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Édition commentée du Secret des Secrets du Pseudo- Aristote

Lorée, Denis 22 October 2012 (has links) (PDF)
Le Secret des Secrets est l'un des textes les plus diffusés à la fin du Moyen Âge. On propose l'édition et le commentaire de la version diffusée au XVe siècle à partir des vingt-quatre manuscrits conservés. Le premier volume offre, outre le texte original, une présentation de son histoire, l'étude justifiant le choix d'un manuscrit de base, suivie des outils habituels : étude de la langue, glossaire et index des noms propres.Le deuxième volume présente des notes et des éclaircissements : comparaisons avec les versions antérieures du Secret des Secrets, éclaircissements sur des domaines de la pensée médiévale, précisions sur des références explicites ou cachées.Le troisième volume commente l'oeuvre. Une approche du substantif " secret " cerne l'importance de cette notion paradoxale, à la fois parole et mutisme, à l'intérieur d'une oeuvre qui met en avant son hermétisme pour être mieux diffusée. L'aspect publicitaire du titre du traité apparaît comme une raison de son succès. Le Secret des Secrets fait écho à un corpus de textes antérieurs et invite à suggérer la catégorie de " littérature des secrets ", dans laquelle le traité pseudo-aristotélicien cherche à apparaître comme le texte hermétique par excellence. Les secrets qu'il livre, évanescents et incomplets, sont dépassés par la promesse d'une toute-puissance. L'étude de l'énonciation vise enfin à résoudre le paradoxe du secret qui doit être transmis tout en restant caché. Elle fait apparaître des choix de traduction significatifs par rapport aux versions latines et arabes antérieures : un glissement s'opère visant à faire émerger un lecteur plus autonome et moins princier.
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La Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum ou Compendium philosophie : histoire et édition préliminaire partielle d’une compilation philosophique du XIIIe siècle / The Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum or Compendium philosophie : historical study and preliminary partial edition of a philosophical compilation of the XIIIth century

Kuhry, Emmanuelle 10 January 2014 (has links)
Probablement rédigé au milieu du XIIIe siècle dans un milieu proche de celui de l’Université, l’anonyme Compendium philosophie ou Compilatio de libris naturalibus Aristotelis et aliorum quorundam philosophorum donne à voir un abrégé du corpus aristotélicien sur la nature divisé en huit livres. Jamais édité à l’époque moderne et tombé dans l’oubli le plus total après le XVe siècle, le Compendium philosophie a été relativement peu étudié et la seule édition disponible en est une édition partielle, à hauteur d’1/7e du texte, réalisée dans les années 1930 à partir du texte d’un seul manuscrit. Notre travail doctoral a non seulement permis de dégager une liste de 37 manuscrits au total, ce qui laisse imaginer une diffusion relativement efficace, mais encore d’établir que l’oeuvre avait connu au moins quatre versions différentes. Plusieurs éléments nous mettent sur la piste, en ce qui concerne la rédaction, d’un réseau cistercien en rapport avec les études. L’état des sources « philosophiques » du texte laisse supposer, quant à lui, une rédaction en milieu universitaire. La conjonction de ces deux informations nous mènera à formuler une hypothèse originale sur la genèse du texte et son contexte de rédaction. Outre l’enquête sur la tradition manuscrite et les sources du texte, ce travail doctoral tentera de rendre compte de l’état des quatre versions dans une édition critique préliminaire d’une partie des livres sur la philosophie naturelle. / Probably written in the middle of the XIIIth century in a universitarian context, the anonymous compilation known as Compendium philosophie or Compilatio de libris naturalibus Aristotelis is an abbreviation of Aristotle’s corpus on nature and is composed of eight books. Few scholars have been interested in this text and the only edition ever made was a partial one, from only one manuscript. This doctoral work shows that the text is preserved in at least 37 manuscripts, and that it was transmitted in four different versions. Furthermore, deep links with the cistercian order have been discovered, as well as university sources for the philosophical parts of the text. Finally, a critical edition of part of the text will be carried out.
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Édition commentée du Secret des Secrets du Pseudo- Aristote / Edition of the pseudo-aristotelician Secret of Secrets with a commentary

Lorée, Denis 22 October 2012 (has links)
Le Secret des Secrets est l’un des textes les plus diffusés à la fin du Moyen Âge. On propose l’édition et le commentaire de la version diffusée au XVe siècle à partir des vingt-quatre manuscrits conservés. Le premier volume offre, outre le texte original, une présentation de son histoire, l’étude justifiant le choix d’un manuscrit de base, suivie des outils habituels : étude de la langue, glossaire et index des noms propres.Le deuxième volume présente des notes et des éclaircissements : comparaisons avec les versions antérieures du Secret des Secrets, éclaircissements sur des domaines de la pensée médiévale, précisions sur des références explicites ou cachées.Le troisième volume commente l’oeuvre. Une approche du substantif « secret » cerne l’importance de cette notion paradoxale, à la fois parole et mutisme, à l’intérieur d’une oeuvre qui met en avant son hermétisme pour être mieux diffusée. L’aspect publicitaire du titre du traité apparaît comme une raison de son succès. Le Secret des Secrets fait écho à un corpus de textes antérieurs et invite à suggérer la catégorie de « littérature des secrets », dans laquelle le traité pseudo-aristotélicien cherche à apparaître comme le texte hermétique par excellence. Les secrets qu’il livre, évanescents et incomplets, sont dépassés par la promesse d’une toute-puissance. L’étude de l’énonciation vise enfin à résoudre le paradoxe du secret qui doit être transmis tout en restant caché. Elle fait apparaître des choix de traduction significatifs par rapport aux versions latines et arabes antérieures : un glissement s’opère visant à faire émerger un lecteur plus autonome et moins princier. / The Secret of Secrets is one of the most spread text at the end of the Middle Ages. Our thesis gives an edition based on twenty-four manuscripts of the fifteenth-century version with a commentary. Together with the original text, the first volume presents its history, a study that justifies the choice of a manuscript, and traditionnal tools : a study of the language, a glossary and an proper name index.The second volume presents notes and explanations : comparisons with the previous versions of the Secret of Secrets, explanations on some parts of medieval knowledge, precise details on explicit hidden references.The third volume is a commentary. A study of the word « secret » shows how important this paradoxical notion is, all at once word and silence, in a work that emphasises its hermetism in order to be spread out. The title of the treaty appears to be a reason of it success. The Secret of Secrets refers to many previous texts and invites us to create a new category : the « literature of secrets », in which the Secret of Secrets tries to appear as the hermetic text. The evanescent or incomplet secrets this treaty reveals are overcomed by the promise of becoming almighty. We also study how the enunciation overcomes the paradoxe of the secret, to be hidden and shown. Some significative choices in the translation are made between the previous arabic and latin versions : a change takes place in order to turn the reader into a more autonomous and popular individual
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La perception de l'homme physique dans l'encyclopédie en France au XVIIIe siècle (1751-1772)

Ratelle, Maurice 25 April 2018 (has links)
La perception de l'homme physique dans l'Encyclopédie représente un élément de base dans l'élaboration d'un projet de société idéale. L'état des connaissances scientifiques trace les grandes lignes de structures sociales où chaque catégorie de corps s'inscrit dans des modèles de comportements et de rôles sociaux. L'avant-gardisme des encyclopédistes traîne encore de lourds boulets passéistes. La science se bat encore contre des a priori et les encyclopédistes, malgré leur désir de rigueur, ne peuvent s'empêcher d'en reproduire plusieurs. L'Encyclopédie est cependant un vaste cri de victoire de la science sur les faussetés et les incohérences issues du passé. Le désir de renouvellement y est présent, spécialement dans la volonté de la recherche d'une science du corps. Celui-ci est perçu à la fois comme animal et comme machine, et l'on aura tendance à lui associer les caractéristiques explicatives correspondantes; puissance déterminante d'un tempérament de vie et adoptabilité mécanique d'une machine transformable au gré des climats et de l'évolution des civilisations. La notion de vie, à la racine de la vision du monde, reflète, de prime abord, les grands schémas organisationnels de la structure sociale de l'Ancien Régime. Ainsi, la grande chaîne des êtres vivants s'étale sur une échelle hiérarchique de la vie, et la vie de chaque être obéit à un accroissement graduel de ses forces vives. Au départ le foetus n'a que la vie végétale, qui se transforme en vie animale à la naissance. Lentement l'enfant acquiert la vie de l'homme. Il en atteint la plénitude à l'adolescence, âge où il accède à la capacité de procréation. Puis l'homme atteint la perfection à l'âge viril, s'il est en parfaite santé naturellement. Enfin, il commence à voir décroître sa vie, à mesure qu'il se dessèche vers la mort. C'est ainsi que les encyclopédistes dessinent une place de choix à l'adulte mâle. Le corps n'est pas seulement inscrit dans son état de nature; il répond également à un état de société. Singulièrement, ces deux états nous renvoient à une structure "sociale" de type patriarcal, structure que l'on affirme être naturelle. Le modèle de la famille sert d'exemple pour autoriser et absoudre toute hiérarchisation sociale. Cette hiérarchie sera appuyée, au niveau des individus, par des distinctions de caractère physique et intellectuel. Par leurs aptitudes particulières, les corps, dans une certaine mesure, sont destinés à effectuer certains types de fonctions, de métiers ou de professions. Ici également, l'Encyclopédie n'échappe pas à la valorisation de la hiérarchie; l'intellectuel se place en tête dans ce qu'il nomme les professions glorieuses, alors que les simples ouvriers et travailleurs appartiennent aux professions honnêtes et au-dessus des bouchers, des éboueurs et autres métiers de "néant". De l'état de nature du corps surgit un état "moral" ou "mental" spécifiquement esquissé par l'agencement particulier des quatre tempéraments; sanguin, bilieux, phlegmatique et mélancolique. Le "moral" de l'être humain sera également touché par l'état de vigueur ou de faiblesse de sa condition physique, par son sexe, son environnement, et enfin par tout ce qui peut influencer la réceptivité de ses sens. Ces derniers lui fourniront, par les perceptions, les sentiments, les idées et les concepts. A ce niveau, l'âme et le corps s'influencent mutuellement pour le meilleur et pour le pire. L'âme obéit à des lois qui sont similaires aux lois du corps. Comme lui, elle peut être mal "conformée"; comme lui, elle est malléable. Elle peut être faible, forte, d'une méchanceté animale ou d'une bonté civilisée, reflétant ainsi une hiérarchisation des âmes identique à celles des êtres vivants. La hiérarchie sociale inscrite dans la nature des corps englobe donc toute l'entité humaine, et l'intellectuel, l'être de raison, détient dans une société idéale une place de choix. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Les configurations de la natura dans le Speculum maius de Vincent de Beauvais

Frunzeanu, Eduard January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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En annan tid : Definitioner av tid i franska uppslagsverk, 1690-1835

Rydberg, Christina January 2019 (has links)
Another time. Definitions of time in French encyclopedias, 1690-1835 The point of departure for this study is the common conception that the idea of time became "modern" in the late 18th century, meaning among other things a new, future-oriented and empowered individual. Such a view has been expressed by scholars like Lynn Hunt, Lucian Hölscher, François Hartog, Dan Edelstein as well as Reinhart Koselleck. This thesis investigates whether such a transformation is visible in eight French encyclopedias, published between 1690 and 1835. Definitions of time-related key-words are studied from a perspective of conceptual history and discourse analysis. The result of the study indicates a change in the notion of time. However, this change does not concur with the presumed breakthrough of "modernity". The dominant change is rather words that disappear during the period. The study argues that the dichotomy of time versus eternity was questioned, which changed the expectations. Definitions eventually turned away from a predetermined future, however they did not include an individual freedom to act. A new temporal consciousness is visible with the update of history, as pointed out by Koselleck. Mythology was mocked when definitions underlined rationality. The texts substituted religion with science. Diversity between individual definitions is visible mostly during the middle of the 18th century. Finally, the study discusses a possible time lag for encyclopedias used as witnesses of a discourse. / Autres temps. Les définitions du temps des encyclopédies françaises, 1690-1835 La notion de temps au sens moderne semble avoir pris forme vers la fin du 18e siècle. Cette conception du temps comme « moderne » implique entre autres choses que l'homme est conscient de la dimension temporelle, et de sa liberté de créer son propre avenir. Depuis les années 1960, plusieurs penseurs, dont François Hartog, Lynn Hunt, Lucian Hölscher, Dan Edelstein et Reinhart Koselleck, ont abordé ce décalage de la dite notion. Dans cette thèse sont examinés les changements de la notion du temps à travers les définitions de huit encyclopédies publiées entre 1690 et 1835. Au 18e siècle, les dictionnaires et les encyclopédies jouaient un rôle important quant au savoir et à la maitrise de la langue. Les analyses des définitions sont conduites à la lumière des théories conceptuelles et discursives. Les résultats de l'étude, dont le matériau s'étend sur 150 ans, confirment un changement de la notion de temps mais non pas celui dont a parlé la recherche antérieure. Les définitions témoignent d'un certain nombre d'effacements et de substitutions de différentes parties des textes. Les textes semblent avoir été plus homogènes au début et à la fin du 18e siècle et plus hétérogènes au milieu du même siècle. Les références religieuses s'y sont souvent substituées à des textes provenant des sciences naturelles, comme par exemple la mécanique. Successivement, les explications mythologiques étaient qualifiées de purs « mythes ». La dichotomie temps—éternité est remise en question et commence à disparaître. Selon d'autres chercheurs dans ce domaine, cela signifie une des conditions d'un futur non prédéterminé. Cependant, même au début du 19e siècle, les définitions parlent d'un futur contingent et non d'un homme maître de son propre futur. Pendant cette période (1690-1835), il y a aussi eu lieu un changement dans la façon de concevoir la notion d' «histoire », un phénomène qui a été souligné par Koselleck. Ce changement semble avoir entrainé une nouvelle conceptualisation de la temporalité. Dans la thèse sont discutées les encyclopédies comme étant des sources scientifiques et la possibilité d'un « time lag » dû aux définitions comparées au discours où celles-ci sont produites. Les résultats montrent l'introduction apparemment tardive d'un nouveau discours. / <p>Masterprogram i historiska studier, inriktning idéhistoria</p>
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Un encyclopédiste méconnu du XIIIe siècle : Arnold de Saxe

Draelants, Isabelle 20 January 2001 (has links) (PDF)
En Occident au XIIIe siècle, pour répondre au nouvel afflux de connaissances issues des traductions gréco-latines et arabo-latines du siècle précédent, s'organisent des milieux d'enseignement et de diffusion, sinon de vulgarisation de la philosophie et de la science. Les universités naissent alors, mais les collèges d'ordres religieux surtout s'établissent en relais du savoir ; parmi eux, les ordres mendiants prennent une part essentielle. En parallèle se met en place un outillage mental et intellectuel capable d'assimiler et de manier ces nouveaux contenus qui ouvrent peu à peu à une autre conception du monde : on découvre les œuvres sur la nature d'Aristote après avoir usé longuement de sa seule logique. On comprend mieux Platon à la lumière des écrits arabes. On décrit les astres, les animaux, les plantes, les maladies, grâce à des critères qui mêlent à la fois une typologie neuve influencée par Aristote et des héritages de l'Antiquité tardive. Dans ce processus dynamique, Arnold de Saxe est un des premiers à satisfaire une telle demande intellectuelle en offrant une compilation-florilège de philosophie naturelle et morale intitulée "De floribus rerum naturalium" ; celle-ci compte quatre livres de véritables "fleurs de la nature" et un cinquième consacré à la morale où s'organisent des citations puisées dans la littérature latine disponible. Ce travail de doctorat s'intéresse à Arnold de Saxe à travers une étude complète de l'ensemble de sa production, qui permet de déterminer quels furent son milieu d'activité et son époque, la France et l'Allemagne des deuxième et troisième quarts du XIIIe siècle. Avant cette étude, Arnoldus Saxo, Arnoldus Luca ou Arnoldus de Saxonia n'était connu qu'à travers le "De floribus" (erronément appelé "De finibus" par V. Rose), qu'on situait entre 1220 et 1230. L'étude met au jour huit nouveaux manuscrits de l'ouvrage encyclopédique qui s'ajoutent aux quatre déjà connus [depuis la thèse déposée en nov. 2000, j'ai découvert deux autres manuscrits partiels du De floribus rerum naturalium]. En outre, la thèse a permis la découverte et l'étude de trois autres ouvrages du même auteur : un traité de médecine "a capite ad calcem" qui intègre les progrès récents de la science médicale ; un dialogue en forme de disputatio en quatre parties sur les vertus et des vices ("De iudiciis virtutum et viciorum"), et une brève " consolation " imitée de celle attribuée à Sénèque. La thèse, centrée sur l'histoire des textes et l'assimilation du savoir, caractérise les sources d'information philosophiques et scientifiques d'Arnold de Saxe. Chacune des œuvres dont l'auteur a fait des extraits est identifiée précisément, l'origine possible de l'information est caractérisée, et l'utilisation qu'en fait Arnold de Saxe est comparée à celle des philosophes contemporains. L'analyse est articulée sur les matières présentes dans la production de l'auteur : physique du ciel et de la terre ; animaux, plantes et médecine ; minéralogie ; morale. Dans ces différents domaines, la documentation est composée d'un tiers de traités sous le nom d'Aristote, dont les petites œuvres authentiques sur la nature et quelques textes importants comme les Météorologiques, ou le De animalibus, et l'Ethique, mais aussi de nombreux pseudépigraphes, comme le "De causis" néoplatonicien ou un De speculis (Catroptique d'Euclide). S'ajoutent au corpus aristotélicien des textes issus de la tradition médicale et hermétique arabe, dont certains sont peu répandus mais se couvrent de noms connus comme Pythagore, Esculape ou Hermès. Les versions de tous ces textes sont des traductions gréco-latines de Jacques de Venise et Burgundio de Pise, et arabo-latines de Dominicus Gundissalvi, Johannes Hispanus, Jean de Séville et de Limia, Gérard de Crémone et Michel Scot ; toutes ces traductions sont antérieures à celles de Robert Grosseteste et de Guillaume de Moerbeke. Les joyaux de l'Antiquité, sertis dans la monture du christianisme mais souvent transformés et légués par les Arabes, devaient une certaine lumière à la tradition hermétique. La troisième part du corpus documentaire d'Arnold de Saxe est constituée d'œuvres latines anciennes, dans le domaine de la cosmologie et de la morale : Macrobe et Martianus Capella y côtoient Sénèque et Cicéron. Le tout forme un ensemble qui hésite entre néo-platonisme et aristotélisme de la pensée, entre tradition et nouveauté de la documentation. Arnold de Saxe a collecté cette documentation au début de son activité, dans une sorte de compendium qui ne semble pas avoir survécu. L'auteur fait mention de cette première étape de son travail sous l'intitulé vague de "Sermo de libris philosophorum", dont les sources du "De floribus rerum naturalium" sont manifestement en grande partie issues. Arnold de Saxe leur sera fidèle par volonté et dépendant par nécessité : il s'applique à respecter la lettre, tout en abrégeant de manière sévère, et il utilise la documentation disponible, quelle que soit sa qualité. Le "De uirtutibus lapidum" (Livre des pierres) est la part scientifique la plus originale de l'encyclopédie naturelle "De floribus", dont elle constitue un traité particulier plusieurs fois remanié ; elle est aussi celle qui aura un succès immédiat considérable via la reprise intégrale de son contenu chez Albert le Grand, (De mineralibus, tr. 2 et 3), et Vincent de Beauvais (Speculum naturale, livre VIII). Au "De floribus rerum naturalium" en quatre livres sera ajouté un cinquième, "De moralibus", qui a également circulé comme œuvre indépendante. Le traité de médecine (Practica medicine) qui a suivi ces premiers travaux assimile les apports de l'école de Salerne et fait preuve d'une connaissance de l'évolution médicale contemporaine. En effet, Avicenne y tient une place importante en rival de Constantin l'Africain et un chapitre particulier est consacré à la maladie d'amour (De amore hereos). Le traité éthique des vertus et des vices, rédigé en fin de parcours sous la forme d'un dialogue scolastique aux accents d'humanisme chrétien, s'inspire surtout des auteurs antiques, déjà cités dans le "De moralibus", la cinquième partie du De floribus. L'homme et le démon s'y affrontent verbalement l'homme et le démon sous l'œil du juge suprême qu'est Dieu. Paradoxalement pour un tel sujet, on n'y trouve ni sentences bibliques ou patristiques, ni préceptes religieux issus de textes médiévaux, car Sénèque y domine sur l'Ethique d'Aristote. Le penchant stoïcien se confirme dans la courte "consolation". En plus de ces œuvres, il est possible qu'Arnold de Saxe soit l'auteur d'une introduction à l'astronomie/astrologie, trouvée dans un manuscrit copié à Bâle au début du XVe siècle. A partir du contenu de ses œuvres, destinées surtout à répondre à l'"utilitas" d'une communauté qu'il est difficile de caractériser, on ne peut faire d'Arnold de Saxe un penseur ; mais il s'agit d'un "philosophe" au sens médiéval du terme, dans la mesure où il produit une œuvre de compilation multiple et originale à partir de la seule littérature profane et est rompu aux techniques intellectuelles de son temps. Naturaliste, féru de médecine, c'était aussi un enseignant amoureux de la morale classique. Sa diffusion, relativement limitée, fut surtout germanique (manuscrits d'origine allemande et du tiers nord de la France). En revanche, sa réception, pour l'étude des pierres et la description du monde animal, fut immédiate dans la littérature didactique, chez le franciscain Barthélemy l'Anglais et chez les dominicains Vincent de Beauvais et Albert le Grand. Arnold a alimenté, dans le De mineralibus d'Albert le Grand, la conception hermétique de la "vertu universelle" et de la vertu spécifique qu'on trouve chez Avicenne pour expliquer l'action thérapeutique de certaines substances et voir dans tout élément naturel un principe actif ; il a aussi fourni à Albert toutes les citations d'Evax et Aaron et la plupart des extraits du lapidaire d'Aristote. Arnold de Saxe a par ailleurs été le relais de savoirs qui se seraient sans lui perdus, comme la biologie des plantes et des animaux de Iorach (qu'il faut identifier avec Iuba, roi de Mauritanie, qui écrivit en grec au Ier siècle) et le traité des pierres attribué à Aristote dont il retient entre autres les notions de pôle et d'aimant. Arnold de Saxe conserve des extraits de la minéralogie d'Aristote en deux versions distinctes, secundum Dioscoridem et secundum Gerardi, ce qui met sur la piste d'une traduction de Gérard de Crémone qui n'avait pas été mise au jour jusqu'ici. L'analyse de sa documentation et des influences qu'il subit ou qu'il propage montrent que les foyers de l'activité d'Arnold ont dû être Magdeburg, où il connut sans doute le franciscain Barthélemy l'Anglais qui s'y trouvait dès 1231 (le manuscrit d'Heidelberg attribue le traité des pierres à Arnoldus Saxo Magdeburgensis); Cologne, où il rencontra peut-être le dominicain Albert le Grand qui y fut lecteur, comme l'induisent les citations réciproques (Albert est cité dans le traité de médecine) ; Paris, où il croisa sans doute les médecins du temps et fit connaître son encyclopédie ; Erfurt peut-être, où ses œuvres sont conservées mieux qu'ailleurs. Faut-il voir dans Arnold de Saxe, appelé "Arnoldus Luca Magdeburgensis" dans le manuscrit d'Heidelberg, le maître de l'école cathédrale de Magdeburg, qui disparaît des documents diplomatiques vers 1243 ? Arnoldus Luca n'est-il pas aussi l'"Arnoldus Luscus" dominicain expérimenté en astronomie que cite avec admiration Berthold von Moosburg, un disciple de l'albertinisme à Cologne au XIVe siècle ? En dehors de l'histoire des textes, des documents qui l'attesteraient restent encore à découvrir. Comme les autres encyclopédistes de son époque, le Saxon a privilégié une information tirée d'auteurs qui nourrissaient déjà une volonté de synthèse totale, c'est-à-dire - pour ce qui le concerne - Aristote, Avicenne, Constantin l'Africain. Mais il a évité pour sa part les textes rabattus de Pline et d'Isidore de Séville pour se tourner vers ce qu'il appelle des "philosophes modernes", à savoir les médecins et naturalistes arabes, Aristote, mais aussi Sénèque, Boèce et Martianus Capella. Ensemble, ces "auctoritates" donnent au "De floribus rerum naturalium" l'allure néoplatonisante d'une synthèse naturaliste faite de métaphysique, de physique et d'éléments hermétiques qui accompagnèrent le célébrissime Aristote à travers les étapes de sa transmission grecque, syriaque, arabe et latine.
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La littérature sapientielle sous Sanche IV (XIIIe - XIVe siècles, Castille) : écriture et enjeux / The wisdom literature under Sancho IV (Castile, 13th-14th century) : Writing and Stakes

Robert, Sylvie 05 July 2016 (has links)
En accord avec mes intérêts scientifiques, j’ai décidé, dans le cadre de ce travail doctoral, d’étudier un corpus correspondant règne de Sanche IV, roi de Castille et du León de 1284 à 1295, et constitué des quatre œuvres suivantes qui, à l'instar du Sendebar ou du Calila e Dimna antérieurs, exploitent toutes les ressources de l'exemplum afin d'enseigner certes mais aussi de captiver le lecteur : El Libro del Tesoro, El Lucidario, El libro del consejo e de los consejeros et Los Castigos de Sancho IV. Bien que chacun de ces livres ait été l’objet d’études ponctuelles intéressantes, ce groupement de textes n’avait, jusqu’à présent, bénéficié d’aucune grande étude monographique et appelait donc une analyse approfondie. Ces quatre ouvrages, d’origine spatiale et temporelle différente, se sont construits selon les mentalités et les pratiques de l’époque, c’est-à-dire en réutilisant, en retravaillant la matière des sources par des ajouts, des corrections, des suppressions en fonction des visées de l’auteur ou du promoteur de l’œuvre. Cette réappropriation des sources et des modèles correspond à une finalité plus ou moins évidente ou avouée, notamment si l’on en juge à l’aune du « molinisme », pensée politique du début du XIVe siècle. Les œuvres de cette période sont, en effet, soit écrites soit commanditées par le roi ou la régente, Marie de Molina. En outre, on connaît suffisamment le rôle joué par l’Archevêque de Tolède et l’importance de la pensée religieuse dans la constitution et la consolidation du « molinisme », pour parier sur l’existence d’un discours renvoyant à l’éthique chrétienne, à la morale ou à la philosophie. J’ai donc analysé la nature du projet moral, religieux et politique qui sous-tend cette littérature sapientielle. L’analyse des textes du corpus prend en compte, dans un premier temps, la structure des ouvrages et du cadre narratif, afin de définir la voix auctoriale, c’est-à-dire celle qui choisit sources et modèles et se les réapproprie : il s’agit de mettre en lumière un mode de pensée spécifique et des intentions particulières. Dans un deuxième temps, j’ai confronté ces textes aux contextes, notamment historique, si prégnant pendant le règne de Sanche IV et la régence, pour en extraire le sens politique et idéologique, moral, religieux ou philosophique. Enfin, une des finalités de ce travail de thèse est de comprendre comment, à partir de la réécriture des sources, traités, écrits religieux, auteurs classiques, exempla… s’est réalisé ce que l’on doit considérer comme un renouvellement de la production sapientielle. La thèse permet, grâce à une confrontation croisée entre histoire et littérature, de dégager l’évolution de la littérature sapientielle médiévale en castillan, et, parallèlement, de mettre en lumière la vision culturelle et morale, politique et sociétale promue par le roi Sanche IV et soutenue ensuite par Marie de Molina. / In line with my centres of scientific interest, I have decided to examine a corpus corresponding to the reign of Sancho IV, namely El Libro del Tesoro, El Lucidario, El libro del consejo e de los consejeros and Los Castigos of Sancho IV. Although interesting individual studies have been produced on each of these books, the collation of the four texts has not hitherto benefited from any in-depth monographic study. These four works, all of different origin in time and space, were put together according to the mind-sets and practices of the time, by revisiting the source material by means of additions, corrections and deletions according to the author’s intentions. Such reworking of the sources and models corresponds to a more or less self-evident or openly admitted purpose, given that these works were either written or commissioned by the king. It is therefore essential to question the nature of the political project underlying this sapential literature. The initial analysis of the texts takes account of their structure and narrative framework in order to define the voice of the author, that is to say who chooses and takes on the relevant sources and models. Secondly, these texts need to be set against their context, especially their historical context, in order to highlight their political, ideological, moral, religious or philosophical meaning. Finally, one of the aims of this thesis is to understand how, as from the-re-writing of the sources, treatises, scriptures, classic authors and other exempla, what can be considered as a renewal of sapiential or wisdom literature actually came about. Thanks to such a cross-matching of history and literature, the thesis should evidence the evolution of sapential literature and throw light upon the cultural, moral, political and social vision promulgated by king Sancho IV and upheld by Maria de Molina.

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