Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées. Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.

Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées. Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.

Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées. Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.

Cette thèse de doctorat envisage la formation théâtrale comme une possibilité de création de soi. Elle met en relation cette formation avec les modes de fiction de soi-même, c’est-à-dire les manières d'invention et de transformation de soi-même. Elle présente une réflexion sur la formation de l'acteur-enseignant à partir de l’analyse d'un ensemble de rapports de stages professionnels et de mémoires de fin d’année, effectués par des étudiants en Licence en Théâtre de l’Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS et de la Fundação Municipal de Artes de Montenegro –FUNDARTE. L’analyse de ce matériau empirique a été réalisée grâce notamment à quelques outils théorico-méthodologiques comme les concepts d’éthique, de vérité et de souci de soi, tel qu’ils sont envisagés par Michel Foucault. Cette analyse s’appuie encore sur d’autres concepts comme celui d’expérience, de création, d'invention et de fiction, empruntés notamment à Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron et Paul Valéry. D’autres notions encore, comme celle de seconde nature et de corps fictif, ont été empruntées au champ théâtral et problématisées principalement par Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba et Nicola Savarese. À partir de ces notions et concepts, des récits ont été créés, mélangeant les trajectoires des étudiants (ainsi que leurs processus de créations et leurs processus pédagogiques respectifs), les concepts signalés et les images de différents personnages de la littérature dramatique. Parallèlement, la notion de fiction a été utilisée en tant qu’outil et procédé pour mener la réflexion elle-même, dans la mesure où cette notion a fonctionné aussi bien comme une grille d'analyse pour traiter les données empiriques qu’en tant que support pour l’écriture du texte. La thèse soutient donc l’idée que la formation peut être envisagée comme la possibilité de faire de sa propre existence une expérience constante de création, en montrant les processus de transformation des étudiants-acteurs-enseignants comme un mode d’invention de soi-même, comme une manière de dépasser la création artistique, par la force d’une relation ethopoïétique ― pratique qui se caractérise par un mouvement éthico-esthétique. / Esta tese trata sobre a formação teatral como possibilidade de criação de si. Relaciona-se essa formação a modos de ficcionar a si mesmo, ou seja, a maneiras de invenção e transformação de si. Discute-se a formação do ator professor a partir da análise de um conjunto de relatórios de estágio e trabalhos de conclusão, oriundos do Curso de Graduação em Teatro: Licenciatura, da Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS e da Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. Para a análise do material empírico, foram usados como ferramentas teórico-metodológicas, entre outros, os conceitos de ética, verdade e cuidado de si, conforme tratados na obra de Michel Foucault; outros conceitos, igualmente, foram tratados, como os de experiência, criação, invenção e ficção, principalmente, a partir das obras de Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron e Paul Valéry. Além disso, do campo teatral trouxemos as noções de segunda natureza e corpo fictício, problematizadas a partir de Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba e Nicola Savarese. Na companhia de tais noções e conceitos, foram criadas narrativas, entrelaçando as trajetórias dos alunos (bem como os respectivos processos criativos e pedagógicos) aos conceitos aludidos e às imagens de diferentes personagens da literatura dramática. Ao mesmo tempo, trabalhou-se com a noção de ficção como mote e procedimento para efetuar a própria discussão, à medida que tal noção funcionou tanto como categoria de análise para pensar o material empírico quanto como fundamento para a constituição da escrita do texto. A tese defende, portanto, a noção de formação como possibilidade de fazer da própria existência uma experiência de constante criação, mostrando os processos de transformação dos alunos-atores-professores como uma forma de invenção de si, de extrapolar o âmbito da criação artística, por força de uma relação ethopoiética ― prática movida por um movimento ético-estético. / This thesis deals with theatrical education as a possibility for creation of the self. This kind of education is connected to different forms of fiction of the self, that is, different ways of inventing and transforming oneself. We discuss the training of actors and teachers based on the analysis of a set of trainee reports and dissertations from the Undergraduate Theatre Programme of Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS and Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. For the analysis of the empirical data, we used as theoretical-methodological tools, among others, the concepts of ethics, truth and care of the self, as addressed in the work of Michel Foucault; other concepts were also discussed, such as experience, creation, invention, and fiction, based mainly on the works of Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron, and Paul Valéry. Moreover, we brought from the field of theatre notions of second nature and fictional body, problematised according to the ideas of Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba and Nicola Savarese. With these notions and concepts as companions, narratives were created, intertwining the student's experiences (as well as their respective creative and pedagogical processes) to the concepts which were mentioned and to images of different characters from dramatic literature. At the same time, we have dealt with the notion of fiction as a theme and procedure to start the discussion itself, as this notion has worked both as a category of analysis to think the empirical material related to a foundation to the constitution of the process of writing. This thesis argues, therefore, for the notion of education as a possibility to turn existence itself into an experience of constant creation, exposing the transformations of students-actors-teachers as a form of self-invention and extrapolation of the scope of artistic creation, by virtue of an ethopoietic relationship ― a practice driven by an ethical-aesthetic movement.

Le présent mémoire est composé de scènes d´écriture traversées par des séries hétérogènes de masques qui composent une typologie et une topologie de l´art du clown. Ces masques dramatisent la connaissance et l´historiographie de l´art du clown. Elles opèrent comme des puissances intempestives, traçant un plan de composition et de pensée qui procède par fabulation, entre le théâtre et la philosophie, avec des auteurs comme Nietszche, Deleuze et Artaud. Masqueclown en jeu, par instinct de jeu et variation poétique, avec le pouvoir d´affecter et d´être affecté, élevé à la énième puissance du faux. Masque-clown dans une poétique (ob)scène, jouée et joueuse dans l´exécution de l´oeuvre et de la rencontre théâtrale pour l´événement : clowner. Clown de l´événement. Dilacération créative et de multiplicité dans l´expérience de création d´un masqueclown affirmatif et affirmé, qui opère par gaieté tragique dans une potentialisation artistique et de vie. Poétique scénique du masque comico-pathétique pour l´événement dans la rencontre théâtrale. Par jeu, par vouloir-artiste et par rire. / Esta dissertação é composta por cenas de escritura, onde atravessam séries heterogêneas de máscaras que compõem uma tipologia e uma topologia da arte do palhaço. Tais máscaras dramatizam o conhecimento e a própria historiografia da arte do palhaço e atuam como potências intempestivas, traçando um plano de composição e de pensamento que procede por fabulação, entre o teatro e a filosofia, com autores como Nietzsche, Deleuze e Artaud. Máscara-palhaço em jogo, por instinto de jogo e variação poética, no poder de afetar e ser afetada, elevada à enésima potência do falso. Máscara-palhaço em poética (obs)cênica, jogada e jogadora na efetuação da obra e do encontro teatral para o acontecimento: palhaçar. Palhaço do acontecimento. Dilaceração criativa e de multiplicidade na experiência de criação de uma máscara-palhaço afirmadora e afirmativa, que opera por alegria trágica em potencialização artística e de vida. Poética cênica da máscara cômico-patética para o acontecimento no encontro teatral. Por jogo, por querer-artista e por rir.

Le présent mémoire est composé de scènes d´écriture traversées par des séries hétérogènes de masques qui composent une typologie et une topologie de l´art du clown. Ces masques dramatisent la connaissance et l´historiographie de l´art du clown. Elles opèrent comme des puissances intempestives, traçant un plan de composition et de pensée qui procède par fabulation, entre le théâtre et la philosophie, avec des auteurs comme Nietszche, Deleuze et Artaud. Masqueclown en jeu, par instinct de jeu et variation poétique, avec le pouvoir d´affecter et d´être affecté, élevé à la énième puissance du faux. Masque-clown dans une poétique (ob)scène, jouée et joueuse dans l´exécution de l´oeuvre et de la rencontre théâtrale pour l´événement : clowner. Clown de l´événement. Dilacération créative et de multiplicité dans l´expérience de création d´un masqueclown affirmatif et affirmé, qui opère par gaieté tragique dans une potentialisation artistique et de vie. Poétique scénique du masque comico-pathétique pour l´événement dans la rencontre théâtrale. Par jeu, par vouloir-artiste et par rire. / Esta dissertação é composta por cenas de escritura, onde atravessam séries heterogêneas de máscaras que compõem uma tipologia e uma topologia da arte do palhaço. Tais máscaras dramatizam o conhecimento e a própria historiografia da arte do palhaço e atuam como potências intempestivas, traçando um plano de composição e de pensamento que procede por fabulação, entre o teatro e a filosofia, com autores como Nietzsche, Deleuze e Artaud. Máscara-palhaço em jogo, por instinto de jogo e variação poética, no poder de afetar e ser afetada, elevada à enésima potência do falso. Máscara-palhaço em poética (obs)cênica, jogada e jogadora na efetuação da obra e do encontro teatral para o acontecimento: palhaçar. Palhaço do acontecimento. Dilaceração criativa e de multiplicidade na experiência de criação de uma máscara-palhaço afirmadora e afirmativa, que opera por alegria trágica em potencialização artística e de vida. Poética cênica da máscara cômico-patética para o acontecimento no encontro teatral. Por jogo, por querer-artista e por rir.

Cette thèse de doctorat envisage la formation théâtrale comme une possibilité de création de soi. Elle met en relation cette formation avec les modes de fiction de soi-même, c’est-à-dire les manières d'invention et de transformation de soi-même. Elle présente une réflexion sur la formation de l'acteur-enseignant à partir de l’analyse d'un ensemble de rapports de stages professionnels et de mémoires de fin d’année, effectués par des étudiants en Licence en Théâtre de l’Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS et de la Fundação Municipal de Artes de Montenegro –FUNDARTE. L’analyse de ce matériau empirique a été réalisée grâce notamment à quelques outils théorico-méthodologiques comme les concepts d’éthique, de vérité et de souci de soi, tel qu’ils sont envisagés par Michel Foucault. Cette analyse s’appuie encore sur d’autres concepts comme celui d’expérience, de création, d'invention et de fiction, empruntés notamment à Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron et Paul Valéry. D’autres notions encore, comme celle de seconde nature et de corps fictif, ont été empruntées au champ théâtral et problématisées principalement par Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba et Nicola Savarese. À partir de ces notions et concepts, des récits ont été créés, mélangeant les trajectoires des étudiants (ainsi que leurs processus de créations et leurs processus pédagogiques respectifs), les concepts signalés et les images de différents personnages de la littérature dramatique. Parallèlement, la notion de fiction a été utilisée en tant qu’outil et procédé pour mener la réflexion elle-même, dans la mesure où cette notion a fonctionné aussi bien comme une grille d'analyse pour traiter les données empiriques qu’en tant que support pour l’écriture du texte. La thèse soutient donc l’idée que la formation peut être envisagée comme la possibilité de faire de sa propre existence une expérience constante de création, en montrant les processus de transformation des étudiants-acteurs-enseignants comme un mode d’invention de soi-même, comme une manière de dépasser la création artistique, par la force d’une relation ethopoïétique ― pratique qui se caractérise par un mouvement éthico-esthétique. / Esta tese trata sobre a formação teatral como possibilidade de criação de si. Relaciona-se essa formação a modos de ficcionar a si mesmo, ou seja, a maneiras de invenção e transformação de si. Discute-se a formação do ator professor a partir da análise de um conjunto de relatórios de estágio e trabalhos de conclusão, oriundos do Curso de Graduação em Teatro: Licenciatura, da Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS e da Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. Para a análise do material empírico, foram usados como ferramentas teórico-metodológicas, entre outros, os conceitos de ética, verdade e cuidado de si, conforme tratados na obra de Michel Foucault; outros conceitos, igualmente, foram tratados, como os de experiência, criação, invenção e ficção, principalmente, a partir das obras de Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron e Paul Valéry. Além disso, do campo teatral trouxemos as noções de segunda natureza e corpo fictício, problematizadas a partir de Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba e Nicola Savarese. Na companhia de tais noções e conceitos, foram criadas narrativas, entrelaçando as trajetórias dos alunos (bem como os respectivos processos criativos e pedagógicos) aos conceitos aludidos e às imagens de diferentes personagens da literatura dramática. Ao mesmo tempo, trabalhou-se com a noção de ficção como mote e procedimento para efetuar a própria discussão, à medida que tal noção funcionou tanto como categoria de análise para pensar o material empírico quanto como fundamento para a constituição da escrita do texto. A tese defende, portanto, a noção de formação como possibilidade de fazer da própria existência uma experiência de constante criação, mostrando os processos de transformação dos alunos-atores-professores como uma forma de invenção de si, de extrapolar o âmbito da criação artística, por força de uma relação ethopoiética ― prática movida por um movimento ético-estético. / This thesis deals with theatrical education as a possibility for creation of the self. This kind of education is connected to different forms of fiction of the self, that is, different ways of inventing and transforming oneself. We discuss the training of actors and teachers based on the analysis of a set of trainee reports and dissertations from the Undergraduate Theatre Programme of Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS and Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. For the analysis of the empirical data, we used as theoretical-methodological tools, among others, the concepts of ethics, truth and care of the self, as addressed in the work of Michel Foucault; other concepts were also discussed, such as experience, creation, invention, and fiction, based mainly on the works of Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron, and Paul Valéry. Moreover, we brought from the field of theatre notions of second nature and fictional body, problematised according to the ideas of Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba and Nicola Savarese. With these notions and concepts as companions, narratives were created, intertwining the student's experiences (as well as their respective creative and pedagogical processes) to the concepts which were mentioned and to images of different characters from dramatic literature. At the same time, we have dealt with the notion of fiction as a theme and procedure to start the discussion itself, as this notion has worked both as a category of analysis to think the empirical material related to a foundation to the constitution of the process of writing. This thesis argues, therefore, for the notion of education as a possibility to turn existence itself into an experience of constant creation, exposing the transformations of students-actors-teachers as a form of self-invention and extrapolation of the scope of artistic creation, by virtue of an ethopoietic relationship ― a practice driven by an ethical-aesthetic movement.

Cette thèse de doctorat envisage la formation théâtrale comme une possibilité de création de soi. Elle met en relation cette formation avec les modes de fiction de soi-même, c’est-à-dire les manières d'invention et de transformation de soi-même. Elle présente une réflexion sur la formation de l'acteur-enseignant à partir de l’analyse d'un ensemble de rapports de stages professionnels et de mémoires de fin d’année, effectués par des étudiants en Licence en Théâtre de l’Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS et de la Fundação Municipal de Artes de Montenegro –FUNDARTE. L’analyse de ce matériau empirique a été réalisée grâce notamment à quelques outils théorico-méthodologiques comme les concepts d’éthique, de vérité et de souci de soi, tel qu’ils sont envisagés par Michel Foucault. Cette analyse s’appuie encore sur d’autres concepts comme celui d’expérience, de création, d'invention et de fiction, empruntés notamment à Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron et Paul Valéry. D’autres notions encore, comme celle de seconde nature et de corps fictif, ont été empruntées au champ théâtral et problématisées principalement par Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba et Nicola Savarese. À partir de ces notions et concepts, des récits ont été créés, mélangeant les trajectoires des étudiants (ainsi que leurs processus de créations et leurs processus pédagogiques respectifs), les concepts signalés et les images de différents personnages de la littérature dramatique. Parallèlement, la notion de fiction a été utilisée en tant qu’outil et procédé pour mener la réflexion elle-même, dans la mesure où cette notion a fonctionné aussi bien comme une grille d'analyse pour traiter les données empiriques qu’en tant que support pour l’écriture du texte. La thèse soutient donc l’idée que la formation peut être envisagée comme la possibilité de faire de sa propre existence une expérience constante de création, en montrant les processus de transformation des étudiants-acteurs-enseignants comme un mode d’invention de soi-même, comme une manière de dépasser la création artistique, par la force d’une relation ethopoïétique ― pratique qui se caractérise par un mouvement éthico-esthétique. / Esta tese trata sobre a formação teatral como possibilidade de criação de si. Relaciona-se essa formação a modos de ficcionar a si mesmo, ou seja, a maneiras de invenção e transformação de si. Discute-se a formação do ator professor a partir da análise de um conjunto de relatórios de estágio e trabalhos de conclusão, oriundos do Curso de Graduação em Teatro: Licenciatura, da Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS e da Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. Para a análise do material empírico, foram usados como ferramentas teórico-metodológicas, entre outros, os conceitos de ética, verdade e cuidado de si, conforme tratados na obra de Michel Foucault; outros conceitos, igualmente, foram tratados, como os de experiência, criação, invenção e ficção, principalmente, a partir das obras de Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron e Paul Valéry. Além disso, do campo teatral trouxemos as noções de segunda natureza e corpo fictício, problematizadas a partir de Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba e Nicola Savarese. Na companhia de tais noções e conceitos, foram criadas narrativas, entrelaçando as trajetórias dos alunos (bem como os respectivos processos criativos e pedagógicos) aos conceitos aludidos e às imagens de diferentes personagens da literatura dramática. Ao mesmo tempo, trabalhou-se com a noção de ficção como mote e procedimento para efetuar a própria discussão, à medida que tal noção funcionou tanto como categoria de análise para pensar o material empírico quanto como fundamento para a constituição da escrita do texto. A tese defende, portanto, a noção de formação como possibilidade de fazer da própria existência uma experiência de constante criação, mostrando os processos de transformação dos alunos-atores-professores como uma forma de invenção de si, de extrapolar o âmbito da criação artística, por força de uma relação ethopoiética ― prática movida por um movimento ético-estético. / This thesis deals with theatrical education as a possibility for creation of the self. This kind of education is connected to different forms of fiction of the self, that is, different ways of inventing and transforming oneself. We discuss the training of actors and teachers based on the analysis of a set of trainee reports and dissertations from the Undergraduate Theatre Programme of Universidade Estadual do Rio Grande do Sul – UERGS and Fundação Municipal de Artes de Montenegro – FUNDARTE. For the analysis of the empirical data, we used as theoretical-methodological tools, among others, the concepts of ethics, truth and care of the self, as addressed in the work of Michel Foucault; other concepts were also discussed, such as experience, creation, invention, and fiction, based mainly on the works of Marilena Chauí, Virginia Kastrup, Jacques Rancière, René Passeron, and Paul Valéry. Moreover, we brought from the field of theatre notions of second nature and fictional body, problematised according to the ideas of Constantin Stanislavski, Franco Ruffini, Eugenio Barba and Nicola Savarese. With these notions and concepts as companions, narratives were created, intertwining the student's experiences (as well as their respective creative and pedagogical processes) to the concepts which were mentioned and to images of different characters from dramatic literature. At the same time, we have dealt with the notion of fiction as a theme and procedure to start the discussion itself, as this notion has worked both as a category of analysis to think the empirical material related to a foundation to the constitution of the process of writing. This thesis argues, therefore, for the notion of education as a possibility to turn existence itself into an experience of constant creation, exposing the transformations of students-actors-teachers as a form of self-invention and extrapolation of the scope of artistic creation, by virtue of an ethopoietic relationship ― a practice driven by an ethical-aesthetic movement.

Le présent mémoire est composé de scènes d´écriture traversées par des séries hétérogènes de masques qui composent une typologie et une topologie de l´art du clown. Ces masques dramatisent la connaissance et l´historiographie de l´art du clown. Elles opèrent comme des puissances intempestives, traçant un plan de composition et de pensée qui procède par fabulation, entre le théâtre et la philosophie, avec des auteurs comme Nietszche, Deleuze et Artaud. Masqueclown en jeu, par instinct de jeu et variation poétique, avec le pouvoir d´affecter et d´être affecté, élevé à la énième puissance du faux. Masque-clown dans une poétique (ob)scène, jouée et joueuse dans l´exécution de l´oeuvre et de la rencontre théâtrale pour l´événement : clowner. Clown de l´événement. Dilacération créative et de multiplicité dans l´expérience de création d´un masqueclown affirmatif et affirmé, qui opère par gaieté tragique dans une potentialisation artistique et de vie. Poétique scénique du masque comico-pathétique pour l´événement dans la rencontre théâtrale. Par jeu, par vouloir-artiste et par rire. / Esta dissertação é composta por cenas de escritura, onde atravessam séries heterogêneas de máscaras que compõem uma tipologia e uma topologia da arte do palhaço. Tais máscaras dramatizam o conhecimento e a própria historiografia da arte do palhaço e atuam como potências intempestivas, traçando um plano de composição e de pensamento que procede por fabulação, entre o teatro e a filosofia, com autores como Nietzsche, Deleuze e Artaud. Máscara-palhaço em jogo, por instinto de jogo e variação poética, no poder de afetar e ser afetada, elevada à enésima potência do falso. Máscara-palhaço em poética (obs)cênica, jogada e jogadora na efetuação da obra e do encontro teatral para o acontecimento: palhaçar. Palhaço do acontecimento. Dilaceração criativa e de multiplicidade na experiência de criação de uma máscara-palhaço afirmadora e afirmativa, que opera por alegria trágica em potencialização artística e de vida. Poética cênica da máscara cômico-patética para o acontecimento no encontro teatral. Por jogo, por querer-artista e por rir.

Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées. Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.