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L’Église au péril de l’histoire. Les Histoires de l’Église françaises et allemandes au XIXe (1801-1914) siècle : usages partisans du passé ? / French and German Textbooks of Church History in the 19th (1801-1914) century : past practices partisans

Schneider, Hannah 12 November 2015 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux Histoires de l’Église françaises et allemandes du XIXe siècle (1801-1914) destinées aux futurs prêtres ou pasteurs amenés à fréquenter les lieux de formation théologique. Le choix d’un double prisme de comparaison – bi-confessionnel (catholique et protestant) et binational (français et allemand) permet de s’interroger sur la dimension identitaire de l’historiographie ecclésiastique et de déterminer quelle appropriation ou instrumentalisation est faite de l’histoire de l’Église. La différence principale entre auteurs catholiques allemands et français tient à leur formation – les premiers évoluant surtout dans les facultés de théologie étatiques, les deuxièmes étant formés dans les grands séminaires – qui influe sur la conception des manuels. L’évocation d’ennemis de l’Église, davantage rhétorique dans la première moitié du siècle, se concrétise dans la deuxième moitié du siècle sous l’influence des conflits entre l’État et l’Église (lois scolaires en France, Kulturkampf en Allemagne). Dans l’étude thématique et le traitement de sujets sensibles, au-delà de la dimension érudite de certaines controverses, apparaissent des enjeux ecclésiastiques ou politiques de l’histoire de l’Église (notamment dans le contexte du Concile de Vatican I). Il ressort de l’étude de plusieurs épisodes de l’Église ancienne qu’auteurs catholiques et protestants n’achoppent pas sur les mêmes épisodes, car la signification ou le poids de l’Antiquité tardive n’est pas le même selon les confessions. La justification et l’explication de la conduite des évêques de Rome, comme Libère et Honorius par exemple, importent à la plupart des auteurs catholiques, nombreux à fustiger l’instrumentalisation du sujet par les adversaires de l’Église contrairement à leurs homologues protestants. Le contrôle du discours historique produit par le clergé catholique doit être vu comme une interaction de plusieurs dynamiques : contrôle des autorités ecclésiastiques en amont et en aval de la publication (exemplarité de quelques cas de livres censurés par la Congrégation de l’Index), implication des maisons d’éditions qui reproduisent les traces du contrôle ecclésiastique comme des garants d’orthodoxie, réception par la presse. / This study is based on French and German church histories of the 19th century (1801-1914) used by future priests or pastors in context of their theological education. By choosing a double prism for comparison - bi-confessional (Catholic and Protestant) and bi-national (French and German), the study focuses on the identity dimension and instrumentalization of ecclesiastical historiography and church history. The main difference between German and French Catholic authors is due to their educational training. While most German authors study in state faculties of theology, their French counterparts mostly study in seminaries and this difference influences the conception of the textbooks. During the first half of the century authors invoke so-called 'enemies of the church' mostly in a rhetorical way but during the second half of the century these invocations take on a more concrete character in context of state-church conflicts such as the school laws in France or the Kulturkampf in Germany. The content analysis did not only reveal controversies among scholars. In context of the First Vatican Council for example some controversies of history have a political or religious dimension as well.It emerges from the study of the chapters dedicated to the history of the ancient church that Catholic and Protestant authors are not always concerned about the same topics. Depending on the confession, the significance and the force of what we now call Late Antiquity is not the same.While this is not a priority for Protestant authors, most of their Catholic counterparts feel the need to justify and/or explain the actions of bishops of Rome such as Liberius or Honorius for example, or to insist on the instrumentalization of the topic by enemies of the church. The control of historical discourse produced by Catholic clergymen is to be understood as an interaction of several dynamics: control by the church authorities before and after a book is published (with exemplary censorship of certain books by the Congregation of the Index), publishing houses using ecclesiastical control to prove the orthodoxy of their books and reception by the press.
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Les dialectes de la dialectique: sens et usage du langage chez Hegel

Lejeune, Guillaume 25 February 2012 (has links)
La thèse s’intéresse au sens et à l’usage du langage chez Hegel à travers une reconstruction de la dialectique et de ses dialectes. <p>Dans la première partie, nous avons reconstruit la théorie implicite du langage à partir des occurrences du thème et de la structure de la philosophie hégélienne. Après une étude génétique et systématique du langage chez le philosophe, nous avons abordé le rapport du langage à la logique. Nous avons alors montré que Hegel essaye moins de construire un langage pour la pensée comme c’est souvent le cas dans les formalismes logiques que de montrer comment la pensée se fait discours dans le langage. A l’issue de cette première partie, il est donc apparu que le langage était moins étudié comme un objet à décrire analytiquement que comme l’élément dans lequel la pensée devenait le discours de l’auto-constitution du sens.<p><p>Une fois ce sens du langage dégagé, nous avons analysé dans la seconde partie, la façon dont Hegel usait du langage pour faire ressortir son discours visant à articuler le sens en son absoluité. Notre démarche essentiellement propédeutique a alors pris un tour problématique, puisque nous avons fait ressortir qu’il y avait une tension entre les textes de philosophie et les textes sur la philosophie. En effet, si le discours philosophique exprime le sens tel qu’il se forme dans le langage, il semble inopportun de faire précéder ce discours de textes tels que des préfaces où des introductions qui ne donnent qu’un point de vue indirect sur la chose. Plus précisément, la dialectique du savoir se formant dans le langage semble perdre dans les textes en marge du système l’intimité requise d’un sens se faisant expérience. Hegel en formulant la philosophie première comme une dialectique autoréférentielle du concept serait pris dans le dilemme suivant :le système interdirait tout texte référentiel (préface, introduction) tout en les nécessitant pour se laisser communiquer. En bref, l’autoréférence au fondement de l’horizon du sens chez Hegel se contredirait dans la communication que vise à établir l’aspect dialogique des préfaces et des introductions. La question que nous avons alors essayé de résoudre est celle de savoir si dialectique et dialogique étaient vraiment à opposer. Après avoir montré que des penseurs comme Schlegel ou Schleiermacher pensaient ces deux concepts ensemble, nous avons fait apparaître que le concept de dialogique pensé dans son historicité s’était vu délimiter concurremment à la grammaire et à la rhétorique des bornes variables. Nous avons alors soutenu la thèse selon laquelle cette plasticité pouvait également s’attacher à la notion de dialogique. Plus précisément, l’opposition apparente de ces deux termes chez Hegel a été mitigée à l’aune d’un concept de dialogique basé sur une relation « Je-Nous ». En montrant que chez Hegel le dialogique des préfaces référait à un « Nous » englobant, le problème de la communication de sa philosophie à travers des textes exotériques n’est plus apparue comme contredisant la structure autoréférentielle du système. Nous avons, par là, fait apparaître que la dialectique de l’élaboration dans le langage pouvait se décliner en des dialectes dialogiques qui, prenant place dans l’espace autoréférentiel de la relation « Je-Nous », n’infirmaient pas le concept d’expérience du sens. <p><p>En guise de conclusion, nous avons esquissé de façon prospective le potentiel d’une telle théorie dans un contexte plus contemporain. Nous avons à cet égard voulu répondre aux critiques de Habermas ou de Gadamer taxant le système hégélien de monologue de l’absolu oublieux du caractère dialogique de la parole et de la communication en montrant l’intérêt qu’une vue plus nuancée sur la pensée dialectique hégélienne pouvait avoir pour la pensée contemporaine.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La situation des arméniens ottomans d'Anatolie Orientale vue à travers les correspondances des missionnaires du American Board of Commissioners for Foreign Missions

Gagnon, Guillaume January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objectif d'examiner l'impact des réformes ottomanes (1839-1876) sur la communauté arménienne d'Anatolie orientale. Plus spécifiquement, nous voulions voir si ces réformes, dans cette région, eurent un impact sur la condition de cette communauté, sur les relations qu'elle entretenait avec l'autorité ottomane, sur celles existant en son sein et, finalement, sur la relation existant entre elle et la communauté turque ottomane qui l'entourait. Trois hypothèses principales sous-tendaient ce travail. Nous pensions premièrement que les réformes ottomanes auraient une incidence beaucoup plus faible en Anatolie orientale que dans la capitale de l'Empire ottoman, Constantinople. Nous pensions deuxièmement que ces réformes n'auraient pas d'impact significatif sur la condition générale des Arméniens de cette région, ainsi que sur l'ordre traditionnel sur lequel cette communauté reposait. Troisièmement, nous pensions que les réformes auraient engendré des tensions entre Arméniens et Turcs ottomans d'Anatolie orientale en raison de l'emphase de celles-ci, surtout à partir de 1856, sur l'amélioration de la condition des Chrétiens de l'Empire. Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé comme source principale une partie des archives du American Board of Commissioners for Foreign Missions (ABCFM), laquelle contient des documents et correspondances de missionnaires de cette organisation ayant oeuvré auprès des Arméniens ottomans au courant du 19e siècle. Suite à l'étude de cette source, les conclusions principales ressortant de ce travail sont les suivantes. Les réformes eurent en effet une résonance bien moins grande auprès des Arméniens d'Anatolie orientale qu'auprès de ceux résidant dans la capitale de l'Empire. De plus, ces réformes n'ont pas eu d'impact significatif sur la condition des Arméniens de cette région. Leur véritable impact s'observe plutôt dans l'émergence de la communauté arménienne protestante qui fera face à une vive opposition de l'élite arménienne grégorienne. Finalement, les sources utilisées dans le cadre de ce texte ne nous ont pas permis de vérifier la troisième hypothèse, les missionnaires du ABCFM ne se prononçant pas sur les relations entre les majorités arménienne et turque ottomane d'Anatolie orientale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Réformes ottomanes, Tanzimâts, Arméniens, Empire ottoman, ABCFM, Missionnaires.
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Le roman gothique anglais des origines (1764-1824) et l'expérience du sacré : une réactualisation de symboles et de structures religieuses archaïques

Durand, Stéphanie January 2008 (has links) (PDF)
La postérité du roman gothique anglais des origines (1764-1824) dans lequel on trouve le germe de genres aussi populaires aujourd'hui que la littérature fantastique, le récit d'horreur ou le roman policier prouve qu'une réelle fascination émane de ces textes. Afin d'en dégager la profondeur et d'expliquer cette fascination qui perdure malgré les réserves d'une partie de la critique, le présent mémoire se propose de débusquer au sein de cinq des premières oeuvres majeures et représentatives de ce genre la présence d'une expérience universelle, celle du sacré. C'est donc dans une perspective religiologique que les textes sont étudiés, ce qui s'avère d'autant plus pertinent que cet angle d'analyse n'a encore été qu'effleuré par les spécialistes du genre. Ce n'est pas un hasard si des concepts comme le surnaturel, le mystérieux et le terrifiant, servant à définir le roman gothique, constituent également des termes-clés à la base de toute analyse religiologique. Leur examen permet en effet de souligner la présence, dans ces romans, d'une interrogation sur l'identité, sur les origines et sur le tout autre. Endroits sombres ou grandioses, paysages vertigineux et verticalité des constructions; les décors et l'atmosphère, créés suivant les théories d'Edmund Burke, sont sublimes et inspirent la transcendance. De même, qu'il soit question des lieux souterrains et labyrinthiques qui évoquent la Terre-Mère ou des personnages puissants et tyranniques qui s'avèrent numineux, diverses composantes caractéristiques du gothique se révèlent donc symboliques. Ensemble, ces éléments contribuent à la révélation de structures religiologiques archaïques allant de périples initiatiques effectués par les héroïnes à la succession permanente du cosmos et du chaos, la venue de ce dernier se trouvant favorisée par les transgressions et les excès des tyrans. Au terme de l'étude, nous sommes à même de constater que plus encore qu'à une renaissance individuelle, c'est à une régénérescence collective que la quête identitaire de l'héroïne aboutit et que l'analyse religiologique permet d'affirmer l'importance de la collectivité et des rôles sociaux par opposition à l'individualisme et à l'égoïsme qu'incarne le tyran. Cette approche marque ainsi sa différence envers les études plus individualistes, psychologiques ou historiques souvent menées sur le roman gothique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : XVIIIe et XIXe siècles, Roman gothique, Sacré, Analyse religiologique, Sublime, Symboles.
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L'art de la métaphore alimentaire : regard sur la description du corps dans l'oeuvre critique et romanesque chez Émile Zola

Marineau, Nathalie January 2009 (has links) (PDF)
Le développement de la modernité picturale dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle français est redevable à l'apport de la critique d'art qui en assura le rayonnement. Émile Zola, ardent défenseur de cette nouvelle esthétique, contribua par ses chroniques artistiques à de nombreuses publications tout au long de sa carrière d'écrivain, soit de 1866 à 1896. Ce mémoire met en lumière l'importance de la contribution de l'écrivain par l'analyse des descriptions du corps que l'on retrouve dans ses Écrits sur l'art. Le choix du corps comme sujet doublement représenté par la toile et le texte, souligne, d'un point de vue anthropologique, la relation intime unissant l'art et l'homme. Plus particulièrement, ce travail s'intéresse à la question de la métaphore alimentaire et de son inscription dans le texte. Afin d'appuyer cette hypothèse d'un lien unissant le descriptif et l'alimentaire, nous irons chercher des exemples à la fois dans les Écrits ainsi que dans deux romans de Zola, soit Le Ventre de Paris et L'OEuvre. Nous établirons une catégorisation des métaphores utilisées afin de rendre lisible ce parcours du sensible et de comprendre son ancrage à la fois dans le contexte de l'avènement de la peinture moderne et également dans l'histoire du développement gastronomique de l'époque. Ce rapport à l'alimentaire que l'on retrouve au coeur de l'écrit zolien est ainsi considéré comme étant représentatif d'une esthétique descriptive propre à l'auteur. Notre travail permet donc l'étude d'un corpus où les paramètres de la critique d'art impressionniste et de la littérature naturaliste se rencontrent par le biais de l'utilisation de la métaphore alimentaire dans la création d'une image corporelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Émile Zola, Dix-neuvième siècle, Gastronomie française, Métaphore, Critique d'art, Descriptif.
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Rosalie Jetté et les filles-mères entre tutelle religieuse et pouvoir médical (1845-1866)

Lachance, Micheline January 2007 (has links) (PDF)
Dans la foulée de la crise économique qui sévit au Bas-Canada au milieu du XIXe siècle, une nouvelle réalité sociale fait son apparition: des filles-mères en nombre croissant investissent Montréal en quête d'un refuge où accoucher. L'histoire n'a pas fait une grande place à Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864) qui a comblé un vide profond en fondant la première maternité montréalaise, l'Hospice de Sainte-Pélagie, ni aux filles-mères qu'elle y a accueillies. À partir des manuscrits des pionnières, ce mémoire reconstitue les débuts épiques de cette oeuvre innovatrice tenue à bout de bras par sa fondatrice. En second lieu, grâce à la base de données qu'elle a tirée du Registre des entrées et des sorties de l'Hospice de Sainte-Pélagie de Montréal, l'auteure présente les principales caractéristiques des 2 701 filles-mères qui y ont été admises entre 1845 et 1866. Souvent très jeunes, ces pensionnaires, domiciliées pour la plupart dans la région montréalaise, étaient catholiques et célibataires. Cette étude permet aussi de cerner les conditions de vie de ces femmes, dont la moitié venaient des campagnes avoisinantes pour travailler comme servantes en ville. L'analyse de ces documents d'archives démontre que deux forces majeures ont perturbé le développement de la maternité. D'une part, le pouvoir religieux incarné par Mgr Ignace Bourget, a mis la jeune institution sous tutelle en obligeant sa fondatrice, Rosalie Cadron-Jetté, à la placer sous la protection d'une communauté religieuse dont il a lui-même assuré la direction. Ce faisant, l'évêque de Montréal y a instauré un climat religieux austère fait de privations, en plus d'entretenir chez les pensionnaires un sentiment de culpabilité. Peu après, les médecins de Montréal ont pris le contrôle médical des lieux en éliminant les religieuses sages-femmes qui, jusqu'alors, accouchaient les filles-mères. Les témoignages des pionnières, comme aussi la correspondance de la communauté, illustrent le conflit qui a opposé les médecins aux sages-femmes et troublé la vie déjà difficile des pensionnaires de la maternité. En examinant le rôle social joué par Rosalie Cadron-Jetté dont la maternité, mieux connue sous le nom de Miséricorde, a recueilli pendant un siècle et demi des milliers de jeunes filles et de femmes enceintes, ce mémoire veut contribuer à accorder à sa fondatrice la place qui lui revient dans l'histoire de l'obstétrique. Et peut-être aussi donner un visage aux filles-mères que la société puritaine du temps a voulu cacher. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : XIXe siècle, Cadron-Jetté Rosalie, Bourget Mgr Ignace, Filles-mères, Obstétrique, Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada, Maternité, Sages-femmes.
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Henri-Antoine Mézière et l'Abeille canadienne (1818-1819) : littérature, science ou politique?

Plante, Dominique January 2007 (has links) (PDF)
L'Abeille canadienne: journal de littérature et de science est publiée par Mézière entre août 1818 et janvier 1819. L'éditeur revendique le titre de premier journal « purement littéraire » jamais publié au Canada. Né à Montréal en 1771, Mézière s'est fait connaître dans les années 1790 pour ses polémiques républicaines et sa mission politique aux États-Unis comme agent français. C'est à l'atelier de Fleury Mesplet qu'il avait découvert les Lumières et appris les métiers de journaliste et de rédacteur au tournant des années 1790. Dans son prospectus, Mézière promet de se tenir loin dorénavant des débats politiques en présentant un journal de critique scientifique et littéraire. L'Abeille est effectivement reconnue par l'histoire littéraire pour son caractère encyclopédique. Mézière avait décidé de n'admettre rien d'étranger à la littérature, pas même les annonces payantes. Pourtant, il développe surtout le contenu et les formules des journaux d'opinion français qui diffusent les polémiques des ultras et des libéraux. Douze numéros sont parus avant que Mézière ne décide de cesser la publication de son journal faute d'un nombre suffisant d'abonnés. Dans le premier chapitre de ce mémoire d'histoire littéraire, nous brosserons le tableau général de l'Abeille et des conditions d'énonciation canadiennes. Nous observerons de près l'offre de lecture de Mézière et le programme annoncé dans le prospectus. Après avoir analysé le contenu réel du journal, nous constaterons que Mézière ne respecte pas totalement ses engagements, puisqu'il livre surtout du contenu européen tiré de la presse d'opinion. Pour comprendre à quel registre appartient l'essentiel du contenu de l'Abeille, nous observerons dans ce deuxième chapitre les particularités du champ littéraire français. Nous distinguerons les particularités de la liberté d'expression au Canada et en France afin d'expliquer les choix éditoriaux de Mézière mais aussi ceux des éditeurs français et canadiens. Nous analyserons comment, en France, le débat politique et philosophique est diffusé sous le couvert d'énoncés scientifiques pour échapper à la censure. Dans le dernier chapitre, nous analyserons le discours républicain dans l'Abeille et la façon dont il est orchestré par Mézière. Nous verrons comment il cherche à renouveler l'image du républicanisme et des révolutions par la publication de quelques textes clés. Mézière mise surtout sur la publication d'une version qu'il a légèrement modifiée du texte utopique du Cousin Jacques publié en 1793 : La Constitution de la Lune, rêve politique ou moral. Enfin, nous terminons notre analyse du journal par l'analyse de cette utopie dans laquelle nous examinerons de près les interventions éditoriales de Mézière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : XIXe siècle, Journal, Abeille canadienne, Henri-Antoine Mézière, Québec, Littérature, Littérature québécoise, Polémique, Politique, Presse d'opinion, Presse française sous la Restauration, Liberté de presse, Critique, républicanisme, Libéralisme, Ultraroyalisme, Utopie.
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Le 19e siècle et la Fantasmagorie du cinéma : image spectrale, temps hanté et vampire cinématographique

Vohoang, Fabrice Nam 08 1900 (has links) (PDF)
Le projet de mémoire cherche à retrouver les influences de la Fantasmagorie du 19e siècle dans le cinéma d'aujourd'hui, en particulier dans le genre du film de vampire. Nous abordons les procédés et techniques optiques qui mettent en images l'expérience d'un monde en proie à de grands changements sociohistoriques, et surtout, comment le cinéma a intégré ces données. L'imaginaire fantasmagorique a conditionné l'émergence des techniques optiques qui ont mené au cinématographe, et en cela, le médium cinématographique est bien emblématique de cette époque caractérisée par l'industrialisation et le retour d'un passé laissé en arrière par la modernité historique. Le cinéma, comme dispositif comprenant machine, image et sujet regardant, est mis en relation avec les dispositifs optiques du théâtre d'ombre, de la lanterne magique de Robertson et de la photographie, pour ainsi faire émerger le contexte technique, historique et psychologique de l'époque. Nous mettons l'accent sur les notions visuelles de l'apparition, de la projection et de la réification afin de souligner le retour d'un ancien regard qui prévalait avant l'arrivée de l'image mécanisée. En somme, lors des deux premières parties, c'est à l'Histoire moderne, son temps linéaire et la hantise qu'ils provoquent, que le cinéma sera relié. C'est à travers la figure du vampire que nous examinerons le cinéma; cette créature fantastique entretient bien des affinités métaphoriques avec le médium et elle nous permet d'entrevoir clairement toute la Fantasmagorie du 7e art. Avec un corpus filmique incluant certains films découlant du roman Dracula de Bram Stoker, nous allons voir comment la technologie du 19e siècle dévoile l'aspect mythique de la pensée rationnelle et moderne. L'image, dans sa grande tradition cultuelle ou/et artistique, semble répondre à des impératifs inconscients et archaïques, à des fantasmes premiers devant la mort et l'éternité, même si elle est produite par un appareil mécanique. C'est en cela que la technique moderne arbore des qualités fantasmagoriques qui, tout comme le vampire, nous remettent en contact avec ce que la civilisation occidentale a refoulé. Notre attention est donc portée avec insistance sur les façons dont l'image filmique et le regard qu'elle convoque, font resurgir d'anciens modes de perception et d'interprétation illusoirement relégués à l'époque pré-moderne. ______________________________________________________________________________
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La démocratie ne fut jamais une option : analyse critique des discours modernes de justification de l'État, du gouvernement représentatif et du rejet de la démocratie directe

Bélanger-Champagne, Jérôme 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse au développement de la démocratie représentative en Occident et aux discours justificatifs du rejet de la démocratie directe. De surcroît, nous croyons qu'une étude de l'implantation de la démocratie représentative aux XIXe et XXe siècles serait incomplète sans une analyse des différentes théories de l'État dominantes durant cette période. Effectivement, la représentation politique est un type de gouvernement qui ne pourrait exister sans une mécanique de coercition capable d'imposer aux minorités réfractaires les décisions prises par les représentants politiques. C'est précisément le rôle que joue l'État dans les sociétés occidentales modernes : un appareil de contrôle, de contrainte et de coercition capable d'assurer la cohésion sociale. Durant la majeure partie de son histoire, le mot « démocratie » fut perçu de manière négative par les élites politiques qui voyaient souvent en elle le « pire » des régimes, celui qui laissait au peuple ignare, impulsif et irrationnel le soin de gouverner. À travers les deux cents dernières années, un glissement terminologique s'est opéré, tant dans le discours populaire que dans la pensée politique, qui fait maintenant équivaloir les termes de « gouvernement représentatif » et de « démocratie ». Il s'agit d'une opération consciente et volontaire des élites politiques occidentales afin de justifier la mise en place et le maintien d'un système qui devrait plutôt être qualifié « d'oligarchie électorale ». Généralement, les politologues justifient le choix de la démocratie représentative en expliquant que la démocratie directe serait impraticable dans les États-nationaux modernes en vertu de leurs populations imposantes et de l'impossibilité de regrouper autant d'individus en un seul lieu. Nous croyons que cette explication en masque une autre. Notre hypothèse est à l'effet que la démocratie représentative a davantage émergé de deux facteurs conjoints. D'une part, le désir du peuple de participer à la prise de décisions politiques qui fut instrumentalisé par les élites gouvernantes. D'autre part, l'existence de l'État en tant qu'appareil de coercition capable d'assurer l'application des décisions prises par ces élites au nom de la « majorité ». ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : démocratie directe, démocratie représentative, gouvernement représentatif, république, coercition, théories de la démocratie, théories de l'État.
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Vie et mort du miasme courbétain : Gustave Courbet et la révolution olfactive

Venne, Andrée-Anne 02 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire offre une relecture de la réception que connurent Gustave Courbet (1819-1877) et son œuvre, dit réaliste, sur la scène artistique parisienne de la seconde moitié du XIXe siècle, et ce, à l'aune de la nouvelle réalité olfactive de cette époque. En effet, depuis la fin du XVIIIe siècle, la place et le rôle des odeurs dans la société française changèrent considérablement. La relation que les Français, et plus particulièrement les Parisiens, entretenaient avec les effluves nauséabondes passa d'une relative indifférence, à une reconnaissance, puis à la crainte de ces miasmes qui conduisit ultimement à une désodorisation profonde de la société occidentale. Inspirée par les méthodes développées par une histoire culturelle du sensible, issues principalement des travaux de l'historien français Alain Corbin, nous avons choisi d'analyser une grande partie de la production de Courbet, ainsi que des nombreuses caricatures dont il fut l'objet, pour mettre de l'avant l'analogie qui existait, selon nous, entre le parcours de l'artiste et les différentes étapes de la révolution olfactive. Pour ce faire, nous avons choisi de diviser notre mémoire en trois grandes parties, chacune traitant d'un stade de l'évolution de la perception olfactive de Courbet. Dans un premier temps, nous verrons donc comment le jeune artiste du début des années 1840 fut relativement ignoré par le public bourgeois parisien, aux yeux duquel il souhaitait faire connaître sa peinture, alors qu'à la même époque, ce même public commençait à s'inquiéter de la question des odeurs qui empestaient l'air parisien. Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à la reconnaissance critique et populaire qui entoura les envois de Courbet au Salon à partir de 1850, ainsi qu'à la crainte que suscita rapidement cette nouvelle peinture « réaliste ». Finalement, nous verrons comment la société parisienne des années 1870 entreprit de se débarrasser du peintre, qui devenait une figure franchement gênante et indésirable, surtout à la suite de son implication politique dans la Commune de Paris. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Gustave Courbet, révolution olfactive, France, XIXe siècle, histoire culturelle.

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