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Gods or Monsters? Non-Explicit Consent and the role of the doctor in the practice of euthanasia in BelgiumVan Zeebroeck, Shanthi 02 April 2019 (has links) (PDF)
ABSTRACTThe Belgian Euthanasia Act of 2002 (The Act), amended in 2014 to include the Minor Act (The Minor Act), has drawn international criticisms for its liberal laws and practices regarding Euthanasia. This paper is a response to allegations that the liberal laws on Euthanasia has encouraged doctors to adopt a paternalistic 2 approach towards their patients by terminating their lives without their explicit consent, i.e. engaging in Involuntary Euthanasia.3, 4, 5Although in theory, only Voluntary Euthanasia (explicit patient request and therefore consent) is permitted in Belgium 6 the allegations implied that in practice, Involuntary Euthanasia (no explicit patient request and therefore consent is given) is practiced, especially in the Intensive Care Units (ICU) in Belgium.This paper attempted to make distinctions between Terminal Sedation and Euthanasia based on current dominant discourse in Bioethics and argued that it is not Involuntary Euthanasia that is practiced in the ICU but Non-Voluntary Euthanasia or Terminal Sedation (explicit patient request and therefore consent is unavailable) is practiced based on the intent of the doctor. In presenting its arguments, this paper focused specifically on the reports it procured from its qualitative research. Finally, in order to understand if doctors in the ICU are Gods or Monsters, the paper attempted to answer four questions namely:1. Are doctors in Belgium Gods, who help end lives?2. Or are they Monsters, who help end lives?3. Or are they pre-hippocratic doctors, historically called Witch-Doctors, who are“for hire” to either “cure or to kill” with no loyalty to the Hippocratic Oath?4. Or are they mutated witch-doctors pressured to practice Euthanasia in a countrywhere the laws are perhaps fatally flawed? / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'État et la procréation : recherche sur l'émergence d'un service public de l'assistance médicale à la procréation / The State and the reproduction : research on the emergence of an assisted reproductive technologie's public serviceGaboriau-Tabary, Marine 31 January 2019 (has links)
L’assistance médicale à la procréation est actuellement l’un des lieux privilégiés de la confrontation entre intérêt public et intérêt privé. Alors que les enjeux de la procréation intéressent directement l’État, à la fois dans ses aspects sociaux et démographiques, l’ouverture des conditions de l’AMP met plus que jamais en avant la dimension individuelle du droit de procréer. Or, admettre l’existence d’un droit de disposer de son corps en matière de procréation conduit nécessairement à reconnaître les pratiques d’AMP en tant que mode alternatif de procréation, aux côtés de la reproduction naturelle, aux bénéfices des personnes exclues de ce mode biologique d’engendrement. Là réside la difficulté pour un État qui appréhende le sujet de droit essentiellement à travers son existence biologique, notamment depuis l’adoption des lois de bioéthique. La biologisation du droit, dont découle le développement du droit de la bioéthique, a entrainé un phénomène de médicalisation de la procréation et plus spécifiquement de l’infertilité et de la procréation médicalement assistée, présentée comme son remède. Le biopouvoir passant ainsi des mains de l’État à celles du corps médical, c’est la question de l’opportunité de voir émerger un service public de l’assistance médicale à la procréation qui doit être posée. Fondé sur l’obsolescence du critère médical de l’AMP et sur l’affirmation d’un droit subjectif à procréer, un tel service public consacre l’existence d’un droit positif de procréer, corollaire de celui de ne pas procréer, d’ores et déjà reconnu / Assisted reproductive technologies are currently one of the privileged places of the confrontation between public and private interests. While the issues of procreation are of direct interest to the State, both in its social and demographic aspects, the opening of the conditions of ART points up more than ever before the individual dimension of the right to procreate. However, to admit the existence of a right to dispose of one's body in terms of procreation necessarily leads to the recognition of ART as an alternative method of procreation, alongside natural reproduction, to the benefits of persons excluded from this biological process of generation. Here lies the difficulty for a State which apprehends the subject essentially through its biological existence, especially since the adoption of bioethics laws. The biology base of the law, from which the development of a bioethics law results, has led to a phenomenon of medicalization of procreation and more specifically to a medicalization of infertility and assisted reproductive technology, presented as its remedy. The « biopouvoir », thus passing from the hands of the State to those of the medical profession, raises the question of the opportunity to see emerge a public service of ART. Based on the obsolescence of the medical criterion of ART and on the affirmation of a subjective right to procreate, such a public service consecrates the existence of a positive right to procreate, alongside a negative one, already recognized
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Étude du processus décisionnel entre parents et néonatologistes : défis éthiques soulevés par l'exercice de l'autonomie dans des situations aux limites de la viabilitéPayot, Antoine January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Les représentations de transplanteurs autour de la question du don altruiste dans deux contextes culturels : entretiens avec des médecins transplanteurs français et québécoisFortin, Marie-Chantal January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La condition pénale de l'enfant avant sa naissance : de la non-reconnaissance à la protection / The criminal status of the child before being born : from the non recognition to the protectionArrighi, Anne-Claire 14 March 2015 (has links)
Débat social et juridique, la condition pénale de l’enfant à naître s’est, dans un premier temps, cristallisée autour de la question de l’interruption volontaire de grossesse. Cette question a ensuite trouvé un prolongement dans la jurisprudence criminelle relative à l’atteinte involontaire à la vie d'un enfant à naître. La situation pénale de l’enfant avant sa naissance est caractérisée par une absence de reconnaissance de sa qualité de victime. Les interrogations relatives à la condition juridique de l’enfant conçu ont également été renouvelées par les différentes lois bioéthiques et le sort réservé aux embryons surnuméraires. L’indétermination du statut juridique de l’enfant avant sa naissance trouve des éléments de réponse dans la confusion notionnelle qui règne autour de la notion de personne. Parallèlement, une analyse erronée des législations qui autorisent les atteintes portées à la vie embryonnaire sclérose sa situation juridique. La condition pénale de l’enfant avant sa naissance doit évoluer vers une reconnaissance de sa personnalité humaine. Les notions consubstantielles de personne humaine et de dignité sont les outils notionnels au service de la reconnaissance pénale de l’être avant sa naissance. Cette protection pénale de la vie anténatale doit s’organiser parallèlement à la protection pénale de la liberté procréative de la femme. / Social and legal debate, the criminal condition of the unborn child has first centered around the issue of termination of pregnancy. This issue has then found an extension in criminal case-law concerning the involuntary infringement on the life of the unborn child. The criminal situation of the child before his/her birth is characterized by a lack of identification of its status as a victim. The questions about the legal status of the conceived child have also been renewed by the various laws on bioethics and the fate of surplus embryos. Some answers about the indeterminate character of the legal status of the child before his/her birth can be found in the notional confusion which surrounds the notion of person. At the same time, an erroneous analysis of the legislations which allow attempting to damage the embryo’s life block the evolution of its legal status. The criminal condition of the unborn child must tend towards a recognition of his/her human personality. The consubstantial notions of human being and dignity will be the notional tools helping to acknowledge the criminal status of the person before his/her birth. This criminal protection of the pre-birth life must be concomitantly organized with the criminal protection of the liberty of a woman to conceive a child.
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Le principe d’indisponibilité du corps humain : limite de l’usage économique du corps / The principle of unavailability of the human body : limit of the economic use of human bodyCatto, Marie-Xavière 01 December 2014 (has links)
Le principe d’indisponibilité du corps humain a été pensé sous deux aspects : l’impossibilité de vendre ou donner une personne, l’impossibilité de porter atteinte à son intégrité. Ma thèse, c’est que le principe d’indisponibilité du corps humain recouvre encore deux aspects, mais ce ne sont pas les mêmes. Un principe d’économie, qui empêche toute atteinte non nécessaire, et a pour objet donc non d’interdire, mais d’éviter les atteintes dans son volet externe et de les limiter dans son volet interne. Un principe non-négociation, qui interdit un acte dès lors que des pressions peuvent être exercées, qui encadre publiquement les atteintes pour garantir, précisément, un égal traitement des corps. Ces deux aspects prolongent en droit public le principe d’indisponibilité en droit privé. Le principe est néanmoins menacé, tant par l’exigence d’accès à la santé que par la dimension subjectivée de celle-ci, ainsi que par l’immixtion de logiques de profit. Celles-ci permettent des atteintes à l’intégrité pour des raisons non liées à la santé mais économiques. / The principle of unavailability of the human body has been thought in two different ways : as a prohibition of selling or giving someone, as a prohibition of causing a breaching physical integrity. We defend that the principle of unavailability of the human body still remains under these two apsects, but not exactly within the same meaning. It takes the form of a violation-saving principle, which prevents from all unnecessary violations of bodily integrity, and which aims not to prohibit but to avoid the bodily integrity violations, by its external side, and to limit those, by its internal side. It also takes the form of a principle of non-negociation, which prohibits that pressures may be exercised onto someone to make a person accept an infringement on her body. These two aspects extend in public law the principle of unavailability which already existed in private law. This principle is however threatened by the health requirement, more and more subjective, and by the interference of profit-making interests. These two logic allow some violations of bodily integrity for reasons unlinked to health, but for economic ones.
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Etude historico-critique de l'institutionnalisation de la bioéthique au Québec et en Belgique par une approche contextuelle et transdisciplinaire / Historical-critical study of the institutionalization of bioethics in Quebec and Belgium using a contextual and transdisciplinary approachLabelle, Chantal 22 November 2011 (has links)
La bioéthique a émergé aux États-Unis à la fin des années 1960. Peu de recherches ont porté sur son institutionnalisation dans d'autres pays ;les cas du Québec et de la Belgique sont ici étudiés. <p>Son émergence dans ces régions est, comme aux États-Unis, influencée par les questions suscitées par l'expérimentation chez l'humain à partir de la fin des années 1970. Dans ces trois régions, les premières formes d'institutionnalisation ont été celles de comités dont le mandat est de réviser les protocoles de recherches impliquant des sujets humains. <p>Peu de temps après les États-Unis, des centres de recherche universitaires ont été mis en place au Québec à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Ces mêmes institutions sont retrouvées en Belgique à la moitié des années 1980. Il apparaît que dans ces trois régions les acteurs alors impliqués sont majoritairement des théologiens. La philosophie de l'époque ne s'intéresse pas aux questions éthiques suscitées par les avancées technoscientifiques du domaine médical. <p>À la fin des années 1980, davantage d'instruments procéduraux ont été publiés par diverses institutions québécoises afin d'encadrer les pratiques. Parallèlement, des programmes d'étude en bioéthique amènent le domaine à se professionnaliser. La période est marquée en Belgique par le débat entourant l'interruption de grossesse. Il devient évident que d'autres questions éthiques devront être débattues et personne ne souhaite que perdure la tension entre catholiques et laïques. Le colloque la Bioéthique dans les années '90 a permis la rencontre des acteurs dans un climat plus serein.<p>En 1996, après six ans de discussions, a été mis en place un Comité consultatif de bioéthique en Belgique. Son fonctionnement et la nature de ses avis tiennent compte de la présence de quatre piliers dans la culture belge, soit les Flamands, les Wallons, les catholiques et les laïques. Ce comité est devenu l'institution phare de la bioéthique. Il influence depuis les débats politiques et plusieurs lois du domaine de la bioéthique ont été votées. On remarque que dans les deux régions à l'étude, le langage du droit est de plus en plus présent et rend la bioéthique davantage juridicisée. Ainsi, au départ réflexive, la bioéthique est devenue davantage normative. Tant au Québec qu'en Belgique, les institutions de bioéthique sont de moins en moins un lieu de discussions et de rencontres qui permettent les échanges et la réflexion commune dans la durée.<p><p>--------<p><p>Bioethics emerged in the United States in the late 60's. Little research has been done on the institutionalization of bioethics in other countries ;the cases of Quebec and Belgium have been studied in this work, through documentary studies and interviews with twenty players in the domain. <p>Its emergence in those regions was, like in the United States, influenced by questions raised in the late 70's about the use of human subjects in studies. In Quebec and Belgium, the first forms of institutionalization were ethics committees who were given the mandate to revise experimental protocols. <p>Following the United States, at the end of the 70's and the beginning of the 80's, research centers were put in place in Quebec. In Belgium, they were set up in the mid 80's. In those three regions, it appears that theologians were the first to be involved. Philosophy, in those days, was not interested with ethical questions raised by medical technoscience advances.<p>By the end of the 80's, more procedural instruments were published by institutions in Quebec to guide ethic practices. In a parallel direction, universities offered more programs in bioethics and brought the discipline to become professionalized. This period was marked in Belgium by the debate over abortion. It became apparent that other ethical issues would have to be discussed, but nobody wanted to endure the tension between Catholics and Seculars. The conference Bioethics in the 90's brought together the players of the field in a calmer setting.<p>In 1996, after six years of discussions, the Advisory Committee on Bioethics was set in place in Belgium. Its function and the nature of its views reflect the presence of the four pillars in the Belgian culture :the Flemish, the Walloons, the Catholics and the Seculars. This Committee has become the flagship institution of bioethics. It influences political debates and several laws in the field of bioethics have been passed since its inception. In Quebec and in Belgium, the language of law is becoming more present and makes bioethics more « juridicialized ». Thus, initially more reflexive, bioethics is becoming more normative. In both regions, bioethical institutions are less and less an arena of discourse where meetings permit long exchanges and philosophical reflection.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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De la rationalité du débat en bioéthique: essai d'une contribution à la lumière du rationalisme critique de Hans AlbertMann, Fritz January 1993 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Dons, parentés et représentations sociales / Relatedness, gift-giving relationships and social representationsDoumergue, Marjolaine 29 November 2016 (has links)
Notre thèse s’attache à l’étude des systèmes représentationnels impliqués par la parenté par recours au don de spermatozoïdes. D’un point de vue théorique en psychologie sociale, l’objectif est de saisir la logique de ces systèmes (contenus et processus d’élaboration et de transformation) et leur efficacité au sein de la pratique sociale. La problématique porte sur les manières dont le sens commun traduit les enjeux anthropologiques relatifs à la parenté et au don dans le cas du don de spermatozoïdes. Nous nous inscrivons dans une approche sociogénétique des représentations sociales nous permettant de retracer les éléments et les jalons des processus d’appropriation symbolique en œuvre pour ceux qui ont pour tâche d’institutionnaliser ces pratiques et pour ceux qui en ont une expérience vécue. Nous avons développé un plan de recherche fonctionnant selon le principe de la triangulation des méthodes et organisant une étude multi-niveaux des phénomènes représentationnels. Grâce au partenariat scientifique avec la Fédération française des CECOS, nous avons rencontré des parents par recours au don de spermatozoïdes dans le cadre d’enquêtes quantitative et qualitative (entretiens individuels et focus groups). L’analyse des débats parlementaires de la révision de 2011 de la loi relative à la bioéthique complète ce design méthodologique. Les résultats ont permis de mettre au jour les systèmes représentationnels actualisés dans la sphère publique pour penser la parenté par recours au don, via la mise en évidence des tensions entre catégories de pensée fondamentales (thêmata) qui organisent le champ représentationnel des acteurs parlementaires. Le croisement des analyses dégage des similarités entre les logiques parentales et parlementaires (pro-anonymat) quant à cet anonymat du donneur, sans qu’il n’y ait de détermination, par ce régime anonyme, des pratiques parentales (majoritaires) de récits de sa conception à l’enfant. Les analyses des processus d’inscriptions psychosociales et culturelles du vécu de la parenté par recours au don témoignent toutefois d’un projet représentationnel partagé qui s’ancre dans des modes de parenté normalisés. Il s’actualise de manières paradoxales par un ensemble signifiant de pratiques (récits à l’enfant du recours au don ; dons d’ovocytes) qui se constituent en actions représentationnelles. La discussion souligne l’intérêt qu’il y a à considérer une pluralité de sociogenèses. Elles produisent des états représentationnels composites et la complexité de phénomènes en tensions, dont des actions représentationnelles transgressant et prolongeant l’ordre établi des attendus culturels et des rapports sociaux. / This thesis focuses on the representational systems involved in family building through sperm donation. Drawing on psychosocial theories, it investigates the logic behind these systems and their efficacy in social practices. Specifically, we explore how anthropological issues to do with kinship/relatedness and giving-receiving relationships are transformed into common sense knowledge in the case of sperm donation. This issue is considered using a sociogenetic approach, through the lens of social representations theory. Adopting this theoretical perspective allowed us to trace the elements and milestones of the processes of symbolic coping at play among those whose task is to institutionalise these practices, and among those who experience them.We developed a research programme organised according to principles of method triangulation, hence conducting multi-level studies of representational phenomena. Owing to our scientific partnership with the French federation of CECOS (certified clinics), we conducted quantitative and qualitative research (interviews and focus groups) with parents who conceived their children using sperm donation. A further aspect of our research was based upon an analysis of parliamentary debates regarding the 2011 revision to bioethics legislation in France.Our findings indicated the significance of representational systems for meaning making about parenthood through sperm donation. Specifically, the representational fields of parliamentary players were shown to be organised by tensions between fundamental categories of thought (themata). We found similarities between parental and parliamentary logics that both favoured anonymity, but no relationship between parents’ disclosure decisions and donor anonymity. We did however observe that parents make sense of sperm donation through a shared - yet negotiated - representational project anchored in a rather traditional family model. This project was found to be enacted paradoxically by a set of significant practices (disclosure strategies; egg donation) that constitute representational actions.Our discussion underlines the intense dynamic that underpins the investigated representational systems, studied in different areas of production and transformation. It leads to complex and tense representational phenomena, including actions that transgress and prolong the established cultural and social order.
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Génome humain : espèce humaine et droit / Human genome : human species and lawBelrhomari, Nadia 14 February 2012 (has links)
Le décryptage du génome humain autorise désormais une manipulation du vivant humain. Mu par un souci de perfection, l'homme exploite aujourd'hui ce qui participe à son essence même, son génome. La diversité intraspécifique humaine s'en trouve perturbée, la vulnérabilité génétique de notre espèce augmentée. Or, si notre humanité, élément fondamental de notre singularité, se construit à partir de notre code génétique, elle peut aussi être défaite par l'application systématique à l'homme des biotechnologies. Sont concernées non seulement la survie de l'humanité comme communauté humaine, mais aussi, en chacun d'entre nous, la persistance de l'humanité de l'homme. L'espèce humaine, centre névralgique de notre humanité, doit dès lors être préservée. Elle est en effet cette unité vivante de nature rationnelle qui, dotée de son propre dessein d'où résultent les vies particulières, unit les générations dans l'espace et le temps et sous-tend l'homme. Le droit se trouve donc investi d'un rôle pour lequel il n'était sans doute pas préparé : préserver la nature humaine elle-même. L'analyse du droit positif relatif à l'utilisation du génome humain nous révèle combien la protection de l'espèce humaine est insuffisante. Cette carence du législateur nous contraint à penser d'autres voies, plus efficaces, pour préserver notre humanité contre les risques générés par une manipulation irréfléchie de notre génome. Pour ce faire, l'espèce humaine, pont intergénérationnel véhiculant l'essence de l'homme, doit être appréhendée, non comme objet de droit, mais comme sujet de droit. Il faut en outre repenser le concept de responsabilité à l'aune de celui d'altérité. / Decoding the human genome now authorizes a manipulation of human life. Driven by a desire for perfection, the human being now operates what is involved in his very essence, the human genome.As such, diversity within human species gets disturbed and genetic vulnerability increased. Therefore, if our humanity, the essential element of our singularity, is shaped according to our genetic code, it can also be broken by the systematic application of biotechnology to humans. These might include not only the survival of mankind as a human community, but also, in each of us, the persistence of human element.The human species, the key point of our mankind, should therefore be preserved. It represents a sensible living unity with its own design which gives birth to multiple lives of individuals, unites generations in space and time and subtend the human being. Law is thus facing a new challenge: to preserve the human nature itself. The analysis of positive law on the use of the human genome reveals that the protection of the human species is very insufficient. This failure of the law makes it necessary for us to think of other ways, more efficient, to preserve our mankind against the risks caused by reckless handling of our genome. To do this, the human species, inter-generational bridge carrying the essence of man, must be understood not as an object of law, but as a subject of law. We should also rethink the concept of responsibility with respect to the otherness.
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