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Etude comparée du droit de successions francais et iranien. Eclairage sur la place du conjoint dans l'ordre successoral / Comparative study on french and iranian law of succession, insight on spouse's place in the order of successionImani, Hamidreza 15 July 2014 (has links)
Les hommes, dès leur naissance, et de fait après leur entrée dans le monde, ont des devoirs et des droits, un fait inhérent à ce monde. L’existence du droit de vivre et des devoirs humains d’un côté, et la puissance de posséder et de transmettre les possessions de l’autre côté, démontre le besoin de fondation d’un système juridique. La mort au sens juridique, c’est la fin de l’existence des personnes, le phénomène qui cause la rupture entre la personne et ses biens. Certes, ce phénomène arrive indubitablement, et alors se pose la question des biens notamment sans possesseur.On entend littéralement par « héritage », tous les biens et les choses personnels qu'une personne décédée laisse derrière elle ou tout ce qui est soumis à l'héritage dans les biens d'une personne décédée. Dans les termes du droit, l'héritage est défini comme le transfert inéluctable des biens d'une personne décédée à ses parents et à ses proches, selon des conditions particulières (de la société). Le transfert des biens d'une personne dès son décès est une chose ancienne qui s'enracine dans les premières civilisations humaines. Depuis le moment où la famille au sens premier du terme fut fondée, jusqu'à la forme qu'elle a aujourd'hui, le transfert des biens d'une personne décédée à ses proches a un aspect légal qu'on peut rencontrer au sein de différentes sociétés. L'héritage est un terme provenant de la nature intrinsèque de l'homme, mais il ne faut pas pour autant ignorer que pour différentes sociétés, il se définit conformément aux us et coutumes et aux croyances relatives à l'héritage défini par les règles instituées sur les biens privés.L'héritage est un droit naturel. Il est possible que plusieurs personnes pensent qu'il serait meilleur, au moment du décès, que leurs biens fassent partie des biens publics et qu'ils soient à la disposition du trésor public. Néanmoins, si on y réfléchit attentivement, il devient clair que cette position nous éloigne de la justice, car le sujet de l'héritage est un fait tout à fait naturel et logique, de la même manière que le père et la mère transmettent une partie de leurs traits physiques et moraux suivant les lois de l'héritage naturel.Mots-clés : posséder, transmettre, possession, système juridique, bien, décédé, héritage, la famille, droit naturel, trésor public / It is a truth common to all that from their birth onward, on entering this world, men have rights and obligations. The existence of the right to live and the human obligations on one side and the power to possess and transmit one’s possessions on the other side prove the need to establish a legal system. On a judicial level, death is the end of someone’s existence, the cause for the separation between someone and his goods.Since death occurs to all of us, what happens to possessions whose owner is unknown? The notion of heritage encompasses all the goods and personal objects which a deceased one leaves behind or all the goods of a deceased one which are to be inherited. In terms of law, heritage is understood as the definitive transfer of the goods of a deceased to his parents or his kids under the specific conditions of his society. The transfer of goods of someone who has just died is ancient and stretches back to the first human civilizations. From the time of the primitive form of the family to its current shape, and among the different kinds of societies, there has been a legal aspect to the transfer of a deceased one to his kids. The notion of heritage is inherent to man’s nature. But one must not forget that habits and customs vary from society to society. Thus the creeds related to heritage define the rules related to private goods.Inheriting is a natural right. Some may believe that it would be better that the goods of a deceased be integrated into the common property and be kept at the disposal of the Treasury.Nevertheless, after more thorough thinking, this point of view appears to be far from being just, since heritage is completely natural and logical, like the transmitting of some of one’s parents’ physical and moral traits is, according to the natural heritage.
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La république des décembristes. Pour une histoire de la modernité politique en Russie (1760-1870).Grandhaye, Julie 22 November 2008 (has links) (PDF)
Le présent travail propose une relecture d'un épisode de l'histoire russe fort connu et abondamment commenté : les insurrections d'officiers russes en décembre 1825 et janvier 1826, généralement désignées par l'expression « mouvement décembriste ». A l'opposé d'une lecture extrêmement répandue, qui fait des Décembristes les fondateurs du « mouvement révolutionnaire de libération » en Russie – selon les termes de V.I. Lenin – et les premiers martyrs de la liberté tombés sous les coups de Nicolas Ier, nous proposons de privilégier une autre approche de ce mouvement à travers une étude des textes, tant littéraires que politiques, élaborés par les Décembristes, nobles russes formés à la culture européenne. A l'issue d'une analyse minutieuse des concepts présents dans les écrits des Décembristes, deux tendances philosophiques et politiques se dégagent : d'une part, le jusnaturalisme et le libéralisme politique, centrés sur les droits de l'individu ; de l'autre, l'idée républicaine, consacrant les droits de cet être collectif que constitue la nation. Ces deux courants s'affrontent au sein des projets constitutionnels de N.M. Murav'ëv et P.I. Pestel'. Malgré certaines tensions liées à la personnalité des auteurs et quelques imprécisions conceptuelles inhérentes à la situation de la Russie, les deux projets constitutionnels les plus aboutis consacrent le triomphe de l'idée républicaine, tant dans le mode de gouvernement que dans la forme de l'Etat. C'est pourquoi, pour prendre en compte la spécificité de la pensée politique des Décembristes, nous proposons de renommer les protagonistes de ce mouvement des « Républicanistes » .
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Le droit de résistance à l'oppression en droit internationalSemhat, Marwa 08 1900 (has links)
Tantôt nié dans son principe même, tantôt proclamé comme un droit sacré et inaliénable de l'homme, le droit de résistance à l'oppression a, depuis sa proclamation pour la première fois dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, continuellement suscité des débats quant à sa nature et la légitimité de son exercice. De façon générale, ce mémoire vise à exposer les origines du droit de résistance à l'oppression, et sa consécration normative au niveau international. Il s'agit de trouver des fondements justifiant et légalisant le recours à la résistance dans toutes ses formes, lorsque confronté à une oppression d'origine étatique. Ces fondements pourront être retracés chez les philosophes du Moyen-âge et de la renaissance qui ont consacré un droit naturel de résistance à l'homme, supérieur au droit positif. En faisant appel aux notions de justice et d'humanité, cette notion de droit naturel a contribué à la légitimation du concept de résistance dans la relation du peuple avec son souverain. Nous retrouvons d'ailleurs cette idée dans le cadre du droit international contemporain à travers la protection accordée à certains droits tels les droit des minorités et le droit des peuples à l'autodétermination. Malgré cela, on constate toutefois l'absence d'une consécration expresse d' «un droit de résistance à l'oppression» au niveau international. Le droit de résistance à l'oppression demeure un droit difficile à positiver dans le cadre d'un droit international qui se présente avant tout comme un droit de consolidation de la souveraineté des États, et dans un système où la mise en œuvre des droits repose sur la bonne volonté de ces derniers. / Sometimes denied in its principle, sometimes proclaimed like a sacred and inalienable right of man, the right of resistance to oppression has, since its proclamation for the first time in the French Declaration of the Rights of Man and Citizen of August 26, 1789, continuously caused debates as for its nature and the legitimacy of its exercise. In a general way, this thesis aims at exposing the origins of the right of resistance to oppression, and its normative consecration on an international level. It is a question of finding bases justifying and legalizing the recourse to resistance in all its forms, when confronted with a state oppression. These bases could be recalled among philosophers of the Middle Ages and the Renaissance, who gave man a natural right of resistance, superior to positive law. By calling upon the concepts of justice and humanity, this notion of natural right contributed to legitimate the concept of resistance in the relation of the people with its sovereign. Besides, we find this idea within the framework of contemporary international law through the protection granted to certain rights such as the right of the minorities and the right of people to self-determination. In spite of that, one notes however the absence of an express consecration of "a right of resistance to oppression" on the international level. The right of resistance to oppression remains a difficult right to «positivate» within the framework of an international law that presents itself above all as a right of consolidation of the sovereignty of the States, and in a system where the implementation of the rights rests on the good will of the latter.
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La Déclaration de 1789 en Grande-Bretagne (1789-1795) / The Declaration of 1789 in Great Britain (1789-1795)Xilakis, Eleni 21 March 2013 (has links)
En traçant le fameux débat britannique sur la Révolution française, nous explorons le sens et analysons le texte de la Déclaration des Droits de l'Homme de 89, pour faire apparaître les significations diverses que peut prendre ce texte. Le regard britannique pourrait-il finalement élargir notre vision des affaires françaises, loin du tourbillon révolutionnaire dans lequel le texte déclaratoire devient l'emblème sacré de la liberté et de l'égalité ? C'est le défi que nous avons tenté de relever, afin d'examiner celui-ci sous différents angles et dévoiler ainsi sa plasticité. Car, même si la portée de la Déclaration semble incontestable, sa teneur est susceptible de diverses interprétations. C'est cette équivocité qu'il s'agit de mettre en évidence.Nos protagonistes sont Richard Price, qui provoqua la rage de'Edmund Burke ; dans cette violente discussion de principes et de politique, nous avons choisi les défenseurs des affaires françaises les plus pertinents, à savoir Mary Wollstonecraft, Thomas Paine, James Mackintosh et Jeremy Bentham. Nous avons recensé les arguments issus de leurs discours politiques, notamment autour de la Révolution, en tant que réactivation du contrat social. Par cette étude, il apparaît clairement que le texte, lui-même fondateur d'une nouvelle ère politique en France, est susceptible d'adopter des différents visages, selon son observateur.En effet, le texte de la Déclaration de 89 fait d'emblée l'objet d'un litige. Et finalement, il apparaît que cette même plasticité du texte déclaratoire a contribué à sa transhistoricité et a confirmé son universalité jusqu'à nos jours – une universalité, donc, congénitalement litigieuse... / Trace the famous British debate on the French Revolution, to explore the meaning and analize the text of the Declaration of Human Rights 89, to show the different meanings that this text can take. Could the British look broaden our vision of French affairs, far from revolutionary whirlwind in which the declaration text becomes the sacred emblem of freedom and equality ? This is the challenge that we have tried to meet to discuss from different angles and thus reveal its plasticity. Because, although the scope of the Declaration seems indisputable, its content is subject to various interpretations. It is this ambiguity that is highlighted.Our protagonists are Richard Price, who provoked the rage of Edmund Burke ; in this violent discussion of principles and politics, we chose the defendants French affairs most relevant, namely Mary Wollstonecraft, Thomas Paine, James Mackintosh and Jeremy Bentham. We are identified the arguments from their political discourse, particularly around the Revolution, as reactivation as the social contract. Through this study, it is clear that the text itself founder of a new political era in France, may adopt different faces, depending on its observer.Indeed, the text of the Declaration of 89 is at once the subject of a dispute. And finally, it appears that this same plasticity of its text helped her transhistoricity and confirmed its universality to the present day – a universality, therefore, congenitally issue...
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Impérialisme et cosmopolitisme. Théories de l’Etat et problèmes coloniaux (XVIe-XVIIIe siècle) / Imperialism and cosmopolitism. State theories and colonial issues (XVI-XVIII century)Grégoire, Vincent 01 December 2011 (has links)
L’Etat moderne qui articule le principe de souveraineté avec l’affirmation des droits subjectifs et qui rompt avec le modèle impérial du pouvoir, est contemporain de la découverte et de l’exploitation du Nouveau Monde. Il s’agit ici de montrer que les deux processus sont solidaires et qu’il est possible de reconsidérer les différentes élaborations théoriques justifiant la formation des souverainetés étatiques, à partir du rapport au Nouveau Monde traversé par la tension structurante entre cosmopolitisme et impérialisme. Une première partie examine la genèse du droit des gens moderne, et la question du cosmopolitisme, à partir de la réflexion de Vitoria sur les « titres » de la conquête et de la colonisation de l’Amérique par l’Espagne. Cette partie s’efforce également de restituer les enjeux liés à la pratique de la piraterie. Celle-ci ne saurait être réduite à sa dimension criminelle : elle correspond à cette époque à une lutte pour la liberté des mers ainsi qu’à l’expérimentation de nouvelles formes d’association et de liberté qui font écho à la pensée utopique. Une seconde partie met en lumière le rôle des enjeux coloniaux dans l’élaboration de la théorie du pouvoir souverain (sous la forme de la monarchie absolue). Les auteurs convoqués sont Bacon et Hobbes. Enfin une troisième partie prend en charge l’irruption du concept de peuple dans les théories de l’Etat et examine là encore la manière dont les expériences coloniales informent ce concept (les références sont alors Locke et Rousseau). La Révolution de Saint-Domingue est évoquée en toute fin pour son exemplarité dans la manière dont elle questionne tous les concepts constitutifs de l’Etat de droit moderne. / It is worth considering that when the modern State reconciles the principle of sovereignty with the assertion of subjective rights, and consequently breaks with the imperial government system, it is doing so at the very time when the New World is being discovered and exploited. The point here is to show that these two processes are interdependent, and that it is possible to reconsider the different theoretical elaborations which have so far accounted for the emergence of state sovereignty, by referring to the structuring tension between cosmopolitism and imperialism, which characterizes the New World. What is dealt with the first part is the birth of international law, and the issue of cosmopolitism, revisited in the light of Vitoria’s study about the titles of the Spanish conquest and colonization. It is also devoted to restoring the stakes of piracy practice. The later cannot be reduced to its criminal dimension: at the time it means a fight for freedom on sea, together with the experimentation of new forms of association and liberty, which echo the utopian way of thinking. The second part is devoted to emphasizing the role of colonial stakes in the construction of the theory of sovereign power (as Absolute Monarchy). The authors referred to are Bacon and Hobbes. A third part is devoted to the emergence of the concept of People in the State theories, together with a study of the way this concept feeds from the colonial experience (the authors referred to this time being Locke and Rousseau). The Revolution in Santo-Domingo is mentioned in the very end, due to its exemplarity in the way it questions all the concepts that make out the modern state under the rule of law.
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Droit naturel, sensualisme et libre-échange : l'économie politique de Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785) / Natural right, sensualism and free trade : the political economy of Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785)Ferrand, Julie 28 November 2014 (has links)
La place assignée à Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785) au sein de l'historiographie contemporaine est ambigüe. Il a été longtemps considéré comme l'une des influences majeures de la Révolution française puis comme l'un des précurseurs de la doctrine communiste. Il a fallu attendre les travaux de l’École de Cambridge en particulier ceux de Pocock, pour qu'un consensus s'opère : Mably est devenu l'archétype du républicain classique en France au XVIIIe siècle. L'objectif de cette thèse est d'interroger l'inscription de Mably dans cette tradition républicaine, en prenant en compte deux éléments fondateurs de sa pensée : i) Sa vraisemblable proximité avec Jacques Vincent de Gournay et la « science du commerce », ii) les influences du droit naturel moderne et en particulier celle de John Locke. Ces éléments conduisent à réévaluer la controverse entre Mably et les physiocrates. Il est proche d'accepter une société fondée sur l'intérêt personnel et le calcul individuel, mais seule une solution républicaine : la participation à la vie collective de chaque citoyen, est en mesure de garantir la théorie, dite libérale, du droit naturel. Et si Mably s'oppose à la libéralisation du commerce des grains défendue par les physiocrates, c'est pour défendre les principes de la « science du commerce », c'est-à-dire un libre-échange encadré. Ainsi, en portant une attention particulière aux influences intellectuelles de Mably, en particulier celles de Locke et de Gournay, cette thèse met en lumière une nouvelle grille interprétative, une position médiane, dans laquelle le langage républicain de Mably est au service de sa théorie du droit naturel. / The place assigned to Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785) in contemporary historiography is ambiguous. He is portrayed as a main influence of the French Revolution then as a precursor to the communist doctrine. Recently, the Cambridge School works' and in particular Pocock's works led to a consensus: Mably was the archetype of classical republicanism in France in 18th century. The aim of this thesis is to examine the membership of Mably in this republican tradition taking into account two fundamental elements of his thought: i) his connection with Vincent de Gournay and the "science of commerce"; ii) the influences of modern natural law and in particular that of John Locke. This leads to reassess the controversy between Mably and Physiocrats. He seems close to accepting the Physiocratie argument for a society based on self-interest and individual calculation. But only a republican solution, the participation in the collective life of every citizen, is able to secure the theory, called liberal, of natural law. His opposition to the liberalization of grain tracte results from a defense of the "science of commerce" i.e. a framed free trade. Thus, paying particular attention to Mably's intellectual influences particularly those of Locke and Gournay, this thesis highlights a new interpretative grid, a rniddle position, in which the republican language of Mably secures his theory of natural law.
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The search for public virtueLanza, Jean-François 31 August 2021 (has links)
Le problème central de l’éthique est le scepticisme épistémique. On considère que cela commence, à l’époque moderne, avec Hume, puis sera codifié par Hegel insistant qu’aucune expérience objective ne saurait être décrite abstraction faite de la subjectivité, à moins qu'on puisse rendre compte de manière non-subjective du processus de représentation. Le scepticisme épistémique proclame que le droit naturel classique commet le sophisme naturaliste. En y substituant le droit naturel moderne, il conduit inéluctablement au relativisme. Deux cents ans de tentatives n’ont pas produit de réfutation du scepticisme, ni aucune théorie qui puisse passer le test de Hegel. Ils ont en fait servi à démontrer qu'il est impossible d’y parvenir tant que la question métaphysique du langage n’aura été d’abord résolue. Notre thèse tente une réfutation des problèmes du scepticisme épistémique, du relativisme éthique et du nihilisme métaphysique, en dégageant les méta-théories qui sont les présupposés tacites de la philosophie contemporaine. Il s'agit de montrer qu'elles sont injustifiées, de voir comment et pourquoi on en est rendu là, et quelle métaphysique rendrait possible la réfutation qui s’impose. / The central problem for ethics is epistemic scepticism. This is taken to begin, in modem times, with Hume and to be codified by Hegel’s insistence that no objective account of experience can be given without reference to the subjectivity of the experiencer and unless there is a non-subjective account of the process of representation.Epistemic scepticism proclaims classical natural right as a naturalistic fallacy and, by the introduction of modem natural right, leads inevitably to ethical relativism. Two hundred years of attempts have not produced any refutation of scepticism, nor any theory that could pass Hegel's test. They have instead strongly indicated that there is no way to satisfy these requirements unless the metaphysical question of language is solved first.This thesis will attempt the refutation of the problems of epistemic scepticism, ethical relativism and metaphysical nihilism by shedding light on the meta-theories that are the unspoken assumptions of contemporary philosophy, by showing that they are unjustified and indicating what went wrong and why. It will also provide for the right metaphysics that will allow the required refutation.
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Le problème de la souveraineté politique chez Thomas HobbesPicard, Renaud 07 1900 (has links)
Sur le rapport de Hobbes au monarchisme, les études hobbesiennes font largement consensus : tout au long de sa vie, le théoricien du Léviathan aurait été, disent-elles, un monarchiste convaincu, fidèle à la dynastie anglaise des Stuart. Or le présent travail cherche à ébranler la rigueur de cette thèse traditionnelle. Acquis aux recherches contextualistes de J. Collins, qui ont déjà montré les affinités hobbesiennes à l’égard des politiques anticléricales de Cromwell, il souhaite montrer que de telles affinités dissimulent une intention politique beaucoup plus profonde, celle de la réalisation politique des principes moraux de la loi naturelle. Dans cette perspective, Hobbes serait, sous l’impulsion de la méthode résolutive-compositive, non seulement l’inventeur du premier droit naturel subjectif dans l’histoire de la philosophie politique, mais aussi le théoricien d’une loi naturelle inédite, édifiée sur la rationalité des volontés individuelles. Ainsi, par la publication du Léviathan en 1651, Hobbes n’aurait pas exprimé ses affinités politiques pour la monarchie anglaise renversée : il aurait plutôt dévoilé son projet politique d’instituer une souveraineté politique qui repose sur le consentement rationnel de tous les sujets. Monarchiste dans sa jeunesse, Hobbes serait alors devenu, en élaborant sa science politique, partisan d’un régime politique que l’on pourrait nommer démocratie de la raison positive. / On Hobbes’s relationship to the monarchy, Hobbes Studies make a general consensus: throughout his life, the theorist of the Leviathan would have been a convinced monarchist, faithful to the English dynasty of the Stuart. This work seeks to undermine the rigor of this traditional thesis. Inspired by the contextualist research of J. Collins, which have already shown the Hobbesian affinities towards the anticlerical policies of Cromwell, it wants to show that such affinities hide a much deeper political intention: the political realization of the moral principles of
natural law. In this perspective, Hobbes would be, at the instigation of the resolutive-compositive method, not only the inventor of the first subjective natural
right in the history of political philosophy, but also the theorist of a new natural law, built on the rationality of all individual wills. So, with the publication of the Leviathan in 1651, Hobbes would not have expressed his political affection for the overthrown English monarchy: he would rather have revealed his political project
to establish a political sovereignty based on the rational consent of all subjects.
Monarchist in his youth, Hobbes would then have become, with the elaboration of
his political science, a supporter of a political system that could be named
democracy of the positive rationality.
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Droit naturel et droits individuels en France au dix-neuvième siècle / Natural law and individual rights in France in the nineteenth centuryPouthier, Tristan 09 December 2013 (has links)
Les droits individuels consacrés en France par les déclarations des droits de la période révolutionnaire ont engendré tout au long du XIXe siècle un corps de droit positif destiné à organiser leur exercice légal. La doctrine de droit public a fourni à cette époque, par le biais des ouvrages, des revues et de l’enseignement, un important effort de théorisation de ce corps de droit inédit. Or il est frappant de constater le peu de souvenirs qui ont été conservés aujourd’hui de cet effort théorique. Les divers discours sur les droits individuels qui ont émaillé la période révolutionnaire nous demeurent en réalité bien mieux connus que la doctrine du siècle suivant : la pensée contemporaine reste par exemple en terrain connu lorsqu’elle démêle au sein des discours de la fin du XVIIIe siècle les influences croisées de Locke, de l’École moderne du droit naturel ou de l’Encyclopédie. En revanche, la réflexion menée par la doctrine publiciste du XIXe siècle sur les droits individuels est tombée dans l’oubli parce qu’elle nous est devenue culturellement étrangère. Le cadre intellectuel et moral au sein duquel la théorie des droits individuels a pu être élaborée à cette époque s’est en effet désagrégé définitivement au tournant des XIXe et XXe siècles, pour laisser la place à une domination sans partage du positivisme juridique. Le but de la présente thèse est de rouvrir l’accès à un moment bien déterminé de la réflexion française sur les droits individuels, en replaçant le travail mené par la doctrine publiciste du XIXe siècle dans le cadre de la culture juridique de l’époque. Elle adopte à cette fin une perspective large incluant l’apport,d’une part, de l’histoire de la philosophie, et, d’autre part, de l’histoire de la doctrine juridique et de l’enseignement du droit. La théorie publiciste des droits individuels au XIXe siècle ne devient en effet pleinement intelligible que mise en rapport avec la doctrine très particulière du droit naturel qui a dominé durant un siècle dans l’université française, et qui a profondément imprégné la culture juridique du temps. / The individual rights which were consecrated in France by the declarations of rights from the revolutionary era brought about all through Nineteenth century a body of law which aimed at organizing the legal exercise of these rights. Public law professors made an important effort at that time to theorize this novel body of law through books, scholarly reviews and teaching. It is striking thus to notice that very few memories were kept of this effort. We have far better knowledge today of the several discourses on individual rights which marked the revolutionary era than of the Nineteenth century thinking on these same rights. For instance,contemporary thought remains familiar with intellectual influences on French revolutionaries such as Locke’s, the Modern School of natural law’s or theFrench Encyclopedia’s. On the contrary, the reflection led by Nineteenth century public law scholars on individual rights has been forgotten because it has become estranged from us from a cultural point of view. Indeed, the intellectual and moral framework within which the theory of individual rights was developed at that time collapsed by the turn of the Twentieth century, thus opening the way tothe unrivaled domination of legal positivism. The aim of this doctoral dissertation is to allow a renewed access to this specific moment of the French thinking on individual rights, by setting the theory of individual rights developed by Nineteenth century public law scholars within the wider framework of the legal culture of their time. To this end, the dissertation adopts a wide perspective which includes contributions of both history of philosophy and history of legal science. Indeed, the Nineteenth century legal theory of individual rights becomes fully intelligible only when related to the very specific doctrine of natural law which dominated during a century within French universities, a doctrine which deeply marked the legal culture of that time.
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Il desiderio della ragione : Hegel e Hobbes / Le désir de la raison : Hegel et Hobbes / The desire of reason : Hegel and HobbesFrilli, Guido 09 November 2015 (has links)
Ma thèse vise à établir une comparaison détaillée entre la pensée de G.W.F. Hegel et celle de Thomas Hobbes. L’hypothèse avancée par ce travail est la suivante : pour ce qui concerne l’explication de certains phénomènes de la vie pratique – le lien entre désir et conscience de soi, le rôle de la passion et de la félicité dans l’action, la genèse du droit et la nature de la souveraineté étatique – Hegel et Hobbes partagent un même lieu conceptuel de départ. Notamment, deux points fondamentaux de la critique de Hobbes à l’éthique ancienne ont des racines profondes dans la pensée de Hegel : la récusation de la question classique de la vie meilleure, et la supériorité de l’art sur la nature. Le désir est décrit par les deux penseurs en tant que mouvement d’auto-affirmation individuelle, non plus comme une tendance théologiquement orientée ; la volonté de l’homme devient, également, la source de toute normativité. L’enquête sur les affinités aura pourtant une fonction préparatoire à l’analyse des divergences théoriques essentielles entre les deux penseurs. Chez Hobbes, la limitation du désir est la condition de l’édification de l’ordre, tandis que la Bildung [éducation] hégélienne est le moyen de la rationalisation du désir. Finalement, le désir individuel n’est chez Hegel qu’une forme de manifestation du désir de la raison de se donner présence et durée dans la réalité. / This thesis aspires to establish a detailed theoretical comparison between the thought of G. W. F. Hegel and that of Thomas Hobbes. It is my contention that the two thinkers have a common starting point on many fundamental problems of human practical life, such as the account of desire and self-consciousness, the role of passion and happiness in human agency, the phenomenon of right and the nature of the political sovereignty of the State. One of my central points will be the deep connection of Hegel’s practical thought with two points of the Hobbesian criticism of ancient ethics: namely, the refutation of the classical question of the good life as the basis of human conduct and association, and the superiority of art over nature. Hence, desire is described by both thinkers as a movement of individual self-affirmation and causality over the world, not as a teleological tension towards different kinds of goods; and the human will becomes, for both equally, the source of all practical, juridical and political normativity. Nonetheless, the account of these similarities will be preparatory to the analysis of the crucial differences between Hegel’s and Hobbes’ solutions. Whereas for Hobbes the limitation of the natural desire of man is the prerequisite for all order, Hegelian Bildung [education] is the mean of the rationalization of desire. In the last analysis, the desire of individuals is for Hegel a form of manifestation of the all-pervading impulse of reason to give itself presence and endurance in reality.
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