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La Réforme catholique dans le diocèse de Toulouse (1590-1710)Martinazzo, Estelle 20 October 2012 (has links) (PDF)
Le diocèse de Toulouse, situé à cheval sur le Languedoc et le Gascogne, a subi d'importantes destructions durant les guerres de Religion. Un tiers des édifices religieux ont été détruits en 1596. Inséré dans une région où les protestants ont conquis de nombreuses villes, les Toulousains se sentent littéralement assiégés par le protestantisme, et cette appréhension renforce les ressorts d'une politique religieuse menée par l'archevêque, le puissant parlement de Toulouse et les laïcs. La Réforme catholique débute en 1590, au moment du concile provincial sous l'impulsion du cardinal de Joyeuse (1588-1605). Celui-ci, fortement empreint des idées borroméennes, en pose les cadres durables. Une visite systématique du diocèse est menée, des institutions nouvelles sont mises en place et les fondements du concile de Trente sont publiés par le biais des canons du concile provincial. Ses successeurs, malgré les longues périodes devacance du siège archiépiscopal, poursuivent la politique menée. On observe alors, grâce aux conférences ecclésiastiques notamment, un glissement des institutions, mises au service d'une meilleure connaissance des réalités religieuses et de la réforme des prêtres et des fidèles. Une campagne importante de reconstructions débute aussi de manière assez précoce dans le diocèse et constitue une des réussites les plus remarquables de la Réforme catholique,néanmoins avec une chronologie différenciée. Il en est de même pour la réforme des prêtres, dont nous étudierons les nombreux ressorts. La Réforme catholique implique de nombreux acteurs. Leur multiplicité est liée à la structure sociale de la ville de Toulouse, ville parlementaire par excellence. La politique religieuse connaît alors une articulation constante entre la Réforme catholique, comme réforme in capito et in membris et la Contre-Réforme, c'est-à-dire la volonté d'éradiquer toute présence du protestantisme. Cette politique, menée bien au-delà du cadre administratif du diocèse, constitue une grande réussite de la fin du XVIIe siècle.
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La Réforme catholique dans le diocèse de Toulouse (1590-1710) / The Catholic Reformation in the Diocese of Toulouse (1590-1710)Martinazzo, Estelle 20 October 2012 (has links)
Le diocèse de Toulouse, situé à cheval sur le Languedoc et le Gascogne, a subi d’importantes destructions durant les guerres de Religion. Un tiers des édifices religieux ont été détruits en 1596. Inséré dans une région où les protestants ont conquis de nombreuses villes, les Toulousains se sentent littéralement assiégés par le protestantisme, et cette appréhension renforce les ressorts d’une politique religieuse menée par l’archevêque, le puissant parlement de Toulouse et les laïcs. La Réforme catholique débute en 1590, au moment du concile provincial sous l’impulsion du cardinal de Joyeuse (1588-1605). Celui-ci, fortement empreint des idées borroméennes, en pose les cadres durables. Une visite systématique du diocèse est menée, des institutions nouvelles sont mises en place et les fondements du concile de Trente sont publiés par le biais des canons du concile provincial. Ses successeurs, malgré les longues périodes devacance du siège archiépiscopal, poursuivent la politique menée. On observe alors, grâce aux conférences ecclésiastiques notamment, un glissement des institutions, mises au service d’une meilleure connaissance des réalités religieuses et de la réforme des prêtres et des fidèles. Une campagne importante de reconstructions débute aussi de manière assez précoce dans le diocèse et constitue une des réussites les plus remarquables de la Réforme catholique,néanmoins avec une chronologie différenciée. Il en est de même pour la réforme des prêtres, dont nous étudierons les nombreux ressorts. La Réforme catholique implique de nombreux acteurs. Leur multiplicité est liée à la structure sociale de la ville de Toulouse, ville parlementaire par excellence. La politique religieuse connaît alors une articulation constante entre la Réforme catholique, comme réforme in capito et in membris et la Contre-Réforme, c’est-à-dire la volonté d’éradiquer toute présence du protestantisme. Cette politique, menée bien au-delà du cadre administratif du diocèse, constitue une grande réussite de la fin du XVIIe siècle. / The diocese of Toulouse, located in Languedoc and Gascony, suffered significant destruction during the Wars of Religion. One-third of the religious buildings were destroyed in 1596. Inserted in a region where protestants conquered many cities, the Tolosans felt literally besieged by Protestantism, and this anxiety helped to strenghten the religious policy, conducted by the archbishop, the powerful Parliament of Toulouse or the laymen. The Catholic Reformation began in 1590, with the Cardinal de Joyeuse (1588-1605) and his provincial Council. He was strongly influenced by Borromean ideas, and he imposed the Reformation sustainable frameworks. A visit of the diocese was conducted, new institutions were created, and the foundations of the Council of Trent were published through the canons of the provincial Council. His successors, espite long periods of vacancy of the archiepiscopal seat, continued this policy. Through ecclesiastical conferences, we can observe a mutation of the institutions, a better knowledge of religious realities and an important reform of the priests and the faithful. A significant campaign of reconstruction was also started quite early, and became one of the most remarkable successes of the Catholic Reformation. Nevertheless, the chronology is differentiated. We will also study many aspectsof the reform of the clergy. The Catholic Reformation involved many actors. Their diversity was related to the social structure of the city of Toulouse, parliamentary city par excellence. The religious policy was then a constant articulation between the Catholic Reformation as a reform in capito and in membris and the Counter-Reformation, that is to say the eradication of any Protestant. This policy, which was carried out well beyond the geographical boundaries of the diocese, was a success at the end of the 17th century.
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John Bunyan et la Bible : les images bibliques dans "The Pilgrim's Progress" / John Bunyan and the Bible : biblical imagery in "The Pilgrim's Progress"Mehdi, Rachid 24 June 2013 (has links)
Les puritains interdisaient généralement de s’exprimer dans un style imagé et exigeaient que la Bible soit interprétée littéralement. Bunyan, écrivain puritain lui aussi, était en revanche en faveur de l'expression spirituelle et de la métaphorisation du texte biblique, convaincu que ce style était celui des Écritures. Cette thèse propose d'étudier ce paradoxe en essayant de comprendre la raison de cette crainte à l’égard des images littéraires, de la part des puritains, et la raison de leur utilisation par Bunyan, notamment dans « The Pilgrim's Progress ». La première partie examine la relation des puritains à la Bible dans trois chapitres. Le premier chapitre traite de la position des puritains face à l'Église Établie et la monarchie. Le deuxième chapitre analyse l'autorité de la Bible chez les écrivains puritains. Le troisième chapitre retrace les étapes scripturaires que Bunyan a traversées, avant et après sa conversion. La deuxième partie, composée de trois chapitres, étudie l’importance de l’image littéraire chez Bunyan. Le premier chapitre traite de la définition du terme « image » pour dissiper la confusion entre celui-ci et les autres figures du style. Il propose aussi au lecteur un bref historique de l’image littéraire et plastique depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque de Bunyan, et des débats théologiques que le mot « image » a suscité. Le deuxième chapitre analyse comment et pourquoi l’auteur s’est servi de l’image comme support pédagogique dans l’édification de ses coreligionnaires. Le troisième chapitre traite des matériaux qu’il utilisa pour construire ces images dans « The Pilgrim’s Progress ». Enfin, la troisième partie analyse en détail deux images bibliques, le chemin et le lion, que Bunyan utilise dans « The Pilgrim’s Progress ». Elle explique les nuances de ces images, leurs origines bibliques, et leur portée théologique, le tout dans le cadre de la foi protestante et puritaine qui était celle de Bunyan. / The Puritans generally forbade imagery and required a strict literal interpretation of the Bible. Bunyan, although a Puritan writer himself, was in favour of spiritual expression and metaphorical understanding of the Biblical text, convinced that this was the style of the Scriptures. This thesis sets out to study this paradox and understand the reason for the Puritans’ fear of literary images, as well as the reason why Bunyan used them, especially in "The Pilgrim’s Progress". The first part analyses the Puritans’ relationship with the Bible. The first chapter discusses their position toward the Established Church and the monarchy. The second chapter analyses the authority of the Bible. The third chapter depicts Bunyan’s scriptural steps before and after his conversion. The second part discusses the importance of imagery to Bunyan. The first chapter attempts to define the word "image" in order to elucidate its meaning, and to distinguish it from other figures of speech. A brief history of literary and artistic imagery from antiquity to Bunyan’s time, and the theological debates about the word "image" through the centuries are also proposed. The second chapter attempts to determine how and why Bunyan used images for the edification of his readers. The third chapter analyses the techniques used to compose "The Pilgrim’s Progress". Finally, the third part discusses in detail two biblical images that Bunyan used in "The Pilgrim's Progress": the Way and the lion. It explains the nuances of these images and their theological content, in the context of Bunyan's Protestant and Puritan beliefs.
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Les Combats de Carnaval et Réformation. De l'instrumentalisation à l'interdiction du Carnaval dans les Eglises luthériennes du Saint-Empire au XVIe siècle / Fights of Carnival and Reformation. From instrumentalizing to banning carnival by Lutheran churches in the 16th century Holy Roman EmpireGuillabert, Tiphaine 25 November 2017 (has links)
Le carnaval, symbole de la culture festive de l’Europe du Moyen Age, a aujourd’hui largement disparu. L’impact de la Réformation a souvent été questionné, sans être étudié : quel rôle Luther et les siens ont-ils joué dans cette évolution? Dans l’Empire, le carnaval est d’abord utilisé comme un instrument au service de l’entreprise de déstabilisation et de désacralisation de l’Église romaine. Dès 1520, Luther lui emprunte un langage bas, propice à la satire et cohérent avec le principe du sacerdoce universel. Les carnavals moquent l’Église comme un élément malsain de la société, et favorisent la révolution religieuse en présentant le retour à l’ordre comme celui de la réforme de l’Église folle. Pourtant, à mesure que la puissance de destitution du carnaval se révèle et que les clercs protestants se mettent à le définir comme la fête de la fausse Église, les Églises luthériennes basculent contre le carnaval. Dès lors, prédicateurs et réformateurs cherchent des solutions pastorales et liturgiques pour le supplanter. Théoriquement, ces efforts sont épaulés par l’action des autorités temporelles. Mais il faut du temps pour que celles-ci s’approprient leur charge, et surtout pour qu’elles considèrent le carnaval comme un élément nuisible à la société, à rebours des traditions de diplomatie et de cohésion civique qu’il assumait jusqu’alors. Ce combat contre carnaval, qui mène peu à peu à son interdiction par les Églises luthériennes, exprime le refus d’une culture profane préexistant à la Réformation. La lenteur et la difficulté à éradiquer le carnaval s’expliquent à la fois par son ancrage coutumier et son aspect protéiforme. / Carnival, which was emblematic of the festive culture in mediaeval Europe, has disappeared to a large extent today. The question of the impact of the Reformation has often come up without being studied: what part did Luther and his followers play in this evolution? In the Holy Roman Empire carnival was first used as a means for destabilizing the Roman Catholic Church and taking away its sacred aura. As early as 1520 Luther adopted its low-level language, which was most suitable for satire and consistent with the principle of universal priesthood. Carnivals make fun of the Catholic Church as an unwholesome component of society and favor the religious revolution in presenting the restoration of order as the fruit of the reformation of a « foolish » Church. However,as the carnival subversive power was being revealed and the Protestant clerics started defining it as the feast ofthe false Church, Lutheran churches turned against it. Since then, preachers and reformers did try and find pastoral and liturgical ways of supplanting it. In theory, these efforts were supported by the action of the temporal authorities. But the latter were a long time taking on their responsibility and moreover considering carnival very harmful to society, against its traditional diplomatic and civic cohesion role. This long-term fight against carnival which leads progressively to its banning by the Lutheran churches expresses the refusal of a profane culture preexisting to Reformation. The reasons why it took such a long time to eradicate carnival are both its rooting inancient custom and its protean character.
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"Et ne sub specie pietatis impietas disseminetur..". L'Inquisition espagnole au temps de Charles Quint (1516-1556) : des innovations structurelles à l'épreuve des nouvelles menaces / The Spanish Inquisition in the time of Charles V (1516-1556) : structural innovations to the test of the new threatsKahn, David 01 December 2010 (has links)
À l’avènement de Charles Ier, le tribunal de l’Inquisition faisait l’objet d’une intense controverse juridique. La cour fut contrainte, pour assurer sa survie, de choisir les leviers de son institutionnalisation. Or, entre 1516 et 1556, la pérennisation du Saint-Office s’était accompagnée d’un élargissement sans précédent du périmètre d’attributions inquisitoriales. L’analyse, dans une première partie, des conditions de l’exercice judiciaire dégage les caractères de la juridicisation à l’œuvre. Ces évolutions prolongeaient la consécration de l’autorité de la chose jugée inquisitoriale impulsée entre 1507 et 1516. Au moyen des garanties fonctionnelles – double degré de juridiction et collégialité – ainsi que du contrôle a posteriori des actes, l’Inquisition put répondre à la controverse juridique. Par le biais d’une étude du traitement de la question mahométane et des blasphèmes, la seconde partie présente les modes d’application de la juridicité ainsi définie et met en évidence l’émergence d’une fonction administrative. Parce que l’Inquisition s’était mise au service d’une police religieuse, elle inaugurait des aménagements procéduraux inédits. La cour était désormais investie d’une fonction de connaissance afin de garantir l’ordre religieux. La troisième partie dégage les caractères de l’action inquisitoriale face aux nouvelles hérésies. En suivant la piste du scandale actif et passif, l’Inquisition formalisa l’illuminisme, quadrilla le territoire par la régulation de l’évangélisme érasmien et surveilla l’émergence des nouveaux foyers hétérodoxes espagnols tout en investissant les matières relatives à la discipline de l’état ecclésiastique et à l’édification des fidèles. / When Charles I came to the throne, the Spanish Inquisition became the subject of an intense legal battle. In order to ensure its survival, the Court was obliged to find ways of institutionalising it. As it was, the establishment of the Holy Office was accompanied by an unprecedented expansion of the role of the Inquisition. The first part of this work looks at the conditions of the judicial system and how these defined the way in which juridicisation developed. These developments confirmed the consecration of the authority over things deemed inquisitorial, that had been initiated between 1507 & 1516. Through functional guarantees – a double level of jurisdiction and collegiality – and through powers of judicial control, the Inquisition was able to react to the controversy. By way of a study of the treatment of the Mohammedan question and of blasphemy, the second part describes how the jurisdiction was applied, and shows how an administrative function developed. As the Inquisition put itself at the service of religious police, it led to novel ways of adapting existing procedures.The third part shows how the Inquisition acted in the face of new heresies. The Court was henceforth empowered with a right to know, to enable it to guarantee religious order. By actively and passively fomenting scandals, the Holy Office formalised Illuminism, established control of the territory by regulating Erasmian evangelism, and kept a lookout for the emergence of new pockets of heterodoxy in Spain; at the same time it developed the tools needed for a disciplined ecclesiastical state and the edification of the faithful.
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Conversion, exil ou clandestinité ? : Les protestants et l’application de la politique monarchique dans le ressort du parlement de Flandre (1668-1790) / Conversion, emigration or clandestinity ? : Protestants and the application of monarchical policy within the jurisdiction of the parliament of Flanders (1668-1790)Lellouche, Iris 29 September 2017 (has links)
En 1685, l’édit de Nantes est révoqué. La législation royale et les dragonnades contraignent les protestants à abjurer. Si certains acceptent la conversion au catholicisme, d’autres choisissent l’illégalité, à savoir l’exil vers les Pays du Grand Refuge ou la pratique clandestine de leur religion. L’édit de Fontainebleau est enregistré par le conseil souverain de Tournai, cour érigée en parlement en 1686. Les représentants de la justice du roi sont chargés de faire respecter lesdispositions de l’édit dans une province nouvellement conquise qui possède sa propre histoire religieuse et dont la situation frontalière favorise l’exil.L’objet de cette étude est d’analyser l’application de la Révocation dans les provinces de Flandre et du Hainaut-Cambrésis et ses conséquences sur les protestants locaux. Les magistrats et les intendants, influencés ou non par les particularismes de ces provinces, ont-ils favorisé l‘exécution rigoureuse de la législation ou au contraire ont-ils préféré la clémence? L’exil massif des protestants,surtout d’autres provinces françaises, et la crainte d’une détérioration de l’économie du royaume rendent en effet difficile l’application stricte de la législation. / In 1685, the Edict of Nantes is revoked. Royal legislation and “dragonnades” compel the Protestants to abjure. If some accept conversion to Catholicism, others choose illegality, more precisely emigration to the protestants Countries or clandestine practice of their religion. The edict of Fontainebleau is enacted by the sovereign council of Tournai, a court erected in parliament in 1686. The representatives of the king's justice are responsible for enforcing the provisions in a newly conquered border province which has its own religious history and favors, due toits situation, exile abroad.The purpose of this study is to analyse the application of the Revocation in the provinces of Flanders and Hainaut-Cambrésis and its consequences on local Protestants. Did the juges and the intendants, influenced or not by the specific characteristics of these provinces, favor the enforcementof legislation, or, on the contrary, were they rather lenient? The massive exile of Protestants of other French provinces and the fear of a deterioration of the Kingdom's economy made it difficult to enforce the legislation strictly.
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William Hale White "Mark Rutherford" et la crise de la spiritualité en Grande-Bretagne à l'époque victorienne / William Hale White ("Mark Rutherford") and the crisis of the faith in Great-Britain in the Victorian periodYvard, Jean-Michel 12 December 2011 (has links)
William Hale White "Mark Rutherford", (1831-1913) est avant tout connu comme auteur d'une autobiographie romancée écrite sous la pression d'une intense inquiétude spirituelle et métaphysique. Né à Bedford dans un milieu de dissidents non-conformistes, ses écrits ne se font pas seulement l'écho de l'expérience poignante de la perte de la foi et de l'irruption du doute religieux sous l'effet de la critique biblique et du développement de connaissances dans le domaine des sciences, mais ils mettent aussi en évidence avec beaucoup de subtilité le très grand fractionnement du paysage religieux anglais dans une petite ville de province. White ne se considéra jamais comme un professionnel de l'écriture. Il avait cinquante ans lorsqu'il publia The Autobiography (1881) puis The Deliverance (1884), deux courts récits qui constituent lřhistoire fictionnalisée de son expérience personnelle dans lesquels il décrit les difficultés rencontrées par le narrateur-personnage principal dans son désir de trouver une forme de « délivrance » qui lui permette de refonder ses certitudes ébranlées en redonnant à son existence une orientation rassurante et clairement définie. Ce travail accorde une large place à l'histoire des idées religieuses et intellectuelles, aux relations entre religion et culture ; il s'efforce de reconstituer certains aspects du paysage religieux et idéologique de l'époque victorienne à partir de la prise en compte de l'itinéraire de White, qui est entièrement placé sous le signe de la rupture avec les formes les plus traditionnelles de croyance. Il s'intéresse aussi à la dimension sociale, culturelle et éthique des débats spirituels et religieux en Grande-Bretagne. / William Hale White "Mark Rutherford" (1831-1913) is best known as the author of a fictionalized autobiography written under the pressure of intense spiritual and metaphysical concerns during the Victorian period. Born in a non conformist background in Bedford, his writings not only mirror his loss of faith and the Victorian crisis of doubt triggered by Biblical criticism and the new developments in sciences at the time, but they also highlight with great subtlety the varied religious and political landscape in an English country town. White did not consider himself as a professional author. He was fifty when his first works were published. In his fictional autobiographical writings, The Autobiography of Mark Rutherford (1881) and Mark Rutherford's Deliverance (1884), William Hale White describes the agonies of religious doubt in the mid-19th century. This dissertation is not only a study of White's work and background, but also a study of the history of intellectual and religious ideas, as well as an analysis of the social, cultural, ethical and religious debates in Great Britain. The intellectual and historical approach of this work discusses the debates between culture, religion and ethics in the Victorian period.
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Le Ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669). Essai de contribution à l'étude des pasteurs réformés français sous le régime de l'édit de Nantes / The ministry of Paul Ferry in Metz (1612-1669). Try of contribution to the study of the french reformed pastors under the system of the Edict of NantesLéonard, Julien 19 November 2011 (has links)
Les conditions d’exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l’édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. Le cas précis de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet d’entrer dans le monde des « ministres de la Parole de Dieu » au XVIIe siècle. Cette étude tente d’approcher l’analyse des formes et des modèles de la carrière pastorale. Ils sont religieux et confessionnels bien sûr, mais également politiques, sociaux, culturels et intellectuels. Perceptibles à plusieurs échelles, les contours du ministère s’observent localement, mais également à une échelle nationale, voire internationale, grâce à un exceptionnel réseau de correspondance. Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur Salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l’administration des sacrements et par l’acculturation, en tentant d’imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie « privée » du pasteur est une modalité d’édification de son troupeau et donc une action pastorale. Il doit en effet donner l’exemple d’une bonne vie chrétienne, notamment parce qu’il n’est plus ontologiquement différent des fidèles depuis la révolution du sacerdoce universel. Il agit également en défenseur de sa communauté en se muant en guide politique et en porte-parole de son Église, notamment face à la controverse catholique et face aux pouvoirs, mais aussi en historien, en écrivain, ou en directeur de collège. Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l’édit de Nantes. / Relatively little is known about the way the pastoral ministry was exercised in France during the period of the Edict of Nantes (1598-1685). The case of Paul Ferry (1591-1669), who became pastor at Metz in 1612 and remained there until his death in 1669, makes it possible to enter into the world of the « ministers of the Holy Word » in the seventeenth century. This study attempts to analyze the forms and models of the pastorate. These are not only religious and confessional, but also political, social, cultural and intellectual. The impact of the minister could be felt at different levels, ranging from the local to the national and, due to an exceptional network of correspondence, even to the international. The Reformed pastor, a cleric who differs radically from the Roman Catholic priest, has the duty continually to reassure the members of his congregation in their faith and about their salvation. He does so especially in the preaching, but also in the administration of the sacraments, and as well as by way of acculturation in imposing Reformed morals and discipline on his flock. Even the « private » life of the pastor can be considered as a form of edification, and therefore as a pastoral act. It is the pastor’s duty to give an example of the good Christian life, especially since with the Reformation’s emphasis on the priesthood of all believers he is no longer ontologically different from his congregation. The pastor can also assume the role of protector of his congregation as a political guide and church spokesman, in particular in face of Catholic polemics and powers, or else the role of a historian, writer, or rector to a collège. In that Ferry assumed all of these functions by virtue of his position as minister, he can – notwithstanding the opposition he at times encountered from within his own consistory – be considered a model of those pastors who exercised their ministry under the Edict of Nantes.
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La couleur de la foi "identité noire" et religion / A cor da fé : "identidade negra" e religião / The color of faith : "black identity" and religionSilva de Oliveira, Rosenilton 02 March 2017 (has links)
L'objectif de cette recherche est d'étudier les moyens par lesquels, au cours les deux dernières décennies, les discours qui utilisent des références ethno-raciales ont été opérationnalisées par quelques segments religieux (du protestantisme, du catholicisme et du candomblé) représenté dans ce travail engagés dans la promotion des activités qui mettent en évidence les différences ethno-raciales parmi les fidèles et qui articulent, avec les institutions politiques et religieuses un traitement différent, en vue d'effectuer des stratégies religieuses et socio-politiques. Ces agents religieux disputent le pouvoir de définir "l’identité noire" vis à vis leurs hypothèses doctrinales. Par conséquence, chercher du capital symbolique les amène à conserver parmi leur clientèle un segment spécifique de la société brésilienne et au même temps, les autorisé à énoncer un discours dans l'espace publique sur les politiques ethno-raciales. Et ceci parce qu’ils entendent qu’est du métier de la religion la définition du terme "négritude" aussi que et ses politiques. Les chefs religieux présélectionnent part des institutions qui articulent les actions politiques et religieuses comme l’Aliança de Negros e Negras Evangélicos do Brasil (ANNEB), la Pastoral Afro-brasileira, le Núcleo de Diálogo Bilateral Candomblé-Católico (DCC) et l’Instituto Nacional da Tradição e Cultura Afro-Brasileira (INTECAB). Les catégories "negritude", "identité noire" et "culture noire" seront problématisées au long de ce travail. Ainsi, nous avons l'intention de ethnographier les conflits politiques et religieux qui gravitent autour de ce sujet, dans leurs champs et dans leurs relations les uns avec les autres. / The objective of this research is to examine the manners by which, in the last two decades, the discourses that are used as ethnic-racial referential have been operationalized in some religious segments: Protestantism, Catholicism and Candomblé. This research will focus on the leaders engaged in the promotion of the activities that highlight ethnic-racial differences amongst devotes, who articulate along with political and religious institutions specific treatment to carry out religious, political and social strategies. The religious agents in question dispute for the authority to define a "black identity" from their doctrinaire points of view. Thus, they search to raise symbolic capital to maintain their clients close to a specific part of the Brazilian society and, at the same time, to be legitimate to enunciate a discourse in the public sphere about ethnic-racial policies, once the religions would also be articulators in the construction on the "negritude". The chosen religious leaders are part of the institutions that articulate politic and religious actions, such as the Aliança de Negros e Negras Evangélicos do Brasil (ANNEB), the Pastoral Afro-brasileira, the Núcleo de Diálogo Bilateral Candomblé-Católico (DCC) and the Instituto Nacional da Tradição e Cultura Afro-brasileira (INTECAB). Categories as "negritude", "black identity", and "black culture" will be taken as native categories and discussed during research. Thereby we pretend to map the political and religious disputes that occur about this topic, within its own fields and in the relationship among them. / O objetivo desta pesquisa é investigar os modos pelos quais, nas duas últimas décadas, os discursos que se utilizam de referenciais étnico-raciais vem sendo operacionalizados por alguns segmentos religiosos (protestantismo, catolicismo e candomblé) representados neste trabalho por lideranças engajadas na promoção de atividades que ressaltam diferenças étnico-raciais entre os fiéis e articulam, junto às instituições políticas e religiosas, tratamentos diferenciados, com vistas à efetivação de estratégias religiosas e político-sociais. Os agentes religiosos em questão disputam pela autoridade em definir a "identidade negra" a partir de seus pressupostos doutrinários. Dessa forma, busca angariar capital simbólico, para manter sua clientela junto a um segmento específico da sociedade brasileira e, ao mesmo tempo, ter legitimidade em enunciar um discurso na esfera pública acerca das políticas étnico-raciais, uma vez que seriam as religiões também articuladoras na construção da "negritude". As lideranças religiosas pré-selecionadas fazem parte de instituições que articulam ações políticas e religiosas como a Aliança de Negros e Negras Evangélicos do Brasil (ANNEB), a Pastoral Afro-brasileira, o Núcleo de Diálogo Trilateral Candomblé-Católico-Umbanda (DCCU) e o Instituto Nacional da Tradição e Cultura Afro-Brasileira (INTECAB). Categorias como "negritude", "identidade negra" e "cultura negra" serão vistas como “nativas” e problematizadas ao longo do trabalho. Assim, pretendemos mapear as disputas políticas e religiosas que se dão em torno desse tema, no interior dos seus campos e na relação deles entre si.
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L'imaginaire comme refuge. Utopies et prophéties protestantes à l'époque de la Révocation de l'Édit de NantesCherdon, Laetitia 14 September 2009 (has links)
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, selon sa logique centralisatrice, la politique louis-quatorzienne à légard des protestants vise à les réunir au catholicisme, en usant de mesures discriminatoires et de violence dès le début des années 1680. LÉdit de Nantes est révoqué en 1685 et tout exercice de la religion protestante est interdit dans le Royaume. La plupart des huguenots abjurent tandis quune partie dentre eux se lance sur les chemins de lexil, malgré linterdiction qui en est faite. Cette diaspora crée ce que les historiens ont appelé le Refuge.
Le contexte religieux troublé de la fin du XVIIe siècle et lexpérience de lexil comptent pour une grande part dans lexploitation dun imaginaire comme refuge. Il ne sagit pas ici du Refuge dans sa dimension concrète, mais dun refuge intellectuel, dun refuge virtuel, véritable échappatoire à une réalité difficile. La thèse soutient en effet que les utopies et les prophéties écrites par des réfugiés huguenots offrent évasion et compensations aux auteurs en construisant un monde imaginaire posé comme irréalisable dans le monde réel.
Pour établir la pertinence et la justesse de cette thèse, létude se propose de démontrer les trois points suivants. Il sagit dabord de prouver lintérêt de réunir au sein dune seule et même recherche deux types de sources qui peuvent apparaître, au premier abord, très éloignés lun de lautre. Il faut ensuite justifier la pertinence de la réinsertion de ces écrits dans un contexte protestant français. Le travail vise enfin à convaincre de lintérêt de la démarche historique pour traiter de textes mettant en place un univers fictionnel.
Si lassociation dutopies et de prophéties peut être justifiée dun point de vue théorique, cest surtout linsertion de ces deux types de sources dans le cadre méthodologique dune étude sur limaginaire qui donne toute sa cohérence au corpus. De part et dautre, il y a en effet mise en place dun imaginaire qui se construit comme refuge en réaction, notamment, à un contexte de référence commun et à une expérience de vie marquée par lexil et par la marginalité. La réunion de ces deux genres littéraires, qui constitue lune des originalités de létude, savère très enrichissante. Elle permet dune part de faire émerger des représentations semblables, parfois de mieux les comprendre et de leur donner un sens nouveau. Lintérêt de la comparaison consiste dautre part dans la mise en évidence des spécificités de chaque genre.
Létude de la réception des textes et de lhistoriographie qui leur a été consacrée, principalement dans les cinquante dernières années, révèle le peu dintérêt accordé à une réinsertion de ces utopies et prophéties dans lhistoire du protestantisme français et plus particulièrement du Refuge. Or une lecture attentive des sources montre quelles portent lempreinte du calvinisme et prouve quelles sont profondément ancrées dans un contexte religieux troublé, marqué par la Révocation et ses conséquences. La démarche, consistant à donner sens aux imaginaires utopique et prophétique en tenant compte de cette situation historique et cherchant à y voir une réponse originale des auteurs est donc tout à fait pertinente.
Limaginaire présente, pour lhistorien, un intérêt dans son rapport au réel. Il sen inspire, le reflète assez fidèlement sur certains points, sen détache fortement sur dautres. Cette relation au réel permet de déterminer le regard porté par les auteurs sur le monde qui les entoure et la façon dont ils sy perçoivent. Elle démontre aussi que les imaginaires utopique et prophétique ne sont pas transposables dans la réalité. Une frontière infranchissable, marquée par un décalage spatial et chronologique, les sépare en effet du monde réel. Par contre, face au contexte troublé et difficile, limaginaire représente clairement une voie dévasion, tout en constituant souvent un moyen de redéfinir son rôle dans la société et dy trouver une raison dexister.
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