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L’outillage sur plaquette en quartzite du site ElFs-010. Étude d’une technologie distinctive en Jamésie, Québec (1900-400 A.A.)Henriet, Jean-Pierre 04 1900 (has links)
Réalisé en collaboration avec Arkéos Inc. / Ce projet de recherche tente de mieux comprendre le phénomène des supports sur plaquette en quartzite du site ElFs-010 situé en Jamésie. Aucun travail de cette ampleur n’avait encore été réalisé sur ce type d’outil. Il y avait donc un vide à combler. Afin de répondre le plus adéquatement possible à cette problématique, nous avons divisé notre travail en trois objectifs. Dans un premier temps, déterminer si les plaquettes en quartzite sont le produit d’une technologie lithique ou bien d’un processus géologique naturel. En second lieu, démontrer si nous sommes en présence d’un épiphénomène propre au site ElFs-010. Finalement, définir si une période chronologique correspond à cette industrie.
Les résultats de nos recherches nous démontrent que les supports sur plaquette en quartzite du site ElFs-010 se retrouvent naturellement sur le talus d’effondrement de la Colline Blanche. Leur faible épaisseur moyenne ainsi que leurs pans abrupts ont sans doute été les facteurs qui ont le plus influencé leur sélection. En nous basant sur ces deux caractéristiques, nous suggérons qu’ils auraient pu être utilisés comme des lames interchangeables ou bien des burins. Nous avons recensé 33 sites jamésiens qui comportaient au moins un fragment de plaquette en quartzite. Malgré quelques indices archéologiques, il est encore trop tôt pour affirmer que cette industrie est diagnostique d’un groupe culturel jamésien.
Les données chronologiques suggèrent que cette industrie a connu un essor vers 1300 ans A.A. De plus, il semble que les régions géographiques que nous avons attribuées aux sites correspondent à des séquences culturelles bien définies. Finalement, nos hypothèses portent sur des recherches futures concernant un ensemble d’événements qui, tout comme les supports sur plaquette en quartzite, sont révélateurs de changements dans le mode de vie des groupes préhistoriques de la Jamésie.
Mots-clés : Archéologie, Jamésie, ElFs-010, Colline Blanche, plaquette en quartzite, technologie lithique. / This research project seeks to better understand the phenomenon of tabular quartzite tools from the archeological site Elfs-010. No detailed work had yet been carried out on this type of tool, leaving a void to fill. To respond as adequately as possible to this problem, we focused our work on three main objectives. First, determine if tabular pieces of quartzite were the product of a particular lithic technology or of a natural geological process. Second, evaluate whether we are dealing with a unique phenomenon that is specific to site Elfs-010. Third, and finally, define if a specific time period corresponds to this industry.
The results of our research show that tabular pieces of quartzite from site Elfs-010 occur naturally on the talus slope of the Colline Blanche. Their low average thickness and their steep sides were probably the factors that most influenced their selection. Based on these two characteristics, we suggest they could be used interchangeably as blades or burins. We identified 33 Jamesian sites that had at least one fragment of tabular quartzite. Despite some archaeological evidence, it is still too early to say that this industry is diagnostic of a Jamesian cultural group.
Our chronological data suggest that this industry flourished around 1300 years BP. In addition, it appears that the geographic areas that we have attributed to the sites correspond to culturally well-defined sequences. Finally, our proposed hypotheses for future research concern the events that took place around 1300 years BP and which, like the tabular pieces of quartzite, are indicative of changes in the lifestyle of prehistoric groups of the James Bay region.
Keywords: Archaeology, James Bay, ElFs-010, Colline Blanche, tabular pieces, quartzite, lithic technology.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identitéMarinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés
sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du
Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce
territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de
pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été
invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été
utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne.
Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté
dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires
durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes
architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité
a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une
meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les
origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes
formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction
de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également
été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une
fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières
décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté
par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant
sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les
hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs
fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la
désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon
d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté
relativement récemment.
Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments
thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les
origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non
seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs
chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises
dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la
tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse
sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du
contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser
les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires
pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué
séparément.
Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les
publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement
informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les
méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire –
approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout
architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions
monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base
de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de
notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des
monuments.
L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient
compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur
lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une
attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique
et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont
la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire.
Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité
des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de
comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des
monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la
reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle
identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter
complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données),
ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique
des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle
identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des
constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles
thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des
textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite.
De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux
monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications
portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1)
aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des
extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque
flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne
permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre
approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées
de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie
d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et
« cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes
», ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans
le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques,
tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de
procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une
question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”,
discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries
B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different
materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli)
which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day.
More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th
century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially.
These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is
characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed
by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to
categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing
on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and
can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments,
and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between
researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled
by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis
pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their
functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to
the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”.
This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions
and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is
to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they
have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated
empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the
field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or
explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data
in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given
archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of
precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the
Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As
described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and
techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have
developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different
hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on
specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and
analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments
are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities
attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a
restitution of the practices related to these monuments is proposed.
The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in
this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by
specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these
monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all
publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly
employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the
Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the
implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison
between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the
reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as
the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments
as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material
record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the
monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary”
explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions
permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’
function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as
cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”,
the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded
critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and
Thracian cultual places.
The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the
Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already
published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be
validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper
argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and
reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as
those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge
regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of
a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the
“cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a
justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which
such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological
approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as
well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts
and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the
Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed
into a matter of dogma.
The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the
Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a
re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the
archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject
of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of
Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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Les fortifications de la Grèce du Nord : catalogue raisonnéOuellet, Keven 12 1900 (has links)
Les fortifications de la Grèce du Nord des époques archaïque, classique et hellénistique n’avaient à ce jour jamais fait l’objet d’une étude de synthèse permettant d’identifier, de décrire et de comparer l’ensemble des remparts de cette région. Mises à part les fortifications des grandes cités bien connues grâce aux fouilles archéologiques et à la bonne préservation des structures, telles Amphipolis, Philippi et Thasos, les autres murailles ou systèmes défensifs du Nord de l’Égée sont pratiquement inconnus, d’où l’intérêt d’une telle recherche. Les seuls ouvrages collectifs en lien avec les fortifications du Nord sont ceux de D. Lazaridis qui, en s’intéressant aux peraia de Thasos et Samothrace, nous laissa les plans topographiques de nombreux établissements fortifiés, sans toutefois en faire la description.
Ce mémoire propose donc un catalogue raisonné de l’architecture militaire du Nord de la Grèce, complété par un commentaire exhaustif où les vestiges défensifs seront comparés de façon régionale et, lorsque possible, avec l’ensemble du monde grec. Au total, 37 établissements de plusieurs types (cité, phrourion et emporion) font l’objet de cette étude. Cependant, contrairement aux grandes études sur le sujet qui présentent de magnifiques remparts, cet ouvrage est souvent confronté à des vestiges fragmentaires qui certes, laissent place à l’interprétation et à la discussion, mais provoquent aussi une certaine frustration, puisque parfois, l’état des ruines restreint notre travail.
Bien que le développement des fortifications grecques pose encore de nombreux problèmes, on constate une évolution architecturale aux périodes archaïque, classique et hellénistique, également attestée en Grèce du Nord. Mais comme le démontre notre étude, les Grecs établis dans ce territoire colonial provenaient de plusieurs régions et ils ont apporté avec eux leurs traditions et des techniques particulières qui ont largement influencées les ouvrages défensifs de leurs nouvelles cités. / The fortifications of Northern Greece from the Archaic, Classical, and Hellenistic periods have so far never been collaboratively studied to identify, describe, and compare the walls of this region. In addition to the larger cities that are well known owing to archaeology and the preservations of the walls found in areas such as Amphipolis, Philippi, and Thasos, other walls and defenses to the north of the Aegean are virtually unknown or briefly mentioned, hence the interest of such an undertaking. The only collective works related with the fortifications of the north are those of D. Lazaridis that, by focusing on the peraia on Thasos and Samothrace, left the topographical plans of many fortified settlements, without giving a description of them.
This thesis then proposes a descriptive and analytical catalogue of the military architecture of Northern Greece, as well as an “observation” part where defensive remnants will be compared regionally and, if possible, throughout the Greek world. A total of 37 settlements of all types (city, phrourion, and emporion) will be subject to this study. However, unlike the major studies on the subject that present magnificent ramparts, this work is often confronted with fragmentary remains that certainly leave room for interpretation and discussion, and moreover to desolation, for occasionally, very little can be said on the ruins of a short segment of wall.
Although the general history of Greek fortifications is still unclear we can still note that a certain architectural evolution occurs in the Greek ramparts during the Archaic, Classical, and Hellenistic periods. It would be normal to find this same phenomenon in Northern Greece particularly. However, we also know that many people from cities all over the Greek world converged on the Thracian coast. Therefore, these colonists arrived with customs and techniques that could characterize the walls of the northern region and even create new regional phenomena.
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Évolution des pratiques alimentaires en cours de vie : une étude isotopique multi-matérielle de la population du cimetière Saint-Matthew (Québec, 1771-1860)Toupin, Rémi 05 1900 (has links)
En tant que population majoritairement immigrante, les protestants inhumés au cimetière Saint-Matthew, ville de Québec (1771-1860) ont dû s'adapter à un nouvel environnement à leur arrivée au Québec, et donc à de nouvelles ressources. Parallèlement, les 18e et 19e siècles sont marqués par un contexte socio-économique en pleine mutation avec l'arrivée graduelle de la période industrielle, et la ville de Québec, avec son contexte portuaire, a ainsi été au coeur de ces changements. L'objectif de ce mémoire est d'évaluer si la géochimie des isotopes stables appliquée à plusieurs matériaux du squelette humain (collagène et apatite de l'os, collagène de la dentine, et carbonate de l'émail) permet de mieux comprendre comment les comportements alimentaires des individus analysés provenant de ce cimetière cosmopolite (n=40) ont évolué en cours de vie. L'alimentation étant influencée par des conditions socio-économiques, culturelles et environnementales, cela peut nous informer indirectement sur les processus d'adaptation et l'identité d'un individu. C'est dans cette perspective d'écologie culturelle que nous avons interprété les données recueillies lors de ce projet, en complément aux analyses effectuées précédemment par Morland (2009) et Caron (2013). Nos résultats corroborent les tendances déjà observées, soit des pratiques alimentaires semblables à celles que l'on retrouve en Europe, et des immigrants provenant majoritairement des Îles Britanniques. Ils démontrent également une légère augmentation de la consommation de ressources C4, comme le maïs et la canne à sucre, à l'âge adulte pour 90% des individus analysés, de même qu'une baisse du niveau de protéines. Par ailleurs, les individus étudiés ont généralement eu tendance à conserver le même niveau alimentaire les uns par rapport aux autres tout au cours de leur vie, même si les pratiques étaient moins diversifiés à l'âge adulte. Finalement, on constate des similarités de comportements avec les populations irlandaises et britanniques plus pauvres durant l'enfance, alors qu'ils ressemblent davantage à ceux visibles dans la vallée laurentienne en fin de vie, notamment en ce qui concerne l'apport en protéines. Nos résultats suggèrent donc des changements alimentaires significatifs, fort possiblement liés aux processus de migration et à une adaptation constante à un nouvel environnement de la part des individus étudiés. / As a population consisting mainly of immigrants, the Protestants buried in Saint-Matthew’s cemetery, Quebec City (1771-1860) during the 19th century had to adapt to a new environment, and therefore new resources, when they first settled in Quebec. On the other hand, the 18th and 19th centuries saw important socio-economic changes with the coming of the Industrial Revolution, and Quebec City, with its important port, was at the heart of those changes. The objective of this study is to evaluate if the stable isotope geochemistry of several materials of the human skeleton (bone collagen, bone apatite, dentinal collagen and enamel carbonate) can help us understand how dietary behaviours have evolved throughout the life of some individuals (n=40) buried in this cemetery. As diet is closely related to socio-economic, cultural and environmental conditions, it can inform us about individual adaptation and identity through a person’s lifespan. It is in this cultural ecology perspective that we approached this research and the data previously obtained by Morland (2009) and Caron (2013). Our data corroborate those acquired previously on bone collagen by showing that these individuals maintained a European-style diet, and originated mainly from the British Isles. They also show a significant increase in C4 plant (maize, sugarcane, etc.) consumption through adulthood amongst 36 of the 40 individuals that we analyzed, as well as a decrease of protein intake. Our results also indicate a generalized tendency to keep the same dietary profile in the population through life, even if practices became less variable during adulthood. Finally, dietary behaviors show similarites with Irish and poor British populations of the same period for childhood, where as they look more like populations from the St. Lawrence Valley later in life, particularly for protein intake. Therefore, our results suggest important dietary shifts for the individuals we studied, possibly strongly related to their migration process and adaptative response to a new environment.
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Les timbres amphoriques de Ras el BassitMorin, Véronique 12 1900 (has links)
Sur le site de Ras el Bassit, durant les campagnes de fouilles menées de 1971 à 1984, 133 timbres amphoriques furent trouvés principalement dans le Tell du Meidan. Ces timbres sont des artefacts précieux. En effet, ce mémoire démontre comment les timbres amphoriques contribuent à l’élaboration de l’histoire d’un site, vue ici par l’analyse de ces 133 timbres amphoriques. Tout d’abord, les termes de base sont présentés pour expliquer ce que sont une amphore et un timbre. Par la suite, l’historiographie des recherches faites sur les timbres montre que, depuis le recueillement des informations sur les sites de production, certaines séries de timbres furent datés à l’année près, contribuant ainsi à améliorer les datations des autres sites. C’est de cette manière que les anses timbrées contribuent le plus souvent à améliorer un site. Il existe aussi d’autres apports. Par exemple, en localisant la production d’une série de timbres, les échanges commerciaux peuvent être aperçus. À travers l’analyse de ces 133 timbres, le site de Ras el Bassit pourra être mieux daté pendant l’époque hellénistique. En effet, les couches stratigraphiques en contexte pourront alors avoir un élément datable d’une grande précision, si tel est le cas. De plus, en connaissant la provenance de ces timbres amphoriques, elle démontrera que les échanges (avec des amphores timbrées) commencèrent dès le IVe siècle, ce qui correspond à une reprise des importations grecques. Ces importations dureront pendant toute l’époque hellénistique. / In the site of Ras el Bassit, during 1971 to 1984’s excavations plan, 133 amphora stamps have been found principally in the Tell du Meidan. These stamps are precious artefacts. Effectively, this dissertation shows how the amphora stamps help the archeologists to know the history of an archeological site, in this case the site of Ras el Bassit. First of all, the basic terms will be presented to explain what are an amphora and a stamp. Then, the historiography research on the amphora stamps shows that since the discovery of amphorae workshops, some stamp’s categories were dated to the year, contributing to the dating of others sites. The dating is the principal contribution of a stamp, but there are others. For example, by locating the production of stamp categories, the trade is visible. With the analysis of these 133 amphora stamps, the dating of Ras el Bassit can be reevaluated and more accurate. Moreover, knowing the origin of these stamps, it will demonstrate that the exchanges (with the amphorae with stamps) began as early as the fourth century B.C., which corresponds to a resumption of Greek imports. These imports will last throughout the Hellenistic period.
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Étude de l’orientation cardinale sud dans les sépultures mayas de la Période ClassiqueLessard, Sandrine 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’étude de l’orientation des sépultures mayas de la Période Classique (250 - 900/1000 de notre ère). Il s’agit d’une recherche visant à comprendre le choix d’une orientation sud des défunts dans la vallée du Belize et ses environs. L’intérêt porté à cette région vient du fait que l’orientation sud des défunts est un phénomène que l’on retrouve rarement sur le territoire maya, sauf à cet endroit. Alors que la présence de la cardinalité en lien avec la cosmovision maya est attestée dans l’architecture, le plan des sites, la forme et la fonction des divinités, dans l’agriculture, etc., il est plutôt rare qu’elle soit analysée dans les études du traitement funéraire. Ainsi, le but de cette recherche est de saisir l’ampleur de la pratique de l’orientation sud des défunts sur le territoire maya, de comprendre son origine et sa ou ses possible(s) signification(s). Les données des sépultures de la Période Classique de cinq sites de la vallée du Belize (Baking Pot, Barton Ramie, Blackman Eddy, Cahal Pech et Xunantunich), de quatre sites du Plateau Vaca (Minanha, Pacbitun, Mountain Cow et Caracol) et de trois sites situés à l’ouest (Holmul) et au nord (San José et Altun Ha) de ces deux régions sont compilées. Les résultats révèlent que le coeur de cette pratique se trouve dans la vallée du Belize, bien qu’une orientation sud des défunts ait été retrouvée partout. Cette pratique semble apparaitre à la fin de la Période Préclassique et les analyses ne révèlent pas de lien entre l’orientation sud et certaines variables (âge, sexe, position du défunt). Finalement, on arrive à la conclusion qu’il est possible que cette orientation sud des défunts soit en lien avec le passage des défunts dans l’inframonde et que cela forme un choix culturel local en lien avec le statut et l’identité du défunt. / This thesis focuses on the study of the orientation of Classic Maya burials (AD 250 - 900/1000). The research is directed towards the understanding of the presence of the south orientation of burials in the Belize Valley and its surroundings. While the presence of the cardinality of the Mayan worldview is established as reflected in the architecture, settlement patterns, form and function of divine agents, agriculture, etc., it is rarely analyzed in funerary treatment studies. Thus, the aim of this research is to understand the extent of the practice of the south orientation of the deceased on the Mayan territory, to understand its origin, and its possible signification(s). Data from the Classic burials of five Belize Valley sites (Baking Pot, Barton Ramie, Blackman Eddy, Cahal Pech, and Xunantunich), four Vaca Plateau sites (Minanha, Pacbitun, Mountain Cow, and Caracol), and three sites located west (Holmul) and north (San José and Altun Ha) of the two previous regions have been compiled. The results reveal that the heart of this practice lies in the Belize Valley, although a south orientation of the deceased was found everywhere. This practice seems to appear at the end of the Preclassic Period and analysis revealed no link between south orientation and certain variables (age, sex, position of the deceased). Finally, it was found that it is possible that south orientation of the deceased is connected with the passage of the deceased in the underworld, and that it is a local choice in connection with the status and the identity of the deceased.
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L’art de bâtir à Río Bec (Campeche, Mexique)Gillot, Céline 02 1900 (has links)
No description available.
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L’exploitation faunique au site BiFk-5 : étude zooarchéologique des restes squelettiques mammaliensLaperrière-Désorcy, Louis-Vincent 12 1900 (has links)
No description available.
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Exchange, know-hows, and interpersonal segmentation : an assessment of the archaic component of the Gaudreau (BkEu-8) site, Weedon, QuebecGauvin, Gaétan 04 1900 (has links)
Le site Gaudreau est un site perturbé et à occupations multiples situé dans le sud-est du Québec, et présente des occupations datant du Paléoindien Récent jusqu’à la période historique. Les occupations Archaïques du site, noté par la présence de bifaces diagnostiques de l’Archaïque Supérieur et de l’Archaïque Terminal et par des Macrooutils de l’Archaïque Moyen et de l’Archaïque Supérieur, sont le sujet principal de ce mémoire. Puisqu’aucune occupation ne peut être différencié horizontalement ni verticalement, et qu’aucun objet non-diagnostique ne peut être associé avec certitude, seul un échantillon de 32 objets ont été observés. Étant donné la faible taille de l’échantillon analysé, il est fort probable qu’un plus grand nombre de sources de matières premières aient été utilisés durant les occupations de l’Archaïque. Toutefois, un réseau de matières premières lithiques similaire à ceux des sites du Lac Mégantic a été observé, avec une forte représentation de la rhyolite Kineo-Traveller et des cherts Appalachiens. Des cherts des Grands Lacs et le quartzite de Cheshire sont aussi présents. Le mudstone silicifié d’origine locale et le quartz sont par contre faiblement représentés dans l’échantillon, probablement dû à un biais de proximité de source. L’analyse technique de l’échantillon, sans contrôle pour les pratiques techno-économiques, dénote plusieurs récurrences techniques à l’intérieur des unités typologiques, sans toutefois appuyer des différences récurrentes significatives entre les matières premières de régions différentes. À cause de la taille de l’échantillon et du contexte perturbé, la pertinence des fortes similarités entre certains objets est douteuse. La segmentation interpersonnelle des chaînes opératoires ne pouvait être déterminée dans l’échantillon. Cependant, les résultats incitent plutôt à croire que les matières premières devaient circuler sous diverses formes. Il peut être considéré que, en dehors des matières premières locales, les occupants Archaïques du site Gaudreau n’avaient pas d’accès direct aux matières premières exogènes. / The Gaudreau site is a disturbed multicomponent site located in Southeastern Quebec, with occupations dating from the Late Paleoindian into the historic period. The Archaic occupations, noted through the presence of multiple diagnostic bifaces forms and macrotools, are the primary subject of this thesis. As no occupations can be isolated horizontally nor vertically, and no non-diagnostic artifacts can be associated with certitude, only a sample of 32 objects were analyzed. As only a small sample of the assemblage was analyzed, it is likely that more raw material source areas were used during the Archaic occupations of the site. Nonetheless, the resulting raw material networks are similar to those of the Megantic Lake region, with a strong representation of Kineo-Traveller rhyolite and Appalachian cherts. Great Lakes cherts are also present, as is Cheshire quartzite. Local silicified mudstone and quartz are weakly represented in the sample, though this is likely an effect of source proximity resulting in the near absence of completed forms made of local raw materials. The technical analysis of the sample, without control for techno-economic practices, denotes many technical recurrences within typological groupings, with no significant and recurring differences between raw materials of different source regions. Due to sample size and to the disturbed context, the significance of objects linked due to similarities in technique is doubtful. Interpersonal segmentation of operational sequences could not be determined, though the evidence appears to point towards the circulation of raw materials in multiple forms. It is to be assumed that, outside of the locally obtained raw materials, the occupants of the Gaudreau may not have had a direct access to any of the exogenous sources.
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Un aspect méconnu de l’île de Montréal : les occupations amérindiennes du Sylvicole supérieur à la fin du XVIIe siècleRenault, Laurence 04 1900 (has links)
Ce mémoire a pour objectif général de définir et de caractériser les présences
amérindiennes sur l’île de Montréal au cours de la période s’échelonnant du Sylvicole
supérieur à la fin du XVIIe siècle ainsi que de tenter de comprendre le rôle qu’exerça le
mont Royal dans ce contexte. En nous appuyant sur des théories de l’archéologie du
paysage, nous avons étudié la création consciente et inconsciente de paysages et la manière
par laquelle ces lieux ont façonné les comportements et les identités de leurs occupants.
Grâce à la continuité d’activités répétitives, liées au concept de taskscape, nous avons tenté
d’y établir un modèle de trame d’occupation reflétant une utilisation dynamique et
stratégique du paysage face aux politiques coloniales.
La démarche adoptée est celle d’une approche holistique s’appuyant à la fois sur des
données archéologiques, historiques, ethnohistoriques et ethnographiques émanant des
rapports de fouilles archéologiques, des traditions orales et des différents documents
coloniaux datant des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Cette étude a permis de déterminer différentes zones associées à des perceptions
différentes du paysage reflétant une stratégie de continuité dans la conceptualisation,
l’organisation et la manipulation de l’espace à la suite de l’appropriation des terres par le
gouvernement colonial. / The main aim of this thesis is to define and characterize the native presence on the island of Montreal during the period extending from the Late Woodland to the end of the 17th century, and to attempt to understand the role of the Mount Royal within this context. On
the basis of landscape archeology theories, we study the human landscape’s creation and
the way by which these places affect the behavior and identity of their occupants. Using the
continuity of repetitive tasks associated with the concept of taskscape, we have tried to
establish a model of occupation reflecting the dynamic and strategic use of the landscape
with regard to colonial policies.
The method adopted is a holistic approach based on archeological, historical,
ethnohistorical and ethnographic data from archeological excavation reports, oral traditions
and various colonial documents dating from the 16th, 17th and 18th centuries.
This study has made it possible to determine various areas associated with different
perceptions of landscape reflecting a continuity strategy regarding the conceptualization,
organization and manipulation of space following land appropriation by the colonial
government.
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