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Etude ethnomusicologique du bagana, lyre d'Ethiopie / Ethnomusicological study of the Bagana lyre from Ethiopia

Weisser, Stéphanie 13 April 2005 (has links)
Cette thèse décrit et analyse les caractéristiques ethnologiques, musicales et acoustiques de la lyre bagana des Amhara d’Ethiopie. L’étude des données ethnologiques montre que le bagana incarne de nombreuses valeurs de la société traditionnelle amhara. Instrument considéré comme un don de Dieu et qui fut joué par des rois, le bagana est sacré. C’est un instrument intime, dont le jeu (toujours en solo ou accompagné seulement de la voix) est considéré comme un acte de prière ou une méditation à caractère religieux. Le musicien ne se donne pas à voir, ni par une dimension spectaculaire de sa performance, ni par une dimension phatique.<p>L’analyse des accords utilisés dans le répertoire du bagana montre que cet instrument est essentiellement accordé selon deux échelles modales pentatoniques, tezeta et anchihoye. L’organisation temporelle des chants de bagana est fondée sur des pulsations discrètes très rapides. La pulsation apparente se compose d’un multiple de cette pulsation discrète qui change en fonction du motif joué, ce qui crée une sensation de rythme libre ou de rubato. Les chants de bagana sont fondés au niveau mélodique sur des unités qui se composent de paires de notes. <p>L’analyse musicale du répertoire du bagana montre que celui-ci est fondé sur la répétition variée d’un ostinato musical assez court couplé à des paroles qui changent sans se répéter (à l’exception du refrain) selon les lois de la poésie amharique orale traditionnelle. Les procédés de variations mis en œuvre sont en général assez subtils car ils doivent préserver la sensation de répétition tout en apportant des éléments nouveaux. <p>L’étude des propriétés acoustiques du bagana permet de déterminer que celle-ci produit des sons très graves (jusqu’au sol 1). Le dispositif chevalet large-obstacles modifie tous les paramètres du son. L’analyse de la facture traditionnelle montre que l’instrument est conçu pour produire un son grésillant, long et intense sans avoir recours à une caisse de résonance volumineuse. <p>Le bagana est un instrument puissant, qui permet l’établissement d’une relation directe avec des entités surnaturelles via une transe légère. La voix et l’instrument sont dans un rapport de fusion et de renforcement mutuel. Les modes phonatoires utilisés sont « breathy » et « harsh ». La présence de la voix agit comme un guide perceptif, qui intervertit le rapport fond-forme dans la perception de l’instrument. <p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’identité noon (Sénégal) à travers la colonisation: le mbilim comme vecteur de continuité et de changement

Grégoire, Anthony 07 1900 (has links)
Thèse préparée en cotutelle en anthropologie (Université de Montréal) et en ethnomusicologie (École des Hautes Études en Sciences Sociales). / Cette recherche propose une recension socio-historique des contacts interculturels et du processus d’évangélisation chez les Noons de Thiès (Sénégal) afin d’y retracer la transmutation de symboliques culturelles depuis l’animisme au catholicisme, jusqu’à un état de vicariance entre les cultures en présence. Des travaux ont été effectués dans les archives des Spiritains, au Sénégal et à Paris; au Service historique de la Défense, à Vincennes; dans les Archives du Sénégal, à Dakar; et dans les archives de l’Abbaye de Keur Moussa. Des entrevues ont aussi été menées sur le terrain entre mars 2019 et mars 2020, enrichies d’une démarche renouvelée de bimusicalité selon Mantle Hood (1960), afin de mettre en lumière la perpétuation de symboles identitaires pendant la période coloniale jusqu’à aujourd’hui dans le mbilim, pratique musicale noon au coeur de la recherche. Cette recherche s’inscrit dans un contexte d’acculturation et de syncrétisme au sein d’une population faisant l’objet d’une exclusion systématique de la littérature historique écrite et s’inscrit dans la foulée d’une ethnomusicologie appliquée abordant le musical comme sujet holistique, observable et explicable selon diverses représentations de la communauté, une construction dynamique relevant de la rencontre entre plusieurs cultures dans le temps et se modulant selon l’utilisateur et le contexte d’utilisation (Berlioz et al., 1989). Je propose ainsi de reconsidérer le travail d’archives sur l’histoire et l’expérience coloniale et missionnaire afin de repenser les modèles classiques de syncrétisme et d’acculturation pour comprendre la construction d’une identité culturelle et musicale (ré)actualisée qui puisse permettre à la communauté visée de se projeter dans l’espace politique et socioculturel du Sénégal. / This research proposes a socio-historical review of cross-cultural contacts and of the evangelisation process among the Noons of Thiès (Senegal) in order to trace the transmutation of cultural symbolics from animism to Catholicism up to a state of vicariousness between the cultures in encounter. Work has been carried out in the archives of the Spiritans, in Senegal and Paris; at the Defense Historical Service, in Vincennes; in the National Archives of Senegal, in Dakar; and in the archives of Keur Moussa Abbey. Interviews were also conducted on the field between March 2019 and March 2020, enriched with a renewed approach of bi-musicality according to Mantle Hood (1960), in order to highlight the perpetuation of identity symbols during the colonial period until today in the mbilim, a musical practice of the Noons at the core of this research which is part of a context of acculturation and syncretism within a population subject to systematic exclusion from written historical literature. This research takes also part of an applied ethnomusicology approaching the musical as holistic subject, observable and explicable according to various representations of the community, a dynamic construction arising from the encounter between several cultures over time and modulating according to the user and the context of use (Berlioz et al., 1989). I thus propose to reconsider the work on the history and the colonial and missionary experience in the archives in order to rethink the classical models of syncretism and acculturation to understand the construction of a (re)actualised cultural and musical identity which can allow the community in question to project itself into the political and socio-cultural space of Senegal.
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La parole voilée : musiques de louange chez les Bwaba du Burkina Faso / Veiled speech : music of paraise of the Bwaba from Burkina Faso

Bourget, Anne-Laure 11 April 2013 (has links)
Les Bwaba du Burkina Faso montrent une grande prédilection, dans leur expression orale, pour un recours à l’implicite consistant à dissimuler la parole au moyen des sons de leurs xylophones. Cette dissimulation s’exerce principalement à propos des identités individuelles et collectives. C’est là une façon, pour eux, de masquer leur pensée tout en la dévoilant, afin de susciter à tout moment chez leurs auditeurs l’éveil de l’esprit, le questionnement, la curiosité. Ils disposent à cet effet de deux genres musicaux différenciés, tous deux dévolus à la louange, dont chacun forme un corpus spécifique : les devises senké et les chants bassé. Le recensement, la description et l’analyse de cette manière d’être, de dire et de faire constituent l’objet de la présente thèse.Le plus souvent sans recours aux paroles verbalisées, ces musiques de louange offrent un exemple hautement élaboré de transmission des signifiés. L’étude s’applique en priorité à ces modalités instrumentales pour interroger les processus de transposition de la parole à la musique, qui nourrissent cette société dans son quotidien et dans ses fêtes. Enoncer de façon voilée, par les sons du xylophone, le nom d’un groupe ou d’un individu permet de faire montre d’une grande maîtrise du langage musical, comme de la gestion des relations sociales et des possibilités de communication entre les membres de la communauté. Cette étude ambitionne de démontrer que « la parole du xylophone » témoigne, chez les Bwaba, d’une exceptionnelle mise en cohérence de l’intelligence productive et de l’intelligence perceptive / The Bwaba from Burkina Faso are very partial to using implicitness in their oral communication, i.e. to conceal speech within the sounds of their xylophones. This concealment applies mostly to individual and collective identities. It is for them a way to mask their thoughts, while unveiling them at the same time, in order to create an awakening of spirit, and arouse questioning and curiosity among their audience. In order to achieve that, they can use two differentiated musical genres, both meant for praise and with a specific corpus each: mottos or senké, and songs or bassé. The object of this PhD is to make an inventory, to describe and analyse this way of being, of saying and of doing.The musics of praise, which most of the time do not use any verbal speech, give a highly elaborate example of transmission of the signified. This study first of all applies to instrumental modalities, in order to question the process of transposition of speech into music, a process which nurtures the Bwaba society in its daily life and holy days and feasts. Enunciating in a veiled way the name of a group or a person, through the sounds of xylophone, enables them to show their great skills in musical language, and also in the management of social relationships and in communication possibilities among members of the community. The present study wishes to demonstrate that "xylophone speech" shows, for the Bwaba, an exceptional setting into coherence of the productive and perceptive intelligence.
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Approche ethnologique et ethnomusicologique de l'univers des bandas

Molle, Magali 12 November 2008 (has links)
Notre recherche concerne les bandas, associations composées de musiciens amateurs interprétant un répertoire musical aux sonorités principalement hispaniques et basques. <p>Les premières sont apparues dans le sud-ouest de la France dans les années soixante, suite à l’engouement de musiciens français pour les formations musicales qui accompagnaient les fêtes espagnoles, notamment celles de San Fermin à Pampelune. <p>Les musiciens du Sud-Ouest ont reproduit le modèle qu'ils avaient observé, certains l'ont fait dans les détails, d'autres ont aménagé le modèle en fonction des habitudes de leur localité.<p>Par la suite, des bandas sont apparues dans d'autres régions de France et même en Belgique.<p>Des éléments ont favorisé cette diffusion :la présence de sociétés musicales dans les communes qui ont adopté la pratique musicale des bandas, l’existence de relations de jumelage entre communes dont l’une est le siège d’une banda, la présence de liens historiques entre communes, le contexte global de perte de succès des fanfares et harmonies locales.<p>Notre recherche nous a amenée à observer plusieurs phénomènes :une certaine hispanisation du Sud-Ouest de la France à travers l’apparition des bandas, une diffusion de cette pratique musicale et festive en France et en Belgique souvent accompagnée de mouvements de (re)constructions identitaires, de revendications d’authenticité et de conflits de légitimité. <p><p>A notre connaissance, notre thèse est la première recherche analysant l’univers des bandas sur un espace géographique aussi étendu. Celle-ci est en outre la première étude concernant la propagation de cette pratique. <p>De plus, cette recherche aborde les bandas de différents points de vue, à travers leur histoire, leurs participations aux fêtes, leurs rôles dans les fêtes, dans les corridas, les courses landaises et les ferias, la volonté pour les bandas situées en dehors du Sud-Ouest de créer des fêtes qui leur correspondent dans ces régions où il n’existe pas de lieux festifs qui leur soient spécifiques. <p>D’un point de vue musical, nous abordons la problématique du répertoire des bandas, les conflits au sujet de leur modification, de leur modernisation, de leur authenticité, de leur « tradionalité ». Nous analysons également les situations d’apprentissage musical que les bandas produisent, que ce soit de manière informelle ou que ce soit organisé en écoles de musique. <p>A travers notre recherche, nous espérons ainsi construire une mémoire de ces formations musicales, un éclairage sur cette pratique, son origine, sa propagation, son appropriation et les moyens de réinvention mis en œuvre par les musiciens pour la rendre cohérente avec leur localité. Cette logique de réinvention provoque de nombreux conflits internes entre bandas conservatrices et bandas modernistes et c’est dans ces discours revendicateurs que l’on perçoit l’importance que chaque banda tient dans la vie des musiciens.<p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Exploration, en composition musicale, des rencontres entre musiques de l’Occident et du Moyen-Orient, particulièrement d’Iran

Tavakol, Showan 08 1900 (has links)
No description available.
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Les usages sociaux du djembé au Québec : construction locale d'un patrimoine culturel immatériel mondial

Provost, Monique 23 April 2018 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans le domaine des études ethnologiques portant sur les mouvements transnationaux des patrimoines culturels immatériels. Elle traite de l’appropriation du djembé, un tambour mandingue de l’Afrique de l’Ouest, par la société québécoise. À partir d’une approche multidisciplinaire qui met à contribution l’ethnologie, l’histoire et l’ethnomusicologie, cette thèse contribue aux connaissances sur les pratiques musicales du Québec et aux recherches qui visent à comprendre comment se construisent les nouveaux patrimoines culturels immatériels locaux en contexte de mondialisation. L’historiographie transnationale du tambour révèle les processus de recontextualisation du djembé et ceux de l’adaptation québécoise de ses répertoires et techniques de jeu mandingues. Puis, une généalogie des pratiques du tambour frappé à la main démontre comment les percussionnistes locaux contribuent au développement du système-monde de ces traditions percussives. Enfin, l’ethnographie des pratiques et l’enquête orale menée auprès des praticiens du djembé en contexte de loisir révèlent que cette activité culturelle, au-delà du fait musical, est l’expression d’une forme de « corporéité sociale », soit la construction de nouveaux corps sociomusicaux éphémères. Il apparaît clairement que synchroniser les corps agissants pour produire collectivement le rythme tambouriné requiert une présence exacerbée des praticiens au groupe, et que cette activité percussive, qui mobilise l’ensemble des fonctions cognitives, est utilisée pour différentes fonctions sociales autres que musicales. En effet, l’expérience du collectif par la synchronisation corporelle, obtenue par la pratique du djembé, est utilisée pour évacuer le stress lorsqu’elle est pratiquée comme loisir, pour régénérer l’esprit d’équipe sur les lieux de travail dans une forme d’activité culturelle nouvelle nommée teambuilding (mobilisation d’équipe), pour motiver les jeunes afin qu’ils persévèrent dans leurs études scolaires au sein des écoles primaires et secondaires, et finalement, pour explorer de nouveaux canaux de communication avec les enfants autistes ou présentant des troubles de comportement à l’école. / This thesis is part of that field of ethnological studies which concerns the transnational movements of the intangible cultural heritage. It deals with the appropriation of the djembé, a West African drum, by Quebec society. Beginning with a multidisciplinary approach which draws on ethnology, history and ethnomusicology, this thesis adds to our knowledge regarding music making in Quebec and to the research which seeks to understand how new forms of intangible cultural heritage are created at the local level within a global context. The study of the transnational migration of the drum tells the story its evolution, along with the recontextualization and the adaptation of playing styles and the transformations of its Mandinka repertoire in Quebec. Following is a Quebec genealogy relating to the manner in which the drum, beaten by hand, illustrates the global nature of traditions linked by percussive rhythms. Lastly, the ethnography of these practices and the oral research carried out in conjunction with recreational djembé players demonstrate that this cultural activity is, first and foremost, the expression of a form of “social corporeality, ” that is, the construction of, new, albeit transitory, socio-musical entities. Synchronizing the bodies engaged in producing the beat and the rhythm requires as well developing a mind set so as to build a heightened presence of belonging to the group. Furthermore, this drumming activity appears at various social events in addition to those focusing on music. The potential, found in djembé playing, to create a collective experience through the synchronizing of bodies is used for relieving stress in recreational contexts, for teambuilding in the workplace, for motivating youth to persevere in their studies at both primary and secondary levels and, last but not least, in opening new channels for communication with autistic children or those showing behavioural problems at school.
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Ache Lhamo: jeux et enjeux d'une tradition théâtrale tibétaine

Henrion-Dourcy, Isabelle 17 September 2004 (has links)
L'objet de cette thèse est une monographie du théâtre traditionnel tibétain, ou ache lhamo, souvent appelé lhamo tout court, tel qu'il était joué à l'époque pré-moderne (antérieure à 1950) et tel qu'il est encore joué actuellement en Région Autonome du Tibet (République Populaire de Chine) et dans la diaspora tibétaine établie en Inde et au Népal. Comme la plupart des théâtres d'Asie, il est un genre composite :à la fois drame à thématique religieuse (issue du bouddhisme mahāyāna), satire mimée, et farce paysanne, il comprend de la récitation sur un mode parlé, du chant, des percussions, de la danse et des bouffonneries improvisées, ainsi qu'un usage de masques et de costumes flamboyants, qui tranchent avec la sobriété absolue des décors (la scène est vide) et de la mise en scène. Bien qu’il ait été encouragé et financé par le gouvernement des Dalai Lama, de grands monastères et des familles aristocratiques, c’est un théâtre avant tout populaire, et non pas réservé à une élite lettrée. Cette étude a circonscrit à la fois le contenu, le rôle social, le langage artistique et les implications politiques du théâtre dans la civilisation tibétaine.<p><p><p>La méthodologie a été composée en combinant les apports et réflexions critiques de trois disciplines :l'ethnologie, la tibétologie et les études théâtrales. L'approche est fondamentalement ethnologique, en ce que la production des données repose sur une immersion de plus de deux ans parmi des acteurs de théâtre de la Région Autonome du Tibet (1996-1998) et de près d'un an parmi ceux de la diaspora d'Asie du Sud (1998-2000). Elle l’est aussi en ce que l’intention a été de constituer une intelligibilité englobante pour l'ache lhamo, c'est-à-dire de mettre au jour l'intrication des dimensions culturelle, sociale, politique, économique, rituelle et symbolique de la pratique théâtrale. L’une des contributions principales du travail est d’étoffer l’ethnologie régionale du Tibet central, mais ses conclusions et son esprit critique le placent également dans la liste déjà importante des travaux consacrés à l'invention des traditions. La tibétologie a fourni le cadre interprétatif fondamental des données recueillies. Une importance très grande a été accordée à l'histoire du pays ainsi qu'à la philologie et aux terminologies vernaculaires particulières au théâtre. L’étude s’inscrit dans l’un des courants novateurs de la tibétologie, privilégiant les aspects non plus religieux et politiques de cette civilisation, mais sa partie « populaire » et anthropologique, mettant au premier plan l’analyse des pratiques et non celle des doctrines. Des sources écrites (textes pré-modernes et sources secondaires de folkloristes tibétains et chinois) ont été intégrées aux observations. En ce qui concerne la troisième approche méthodologique, cette étude ne s'inscrit ni dans le courant des « performance studies » de Richard Schechner, ni dans l'anthropologie théâtrale d’Eugenio Barba, ni dans l'ethnoscénologie telle qu'elle est défendue par Jean-Marie Pradier, mais plutôt dans l'anthropologie du théâtre, au sens d'étude interprétative et multidimensionnelle, utilisant les référents établis de l'anthropologie et les savoirs indigènes pour décrire une expression culturelle déterminée et reconnue comme un genre à part entière, le théâtre.<p><p><p>Les résultats sont présentés en trois parties, qui peuvent être résumées de manière lapidaire par trois adjectifs :culturelle, sociologique, artistique. La première partie, intitulée "Le cadre culturel du lhamo avant 1959", est consacrée au contexte (historique, religieux et littéraire) dans lequel le théâtre est inscrit, ainsi qu’aux textes (leur contenu, leurs modalités de composition et de transmission) qui révèlent l'imaginaire propre du théâtre. La deuxième partie est une analyse de "L'ancrage sociologique du lhamo". Les conditions matérielles des représentations y sont examinées :les divers types de troupes, leur organisation interne, le statut social des acteurs, l'inscription de la pratique du théâtre dans le système socio-économique pré-moderne, et les rapports d'obligations tissés entre acteurs et seigneurs, ainsi qu'entre acteurs et commanditaires des représentations. La dernière partie, "Art et savoirs des acteurs", jette un éclairage sur la matière vive du lhamo. Elle rend compte des conceptions, valeurs, plaisirs et difficultés de ceux qui pratiquent cette forme d'art. Les divers registres de leur discipline sont analysés en détail :costumes, masques, gestuelle, chant, accompagnement musical (percussions) et sentiments exprimés. L'appréciation qui en est faite par le public est aussi consignée. Au cœur de cette partie se trouve une réflexion sur la nature rituelle et non rituelle du lhamo, et sur les liens éventuels de ce dernier avec d'autres activités religieuses, telles la possession. Les dernières pages de la thèse constituent un épilogue, qui fait le point sur la situation contemporaine, donc les implications politiques, du théâtre des deux côtés de l'Himalaya. <p><p><p>L'image anthropologique du lhamo qui a pu être dégagée de ces trois volets d'analyse le fait apparaître comme essentiellement ambivalent :le lhamo est un théâtre de paradoxes. À l'image de la civilisation tibétaine, il est composite et cohérent à la fois. Sa cohérence réside dans son ambivalence :il traverse et relie des aspects contrastés de la culture. Il introduit du jeu entre les polarités que Tibétains et tibétologues établissent parfois un peu trop à la hâte entre culture savante et culture populaire, écriture et oralité, éléments exogènes et apports autochtones, bouddhisme et cultes qui ont précédé son implantation, aspiration religieuse et intérêts mondains, spécialistes rituels et bénéficiaires qui les rémunèrent. Combinant fonction pédagogique et fonction rituelle, sacré compassé du texte et irrévérence grivoise des improvisations, le lhamo correspond aussi très bien à la manière dont les théâtrologues appréhendent le théâtre :comme un objet curieux, créé par les hommes et qui pourtant ne cesse de les intriguer, comme s'il était venu d'ailleurs. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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