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Stratégies d’élimination des cellules souches pré-leucémiques en leucémie lymphoïde aiguë à cellules TBadrudin, Irfan Mathieu 08 1900 (has links)
La leucémie lymphoïde aiguë (ALL) est le cancer pédiatrique le plus fréquent. Une proportion importante de ces cas sont des leucémies lymphoïdes aiguës à cellules T (T-ALL). Présentement, le traitement implique l’utilisation d’une chimiothérapie hautement toxique pour une durée s’échelonnant sur plusieurs années. Bien que la rémission soit possible, les séquelles physiques et psychologiques peuvent être dévastatrices, particulièrement dans un contexte pédiatrique. Des rechutes sont également possibles à long terme. Des approches génétiques, cellulaires et moléculaires ont permis d’identifier le thymocyte au stade DN3 comme étant la cellule à l’origine de la leucémie. En effet, dans les cas où la leucémie est induite par l’expression aberrante de SCL/TAL1, des données ont démontré que les thymocytes au stade DN3 sont reprogrammés en cellules souches pré-leucémiques (pré-LSCs) par l’action du complexe SCL-LMO1. Ces cellules acquièrent par la suite une mutation activatrice de NOTCH1, qui accélère le développement de la leucémie. Le stade DN3 est le point de convergence de signaux collaborant pour favoriser survie, différentiation et prolifération cellulaire. Les deux voies de signalisation principales sont celles de NOTCH1 et du pré-TCR. Ces deux signaux sont connus pour jouer un rôle tant au stade pré-leucémique qu’en progression au stade leucémique. Alors qu’il était connu que NOTCH1 était en mesure d’augmenter la fréquence des pré-LSCs, nos travaux révèlent que le pré-TCR favorise leur expansion clonale. Nous démontrons également que les effecteurs de NOTCH1 et du pré-TCR dans les pré-LSCs sont la voie mTOR et la voie de ERK, respectivement. Ces voies de signalisation peuvent être ciblées pharmacologiquement par le Trametinib (inhibiteur MEK1) et le Dactolisib (inhibiteur PI3K/mTOR), menant à un effet additif avec la chimiothérapie (VXL : Vincristine, Dexaméthasone et L-asparaginase) sur les pré-LSCs en essais ex vivo. Nous démontrons également que le Trametinib est synergique avec VXL contre des blastes humains de T-ALL en essais ex vivo. Les résultats de cette même association sont encourageants en essais in vivo de xénogreffe de blastes humains de T-ALL chez des souris immunosupprimées. / Acute lymphoblastic leukemia (ALL) is the most common childhood cancer. T-cell acute lymphoblastic leukemia (T-ALL) accounts for a significant portion of these cases. The current standard of care unfortunately involves the use of highly toxic chemotherapy over multiple years. In spite achievement of high remission rate, the life-long physical and psychological sequalae are devastating and cannot be overlooked, especially in the pediatric setting. Genetic, cellular, and molecular approaches have identified thymocyte at the DN3 stage of differentiation as the cell of origin of leukemia. When leukemia is induced by aberrant expression of SCL/TAL1, data show that DN3 cells are reprogrammed into self-renewing pre-leukemic stem cells (pre-LSCs) by the action of the SCL-LMO1 complex. Then, reprogrammed cells gain a NOTCH1 gain-of-function mutation that speeds up development of leukemia. Interestingly, the DN3 stage is a point at which multiple collaborating signals converge to drive cell survival, differentiation, and proliferation. The two main signaling pathways operating at the DN3 stage are NOTCH1 and the pre-TCR. Both signals are recognized for playing a role in leukemogenesis, both at the pre-leukemic stage and in the transition to acute leukemia. While it was known that NOTCH1 increases pre-LSC frequency, we demonstrate herein that pre-TCR promotes pre-LSC clonal expansion. Additionally, we provide evidence that the mTOR pathway and the ERK pathway are effectors of NOTCH1 and pre-TCR signaling, respectively. These pathways can be targeted pharmacologically with Trametinib (MEK1 inhibitor) and Dactolisib (PI3K/mTOR inhibitor), leading to additive effects on pre-LSC viability when combined with chemotherapy (VXL: Vincristine, Dexamethasone and L-asparaginase) in ex vivo assays. We also demonstrate that association of VXL with Trametinib is synergistic against primary human leukemic blasts in ex vivo assays. Results from in vivo testing of this association through patient-derived xenografts (PDX) conducted on immunocompromised mice look promising.
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The anti-inflammatory properties of intravenous immunoglobulin in a murine model of allergic airway disease ; effects on the development of regulatory T-cellsMassoud, Amir Hossein 04 1900 (has links)
Les immunoglobulines intraveineuses (IVIg) constituent une préparation polyclonale d’IgG
isolée et regroupée à partir du plasma sanguin de multiples donneurs. Initialement utilisé comme
traitement de remplacement chez les patients souffrant d’immunodéficience primaire ou
secondaire, les IVIg sont maintenant largement utilisées dans le traitement de plusieurs
conditions auto-immunes, allergiques ou inflammatoires à une dose élevée, dite immunomodulatrice.
Différents mécanismes d’action ont été postulés au fil des années pour expliquer
l’effet thérapeutique des IVIg dans les maladies auto-immunes et inflammatoires. Entre autre, un
nombre grandissant de données issues de modèles expérimentaux chez l’animal et l’humain
suggère que les IVIg induisent l’expansion et augmentent l’action suppressive des cellules T
régulatrices (Tregs), par un mécanisme qui demeure encore inconnu. Également, les patients
atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires présentent souvent un nombre abaissé de
Tregs par rapport aux individus sains. Ainsi, une meilleure compréhension des mécanismes par
lesquels les IVIg modulent les cellules T régulatrices est requise afin de permettre un usage plus
rationnel de ce produit sanguin en tant qu’alternative thérapeutique dans le traitement des
maladies auto-immunes et inflammatoires.
Par le biais d’un modèle expérimental d’allergie respiratoire induite par un allergène, nous avons
démontré que les IVIg diminuaient significativement l’inflammation au niveau des voies
aériennes ce, en association avec une différenciation des Tregs à partir des cellules T non
régulatrices du tissu pulmonaire. Nous avons également démontré qu’au sein de notre modèle
expérimental, l’effet anti-inflammatoire des IVIg était dépendant des cellules dendritiques
CD11c+ (CDs) pulmonaires, puisque cet effet pouvait être complètement reproduit par le transfert adoptif de CDs provenant de souris préalablement traitées par les IVIg. À cet effet, il est
déjà établi que les IVIg peuvent moduler l’activation et les propriétés des CDs pour favoriser la
tolérance immunitaire et que ces cellules seraient cruciales pour l’induction périphérique des
Tregs. C’est pourquoi, nous avons cherché à mieux comprendre comment les IVIg exercent leur
effet sur ces cellules. Pour la première fois, nous avons démontré que la fraction d’IgG riche en
acide sialique (SA-IVIg) (constituant 2-5% de l’ensemble des IgG des donneurs) interagit avec
un récepteur dendritique inhibiteur de type lectine C (DCIR) et active une cascade de
signalement intracellulaire initiée par la phosphorylation du motif ITIM qui est responsable des
changements observés en faveur de la tolérance immunitaire auprès des cellules dendritiques et
des Tregs. L’activité anti-inflammatoire de la composante SA-IVIg a déjà été décrite dans des
études antérieures, mais encore une fois le mécanisme par lequel ce traitement modifie la
fonction des CDs n’a pas été établi. Nous avons finalement démontré que le récepteur DCIR
facilite l’internalisation des molécules d’IgG liées au récepteur et que cette étape est cruciale
pour permettre l’induction périphérique des Tregs.
En tant que produit sanguin, les IVIg constitue un traitement précieux qui existe en quantité
limitée. La caractérisation des mécanismes d’action des IVIg permettra une meilleure utilisation
de ce traitement dans un vaste éventail de pathologies auto-immunes et inflammatoires. / Intravenous immunoglobulin (IVIg) is a therapeutic preparation of normal human polyclonal IgG
derived from pooled plasma from a large number of healthy donors. Initially used as replacement
therapy for patients with primary and secondary immune deficiencies, IVIg is now also widely
used for the treatment of a variety of autoimmune, allergic and systemic inflammatory disorders,
at high immunomodulatory doses. The beneficial effect of IVIg in autoimmune and
inflammatory diseases has been attributed to different mechanisms. Increasing evidence shows
that IVIg induces expansion and enhances the suppressive function of regulatory T cells (Tregs)
in different experimental animal models and human subjects, through an unknown mechanism.
Human inflammatory and autoimmune diseases are known to be associated with Treg deficiency.
Therefore, a more precise understanding of the mechanisms by which IVIg modulate Treg
populations seems to be needed for more rational use of this compound as an alternative therapy
in context of various inflammatory and autoimmune disorders.
Using a robust antigen-driven model of allergic airway disease, we have demonstrated that IVIg
markedly attenuates airway inflammation and this effect is associated with the induction of Tregs
from non-regulatory T cells in pulmonary tissues. We have also demonstrated that the antiinflammatory
actions of IVIg, in our model are dependent on a population of pulmonary CD11c+
dendritic cells (DCs), as the action of IVIg could be completely replicated by adoptive transfer of
CD11c+ DCs from IVIg-treated mice. we have shown that tolerogenic DCs involve in the
peripheral induction of Tregs. Given the requirement of DCs in the induction of Tregs, we
explored the mechanism by which IVIg interacts and modulate these cells and for the first time
demonstrated that the purified sialylated fraction of human IgG (SA-IVIg) (that consists 2-5% of whole IgG) interacts with an inhibitory C-type lectin receptor on dendritic (DCIR) and this
interaction triggers an ITIM intracellular signaling cascade. This subsequently results in
rendering tolerogenic activities to DCs and peripheral induction of Tregs. The anti-inflammatory
activity of SA-IVIg has been shown in previous studies, but the mechanism by which it
modulates DCs functions is not well understood. We also demonstrated that DCIR facilitates the
internalization of IgG molecules into DC and this internalization appears to be a crucial step for
induction of Tregs.
IVIg is a costly therapeutic compound. Characterization of the mechanism of action of IVIg can
lead to a better application of this plasma based therapy in a wide range of autoimmune and
inflammatory diseases.
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Rôle des cellules dendritiques dans la modulation de la réponse immunitaire de l'hôte contre Streptococcus suisLecours, Marie-Pier 08 1900 (has links)
Streptococcus suis est un important pathogène porcin et agent zoonotique responsable de
méningites et de septicémies. À ce jour, les mécanismes impliqués dans la réponse
immunitaire de l’hôte lors de l’infection par S. suis sont peu connus; et il en est de même
pour les stratégies utilisées par S. suis afin de déjouer cette réponse. L’augmentation de
l’incidence et de la sévérité des cas humains souligne le besoin d’une meilleure
compréhension des interactions entre S. suis et le système immunitaire afin de générer une
réponse immunitaire efficace contre ce pathogène. Les cellules dendritiques (DCs) sont de
puissantes cellules présentatrices d’antigènes qui stimulent les lymphocytes T et B, assurant
la liaison entre l’immunité innée et l’immunité adaptative.
L’objectif principal de ce projet était d’évaluer le rôle joué par différents facteurs de
virulence de S. suis sur la modulation de la fonction des DCs et de la réponse T-dépendante.
Nous avons examiné l’effet des facteurs clés pour la virulence de S. suis, dont la capsule
polysaccharidique (CPS), les modifications de la paroi cellulaire (D-alanylation de l’acide
lipotéichoïque et N-déacétylation du peptidoglycane) et la toxine suilysine, sur l’activation
et la maturation de DCs murines dérivées de la moelle osseuse (bmDCs). Suite à l’infection
par S. suis, les bmDCs sont activées et subissent un processus de maturation caractérisé par
l’augmentation de l’expression de molécules de co-stimulation et la production de cytokines
pro-inflammatoires. La CPS est le principal facteur interférant avec la production de
cytokines, même si les modifications de la paroi cellulaire et la suilysine peuvent également
moduler la production de certaines cytokines. Enfin, la CPS, les modifications de la paroi
cellulaire et la suilysine interfèrent avec la déposition du complément à la surface des
bactéries et, en conséquence, avec le « killing » dépendant du complément. Les résultats ont
été confirmés à l’aide de bmDCs porcines.
Nous avons aussi voulu identifier les récepteurs cellulaires impliqués dans la reconnaissance
de S. suis par les DCs. Nous avons démontré que la production de cytokines et l’expression
des molécules de co-stimulation par les DCs sont fortement dépendantes de la signalisation
par MyD88, suggérant que les DCs reconnaissent S. suis et deviennent activées majoritairement via la signalisation par les récepteurs de type Toll (TLRs). En effet, on
remarque une diminution de la production de plusieurs cytokines ainsi que de l’expression
de certaines molécules de co-stimulation chez les DCs TLR2-/- ou TLR2-/- et TLR9-/- double
négatives. Finalement, le récepteur NOD2 semblait jouer un rôle partiel dans l’activation des
DCs suite à une infection par S. suis.Enfin, nous avons évalué les conséquences de la modulation des fonctions des DCs sur le développement de la réponse T-dépendante. Les splénocytes totaux produisent plusieurs cytokines en réponse à S. suis. Des analyses in vivo et ex vivo ont permis d’observer l’implication des cellules T CD4+ et le développement d’une réponse de type « T helper » 1 (TH1) bien que la quantité de cytokines TH1 produites lors de l’infection in vivo par S. suis demeure assez basse. La CPS de S. suis interfère avec la production de plusieurs cytokines par les cellules T in vitro. Expérimentalement, l’infection induite par S. suis résulte en de faibles niveaux de production d’anticorps anti-S. suis, mais aussi d’anticorps dirigés contre l’ovalbumine utilisée comme antigène rapporteur. Cette interférence est corrélée avec la sévérité des signes cliniques, suggérant que S. suis interfère avec le développement d’une réponse immunitaire adaptative appropriée qui serait requise pour contrôler la progression de l’infection. Les résultats de cette étude mèneront à une meilleure compréhension de la réponse immunitaire de l’hôte lors de l’infection par S. suis. / Streptococcus suis is an important swine pathogen and an emerging zoonotic agent of
septicemia and meningitis. Knowledge of host immune responses towards S. suis, and
strategies used by this pathogen for subversion of these responses is scarce. Increased
severity of S. suis infections in humans underscores the critical need to better understand the
interactions between S. suis and the immune system to generate an effective immune
response against this pathogen. Dendritic cells (DCs) are powerful antigen-presenting cells.
Once activated, they stimulate T cells and B cells, linking innate and adaptive immunity.
Thus, the main objective of this project was to evaluate the role of different S. suis virulence
factors on the modulation of DC functions and the T cell-dependent response.
Initially, we investigated the effect of S. suis key virulence factors, including the capsular
polysaccharide (CPS), the cell wall modifications (D-alanylation of the lipoteichoic acid and
N-deacetylation of the peptidoglycan) and the toxin suilysin, on the activation and
maturation of mouse bone-marrow derived DCs (bmDCs). We observed that following S.
suis infection, bmDCs are activated and go through a complex maturation process
characterized by the up-regulation of the surface expression of costimulatory molecules and
the production of pro-inflammatory cytokines. The CPS is the main virulence factor
interfering with cytokine production, even if cell wall modifications and suilysin can also
modulate the production of cytokines. Finally, CPS, cell wall modifications and suilysin
were shown to interfere with complement deposition on S. suis, and consequently with
complement-dependent killing. Results were confirmed using porcine bmDCs.
We also aimed to identify the cellular receptors involved in S. suis recognition by DCs.
Production of cytokines and expression of co-stimulatory molecules by DCs were shown to
strongly rely on MyD88-dependent signaling pathways, suggesting that DCs recognize S.
suis and become activated mostly through Toll-like receptor (TLR) signaling. Supporting
this fact, TLR2-/- or double negative TLR2-/- and TLR9-/- DCs were severely impaired in the
release of several cytokines and the surface expression of certain costimulatory molecules.
In addition, NOD2 receptor also seems to play a partial role in DC activation by S. suis.
Finally, we evaluated the consequences of the modulation of DC functions on T cell
activation. In response to S. suis infection, total splenocytes readily produced several
cytokines ex vivo. Ex vivo and in vivo analysis revealed the involvement of CD4+ T cells and
development of a T helper 1 (TH1) response. Nevertheless, levels of TH1-derived cytokines
during S. suis infection were very low. The bacterial CPS was shown to interfere with the
release of several T cell-derived cytokines in vitro. As a consequence, a clinical infection
resulted in low levels of not only anti-S. suis antibodies but also of those directed against
ovalbumin, used as reported antigen. This interference was correlated with the presence of
severe clinical signs of S. suis disease. These data suggest that S. suis impairs the
development of an efficient adaptive immune response, which is required to control the
infection progress. Overall, these results will permit a better comprehension of the host
immune response during S. suis infection.
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The anti-inflammatory properties of intravenous immunoglobulin in a murine model of allergic airway disease ; effects on the development of regulatory T-cellsMassoud, Amir Hossein 04 1900 (has links)
Les immunoglobulines intraveineuses (IVIg) constituent une préparation polyclonale d’IgG
isolée et regroupée à partir du plasma sanguin de multiples donneurs. Initialement utilisé comme
traitement de remplacement chez les patients souffrant d’immunodéficience primaire ou
secondaire, les IVIg sont maintenant largement utilisées dans le traitement de plusieurs
conditions auto-immunes, allergiques ou inflammatoires à une dose élevée, dite immunomodulatrice.
Différents mécanismes d’action ont été postulés au fil des années pour expliquer
l’effet thérapeutique des IVIg dans les maladies auto-immunes et inflammatoires. Entre autre, un
nombre grandissant de données issues de modèles expérimentaux chez l’animal et l’humain
suggère que les IVIg induisent l’expansion et augmentent l’action suppressive des cellules T
régulatrices (Tregs), par un mécanisme qui demeure encore inconnu. Également, les patients
atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires présentent souvent un nombre abaissé de
Tregs par rapport aux individus sains. Ainsi, une meilleure compréhension des mécanismes par
lesquels les IVIg modulent les cellules T régulatrices est requise afin de permettre un usage plus
rationnel de ce produit sanguin en tant qu’alternative thérapeutique dans le traitement des
maladies auto-immunes et inflammatoires.
Par le biais d’un modèle expérimental d’allergie respiratoire induite par un allergène, nous avons
démontré que les IVIg diminuaient significativement l’inflammation au niveau des voies
aériennes ce, en association avec une différenciation des Tregs à partir des cellules T non
régulatrices du tissu pulmonaire. Nous avons également démontré qu’au sein de notre modèle
expérimental, l’effet anti-inflammatoire des IVIg était dépendant des cellules dendritiques
CD11c+ (CDs) pulmonaires, puisque cet effet pouvait être complètement reproduit par le transfert adoptif de CDs provenant de souris préalablement traitées par les IVIg. À cet effet, il est
déjà établi que les IVIg peuvent moduler l’activation et les propriétés des CDs pour favoriser la
tolérance immunitaire et que ces cellules seraient cruciales pour l’induction périphérique des
Tregs. C’est pourquoi, nous avons cherché à mieux comprendre comment les IVIg exercent leur
effet sur ces cellules. Pour la première fois, nous avons démontré que la fraction d’IgG riche en
acide sialique (SA-IVIg) (constituant 2-5% de l’ensemble des IgG des donneurs) interagit avec
un récepteur dendritique inhibiteur de type lectine C (DCIR) et active une cascade de
signalement intracellulaire initiée par la phosphorylation du motif ITIM qui est responsable des
changements observés en faveur de la tolérance immunitaire auprès des cellules dendritiques et
des Tregs. L’activité anti-inflammatoire de la composante SA-IVIg a déjà été décrite dans des
études antérieures, mais encore une fois le mécanisme par lequel ce traitement modifie la
fonction des CDs n’a pas été établi. Nous avons finalement démontré que le récepteur DCIR
facilite l’internalisation des molécules d’IgG liées au récepteur et que cette étape est cruciale
pour permettre l’induction périphérique des Tregs.
En tant que produit sanguin, les IVIg constitue un traitement précieux qui existe en quantité
limitée. La caractérisation des mécanismes d’action des IVIg permettra une meilleure utilisation
de ce traitement dans un vaste éventail de pathologies auto-immunes et inflammatoires. / Intravenous immunoglobulin (IVIg) is a therapeutic preparation of normal human polyclonal IgG
derived from pooled plasma from a large number of healthy donors. Initially used as replacement
therapy for patients with primary and secondary immune deficiencies, IVIg is now also widely
used for the treatment of a variety of autoimmune, allergic and systemic inflammatory disorders,
at high immunomodulatory doses. The beneficial effect of IVIg in autoimmune and
inflammatory diseases has been attributed to different mechanisms. Increasing evidence shows
that IVIg induces expansion and enhances the suppressive function of regulatory T cells (Tregs)
in different experimental animal models and human subjects, through an unknown mechanism.
Human inflammatory and autoimmune diseases are known to be associated with Treg deficiency.
Therefore, a more precise understanding of the mechanisms by which IVIg modulate Treg
populations seems to be needed for more rational use of this compound as an alternative therapy
in context of various inflammatory and autoimmune disorders.
Using a robust antigen-driven model of allergic airway disease, we have demonstrated that IVIg
markedly attenuates airway inflammation and this effect is associated with the induction of Tregs
from non-regulatory T cells in pulmonary tissues. We have also demonstrated that the antiinflammatory
actions of IVIg, in our model are dependent on a population of pulmonary CD11c+
dendritic cells (DCs), as the action of IVIg could be completely replicated by adoptive transfer of
CD11c+ DCs from IVIg-treated mice. we have shown that tolerogenic DCs involve in the
peripheral induction of Tregs. Given the requirement of DCs in the induction of Tregs, we
explored the mechanism by which IVIg interacts and modulate these cells and for the first time
demonstrated that the purified sialylated fraction of human IgG (SA-IVIg) (that consists 2-5% of whole IgG) interacts with an inhibitory C-type lectin receptor on dendritic (DCIR) and this
interaction triggers an ITIM intracellular signaling cascade. This subsequently results in
rendering tolerogenic activities to DCs and peripheral induction of Tregs. The anti-inflammatory
activity of SA-IVIg has been shown in previous studies, but the mechanism by which it
modulates DCs functions is not well understood. We also demonstrated that DCIR facilitates the
internalization of IgG molecules into DC and this internalization appears to be a crucial step for
induction of Tregs.
IVIg is a costly therapeutic compound. Characterization of the mechanism of action of IVIg can
lead to a better application of this plasma based therapy in a wide range of autoimmune and
inflammatory diseases.
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La voie Rho/ROCK, un nouveau mécanisme d'échappement des cellules leucémiques au contrôle de l'immunité T innée / The Rho/ROCK pathway as a new pathological mechanism of innate T cell immune subversion in chronic myeloid leukemiaBasbous, Sara 13 July 2016 (has links)
Les cellules iNKT et T CDS innées sont présumées contribuer à l'irnmunosurveillance (IS) des cancers et sont fonctionnellement déficientes dans la leucémie myéloïde chronique (LMC). Notre hypothèse était que ces défauts résultent de l'incapacité des cellules dendritiques myéloïdes (mDC) à les activer. Des analyses par cytométrie en flux et microscopie confocale ont révélé une baisse de l'expression membranaire de CD 1 d, qui présente les antigènes aux cellules iNKT, à la surface des mDC des patients LMC, par comparaison aux sujets sains. Ce défaut n'est associé ni à un défaut de maturation des mDC, comme le montre l'expression normale de HLA-DR et de CDS6, ni à une baisse d'expression intracellulaire de CDld ou de son transcrit. Ces résultats sont conciliables avec une rétention intracellulaire. Le traitement in vitro des mDC des patients LMC avec un inhibiteur de la protéine ROCK restaure partiellement l'expression de surface de CD 1 d et la présentation antigénique par CD Id, alors qu'il n'a eu aucun effet sur les mDC des sujets sains. Nous proposons que la protéine ROCK, qui est activée par le domaine DH-PH de BCR-ABL, interfere avec la réponse immunitaire dépendant des lymphocytes iNKT au cours de la LMC par régulation négative de l'expression membranaire de CDld des mDC. Le fait que les cellules iNKT et T CDS innées retrouvent des fonctions normales après rémission complète de la LMC est en faveur d'une génération de cellules T CD8 innées dépendante des cellules iNKT, comme décrit chez la souris. Notre travail suggère une implication des cellules iNKT et T CD8 innées dans l'IS de la LMC et révèle l'axe ROCK/mDC comme une nouvelle cible thérapeutique dans la maladie. / CDld-restricted iNKT cells and innate CD8 T cells are believed to play a key role in cancer immune surveillance and are functionally deficient in chronic myeloid leukemia (CML). Herein, we have hypothesized that this defect might originate from BCR-ABL-dependent dysfunctions in myeloid dendritic cells (mDC). Indeed, flow cytometry and confocal microscopy revealed that cell-surface expression of CDld was downregulated in CML mDC, relative to healthy donor (HD) controls. The decreased cell-surface display of CDld could not be ascribed to defective mDC differentiation, as attested by normal expression of HLA-DR and the CD86 maturation marker. On the other hand, reduced membrane expression was not associated with decreased intracytoplasmic levels of CDld or its mRNA transcripts, consistent with intracellular retention. ln vitro treatrnent of CML mDC with the Rho-associated protein Kinase (ROCK) inhibitor Y-27632 partially restored both cell-surface CDld expression and CDld-mediated antigen presentation, while it had no effect on HD mDC. We propose that ROCK, which is most likely activated by the DH-PH domain of BCR-ABL, mediates iNKT-cell immune subversion in CML patients by downregulating CDld expression on CML mDC. Remarkably, both iNKT cells and innate CD8 T cells retumed to nonnal after complete CML remission, a finding consistent with a iN KT cell-dependent generation of innate CD8 T cells, similarly to the observations in mice. Ali in ali, our study supports the possible contribution of iNKT/innate CD8 T cells to tumor surveillance in CML, and reveals the ROCK/mDC axis as a new potential target to restore immune surveillance in CML.
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Study of the role of the p16INK4a gene in tumor progression and tissue regeneration/function following exposure to ionizing radiationPalacio, Lina 12 1900 (has links)
La sénescence est un important mécanisme cellulaire qui prévient la tumorigenèse et se caractérise par un arrêt permanent du cycle cellulaire orchestré principalement par les inhibiteurs des cycline-kinases dépendantes (i.e p16INK4a). La sénescence est une caractéristique importante du vieillissement, mais un déséquilibre dans son induction peut être délétère pour la régénération tissulaire et paradoxalement pour la progression tumorale. L'irradiation (IR) est couramment utilisée comme approche thérapeutique dans le cancer. Chez les enfants survivants du cancer, l’exposition à l’irradiation et à la chimiothérapie entrainent le développement d’importants effets secondaires, lesquels sont associés à une forme de vieillissement prématuré. La formation de cellules sénescentes, en inhibant la prolifération tissulaire et en sécrétant des cytokines proinflammatoires, pourrait être en être responsable. Notre groupe a précédemment démontré que le gène p16INK4a est augmenté de manière tardive (environ 8 semaines) suite à une exposition à l’irradiation. Il n'a pas encore été étudié si cette expression retardée survient en réponse aux dommages causés par l'irradiation sur l’homéostasie tissulaire ou à titre de mécanismes de suppression tumorale. Un objectif de cette thèse visait donc à déterminer s’il était possible de moduler/inhiber l’expression de p16INK4a dans le but d’accroitre la régénération tissulaire sans nécessairement accroitre les risques d’incidence du cancer. En effet, ceci pourrait être possible dans la mesure ou la sénescence induite par p16INK4a est également irréversible in vivo. Nos résultats ont démontré que l’inhibition de l’expression de p16INKa (suite à l’administration de tamoxifen chez les souris p16L/LCre), induit à la fois une augmentation de la régénération tissulaire mais malheureusement également une augmentation de l’incidence du cancer. Nous
voulions également connaitre l’impact de l’accumulation de ces cellules sénescentes sur les tissus, plus spécifiquement sur la fonction des cellules immunitaires de la rate. Nous avons démontré que des altérations (dépendantes de p16INK4a) au sein du microenvironnement splénique pouvaient altérer les fonctions intrinsèques des macrophages, des cellules dendritiques et des lymphocytes T. En outre, l'élimination systémique des cellules p16INK4a positives (modèle de sourie p16-3MR) a conduit à une restauration partielle de la fonction de ces cellules immunitaires. La combinaison de ces données nous permet de mieux comprendre le rôle et la fonction du gène p16INK4a dans le processus de sénescence induite par l’irradiation. Nos résultats suggèrent qu’il est envisageable d’utiliser des agents pharmacologiques tels que des composés sénolytiques, capables d’induire l’apoptose chez les cellules sénescentes spécifiquement, afin de potentiellement diminuer les effets du vieillissement prématuré induit par la sénescence cellulaire chez les survivants du cancer. / Senescence is an important cellular mechanism that prevents tumorigenesis and is characterized by a permanent cell cycle arrest orchestrated by cyclin-dependent kinases inhibitors (i.e p16INK4a). Senescence is an important hallmark of aging and unbalanced levels of senescence is considered deleterious for tissue regeneration, and paradoxically for tumor progression. Irradiation (IR) is commonly used therapeutic approach in cancer treatment. Together with surgery and chemotherapy, it has helped to increase the life expectancy of patients and, in some cases, leads to complete remission. However, long-after therapy, children who survive cancer encounter alterations in the integrity of tissues/organs associated with premature aging. The accumulation of senescent cells may be responsible for this accelerated aging by limiting tissue proliferation and secreting pro-inflammatory cytokines. Our group has previously demonstrated that the p16INK4a gene is increased in a delayed manner (approximately 8 weeks) following exposure to IR. It has not yet been investigated whether this delayed expression occurs in response to IR-induce damage of tissue homeostasis or as tumor suppression mechanisms. One objective of this thesis was to determine whether it was possible to modulate / inhibit the expression of p16INK4a in order to increase tissue regeneration without necessarily increasing the risk of cancer incidence.
Indeed, this may be possible since p16INK4a-induced senescence is also irreversible in vivo. Our results demonstrated that the inhibition of p16INK4a expression in conditional-p16INK4a null mice , induces both an increase in tissue regeneration but unfortunately also an increase in the incidence of cancer. We also wanted to know the impact of the accumulation of these senescent cells on the tissues, more specifically on
the function of the immune cells in the spleen. We have demonstrated that alterations (p16INK4a-dependent) within the splenic microenvironment can alter the intrinsic functions of macrophages, dendritic cells and T cells. In addition, the systemic elimination of p16INK4a positive cells (mouse model p16-3MR) has led to a partial restoration of the function of these immune cells. The combination of these data allows us to better understand the role and function of the p16INK4a gene in the irradiation-induced senescence process. Our results suggest that it is conceivable to use pharmacological agents such as senolytic compounds, capable of inducing apoptosis in senescent cells specifically, in order to potentially reduce the effects of premature aging induced by cellular senescence in cancer survivors.
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Role of MCAM+ Regulatory T cells in multiple sclerosisSebali, Jennifer 07 1900 (has links)
Chez les patients atteints de la sclérose en plaques (SEP), les lymphocytes T autoréactifs utilisent des molécules d'adhérence (CAM) pour traverser la barrière hémo-encéphalique (BHE), pénétrer dans le système nerveux central (SNC) et médier la détérioration de la myéline. Les lymphocytes T régulateurs (Treg) constituent l’un des éléments clés de la tolérance immunitaire, protégeant contre les réactions auto-immunes. Cependant, l'entrée et la fonction des Treg dans le SNC restent largement inconnues. Notre laboratoire a démontré la contribution de plusieurs CAM, dont la molécule melanoma cell adhesion molecule (MCAM), dans la migration des lymphocytes pathogéniques à travers la BHE. L'objectif de cette étude est de déterminer si les Treg migrent dans le SNC en utilisant MCAM et s’ils exercent des fonctions anti-inflammatoires qui pourraient atténuer l'inflammation du SNC.
L'expression de MCAM, des marqueurs fonctionnels de Treg (CTLA-4, CCR6, CCR5), ainsi que leur sécrétion de cytokines (IL-10, GrzmB, TGF-ß, IFN-γ, TNF α, GM-CSF, IL-17a), ont été étudiées sur des Treg du sang périphérique, du liquide céphalo-rachidien (LCR) et de la culture in vitro, provenant de patients atteints de SEP et d’individus sains (HC), par cytométrie de flux, en corroboration avec qPCR et ELISA. De plus, la présence de MCAM+ Treg dans le SNC a été évaluée par immunohistofluorescence (CD4, CD25, Foxp3, MCAM, noyaux) sur des souris atteintes d'encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE).
Nos données ont montré une augmentation de l'expression de MCAM sur les Treg de patients atteints de la forme cyclique de SEP (RRMS) par rapport aux HC. Nous avons observé une tendance vers une fréquence plus élevée de MCAM+ Treg dans le LCR par rapport au sang périphérique des patients atteints de SEP, ce qui suggère que MCAM pourrait jouer un rôle important dans la migration des Treg. Ces cellules MCAM+ Treg semblent avoir un phénotype plus fonctionnel et anti-inflammatoire que leurs contreparties MCAM-. De plus, nous avons trouvé des niveaux plus élevés de MCAM+ Treg dans les périodes de rémission de l'EAE, ce qui souligne leur implication durant cette phase de la maladie. Dans l'ensemble, nos données montrent que MCAM est une CAM essentielle pour la migration des Treg vers le SNC. / In multiple sclerosis (MS), autoreactive T cells upregulate cellular adhesion molecules (CAMs) to cross the blood brain barrier (BBB), enter the central nervous system (CNS) and mediate damage to myelin. Regulatory T cells (Treg) are one of the key components of immune tolerance, protecting against autoimmune reactions. However, Treg's entry and function in the CNS remains largely unknown. Our lab has demonstrated the contribution of several CAMs, including melanoma cell adhesion molecule (MCAM), in the migration of pathogenic lymphocytes across the BBB. The goal of this study is to determine whether Treg migrate into the inflamed CNS using MCAM and exert anti-inflammatory functions, possibly dampening CNS inflammation.
The expression of MCAM and Treg functional markers and chemokine receptors (CTLA-4, CCR6, CCR5,), as well as cytokine secretion (IL-10, GrzmB, TGF-ß, IFN-γ, TNF α, GM-CSF, IL-17a), were studied on MS patients and healthy individuals (HC) Treg from the peripheral blood, cerebrospinal fluid (CSF), and in vitro culture, by flow cytometry, in corroboration with qPCR and ELISA. Moreover, the presence of MCAM+ Treg in the CNS was assessed by immunohistofluorescence (CD4, CD25, Foxp3, MCAM, nuclei) on experimental autoimmune encephalomyelitis (EAE) affected mice.
Our data showed an increase in the expression of MCAM on Treg during relapse-remitting MS patients (RRMS) compared to HC. We observed a trend for a higher frequency of MCAM+ Treg cells in the CSF versus the peripheral blood of MS patients, suggesting that MCAM might play an important role in the migration of Treg. These MCAM+ Treg seem to have a more functional and anti-inflammatory phenotype than their MCAM- counterparts. Moreover, we found higher levels of MCAM+ Treg in periods of EAE remission, underlining their involvement during this disease phase. Overall, our data depicts MCAM as an essential CAM for Treg homing to the CNS.
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Signatures transcriptomiques et fonctionnelles de l’immunité protectrice au cours de multiples infections par le virus de l’hépatite CMazouz, Sabrina 12 1900 (has links)
Dans le monde, 58 millions de personnes sont chroniquement infectées par le virus de l'hépatite C (VHC). Depuis 2011, l'introduction des antiviraux à action directe a permis la guérison des infections chroniques chez la majorité des sujets traités (~95 %). Toutefois, les traitements sont coûteux et ne protègent pas contre les réinfections, d'où la nécessité de développer un vaccin prophylactique pour freiner efficacement l'épidémie du VHC. Environ 30% des primo-infections sont éliminées spontanément, représentant une occasion unique d'étudier les corrélats de l’immunité protectrice nécessaires pour le développement d’un vaccin efficace. Dans cette thèse, nous avons procédé à la définition des corrélats de l'immunité protectrice au cours des infections par le VHC primaires et subséquentes aux niveaux transcriptomique, clonotypique et fonctionnel à partir d’une cohorte d’utilisateurs de drogues par injection.
Le premier objectif était de caractériser le répertoire de récepteurs des cellules T CD8 spécifique de l'épitope immunodominant et cross-réactif NS3 1073-1081 (CINGVCWTV) restreint par HLA-A2 au cours d’une primo-infection aiguë progressant vers une résolution spontanée ou une infection chronique. Nous avons identifié un ensemble de treize clonotypes publics, indépendamment de l'issue de l'infection. Plusieurs clonotypes publics avaient une longue durée de vie après résolution de l’infection et ont proliféré après réinfection par le VHC. En explorant les bases de données publiques, nous avons identifié plusieurs clonotypes partagés avec d'autres épitopes viraux restreints par HLA-A2, mais ils étaient de faible fréquence et de réactivité croisée limitée, suggérant un rôle limité des lymphocytes T CD8 cross-réactifs au cours de l'infection primaire par le VHC.
Le deuxième objectif était de caractériser les signatures transcriptomiques longitudinales des cellules mononucléaires du sang périphérique totaux chez huit sujets ayant spontanément résolu deux infections consécutives par le VHC. Nous avons également comparé ces signatures avec un schéma vaccinal composé d'un vecteur à adénovirus de chimpanzé suivi d'un rappel utilisant la vaccine modifiée Ankara, exprimant tout deux les protéines non-structurales du VHC. Nous avons identifié une signature transcriptomique des plasmocytes au cours d'une réinfection aiguë, absente lors de l'infection primaire et après le rappel du vaccin.
La résolution spontanée est associée à une expansion rapide des cellules B mémoires spécifiques de la glycoprotéine E2 chez 3 sujets et à une augmentation transitoire des anticorps neutralisants anti- E2 chez 6 sujets. Parallèlement, il y avait une augmentation de l'étendue et de l'ampleur des lymphocytes T spécifiques du VHC chez 7 sujets.
En conclusion, nous avons identifié treize clonotypes publics uniques au VHC qui ont proliféré au cours des infections primaire et secondaire. La faible fréquence des clonotypes cross-réactifs suggère qu'ils ne sont pas des déterminants majeurs de l’issue de l’infection. De plus, nous avons observé une augmentation simultanée des réponses des lymphocytes B et T spécifiques du VHC au stade aiguë précoce, suggérant un rôle des deux bras de l’immunité adaptative dans la clairance de la réinfection du VHC. Nos résultats soutiennent l'idée de combiner deux stratégies vaccinales induisant à la fois une immunité à médiation cellulaire et une immunité humorale visant à prévenir les infections chroniques par le VHC. / Worldwide, 58 million individuals are chronically infected with hepatitis C virus
(HCV). Since 2011, the introduction of direct acting antivirals enabled the cure of chronic
HCV in the majority of treated subjects (~95%). However, direct-acting antivirals
treatments are expensive and do not protect against reinfection, urging the need to develop
a prophylactic vaccine to efficiently curb the HCV epidemic. Around 30% of acutely
infected individuals will spontaneously clear the infection, representing a unique
opportunity to study the correlates of immune protection needed to develop a potent
vaccine. In this thesis, we proceeded to define the correlates of protective immunity during
primary and sub-sequent HCV infections at the transcriptomic, clonotypic and functional
levels using longitudinal peripheral blood mononuclear cells samples collected from a
cohort of people who inject drugs (PWID).
The first aim was to characterize the CD8 T cell receptor repertoire specific to the
immunodominant and cross-reactive HLA-A2 restricted NS3 1073-1081 (CINGVCWTV)
epitope during acute HCV in PWID progressing to either spontaneous resolution or chronic
infection. We identified a set of thirteen public clonotypes in HCV-infected subjects
irrespective of infection outcome. Several public clonotypes were long-lived in resolvers
and expanded upon reinfection. By mining publicly available data, we identified several
TCR clonotypes shared with other HLA-A2 restricted epitopes, but they were of low
frequency and limited cross-reactivity, suggesting that they are not major determinants of
infectious outcome.
The second aim was to characterize longitudinal transcriptomic signatures using
total peripheral blood mononuclear cells, as well as T and B cell recall responses in eight
subjects who spontaneously resolved two successive episodes of HCV infection.
Furthermore, we compared the transcriptomic signatures of primary and secondary
resolving HCV infections, with an HCV nonstructural protein vaccine regimen of
recombinant chimpanzee adenovirus 3 vector prime followed by modified vaccinia Ankara
boost. We identified a plasma cell transcriptomic signature during early acute HCV
reinfection that was absent in primary infection and following HCV vaccine boost.
Spontaneous resolution of HCV reinfection was associated with rapid expansion of
glycoprotein E2-specifc memory B cells in 3 subjects and transient increase in E2-specific neutralizing antibodies in 6 subjects. Concurrently, there was an increase in the breadth
and magnitude of HCV-specific T cells in 7 subjects.
In conclusion, we identified thirteen new public CD8+ TCR clonotypes unique to
HCV that expanded during acute infection and reinfection. The low frequency of crossreactive TCRs suggests that they are not major determinants of infectious outcome.
Moreover, we observed a concurrent increase of HCV-specific B and T cell responses early
during acute HCV reinfection at the transcriptomic and functional levels, suggesting a role
for both arms of the adaptive immune response in HCV reinfection clearance. Our results
support the combined T and B cell-based vaccine strategy aimed at preventing chronic
HCV infections.
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Cellular and Molecular Biomarkers of Intestinal Pathology Promoting Cardiovascular Disease in People with HIV Receiving Antiretroviral TherapyMoreira Gabriel, Etiene 04 1900 (has links)
Le virus de l'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) a causé la mort d'environ 40,4 millions de personnes à travers le monde. Malgré les progrès de la thérapie antirétrovirale, qui a transformé le panorama de l'épidémiologie du VIH, le virus continue de représenter un défi sanitaire significatif à l'échelle mondiale, tel que démontré par les 1,3 million de nouveaux cas à la fin de 2022, augmentant le nombre à 39 millions de personnes vivant avec le VIH à ce jour. Les effets nuisibles du VIH-1 vont au-delà du développement du syndrome d'immunodéficience acquise, exacerbant notamment l'inflammation chronique et augmentant le risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes infectées. Bien que la thérapie antirétrovirale ait joué un rôle significatif dans la gestion du virus mondialement, l’absence persistante d’un remède définitif et les problèmes liés à l’inflammation chronique et à la dérégulation du système immunitaire soulignent la nécessité cruciale de poursuivre la recherche.
Cette thèse a étudié la relation entre l'infection par le VIH-1, la dérégulation immunitaire de la muqueuse intestinale, l'expression des cytokines, et l'inflammation systémique, avec un focus sur le risque de développement des maladies cardiovasculaires chez les personnes âgées recevant la thérapie antirétrovirale. Plus précisément, les dynamiques immunitaires complexes impliquant les cellules épithéliales intestinales, les cellules Th17, la cytokine pro-inflammatoire interleukine (IL)-32 au sein des tissus lymphoïdes associés au tube digestif, et l'existence de cellules intestinales dans la périphérie ont été évaluées. Nous avions pour objectif de comprendre comment le VIH-1 perpétue l'inflammation chronique et d’identifier de nouvelles cibles potentielles pour des interventions afin d'atténuer les conséquences à long terme pour les personnes avec VIH.
Le premier projet s'est concentré sur le suivi de l'expression des isoformes de l'IL-32 dans le côlon des personnes avec VIH traités par thérapie antirétrovirale par rapport aux individus non infectés. Nous avons associé l'IL-32β à une diminution de l'expression de la cytokine caractéristique des Th17, l'IL-17A. Ce déséquilibre est proposé comme un facteur important contribuant à l'inflammation et à la compromission potentielle de l'intégrité de la barrière intestinale. La recherche met en évidence le rôle de l'IL-32 dans la promotion de l'inflammation par son interaction avec d'autres cytokines pro-inflammatoires, ce qui pourrait conduire à des dommages tissulaires et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.
Le deuxième projet a été inspiré par les preuves dans la littérature que l'IL-32 présente des effets antiviraux. Nous avons exploré d'autres cytokines et facteurs qui modulent l'expression de l'IL-32 dans les cellules épithéliales intestinales et leur impact sur la remontée du VIH dans les cellules T CD4+ des personnes avec VIH traités par thérapie antirétrovirale. Nos résultats indiquent que l'IL-22 et le récepteur nucléaire PPARγ peuvent réguler à la hausse l'expression de l'IL-32 et réduire la réplication du VIH. Cependant, l'IL-26 a montré des effets antiviraux sans affecter la capacité des IEC à exprimer l'IL-32. Enfin, l'inactivation de l'IL-32 dans les cellules épithéliales intestinales par CRISPR/Cas9 n'a pas affecté leur capacité à promouvoir la réactivation du réservoir de VIH. Ainsi, nos résultats soutiennent un modèle dans lequel l'IL-32 exprimé par les cellules épithéliales intestinales contribue à la dérégulation immunitaire et à l'inflammation, plutôt qu'à des réponses antivirales au niveau de la barrière muqueuse.
Le troisième projet a examiné les implications systémiques de l'inflammation chronique et de la dérégulation immunitaire chez les personnes avec VIH traités par thérapie antirétrovirale, reliant ces conditions au risque des maladies cardiovasculaires. Nos résultats révèlent la présence atypique de cellules épithéliales CD326+ à des fréquences relativement élevées dans le sang périphérique des personnes avec VIH, la recirculation dérégulée des cellules intestinales exhibant un phénotype de cellules résidentes tissulaires, ainsi qu’une sous-population de cellules T CD4+ exprimant le marqueur de cellules épithéliales CD326. De plus, nous avons observé que la fréquence d'un sous-groupe de cellules T CD4+, exprimant le marqueur Th17 CCR6 et démunis de la molécule de homing intestinal Itgβ7, était fortement associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire, suggérant un lien direct entre les altérations immunitaires et les maladies cardiovasculaires dans l'infection par le VIH traitée par thérapie antirétrovirale. Cette dernière partie de ma thèse souligne la nécessité de mener des études plus ciblées sur des traitements qui vont au-delà de la suppression virale efficace pour aborder la dérégulation immunitaire et réduire l'incidence des maladies cardiovasculaires, améliorant ainsi la qualité de vie d'une communauté vieillissante de personnes avec VIH. / Human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) has claimed around 40.4 million lives worldwide. Despite advancements in antiretroviral therapy (ART), which have transformed the landscape of HIV epidemiology, the virus continues to pose a significant health challenge worldwide, evidenced by approximately 1.3 million new cases by the end of 2022, bringing the total to 39 million people with HIV (PWH) nowadays. HIV-1's harmful effects extend beyond the development of AIDS, notably exacerbating chronic inflammation and elevating the risk of cardiovascular diseases (CVD) among infected individuals. While ART has been significant in managing the virus on a global scale, the ongoing absence of a definitive cure and the persistent issues related to immune system dysregulation and inflammation highlight the critical need for continued research.
This dissertation investigated the relationship between HIV-1 infection, gut mucosal immune dysregulation, cytokine expression, and systemic inflammation, with a focus on CVD risk in aging individuals receiving ART. Specifically, the complex immune dynamics involving intestinal epithelial cells (IEC), Th17 cells, the pro-inflammatory cytokine Interleukin (IL)-32 within the gut-associated lymphoid tissues (GALT), and the existence of circulating gut cells were evaluated. We aimed to address how HIV-1 perpetuates chronic inflammation and identify new targets for potential interventions to mitigate the long-term health consequences for PWH.
The first project focused on monitoring the expression of IL-32 isoforms in the colon of ART-treated PWH compared to uninfected individuals and associated IL-32β with a decrease in Th17 hallmark cytokine IL-17A expression. This imbalance is proposed as a significant factor contributing to inflammation and potential compromise of gut barrier integrity. The research highlights the role of IL-32 in promoting inflammation through its interaction with other pro-inflammatory cytokines, which could lead to tissue damage and elevate CVD risk.
The second project was inspired by the evidence in the literature that IL-32 exhibit antiviral effects and explored additional cytokines and factors that modulate IL-32 expression within IECs and their impact on HIV outgrowth in CD4+ T-cells of ART-treated PWH. Our findings indicate that IL-22 and the nuclear receptor PPARγ can upregulate IL-32 expression and reduce HIV outgrowth. However, IL-26 exhibited antiviral effects without affecting the capacity of IEC to express IL-32. Finally, CRISPR/Cas9-mediated IL-32 knockout in IEC did not affect IEC’s capacity to promote HIV reservoir reactivation. Thus, our results support a model in which IL-32 expressed by IEC contributes to immune dysregulation and inflammation, rather than antiviral responses at mucosal barrier level.
The third project delved into the systemic implications of chronic inflammation and immune dysregulation in PWH, linking these conditions to CVD risk. Our results reveal the atypical presence at relatively high frequencies in the peripheral blood of ART-treated PWH of CD326+ EC, together with dysregulated gut-homing, or resident immune cell phenotypes, as well as a subpopulation of CD4+ T-cells expressing the IEC marker CD326. Also, we observed that the frequency of a subset of CD4+ T-cells, expressing the Th17 marker CCR6 and lacking the gut-homing molecule Itg7, was strongly associated with a higher CVD risk, suggesting a direct connection between immune alterations and CVD in ART-treated HIV infection. This final part of my thesis stresses the need for more focused studies of treatments that extend beyond effective viral suppression to address immune dysregulation and reduce CVD incidence, thereby improving the quality of life of an aging community of PWH.
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