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De l'organisation au déroulement d'événements rave à Montréal : étude des mécanismes de régulation socialeMaari, Frédéric 09 1900 (has links)
Les raves sont des événements festifs dédiés à la musique techno et à la danse qui se distinguent des autres lieux de rassemblement tels que les bars et les discothèques notamment par le fait qu’ils se déroulent toute la nuit dans un lieu aménagé pour l’occasion et qu’il n’y a généralement pas de vente d’alcool. La consommation de drogues de synthèse telles que l’ecstasy et les speeds y est toutefois largement répandue. La tenue de ces rassemblements pose une série de problèmes du point de vue des autorités policières, tels que la présence de trafiquants de drogues ainsi que la sécurité des lieux où se déroulent les raves.
Dans le contexte particulier de ces événements, les pratiques de contrôle social sont soumises à un certain nombre d’ambiguïtés. Le but général de l’étude est de permettre une compréhension de la façon dont se déterminent et s’appliquent les règles qui visent à encadrer la tenue de ce type de rassemblements. Trois objectifs spécifiques sont poursuivis, soit 1) de comprendre comment on a tenté de réguler ce type d’événements à Montréal, 2) de comprendre comment les différents acteurs responsables de l’organisation et du bon déroulement des événements établissent une série de règles, aussi bien formelles qu’informelles, et négocient leur application dans le cadre de leur pratique, et 3) de comprendre comment ces acteurs identifient certaines situations comme constituant un problème et éventuellement, y réagissent. La principale méthode de recueil des données a consisté à réaliser des entretiens semi-dirigés avec des promoteurs d’événements rave, des agents de sécurité ainsi que d’autres personnes impliquées dans le milieu telles que policier, pompier, artistes de la scène rave et intervenants. L’observation participante lors d’événements rave fut utilisée comme méthode complémentaire.
L’étude démontre comment le service de police s’est vu confronté avec les raves à un vide juridique et comment l’encadrement de ce type d’événements s’est plutôt exercé par le service de prévention des incendies. Les autorités ont également tenté d’encadrer le phénomène par des modifications à certaines règlementations, dont celles sur les permis d’alcool. L’étude démontre également de quelle manière et en fonction de quoi les différents acteurs du milieu négocient les règles en cours d’action dans un contexte où la frontière entre le licite et l’illicite est floue. / Raves are festive events dedicated to dance and techno music, different from other places of gathering such as bars and discotheques by the fact that they take place in all night venues converted for the occasion and where there is generally no sale of alcohol. Synthetic drug consumption such as ecstasy and speed is largely widespread in these events. The existence of these gatherings poses a series of problems from the point of view of the police authorities, such as the presence of drug dealers as well as the safety of the venue where the raves are held.
In the particular context of these events, social control practices are subjected to a certain number of ambiguities. The general goal of this study is to allow an understanding of the way the rules, that constitute the framework of this type of gathering, are determined and applied. Three specific objectives pursued in this study are 1) to understand how authorities tried to control these types of events in Montreal, 2) to understand how the various actors responsible for the organization of these events establish a series of rules, formal and informal, and negotiate their application within the framework of their practice, and 3) to understand how these actors identify certain situations as problematic and eventually react to them. The main data collection method consisted in carrying out semi-directed interviews with rave Producers, Security Agents, Police Officer, Fire Marshal, Artists of the rave scene and other parties involved. Participating observation in actual events was a complementary method.
This study demonstrates how the police service faced a legal void regarding rave events and how the regulatory framework was rather introduced by the fire department. The authorities also tried to control the rave phenomenon by modifying certain regulations, such as those applicable to alcohol licence. The study also demonstrates how and why key stakeholders negotiate the rules in the course of action in this particular context where the frontier between the licit and the illicit is woolly.
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Les commerçants de marché : des entrepreneurs de confiance / Urban market sellers : trust entrepreneursNomine, Jean-Christophe 30 October 2015 (has links)
Les commerçants de marché sont des inconnus de la sociologie. Le marché urbain a pourtant une existence multi-séculaire, et cette longue histoire a structuré les usages du groupe des commerçants de marché. Au delà de cette inscription longue dans l'histoire, le marché urbain a surtout su changer de fonction principale sans abandonner celle qui l'a fait naître. Ainsi cette thèse a-t-elle un double objectif. En premier lieu elle vise à dresser un tableau du marché et de ses acteurs, afin de comprendre comment un groupe professionnel confronté à l'instabilité de son installation et de ses contours peut malgré tout constituer un territoire et le défendre. En second lieu elle se penche sur les raisons qui font que l'institution du marché urbain se maintient dans un économie aux caractéristiques antinomiques des siennes. A cet égard la production de confiance est déterminante. Il apparaît que si le marché urbain se maintient c'est à travers la confiance qu'il génère, et dont il synthétise de façon exemplaire les différentes dimensions. / Urban market sellers have been quite unknown by sociology. However, a long history has structured through centuries their uses and their culture. Beyond this legacy, urban markets managed to change their main function, while keeping their original one.This research is seeking a double aim. First of all it intends to depict an accurate description of urban market and its sellers. Then we can find out how a group that has to deal with global unstability manages to build and rule a territory. Second, the point is to understand why such a micro-local kind of merchant deals succeeds in still standing in a world that is more and more globalizing. Trust seems to be the key to catch it. Urban markets do aggregate the various ways of trust, hence they are still standing and produce social ties.
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Le straight edge au Québec : abstinence, musique hardcore et résistanceDe Rome, Stéphanie 02 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la notion de résistance sous-culturelle chez la sous-culture straight
edge dans le contexte du Québec et s’intéresse à la place et au rôle de la musique hardcore à
travers cette résistance. S’inscrivant dans le domaine de la sociomusicologie, il est le résultat
d’une étude de terrain menée à l’aide d’entretiens auprès de participants à la sous-culture straight
edge québécoise. Il s’intéresse au développement de la culture straight edge dans le contexte du
Québec et à son organisation en marge de l’industrie culturelle mainstream en explorant son
lien et son positionnement par rapport à la scène hardcore québécoise. Cette enquête se penche
sur la perception de l’identité sous-culturelle ainsi que sur la représentation du système de
valeurs straight edge chez les participants à la sous-culture. Il explore également, à travers
l’analyse du discours des participants, leur conception de la société mainstream, des structures
de pouvoir et de l’idéologie dominante afin de comprendre leur conception de la résistance. Le
mémoire s’intéresse ensuite aux caractéristiques esthétiques du genre hardcore straight edge à
travers ses paramètres musicaux et la production et l’utilisation de la voix dans le genre. Il est
finalement démontré que la musique hardcore soutien et appuie la résistance sous-culturelle
straight edge à travers diverses stratégies d’interprétation, compositionnelles et scéniques,
soutenues par les paramètres vocaux et musicaux du genre, les textes des chansons ainsi que le
contexte du concert live. / This thesis examines the notion of resistance in the straight edge subculture in the context
of Quebec, focusing on the place and role of hardcore music through this resistance. It is part of
a sociomusicology field study consisting in interviews with participants in the Quebec straight
edge subculture. It is interested in the development of straight edge culture in the context of
Quebec and its organization on the margins of the mainstream cultural industry. It also explores
the relationship of this subculture with the Quebec hardcore scene. This thesis examines the
perception of subcultural identity and the representation of the straight edge value system
amongst subcultural participants. It also explores, through the analysis of the participants'
discourses, their conception of mainstream society, power structures and dominant ideologies
in order to understand their conceptions of resistance. The thesis then looks at the aesthetic
characteristics of the straight edge hardcore genre through its musical parameters and the
production and use of the voice in this genre. Finally, it is shown that hardcore music supports
and sustains straight edge subcultural resistance through various performances, compositional
and scenic strategies, supported by the vocal and musical parameters of the genre, lyrics, as well
as the context of the live concert.
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Le graffiti à Montréal : pratique machiste et stratégies fémininesCouvrette, Katrine 10 1900 (has links)
Le graffiti est depuis longtemps associé au vandalisme dans les métropoles où il prolifère. Il s’intègre au paysage urbain à un point tel que, même s’il procède d’une logique de visibilité et de promotion, nous parvenons à ne plus le remarquer. Pourtant, sa présence suscite toujours la colère des citoyens propriétaires de murs vandalisés et des autorités municipales qui, chaque année, dépensent de grosses sommes d’argent pour l’effacer. Malgré les restrictions et les amendes, le graffiti est néanmoins devenu un véritable phénomène d’art urbain : des artistes graffiteurs ont atteint la notoriété en dehors de leur sous-culture et ont pu exposer légalement leur travail, du fait d’un intérêt croissant du milieu officiel de l’art. Celui-ci contribue à faire grandir l’engouement et l’enthousiasme pour une pratique d’art urbaine.
Le graffiti illustre l’expression d’une identité qui s’approprie et subvertit les surfaces urbaines de la ville, au moyen d’un nom propre fictif qui n’a aucune légitimation juridique et légale. De plus, l’application et la diffusion de la signature graffitique communiquent des valeurs qui guident et définissent toute la sous-culture du graffiti. Ces valeurs sont culturellement considérées comme masculines : le risque, le défi et la dissidence. La figure de l’artiste graffiteur apparaît ainsi comme une figure marginale et rebelle. Un tel portrait laisse alors entrevoir une culture fortement machiste, d’autant plus que les garçons qui exercent le graffiti sont beaucoup plus nombreux.
Or, si les femmes artistes de la communauté graffitique représentent une minorité, c’est notamment parce que leur attrait pour une pratique illicite, nocturne et dangereuse est moindre. À partir d’une approche qui touche aux gender studies et à certains concepts traditionnels de l’histoire de l’art, nous cherchons à expliquer l’intérêt généralement plus faible des femmes pour le graffiti. Nous désirons également démontrer comment l’exercice des artistes féminines du graffiti se distingue de celui de leurs homologues masculins. De quelle manière se détermine leur expérience? Leur iconographie sert-elle à les définir? Quelles sont leurs opinions et leurs perceptions sur leur propre culture? Finalement, comment caractérisent-elles leur statut de femme artiste au sein d’une communauté "machiste"? / Graffiti has long been associated with vandalism in the city where it has proliferated. In the same logic of visibility and promotion found in all cities, it has become so integrated into the urban environment that we do not even notice it. Nevertheless, its presence constantly arouses the anger of property owners, citizens, and the municipal authorities who spend large sums of money every year in removal costs. In spite of this, graffiti has become an urban art phenomenon. Graffiti artists have attained fame outside of the subculture and are able to exhibit their work legally, in part, because of an increased interest from the art world. Art institutions and the art market have contributed to the increased craze and enthusiasm for this urban art practice.
Graffiti is the expression of an illegitimate identity that appropriates urban surfaces in the city using a fictitious name. Writing and spreading that name as much as possible are core values in the graffiti subculture. Risk taking, challenging authority, and dissidence are values generally understood as being masculine. As well, the archetypal graffiti artist is marginal and rebellious. Understood in this manner, it can be seen that this highly populated subculture is powerfully chauvinistic.
Female artists in the graffiti community are a minority, in particular because the appeal for an illicit, dangerous, night time practice is less popular. Using an approach grounded in art history and gender studies, this paper will explore why there is a generally low level of interest for women to practice graffiti. It will also be demonstrated that in practice female graffiti artists distinguish themselves from their male counterparts. How do they qualify their experiences? What kind of iconography do they choose to define themselves? What are their opinions of, and how do they perceive, their own subculture? Finally, how they do characterize their artistic feminine status within a male chauvinist community?
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Le heavy metal érigé en contre-culture dans le cadre du Record Labeling Hearing : une sous-culture en émergence entre stigmatisation et reconnaissanceGendreau, Marc-Antoine 30 April 2014 (has links)
La thèse analyse un document intitulé Record Labeling Hearing (RLH) (1985), qui reprend dans son intégralité une séance qui s’est tenue au Congrès des États-Unis à propos du contenu jugé problématique de certains albums de musique. Au cœur de cette séance, se retrouve le Parents Music Resource Centre (PMRC), un groupe de pression qui voit le jour en 1984. D’après le PMRC, les albums avec des paroles traitant de sexe, de violence, d’occulte, de drogues et d’alcool méritent l’autocollant du « Parental Advisory : Explicit Lyrics » afin d’avertir les parents des thématiques abordées. La séance réunit des sénateurs du Congrès américain, les membres du PMRC et des alliés de ces derniers, dont la National Parent/Teacher Association (NPTA), ainsi que des représentants de l’industrie de la musique et trois artistes. Nous verrons dans la thèse qu’en fait, c’est le heavy metal que le PMRC et ses alliés visaient lors du RLH et non par exemple certains contenus transversaux à divers types d’albums de musique. A cette époque, la sous-culture du heavy metal était encore en émergence et pour tout dire bien fragile. En 1985, elle était même menacée de fragmentation en raison de la popularité de certains de ses sous-genres. Or, en présentant le heavy metal comme une contre-culture, le RLH a aidé ce genre musical à se constituer en véritable sous-culture.
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Le heavy metal érigé en contre-culture dans le cadre du Record Labeling Hearing : une sous-culture en émergence entre stigmatisation et reconnaissanceGendreau, Marc-Antoine January 2014 (has links)
La thèse analyse un document intitulé Record Labeling Hearing (RLH) (1985), qui reprend dans son intégralité une séance qui s’est tenue au Congrès des États-Unis à propos du contenu jugé problématique de certains albums de musique. Au cœur de cette séance, se retrouve le Parents Music Resource Centre (PMRC), un groupe de pression qui voit le jour en 1984. D’après le PMRC, les albums avec des paroles traitant de sexe, de violence, d’occulte, de drogues et d’alcool méritent l’autocollant du « Parental Advisory : Explicit Lyrics » afin d’avertir les parents des thématiques abordées. La séance réunit des sénateurs du Congrès américain, les membres du PMRC et des alliés de ces derniers, dont la National Parent/Teacher Association (NPTA), ainsi que des représentants de l’industrie de la musique et trois artistes. Nous verrons dans la thèse qu’en fait, c’est le heavy metal que le PMRC et ses alliés visaient lors du RLH et non par exemple certains contenus transversaux à divers types d’albums de musique. A cette époque, la sous-culture du heavy metal était encore en émergence et pour tout dire bien fragile. En 1985, elle était même menacée de fragmentation en raison de la popularité de certains de ses sous-genres. Or, en présentant le heavy metal comme une contre-culture, le RLH a aidé ce genre musical à se constituer en véritable sous-culture.
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Le graffiti à Montréal : pratique machiste et stratégies fémininesCouvrette, Katrine 10 1900 (has links)
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L'influence de la musique sur les attitudes politiquesHeisbourg, Emmanuel 07 1900 (has links)
Cette thèse par article tente de comprendre comment la musique, ce loisir présent dans la vie de tous les jours, peut influencer les attitudes politiques des individus. Cette question est examinée à travers quatre articles analysant les données recueillies d’une expérience, d’une enquête en ligne, d’une base de données et d’entretiens.
Le premier article observe lors d’une expérience que l’utilisation de la musique dans les publicités politiques augmente positivement l’évaluation des politiciens présents dans ces publicités. Sur le court terme, la musique aurait une influence sur les attitudes politiques dans ce contexte précis.
Le deuxième article suggère à travers un sondage en ligne administré auprès d’un échantillon québécois qu’un lien existe entre préférences musicales et attitudes politiques lorsque les préférences musicales portent sur des genres de musique politisés (rock, hip-hop, métal, folk).
Le troisième article examine à l’aide d’entretiens réalisés avec des fans de métal, le lien entre l’identification à une sous-culture musicale et les attitudes politiques. Les résultats suggèrent qu’une identification forte à une sous-culture musicale politisée peut être associée aux attitudes politiques.
Le dernier article s’intéresse aux choix des morceaux utilisés par les partis démocrates et républicains lors des conventions nationales. Les analyses révèlent que les démocrates diffusent plus de funk et d’artistes féminins ou issus de la diversité ethnique que les républicains, qui eux diffusent surtout de la musique country et des artistes d’origine caucasienne. / The purpose of this doctoral dissertation is to explore and understand how music, a hobby present in everyday life, can influence the political attitudes of individuals. This question is studied through four articles which analyze data gathered from an experiment, an online survey, a database and interviews.
The first article observes during an experiment that music in political ads increases positively the evaluation of politicians in these ads. In the short term, music would have an influence on political attitudes in this specific context.
The second article suggests through an online survey that a faint link exists between political attitudes and musical preferences when the musical preferences relate to politicized genres of music (rock, hip-hop, metal, folk).
The third article explores, through interviews with metal fans, the link between self-identification to a musical subculture and political attitudes. The analysis reveals that the self-identification of an individual to a musical genre characterized by strong political elements and a specific subculture may be associated with political attitudes.
The last article examines the choice of songs used by the Democratic and Republican parties at national conventions. The analysis reveals that Democrats broadcast more funk and ethnically diverse artists than Republicans, who mostly broadcast country music and Caucasian artists.
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À l’intérieur des murs : comprendre la violence en milieu carcéral à partir du point de vue d’hommes incarcérés à l’Unité spéciale de détentionPhillips, Trina 10 1900 (has links)
L’étude qui nous concerne vise à mieux comprendre la violence en milieu carcéral. C’est à l’aide d’entrevues menées auprès de treize hommes incarcérés à l’Unité spéciale de détention, une unité canadienne spécifiquement conçue pour loger des personnes qui ont fait usage de violence intra murale ou sont soupçonné de l’avoir fait, que nous avons tenté d’atteindre l’objectif principal de ce projet. Plus spécifiquement, le point de vue des participants a été recueilli sur l’incarcération, sur les moyens utilisés afin de s’accoutumer aux défis de l’enfermement ainsi que la manière dont les individus justifient l’usage de violence dans ce contexte.
Les résultats de nos analyses suggèrent que le milieu carcéral est un monde hostile et imprévisible où les individus se perçoivent constamment vulnérables à de multiples formes d’agression. Placés en hyper vigilance et orientés vers la survie, les détenus font usage de diverses stratégies d’adaptation afin de répondre aux situations difficiles qu’ils rencontrent en contexte de perte de liberté. La violence représente donc un des moyens dont disposent les individus pour survivre à l’intérieur des murs. Les diverses formes d’adaptation violente rencontrées en milieu carcéral peuvent ainsi informer sur les enjeux de survie présents dans un milieu et donc, du risque de violence ou de victimisation dans ce milieu, que cette violence soit interpersonnelle, collective, auto dirigée, axée sur la fuite ou contre les biens. Puisque l’usage de violence par une personne engendre une possibilité accrue de choisir la violence pour une autre, et ce, avec les conséquences qui s’en suivent pour les détenus et les membres du personnel, nous avons tenté d’identifier et de comprendre les diverses logiques d’action qui motivent le choix d’avoir recours à la violence dans les institutions carcérales.
Or, il appert que certaines caractéristiques des individus tendent à faire augmenter le risque pour une personne d’avoir recours à la violence carcérale. De même, il semble que certaines institutions sont davantage propices à l’usage de violence que d’autres. De surcroît, des éléments appartenant aux individus et au milieu en interrelation semblent favoriser la possibilité qu’un condamné fasse usage de violence intra murale. Ainsi, le recours à la violence est davantage probable si elle est légitimée par les individus et le milieu, si le niveau d’adhésion aux valeurs des sous-cultures délinquantes des individus est élevé et si la philosophie du milieu en favorise le maintien, si des groupes influents en quête de contrôle et de pouvoir sont présents dans le milieu et qu’un individu désire y être affilié, s’il y a présence de marchés illicites comme réponse à la privation et qu’un individu y participe ou encore, si le milieu et l’individu sont pris dans l’engrenage d’un climat de survie. Par conséquent, une réflexion concernant le sentiment de sécurité préoccupant les reclus, sentiment qui est un besoin fondamental chez tous les êtres humains, un retour sur les divers modèles théoriques en fonction des données que nous avons obtenues ainsi qu’une réflexion portant sur les moyens dont disposent les individus et le milieu afin de diminuer les possibilités que la violence soit utilisée, ont été amorcées en conclusion. / The purpose of this study is to gain a better understanding of prison violence. To meet this goal, thirteen men were interviewed at the Special Handling Unit, a Canadian unit specifically designed to accommodate the security needs of individuals who have previously used, or are suspected of having used, serious acts of violence within a correctional setting. More precisely, the point of view of these men was collected regarding general prison life, the means they use in order to adapt to imprisonment as well as the way they justify the use of violence in this environment.
The results of this research project suggest that prisons are hostile and unpredictable environments. Incarcerated individuals perceive a constant threat of violence to themselves. In a constant state of alert to survive, inmates use different strategies to deal with the difficult situations they encounter within the prison walls. Violence is only one of the means used by inmates to adapt to their environment and has many different forms such as interpersonal violence, collective violence, self-directed violence, escapism or destruction. Such violent acts may serve as signs that violence and victimization are taking place in an environment. Since the violent conduct of an individual tends to increase the risk of using violence for another, with the subsequent consequences to inmates and correctional personnel, we attempted to comprehend the different logics that support violent action within prisons.
As such, it appears that certain individual traits tend to increase the likelihood that a person will resort to violence as a solution. The data also suggests that violence is a more common response in some institutions rather than in others. Furthermore, this study has found relationships between individual and prison environmental characteristics that tend to highly increase the possibility that an inmate will choose violence. More precisely, it is more probable that violence will be used by a person: if it is legitimized by that individual as well as the environment; if the individual’s level of compliance to the values of delinquent subcultures is high and these subcultures are supported by the philosophy of the environment where he is placed; if influential groups seeking power and control are present within the institution and the individual wishes to associate with such groups; if illicit markets were created in the prison as a response to deprivation and the inmate has involvement in such markets; and if both the individual and the environment are in a state of helplessness due to their focus on survival. In conclusion, a reflection concerning the inmate’s need for safety, which is a common basic need for all human beings, an overview of the data obtained in this project pertaining to theoretical models offered by past literature on prison violence as well as thoughts on strategies available to inmates and prisons to limit the risk of violence being used are presented.
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Trans-musicalité « taike » : Distinction d’une nouvelle « taiwanité » au sein d'un underground local (1990-2010) / ''Taike'' trans-musicality : distinction of a New Taiwanity in a Local Underground Scene (1990-2010)Ligot, Damien 16 January 2012 (has links)
Dans les années 1990 et 2000, la scène musicale underground taiwanaise a vu naître successivement le Taik – ou Rock Taike 台客搖滾 taike yaogun – puis le Taiwan Traditional Rap, ou 台灣味唸歌 Taiwan wei niange. Ces courants « trans-musicaux » se rejoignent sur de nombreux points tels que la revendication de « traditions » populaires locales, accompagnée cependant d'une forte complaisance au métissage culturel, et par-dessus tout d'un besoin de se définir – de s'identifier – en dehors des clichés aliénants du bon-goût, dictés de manière hégémonique par la culture « dominante » centrée depuis la fin des années 1940 sur le modèle de la République de Chine. Appuyée par un travail de terrain réalisé entre 2005 et 2010 selon les principes de l'observation participante, et pensée à la lumière des cultural studies et d'ouvrages d'auteurs tels que Dick Hebdige et Stuart Hall, cette thèse propose une approche « sensible » d'une sous-culture particulière, tempérée d'autre part par une critique des théories développées par Pierre Bourdieu dans La Distinction, Critique sociale du jugement. Elle tente ainsi – au travers du prisme trans-musical – de définir la place occupée par la sous-culture locale « Taike » dans l'histoire globale d'autres sous-cultures comparables, et s'impose alors en contexte tel un trait d'union entre Taiwan et le reste du monde. / In the 1990's and 2000's, the underground music scene in Taiwan successively gave birth to the Taik – also called Taike Rock 台客搖滾 taike yaogun – then to Taiwan Traditional Rap 台灣味唸歌 Taiwan wei niange. These "trans-musical" currents are similar in many issues such as the claim to local folk traditions, accompanied however by accomodating a strong cultural mix and by a need to define – to identify – themselves outside the alienating good taste, so dictated since the late 1940's by the hegemonic "dominant" culture focused along the lines of the Republic of China. This thesis proposes a ''sensitive'' approach to a particular subculture, furthermore tempered by a critique of theories developed by Pierre Bourdieu in Distinction: A Social Critique of the Judgment of Taste. It has been backed up by field studies conducted between 2005 and 2010 according to the principles of the participant-observer and trends of thought enlightened by cultural studies and works of authors such as Dick Hebdige and Stuart Hall. It attempts also – through the prism of trans-musicality – to define the place of the local "Taike" subculture in the global history of other comparable subcultures, as an essentiel link between Taiwan and the rest of the world.
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