose plus de contraintes (et donc peut avoir un impact négatif) sur la croissance économique et risque de sous-estimer le niveau réel de pauvreté. Il convient, une fois que la pauvreté matérielle et ses tendances ont été bien calculées avec les biens durables (et la transition économique prise si possible en compte), de tester la validité de cette méthode en la confrontant avec les résultats issus de l'analyse monétaire de la pauvreté. Les EDS ne comportant pas données d'information sur la consommation, nous nous sommes tournés vers une autre source de données. Dans le chapitre 2, nous avons testé la robustesse de notre méthode dans le cas particulier du Ghana, en utilisant les enquêtes du Questionnaire Unifié sur les Indicateurs de Base de Bienêtre (QUIBB), et en confrontant les résultats issus de la méthode ACP avec ceux issus de la méthode traditionnelle monétaire et trouvons grosso modo les mêmes résultats (10% de baisse avec la méthode monétaire traditionnelle et 7% avec notre méthode sur la période 1997- 2003). Ceci valide donc le fait que la méthode que nous proposons (à savoir, mesurer le bienêtre et la pauvreté par les biens durables des ménages) est tout aussi valide que la méthode plus traditionnelle utilisant des métriques monétaires. Une analyse fine dans le cas du Ghana montre que la baisse de la pauvreté est due à une croissance économique particulièrement pro-pauvre mais aussi à des dynamiques intra et intersectorielles (réallocation des gens des secteurs moins productifs vers ceux plus productifs) et aussi une forte migration des campagnes vers les villes. Nos simulations montrent que les migrants ruraux ont aussi bénéficié de cette croissance dans les villes où ils trouvent plus d'opportunités. 2- Une fois établie que la pauvreté est en recul en ASS, nous avons voulu mesurer la tendance de la santé de sa population (approximée par les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile). Nous discutons dans le chapitre 3 de trois méthodes pour estimer et comparer les taux de mortalité des enfants : - la méthode des cohortes fictives (sur laquelle l'équipe de l'EDS se base pour estimer les taux « officiels » de mortalité), - la méthode non paramétrique (Kaplan et Meier) que privilégient un certain nombre d'économistes et - la méthode paramétrique (Weibull) de plus en plus utilisée pour sa souplesse et sa robustesse. Les deux premières méthodes ont tendance à sous-estimer le vrai niveau de mortalité et de ce fait nous avons privilégié le Weibull. De plus, avec cette dernière, nous pouvons évaluer l'effet de chaque variable spécifique (comme l'éducation ou l'accès à l'eau) sur le niveau de mortalité. Une étude des déterminants de cette mortalité montre qu'outre l'effet attendu de l'éducation des mères, l'accès aux infrastructures de santé (soins médicaux et surtout prénataux durant et lors de l'accouchement) et sanitaires (accès aux toilettes et dans une moindre mesure à l'eau potable) en sont les principaux facteurs. L'effet de richesse joue peu en ASS (mais pas dans le reste du monde), une fois que nous contrôlons pour le lieu de résidence (urbain) et le niveau d'éducation. Ce résultat nous surprend quelque peu, même s'il a été trouvé dans d'autres études. Ensuite, nous avons calculé la mortalité prédite des enfants. De toutes les régions du monde, l'ASS a le niveau de mortalité le plus élevé (par exemple en moyenne 107 décès pour la mortalité infantile contre 51 pour le reste du monde, soit plus du double). Ce résultat était toutefois attendu. Par contre nous avons été quelque peu surpris en ce qui concerne les tendances. Le constat est que sur les 15 ans, la mortalité des enfants a très peu ou pas du tout baissé dans le sous-continent africain (et est même en augmentation dans certains pays, alors qu'ils enregistrent une baisse de la pauvreté matérielle sur la même période). En moyenne, considérant les enfants de moins d'un an, les taux sont passés de 95%o à 89.5%o pour remonter à 91.5%o pour les 3 périodes 1990-1195, 1995-2000 et 2000-2005. Ainsi sur 15 ans, la mortalité infantile n'a baissé que de 3 points et demie en moyenne et surtout, elle remonte sur la période 1995-2005. Un examen des taux de malnutrition des enfants confirme ces tendances. On pourrait dire que ces résultats sont plutôt encourageants et normaux si on fait une analyse d'ensemble du sous-continent. En effet pour l'ensemble de l'ASS, cette légère baisse semble en conformité avec la baisse de 5 points des taux de pauvreté matérielle (63% en 1990-1995 à 58% en 2000-2005). Mais l'ordre de grandeur est faible en termes de magnitude, et surtout si compare au reste du monde où on observe une baisse de la mortalité beaucoup plus conséquente. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Une analyse plus fine par pays montre en effet une situation plus contrastée. Notre postulat de départ nous dit que sur une période suffisamment longue, une amélioration de bien-être s'accompagne d'une amélioration de la santé. Or on constate que certains pays qui connaissent une baisse de la pauvreté matérielle connaissent également une recrudescence de la mortalité des enfants. Pour une même année, ce résultat peut être normal, traduisant un simple décalage pour que l'amélioration de bien-être se traduise par un meilleur état de santé de la population. Mais à moyen terme (période de 5 ans), nous observons la même absence d'effet. Nous sommes donc face à un paradoxe qu'il nous faut comprendre et tenter d'expliquer. Une des pistes pour comprendre ces résultats est d'analyser la performance des systèmes de santé en Afrique. Les facteurs qui expliquent notamment cette performance sont : des facteurs « classiques » comme la performance économique des périodes passées, les montants et l'allocation des dépenses de santé, l'organisation des systèmes de santé, la baisse de la fourniture de services de soins de santé (vaccination, assistance à la naissance, soins prénataux, soins curatifs, ...), la malnutrition, le SIDA, les guerres, la fuite des cerveaux notamment du personnel médical, etc., à côté de facteurs plus « subtils » ou ténus car moins saisissables comme les crises financières des années 1990s qui ont plombé certaines des économies de la sous-région, la qualité des soins, la corruption et les dessous-de-table, l'instabilité de la croissance économique (même si elle est positive), etc. La seconde voie que nous examinons pour expliquer le manque de résultat en santé dans certains pays concerne l'inégalité en santé et ceci fait l'objet de notre dernier chapitre. 3- Expliquer l'absence de lien entre santé et pauvreté dans certains pays de l'ASS : l'effet de l'inégalité en santé. Dans le chapitre 4, nous émettons l'hypothèse que le fort niveau d'inégalité dans l'accès aux services de santé et d'assainissement couplé à la faible performance du système de santé (avec en toile de fond l'impact du Sida) peuvent servir à expliquer en partie notre paradoxe. Nous considérons deux types de services : - soins de santé (vaccination, assistance médicale à la naissance et traitement médical de la diarrhée) et - hygiène et assainissement (accès à l'eau potable et à l'électricité, accès aux toilettes propres). Le choix de ces services est motivé par le fait que le modèle Weibull dans le chapitre 3 nous montre que toutes choses égales par ailleurs, ils sont cruciaux pour la survie des enfants, en particulier en Afrique. Les niveaux d'accès montrent une baisse tendancielle des taux pour les services de santé (surtout pour la vaccination) et une légère augmentation de l'accès à l'électricité et dans une moindre mesure à l'eau potable. L'accès aux toilettes propres demeure un luxe réservé à une petite fraction de la population. Pour les calculs d'inégalité, nous considérons deux indicateurs: - l'indice de concentration (pour mesurer le niveau moyen d'inégalité) - et l'élasticité-revenu du Gini (inégalité « à la marge » quand le revenu d'un individu ou d'un groupe augmente d'un point de pourcentage). Globalement, les pays d'ASS ont un niveau d'inégalité beaucoup plus élevé comme on s'y attendait par rapport au reste du monde. Pour les tendances, nous remarquons que l'inégalité marginale s'accroît pour les services d'assainissement (eau, toilette et électricité), mais qu'elle diminue pour les soins de santé. En ce qui concerne l'inégalité moyenne, elle indique une disproportion dans l'accès des classes riches par rapport à celles pauvres. Même si les groupes pauvres « rattrapent » ceux riches dans la provision de certains services, cela se fait de façon trop lente. De fait, le haut niveau d'inégalité couplé à une recrudescence de cette inégalité à la marge pour certains services tendent à annihiler les effets positifs de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté et maintiendraient la mortalité, la malnutrition et la morbidité des enfants en Afrique à des niveaux relativement élevés et plus particulièrement concentrées dans les groupes les plus pauvres. Tout ceci appelle à des politiques économiques, sociales et sanitaires pour renverser fortement les tendances de la mortalité des enfants. En particulier, nos résultats suggèrent qu'il faudrait que les pays Africains puissent entre autres : - accroître les services de soins de santé, notamment les soins préventifs comme les services essentiels à la santé de l'enfant dès sa naissance (vaccination, services prénataux et assistance à la naissance), les soins curatifs et les campagnes de sensibilisation. - renverser la tendance baissière dans la provision des services sanitaires (eau, électricité, environnement et assainissement, prise en charge des déchets, etc.). - améliorer la nutrition et l'environnement immédiat de ces enfants et les comportements des ménages (espacement des naissances, éducation des mères en matière de santé, etc.). - plus généralement comme le montrent d'autres études, il faudrait aussi améliorer la performance globale de leur système de santé en empêchant la fuite des cerveaux, en allouant un budget suffisant à la santé, en organisant mieux les différents organes, de même que les ciblages des politiques de santé, en empêchant la corruption, en améliorant la qualité (accueil, propreté des centres de soins, etc.), en équipant les centres en médicaments, vaccins, moyens de transport et de communication, etc. Intégrer si possible les systèmes plus traditionnels de soins (comme les matrones et les guérisseurs) et le secteur privé, de même qu'une meilleure organisation du système pharmaceutique. Ces politiques constituent un tout et doivent être mise en oeuvre rapidement, ou renforcées le cas échéant. A cette seule condition les pays Africains pourraient espérer rattraper leur retard dans les Objectifs du Millénaire.
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La microfinance en Tunisie et en Egypte : un outil au service du développement local.Kengue Mamayou, Pascal 25 June 2012 (has links) (PDF)
La microfinance en Egypte comme en Tunisie répond depuis plusieurs décennies à un besoin permanent des populations qui sont exclues du système financier formel. Ces populations n'ont d'autres sources de financement que celles mises à disposition par les institutions de microfinance. Ces financements sont majoritairement axés sur le microcrédit, l'épargne, et les produits d'assurance. Notre recherche interroge l'influence et la capacité que la microfinance exerce dans les deux pays notamment pour leur participation à un autre mode de développement, local et socialement soutenable. Pour répondre à ces interrogations nous avons adopté une méthodologie mixte (recherche documentaire, interviews et enquêtes par questionnaires).Cette méthodologie a permis de mieux éclairer le problème de la microfinance à travers une typologie des institutions impliquées et de la capacité de ces institutions à faire face à la demande des populations dans les zones périurbaines et rurales de la Tunisie et de l'Egypte. Notre principale contribution théorique est de mettre en évidence que cet ensemble d'éléments constitutifs permet une analyse de l'impact de la microfinance sur le développement dans ces deux pays. Dans quelle mesure a-t-elle permis à la population de sortir de la pauvreté, quelle est sa place dans le développement local notamment dans les zones rurales et dans la périphérie des grandes villes du Caire et de Tunis ? Telles sont les principales questions que nous avons pu traiter.
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Le second peuple de Nantes au XVIIIe siècle : environnements du quotidien et interactions sociales.Danet, Vincent 17 June 2011 (has links) (PDF)
Pour les intellectuels et lexicographes officiant sous l'Ancien Régime, le peuple de France n'est alors pas un mais multiple. Au cœur de l'espace urbain, exclusion faite de la population mendiante et vagabonde, la partie tout à la fois la plus nombreuse et la moins bien considérée de ce peuple regroupe les travailleurs journaliers et sans qualification, ceux de la terre ou plus ou moins qualifiés mais non dépendants d'un cadre corporatif, la domesticité au sens large, les ouvriers de manufactures, les compagnons et garçons de métiers jurés ainsi que l'ensemble des chambrelans besognant en contravention aux statuts des jurandes. Cette population que nous identifions sous l'appellation " second peuple " se caractérise par une existence de ses membres majoritairement vécue dans la précarité quotidienne, une insertion plus ou moins bien définie et solide au sein de la société urbaine et une inscription en dehors de toute forme officielle d'organisation horizontale du travail. Une attention portée sur trois pans majeurs de l'existence du second peuple de la ville de Nantes au dernier siècle de la monarchie absolue, soit la vie en communauté, la consommation matérielle et l'activité laborieuse, est en mesure de dévoiler quelques-uns des traits essentiels des individus le constituant : place centrale de l'élément féminin, importance des notions de déplacement et d'implantation géographiques, force des connexions et solidarités de voisinage, rapport parfois houleux à l'autorité et frugalité de l'environnement matériel du quotidien.
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Dynamiques de pauvreté, inégalité et croissance économique en Afrique Subsaharienne: une investigation appliquée au cas du NigerHamadou Daouda, Youssoufou 19 November 2010 (has links) (PDF)
Au Niger, les bonnes performances macroéconomiques enregistrées, consécutivement à la mise en œuvre du document stratégique de réduction de la pauvreté, suscitent la question de leur impact par rapport à l'évolution de l'inégalité et de la pauvreté. La présente recherche se propose d'analyser les spécificités des dynamiques d'inégalité et de pauvreté inhérentes au nouveau processus de développement, à partir de données d'enquêtes auprès des ménages entre 2005 et 2007/2008. Dans un premier temps, l'analyse, en statique comparative, indique une légère baisse des privations monétaires au Niger. Toutefois, des disparités semblent prévaloir entre les zones rurales et urbaines du pays. Globalement, la distribution des dépenses n'est pas inégalitaire, et le processus de croissance économique se révèle pro-pauvres au Niger, sauf dans la capitale où la croissance semble être pro-riches. Dans un second temps, la prise en compte de l'hétérogénéité de la pauvreté à travers la distinction entre la pauvreté chronique et transitoire, en relation avec la vulnérabilité, précise davantage l'appréhension des privations. D'une part, si la pauvreté chronique a sensiblement baissé, on note une progression de la pauvreté transitoire. D'autre part, l'étude souligne la forte vulnérabilité des ménages nigériens, notamment les ménages non pauvres qui ont une probabilité élevée d'exposition au risque de pauvreté à court terme. Finalement, l'analyse des privations au Niger est approfondie en intégrant une approche non monétaire. Les résultats obtenus confirment la complémentarité des approches mesurant les privations dans le cas du Niger.
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Sources des la Croissance Économique: Capital matériel. Capital humain, Ressources naturelles et PTFNguyen, Tu-Anh 22 June 2009 (has links) (PDF)
Le premier chapitre reconsidère les modèles néoclassiques qui manifestent l'essentiel de PTF dans long terme et le potentiel d'être coincé dans la trappe à pauvreté. Le deuxième chapitre, montre que c'est trois étapes de la croissance économique. Dans la première étape, le pays concentre à produire les biens de consommation, dans la deuxième étape, le pays est exigé d'importer à la fois capital physique pour produire biens de consommation et nouveaux capital de technologie pour produire nouvelles technologies, et enfin dans la dernière étape le pays importe nouveaux capital de technologie pour investir dans l'éducation et former travail de haut niveau dans le même temps. Le troisième chapitre montre que croissance économique dans long terme peut être durable par l'effet d'apprentissage comme revendiqué les accumulationists.. Si le travail est constant dans long terme, alors la croissance peut pas durable. De plus, nous montrons également qu'il existe des clubs de convergences de croissance. Le quatrième chapitre étudie la croissance optimale pour producteur de ressource naturelle non – renouvelable. Nous étudions l'extrait optimal et l'épuisement de la ressource, et le trajet optimal de l'accumulation de capital et consommation interne. Le dernier chapitre est consacré à une étude empirique sur la croissance économique du Vietnam depuis Doi Moi (La Rénovation). Nous trouvons que pendant 22 ans le grand taux croissant économique a dérivé surtout de l'accumulation du capital physique. Le TFP contribue presque rien à la croissance. Ceci implique que le taux croissance peut ralentir si le Vietnam échoue à améliorer le TFP dans moyen et long terme.
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Desarrollo, pobreza-exclusion social y manejo de espacios socio ambientales en el mundo rural : elcaso del àrea andina de Perù / Développement, pauvreté, exclusion sociale et gestion sociale de l'environnement du milieu rural : le cas de la région andine du PérouRodriguez Achung, Martha 13 December 2005 (has links)
Como indica el título, este trabajo de tesis doctoral trata de comprender las interrelaciones que existen entre la pobreza y el manejo de los espacios socio ambientales, e indaga sobre los procesos históricos que configuran el escenario social y ambiental de la población andina rural a fines del siglo XX, se pone especial interés en el problema de la exclusión social de las mujeres.
El área de referencia empírica está ubicada en América del Sur, en la parte centro-sur del Perú, escenario de violencia estructural y zonas casi devastadas en el contexto de la guerra iniciada por Sendero Luminoso de los años ochenta y noventa del siglo pasado.
La construcción del espacio proviene de procesos de larga duración, en un ensamblaje de elementos endógenos y exógenos de poder en el cuadro de modelos y estilos de desarrollo. El elemento central de relaciones de poder esta marcado por los intereses de apropiación, acceso, utilización y control de recursos del medio ambiente donde la exclusión de las mujeres en los espacios de decisión y de poder es un signo histórico de la construcción de estas sociedades marcadas por su inequidad. Por ello en el cuadro de las interrelaciones sociales la dimensión de los derechos tiene importancia particular. El PODER, entendido no solo como dominación sino como capacidad de actuar permite hacer funcionar los derechos y poner en movimiento los engranajes del propio desarrollo, constituidos por: recursos-derechos-capacidades.
La pobreza, signo característico de la mayoría de la población rural en la región andina, aparece cuando los derechos y las capacidades son insuficientes para vivir. Entendemos por derechos los reconocimientos sociales de las personas en general y de las mujeres en particular a tener propiedad, ingresos, acceso a bienes públicos, a los recursos naturales en cantidad y calidad suficientes. Estos derechos se adquieren a través de sistemas institucionales públicos (estatales, comunales, mercado) y privados (familia). La ampliación de estos derechos permite que la personas puedan acceder a los recursos.. Este proceso se hace en sociedad y no individualmente. El desarrollo de lo local pasa por la construcción de mas sociedad. / Cette thèse de doctorat essaie de comprendre les relations existantes entre la pauvreté et la gestion de l'environnement social et explore les caractéristiques et conditions de la pauvreté de la population andine rurale, vers la fin du XXème siècle, en mettant l'accent sur le problème de l'exclusion sociale, en particulier, des femmes. A ces fins, on propose une vision socio spatiale pour l'analyse de la pauvreté, en milieu rural.
La zone de référence empirique est localisée au Centre-Sud du Pérou, en Amérique du Sud, ces zones ont été le scénario de violence structurale et ont été presque ravagées par la guerre entamée par le Sendero Luminoso, dans les années 1980 et 1990 du siècle passé.
La pauvreté, signe caractéristique de la majorité de la population rurale dans la région andine, apparaît lorsque les droits et les capacités sont insuffisants pour vivre. Nous appelons droits, les reconnaissances sociales des personnes en général et des femmes en particulier, à avoir accès à la propriété, aux revenus, aux biens publics, aux ressources naturelles en quantité et qualité suffisantes. Ces droits s'acquièrent grâce aux systèmes institutionnels publics (publics, communautaires, marché) et privés (famille). L'élargissement des droits implique que les personnes peuvent avoir un accès plus facile aux ressources. Il est indispensable d'ajouter au centre même du schéma le concept de pouvoir, rendant ainsi possible l'élargissement des capacités. C'est-à-dire, le développement et l'expansion des capacités des personnes se fait en société et non individuellement. Le développement de ce qui est local passe par la construction de plus de société.
La construction sociale de l'espace provient des processus de longue durée, où les sujets sociaux développent ou non leurs capacités en jeu des interrelations endogènes et exogènes de pouvoir, dans le cadre de modèles et styles de développement de l'Etat. A l'intérieur, l'élément central des relations de pouvoir est marqué par les intérêts d'appropriation, accès, utilisation et contrôle des ressources de l'environnement où l'exclusion des femmes dans les espaces de décisions et de pouvoir est un signe historique. La voie pour réussir à ce que les droits légaux deviennent droits réels est un processus de construction sociale de longue date. Le POUVOIR leur permet de faire fonctionner leurs droits et d'agir de façon concertée afin de mettre en mouvement les engrenages de leur propre développement : Ressources-Droits-Capacités.
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Estimation non-paramétrique et convergence faible des mesures de pauvretéSeck, Cheikh Tidiane 23 March 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse introduit tout d'abord une formule générale qui englobe toutes les mesures de pauvreté uni-dimensionnelles basées sur le revenu. Nous proposons ensuite deux types d'estimateurs non-paramétriques (à noyau et de type "plug-in") pour cet indice général de pauvreté, tout en étudiant leurs propriétés asymptotiques. Notre méthodologie, basée essentiellement sur la théorie moderne du processus empirique indexé des fonctions, offre un cadre global et rigoureux qui permet d'étudier, avec la même approche, le comportement asymptotique de tous les indices de pauvreté encore disponibles jusqu'ici dans la littérature. Nous obtenons la consistance forte uniforme d'une très large classe de mesures de pauvreté incluant presque tous les modèles d'indices proposés par les économistes, décomposables comme non-décomposables. Ce résultat est utilisé pour construire des intervalles de confiance simultanés, de niveau asymptotiquement optimal (100%). Un théorème central limite uniforme fonctionnel est également établi pour cette large classe d'indicateurs de pauvreté. Comme conséquence, des procédures d'inférence robustes, basées sur le noyau de covariance et utilisant un test de Wald, sont développées afin de comparer de façon non-ambiguë la pauvreté entre deux populations différentes.
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La pauvreté représentée : sociocritique de la figure de pauvreté dans les récits de fiction de forme brève du XIXe siècle (1840-1869)Blais, Mathieu 06 1900 (has links) (PDF)
Notre étude porte sur la représentation sociale et littéraire de la pauvreté telle que les récits de fiction de forme brève ayant connu une première publication dans la presse francophone du Bas-Canada entre 1840 et 1869 la véhiculent. Dans un premier temps, notre étude cherche à établir et à comprendre le rôle qu'a eu cette production littéraire dans la qualification sociale et symbolique de la pauvreté au Bas-Canada. Pour ce faire, nous avons relevé les différentes figures de pauvreté présentes dans 220 récits de fiction de forme brève, écrits par 95 auteurs et publiés dans plus de 50 périodiques différents. L'analyse de ces figures nous a permis d'établir un portrait cohérent de la pauvreté telle qu'elle était véhiculée par la littérature d'alors et telle qu'elle était considérée par l'élite écrivante. Dans un deuxième temps, notre étude se propose de couvrir un corpus de récits peu étudié à ce jour et nous permet d'élargir les réflexions sur la genèse du champ de production littéraire québécois. Nous abordons la production du corpus à l'étude en fonction du champ de production journalistique qui l'encadre. Cette particularité intervient directement sur la genèse du champ littéraire québécois autant que sur l'investissement que font les récits à l'étude des figures de pauvreté. Enfin, par ces deux principaux éléments, notre étude tend en partie à renouveler la réflexion sur l'engagement littéraire en cherchant à aborder la littérature comme un facteur de changement social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : pauvreté, représentation sociale, littérature, récit de fiction de forme brève, champ littéraire, champ journalistique, discours social, sociocritique, régulation sociale, idéologie, ordre social, XIXe siècle, Union, Bas-Canada, littérature engagée.
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L'idéologie de l'assistance aux pauvres : le rapport de la commission royale d'enquête sur les poor laws de 1832-1834Perron, Mathieu January 2008 (has links) (PDF)
Le présent travail porte sur l'influence de l'idéologie utilitariste sur la conduite de la Royal Commission of Inquiry into the Practical Administration and Operation of the Poor Laws de 1832-1834. Il jette un regard nouveau sur le rôle joué par les
idéologies sur la conduite de la réforme la Commission, mais aussi sur la New Poor Law de 1834. Parmi les sujets traités, nous retrouverons la prise en charge de la pauvreté, la diffusion et la transformation des idées. Notre hypothèse de travail est que le Rapport de la Commission Royale de 1832 est le résultat d'un métissage idéologique dominé par l'utilitarisme. Ce métissage idéologique était particulièrement présent au sein des classes supérieures de la société britannique (bourgeoisie et aristocratie). Pour ce faire, nous avons analysé en profondeur le Rapport produit par la Commission: analyse du contenu et analyse du discours. Nous avons aussi adopté une approche biographique où l'on discute des principaux artisans de la Commission, de leurs allégeances politiques et idéologiques et de l'influence qu'ils eurent les uns sur les autres. Puis, nous avons analysé les principaux courants idéologiques de l'époque concernant la pauvreté, de 1795, date de mise en place du système de Speenhamland, jusqu'à 1834, date où la Poor Law fut modifiée en profondeur. Pour ce faire, nous avons utilisé des sources primaires comme les écrits de Jeremy Bentham ou de Thomas Robert Malthus par exemple. Nous avons aussi analysé certains articles de journaux publiés dans le Edinburgh Review et le Quarterly Review qui traitaient de la pauvreté ou des Poor Laws. Enfin, pour bien comprendre l'influence et les limites de l'idéologie sur la conduite de la réforme, nous avons analysé les débats parlementaires sur l'adoption de la New Poor Law de 1834. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie politique, Grande-Bretagne, Libéralisme, Malthusianisme, Parlement, Utilitarisme, XIXe siècle.
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