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Évolution et transmission des savoir-faire céramiques au cours du Sylvicole (-1000 à 1550 de notre ère) : la station 3-avant de Pointe-du-Buisson (BhFl-1d), Haut-Saint-Laurent, QuébecMéhault, Ronan 02 1900 (has links)
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L’épave du Machault, 1760 : entre tradition et innovationGauthier-Bérubé, Marijo 10 1900 (has links)
No description available.
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Étude de «marqueurs d’activités» au sein de deux populations historiques de la Vallée du Saint Laurent : analyses des observations macroscopiques et essais d’interprétations en lien avec des milieux contrastés (urbain versus rural)Crépin, Magali 05 1900 (has links)
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Une étude technologique des ornements abénakis de la période de contact et de la période historique amérindienne retrouvés sur le site archéologique d’OdanakDallaire-Fortier, Coralie 11 1900 (has links)
Le site archéologique qui se trouve dans le secteur historique de la réserve abénakise d’Odanak a été occupé pendant plusieurs siècles. Des fouilles archéologiques ont été menées de 2010 à 2013 sous la direction de Geneviève Treyvaud et Michel Plourde. Elles ont permis de mettre au jour divers témoins archéologiques dont plusieurs sont reliés aux ornements personnels. Ces derniers ont été étudiés afin de déterminer de quelles chaînes opératoires ils sont issus et quelles opérations ont pu se dérouler directement sur le site d’Odanak. Des ornements en pierre, en métal, en verre et en matière organique ont été portés à travers le temps par les Abénakis. Plusieurs techniques ont été utilisées pour les fabriquer et certains artéfacts en portent les traces caractéristiques. Il a été constaté que le site est divisé en trois zones d’activité : une zone d’habitat, une zone artisanale et la palissade. Plusieurs artéfacts semblent avoir été manipulés et transformés dans la zone artisanale tandis qu’ils ont plutôt été entreposés dans la zone d’habitation et abandonnés près de la palissade. / The archaeological site located in the historical part of the Abenaki reserve of Odanak has been occupied for several centuries. From 2010 to 2013, excavations of this site were carried out under the direction of Geneviève Treyvaud and Michel Plourde. The excavations led to the discovery of several features including many artéfacts relating to personal ornaments. These objects were studied to determine which chaîne opératoire led to their presence on the site and which operations were carried out at Odanak. Ornaments crafted from stone, metal, glass and various organic materials were worn by the Abenakis. Several different production techniques were used to craft these ornaments and these techniques left characteristic traces on the objects. Three areas are apparent on the site: a domestic zone, a production zone and a palisade. Several artifacts appear to have been manipulated and transformed in the production zone, stored in the domestic zone, and abandoned near the palisade.
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Les fortifications chez les Iroquoiens nordiques de 1400 à 1650 de notre èreDeschamps-Léger, Simon 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les fortifications des Iroquoiens nordiques de 1400 à 1650 de notre ère. Les Hurons, les Iroquois et les Iroquoiens du Saint-Laurent constituent les principaux groupes à l’étude. L’objectif initial consistait à comprendre l’absence de fortification sur certains sites de la région de Saint-Anicet et vérifier certaines informations ethnohistoriques suggérant que seulement les villages les plus imposants bénéficiaient d’une fortification. Notre étude, qui s’appuie sur 207 sites, confirme que les villages les plus imposants étaient plus souvent fortifiés, particulièrement chez les Hurons. Par contre, au niveau de l’Iroquoianie, on dénote la présence de fortifications sur des sites de taille modeste et leur absence sur certains sites de grande taille. On constate aussi chez les Hurons, les Iroquoiens du Saint-Laurent et les Iroquois que les sites frontaliers, à proximité des autres groupes, ont plus souvent fait l’objet de fortifications et ce peu importe leur taille. De plus, l’augmentation du nombre de sites fortifiés concorde, pour les trois groupes à l’étude, avec une augmentation des conflits intragroupes et intergroupes. Notre étude confirme aussi la relation étroite entre une sédentarité prolongée et la présence d’une palissade.
À partir des données compilées, nous avons également tenté d’observer dans quelle mesure évoluent les différentes caractéristiques physiques des fortifications (nombre de rangées, taille des pieux), les structures connexes (remblais/fossés, entrées, galeries, séparations internes) de même que l’influence européenne et les essences de bois employées. Encore une fois, l’augmentation de la taille des pieux et du nombre de rangées s’accordent avec une augmentation des conflits tandis que la présence de structures défensives connexes préhistoriques et l’utilisation de remblais et fossés chez les Iroquoiens du Saint-Laurent confirment une vocation défensive dès le XVe siècle.
Nous abordons en dernier lieu la valeur symbolique et d’intégration sociale des fortifications iroquoiennes. L’adéquation des données concernant l’évolution physique des palissades iroquoiennes ainsi que leur valeur symbolique et d’intégration sociale, somme toute limitée, confirme à notre avis la fonction défensive prévalante des fortifications iroquoiennes de 1400 à 1650 de notre ère. Nous reconnaissons toutefois les implications sociales et symboliques découlant des fortifications, dont la construction opportuniste était essentiellement communautaire et non-coercitive. / This thesis focuses on the study of the northern Iroquoians fortifications from 1400 to 1650 A.D. The Huron, Iroquois and Iroquoians of the St. Lawrence are the main groups under study. The initial objective was to understand the lack of fortification on Saint-Anicet site and to verify some ethnohistorical information suggesting that only the most imposing villages were fortified. Our study, based on 207 sites, confirms that the larger villages were more often fortified, particularly among the Hurons. However, at the Iroquoian level, we denote fortifications on small sites and their absence on some large sites. We also found that Huron, St. Lawrence Iroquoians and Iroquois border sites, near other groups, were more often fortified regardless of their size. In addition, the increase in the number of fortified sites for the three groups coincide with an increase in intra-group and inter-group conflicts. Our study also confirms the close relationship between a prolonged sedentary lifestyle and the presence of a palisade.
From the compiled data, we also observed the evolution of different physical characteristics of the fortifications (number of rows, pile size), related structures (embankment / ditch, entrances, galleries, internal separations), European influence and species of wood used for construction. Again, the increase in pile size and number of rows is consistent with an increase in conflict, while the presence of prehistoric related defensive structures and the use of embankments and ditches among the St. Lawrence Iroquoians confirm a defensive vocation from the XVe century.
Finally, we discuss the symbolic and social integration value of the Iroquoian fortifications. The adequacy of the data concerning the physical evolution of the Iroquoian palisades, as well as their limited symbolic and social integration value, confirms in our opinion the prevalent defensive function of the Iroquoian fortifications from 1400 to 1650 AD. We recognize, however, the social and symbolic implications of fortifications, whose opportunist construction was essentially communal and non-coercive.
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Les figures hôtes, une production singulière en MésoamériquePreux, Anne-Carole 06 1900 (has links)
Le site de Teotihuacan, situé dans le bassin de Mexico et datant de 100 ANE à 650 DNE, s'impose aujourd’hui grâce à son architecture, ses pyramides de la Lune et du Soleil, son avenue des Morts, mais également ses nombreux complexes d'appartements, qui auraient pu contenir une population d'environ 150 000 habitants à son apogée. Outre cette architecture, Teotihuacan nous a laissé d’autres indices sur son histoire par le biais de son art : des murales, des sculptures, des encensoirs, des figurines d’argile entre autres, mais également des figures hôtes (host figures).
L’étude présentée ici se concentre sur les figures hôtes. Ces dernières sont une classe de figurines d’argile creuses contenant une ou plusieurs petites figurines humaines en bas-relief. Bien que de nombreuses figures n’aient pas de provenance, certaines ont été retrouvées non seulement à Teotihuacan, mais également au Guatemala, au Michoacán et au Yucatán, mettant en avant les possibilités d'échanges culturels mésoaméricains et/ou d’implantations de colonies teotihuacanaises en Mésoamérique. Qu’elle était la signification de ces figures hôtes? À l’aide d’une description minutieuse de chaque figure, et malgré une large variabilité, il semblerait que les figures hôtes se divisent en deux groupes distincts. D’un côté, nous aurions les figures hôtes de style teotihuacanais possédant une ouverture simple sur le torse et contenant une ou deux figurines. De l’autre côté, nous aurions les figures hôtes de style maya-teotihuacanais, possédant une ouverture sur toute la longueur du corps et contenant de nombreuses figurines. La comparaison des figures hôtes avec d’autres artéfacts de Teotihuacan, tel les masques et autres figurines, indique que ces figures sont intimement liées à l’expression iconographique et stylistique de Teotihuacan. Pour ce qui est des figures hôtes de style teotihuacanais, leur fonction pourrait être reliée au culte des ancêtres. En revanche, les figures hôtes de style maya-teotihuacanais trouvées en dehors de Teotihuacan pourraient être associées à des rituels politiques de fondation qui est au cœur du pouvoir de l’État Maya. / Teotihuacan, dated between 100 BCE and 650 CE, is situated in the Basin of Mexico. It is known for its imposing monumental architecture, the Pyramid of the Moon, Pyramid of the Sun, and the Avenue of the Dead, but also for its many apartment compounds that could have contained a population of about 150 000 inhabitants at its peak. In addition to its architecture, Teotihuacan’s history can be understood through its art: murals, sculptures, masks, and ceramic figurines.
This study concentrates on the latter with an emphasis on a rare figurine type known as host figurines. Host figures are a class of hollow figurines containing one or several small human figurines in bas-relief within its hollow cavity. Although many of these figurines are without provenience, some have been discovered not only in Teotihuacan, but also in Guatemala, in Michoacán and in Yucatán, pointing to the possibilities of Mesoamerican cultural exchanges and/or Teotihuacan colonies in Mesoamerica. What was the significance of these host figures? Through a meticulous description of every figurine, I find that the host figurines can be divided into two major style groups. One group is considered as a Teotihuacan style and is characterized with a simple opening on the torso, which contain one or two figurines. The other group is a Maya-Teotihuacan style and identified with an opening along the length of the body that contains numerous figurines. A comparison of the host figures with other artefacts from Teotihuacan, such as the masks and other figurines, indicate that these figurines are well-rooted within Teotihuacan iconographic and stylistic visual expression. The function of the Teotihuacan style host figurines seems to be connected with the cult of ancestors. In contrast, the Maya-Teotihuacan style figurines found outside Teotihuacan were likely associated with political rites of foundation central to the power of the Maya state.
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Étude de la maison du terrain ThéologitisPerreault, Alexandra 08 1900 (has links)
Les fouilles archéologiques effectuées entre 1986 et 1987 sur le terrain Théologitis, au centre du
village moderne de Limenas et au coeur de la ville antique de Thasos, ont permis de mettre au jour
les vestiges partiels d’une habitation de l’époque romaine. De cette maison, trois pièces ont été
fouillées, parmi lesquelles une grande salle rectangulaire contenant une mosaïque de sol conservée
dans un état exceptionnel. Notre étude se consacre à l’analyse de ces trois pièces, pour en préciser
la fonction et la chronologie, et pour placer cet ensemble architectural dans le paysage urbain de
Thasos à l’époque romaine.
La première partie de cette recherche est consacrée à l’histoire de Thasos et à la place occupée par
les relations économiques et politiques de cette cité dans le nord de la Grèce, mais aussi ailleurs
en Méditerranée. La seconde partie traite de l’évolution architecturale de la maison grecque et
romaine en Grèce, dont les modifications et l’utilisation de l’espace ont souvent été influencées
par des pratiques étrangères. Enfin, la troisième partie porte sur l’analyse de la maison du terrain
Théologitis et la fonction des pièces fouillées, en comparant notamment les vestiges découverts
avec ceux des autres maisons romaines mises au jour dans l’île. / Archaeological excavations carried out on the Theologitis field between 1986 and 1987, located
in the centre of the modern village of Limenas and in the heart of the ancient city of Thasos, have
brought to light the partial remains of a dwelling from the Roman period. From this house, three
rooms were excavated, including a large rectangular room containing a floor mosaic preserved in
exceptional condition. Our study is devoted to the analysis of these three rooms, in order to clarify
their function and chronology, and to place this structure in the urban landscape of Thasos during
the Roman period.
The first part of this research is devoted to the history of Thasos and the place occupied by the city
in the economic and political relations in northern Greece, but also elsewhere in the Mediterranean.
The second part deals with the architectural development of Greek and Roman houses, in Greece,
which were often influenced by foreign practices. Finally, the third part deals with the analysis of
the house uncovered in the Theologitis plot and the function of the excavated rooms, by comparing
the remains discovered with those of other Roman houses unearthed on the island.
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Le complexe tabagique dans l’archipel montréalais : ce que les pipes à fumer de la période historique nous dévoilentGoulet, Serge 08 1900 (has links)
Nous avons défini le complexe tabagique selon quatre champs applicables : les pipes à fumer, le tabac, le rôle du tabac dans les rapports Autochtones-Européens et dans les échanges. Le but de ce mémoire est de mieux saisir ce que les pipes à fumer de la période historique nous dévoilent dans le contexte de l’archipel montréalais. Le dépouillement des rapports de fouille a permis de retirer d’innombrables fragments de pipes à fumer que nous retrouvons dans les contextes archéologiques de l’archipel montréalais pour la période 1642−1760. Les récits d’époque nous informent sur les habitudes reliées à la consommation du tabac ainsi que les rôles du tabac et des pipes à fumer dans les relations entre Autochtones et Européens et des processus d’échange. Des recherches sur le tabac sont venues ajouter des éléments cruciaux à ces deux sources d’information. Cette étude a été limitée à l’archipel montréalais, plus une aire de 10 km autour de celui-ci. La période étudiée est de 1642 à 1760.
Nous avons constaté que les fragments des pipes à fumer se retrouvent majoritairement dans les zones de contact démontrant ainsi l’importance de ces objets dans les échanges. Ces zones de contact sont les endroits où le métissage prend place. Le tabac, que nous ne pouvons dissocier des pipes à fumer, joue aussi un rôle majeur dans les relations amérindiennes-européennes. Des dons de Nicotiana tabacum ont permis de solidifier des liens de confiance primordiaux entre les deux groupes dans les processus d’échange. Le tabac et les pipes à fumer, ont aussi subit le processus de transfert culturel, mais, le degré varie selon le type de pipes à fumer. / We defined the smoking complex according to four applicable fields: smoking pipes, tobacco, Indigenous -European relations and the role of tobacco in trade. The purpose of this research is to better understand what smoking pipes reveal to us in the context of the Montreal archipelago. The review of the excavation reports allowed us to retrieve information regarding the innumerable fragments of smoking pipes that we find in the archaeological contexts of the Montreal archipelago for the period 1642−1760. The ethnohistorical publications inform us about the habits and customs related to the use of tobacco as well as the roles that tobacco and smoking pipes played in Indigenous-European relations and exchanges. Tobacco studies have also added crucial elements to these two sources of information. This study was limited to the Montreal archipelago, plus an area of 10 km around it. The study period is from 1642 to 1760.
We found that the fragments of smoking pipes are mostly found in contact zones demonstrating the cultural importance of these objects. Nicotiana tabacum strengthened bonds of trust between the two groups. These contact zones are the places where métissage takes place. Inseparable from smoking pipes, tobacco also played a major role in Amerindian-European relations. Gifts of Nicotiana tabacum favoured consolidation between the two groups and built the primordial trust necessary in exchange processes. Tobacco and smoking pipes are also part of the process of cultural transfer, but to a variable degree according to the type of smoking pipes.
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Comment raconter des histoires lithiques dans les labours de La Martre (Québec, Canada)Kolhatkar, Manek 06 1900 (has links)
Ce doctorat lie les vestiges lithiques fragmentés et dispersés par des décennies de labours des
terrasses marines constituant le site de La Martre (Gaspésie, Québec, Canada), pour y dégager
certaines limites d’intelligibilité et de perceptibilité, et en tracer de nouvelles. Les labours forment
un palimpseste archéologique spécifique : ils ont créé un effet de décontextualisation des pratiques
lithiques contenues dans les bords de chaque biface et éclat lorsque les contextes de déposition
permettant de rapprocher certains vestiges et d’en éloigner d’autres, et permettant d’exercer un
contrôle chronologique sur ces vestiges ont été perturbés. Les seuls repères chronologiques
disponibles sont (i.) un plancher d’habitabilité suivant la déglaciation du versant nord de la
Gaspésie ; (ii.) l’exondation de terrasses marines dues au retrait de la mer de Goldthwait ; (iii.) des
pointes de projectile dites « Plano » ayant permis d’affilier dans des travaux antérieurs une partie
de La Martre au « Paléoindien récent » (entre 11 600 à 8000 cal BP dans le Nord-est américain).
Conséquemment, les repères chronologiques de La Martre flottent dans une marée lithique
mouvante formée de bifaces et d’éclats dans les labours sans le contrôle permis par les contours
que des contextes de déposition mieux préservés permettraient. Ce contrôle préalable est
indispensable pour pouvoir délimiter les échelles justifiant l’utilisation de certaines théories et
méthodes d’analyse.
Il est considéré que ces problèmes contextuels ne justifient aucunement l’exclusion des labours
d’une narration archéologique, à condition d’opérer un renversement de nos pratiques. Les labours
permettent d’exacerber des problèmes théoriques, épistémologiques et méthodologiques,
constitutifs de toute pratique archéologique et que des contextes non labourés rendent invisibles.
Ces problèmes peuvent être ramenés à celui provoqué par la bifurcation du réel, un geste qui, en
séparant l’esprit de la matière, sépare un réel en deux et maintient l’un attaché à ce qui en est déjà
connu et en bloque le développement et la transformation.
Les labours marquent une première étape d’émancipation de ce réel bifurqué en nous forçant à
renverser notre rapport à lui pour partir d’un réel mouvant et dispersé dans lequel une conscience
perçoit et pense. Raconter des histoires lithiques dans les labours de La Martre, c’est donc
prolonger ce renversement initié par ces labours en suivant ses mouvements constitutifs : ceux
d’une conscience, de la taille de la pierre, des labours et de nos descriptions. C’est développer de
nouvelles histoires qu’un ancrage dans un réel bifurqué inhibe.
Il est proposé ici que ce renversement soit prolongé par un mouvement descriptif par lequel quinze
surfaces de dispersion sont progressivement tracées : (i.) des terrasses labourées, les stations 15 et
16 de La Martre ; (ii.) des supports transformés ; (iii.) des chaînes opératoires ; (iv.) un échantillon
de 447 supports transformés ; (v.) un continuum de réduction ; (vi) l’intégrité d’un support ; (vii.)
les compétences ; (viii.) la matière première ; (ix.) les objectifs de taille ; (x.) les groupes
techniques ; (xi.) des flux lithiques ; (xii.) une combinatoire de compétences ; (xiii.) des évolutions
possibles ; (xiv.) des lieux ; (xv.) des séquences de production.
Ces surfaces permettent de diversifier la taille de la pierre plutôt que de l’épurer ; de changer les
conditions dans lesquelles des outils méthodologiques tels que la chaîne opératoire ou les stades
d’une séquence de réduction peuvent être utilisés ; de repartir de mouvements et de rapports
constitutifs de La Martre plutôt que de groupes ou d’individus préalablement définis ; de
différencier les terrasses marines pour circonscrire un lieu, 16-ouest, structuré par des dynamiques
socioculturelles d’apprentissage et de distinction dont émergent diverses séquences de production
capturant des compétences et des objectifs divers ; de reconnecter La Martre au paysage du Nord-
est paléoindien pour en diversifier les histoires lithiques et archéologiques ; de travailler dans un
entre-deux : entre deux lieux, entre deux paysages, entre deux formes émergeant de nos histoires
sans que ces histoires ne s’y arrêtent.
Raconter des histoires lithiques dans les labours de La Martre, c’est donc effectuer un quadruple
travail narratif qui ailleurs n’aurait pas eu besoin d’être fait : (i.) explorer les façons dont les
tailleurs et tailleuses de La Martre s’engageaient avec leur paysage en taillant la pierre ; (ii.)
analyser les conditions permettant de raconter ces histoires anthropologiques ; (iii.) créer de
nouvelles conditions permettant de raconter de nouvelles histoires ; et (iv.) raconter ces histoires
lithiques. / This thesis binds various lithic remains fragmented and scattered by decades of plowing at La
Martre (Gaspé Peninsula, Quebec, Canada). Plowing creates a specific type of archaeological
palimpsest. It erases units allowing for: the comparison of lithic practices contained within each
biface and flake that make up a context; the chronological control of said units; and using various
methods and theories according to an archaeological unit’s appropriate scale. A maximum
chronological boundary following the deglaciation of the northern Gaspé Peninsula, the exposure
of La Martre’s higher terraces by the receding sea, and the production of Plano projectile points
(dated to between 11 600 and 9000 cal BP in northeastern America) provide archaeologists with
some chronological control that floats within La Martre’s hundreds of thousands of lithic remains.
Yet, it is argued that plowing cannot preclude archaeologists from telling lithic and other stories,
provided that some practices and habits are changed. Indeed, plowing points to theoretical,
epistemological and methodological problems that elsewhere may have remained invisible. These
problems pertain to the bifurcation of reality inhibiting its development by laying down a ready-
made and unchanging reality prior to any engagement with it. Plowing requires for this specific
engagement with reality to be turned upside down, starting from a moving and dispersed reality
that a consciousness perceives and thinks with. Telling lithic stories at La Martre requires that this
turn be extended by following its movements: that of a conscience, of knapping and of plowing;
thus telling new stories that a bifurcated relationship to reality had inhibited.
It is suggested here that this turn be extended using description along fifteen dispersion surfaces:
(i.) two plowed terraces, stations 15 and 16; (ii.) shaped blanks; (iii.) chaînes opératoires; (iv.) a
sample of 447 shaped blanks; (v.) a reduction continuum; (vi.) shaped blank integrity; (vii.) skill;
(viii.) raw material; (ix.) knapping objectives; (x.) technical groups; (xi.) lithic fluxes; (xii.) skill
combinatorics; (xiii.) possible evolutions; (xiv.) places; (xv.) production sequences.
Such surfaces allow for several things: first, for knapping diversification rather than refining;
second, for changing the condition of use of the chaîne opératoire or the reduction sequence; third,
for starting from movement and relationships rather than defined groups or individuals; fourth, for
differentiating La Martre’s plowed terraces; fifth, for delimiting a place, 16-West, structured by
the sociocultural dynamics of learning and distinction; sixth, for growing several production
sequences; seventh, for reconnecting La Martre to the northeastern Paleoindian landscape and
multiplying its lithic and archaeological stories; and eighth, for working within the “in between”
places, landscapes and shapes that grow from such stories.
Thus, telling lithic stories within La Martre’s plowed fields is a fourfold narrative: (i.) exploring
how past people engaged with their landscape through knapping; (ii.) deconstructing conditions
allowing for such an exploration; (iii.) creating new conditions allowing for new stories to be told;
and (iv.) telling these new stories.
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La mémoire d’un territoire : projet d’archéologie publique de camps forestiers du XXe siècle au Témiscouata, QuébecG. Bolduc, Laurence 06 1900 (has links)
Cette étude explore les camps forestiers du XXe siècle au Témiscouata dans le cadre d’un projet d’archéologie publique. À l’aide des sources archéologiques, historiques et orales, cette recherche examine les conditions matérielles et structurelles caractérisant la vie quotidienne des bûcherons. Deux sites de camp forestier des années 1940, localisés au Parc national du Lac-Témiscouata, ont fait l’objet d’interventions archéologiques. Ces sites ont livré un ensemble d’artéfacts industrialisés et homogènes majoritairement prédéterminé par une compagnie forestière. Malgré ce cadre matériel contrôlé typique de la frontière industrielle, l’analyse de culture matérielle permet toutefois de mettre en lumière les choix de consommation et les comportements individuels des travailleurs forestiers. En effet, cette étude révèle que les bûcherons utilisaient diverses stratégies pour s’approprier leur environnement physique et pour maintenir un certain contrôle sur leur vie, comme la consommation d’alcool et de médicaments brevetés. À partir des témoins matériels des camps forestiers, comment pouvons-nous traduire le mode de vie unique des bûcherons pour les communautés d’aujourd’hui ? Puisque le lien historique et identitaire avec l’industrie forestière est encore bien présent au Témiscouata, l’archéologie publique présentait une approche prometteuse pour produire une recherche plus inclusive et pertinente pour la communauté locale. Cette thèse explore le rôle que peut jouer l’archéologie dans la réactivation de la mémoire des camps forestiers, et expose la manière dont la communauté peut contribuer à la documentation de son propre passé. Pour ce faire, plusieurs stratégies participatives ont été employées, dont une activité de fouilles publiques, un atelier-conférence interactif et des entretiens avec des témoins ayant vécu dans les camps forestiers. Le cadre d’analyse, basé sur la catégorisation des interventions des participants lors des activités publiques, a permis de caractériser la nature de la contribution du public à la recherche. En raison de la qualité mnémonique des témoins matériels, cette thèse démontre que l’archéologie agit comme un « déclencheur de mémoire », favorisant le partage de connaissances et de souvenirs personnels sur les camps forestiers. / This study explores 20th century lumber camps through a public archaeology project in Témiscouata, Québec. Using archaeological, historical and oral sources, this research examines the material and structural conditions shaping lumberjacks’ lives. Two lumber camp sites of the 1940s located at Lake-Témiscouata national Park were examined archaeologically. The sites revealed an industrialized and homogenous artifact assemblage generally selected by the lumber company. Despite the controlled material world of the industrial frontier, it is possible to shed light on individual workers’ behaviour and consumption habits. Material culture analysis shows that workers used a variety of strategies to navigate their corporate environment and maintain a certain form of control over their lives, such as the consumption of alcohol and patent medicine. Today, how can we translate the material past of lumberjacks’ daily lives for present communities? Residents of Témiscouata maintain a strong historical connection and identity towards the lumber industry, and so public archaeology offers a compelling approach to conduct a more inclusive and relevant research for the local community. This study explores the role archaeology plays in the revitalization of memory surrounding lumber camps, while addressing how communities can contribute to the documentation of their past. We used numerous participative strategies such as a public excavation activity, an interactive public workshop and interviews with the elders who worked in the former lumber camps. An analytical framework enabled the categorization of participants’ comments generated during these activities. This analysis brings greater understanding to the nature of the community's contribution to research. Drawing on the mnemonic quality of material remains, this study shows that public archaeology can act as a “memory trigger” to encourage the sharing of local knowledge and personal stories.
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