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Le roman paranoïaque russe : Fedor Sologub, Andrej Belyj, Vladimir Nabokov / Russian paranoid novel : Fedor Sologub, Andrej Belyj, Vladimir Nabokov

Skonechnaya, Olga 05 December 2011 (has links)
L'objectif de ce travail consiste dans la mise en lumière et la description d'une certaine forme littéraire que nous définissons comme «roman paranoïaque»: il s'agit de grandes oeuvres en prose de Fiodor Sologoub, Rêves lourds et Démon mesquin ainsi que de celles d'Andreï Biély, La Colombe d'argent, Pétersbourg, Carnets d'un toqué, Moscou. Le roman paranoïaque reproduit le processus de connaissance déficiente, réalisée par le héros et transformée par l’auteur en une réalité délirante, c’est-à-dire romanesque. L’objet de notre étude est la stratégie symboliste d'utilisation d’un certain modèle clinique dans le but de lui donner un sens métaphysique, mystique, mythologique, esthétique et de la transmuer en une poétique. Nous aborderons également des textes de Vladimir Nabokov que nous nous proposons de présenter comme un reflet parodique et une étape postsymboliste de cette tradition. / The aim of this study is to extract and describe a literary form which we define as a “paranoid novel”. We attribute this form to Heavy dreams and Petty daemon by Fyodor Sologub and Silver dove, Diary of a crank, Petersburg and Moscow by Andrey Belyï. A paranoid novel reproduces a process of a deficient learning of a hero. The author converts this process into a delirious reality i.e. a reality of novel. Our study is focused on the symbolistic strategy which confers a specifcic meaning to a relevant clinical model. This metaphysical, mystical, mythological, aesthetical meaning transforms the model yielding poetics. We study Nabokov’s texts as well in order to provide an insight into their parodying and post-symbolistic developing of the tradition.
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Enjeux, symboliques et pratiques du don animalier au XIIIe siècle : perspectives conceptuelle, zoologique et historique Faucons, fauves, ours blancs et éléphants

Bouzigues, Benoit 05 1900 (has links)
Le présent mémoire vise à étudier les pratiques, les enjeux et les modalités du don diplomatique animalier au XIIIe siècle, notamment sous le règne de Frédéric II, Henri III et Louis IX. Pour cela, on présente les concepts et les théories, sociologiques et anthropologiques, du don, particulièrement celles de Marcel Mauss. Ainsi outillé, on appréhende les particularités des cadeaux animaliers diplomatiques au XIIIe siècle. Ensuite, à l’aide d’une recherche sur les descriptions animalières des bestiaires et des encyclopédies médiévales, on montre la puissance symbolique et les particularités physiques et comportementales de la faune offerte. Enfin, à partir de la combinaison des deux premières parties, plusieurs modalités du don sont développées, parmi lesquelles les critères de choix et les préférences fauniques des rois, le contexte et les règles de la réalisation d’un présent et la circulation des animaux offerts. En outre, on souligne combien les bêtes et les oiseaux offerts ont eu une utilité. En effet, on voit que les rois ont mis en scène leurs animaux afin de s’approprier leur symbolique et d’exacerber leur prestige et leur grandeur, lors d’évènements spécifiques ou dans leurs ménageries. / The main purpose of this text is to study the practices, the issues and the modalities of the animal diplomatic gift in the 13th century, especially during the reign of Frederick II, Henry III and Louis IX. The analysis is based on the presentation of the sociological and anthropological conceptualizations of the gift, particularly those of Marcel Mauss. They are used to understand the peculiarities of the animal diplomatic gift in the 13th century. Then, a research on animal descriptions of medieval bestiaries and encyclopedias is conducted to show the symbolic power and the physical and behavioral characteristics of the offered wildlife. Finally, several modalities of the donation are developed, such as the selection criteria and the wildlife preferences of the kings, the context and rules of the elaboration of a present and the movement of given animals. In addition, it is shown how the beasts and birds had a real use for the kings. Indeed, they staged their animals in order to appropriate their symbolism and show off their prestige and their greatness, at events or in the menageries.
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(الرموز الدلالية عند أنسي الحاج وجورج جرداق (أعلام بين الصحافة والأدب / Les Codes Sémantiques chez Ounsi el-Hajj et Georges Jurdaq (Des écrivains entre journalisme et littérature) / Ounsi el-Hajj and Georges Jurdaq's Semantic Codes (Writers between journalism and literature)

Moukaled, Sina 09 January 2018 (has links)
Cette thèse porte sur les codes sémantiques chez Ounsi el-Hajj et Georges Jurdaq en comparant leurs écrits entre le journalisme et la littérature. La thèse traite le rôle de la presse dans la propagation du symbole et du symbolisme dans le mouvement de la littérature. Ounsi el-Hajj et Georges Jurdaq se sont servi et ont profité de la presse pour pouvoir investir les symboles dans leurs essais. Ces symboles deviennent des moyens pour exprimer des intentions de traiter l’histoire, la religion, le mythe et le patrimoine. La thèse aborde les symboles et leurs significations chez les deux écrivains-journalistes ; le symbolisme ne se limite plus à la poésie uniquement en raison de l'ambiguïté qu’il entretient mais il la dépasse pour atteindre la littérature et en particulier la littérature de l’essai. / This thesis deals with the semantic codes used by Ounsi el-Hajj and Georges Jurdaq and it compares their writings between journalism and literature. The thesis deals with the influence of the press in the propagation of symbolism in the movement of literature. Ounsi el-Hajj and Goerges Jurdaq took advantage of the press to be able to invest symbols in their essays. These symbols become means of expressing intentions to deal with history, religion, myth and heritage. The thesis deals with the symbols and their meanings used by the two writers-journalists; symbolism is no longer restricted to poetry solely because of the ambiguity it maintains but it goes beyond it to reach literature and especially the literature of the essay.
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Le mythe de l'androgyne dans l'oeuvre poétique de Zinaida Gippius / The myth of the Androgyne in the poetic work of Zinaida Gippius

Blinova, Olga 28 September 2012 (has links)
Centrée sur l’analyse systématique de l’oeuvre poétique de Z. Gippius, la présente thèse tâche de démontrer que le mythe de l’androgyne sous-tend la poésie de cet auteur et permet de la lire comme une première mise en action d’un projet utopique d’humanité transfigurée. La thèse procède des points de convergence entre les thèmes propres aux réflexions utopiques (personne, amour et société) et les principales situations discursives de la poésie lyrique. Aussi se structure-t-elle en trois parties qui progressent de l’androgynie comme principe constitutif de la personne idéale (étudiée à travers le JE du sujet lyrique) vers la conception de l’amour androgyne (qui établit la relation entre le JE du sujet lyrique et le TU de l’allocutaire) et, enfin, vers la dimension collective de l’androgynie (avec le NOUS comme reflet d’une divino-humanité androgyne) Se penchant sur l’emploi que Gippius fait de l’antithèse, cette étude tente de saisir la démarche créatrice du poète-symboliste qui partirait d’une recherche quasi obsessionnelle des opposés pour aboutir à la synthèse universelle et se traduirait à travers le champ sémantique de l’union et de la fusion, à travers la place stratégique en fin de texte des mots et des séquences qui expriment cette sémantique et, surtout, à travers l'emploi de l’oxymore et du paradoxisme, tous deux relevant de la coincidentia oppositorum dont le mythe de l’androgyne est une des manifestations.C’est à un véritable acte démiurgique que l’on assimilerait l’écriture de Gippius au fil de laquelle, grâce à la fluidité des genres et des incarnations des principes masculin et féminin l’androgynie devient le principe fondateur de l’univers poétique tout entier. / By systematically analysing the poetry of Zinaida Gippius, this thesis attempts to show that the myth of the androgyne underlies the poet’s work, letting it be read as the initial stage of implementation of a utopian scheme of transfigured humanity. The thesis proceeds from the points of convergence of the themes characteristic of utopian thinking (person, love and society) and the principal discursive situations found inlyric poetry. It is ordered in three parts, progressing from the androgynous as a constitutive principle of the ideal human being (examined through the lyric subject I) to the conception of androgynous love (establishing the relationship between the lyric I and the YOU addressed), and finally to the collective dimension of theandrogynous (where the WE is the reflection of an androgynous humanity-divine).Considering the use Gippius makes of antithesis, this study attempts to grasp the symbolist poet’s creative process, which appears to spring from an almost obsessive search for opposites, and to lead to universal synthesis, as translated through the semantic field of union and fusion, through the strategic positioning at theend of the text of the words and sequences that express this semantic field, and especially through the use ofthe oxymoron and the paradox, both being part of the coincidentia oppositorum of which the myth of the androgyne is one manifestation.The writing of Gippius can be likened to a veritable demiurgic act via which, thanks to the fluidity of the genders and the incarnations of the two fundamental principles – the masculine and feminine – the androgynous becomes the founding principle of the whole poetic universe.
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Philosophie en pièces(s) : la poétique métaphysique dans Axël de Villiers de l’Isle-Adam

Penaud, Alexis 08 1900 (has links)
Si Platon a souvent été très critique à l’égard du théâtre et de la littérature en général, reprochant aux poètes d’introduire « un mauvais génie dans l’âme de chacun », le genre dramatique va revêtir, au XIXe siècle, une dimension philosophique nouvelle. À l’heure de la comédie de boulevard et de la « pièce bien faite », un théâtre d’idées commence à émerger et Villiers de l’Isle-Adam fait figure de précurseur de ce nouveau théâtre. Sa pièce Axël s’est rapidement imposée comme l’œuvre matricielle du drame symboliste. Dans ce mémoire, il s’agit d’étudier le caractère philosophique d’Axël, pièce publiée à titre posthume en 1891, et les procédés dramaturgiques employés par l’auteur pour revitaliser un genre littéraire qu’il jugeait lui-même en décrépitude. Dans ce travail, nous repérons les fragments des théories idéalistes de Hegel et Schopenhauer que Villiers réutilise dans sa pièce pour consacrer sa philosophie personnelle : l’illusionnisme. Nous nous intéressons aussi à la manière dont Villiers parvient, en renouvelant les canons de la dramaturgie classique, à insuffler le soupçon de vie nécessaire pour « faire d’une abstraction philosophique une réalité dramatique ». Finalement notre mémoire tend à vérifier l’hypothèse de Camille Dumoulié, exposée dans son essai Littérature et Philosophie, qui fait de la littérature l’Idée de la philosophie. / If Plato often criticized theater and literature, faulting poets of “implanting an evil constitution in the soul of man”, theater dons, nonetheless, a new philosophical dimension in the 19th century. At a time of boulevard comedy and of “well-made play”, a theater of ideas begins to emerge. Villiers de l’Isle-Adam is a precursor of this new theater thanks to his play Axël, who quickly became the template of symbolist theater. In this thesis, we will study the philosophical features of this play, published posthumously in 1891, and the dramaturgical methods employed by the author to give a new life to this literary genre, which he himself considered as dying. In this work, we will find fragments and references to the idealist theories by Hegel and Schopenhauer, which Villiers used in his play to illustrate his personal philosophy: Illusionism. We will study the ways in which Villiers, by renewing the classical techniques of play writing, brings in the dialogues the new life necessary to “make of an abstract philosophy a tangible play”. Finally, this thesis, has a propensity to verify the hypothesis of Camille Dumoulié, exposed in his essay Littérature et Philosophie, which argues that literature is the idea of philosophy.
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Réflexions pour une architecture significative : univers symbolique et matériel de la maison chez les Inuit du Nunavik

Bayle, Myrtille 27 March 2023 (has links)
La sédentarisation soudaine des Inuit du Nunavik au début des années 1960 a entrainé une rupture du lien culturel et social entre l'habitat, les habitants et leurs habitus de vie. Cependant certaines pratiques héritées de la vie nomade persistent encore aujourd'hui. Afin de renforcer le lien entre l'habitant et son habitation, cette recherche questionne le sens du mot 'maison' pour les Inuit, les valeurs et les qualités architecturales qui s'y rapportent. Cette recherche considère l'habitation selon trois dimensions : la dimension du chez-soi (les pratiques), la dimension symbolique (les représentations) et la dimension matérielle (la forme bâtie). La compréhension et la cohérence entre ces trois dimensions est au cœur de cette recherche et vise à initier une réflexion conceptuelle holistique. À partir de la littérature étudiée, la maison inuit se définit comme un micro-univers appartenant à nuna, la terre des Inuit, comme un espace de cohésion sociale et familiale ouvert à tous, et comme un support aux traits identitaires du groupe culturel et familial. Ces définitions de la maison inuit ont permis d'initier un répertoire graphique d'idées et de propositions architecturales. Ces propositions sont des visions illustrées qui visent à servir de support à des réflexions conceptuelles plus proches des habitants. Elles encouragent à renouer le lien entre la dimension symbolique de la maison et la forme bâtie (univers matériel) et ainsi rétablir l'habitation et son architecture au sein du dynamisme culturel inuit. / The sudden sedentarization of Nunavik Inuit in the early 1960s led to a break in the cultural and social link between the habitat, the inhabitants and their way of life. However, certain practices inherited from nomadic life still persist today. In order to strengthen the link between the inhabitant and his dwelling, this research questions the meaning of the word 'home' for the Inuit, the values and the architectural qualities that are related to it. This research considers housing in three dimensions: the dimension of home (practices), the symbolic dimension (representations) and the material dimension (the built form). The understanding and coherence between these three dimensions are at the heart of this research and aim to initiate a holistic conceptual reflection. From the literature studied, the Inuit home is defined as a micro-universe belonging to nuna, the land of the Inuit, as a space of social and family cohesion open to all, and as a support to the identity of the cultural and family group. These definitions of the Inuit home have supported the launch of a graphic repertoire of ideas and architectural proposals. These proposals are illustrated visions that aim to support conceptual reflections closer to the inhabitants' expectations. They encourage to renew the link between the symbolic dimension of the home and the built form (material universe) and thus re-establish the dwelling and its architecture within the Inuit cultural dynamism.
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Les techniques lustrales dans les écrits bibliques

Chijika, Kongolo 07 July 2021 (has links)
Cette étude se place de prime abord dans le contexte d’une étude exégétique des textes bibliques, bien que les techniques lustrales ndembu soient à l’origine de cette recherche. L’étude porte sur l’analyse des textes bibliques relatifs à l’emploi des trois liquides que sont l’eau, le sang et l’huile dans les rites de purification. Ces liquides sont les agents de purification dans les dits rituels. Par l’aspersion ou le bain, l’eau purifie; et dans tout sacrifice, le sang, principe de la vie est répandu sur l’autel. L’eau et le sang jouent le même rôle, celui d’enlever la souillure ou le péché. L’usage de l’huile, peu fréquent, est plus marqué dans les rites de consécration des choses ou des personnes qui seront au service de Dieu. Les lustrations du Nouveau Testament font suite à celles de l’Ancien Testament. L’eau est employée dans le baptême pour sa valeur purificatrice. Le sang de Jésus purifie définitivement du péché. L’onction d’huile est donnée aux croyants par Dieu en Jésus Christ. Par le baptême (l’eau), sous l’action de l’Esprit Saint (onction) les croyants sont purifiés par le sang de Christ.
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Couleurs, lumière et contrastes chez les lyriques grecs et les élégiaques latins

Pelletier-Michaud, Lydia 12 April 2018 (has links)
Les lyriques grecs et les élégiaques latins, poètes de la subjectivité, ont fait un usage particulièrement riche des termes de couleur pour référer à des symboles socio-culturels ainsi qu'à des concepts non chromatiques liés à l'affectivité. Ce mémoire explore, dans un premier temps, l'association de diverses couleurs avec des émotions, des valeurs et des codes sociaux. Il y est notamment question des symboles de couleur liés aux domaines de la religion et du pouvoir et de la perception de l'humain par rapport au divin. Nous y étudions également la façon dont les poètes ont employé le vocabulaire chromatique pour décrire leur environnement de façon positive ou négative. La seconde partie de ce travail porte sur le thème de l'amour et de l'intimité, domaine pour lequel les poètes lyriques et élégiaques ont eu recours aux symboles de couleur de la façon la plus originale ; l'utilisation que les poètes ont fait de la couleur pour célébrer l'amour est en effet révélateur de leur conception de la relation amoureuse.
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Ornement signifiant : la microarchitecture sur les dalles funéraires de la collection Gaignières (XIIe-XVe siècles)

Deschênes, Maude 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire est une tentative d'appréhension de la microarchitecture comme ornement singulier sur les dalles funéraires de la collection Gaignières entre les XIIe et XVe siècles. Les pistes interprétatives proposées visent à mieux circonscrire les rapports que la microarchitecture entretient avec les rites et usages par lesquels elle est performée. De surcroît, l'ornement d'architecture a longtemps été mis de côté puisqu'il pose un problème d'appréhension que nous tenterons de résoudre. Le concours d'un corpus considérable constitué de près de mille dessins interrogés à l'aune de la recherche actuelle sur la mort, l'ornement et la mémoire. Ensuite, ont été étudiés grâce à l'analyse factorielle les constances et les ruptures dans l'emploi de la microarchitecture sur les plates-tombes françaises. Le décor architecturé figurant sur le tombeau médiéval est traversé par un ensemble de relations complexes — commémoratives, spirituelles et expérientielles — qui se nouent au sein de l'espace ecclésial. La compréhension de la microarchitecture est ainsi tributaire de ces dynamiques qu'une approche tressée d'analyses quantitatives et qualitatives permet de mettre en lumière.
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Contribution à l'étude des interactions entre les arts plastiques et les lettres belges de langue française: analyse de cas :Maurice Maeterlinck et l'image

Laoureux, Denis 10 January 2005 (has links)
Cette thèse de nature interdisciplinaire a pour objet d’identifier, de décrire et d’analyser la diversité des interactions entre la littérature et les arts plastiques à travers l’œuvre et la figure de l’auteur belge francophone Maurice Maeterlinck (1862-1949).<p><p>Le propos présente une structure symétrique. Celle-ci va de l’impact de l’image sur l’écriture à l’impact des textes sur la création plastique. La référence littéraire à l’image constitue la première phase de l’enquête. Celle-ci aboutit à la référence plastique à la littérature en passant préalablement par les collaborations effectives entre l’auteur et les artistes sur le plan de la théâtralité et sur celui de l’édition illustrée.<p><p>Un dépouillement des archives conservées tant en Belgique qu’à l’étranger a permis d’inscrire la lecture des œuvres dans le cadre d’une trame factuelle précise et fondée en termes d’exactitude historique.<p><p>Première partie. De l’image au texte. Le musée imaginaire de Maurice Maeterlinck<p><p>C’est en se référant à Bruegel l’Ancien que Maeterlinck publie le Massacre des Innocents en 1885. Ce conte de jeunesse, stratégiquement signé « Mooris » Maeterlinck, se revendique clairement d’une origine flamande à connotation bruegelienne. Régulièrement réédité du vivant de l’auteur, il a contribué à fixer les traits de Maeterlinck en fils des peintres flamands. Pour les critiques d’époque, l’œuvre de Maeterlinck trouverait son originalité dans la peinture flamande dont elle est la fille. Campant Maeterlinck en auteur « germanique » par son origine flamande, certains spécialistes s’appuient encore sur ce postulat à caractère tainien. D’autres commentateurs ont pris le parti de ne pas prolonger ce point de vue, mais plutôt d’en interroger les causes profondes. C’est à Paul Aron que revient le mérite d’avoir fait apparaître, dans un article fondateur, le caractère stratégique de cette référence à la peinture flamande dans les lettres belges .Il convenait d’élargir au-delà du seul conte de 1886 l’enquête sur la réception maeterlinckienne de la peinture flamande. On s’aperçoit alors que le Massacre des Innocents est loin d’être le seul Bruegel l’Ancien que Maeterlinck comptait exploiter à des fins littéraires. On s’aperçoit également que le peintre de la Parabole des aveugles est loin d’être le seul peintre flamand auquel Maeterlinck se réfère. C’est pourquoi nous avons entrepris de définir précisément, et de façon exhaustive, les limites du champ maeterlinckien en matière de peinture ancienne. Pour ce faire, nous avons inventorié l’ensemble des occurrences plastiques clairement identifiables dans les archives (lettres et carnets), dans les textes publiés ainsi que dans les interviews. Ce travail de compilation a révélé en effet que la réception maeterlinckienne de la peinture dépasse largement le cadre de l’art flamand des XVe et XVIe siècles. Renaissance italienne, Préraphaélisme, Réalisme et Symbolisme sont les principaux mouvements picturaux qui composent les salles du musée imaginaire de Maeterlinck. <p><p>Deuxième partie. Texte et image I. Les décors de l’indicible. Maeterlinck et la scénographie<p><p>Cette expérience de l’image, Maeterlinck va la mettre à profit lorsque ses drames seront appelés à connaître l’épreuve de la scène. Car dès lors qu’elle est transposée du livre à l’espace de jeu, l’œuvre dramatique cesse d’être exclusivement littéraire. Elle est alors faite de lumière, de corps en mouvement, de matière… Il est pour le moins paradoxal que l’apparition de ce répertoire coïncide avec une méfiance vis à vis du spectacle de théâtre. Très vite Maeterlinck cherche à définir les modalités de la mise en scène. Au fil de quelques articles, il élabore une pensée théâtrale qui participe pleinement au débat ouvert sur la question dans les revues littéraires par des auteurs comme Stéphane Mallarmé, Albert Mockel, ou Pierre Quillard, pour ne citer que quelques noms. Le décor est un point central de ce débat qui consacre l’émergence de la fonction moderne accordée à l’aspect visuel d’un spectacle de théâtre. Ce n’est pas pour rien si la conception des décors est désormais confiée non plus à des décorateurs de métier, mais à des peintres. L’expression de « tableau vivant » dont use Maeterlinck pour qualifier la métamorphose du texte par la scène indique bien le lien qui se tisse, selon lui, entre image scénique et peinture. Certaines œuvres, notamment préraphaélites, servent d’ailleurs de source pour la conception de scènes, de décors et de costumes. Maeterlinck ne s’est pas privé de donner son opinion personnelle sur le travail de préparation de mises en scène, notamment dans les spectacles de Paul Fort, de Lugné-Poe et de Constantin Stanislavski.<p><p>Troisième partie. Texte et image II. Des cimaises en papier. Maeterlinck et l’édition illustrée<p><p>Il est significatif que le renouvellement de la théâtralité soit exactement contemporain d’une recherche sur le livre comme objet et sur la page comme support. On pourrait dire que la scénographie est à la scène ce que l’illustration est à la page. La critique maeterlinckienne ignore tout, ou à peu près, de la position prise par Maeterlinck à l’égard du support de la littérature. Il faut bien admettre que le poète des Serres chaudes n’a pas développé sur le livre illustré une pensée qui soit comparable à ce qu’il a fait pour le théâtre. De ce fait, le dépouillement des archives s’est avéré indispensable. Il a permis de mettre à jour la place prise par Maeterlinck dans l’élaboration de l’aspect plastique de l’édition de ses textes.<p><p>Sensible à ce qui, dans le langage, échappe à l’emprise de la parole au point de mettre en œuvre une dramaturgie fondée sur le silence, Maeterlinck s’est très tôt intéressé aux formes de communication non verbale en jeu au sein d’une production littéraire. Cet intérêt répond à une volonté d’émanciper l’écriture du logocentrisme de la culture française dont Maeterlinck a livré une critique radicale dans un carnet de note que l’historiographie a retenu sous le nom de Cahier bleu. L’homme de lettres s’est ainsi interrogé dès le milieu des années 1880 sur les effets de sens qui peuvent survenir de la part visuelle inhérente à l’édition d’un texte. L’émergence du symbolisme correspond ainsi à une redéfinition du support même de la littérature. Par l’encre qui lui donne corps et par la typographie qui trace les limites, le mot apparaît à Maeterlinck comme une forme dont la page-image magnifie la valeur plastique. Fort se s’être essayé, dans le secret des archives, à l’écriture d’une poésie visuelle enrichie par un réseau de lignes dont le tracé répondrait au contenu du texte, Maeterlinck va développer une esthétique de la couverture qu’il va appliquer dans le cadre de l’édition originale de ses premiers volumes. Dans ce contexte d’exaltation des données plastiques du livre, l’image va constituer un paramètre majeur. Résultant d’une collaboration étroite avec des illustrateurs qui sont d’abord peintre (Charles Doudelet, Auguste Donnay) ou sculpteur (George Minne), les éditions originales illustrées publiées par Maeterlinck apparaissent aujourd’hui comme des événements marquants dans l’histoire du livre en Belgique. Dépouillée des attributions descriptives qui avaient assimilé l’image au commentaire visuel redondant du texte, l’illustration est ici conçue à rebours des mots auxquels elle renvoie. Le tournant du siècle constitue une jonction dans le rapport de Maeterlinck à l’édition illustrée. Participant pleinement au phénomène d’internationalisation des lettres belges autour de 1900, Maeterlinck privilégie l’édition courante et réserve à la librairie de luxe et aux sociétés de bibliophiles le soin de rééditer dans des matériaux somptueux les versions illustrées de ses textes. Le Théâtre publié par Deman en 1902 avec des frontispices d’Auguste Donnay constitue la première expression de ce goût marqué pour les formes les plus raffinées du livre. <p><p>Quatrième partie. Du texte à l’image. La réception de l’œuvre de Maeterlinck dans les milieux artistiques<p><p>De telles interactions n’ont pu avoir lieu sans l’existence de facteurs externes de type socio-économique. Elles se déroulent en effet dans des lieux (les salons, par exemple) et des institutions (comme les maisons d’édition) mis sur pied par une société performante économiquement et qui, grâce à la dynamique culturelle d’une phalange d’intellectuels esthètes, peut désormais se donner les moyens nécessaires à l’affirmation de la Belgique comme scène active dans le courant d’émulation esthétique et intellectuelle qui traverse l’Europe de la fin du XIXe siècle. La critique s’est attachée au poète de Serres chaudes comme un homme sinon isolé dans une tour d’ivoire, à tout le moins retiré dans une campagne lointaine. Généralement présenté comme l’arpenteur des sommets de la mystique flamande, des mystères préraphaélites, des romantiques allemands et de Shakespeare, Maeterlinck aurait vécu en dehors des contingences de son temps. L’auteur a lui-même contribué à construire ce mythe de l’écrivain solitaire et du penseur reclus. Le dépouillement de ses archives montre à l’évidence qu’il faut nuancer cette lecture dépourvue de finesse. Cette réévaluation de la place de l’homme de lettres dans la société pose la question de la réception de l’œuvre, dans le cas qui nous occupe, par les milieux artistiques. La dernière partie de la thèse inverse donc la question posée dans la première. Si l’incidence de l’iconographie ancienne sur la production littéraire a fait l’objet de commentaires stimulants, inversement, l’analyse de l’impact de la littérature sur la création plastique demeure réduite à quelques cas célèbres comme les peintres Nabis ou Fernand Khnopff. Pour développer cette problématique, il s’est avéré indispensable d’aborder la visibilité de l’œuvre en fonction des réseaux fréquentés par l’homme de lettres. La quatrième et dernière partie tente de répondre à la question de savoir dans quelle mesure le réseau relationnel de Maeterlinck et les voies de diffusion empruntées par son œuvre ont induit ou pas la création plastique. De ce point de vue, la réception de Maeterlinck en Allemagne et en Autriche constitue un cas d’école. Etrangère à toute implication directe de l’auteur, la réception artistique de l’œuvre de Maeterlinck forme un corpus d’œuvres que nous avons étudié en le superposant à l’architecture interne de la bibliographie.<p><p>Projeté au devant de la scène par l’article fameux d’Octave Mirbeau, Maeterlinck rechigne les apparitions publiques. Si l’auteur est pleinement inscrit dans les lieux de sociabilité de la vie littéraire, il reste que l’homme fuit les interviews et délègue à l’image le soin d’assurer la visibilité de sa personne :les portraits de Maeterlinck se multiplient dans les revues au point de former un corpus significatif que la critique maeterlinckienne n’a jusqu’ici pas ou peu abordé. Conscient de l’impact stratégique de l’image qu’un écrivain donne de lui, Maeterlinck souscrit au rituel de la pose. S’il est difficile d’apporter des précisions sur la part prise par l’écrivain dans la composition des portraits, il n’en demeure pas moins que l’homme se met en scène à rebours d’une prise de vue instantanée. Face à l’objectif, il prépare méthodiquement la transformation de sa personne en image. A la césure du siècle, plusieurs pictorialistes américains (Holland Day, Coburn et Steichen) ont conçu des portraits de Maeterlinck. C’est par ce biais que l’auteur belge a été amené à rédiger un texte sur la photographie. <p><p>Destiné au numéro inaugural de la fameuse revue Camera Work animée par Alfred Stieglitz, ces pages soulignent le caractère esthétique dont les pictorialistes ont teinté la photographie. Pour Maeterlinck, la photographie relève du domaine de la création artistique puisqu’il n’est désormais plus tant question de fixer les apparences du réel que d’en livrer une image dominée par la pensée et le savoir-faire. Gagné par la foi recouvrée dans les forces de la nature typique de l’optimisme qui touche la littérature au début du XXe siècle, Maeterlinck souligne que l’acte photographique est lié à l’intervention des « forces naturelles qui remplissent la terre et le ciel ». Et l’homme de lettres de préciser :« Voilà bien des années que le soleil nous avait révélé qu’il pouvait reproduire les traits des êtres et des choses beaucoup plus vite que nos crayons et nos fusains. Mais il paraissait n’opérer que pour son propre compte et sa propre satisfaction. L’homme devait se borner à constater et à fixer le travail de la lumière impersonnelle et indifférente ». L’épiphanie des ombres que cultive la photographie pictorialiste passe par un dialogue avec la lumière dont Maeterlinck fait une composante centrale de son théâtre au point de l’incarner, dans L’Oiseau bleu qu’il publie en 1909, sous la forme d’un personnage clé opposé significativement à la figure de la Nuit.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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