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Mission impossible? : a study on Sino-American mutual strategic trust / Study on Sino-American mutual strategic trustHua, Yan Wen January 2011 (has links)
University of Macau / Faculty of Social Sciences and Humanities / Department of Government and Public Administration
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L'apport de Prudence Heward, Lilias Torrance Newton et Jori Smith à l'élaboration de la modernité picturale canadienne : 1920-1948Godin Laverdière, Julie Anne January 2010 (has links) (PDF)
Dans la continuité des ouvrages publiés durant les dernières années sur l'art moderne et sur les femmes artistes, le présent mémoire s'attarde sur la participation de Prudence Heward, de Lilias Torrance Newton et de Jori Smith au développement de la modernité picturale canadienne. C'est plus précisément l'étude des portraits de femmes et d'enfants peints de 1920 à 1948 qui nous intéresse puisque la figure humaine, en plus de caractériser les productions de ces trois peintres, est l'un des thèmes privilégiés de la modernité canadienne naissante. C'est ainsi que nous tentons de démontrer que ces artistes, en plus d'intégrer les principes esthétiques modernes tels que les définit notamment l'historienne de l'art Esther Trépanier, expriment une vision à la fois intime et personnelle de la femme et de l'enfant. En premier lieu, il importe de définir ce qu'est la modernité picturale au Canada durant la période de l'entre-deux-guerres. En nous appuyant sur les recherches de Trépanier, nous différencions, tout comme la chercheuse, les modernités européenne et canadienne. Les approches historiographiques et historiques occupent donc une place importante dans la constitution de notre pensée. Toutefois, c'est l'analyse formelle qui permet de mesurer de manière adéquate la participation de Heward, de Torrance Newton et de Smith à l'élaboration de la modernité picturale. Ces analyses nous aident à comprendre, par exemple, l'influence cézannienne dans l'art des trois peintres, mais aussi de constater l'usage de teintes flamboyantes, de grands aplats de couleur et de la ligne contour, bref autant de caractéristiques des esthétiques modernes en vigueur au pays durant ces quelque vingt années. De même, nous observons que le trio d'artistes a posé un regard moderne sur le corps de la femme, entre autres en peignant à plusieurs reprises une personne confiante en elle-même et au caractère bien défini. Cependant, c'est principalement grâce au nu que Heward, Torrance Newton et Smith ont pu remettre en question la représentation de la femme en tant que sujet peint puisque les nombreuses figures dénudées qu'elles ont peintes défient souvent les conventions qui régissent le genre au Canada durant les années 1920 à 1940. Les trois peintres ne se sont toutefois pas limitées à peindre des femmes possédant un fort caractère. En effet, plusieurs de leurs portraits présentent aussi une femme ou un enfant témoignant d'une grande vulnérabilité ou d'une tristesse apparente. Autrement dit, les trois peintres présentent des portraits dits
« psychologiques » en usant de l'image de la femme et de l'enfant pour exprimer l'intime et le subjectif, deux notions importantes à la base même de la définition de l'art moderne canadien. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Modernité picturale, Figure humaine, Prudence Heward, Lilias Torrance Newton, Jori Smith.
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La réorganisation de l'assistance chez les catholiques montréalais : la Fédération des oeuvres de charité canadiennes-françaises et la Federation of Catholic Charities, 1930-1972Bourbeau, Amélie January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude de l'assistance catholique à Montréal entre 1930 et 1974 explore la transition de réseaux marqués par la charité catholique traditionnelle à l'assistance moderne bureaucratisée, sécularisée, professionnelle et étatique. À travers les cas de deux fédérations financières, la Fédération des Oeuvres de charité canadiennes-françaises (FOCCF) et la Federation oI Catholic Charities (FCC), nous insérons les parcours catholiques montréalais dans le contexte nord-américain, tout en soulignant leurs particularités. L'hypothèse générale qui sous-tend nos recherches est que les dirigeants des fédérations financières catholiques, des hommes d'affaires nouvellement engagés dans l'assistance, participent à la bureaucratisation, la professionnalisation, la sécularisation et l'étatisation de l'assistance. Ces processus sont conçus de manière dynamique, évoluant sous l'action de groupes et d'individus tout en suscitant des réactions diverses de leur part. Ainsi, l'évolution des réseaux d'assistance n'est pas linéaire, mais le résultat de négociations entre les acteurs en présence: hommes d'affaires, travailleurs sociaux, bénévoles, membres du clergé, simples citoyens. À partir d'un corpus de sources incluant des archives organisationnelles et personnelles, des journaux à grand tirage, des mémoires en service social et des rapports publics, nous avons été en mesure de situer l'action des dirigeants et animateurs de la FOCCF et de la FCC en rapport avec les quatre processus à l'étude. La comparaison des communautés catholiques anglophone el francophone a révélé des différences dans les manières de concevoir l'organisation de l'assistance, tributaires de la taille respective des deux groupes et de la mentalité des acteurs en présence.
La création des fédérations, au début des années trente, est le fruit d'une évolution qui s'étale sur une quinzaine d'années, marquée par le recours de plus en plus fréquent à l'assistance non institutionnelle et un besoin de mieux coordonner les efforls de tous les acteurs en présence. La grande dépression agit comme catalyseur. S'ensuit l'arrivée de nouveaux acteurs dans l'assistance catholique privée, des hommes d'affaires qui bénéficient du soutien immédiat de l'archevêque de Montréal et qui entreprennent de fédérer les agences sociales catholiques de Montréal sous un organisme de financement qui assurera leur viabilité. Les dirigeants des fédérations financières ont procédé à la réorganisation de l'assistance, en suivant en premier lieu le modèle bureaucratique d'affaires, qui sert des fins d'efficacité el de rationalité. Ce modèle n'est cependant pas universel, et les deux communautés suivent des chemins qui s'écartent rapidement. Les anglophones choisissent une bureaucratie limitée, tandis que Ies francophones mettent sur pied, en l'espace de quinze ans, une structure hautement bureaucratisée. Les responsabilités de chaque instance sont définies, Ies relations entre la fédération et ses membres, déterminées par des règles claires. Les dirigeants bénévoles dépendent de plus en plus de l'expertise du personnel salarié pour prendre des décisions, Ce personnel est composé d'employés de bureau mais, rapidement, les comptables occupent une place centrale au sein des deux fédérations, bien qu'ils le fassent de manière plus poussée dans la FOCCF. La valorisation des pratiques comptables au sein des fédérations financières témoigne de la volonté de rendre le financement de l'assistance efficace, transparent et rationnel. Les fédérations financières participent aussi à l'émergence d'un nouveau groupe de professionnels, les travailleurs sociaux. Si la valorisation de leur expertise est liée à la bureaucratisation, qui repose en grande partie sur les compétences individuelles, ce sont les hommes qui en ont le plus bénéficié, tant les membres du clergé que les laïcs. Les travailleuses sociales laïques et religieuses ont, malgré des exceptions notables, joué un rôle plus effacé jusqu'aux années soixante. Domaine ancré dans les traditions religieuses, la charité non institutionnelle a été profondément transformée par la réorganisation. Encouragées par l'archevêché, la fondation des fédérations et l'émergence du travail social professionnel sonnent plutôt, aux oreilles de certains, comme une menace envers les aspects religieux de l'assistance. L'autonomie des fédérations vis-à-vis des autorités ecclésiastiques et la présence majoritaire des laïcs, mais aussi la résistance d'organisations qui peinent à adapter leurs pratiques aux changements sont des éléments qui expliquent le repli du religieux au fil des décennies. L'étatisation des services sociaux, au tournant des années soixante-dix, accélère ce processus sans que l'Église catholique ne disparaisse complètement du domaine de l'assistance. Les années soixante sont d'ailleurs mouvementées pour les fédérations financières, aux prises avec un État provincial qui accélère sa prise en charge de l'assistance et des travailleurs sociaux, appuyés de nombreux membres des deux communautés, qui souhaitent voir la bureaucratie tempérée par la participation démocratique de toutes les franges de la population. Cette remise en question du rôle des fédérations est le résultat de mouvements sociaux plus larges, critiques des élites traditionnelles et de la bureaucratie qui, non plus perçue comme garante de la transparence et de l'efficacité, suscite plutôt de la méfiance. Les fédérations financières de Montréal se trouvent dans l'obligation de changer leurs manières de faire, de se renouveler dans un contexte où l'État prend de larges pans de l'assistance en charge. Elles décident finalement de s'unir, fondant Centraide en 1974. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Assistance, Catholique, Bureaucratie, Travail social, État providence, Montréal, 20e siècle, Fédération des Oeuvres de Charité canadiennes-françaises, Federation of Catholic Charities.
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Speaking of geometry : a study of geometry textbooks and literature on geometry instruction for elementary and lower secondary levels in Sweden, 1905-1962, with a special focus on professional debates /Prytz, Johan, January 2007 (has links)
Disputats, Uppsala universitet, 2007. / Findes også på internet (PDF-format): http://www.diva-portal.org/diva/getDocument?urn_nbn_se_uu_diva-7902-2__fulltext.pdf.
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Traces of Beckett : gestures of emptiness and impotence in the theater of Koltès, Kane, de la Parra and DurangPhilips, Jennifer Beth, 1976- 01 October 2012 (has links)
This dissertation examines Samuel Beckett's powerful legacy and influence on contemporary theater (on plays written and produced since 1980), and it defines this influence in both text and performance as gestures of emptiness and impotence. The plays selected for analysis here have been categorized at times as belonging to a tradition and legacy of the so-called "Theater of the Absurd," but, finding this category to be at once too restrictive and too loose, their relationship to the absurd is defined by their explicit use of and inspiration taken from Beckett's theater. Beckett's intentional and innovative use of emptiness and impotence, both spatially and textually, is decisively paradoxical: while emphasizing blank spaces and powerlessness, his plays find meaning in emptiness and unexpected control in what he called the "exploitation of impotence." In each of the plays analyzed in this dissertation, (Dans la solitude des champs de coton, Koltès; La secreta obscenidad de cada día, de la Parra; Blasted, Kane; and Laughing Wild, Durang), the explicit use of both emptiness and powerlessness are examined, and at the same time, I define what it is about each of these gestures that renders them particularly Beckettian as they relate to these works. In all of the plays examined here, gestures of emptiness and impotence become their opposites: significance and power. Four of Samuel Beckett's plays (Fragment de théâtre I, En attendant Godot, Fin de partie, and Happy Days) are compared and contrasted with the work of Koltès, de la Parra, Kane and Durang respectively. The parallels revealed, made both intentionally and unintentionally by their playwrights, demonstrate not only the certainty of Beckett's continued influence, but also reflect his persistent, widespread impact. What is shown, with broader implications for future study, is that Beckett's use of emptiness and impotence as theatrical, literary and artistic gestures have led to a new kind of hopefulness, and a new kind of artistic inspiration that is unique to our time. / text
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Redeeming flesh : portrayals of women and sexuality in the work of four contemporary Catholic novelistsBaldwin, Ruth Margaret Anne 11 1900 (has links)
The last half of the twentieth century has seen a rapid increase in the process of
secularization in both Britain and America, and this trend is nowhere more clearly evident than
in the widespread relaxation of sexual mores. Within the Catholic Church a tension has arisen
between liberal Catholics who argue for the right of Catholics to act according to the dictates of
individual conscience, and traditionalists who champion the absolute moral authority of the
Church. Liberal Catholics emphasize the Thomist view in which the flesh and its desires are
seen as part of God's creation and, therefore, intrinsically good, while conservative Catholics
lean toward an Augustinian/Jansenist view which equates sexual desire with the fallen nature
of humankind. There has also been a great deal of unrest among Catholic women regarding
continuing misogynistic tendencies within the male-dominated Church.
This study focuses upon portrayals of women and sexuality in selected novels by four
representative contemporary Catholic novelists, David Lodge, Mary Gordon, Piers Paul Read,
and Anne Redmon. In their fiction, these writers pursue moral questions related to sexuality
which preoccupy contemporary Catholics, reflecting in their work the empirical struggle of
Catholics to reconcile Church law with their individual needs and desires. In their ratio to each
other, these novelists represent in microcosm the spectrum of opinion among lay Catholics
regarding sexual morality. Liberals David Lodge and Mary Gordon affirm in their fiction the
goodness of the body and its desires, while Piers Paul Read argues for the orthodox view that
the flesh must be rigidly controlled in the interests of spiritual health. Anne Redmon explores
issues of women and sexuality without entering the debate between liberal and conservative
Catholics.
As this study makes clear, the contemporary Catholic novel provides an experientially
based context for moral reflection on sexual behaviour parallel to and often in tension with the
traditional teaching of the Church. The recent Catholic novel has also provided an important
site for the exploration of women's sexual needs, desires, and moral thinking against the
background of an all-male hierarchical Church, which has largely been silent in this area.
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A politics of memory : cognitive strategies of five women writing in CanadaThompson, Dawn 05 1900 (has links)
This dissertation attempts to develop a counter—memory,
a cognitive strategy that provides an alternative to the
most prevalent mode of political action by members of
minority or subaltern groups: identity politics. It begins
with Teresa de Lauretis’ semiotics of subjectivity, which
posits the human subject as a shifting series of positions
or habits formed through semiotic and cognitive “mapping”
of, and being “mapped” by, its environment. De Lauretis
maintains that the subject can transform social reality
through an “inventive” mode of mapping. The first chapter
of this study is a semiotic analysis of the memory system at
work in Nicole Brossard’s Picture Theory. It argues that
Brossard’s use of holographic technology is an invention
that attempts to alter women’s maps of social reality.
Quantum physicist David Bohm has also employed the hologram
as a theoretical model. By merging Brossard’s holographic
memory with Bohm’s theory of a “holomovement,” this study
develops an epistemological strategy that alters not only
the map of reality, but also the dominant representational
mode of cognitive mapping.
This enquiry then moves on to other novels written in
Canada which have a strong political impetus based on
gender, nationality, ethnicity, race and/or class: Margaret
Atwood’s Surfacing, Marlene Nourbese Philip’s Looking for
Livingstone, Beatrice Culleton’s In Search of April Raintree
and Régine Robin’s La Ouébécoite. Through textual analysis,
it attempts to establish that although these novels make no
mention of holography, each of them employs a memory system
that inscribes itself holographically. That holographic
memory provides an alternative political strategy to the
“identity politics” at work in each of these texts. Each
text, in turn, like a fragment of a hologram, adds another
structural and political dimension to the hologram. The
processual structure of the holographic theory provides a
ground for alliances between different political agendas
while resisting closure. As an epistemological strategy, it
promises to alter both the method and the ground of
knowledge.
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Trois mouvements intellectuels québécois et leurs relations françaises : l'action française, "La relève" et "La nation" (1917-1939)Courtois, Charles-Philippe January 2008 (has links) (PDF)
La question des rapports entre l'Action française de Montréal (1917-1927), devenue l'Action nationale (1933-), et l'Action française de Paris (1899-1944) a généralement été posée en termes idéologiques. L'apparente dichotomie entre d'une part, l'intérêt du mouvement québécois pour son homonyme français dont il adopte le nom, et de l'autre, l'indépendance et la dissemblance de leurs idéologies, demeurait un « mystère » dans l'historiographie. La présente thèse part de la volonté d'élucider cette question. Elle propose d'examiner cette question sous un autre angle,
celui de l'histoire des intellectueIs, c'est-à-dire de leurs pratiques socioculturelles, qui éclaire la question du rapport entre les deux Actions françaises. L'Action française, La Relève (1934-1940) et La Nation (1936-1939), et leurs relations françaises, sont examinés dans une perspective comparative. L'étude met en valeur les structures développées par les mouvements intellectuels au début du XXe siècle, innovations déterminantes pour l'action intellectuelle du siècle. L'examen des relations entre ces mouvements s'augmente de l'étude de leurs relations françaises, qui jouent un rôle important. L'étude se fonde sur un dépouillement des périodiques, la correspondance, l'analyse des structures, et sur une comparaison des prises de position des mouvements. Cette mise en situation dans le contexte des débats intellectuels et aux autres mouvements de leur époque permet une meilleure caractérisation de chacun des mouvements. Après avoir défini
« intellectuel » et « mouvement intellectuel », l'auteur propose une première taxinomie des types de mouvements intellectuels. Les mouvements intellectuels caractérisent les nouvelles pratiques des « intellectuels » du XXe s., dans le contexte des médias et des modes d'intervention spécifiquement intellectuels qui apparaissent vers 1900. La « ligue d'intellectuel » ressort comme le type le plus ambitieux, celui par lequel un collectif tente de poursuivre une ambition d'hégémonie culturelle (définie en termes gramsciens). Plus communs, se démarquent le mouvement axé sur une revue, exploratrice d'idéologies d'avant-garde, et le mouvement axé sur un hebdomadaire de combat, serrant de près l'actualité et la politique. L'hebdomadaire de combat et surtout la revue intellectuelle sont deux exemples de périodiques spécifiquement intellectuels qui se développent à côté des journaux de masse et d'information. La première partie, après une revue de l'historiographie, retrace le contexte intellectuel de la naissance de l'Action française de Montréal. Outre la présentation des nationalismes alors en jeu, il s'agit de situer l'Action française parmi les mouvements existant au moment de sa conception. L'originalité de la Ligue d'Action française et l'ambition intellectuelle
« gramscienne » de ses fondateurs sont ainsi mises en relief. La seconde partie analyse l'Action française et fouille la question de ses rapports avec l'Action Française de Paris. Au-delà d'un certain décalage entre les idéologies de l'Action française de Montréal et de Paris, la ligue française apparaît comme un modèle de mouvement intellectuel, un modèle d'organisation et de stratégie, étudié et adapté par les éminences de la ligue québécoise. La ligue française offre un véritable canevas pour édifier un mouvement dont l'ambition d'hégémonie idéologique à long terme est à la fois comparable et exceptionnelle. La ligue québécoise s'édifie selon un plan remarquablement analogue. Ce plan, étayé par un « programme d'action nationale » fonde une action à déploiement multiple sur une
« doctrine de nationalisme intégral ». Dans les deux cas, une « ligue d'action française » déploie l'action intellectuelle en application de ce programme. Le contenu de ce programme comme de la doctrine sont propres à l'Action française de Montréal, mais la démarche, assez unique, est analogue à celle de l'Action française de Paris, qui lui servit de modèle stratégique. L'auteur fonde son hypothèse sur la comparaison des structures des deux ligues, la reprise de ces concepts-clés, et la confirme par l'étude de la correspondance de Lionel Groulx et Omer Héroux, ainsi que les notes de lecture de Groulx. Groulx et Héroux ont mené la transformation de la Ligue des droits du français (1913) en Ligue d'Action française (l921), en commençant par le lancement de la revue
L'Action française (1917). La caractérisation de l'Action française repose sur le dépouillement de la revue, où est rapporté l'ensemble des activités de la Ligue. Cette étude fait ressortir un temps fort des rapports entre les deux Actions françaises, vers 1922-1924. Ce rapprochement a été favorisé par le renforcement du parti des catholiques ralliés ou compagnons de l'Action française, en particulier le Parti de l'intelligence mené par Henri Massis et Jacques Maritain. L'analyse idéologique comparative fait ressortir des différences entre les nationalismes pourtant traditionalistes des deux mouvements: l'Action française de Groulx, catholique, rejette le « politique d'abord » de Maurras, ne focalise pas sur les formes de gouvernement, n'est pas révolutionnaire et n'a pas de parti pris en faveur de la dictature, mais accepte le libéralisme constitutionnel. Elle est modérée, éloignée de la violence politique et réformiste. Il faut dire que la tradition à laquelle elle se réfère est politiquement distincte de celle que cultive l'Action Française de Paris. Par contre sa compatibilité idéologique est plus grande avec les catholiques d'Action Française de France. Suite à la Condamnation de l'Action Française de Paris par le Pape en 1926-1927, l'Action française de Montréal changea de nom et se rallia à la position de
« primauté du spirituel » défendue par Maritain. Le mouvement connaît des difficultés, puis renaît en 1933 sous le nom d'Action nationale. L'auteur examine la continuité du modèle de la « ligue d'intellectuels » qu'avait incarné l'Action française chez l'Action nationale, dont les proportions ne sont plus les mêmes. La troisième partie analyse La Relève et La Nation. La Condamnation de l'Action française de Maurras a eu d'autres retombées, indirectes, dans la vie intellectuelle québécoise, qu'illustrent ces deux mouvements. Du Parti de l'intelligence, scindé par ses réactions divergentes à la Condamnation, découlent deux courants de non-conformistes des années 1930, la Jeune-Droite et les personnalistes. Ces deux courants sont déterminants pour La Nation et La Relève respectivement. La Relève est en effet un mouvement « ami d'Esprit », du mouvement personnaliste de Mounier, fortement influencé à sa naissance par Maritain. L'examen comparatif des deux mouvements dévoile, outre une proximité formelle entre le modèle de revue adopté par les deux mouvements, un léger écart. La Relève, davantage centrée sur la revue, et entièrement catholique, demeura plus proche de Maritain qu'Esprit. Ainsi, les prises de position de La Relève devant les crises des années 1930 rejoignent celles de Sept, où s'engagent Maritain et Daniel-Rops, davantage que celles d'Esprit. Cet écart léger entre personnalismes est confirmé par une plus grande présence de Maritain et Daniel-Rops que de Mounier dans la revue. La Nation est lancée par une équipe en partie issue de la revue non-conformiste Vivre. Pour établir un hebdomadaire, et poursuivre une ambition d'agir plus près de la politique que de l'exploration idéologique, La Nation adapte une formule à succès qui lui plaît, celle de Gringoire. Entre les trois hebdomadaires français d'extrême droite principaux, Candide, Je suis partout et Gringoire, c'est la formule de Gringoire, satirique, politique et littéraire, mais aussi plus populaire, que La Nation avoue préférer. Elle adapte la formule et est influencée idéologiquement par Gringoire et Je suis partout. La Nation est fortement imprégnée de l'idéologie des maurrassiens dissidents, en particulier de la Jeune Droite. Elle prend comme eux position pour le fascisme en y voyant une façon moderne de parvenir au régime d'ordre préconisé par Maurras. Elle adhère au « politique d'abord » comme ne le fit point l'Action française de Groulx -ni l'Action nationale. La Nation vise en outre à s'impliquer directement dans la politique, se rapprochant en cela davantage de Je suis partout que de Gringoire
Cependant La Nation entend développer une ligne entièrement autonome, conséquence de son nationalisme. L'axe principal de son action est de promouvoir le séparatisme et le corporatisme fasciste comme solution politique conjointe. Or son évolution, mise en situation de la politique, se distingue de celle de Gringoire et Je suis partout. Ces mouvements français se radicalisent en effet toujours davantage vers le totalitarisme, un fascisme européen, qui n'était pas leur position initiale. Au contraire d'eux, La Nation condamne les accords de Munich. Elle maintient son nationalisme autoritaire et même en atténue le fascisme et l'autoritarisme. Délaissant le modèle italien, elle s'intéresse aux expériences américaines, notamment au créditisme en Alberta. Son programme se modère toujours davantage, abandonnant graduellement le séparatisme pour l'autonomie. L'autonomie elle-même passe de revendicative à défensive. La Nation tente de s'allier à des formations politiques nettement plus modérées et « met de l'eau dans son vin ». Il ressort de cet examen que La Nation se démarque de la jeune-Droite parce qu'elle place le nationalisme au-dessus du fascisme dans sa hiérarchie de valeurs. Son engagement nationaliste l'attire d'ailleurs vers davantage de modération afin de s'associer à des ensembles plus nombreux.
Outre le contexte de la realpolitik interne, Lionel Groulx, avec l'ensemble des nationalistes indépendants dont elle cherche à se rapprocher, paraît avoir exercé une influence modératrice sur La Nation. Il émane comme un « maître » de la génération intellectuelle des années 1930, du moins dans les trois mouvements étudiés. Des débats et échanges entre La Relève, La Nation et L'Action nationale, il ressort que L'Action nationale et La Relève ont davantage de points communs et s'opposent aux positions de La Nation. Elles rejettent le « politique d'abord » et le fascisme, reconnaissant une primauté du spirituel qui doit baliser leurs nationalismes respectifs. Les liens interpersonnels entre La Relève et L'Action nationale se révèlent fournis, notamment à travers l'organisation des Jeune-Canada. Ces jeunes intellectuels peuvent être qualifiés de
« non-conformistes » québécois. La thèse éclaircit le mystère des rapports entre les deux Actions françaises, et révèle l'importance particulière du Parti de l'intelligence et du non-conformisme dans les relations intellectuelles franco-québécoises de l'entre-deux-guerres. L'enquête dévoile l'originalité de La Nation à l'extrême droite et la proximité entre La Relève et L'Action nationale à travers la jonction du nationalisme et du personnalisme. II ressort de cette attention mise sur l'évolution des pratiques que l'action intellectuelle du XXe siècle se démarque par l'importance de l'action collective, le foisonnement de nouvelles structures d'engagement que nous appelons « mouvements intellectuels » el l'innovation en ces matières d'organisation. Différentes organisations répondent à différentes stratégies et diverses ambitions. L'étude de trois cas de mouvement intellectuel et de relations intellectuelles franco-québécoises espère ainsi apporter une contribution utile au chercheur en histoire intellectuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intellectuel, Nationalisme, Conservatisme, Traditionalisme Personnalisme, Fascisme, Non-conformistes, Transferts culturels, Idéologies, Vie intellectuelle (Québec), Vie intellectuelle (France), Ligue des droits du français, Action française (Montréal), Action canadienne-française, Action nationale, Jeune-Canada, La Relève, Vivre, La Nation, Action française (Paris), Esprit, Sept, Gringoire, Je suis partout, Front latin, Joseph-Papin Archambault, Lionel Groulx, Omer Héroux, Paul Beaulieu, Paul Bouchard, Robert Charbonneau, Jean-Louis Gagnon, Marcel Hamel, André Laurendeau, Jacques Maritain, Henri Massis, Charles Maurras, Daniel-Rops, Paul Doncoeur, Emmanuel Mounier.
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Innovation durch Konzentration? Schwerpunktbildung und Wettbewerbsfähigkeit im Hochschulwesen der DDR und der Bundesrepublik, 1949-1990Fraunholz, Uwe, Schramm, Manuel 01 April 2014 (has links) (PDF)
No description available.
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The Politics of Friends in Modern Architecture : 1949-1987Troiani, Igea Santina January 2005 (has links)
This thesis aims to reveal paradigms associated with the operation of Western architectural oligarchies. The research is an examination into "how" dominant architectural institutions and their figureheads are undermined through the subversive collaboration of younger, unrecognised architects. By appropriating theories found in Jacques Derrida's writings in philosophy, the thesis interprets the evolution of post World War II polemical architectural thinking as a series of political friendships.
In order to provide evidence, the thesis involves the rewriting of a portion of modern architectural history, 1949-1987. Modern architectural history is rewritten as a series of three friendship partnerships which have been selected because of their subversive reaction to their respective establishments. They are English architects, Alison Smithson and Peter Smithson; South African born architect and planner, Denise Scott Brown and North American architect, Robert Venturi; and Greek architect, Elia Zenghelis and Dutch architect, Rem Koolhaas.
Crucial to the undermining of their respective enemies is the friends' collaboration on subversive projects. These projects are built, unbuilt and literary. Warring publicly through the writing of seminal texts is a significant step towards undermining the dominance of their ideological opponents. It also appears that through the making of these projects, the unrecognised architects are able to convert themselves to being recognised as new figureheads.
This thesis contends that as a consequence of the power within each of the three friendship partnerships, the architects are enabled to collaborate against the dominant ideology of their respective enemies and gain status. It also contends that a cycle of friendship and warring is the political system by which the institution of modern architecture has historically reengineered itself to suit the times.
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