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La honte aux contours de l’autopoiesis : une topographie du désir queer

Marcotte, Maude 04 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la représentation littéraire de la honte entrevue comme un affect productif et étroitement lié à l’identité queer. Cette interprétation de la honte s’appuie sur la recherche d’Eve Kosofsky Sedgwick qui suggère que l’affect inaugure un pouvoir inextinguible de transformation. Il devient ainsi possible d’appréhender l’articulation entre la honte et l’identité, l’intime et le social, la répression et l’expression dans le roman Autobiography of Red (1998) d’Anne Carson et les recueils de poésie The Dream of a Common Language (1978) et A Wild Patience Has Taken Me This Far (1981) d’Adrienne Rich. Dans le roman, le protagoniste Geryon, un monstre queer inspiré d’un mythe grec ancien, tente de saisir la signification de son existence dans le monde. Au fil du récit, il construit son « autobiographie » pour mieux façonner son identité. Son apparence monstrueuse empreinte d’affects et une relation amoureuse queer se trouvent au cœur de sa production artistique. En ce qui a trait aux recueils de poésie, Rich projette de créer un langage commun pour enfin représenter les femmes (lesbiennes). Elle promet de leur bâtir un espace affectif en réécrivant l’histoire lesbienne par le biais de sa poésie. Celle-ci permet d’éclaircir le lien entre la honte et l’identité ainsi que d’énoncer les possibilités politiques que cette relation provoque. Ce mémoire développe donc deux manifestations distinctes de la honte chez le sujet queer. D’un côté, il étudie son expérience hautement intime et personnelle, enchevêtrée dans le processus de la constitution de soi. De l’autre, il analyse la façon dont le traitement de la honte par Rich conduit à la création, autant artistique que politique. / This master’s thesis engages with the literary representation of shame as a productive affect that is closely tied to queer identity. This interpretation of shame draws on the research of Eve Kosofsky Sedgwick, who argues that this affect inaugurates the place of identity and “a near-inexhaustible source of transformational energy.” In doing so, it enables a comprehension of the nexus between shame and identity, the intimate and the social, repression and expression in Anne Carson’s novel Autobiography of Red (1998) and Adrienne Rich’s poetry collections The Dream of a Common Language (1978) and A Wild Patience Has Taken Me This Far (1981). In the novel, the protagonist Geryon, a queer monster derived from an ancient Greek myth, attempts to grasp the meaning of his existence in the world. As the story unfolds, he constructs his “autobiography” to better construct his identity. His monstrous appearance, marked by affect, and a queer love story are at the heart of his artistic production. Concerning the poetry collections, Rich launches the project of creating a common language to at last represent (lesbian) women. She vows to shape an affective space for them by rewriting history through her poetry. It allows us to clarify the connection between shame and lesbian identity, and articulate the political possibilities that this relationship provokes. This master’s thesis therefore develops two distinct manifestations of shame within the queer subject. On the one hand, it examines the highly intimate and personal experience of shame as it is entangled in the process of self-constitution. On the other, it analyzes the ways in which Rich’s treatment of shame leads to sociability and to creation, both artistic and political.
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L'expérience scolaire en Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) d'élèves souffrant de troubles des fonctions cognitives

Lacaille, Arnaud 06 December 2011 (has links) (PDF)
Cette étude de type ethnographique a été réalisée dans une Unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis). Elle vise à décrire l'expérience scolaire d'élèves qui souffrent de " troubles des fonctions cognitives " (TFC). L'observation participante est le dispositif méthodologique central de cette thèse. Après une longue période exploratoire, les " malentendus " ont été retenus comme unités d'analyse privilégiées. La typologie des " malentendus " et leur analyse montrent que les spécificités de l'expérience scolaire de ces élèves sont plutôt des accentuations de ce que vivent les élèves de classes " ordinaires ". Les TFC n'entraînent pas des différences de nature, mais de degré, dans la transmission et l'acquisition des savoirs,comparativement aux élèves en grandes difficultés dans les classes " ordinaires ", mais il apparaît que de nombreux jeunes de l'Unité rejettent leur statut d'élèves handicapés et vivent mal leur scolarité dans une Unité. La confrontation des regards avec les élèves de classes" ordinaires " et le rejet de quelques-uns d'entre eux amplifient parfois ce sentiment de mal être et conduisent des jeunes de l'Unité à masquer leur appartenance à l'Ulis. Enfin, les élèves scolarisés dans l'Unité et leur famille déploient souvent une énergie considérable pour éviter une orientation dans un Institut Médico-Professionnel (IMPro), ce qui est source de tension avec les représentants de l'institution.
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Les traversées de la Honte : des douleurs du cancer à la douleur d'exister : Tentative d'élaboration psychanalytique du concept de déportation psychique

Mariotti, Carole 28 November 2011 (has links)
Est-il possible de détruire un homme ? Est-il possible pour un homme de se sentir inhumain au point de se négativer lui-même quand ce sentiment lui devient insupportable ? Il existe des situations extrêmes, des épreuves de vie insoutenables et des expériences honteuses qui remettent en question ce sentiment d’appartenance à l’humanité. Jean, Margaret et Abel questionnent leur place dans la relation à l’autre et au monde face à une maladie qui perturbe leur existence et les confronte à de nombreuses pertes : Perdre sa dignité, perdre un enfant, perdre sa mère et perdre, pour certains, l’ignorance d’un savoir sur sa propre mort. Le cancer, lorsqu’il est mis en place de l’Autre, fonctionne parfois comme une sentence de mort, comme un point de certitude, comme une lettre mortuaire qui se chronicise dans la pensée et qui réorganise la place du sujet dans son rapport à l’Autre et à l’objet. La clinique nous montre ici à quel point le signifiant « cancer » confronte certains patients à une épreuve de réel insoutenable qui se présente dans l’imaginaire, soit sous la forme d’un précipice, d’un vide dans lequel ils peuvent tomber, soit dans le tic-tac d’une bombe à retardement susceptible d’exploser à tout moment. La clinique nous montre aussi qu’il existe des métaphores difficiles à entendre mais qui ne peuvent demeurer dans les limbes de la pensée. Au-delà de la métaphore du cancer comme système concentrationnaire, notre travail consiste à dégager un mode de fonctionnement logique et un positionnement subjectif particuliers.À partir des traversées de la honte, des expériences douloureuses et de cette profonde douleur d’exister que la maladie cancéreuse peut réactiver, nous verrons qu’une trajectoire de vie peut s’inverser. Le concept de « déportation psychique » concerne, selon nous, une inversion temporelle et une réorganisation subjective qui fera dire à celui qui l’éprouve : « Si ce n’est pas aujourd’hui, c’est que je vais mourir demain ». La mort plantée ainsi dans l’horizon d’un regard obscurcit l’histoire de vie du sujet dans une sorte de mélancolisation de son existence et dans la présentification de son « être pour la mort ».Est-il possible de détruire un homme ? « Si c’est un homme » écrit Primo Levi en posant, selon nous, la question ontologique suivante : « Que suis-je donc pour avoir vécu tout cela ? Pour l’autre, pour moi ? Suis-je un sujet ou un objet ? » Il interrogerait ainsi la qualité et la valeur d’un homme lorsqu’il est traversé par la figure du muselmann. À cette question, Pierre Fédida y répond par la nécessité de la ressemblance, Jacques Lacan par la nécessité de la langue. Primo Levi nous le montre dans sa rencontre avec Hurbinek : Pour être un homme, il faut être pris dans la langue ; il est nécessaire soit de parler, soit d’être parlé. Pour le détruire, il faut l’en extraire et faire en sorte qu’il croie qu’il n’est rien que ça, un simple déchet qui fait « tache dans le tableau » de l’humanité. / Is it possible to wreck a human being? Is it possible for a man to feel inhuman enough as to annihilate himself when this feeling overwhelms him? There are situations, extreme ones, unbearable and shameful life experiences that can put someone in doubt of his affiliation to humanity.Jean, Margaret and Abel are questioning their position in their relations to the others and the world when confronted to a disease disrupting their existence and to the losses it involves: lose their dignity, lose a child, lose their mother and, for some of them, lose the ignorance of the knowledge of their own death. When cancer is implemented by the Other, it can operate as a death sentence, as a certitude, as a funeral letter lingering on one’s thought up to the point to reorganize the place of the subject in his relations to the Other and the object. Clinical experience thereby demonstrates how the signifier “cancer” may drive a subject to the unbearable encounter of the Real, represented in the Imaginary in the form of a chasm, an empty space one risks to fall in, or the ticking of a bomb about to explode from minute to minute. Clinical experience also demonstrates that some metaphors are hard to admit but they should not remain in the deep limbs of thought. Beyond the cancer metaphor of a concentration camp, our work consists in bringing out a personal logical way of functioning and a subjective positioning.Through the alleys of shame, painful experiences and pain of living - which cancer disease often reactivates- we see that the path of life can be inverted. For all we are concerned, the concept of “psychical deportation” is about time inversion and a subjective reorganization which makes the suffering person say: “If I don’t die today, it will be for tomorrow”. Death is this way implemented in a subject’s field of view on his life story, darkening it in a sort of melancholisation of his existence and the presentification of his “being-toward-death”.Is it possible to wreck a man? “If this is a man”, we can imagine Primo Levi write as to ask the following hontological question: “Then what am I after enduring all that? What am I for the others as for myself? Am I a subject or an object?” He could have questioned this way the quality and the value of the human being when seeing himself in the muselmann figure. To answer to this hypothetical question, Pierre Fédida would have used the necessity of resemblance while Jacques Lacan the necessity of the language. Primo Levi could have confirmed the above positionings when meeting with Hurbinek : To be a human being, you need to be in the language; it’s necessary whether to speak or to be spoken. To devastate him, you need to extract him from the language and make him believe that he’s only that: a pariah, a piece of trash that “spoils the image ” of humanity.
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L'expérience scolaire en Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) d'élèves souffrant de troubles des fonctions cognitives / School experience in Ulis (located unit for school inclusion) of pupils suffering from cognitive disturbing functions

Lacaille, Arnaud 06 December 2011 (has links)
Cette étude de type ethnographique a été réalisée dans une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). Elle vise à décrire l’expérience scolaire d’élèves qui souffrent de « troubles des fonctions cognitives » (TFC). L’observation participante est le dispositif méthodologique central de cette thèse. Après une longue période exploratoire, les « malentendus » ont été retenus comme unités d’analyse privilégiées. La typologie des « malentendus » et leur analyse montrent que les spécificités de l’expérience scolaire de ces élèves sont plutôt des accentuations de ce que vivent les élèves de classes « ordinaires ». Les TFC n’entraînent pas des différences de nature, mais de degré, dans la transmission et l’acquisition des savoirs,comparativement aux élèves en grandes difficultés dans les classes « ordinaires », mais il apparaît que de nombreux jeunes de l’Unité rejettent leur statut d’élèves handicapés et vivent mal leur scolarité dans une Unité. La confrontation des regards avec les élèves de classes« ordinaires » et le rejet de quelques-uns d’entre eux amplifient parfois ce sentiment de mal être et conduisent des jeunes de l’Unité à masquer leur appartenance à l’Ulis. Enfin, les élèves scolarisés dans l’Unité et leur famille déploient souvent une énergie considérable pour éviter une orientation dans un Institut Médico-Professionnel (IMPro), ce qui est source de tension avec les représentants de l’institution. / The ethnographic field of research of this study was conducted in a “Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis)” (located unit for school inclusion) within the French national education system. The goal of this study is to describe the actual school-life of pupils who suffer from “cognitive disturbing functions”. Participating observation is the main methodological tool in this present thesis. After a long period of exploration, the“malentendus” are chosen as privileged units for analysis. The typology of these“malentendus” and their analyses show that the specificities of the very pupils’ schoolexperience are mainly the “accentuation”, the emphasis of what pupils of ordinary classes live. Cognitive disturbing functions do not lead to a difference of nature but to a difference of intensity in the transmission and in the acquisition of knowledge, in comparison with pupils who are in great difficulties in ordinary classes; it appears that numerous pupils of that Unit reject their handicapped status and dislike their school-life in this specific structure. The confrontation with the visions of ordinary class pupils and the rejection (the casting out) of some their schoolmates amplify sometimes this feeling of discomfort and ill-being; they also lead the pupils of this very structure to mask the fact they belong to these “located units for a school inclusion” (Ulis). To finish, the pupils of that very unit and their own families try to dotheir best to avoid their children and adolescents being advised or forced to enter a medicoprofessional institute (IMPro: specific schools and homes for intellectually handicapped and disabled youngsters).
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La honte comme sauvegarde de la subjectivité dans la clinique des troubles alimentaires

Karcher, Brigitte 01 July 2014 (has links) (PDF)
" Etre esclave de ", perdre son autonomie, voir sa liberté personnelle entravée ; autant de manières de vivre l'asservissement que représente toute addiction. Un comportement répétitif lié à une dépendance entraînant une consommation excessive, c'est ainsi qu'on définit l'addiction, ce qui la rattache à une forme d'esclavage et, par extension, élargit le champ des recherches au domaine des troubles alimentaires. En effet, ceux-ci impliquent le plus souvent un comportement de dépendance vis-à-vis de la nourriture, au point d'en faire une véritable aliénation. Alors même que les patients concernés se présentent plus objets que sujets, un affect émerge dans le transfert : la honte. La honte est une émotion enfouie, secrète, le plus souvent silencieuse. Elle ne s'avoue pas facilement, effectivement " la honte de la honte empêche de dire la honte " qui revient à mettre en évidence l'impossibilité d'exprimer l'indicible. Partant du constat selon lequel les sujets souffrant de troubles alimentaires ressentent majoritairement de la honte, nombre d'auteurs (M. Corcos, G. Apfeldorfer) ont estimé que ce sentiment, en cas d'obésité notamment, était lié à l'image véhiculée, reléguant l'affect de honte au rang de symptôme annexe, quand il sera question ici de le considérer comme à l'origine de celui-ci. Non seulement la honte ne serait pas un symptôme secondaire, mais encore elle constituerait bel et bien un symptôme primaire dont le trouble alimentaire ne serait qu'un avatar. La honte sera ici considérée sous l'angle du trauma, notamment d'un trauma infantile dont nous tentons d'en démontrer les origines. Partant de là nous abordons les demandes formulées par cette clinique spécifique et les ouvertures thérapeutiques dont la médiation artistique.
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Les kòròdugaw du Mali : comportements et groupements bouffons / The kɔrɔdugaw in Mali : ritual clown’s behaviour and its social organization

Carbonnel, Laure 25 September 2015 (has links)
Cette thèse porte sur les bouffons rituels (kɔrɔdugaw) de la région de Ségou au Mali, elle analyse d’une part leur place dans la société malienne, d’autre part les procédés qui leur permettent d’élaborer cette forme bouffonne reconnaissable quelle que soit l'aire culturelle considérée. Caractérisée par un type de comportement à première vue contraire aux conduites sociales ordinaires, la figure du bouffon captive l’attention par des intrusions à la fois ludiques et subversives dans la vie quotidienne comme dans les cérémonies. Qualifié au Mali de « sans honte », ce type de comportement bouffon soulève plusieurs questions concernant ses mécanismes, son efficacité, l’équilibre entre norme et transgression, ou encore le positionnement dans la structure sociale d’une catégorie qui transcende à première vue tous les cadres.Pour y répondre, la bouffonnerie est appréhendée ici à partir des acteurs et de la description minutieuse de leurs interventions, de manière à explorer la manière décalée dont ils investissent la société. Les activités des bouffons sont tout d’abord mises en regard avec celles d’autres intervenants cérémoniels, comme les griots, les chasseurs et les forgerons avec qui ils partagent certains attributs, producteurs de musiques et de danses, gens de savoir, contre-sorcier ou encore agents suscitant des dons. En second lieu, la focale est mise sur la forme bouffonne par l’étude des situations forgées, des procédés récurrents mobilisés, et de leurs usages dans des contextes cérémoniels particuliers. Enfin, la morphogenèse de la catégorie sociale kɔrɔdugaw est analysée de même que la manière dont elle se positionne dans la structure sociale. Il se dégage de l’analyse un mode de présence complexe et processuel à la frontière entre l’individu et la société, par lequel émerge un pouvoir-faire adapté aux différents rôles sociaux qui leurs sont attribués. / This research is about the ritual clowns (kɔrɔdugaw) of the region of Segou, in Mali. It analyses both their place in the Malian society and the processes that allow them to develop this recognizable clowning form observed in every cultural areas. The figure of the ritual clown is characterized by a type of behaviour that seems in opposition to the ordinary social conducts. Both playful and subversive, it’s intrusion in everyday life or in ceremonies captivates the attention of all participants. This behaviour, qualified in Mali as "shameless", raises several questions concerning its mechanisms, its efficiency, the balance between standards and transgressions, or the positioning in the social order of such a category which, at first sight, transcends all the frames. To explore the unconventional way ritual clowns invest the society, the analysis rely on the meticulous description of these social actor’s interventions. Firstly, the activities of the clowns are compared with those of other ceremonial participants, such as the griots, the hunters and the blacksmiths, people with whom they share certain attributes as producers of music and dance, people of knowledge, agents against witchcraft, agents generating ritual gifts. Secondly, the focus is put on the clowning form through the study of the situations they create, their recurring processes, and their uses within particular ceremonial contexts. Finally, the morphogenesis of the social category kɔrɔdugaw is analysed as well as the way it positions itself within the broader social structure. Ritual clowning appears from the analysis as a complex and processual mode of presence that is on the border between the individual and the community, by which emerges a capacity to act, adapted to the various social roles it endorses.
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Shame displays : beneficial or not?

Leroux, Alexie 07 1900 (has links)
La survie de nos ancêtres dépendait grandement de leurs relations sociales. Selon une approche évolutionniste, la fonction de la honte est de réduire les risques de perdre en valeur sociale. Cependant, d’autres théories maintiennent que la honte n’est pas fonctionnelle : elle est liée à un mauvais ajustement psychologique (ex., dépression et agressivité). Il est supposé que les deux théories puissent être réconciliées sous un acompte fonctionnel : être honteux peut être avantageux dans certains contextes (quand une transgression est commise), et peut être couteux dans d’autres (en absence de transgression). Les participants (n = 294, Mâge = 42, ÉT = 13.423) sont assignés au hasard à une vignette décrivant soit un acteur commettant une transgression (ex., voler de l’argent ou insulter un collègue) ou aucune transgression, puis ils voient une photo de l’acteur montrant soit de la honte ou aucune émotion. Ensuite ils évaluent l’acteur sur 17 items incluant des traits désirables (amical) et des traits indésirables (égoïste). Suite à une analyse factorielle exploratoire, les items sont regroupés sous deux dimensions (évaluation bénigne et absence de traits indésirables) afin de simplifier les analyses statistiques. L’hypothèse n’est pas soutenue : les acteurs honteux reçoivent des scores plus bas sur l’évaluation bénigne et l’absence de traits indésirables indépendamment de la présence ou absence d’une transgression. Cependant, des analyses supplémentaires suggèrent que les conséquences de montrer de la honte sont plus complexes. Davantage de recherches sont nécessaire afin d’examiner si exprimer de la honte est encore fonctionnel aujourd’hui. / Our ancestors’ survival greatly depended on their social relationships. According to an evolutionary perspective, shame’s function is to reduce the likelihood of losing social value in the eyes of fellow group members; however, certain accounts hold that shame may not be functional: it is related to psychological maladjustment (ex., depression and aggression). It is hypothesized that the two views are not conflicting; they can be reunited under a functional account. In other words, being shameful is beneficial under certain conditions (when a transgression is known to others) and costly under other conditions (when no transgression has been committed). Participants (n = 294, Mage = 42, SD = 13.423) were randomly assigned to read a vignette describing a transgression (stealing money or insulting a colleague) or no transgression, then exposed to a photo of an actor displaying either shame or no emotion, and then they rated the actor on 17 items including desirable traits (ex., friendly) and undesirable traits (ex., selfish). Through an exploratory factorial analysis, items were grouped into two factors (benign evaluations and absence of undesirable traits) in order to simplify statistical analyses. The hypothesis was not supported: shameful actors received lower scores on benign evaluations and absence of undesirable traits regardless of the presence or absence of a transgression. However, further analyses indicate that the consequences of displaying shame are more complex. These results suggest more research is necessary to examine whether the shame display remains functional today.
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Entre honte et culpabilité, méandres de la maternalité chez la femme enceinte suite à une interruption médicale de grossesse / Between shame and guilt, meanders of maternality for a pregnant woman after a medical termination of pregnancy

Shulz, Jessica 06 October 2016 (has links)
La recherche explore les traces et remaniements du deuil prénatal au cours d'une grossesse suivant une Interruption Médicale de Grossesse (IMG) pour raison fœtale. Le statut du fœtus/bébé y est triplement complexe: entre humain et non humain sur le plan légal ; objet perceptible mais non directement visible dans la réalité matérielle ; à la fois prolongement narcissique et objet interne - partiel et potentiellement total dans la réalité psychique. Cet extrême paradoxe constitue un défi majeur du travail psychique du deuil prénatal. Selon le contexte culturel et les choix singuliers, maternels et paternels, face à ces possibles, les pratiques autours de sa mort seront différentes et aboutiront à des processus de deuil contrastés. Dans le cas particulier d'une IMG, l'expérience clinique nous invite à envisager deux aspects fondamentaux. D'un côté, la décision prise par la mère avec le choix qui s'impose à elle d'interrompre ou non la grossesse - et par là la vie du fœtus/bébé - interroge d'emblée ses éventuelles traces actualisées de culpabilité. De l'autre, être enceinte d'un fœtus porteur d'une pathologie grave représente pour la femme une blessure narcissique renvoyant au concept de honte. Dans leur articulation avec les processus narcissiques et objectaux, la honte et la culpabilité sont des prismes pertinents pour étudier les spécificités d'une grossesse suivant une IMG au cours de laquelle les liens entre objets internes, objets externes, sujet et groupe sont mis en exergue. Dans ce contexte, trois questions constituent la problématique de cette étude: le mode d'investissement du fœtus/bébé décédé est-il réactualisé par l'investissement du fœtus/bébé de la grossesse actuelle ? La grossesse active-t-elle de manière particulières des traces de honte et de culpabilité que nous nommons pour les singulariser vivances ? De quelle façon ces vivances s'articulent-elles avec les mouvements psychiques de la femme dans les processus de deuil ? Méthodologie: Cette recherche qualitative se réfère à une méthodologie hypothético-déductive et s'inscrit dans un référentiel psychanalytique. La population est constituée de 11 femmes (primipares et multipares) enceintes après avoir vécu une IMG pour raison fœtale après 15 Semaines d'Aménorrhée (SA). Des entretiens semi-structurés ont été menés auprès de ces femmes aux trois trimestres de la grossesse. Elles ont également rempli des auto-questionnaires à chaque temps de la recherche (PAI, PGS, EPDS, STAI, DAS, PCLS). L'analyse des entretiens, audio-enregistrés, croise une observation approfondie de chaque cas avec une analyse de contenu thématique, prenant en compte le vécu subjectif de chaque femme, afin de répondre aux hypothèses de recherche. Résultats : Les résultats mettent en avant une réactualisation du processus de deuil au cours de la grossesse suivante. Ils vont dans le sens de la confirmation de la portée heuristique et clinique de l'étude de la honte et de la culpabilité lors d'une grossesse suivant une IMG. La honte se manifeste chez ces femmes par des vécus de dévoilement et d'exclusion, un sentiment de perte de contrôle, voire d'emprise, et un vécu d'échec et d'indignité. L'élaboration des vivances de honte est un bon marqueur de la possible résolution des dimensions narcissiques et développementales du processus de deuil. La culpabilité est très présente, en lien avec la pathologie fœtale, la décision d'interrompre la grossesse et vis-à-vis du bébé de la grossesse actuelle. Dans ce contexte, la honte et la culpabilité sont à comprendre comme les deux pôles d'un gradient continu. Sur le terrain périnatal, l'articulation sémiologique et psychopathologique de la dialectisation entre honte et culpabilité lors d'une grossesse suivant une IMG, permet de donner des repères cliniquement organisateurs dans le cadre d'une prévention transdisciplinaire médico-psycho-sociale des troubles de la parentalité et des dysharmonies relationnelles précoces. / The aim of this research is to explore the traces and updates of prenatal grief during a pregnancy subsequent to a Medical Termination of Pregnancy (MTP). The status of the fetus is triply complex: between human and non-human on a legal dimension ; perceptible object but that cannot directly be seen in the plan of material reality; both narcissistic extension and internal object - partial and potentially total - in psychic reality. This extreme paradox is the major challenge of the psychic work during prenatal bereavement. Depending on the cultural background and singular maternal and paternal choices among those possibilities, the practices surrounding the death of the baby will be different and lead to contrasting grieving processes. In the particular case of MTP, the clinical experience leads us to consider two fundamental aspects. On one hand, the decision taken by the mother with the choice that she has to make to interrupt the pregnancy or not - and thereby the fetus/baby's life - questions on possibles feelings of guilt. From the other hand, being pregnant with a fetus with a severe pathology represents a narcissistic injury referring to the concept of shame. Shame and guilt, because of their relationship with narcissistic and object-relation processes seem to be quite relevant to study the specificities of a pregnancy following a MTP. In this context, three main questions constitutes the problematic of this study : Is the investment of the dead fetus/baby updated by the investment of the current fetus/baby ? Is the pregnancy activating in a particular way feelings of shame and guilt ? What is the articulation of these feelings with the grieving process ? Methodology: This qualitative research refers to a hypothetical-deductive method and lays on a psychoanalytic background. Our population is composed with 11 women (primiparous and multiparous) pregnant after a MTP for fetal reasons occurred after 15 weeks of amenorrhea (WA). Semi-structured interviews were conducted on the three trimestre of the pregnancy. They also each time completed self-questionnaires (PAI, PGS, EPDS, STAI, DAS, PCLS). The analysis of the interviews, that were recorded, crosses a thorough observation of each case with a thematic content analysis, taking into account the subjective experience of each woman, in order to answer the research hypotheses. Results: The results highlight an updating of the grieving process during the following pregnancy. They are in line with the confirmation of the heuristic and clinical significance of the study of shame and guilt in a pregnancy following a MTP. For these women, shame is manifested by a feeling of unveiling and exclusion, loss of control, and an experience of failure and unworthiness. The elaboration of shame is a good marker for possible resolution of narcissistic and developmental dimensions of the grieving process. Guilt is very present, connected with fetal pathology, the decision to terminate the pregnancy and towards the baby of the current pregnancy. Shame and guilt can be understood as the two poles of a continuous gradient. Their study in the context of a pregnancy following a medically terminated one makes possible to offer pertinent semiological and psychopathological markers in the framework of primary and secondary prevention of troubles in parentality and in early relational dysharmonies.
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Addiction, errance et grande précarité : exploration psychopathologique des mises en scène du corps / Addiction, wandering and great precariousness : psychopathological exploration of body scenes

Thomas, Maxence 10 November 2017 (has links)
Ce travail de recherche tend à explorer les différents niveaux de processus psychiques liés aux problématiques d’addiction et de grande précarité, du point de vue de la psychologie clinique et de la psychopathologie. Ce questionnement s’est construit à partir du cadre d’une pratique professionnelle de psychologue clinicien intervenant auprès d’un public précaire.Nous soutenons que loin d’être unilatéralement une conséquence de la vie dans la grande précarité, ni même la cause de la « clochardisation », la symptomatologie addictive dans un tel contexte témoigne du rapport du sujet précaire à son corps, à l’altérité et à l’environnement. Nous tentons donc d’explorer dans cette recherche la multitude de scènes corporelles rencontrées auprès de nos patients, et leur potentialité symbolisante, tandis que l’objet d’addiction se placerait comme un contenant dont le contenu à incorporer permettrait une réactualisation de scènes traumatiques de l’histoire du sujet.Ces écueils de la symbolisation, que le sujet tente d’incorporer pour les revivre et les loger sous forme de sensations sur et dans le corps, seraient issus d’épisodes de décramponnement à l’objet primaire, générant alors des vécus de honte primaire extrêmement douloureux et destructeurs, que nous qualifions de honte essentielle et d’effondrement honteux.Ces considérations nous ont amenés à proposer plusieurs fonctions de l’addiction chez le sujet précaire. Les rituels d’incorporation et l’incorporation - elle-même - se poseraient en alternative à l’émergence de l’auto-réflexivité et de représentations insupportables.Les scènes du corps révélées durant la prise de produit, à travers leurs différentes formes d’expressions, tenteraient de trouver une issue à une situation de deuil inachevé, tandis que l’appareil somatopsychique pourrait momentanément s’éprouver comme unifié et contenant. Ce reflux de l’informe vers la sensorialité et la motricité témoignerait d’un processus plus large tendant à investir le corporel sur le versant mortifère.Nous proposons d’analyser à l’aide des médiations thérapeutiques quatre situations cliniques, permettant de saisir les enjeux psychiques de l’addiction chez les sujets précaires. / This research aims at exploring the different levels of psychic processes related to addiction problems and great precariousness from a clinical and psychopathological point of view. This questioning was built from the professional experience of a clinical psychologist working with precarious and addicted patients.This work contends that, far from being a unilateral consequence of living in great precariousness, and not even the cause of homelessness, addictive symptomatology in such a context illustrates the relationship of the precarious subject with his body, with the otherness and with his environment. This research tries to explore the great variety of corporal scenes encountered among our patients and their symbolizing potentiality while the addictive object would turn into a container whose contained would allow a reactualization of the subject’s traumatic scenes.These symbolization failures that the subject tries to incorporate in order to live them again and turn them into sensations on and inside his body, would stem from sensations felt when breaking away from primary object, thus generating extremely painful experiences of primary shames called essential shame and shameful collapse. These considerations have led us to offer several functions of addiction for precarious subjects. Rituals of incorporation and incorporation itself, could be an alternative against auto-reflexivity and unbearable representations.While taking drugs, the body scenes revealed through their different forms of expression would strive to solve an unfinished mourning situation, while the somatopsychic apparatus could momentarily feel unified and contained.This backward surge of the formless towards sensoriality and motricity would suggest a wider process tending to place the corporeal image on the deadly side With the help of therapeutic mediations, we propose to analyze four clinical situations that will enable us to understand the psychic stakes of addiction for precarious patients.
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L'écriture de la honte chez Violette Leduc et Annie Ernaux

Collette, Frédérique 07 1900 (has links)
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