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Combatant socialization and the perpetration of violence against civilians in intrastate conflicts

Cantin Paquet, Marc-Olivier 08 1900 (has links)
Au courant des dernières années, les chercheurs s’intéressant aux guerres civiles ont proposé une multitude de théories pour expliquer pourquoi les groupes rebelles en viennent parfois à cibler les populations civiles. Malgré cette abondance théorique, notre compréhension des processus et des mécanismes menant les combattants de rang inférieur à participer à cette violence demeure, étonnamment, très limitée. Cette carence est en partie due au fait que les travaux existants reposent souvent sur des postulats implicites – et parfois infondés – à propos des combattants se situant au bas de la hiérarchie militaire et qui sont ceux qui mettent en œuvre la violence envers les civils sur le terrain. Ainsi, certaines questions importantes sur les micro-déterminants de la violence au sein des groupes rebelles demeurent, à ce jour, sous-étudiées dans la littérature sur les guerres civiles. Cette thèse pose donc la question suivante : comment les combattants rebelles en viennent-ils à tuer des civils non-armés durant les conflits intra-étatiques? Mobilisant des méthodes mixtes (i.e. analyses statistiques et études de cas) et explorant une variété de cas empiriques, cette thèse puise dans la sociologie et la psychologie pour soutenir que la participation des combattants rebelles à la violence envers les civils peut être comprise comme étant le fruit d’un processus de socialisation. Spécifiquement, la thèse conceptualise cette participation comme découlant des puissants besoins, sanctions, contraintes, influences et incitatifs sociaux auxquels les combattants font face – et qui deviennent souvent prépondérants – durant les guerres civiles. Au fil du temps, ces forces sociales façonnent les dispositions attitudinales et les tendances comportementales des combattants, motivant chez ceux-ci la recherche d’un alignement par rapport aux normes et aux attentes de leurs dirigeants et de leurs pairs. Bien que les trois articles qui forment cette thèse abordent des sujets distincts, ils sont tous informés et unis par ce cadre théorique. Le premier article de la thèse synthétise les théories existantes sur la socialisation des combattants et les incorporent dans un modèle intégré, qui distingue cinq trajectoires pouvant mener ceux-ci à la violence. Ce faisant, l’article spécifie les principaux mécanismes socio- psychologiques au travers desquels les dynamiques de socialisation peuvent encourager la participation à cette violence. Sur cette base, l’article illustre la valeur ajoutée de ce modèle en explorant les trajectoires vers la violence des combattants rebelles durant la guerre civile au Sierra Leone. Le deuxième article explore la manière dont le contexte opérationnel au sein duquel les combattants évoluent peut façonner la nature des influences de socialisation auxquelles ils sont exposés. S’intéressant aux variations entre et au sein des groupes rebelles utilisant des tactiques de guérilla, l’article soutient que le degré « d’intégration opérationnelle » (operational embeddedness) de ces groupes au sein des populations locales influence de manière importante le type de relations que les combattants développent avec les civils. Entamant un dialogue entre les littératures sur la gouvernance rebelle et la socialisation des combattants, cet article mobilise des tests statistiques et une étude de cas qualitative (l’insurrection des Talibans en Afghanistan), mettant en lumière la manière dont l’environnement opérationnel d’un groupe affecte l’essence des dynamiques de socialisation et, par conséquent, le répertoire d’actions des combattants. Le troisième article examine comment les caractéristiques organisationnelles des « new new insurgencies » (NNIs) – tel que définies par Walter – affectent la propension de ces groupes djihadistes transnationaux à cibler les populations civiles. L’article soutient que l’idéologie de plus en plus fratricide des NNIs, le fait que leurs dirigeants ancrent leur autorité dans des sources divines et la présence de combattants étrangers radicalisés au sein de ces groupes créent de puissantes dynamiques de socialisation, qui tendront à motiver une participation accrue à la violence envers les civils. Mobilisant également des analyses quantitatives et une étude de cas qualitative (l’insurrection d’al-Shabaab en Somalie), cet article démontre que les NNIs sont associées à des taux de violence particulièrement élevés par rapport à la fois aux autres types de groupes rebelles, mais aussi aux groupes islamistes antérieurs et non-transnationaux. L’article souligne ainsi l’importance de prendre en considération l’idéologie, l’autorité et les processus de mobilisation transnationaux pour mieux comprendre le comportement rebelle. Ainsi, les trois articles brossent un portrait théorique systématique des processus et des mécanismes au travers desquels les combattants rebelles en viennent à tuer les civils durant les conflits intra-étatiques, plaçant ainsi cette littérature sur une base conceptuelle plus solide. Ce faisant, la thèse met en lumière la considérable diversité des trajectoires, l’inhérente complexité des processus menant à la violence et la fondamentale humanité des combattants rebelles. / Although the civil war literature is replete with theories purporting to explain why rebel groups wield violence against civilians, we still have a surprisingly limited understanding of the processes and mechanisms driving low-ranking combatants to participate in civilian targeting. As I argue in this thesis, this is in part because much of existing research on rebel behavior relies on implicit, unstated, or even unfounded assumptions about the flesh-and-blood individuals who carry out such violence on the ground. Accordingly, a number of fundamental questions about the perpetrators of wartime violence and the micro-level drivers of their behaviors have remained largely under-addressed in the scholarship on civil war violence. This thesis thus asks the following question: how do low-ranking rebel combatants come to kill unarmed civilians during intrastate conflicts? Leveraging mixed methods that combine statistical analyses with case studies and exploring a variety of empirical cases, the thesis draws from the conceptual repertoire of sociology and psychology and contends that violence perpetration can best be understood as a socialization process. Specifically, I conceptualize participation in violence against civilians as deriving from the potent social influences, needs, incentives, sanctions, and constraints that rebel combatants experience – and which often become overriding – in the midst of civil wars. In turn, these powerful social forces progressively shape combatants’ attitudinal dispositions and behavioral tendencies, creating strong pressures for them to seek alignment with the violent norms and expectations of their leaders and peers. While the three articles that form this thesis tackle different topics, they are informed and united by this overarching theoretical approach. In the first article, I synthesize existing theories of combatant socialization and combined them into an integrated framework, which charts five key pathways toward civilian targeting. The article also specifies the main underlying socio-psychological mechanisms through which socializing influences motivate participation in such violence. It then illustrates how these pathways map onto the actual experiences of civil war combatants by examining the drivers of individual participation in violence during the Sierra Leone Civil War. In the second chapter, I explore how the environment in which rebel combatants operate can affect their repertoire of action by shaping the nature of the socializing influences to which they are exposed. Focusing on variations across and within rebel groups waging guerrilla warfare, this article argues that the extent of a group’s operational embeddedness – that is, the degree to which its operational bases are physically integrated within civilian communities – can considerably affect the type of relations that combatants come to nurture with civilians. Bridging the rebel governance and combatant socialization literatures, the article mobilizes cross-national statistical analyses and case study evidence from the Taliban’s insurgency in Afghanistan and finds strong empirical support for these arguments, highlighting the importance of the operational context in shaping socialization dynamics and, consequently, rebel behavior. In the third chapter, I examine whether the organizational characteristics of “new new insurgencies” (NNIs) – as defined by Walter – affect the extent to which these transnational jihadist rebel groups target civilian populations. Specifically, this article argues that the increasingly fratricidal ideology of NNIs, the fact that their leaders anchor their authority claims in divine sources, and the presence of radicalized foreign fighters in their membership base create potent socialization dynamics that are likely to steer combatants toward violence. Using cross-national statistical tests and qualitative evidence from al-Shabaab’s insurgency in Somalia, the article highlights that this new – and increasingly prevalent – breed of insurgents indeed tends to impose a particularly heavy toll on civilian populations, relative to both other types of rebel groups as well as earlier and non-transnational Islamist groups. The article thus emphasizes the need to account for ideology, authority, and membership when studying the determinants of rebel behavior. Together, these three articles thus offer a systematic theoretical account of the processes and mechanisms through which low-ranking rebel combatants come to kill civilians during civil wars, placing debates over the determinants of rebel behavior on a more solid conceptual footing. As a whole, therefore, this thesis advances our understanding of civil war violence by casting the focus on low-ranking combatants and by calling attention to the fundamental diversity of their trajectories, to the inherent complexity of the perpetration process, and to the basic humanity of perpetrators of political violence.
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Positionnalité et idéologisation de l’identité : la construction politique de la connaissance à l’ère post-vérité

Gratiollet, Théo 12 1900 (has links)
Les identités et les connaissances qui traversent les relations entre les individus soulèvent les mêmes enjeux d’appréhension, de normalisation et de reproduction des comportements et des discours qui font le monde social. Elles répondent toutefois à des logiques différentes : les identités appuient les différences qui naissent de perceptions subjectives et de confrontations d’intérêts, alors que les connaissances sont portées par des idéaux d’universalité et strictement tenues par les réalités objectives. À partir d’une revue de la littérature et faisant état de la question, ce mémoire s’intéresse à la perméabilité croissante qui s’établit entre identités et savoirs par le recours à un positionnement essentialisé, que nous qualifions de « positionnalité ». Notamment, nous interrogeons ses formes idéologiques contemporaines afin de comprendre quelles sont les origines de ces positionnements identitaires essentialisés et leurs conséquences pour l’élaboration et la médiation du savoir. Nous établissons que la positionnalité est le fruit d’un abord constructiviste des régimes de vérité et de pouvoir, et qu’elle s’appuie sur des lectures partisanes des héritages de la théorie critique. Nous mettons aussi en exergue l’environnement politique façonné par « l’ère post-vérité », caractérisé par une dépréciation de la valeur des faits et la contestation des autorités épistémiques traditionnelles. Enfin, nous avançons que le développement de la positionnalité, précipité par l’ère post-vérité, entretient une dynamique néolibérale d’appropriation ou de privatisation des savoirs pris en tant que biens communs. Les thèmes abordés dans ce mémoire nous conduisent à penser que l’essentialisation des positionnements identitaires a dépassé le cadre strictement épistémologique, et sert désormais une accumulation et une appropriation exclusive des moyens de la connaissance. / Identities and knowledge permeate relationships between individuals, raising the same issues of comprehension, normalization and reproduction of behaviors and discourse that constitute the social world. However, they follow different logics: identities reproduce the differences that arise from subjective perceptions and confrontations of interests, while knowledge rests on ideals of universality and of objective reality. Through an extensive review of the literature, this thesis examines the growing permeability between identities and knowledge that has arisen from a recent, essentialized form of positioning we call "positionality". In particular, we question this contemporary ideological form in order to understand the origins of such essentialized identity positions as well as their consequences for both the development and mediation of knowledge. We establish that positionality relies on a constructivist approach to truth and power regimes as well as on partisan readings of critical theory’s legacies. We also highlight the political environment of the “post-truth era,” characterized by a devaluation of facts and the challenging of traditional epistemic authorities. Finally, we argue that the development of positionality, hastened by the post-truth era, reinforces neoliberal appropriation, or privatization, of knowledge heretofore understood as a public good. The topics addressed in this thesis lead us to think that the essentialization of identity positioning has moved from a strictly epistemological question to one concerning the accumulation and exclusive ownership of the means of knowledge production.
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Le cadrage de l’action collective des femmes du hindutva : mères, victimes et guerrières

Laporta, Justine 08 1900 (has links)
Ce mémoire analyse la participation des femmes au nationalisme hindou associé au hindutva à travers la perspective de l’action collective, et ce, durant le premier mandat du très charismatique et nationaliste Premier ministre de l’Inde, Narendra Modi (2014–2019). Plus spécifiquement, il s’agit de cerner le narratif mobilisé se matérialisant en actions concrètes par les organisations féminines de la société civile du hindutva les plus importantes, la Rashtra Sevika Samiti et la Durga Vahini. Une analyse de cadrage médiatique permet de recenser les cadres de l’action collective qui sont fondés sur des conceptions socialement construites de la féminité et mobilisés par ces organisations féminines du hindutva. En plus de démontrer la forte prévalence du cadre féminin de la victime, suivis de près par celui de la mère et, finalement, celui de la guerrière, les résultats obtenus démontrent la mobilisation simultanée d’un cadre de compréhension global, le cadre cardinal du hindutva, véhiculant une hindouïté basée sur l’adéquation entre la religion et la nation hindoue. La prédominance des campagnes contre le love jihad et de leur narratif conspirationniste anti-musulman est attribuée au nouvel alignement de cadres issu de la structure d’opportunité politique que représente l’élection majoritaire du BJP. Avec l’élection de Narendra Modi, le parti nationaliste de droite qu’est le BJP solidifie ses positions néolibérales et mobilise un narratif faisant la promotion de l’empowerment féminin. Ces alliances s’inscrivent dans la montée du fémonationalisme, néologisme pouvant être attribué aux idéaux féministes et nationalistes associés à des discours et des politiques xénophobes et, plus particulièrement, anti-musulmans. / This thesis analyzes women’s participation in Hindu nationalism associated to the hindutva ideology through the perspective of collective action, during the first term of the charismatic and nationalist Prime minister of India, Narendra Modi (2014–2019). More specifically, it seeks to identify the narrative being mobilized and materialized in concrete actions by the most important female hindutva civil society organizations, the Rashtra Sevika Samiti and the Durga Vahini. A media framing analysis identified the collective action frames based on socially constructed conceptions of femininity and mobilized by these feminine organizations of the hindutva. In addition to demonstrating the high prevalence of the feminine victim frame, closely followed by that of the mother and, finally, that of the warrior, the results demonstrate the simultaneous mobilization of a global framework of understanding, the hindutva master frame, conveying a Hinduism based on the adequacy between religion and the Hindu nation. The predominance of anti love jihad campaigns and their conspiratorial anti-Muslim narrative is attributed to the new frame alignment emerging from the political opportunity structure represented by the majority election of the BJP. With the election of Narendra Modi, the BJP right-wing nationalist party solidifies its neoliberal positions and mobilizes a narrative promoting female empowerment. These alliances are part of the rise of femonationalism, neologism that can be attributed to feminist and nationalist ideals associated with xenophobic and, more specifically, anti-Muslim discourses and policies.
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Le sionisme : une analyse morphologique

Côté, Jean-Sébastien 06 1900 (has links)
Le sionisme est un mouvement politique et une idéologie nationale. Son histoire, si elle est celle d'une libération nationale, est aussi celle d'une tragédie. C'est une tragédie partagée par deux peuples dont les aspirations sont tout autant légitimes. Afin de bien comprendre et éventuellement d'être en mesure de surmonter cette tragédie, une analyse morphologique du sionisme est entreprise. L'approche morphologique de l'étude des idéologies a été développée par Michael Freeden. Appliquée au sionisme, elle fait ressortir quatre concepts fondamentaux de cette idéologie : la nation, l'antisémitisme, galout et la renaissance nationale. L'analyse de ces quatre concepts permettra de suivre l'évolution conceptuelle du sionisme à travers le temps et ses différentes variations idéationnelles. De plus, cela permettra de montrer comment le sionisme en tant qu'idéologie nationale s'est transformé en fonction des contextes sociopolitiques auxquels il était confronté. / Zionism is a political movement, a national ideology. Its history is one of national liberation but also of tragedy, a tragedy faced by two peoples with equally legitimate aspirations to the same piece of territory. In order to help understand that tragedy as well as, one day, how it may perhaps be overcome, a morphological analysis of Zionism is undertaken. The morphological approach to the study of ideologies was first developed by Michael Freeden. Applied to Zionism, it reveals four core concepts of the ideology - nation, antisemitism, galout and national renaissance. Their analysis aims to account for the conceptual evolution of Zionism both diachronically and as regards its numerous ideational variations, thus providing an account of how it evolved through a changing sociopolitical context.
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Ku Kia'i Mauna: Warriors Rising in Kapu Aloha Re-Branding the Hawaiian Identity Through the Revival of Place Authenticity

Lirette, Mélodie 12 1900 (has links)
En 2010, la Thirty Meter Telescope Corporation, représentée par une alliance interuniversitaire de chercheurs en astronomie, a présenté le projet du Thirty Meter Telescope ayant comme lieu de prédilection la montagne sacrée Mauna Kea, située sur l’île d’Hawai’i. S’inspirant de Idle No More, un mouvement d’activisme Hawaiien est né afin d’empêcher la désacralisation de ce temple naturel. Rapidement, un mouvement est né : ‘A’ole TMT, signifiant « non au TMT ». Ce mémoire illustre les raisons motivant cette initiative sociale et les outils mobilisés par les agents actifs de ce mouvement. Cette dissertation montre comment – s’inscrivant dans le contexte, d’abord, du Mouvement des Droits Civiques aux États-Unis et, ensuite, du mouvement de justice sociale et environnementale Idle No More – les activistes du ‘A’ole TMT Movement ont su procéder au re-branding de leurs attributs culturels et spirituels et, ainsi raviver l’authenticité de leur nation et de leur environnement, caractérisée par la réappropriation des lieux de mémoire hawaiiens. / In 2010, the Thirty Meter Telescope Corporation, composed of an inter-university alliance of researchers in astronomy, presented the Thirty Meter Telescope project, proposed to be built on the sacred mountain Mauna Kea, located on Hawai’i Island. Inspired by Idle No More, a grassroots Hawaiian activism movement was formed in an attempt to stop the desecration of this natural temple. Rapidly, a movement was born: ‘A’ole TMT, meaning “No to the TMT”. This dissertation shows the reasons motivating such a social initiative and presents the resources that active agents to the ‘A’ole TMT Movement mobilized to formally halt the TMT project. This thesis establishes how – in the context, first, of the accomplishments of the American Civil Rights Movement and, second, of the social and environmental justice movement Idle No More – Hawaiians have managed to re-brand their cultural and spiritual attributes and hence revive the authenticity of their nation as a singular and unique place through a renewed connection with Hawaiian lieux de mémoire.
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Les ONG travaillant avec les mères célibataires au Maroc : des instruments d'antipolitique de l'État?

Benzouine, Youssef 11 1900 (has links)
Ce mémoire a pour principal objectif de contester le lien existant entre démocratisation et acteurs associatifs. Pour ce faire, nous avons opté pour une étude de cas. Nous nous sommes intéressés aux Organisations Non Gouvernementales (ONG) travaillant avec les mères célibataires au Maroc. Ces femmes vivent une situation d’exclusion, ayant eu des relations sexuelles hors mariage – ce qui est puni par la loi. Originellement, les ONG les prenant en charge tentent de les sortir de leur marginalité, de faciliter leur inclusion sociale et, par extension, d’améliorer la condition des femmes au Maroc. En d’autres termes, ces ONG participeraient, d’une certaine manière, à bonifier le « capital social » et à politiser des sujets sensibles – et donc à conforter la doxa évoquée plus haut. En réalité, c’est plutôt un processus inverse qui est à l’œuvre. En réalité, l’État se « décharge » (Hibou 1998, 1999a, 1999b, 2011) de la question des mères célibataires sur les ONG. Une décharge qui s’inscrit dans un mouvement plus large de « privatisation » (Catusse 2008), dictée par des préceptes néolibéraux. Grosso modo¸ l’on règle la situation, selon une logique de « résolutions de problèmes », sans forcément s’attaquer à ses ressorts profonds. Sous cet angle, loin de renforcer la démocratisation ou l’amélioration de la condition des femmes, nous sommes plus face à un statu quo qui maintient et renforce les pratiques autoritaires. En somme, les ONG finissent par alimenter une situation d’« antipolitique » (Schedler 1997) en devenant, malgré eux, des instruments de désamorçage des problématiques sociales et politiques. / The main purpose of this dissertation is to question the link between democratization and its associative actors. To accomplish this, a case study was conducted. The focus of this case study was centred around non-governmental organizations (NGOs) working with single mothers in Morocco. These women are living in situations of social exclusion due to their participation in non-marital sexual relations, an act that is punishable by law in Morocco. On a superficial level, the NGOs taking care of these women strive to remove them from the margins of society, facilitate their social inclusion and, by extension, improve the status of women in Morocco. Presented in a certain light, these NGOs would seemingly contribute to improve "social capital" and politicize sensitive subjects – and thus reinforce the aforementioned doxa. In actuality, it is rather a reverse process that is at work. In fact, the state "unloads" (Hibou 1998, 1999a, 1999b, 2011) the issue of single mothers onto the NGOs. A « discharge » that is part of a wider movement of "privatization" (Catusse 2008), dictated by neoliberal precepts. This situation is resolved according to the logic of "problem solving", without necessarily tackling its root causes. Viewed from this perspective, we are faced with the disillusion that instead of strengthening democratization or improving the status of women in Morocco, NGOs reinforce a status quo that maintains and strengthens authoritarian practices. In short, NGOs end up fueling an "anti-political" situation (Schedler 1997) by becoming, in spite of themselves, instruments for defusing social and political problematics.
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Les effets du néo-patrimonialisme sur la démocratie : de la pratique du présidentialisme et du clientélisme au Sénégal

Kane, Ismaïla 10 1900 (has links)
Le présent texte porte sur l’état de la démocratie au Sénégal depuis l’alternance politique survenue en 2000. Adoptant une définition minimale de la démocratie – respect des libertés civiles et politiques, et tenue d’élections libres et justes – à laquelle il ajoute le principe de séparation des pouvoirs, son principal objectif est de répondre à la question suivante : pourquoi le fonctionnement de la démocratie est-il entravé au Sénégal? L’hypothèse avancée pour répondre à cette interrogation est la présence du néo-patrimonialisme. Celui-ci, par l’intermédiaire de la personnalisation du pouvoir et le clientélisme, sape le respect des règles démocratiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Pour analyser l’impact du néo-patrimonialisme sur la démocratie au Sénégal, ce mémoire privilégie le néo-institutionnalisme sociologique comme cadre théorique. Cette approche définit les institutions de façon large : celles-ci peuvent englober non seulement des normes formelles mais également des règles informelles. En vertu de cette approche, le néo-patrimonialisme et la démocratie représentent des institutions puisque le premier englobe un ensemble de règles informelles et le second un ensemble de normes et procédures formelles. Ces deux institutions structurent et façonnent le comportement des individus. Dans cette confrontation institutionnelle, les règles néo-patrimoniales influencent davantage l’action des élites politiques sénégalaises – notamment le chef de l’État – que les normes démocratiques. La vérification de l’hypothèse s’appuie sur des études sur la démocratie et le néo-patrimonialisme aussi bien au Sénégal qu’en Afrique. Elle se base également sur l’actualité et les faits politiques saillants depuis l’alternance. L’analyse est essentiellement qualitative et se divise en deux chapitres empiriques. Le premier de ceux-ci (chapitre II dans le texte) concerne la séparation des pouvoirs. Le but de ce chapitre est d’observer la manière dont l’actuel président de la République, Abdoulaye Wade, contrôle le parlement et la justice. Le second chapitre empirique (chapitre III dans le texte) se divise en deux sections. La première s’intéresse aux libertés civiles et politiques qui subissent des restrictions dues au penchant autoritaire de Wade. La seconde section porte sur les élections dont le déroulement est entaché par de nombreuses irrégularités : violence électorale, manque de ressources de l’autorité électorale, instabilité du calendrier électoral, partialité de la justice. L’étude confirme l’hypothèse, ce qui est très problématique pour la plupart des États africains. En effet, le néo-patrimonialisme est une caractéristique fondamentale de la gouvernance en Afrique. Ainsi, beaucoup de régimes du continent noir qui enclenchent ou enclencheront un processus de démocratisation comme le Sénégal, risquent de connaître les mêmes difficultés liées à la persistance des pratiques néo-patrimoniales. / This text is about state of democracy in Senegal since the political changeover in 2000. Using a minimal definition of democracy – respect of political and civil liberties, free and fair elections – completed by the separation of state powers, it aims to answer to the following question : why is the functioning of democracy hampered in Senegal? The hypothesis is that neopatrimonialism, through personalization of power and clientelism, hinders the respect of democratic rules in this West African country. To analyze the impact of neopatrimonialism on democracy in Senegal, this text draws from the sociological institutionalism as theory. This approach provides a broad definition of institutions which includes formal norms as well as informal rules. In this perspective, neopatrimonialism and democracy embody institutions because the former has a set of informal rules and the later a set of formal norms and procedures. These two institutions structure and shape the individual behaviour. In this institutional confrontation, the neopatrimonial rules have a deeper impact on the action of Senegalese elites, particularly the president. To verify the hypothesis, one refers to studies that analyze the link between democracy and neopatrimonialism in Senegal and in Africa. This text also takes into account current events and striking political facts since 2000. The analysis is essentially qualitative and divided in two empirical chapters. The first one (chapter II in the text) studies the separation of powers and how the Senegalese president, Abdoulaye Wade, control the parliement and courts. The second empirical chapter (chapter III in the text) is subdivided in two sections. The first section examines how civil and political liberties are restricted by Wade’s inclination to authoritarianism. The second section analyses the numerous irregular situations that characterize senegalese elections : violence, lack of ressources for the electoral authority, frequent change of electoral timetable, partiality of the justice. On the whole, the hypothesis is confirmed, which is problematic to most of subsaharian African states. Neopatrimonialism is a fundamental feature of African politics. Its persistence could constitute a source of difficulty for African regimes that begin or will begin democratization like Senegal did.
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La mise à l’agenda du « problème » de la sous-représentation des Autochtones dans l’enseignement de l’histoire nationale au Québec, 1960-2010

Arsenault, Gabriel 04 1900 (has links)
À partir des années 1960, avec l’apparition d’un « nous » québécois territorialement défini, intellectuels et groupes de pression se mettent à construire le « problème » de la sous-représentation des autochtones dans l’enseignement de l’histoire nationale à l’école au Québec. Nous comparons la place de ce « problème » à l’agenda des concepteurs des deux derniers programmes d’enseignement de l’histoire nationale à l’école secondaire au Québec : Histoire du Québec et du Canada (1982-2008) et Histoire et éducation à la citoyenneté (2007/2008-). Nous montrons que ce « problème » n’a été inscrit avec proéminence qu’à l’agenda des concepteurs du nouveau programme. Comment expliquer cette différence entre l’agenda des concepteurs de ces deux programmes? En se basant sur l’approche des courants multiples développé par John Kingdon, nous montrons qu’à partir des années 1990, tous les éléments étaient réunis pour favoriser la mise à l’agenda de ce « problème » - courant des problèmes, courant des solutions, courant de la politique, entrepreneur politique et fenêtre d’opportunité. Par contraste, nous arguons qu’à la fin des années 1970, un élément manquait : le courant de la politique, et en particulier le « national mood ». Pour rendre ce concept moins a-historique, nous déclinons le « national mood » en trois niveaux hiérarchiques de croyances, selon la typologie de Sabatier et Jenkins-Smith (1993). Nous montrons qu’il y a eu un changement au niveau des croyances les plus fondamentales et inaltérables des élites intellectuelles et politiques québécoises entre la fin des années 1970 et les années 1990 consistant à reconnaître les peuples autochtones. / With the emergence of a territorially-based Quebec identity in the 1960s intellectuals and pressure groups began to construct the “problem” of aboriginal under-representation in Quebec’s national history program. We compare the importance of this “problem” on the agenda of the designers of the last two high school national history teaching programs in Quebec: History of Quebec and Canada (1982-2008) and History and Education Citizenship (2007/2008-). We show that this “problem” only gained prominence on the agenda of the second program’s designers. To explain this difference between the agenda of the two programs’ designers, we use John Kingdon’s Multiple Streams approach. We show that in the 1990s and 2000s, all the elements favouring the agenda setting of this “problem” were present: the problem stream, the policy stream, the politics stream, the political entrepreneur and the policy window. In contrast, we argue that in the late 1970s, one element was missing: the politics stream, more specifically the national mood. To make the concept of national mood less a-historical, we use Sabatier and Jenkins-Smith’s typology (1993) and distinguish three levels of beliefs constitutive of the national mood. We assert that a change occurred at the deepest and most unalterable level of beliefs held by Quebec’s intellectual and political élite between the late 1970s and the 1990s in favour of the recognition of aboriginal peoples.
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Parties and Nationalism : Assessing the Influence of Parties on Support for Regional Nationalism in Spain

Guntermann, Eric 08 1900 (has links)
In this dissertation, I consider whether parties influence support for regional nationalism in four regions of Spain: the Basque Country, Catalonia, the Valencian Community, and Galicia. I argue that the fundamental way parties influence citizens' opinions is by offering party cues. Citizens adapt their opinions to party cues even in the absence of persuasive arguments or other information. The current literature suggests that such influence takes place via partisan motivated reasoning. However, it is not clear whether parties influence people in the context of nationalism, since party influence seems to involve adjusting preferences to people's partisan identities, while nationalism involves a competing identity, with a collectivity people may consider a nation. There is also substantial ambiguity about whether citizens are influenced by parties they like, by parties they dislike or whether they are influenced by both at the same time. I propose that exposing citizens to the positions of parties citizens dislike is key to party influence. I then analyze both observational and experimental data to determine whether citizens of the four Spanish regions where nationalism is present adapt their nationalist preferences to the positions expressed by parties. In chapter 4, I focus on the measurement of party positions using automated text analysis of legislative speeches. In chapter 5, I consider whether people who like a party move in the same direction as that party when it changes its nationalist positions and whether those who feel distant from a party move in the opposite direction when it shifts its positions. We will see that the results suggest that nationalist parties influence their partisans in the Basque Country and Catalonia. Statewide parties seem to play a stronger role in Galicia and the Valencian Community. In chapter 6, using experimental data, I show that, people who did not already know the position of their most liked party, when exposed to that position as well as to the position of a party they dislike, adapt their opinions to make them more consistent with the position of their most liked party. The positions of parties citizens like are not enough to induce them to change their opinions. I conclude that parties influence the opinions of citizens on nationalism. However, this influence depends on the presence of the positions of parties citizens do not like. Parties cannot simply influence their own partisans by adopting the positions they would like them to adopt. / Dans cette thèse, je cherche à déterminer si les partis politiques influencent l'appui au nationalisme régional dans quatre régions espagnoles: le Pays basque, la Catalogne, la Communauté valencienne et la Galice. Je souligne d'abord l'importance de l'influence de l'information concernant les positions des partis sur les opinions des citoyens. Les partis influencent les opinions des citoyens même sans qu'ils présentent des arguments persuasifs ou d'autre informations. La littérature suggère actuellement que cette influence passe par le biais du raisonnement motivé partisan. Cependant, il n'est pas clair si les partis influencent les opinions dans le contexte du nationalisme, parce que l'influence des partis semble impliquer l'ajustement des préférences aux identités partisanes, alors que le nationalisme implique une identité concurrente, avec une collectivité que les citoyens peuvent considérer une nation. Il y a aussi une ambiguïté substantielle par rapport au parti (ou aux partis) qui influence les citoyens. Il n'est pas clair si les partis que les citoyens aiment influencent leurs opinions, si ce sont les partis qu'ils n'aiment pas qui les influencent ou si ce sont les deux en même temps. Je propose que l'exposition aux positions des partis que les citoyens n'aiment pas est nécessaire pour que les partis influencent leurs opinions. Ensuite, J'analyse des données observationnelles et expérimentales pour déterminer si des citoyens de quatre régions espagnoles où le nationalisme est présent adaptent leurs préférences nationalistes aux positions exprimées par les partis. Dans le chapitre 4, je me concentre sur la mesure des positions des partis à l'aide de l'analyse automatisée des discours législatifs. Dans le chapitre 5, je considère si, quand un parti change sa position, ses partisans changent leurs opinions dans le même sens et si les citoyens qui n'aiment pas ce parti changent leurs opinions dans le sens contraire. Nous verrons que les résultats suggèrent que les partis nationalistes influencent leurs partisans au Pays Basque et en Catalogne. En Galice et dans la Communauté valencienne, les partis nationaux semblent jouer un rôle plus important. Dans le chapitre 6, à l'aide de données expérimentales, je démontre que, quand les citoyens sont exposés à la position du parti qu'ils aiment le plus et à celle d'un parti qu'ils n'aiment pas, ils adaptent leurs opinions pour les rendre cohérentes avec celle du parti qu'ils aiment le plus. Les partis que les citoyens aiment n'influencent pas elles seules les préférences des citoyens. Je conclus que les partis influencent les opinions des citoyens au sujet du nationalisme. Cependant, cette influence dépend de la présence des positions des partis que les citoyens n'aiment pas. Les partis ne peuvent donc pas tout simplement influencer leurs propres partisans en exprimant les positions qu'ils veulent qu'ils adoptent.
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Filling the gap : cities and the fight against homelessness in Canada

Smith, Alison 04 1900 (has links)
L’itinérance est un domaine à la fois passionnant et exigeant de la politique publique. C’est un domaine nouveau, très complexe, mal défini et mal compris. Du milieu des années 1990 au milieu des années 2000, l’itinérance chronique a augmenté au Canada, et jusqu’ici, tant le gouvernement fédéral que les provinces n’ont pas réussi à la contrer sérieusement. En l’absence d’initiatives de la part du fédéral et des provinces, les groupes locaux de partout au pays se sont unis pour lutter contre ce qui était de plus en plus appelé la crise de l’itinérance. L’ampleur de l’itinérance chronique est très similaire dans les grandes villes du Canada. Confrontés au même problème, les décideurs locaux des quatre plus grandes et plus importantes villes du Canada – Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal – se sont unis pour constituer différents modèles de gouvernance de l’itinérance. En d’autres termes, il existe différents pourvoyeurs de protection sociale pour les itinérants chroniques, soit l’autre 1 %, dans chacune de ces villes. Les modèles de gouvernance locale présentent deux différences principales : le rôle du gouvernement local, et la centralisation ou la fragmentation du modèle. À Vancouver et à Toronto, le gouvernement local est très impliqué dans la gestion de l’itinérance et y a fait d’importants investissements politiques et financiers. Tandis qu’à Montréal et à Calgary, le gouvernement local joue un rôle bien moins important. Ensuite, la gouvernance de l’itinérance est centralisée dans un seul organisme ou une seule agence à Calgary et à Toronto, alors qu’elle est divisée en plusieurs intervenants à Vancouver et à Montréal. Je me penche sur ce qui pourrait expliquer cette grande différence entre les modèles de gouvernance de l’itinérance, et j’analyse les conséquences théoriques et pratiques que cela peut avoir sur la protection sociale au Canada. Je conclus que le rôle du gouvernement local dans la coalition gouvernante est déterminé par les pouvoirs des villes en matière de logement et par l’engagement des politiciens locaux pour lutter contre l’itinérance. À Vancouver et à Toronto, il y a soit des pouvoirs importants en matière de logement, soit un engagement politique solide à l’égard de l’itinérance, soit les deux. À Montréal et à Calgary, il y a comparativement moins de pouvoirs formels en matière de logement, et l’engagement politique à l’égard du problème est relativement faible. Dans chaque ville, c’est l’organisation des forces sociales locales qui détermine la fragmentation ou la centralisation de la coalition gouvernante. À Vancouver et à Montréal, les forces locales et sociales sont fortes et organisées, mais elles sont divisées, ce qui fait que la gouvernance de l’itinérance est fragmentée. À Calgary, les forces sociales locales sont dominées par le secteur privé, alors qu’à Toronto, les forces sociales locales sont mal organisées et la Ville est un intervenant fort, et en quelque sorte dominant. Cela explique la centralisation de la gouvernance de l’itinérance dans ces deux villes. Malgré leur engagement et leur créativité, aucun des modèles de gouvernance locale n’a réussi à réduire fortement l’itinérance. Aucun ordre de gouvernement seul ne peut résoudre le problème de l’itinérance, et l’absence du gouvernement fédéral des discussions concernant les politiques en matière de logement et d’itinérance était suffisante pour limiter le succès des initiatives menées à l’échelle locale. Ces deux conclusions à la fois confirment et remettent en question les théories existantes de l’État-providence. D’une part, cela confirme l’argument que l’évolution de l’État providence est le reflet l’évolution du fédéralisme, et qu’il y a de plus en plus un nouveau concept du capital social et humain en politique sociale. D’autre part, toutefois, il met au défi ces écrits, en soulignant le rôle que joue le niveau local dans la production de la protection sociale. Les études sur l’itinérance et l’État providence devraient accorder une attention particulière non seulement aux paliers de gouvernement fédéral et provincial, mais également au niveau local aussi. / Homelessness is a challenging and fascinating area of public policy; it is new, very complex, poorly defined and poorly understood. From the mid-1990s to mid-2000s, chronic homelessness was growing throughout Canada, yet federal and provincial governments failed to respond to it in any meaningful way. In the absence of federal or provincial leadership, local groups across the country have come together to fight against what was increasingly called a crisis of homelessness. The scale of chronic homelessness is very similar in big cities across Canada, yet facing the same problem, local actors in Canada’s four biggest and most important cities – Vancouver, Calgary, Toronto and Montreal – came together to form different models of governance of homelessness. In other words, there are very different producers of social protection for the chronically homeless, the other 1%, in each of these cities. There are two main differences in the local governance models: the role of the local government and the centralization or fragmentation of the model. In Vancouver and Toronto, the local government is highly involved in governing homelessness and has made significant political and financial investments, whereas in Montreal and Calgary the local government plays a much smaller role. Further, the governance of homelessness is centralized in one single body or agency in Calgary and Toronto, whereas it is divided among a number of actors in Vancouver and Montreal. I ask what explains these very different models of governance of homelessness, and I consider the theoretical and practical consequences this has for social protection in Canada. I conclude that the role of the local government in the governing coalition is determined by its housing related powers and the local political commitment to homelessness. In Vancouver and Toronto, there are either significant local housing related powers, a strong political commitment to homelessness, or both. In Montreal and Calgary, there are comparatively few housing related powers and the political commitment to the issue is relatively weak. The fragmentation or centralization of the governing coalition is determined by the organization of local social forces in each city. In Vancouver and Montreal local social forces are strong and organized, but divided, making the governance of homelessness fragmented. In Calgary, local social forces are dominated by the private sector whereas in Toronto, local social forces are poorly organized and the city is a strong and somewhat domineering actor. This explains the centralization of the governance of homelessness in these two cities. Despite their commitment and creativity, none of the local governance models has been successful at significantly reducing homelessness. No one level of government alone can solve homelessness, and the absence of the federal government from policy discussions regarding housing and homelessness has been enough to limit the local level successes. These conclusions both confirm and challenge existing theories of welfare state. On the one hand, it confirms the argument that the evolution of the welfare state has mirrored the evolution of federalism, and that there is increasingly a new human or social capital paradigm of social policy. It challenges this literature, however, by highlighting the role that is played by the local level in the production of social protection. Studies of homelessness and the welfare state should pay careful attention not just to federal and provincial governments, but to the local level as well.

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