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Penser la ville en décroissance : pour une autre fabrique urbaine au XXIe siècle. Regard croisé à partir de six démarches de projet en France, en Allemagne et aux Etats-Unis / To think the shrinking city : toward a new making of the city the XXIst century. Overview of six project processes in France, Germany and in the United States of America.Sowa, Charline 17 January 2017 (has links)
Dans le cadre de la recherche, nous nous intéressons à la pratique du projet urbain dans les villes en décroissance (ou ville rétrécissante), plus connues sous le terme anglophone de shrinking cities. Cet intérêt est né d’un questionnement plus large sur la pratique de l’architecte-urbaniste et la fabrique de la ville en ce début du XXIe siècle, où les débats se multiplient sur la ville résiliante, économe, autosuffisante face aux crises écologiques, socio- économiques et politiques actuelles. La ville en décroissance offre ainsi un cadre intéressant pour nous confronter à cette problématique où l’architecte-urbaniste se retrouve à devoir s’adapter et se réinventer face à de multiples contraintes. Par ailleurs, le programme allemand Shrinking Cities et les réflexions portées par l’architecte-chercheur allemand Philipp Oswalt ont été un élément déclencheur. Ce dernier revendiquait l’idée que la ville en décroissance était le nouveau terrain de jeu pour explorer de nouvelles pensées architecturales et urbanistiques. Il le démontre à partir d’un travail de collecte d’expériences à travers le monde. Aujourd’hui, nous proposons de poursuivre cette réflexion et de nous poser la question suivante: quels enseignements pouvons-nous tirer de ces expériences pour notre pratique et imaginer la ville de demain ? À partir de ce questionnement, nous faisons l’hypothèse que ces nouvelles pensées architecturales et urbaines (concepts, langages architecturaux, formes urbaines, etc.) participeraient à la formulation de nouvelles formes d’habiter les territoires (usages, modèles urbains, paysage, modes de vie, etc.), permettant d’envisager différemment la fabrique urbaine en ce début du XXIe. Ces démarches seraient par ailleurs actrices dans la reconnaissance de terrains favorables pour une gestion urbaine raisonnée et dans le développement de nouveaux outils et protocoles d’action imaginés par les architecte-urbanistes.Pour répondre à notre hypothèse de recherche, nous nous intéressons plus spécifiquement aux projets impulsant une mutation profonde du tissu urbain, dans sa forme comme dans ses usages que nous nommons ici par remodelage urbain. Notre analyse se base sur six démarches dites « innovantes », théoriques et réalisées, dont un cas est mis en œuvre par des habitants. Elles illustrent cette pratique dans différentes villes en décroissance depuis ces vingt dernières années.Ces cas d’étude sont situés dans des tissus urbains différents (habitat dense en centre-ville et dans les bourgs ruraux, grands ensembles, habitat pavillonnaire) pour montrer la diversité des terrains auxquels l’architecte-urbaniste peut être confronté. Parallèlement aux deux cas français (Saint-Étienne, Livradois-Forez), nous observerons d’autres expériences dans deux contextes étrangers, précurseurs en termes d’initiatives locales et de politiques urbaines : l’Allemagne (Halle- Neustadt, Dessau) et les États-Unis (Detroit). La diversité des approches et des échelles de réflexion de ces projets ne permet pas de conduire une étude comparative. Plus adaptée à notre démarche, nous proposons leur mise en discussion pour comprendre l’impact du cadre politique, socio-économique et de l’environnement urbain sur le processus de projet ainsi que la capacité de ces projets à amorcer une transformation du tissu urbain et de la ville.Notre objectif sera ainsi de comprendre l’originalité et les spécificités de ces démarches, mais aussi leurs apports potentiels dans les débats actuels sur la ville et ses évolutions. Cette démarche cherche à apporter une dimension prospective sur le sujet de la ville en décroissance. / Within the methodological framework of the academic research, this study focuses on the urban development specific to shrinking cities. This interest raised from a broader interrogation on the professional practice of urban architects and the making of the city ongoing in this early XXIth century, with regards to contemporary debates about cities that are resilient, economical, self sufficient toward ecological, socio-economical and political crises. The shrinking city offers thus an interesting framework to study architects-urban planners reactions to such contexts and constraints adaptation. Furthermore the German programm Shrinking Cities and the reflexions raised by the German architect and researcher Philipp Oswalt have been a trigger component. He claims that the shrinking city was a new playground to explore new architectural and planning thoughts. He demonstrates it from a gathering of experiences around the world. Today, we suggest to follow this reflexion and raise the following issue: which lessons are to be learned from those experiences for today’s professional practice and imagine the city of tomorrow ?From this initial questioning, we took for granted that those new ways of seeing architecture and urban project (concepts, architectural languages, urban shape, etc.) lead to new leaving standards territories (uses, urban patterns, landscape, leaving conditions, etc.), changing thus the making of the city in this beginning of XXIth century. Indeed, those processes would be influential in the identification of favourable lands for a reasoned gestion of the city and the development of new tools and acting processes imagined by architects and urban planners.To answer to our hypothesis, we focus more specifically on projects initiating a deep mutation of the urban fabric, on its form and its uses that we would call here urban reshaping. Our analysis is based on six processes meant to be “innovative”, realized or no, one of them being built by inhabitants. They illustrate this practice in different shrinking cities since the 20 past years. Those case studies are located in different urban fabrics contexts to illustrate the diversity of situations that one can be facing. In parallel of two French case studies (Saint-Etienne, Livradois-Forez), we will observe other experiences in two foreign contexts, pioneers in terms of local initiatives and urban policy: Germany (Halle-Neustadt, Dessau) and the United states (Detroit). The diversity of projects, in terms of approach and scale does not constitute a comparative study. We suggest instead a more relevant approach consisting in questioning them to understand the political, socioeconomic and environment consequences on the process of project making and the capacity of those projects to initiate a transformation of urban fabric and of the city.Our goal will be to understand the originality and specifies of those initiatives, but also potential contributions to the contemporary debates on the city and its evolutions. This approach seeks bringing a prospective dimension about the shrinking city.
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Le droit chemin. Jeunes délinquants en France et aux États-Unis au milieu du XXe siècle / The Straight and Narrow Path. Juvenile Delinquency in France and the United States in the Mid-Twentieth CenturyPérissol, Guillaume 28 May 2018 (has links)
La miséricorde ne se commande pas, Elle tombe comme la douce pluie du ciel ». Cette citation de Shakespeare sert encore dans les années 1950 de devise au Tribunal pour enfants de Boston. À la fonction traditionnellement répressive du droit, elle tend à substituer une fonction idéologique sous l’expression de l’amour. Le modèle américain de la juvenile court, saturé d’idéaux de compassion et de réhabilitation, connaît un succès mondial depuis la création à Chicago, en 1899, du premier tribunal pour enfants. Que cachent le progressisme des juvenile courts et le « néohumanisme judiciaire » vanté par le juge Jean Chazal après l’ordonnance de 1945, qui constitue le véritable acte de naissance des tribunaux pour enfants en France ? Que signifie le succès très rapide des tribunaux pour enfants aux États-Unis, en Europe et dans le monde ? La comparaison de deux pays occidentaux, reliés entre eux, aide à répondre à ces questions, venant combler un vide historiographique et permettant de mieux comprendre le système de la justice des mineurs et le phénomène de la délinquance juvénile. La période qui suit la Seconde Guerre mondiale est particulièrement propice à l’analyse, puisque se posent alors de manière aiguë des questions sur l’autorité et l’éducation dans un contexte de paniques internationales autour de la délinquance juvénile. Cette étude s’inscrit dans un champ interdisciplinaire innovant, au croisement de l’histoire de la jeunesse et de l’histoire de la justice et du contrôle. Tout à la fois qualitative et quantitative, elle s’appuie sur des archives inédites, comme les dossiers des tribunaux pour enfants de Boston et de la Seine, à Paris. / The quality of mercy is not strain'd, It droppeth as the gentle rain from heaven.” This Shakespeare quote was still used in the 1950s as the motto of the Boston Juvenile Court. It tended to replace the traditional repressive function of the law by an ideological function expressed by love. The American juvenile court model, highly imbued with the ideal of compassion and rehabilitation, had had a worldwide success since 1899, when the first juvenile court was created in Chicago. What lies behind the progressivism of the juvenile courts and the “judicial neohumanism” praised by Judge Jean Chazal after the 1945 law which heralded the veritable birth of juvenile courts in France? What signification can we give to the very rapid success of juvenile courts in the United States, Europe and throughout the world?The comparison between two interconnected Western countries can help answer these questions, while filling a historiographical gap, in order to better understand the juvenile justice system and the phenomenon of juvenile delinquency. The post-WW2 period is most pertinent for analysis, as acute questions concerning authority and education were being raised amid international delinquency panics. The study takes place in an innovative and interdisciplinary field, where youth history intersects with the history of justice and control. It is qualitative and quantitative, and is based on new archival material, such as the case files of the Boston Juvenile Court and the Seine Juvenile Court in Paris.
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Les dispositifs de lutte contre le terrorisme international insérés dans les politiques migratoires et d'asile aux Etats-Unis et en Espagne : une analyse de cohérence et de performance / Consistency and performance analysis of the US and Spain's policies for combating international terrorism through migratory and asylum measuresDomínguez Valverde, Cécilia 25 June 2015 (has links)
L’évolution des technologies de l’information et du transport a favorisé l’action transnationale du terrorisme, exigeant une réponse étatique qui prenne en considération le mouvement transfrontalier des terroristes. Cette réponse s’est traduite dans le cas les États‐Unis et de l’Espagne par l’introduction de dispositifs de lutte antiterroriste dans le droit migratoire et d’asile. Les dispositifs de lutte antiterroriste insérés aux États‐Unis sont cohérents avec la tradition migratoire interne tandis que ceux introduits par l’Espagne sont cohérents avec le droit international, par le biais de l’introduction des règles de l’UE. La doctrine internationale a aussi justifié l’adoption de ces dispositifs, invoquant les théories du contrat social et de l’exceptionnalisme souverain. Pourtant, l’introduction de ces dispositifs de lutte antiterroriste par les pays étudiés répond à un processus de confusion des buts et des moyens de lutte contre la criminalité et la migration illégale ou crimmigration. Ces dispositifs ne sont pas très efficaces pour lutter contre le terrorisme, malgré leur présence continue pendant le contrôle migratoire et le traitement des demandeurs d’asile, mais ils sont utiles pour lutter contre l’immigration illégale et préserver la «stabilité culturelle». De fait, ces dispositifs font partie d’un système sélectif de surveillance qui a impliqué la création d’un droit migratoire et d’asile «de l’ennemi», qui conçoit l’étranger comme une source de danger justifiant l’octroi d’un traitement qui le dépersonnalise, permettant à l’État d’atteindre symboliquement ses buts et, éventuellement, d’obtenir de la légitimité vis‐à‐vis de la population autochtone. / Advances in information and transportation technology support transnational terrorist action and require a state response which takes into account the transnational terrorist movement. This response resulted in, for the United States and Spain, immigration and asylum measures that are part of counter‐terrorism strategies. American migratory and asylum measures to combat terrorism are consistent with American migratory tradition and foreign policy, while Spanish measures are consistent with international law, though in conformity with European law. The international doctrine has also justified the adoption of these measures on the basis of social contract and sovereign exceptionalism theories. However, the adoption of migratory and asylum measures to combat terrorism is part of a process of criminalization of migratory law also known as crimmigration. The migratory and asylum measures undertaken to combat terrorism have not been effective in eradicating terrorism, despite their continuous presence during migration control and treatment of asylum‐seekers, though they are valuable instruments for action against illegal migration and preserving cultural "stability". In fact, they are part of a surveillance system of alien people. The construction of this system implies the creation of an "Enemy" migratory and asylum law that considers the alien as a risk to security and consequently gives the alien an exceptional treatment which results in the loss of its legal personality. This "Enemy" migratory and asylum law enables the State to symbolically achieve its goals and obtain a new source of legitimacy.
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Migration, réseaux transnationaux et identités locales : le cas des Colombiens à New York / Migration, transnational networks and local identities : the case of Colombians in New YorkMagnan Penuela, Marion 08 December 2009 (has links)
A partir d’une ethnographie de la mobilité des travailleurs colombiens originaires de classes moyennes urbaines, cette recherche explore les recompositions spatiales, sociales et d’entraide, à la lumière d’une mondialisation qui prône la flexibilité tout en limitant la mobilité de certains. Les Colombiens font parti du groupe des indésirables au niveau de la mobilité internationale et passent par des formes de contournement et de dénationalisation; mais ils sont bien placés au sein de l’échelle des migrants aux Etats-Unis où ils reconstruisent des identités positives. Cette approche contribue aux études sur les latinos aux Etats-Unis en y positionnant le groupe des Colombiens qui bien que numériquement important est aujourd’hui invisible, mais aussi au débat sur le rôle des réseaux sociaux dans les mobilités. Ces migrants n’utilisent les réseaux d’origine nationale que comme une aide parmi d’autres et la méfiance joue un rôle récurrent dans les liens qu’ils développent. L’approche multi sites incluant le pays d’origine a permis de mieux interpréter les stratégies des personnes qui se construisent au sein d’un seul champ social. L’étude rend compte de la remise en question des hiérarchies et du rôle des femmes au sein des relations transnationales. Enfin, ce travail questionne la fonction de la ville globale et des quartiers multi ethniques non ségrégués dans l’accueil des migrants. En effet, loin des schémas des quartiers ethniques isolés, les Colombiens ont construit différents «espaces colombiens» dont Jackson Heights, dans le Queens, serait un nœud essentiel leur donnant accès à un capital social au niveau du «Grand New York», mais aussi de certains réseaux transnationaux. / Based on the ethnography of the mobility of middle-class Colombian workers of urban origin, this research explores the spatial, social and solidarity reconstructions, amidst a globalization process which advocates for flexibility while restricting the mobility of certain individuals. Colombians belong to an undesirable group when it comes to international mobility and they go through certain forms of bypassing and citizenship denial; however they are well positioned when it comes to the social standing of migrants in the United States, finding ways to recreate positive identities. This approach contributes to the studies about Latinos in the United States, not only placing Colombians within this group, currently invisible in spite of their growing number, but also placing them in the debate of the roll of social networks in mobilities. These migrants only use the national origin networks as an aid among others and distrust plays a recurrent roll in the connections they develop. The multi city approach, including the country of origin, has allowed a better interpretation of the strategies of persons who grow in a unique social field. This study brings back the question of hierarchy and of the roll of women in transnational relationships. Finally, this study questions the function of the global city and of non segregated multi-ethnical neighbourhoods concerning the reception of migrants. In fact, far from the schemes of isolated ethnic neighbourhoods, Colombians have built different «Colombian spaces», Jackson Heights in Queens being an essential knot giving them access to a social capital, not only at a «Great New York» level, but also to certain transnational networks.
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Alexandre Koyré aux Etats-Unis : un ambassadeur de l'histoire des sciences / Alexandre Koyré in the United States : an ambassador of the history of scienceAurières, Elise 10 November 2017 (has links)
Cette thèse vise à analyser, préciser et évaluer quel fut le rôle exact joué par Alexandre Koyré dans l'institutionnalisation de l'histoire des sciences aux Etats-Unis. Il s'agit de comprendre comment Koyré a renouvelé le paysage intellectuel dans lequel il s'insère au début des années 1940 et comment les historiens américains se sont approprié ses idées pour servir à la professionnalisation de l'enseignement de l'histoire des sciences aux États-Unis. / This dissertation aims at analyzing, specifying and estimating the exact role played by Alexandre Koyré in the institutionalization of the history of science in the United States. The goal is to understand how Koyré renewed the intellectual landscape in which he was inserted at the beginning of the 1940s, and how a number of American historians and philosophers did appropriate his ideas in their efforts to professionalize the history of science teaching in the United States.
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Les mouvements religieux minoritaires à l'épreuve du droit états-unien : étude des contours fluctuants de la liberté religieuse du XIXe siècle à nos jours / Legal Issues Involving Minority Religious Movements in the United States : a Study of the Ever Evolving Frame of Religious FreedomIssaoui, Nawal 04 November 2016 (has links)
La liberté religieuse, qui représente l’un des principaux mythes fondateurs des États-Unis, est devenue un enjeu juridique et d’intérêt public majeur qui s’est renforcé au seuil du XXIe siècle. Garantie par le Premier Amendement à la Constitution fédérale, elle affirme que « le Congrès ne fera aucune loi visant l’établissement d’une religion où l’interdiction du libre exercice de celle-ci ; ou à limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis. ». Aussi, l’État se doit-il de garantir la liberté religieuse de ses citoyens (selon la célèbre clause du libre-exercice), tout en restant neutre à l’égard de toutes les religions (c’est ce que l’on appelle la clause d’établissement). Si à première vue les clauses constitutionnelles semblent claires, la formulation délibérément vague choisie par les Pères fondateurs, dont James Madison qui fut chargé de rédiger les Amendements, jette déjà les bases des débats perpétuels sur l’interprétation du rôle de l’État dans la gestion du fait religieux et plus particulièrement des limites de la liberté religieuse expressément protégée par la clause du libre-exercice, mais dont la portée demeure confuse. Lorsque la finalité de la loi ne permet pas l’intégration d’un aménagement prévoyant des clauses spécifiques à une religion, le groupe peut alors demander à être totalement exempté de l’application de la loi en question. L’exemption est donc le deuxième recours envisageable, mais contrairement à l’aménagement, elle est accordée uniquement par les juges, qui après le passage de la loi, peuvent, au nom de la clause du libre exercice, dispenser le groupe religieux ou l’individu d’observer la loi qui représente selon eux une entrave à leur liberté religieuse. Dans la grande majorité des cas, le conflit entre pratique religieuse et application de la loi donne lieu à un litige opposant l’État, représenté par le Procureur (Attorney General) au groupe en question, et donc à un procès. Ces trente dernières années, les procès pour menace à la liberté religieuse ont été plus nombreux que dans toute l’histoire du pays. Comme l’observe le sociologue des religions James Richardson, ce sont principalement les mouvements religieux minoritaires qui sont concernés par ces litiges, leurs pratiques religieuses paraissant parfois trop « déviantes » au vu de la culture protestante, dominante aux États-Unis. L’objet premier de cette thèse est donc de contribuer à une meilleure compréhension des situations de conflit entre les pratiques religieuses collectives ou individuelles d’une part, et l’exercice de l’autorité de l’État, de l’autre, sachant que ce dernier se doit de faire appliquer la loi à l’ensemble de ses citoyens, tout en veillant à protéger leurs droits constitutionnels. Afin de tenter d’apporter un éclairage sur la jurisprudence en matière de liberté religieuse, nous proposons une analyse de conflits juridiques impliquant exclusivement ce type de groupes (et non des religions dites « traditionnelles »). Dans le cadre de nos études de cas, nous avons privilégié une analyse de cinq mouvements religieux minoritaires (MRM), dont la pertinence réside principalement, à notre sens, dans leur diversité. Nous soulignerons ici que nous n’entendons pas fournir une étude exhaustive de la jurisprudence en matière de liberté religieuse, puisqu’il s’agit de ne retenir que quelques affaires qui ont jalonné l’histoire de cette chronologie façonnée de manière assez inconstante par une Cour Suprême changeante, à la fois reflet et actrice des évolutions de la société. / Religious freedom is one of United States’ major founding myths and it has become a key issue in the public sphere. The First Amendment to the US Constitution states that “Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances”. Religious freedom is thus a fundamental principle protected by the first part of the Amendment called the free exercise clause while the State is prohibited from interfering with or favoring any religion. However, when a law of generally applicability is seen by an individual or a group as overlapping their religious freedom, going to trial to protect their constitutional right appears in many as the best option. The “case by case” approach by the courts, and in particular by the federal Supreme Court, as well as the lack of a coherent jurisprudence show how difficult and challenging dealing with religious freedom issues are. Indeed, beyond judging facts in the various cases the judges hear, their constant redefinitions of the boundaries of religious freedom have given them a major role in regulating religious matters. In our study, we focus on six such religious groups which have been involved in litigations and most of whom had their case heard by the US Supreme Court, in order to seek an exemption from the law and continue their otherwise illegal religious practice. After a review of the Mormons’ famous polygamy cases in the late 19th century, we move on to analyzing the litigation involving a Brazilian Church (called the Centro Espirto Beneficente Uniao do Vegetal) using an illegal substance in their sacramental tea. The child death cases involving Christian Scientists are also analyzed as they point out the question of the limits of parents’ religious rights when it comes to their children’s health. The issue of parents’ rights is further discussed in the following case studies of the Amish who can have their own community schools since the famous US Supreme Court Yoder decision in 1972, and in the case of the Twelve Tribes who have been facing accusations of child abuse and illegal child labor.
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Léopold II et le marché de l'art américain: histoire d'une vente singulière, 1909Tellier, Geneviève 09 May 2009 (has links)
En 1909, Léopold II décide, sans raison apparente, de vendre tous ses objets d'art sur le marché de l'art américain. Ce geste extraordinaire est sans doute lié à son opiniâtre volonté de prévoir pour son successeur un patrimoine dynastique. Empêché de le faire, il préfère tout vendre lui-même, y trouvant sans doute un certain plaisir car cet homme d'affaires est émoustillé par les prix faramineux que le marché américain offre à la veille de la Grande guerre. En outre, certaines pièces qu'il met en vente (c'est le cas de plusieurs tableaux) ont été abîmées par l'incendie du château de Laeken en 1890. Il aurait même vendu un faux, le Portrait de Duquesnoy par Van Dyck ... / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La fascination de la corruption: étude de l'héroïne maléfique dans le mélodrame filmique américain (1940-1953)Andrin, Muriel January 2000 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) / Art Power : Artistic and political tactics of the identity in California (1966-1990)Blanc, Emilie 15 November 2017 (has links)
En 1966, le Black Power Movement, qui influence de nombreux mouvements sociaux de libération, signale un changement de paradigme dans l’activisme aux États-Unis désigné par la terminologie de « politiques de l’identité ». Si, en affirmant la nécessité d’une analyse politique des discriminations, celles-ci en appellent à de profonds changements dans la société, elles imprègnent aussi les arts visuels et génèrent des mutations importantes quant à la définition de l’art et au rôle de l’artiste aux États-Unis. En s’emparant des politiques de l’identité, les artistes incorporent leurs engagements dans leurs pratiques, créent des formes d’expression originales et remettent en cause la validité du canon. Par une étude de cas sur la Californie entre 1966 et 1990, combinée à une approche chronologique et comparative, ce travail de recherche explore les rencontres entre les arts visuels et les politiques de l’identité, et plus largement la relation entre art et politique dans un contexte culturel moins exploré que la scène artistique de New York, afin d’analyser en quoi elles s’avèrent essentielles pour saisir les pratiques artistiques postérieures et les discours sur les identités. Cette thèse en histoire de l’art, pour laquelle les études culturelles et les théories féministes ont constitué des apports fondamentaux, propose ainsi d’établir des convergences artistiques autour de thématiques liées à des problématiques centrales des politiques de l’identité et, dans le même temps, à souligner de nouvelles approches dans le domaine de l’art, de la politique et de la théorie / In 1966, the Black Power Movement, which influenced numerous other social liberation movements, signaled a paradigm shift in American activism designated by the term “identity politics.” By affirming the necessity for a political analysis of discrimination, identity politics called for profound changes in society, which also influenced the visual arts, resulting in important changes regarding the definition of art and the role of the artist in American society. By drawing on this new politics of identity, these artists incorporated activism into practice, creating original forms of expression and challenging the validity of the canon. This research project explores the encounters between visual arts and identity politics, as well as the broader relationship between art and politics, through a chronological and comparative case study of California from 1966 to 1990—a cultural context much less studied than the New York scene—in order to determine its importance for later artistic practices and discourses on identity. This thesis in Art History, to which cultural studies and feminism have made fundamental contributions, therefore proposes to establish artistic convergences around themes linked to the central premises of identity politics while at the same time highlighting new approaches in the fields of art, politics and theory
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Le design comme fabrique de l'altérité : trajectoires sino-américaines et vêtements en devenir à New York / Fashioning otherness through design : chinese-American Trajectories and Clothes in the Making in New YorkBelkaid, Leyla 17 March 2015 (has links)
Basée sur une enquête de terrain à Manhattan, cette thèse appréhende le design en tant qu’arène transnationale de formation de la différence à partir de l’analyse des expériences, des pratiques créatives et de la production des designers de mode sino-américains nés en Asie orientale. Elle scrute les objets vestimentaires créés par un groupe de designers indépendants de la diaspora chinoise pour expliquer les cohérences et les dissonances des logiques identitaires et des processus mnémoniques qui influent sur leurs performances subjectivantes. Les récits de vie des designers et le contexte historique et social qui conditionne leurs parcours biographiques et artistiques sont examinés dans la première partie de l’essai. La seconde partie porte sur l’analyse comparative des traits stylistiques singularisants d’artefacts qui composent une sélection de collections de prêt-à-porter, selon la méthode des degrés du fait de Leroi-Gourhan. Les itinéraires sociaux hétérogènes de vêtements en circulation au moment de l’enquête à travers les réseaux commerciaux et médiatiques qui orientent leurs trajectoires de marchandises sont interrogés dans la troisème partie de la thèse. L’étude se poursuit par l’investigation des modes d’incorporation de la dynamique des innovations conçues par les designers diasporiques dans les styles de vie, les conduites sensori-motrices, les attitudes corporelles et les apparences des consommateurs. L’exploration des mécanismes par lesquels le capitalisme global opère sur les identités, les imaginaires, les objets, les techniques du corps et les techniques de soi des sujets met en lumière l’émergence de nouveaux “cosmopolitismes vernaculaires” associés à la conception, à la diffusion et au port du vêtement de mode contemporain. / Based on a fieldwork in Manhattan, the dissertation deals with design as a transnational arena for the formation of otherness through the analysis of the experiences, the creative practices and the production of Chinese-American fashion designers born in Eastern Asia. It scrutinizes the creative work of a group of independant designers from the Chinese diaspora to explain the coherences and the dissonances of the identity logics and the mnemonic processes which impact their subjective performances. The designers’ life stories and the historical and social context which determines their biographical and artistic pathways are examined in the first part of the dissertation.The second part addresses the comparative analysis of the stylistic distinguishing features of the artefacts which make up a selection of ready-to-wear collections, according to Leroi-Gourhan’s “fact degrees” method. The heterogeneous social routes of clothing items in circulation at the time of the inquiry through the commercial and media nets which drive their trajectories as commodities are questioned in the third part of the dissertation. The essay also investigates the modes of incorporation of the innovations fashioned by the diasporic designers in the lifestyles, the sensorial and motor behaviours, the bodily conducts and the appearances of the consumers. The exploration of the mecanisms through which global capitalism operates on the subjects’ identities, imaginaries, objects, bodily techniques and “technologies of the self” sheds light on the emergence of new “vernacular cosmopolitanisms” associated to the design, the dissemination and the display of contemporary dress.
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