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Rupture et continuité : étude comparative du clergé anglo-saxon du Xe siècle issu de la Regularis Concordia avec le clergé anglo-normand des XIe et XIIe sièclesSimard, Joël 04 1900 (has links)
Ce mémoire a pour but de comparer l’état du clergé anglo-saxon de la période de la Regularis Concordia du Xe siècle, avec celui du clergé anglo-normand d’après conquête situé entre 1060 et 1150. La base de cette recherche se fera à partir des sources narratives les plus pertinentes pour cette période. Mais celles-ci ne seront utilisées qu’en support puisque l’essentiel de ce mémoire sera basé sur le dépouillement des listes d’archevêques, d’évêques et d’abbés ayant vécu entre 1060 à 1150. Nous détaillerons leurs origines géographiques, les charges qu’ils ont occupées durant leur vie de même que leurs réseaux sociaux. Nous tenterons de démontrer que contrairement à l’idée reçue, il n’y eut pas de véritable réforme du clergé anglo-normand suite à la conquête, mais davantage une mise à jour de ce dernier, et qu’en fait, le modèle de gouvernance qui fut imposé au clergé anglo-normand au tournant du XIIe siècle fut largement inspiré du fonctionnement de l’Église normande. / This thesis aims at comparing the state of the Anglo-Saxon clergy from the Regularis Concordia period of the 10th century with the state of the Anglo-Norman clergy of the post- conquest era from 1060 to 1150. This research will be based on the most relevant narrative sources available for this period. However, they will be used only as support since the main part of the thesis will be based on various listings of archbishops, bishops and abbots, who have lived between 1060 and 1150. We will study in details their geographic origins, the positions they held as well as their social networks. We will try to demonstrate that contrary to preconceived ideas, a true reform of the Anglo-Norman clergy did not occur following the conquest. The Anglo-Norman clergy was simply updated. Also, the governance model, which was imposed to the Anglo-Norman clergy at the turn of the 12th century, was largely inspired by the functioning of the Norman Church.
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Une guerre des plumes (1542-1544) : la littérature occasionnelle du conflit entre François 1er et Charles Quint / A War of Pens(1542-1544) : Event-Driven Literature during the Confrontation between Francis I and Charles VAstier, Sophie 29 June 2013 (has links)
Les affrontements militaires entre François Ier et Charles Quint ont façonné toute l’histoire politique de la première moitié du XVIe siècle. Or, ces guerres se sont accompagnées de part et d’autre d’un important effort de justification, chaque parti se proclamant dans son bon droit. D’autre part, les différents épisodes militaires et diplomatiques qui rythment la période suscitent toute une littérature occasionnelle, en prose et en vers, diffusée à l’échelle européenne par la presse imprimée. La guerre de 1542-1544 représente un pic dans la production de ce type de textes, qu’il s’agisse de célébrations poétiques composés par les auteurs de la Cour, ou de simple « bulletins d’information » évoquant une escarmouche en quelques pages. L’objet du présent travail est d’en étudier les modes d’écriture, pour essayer de comprendre ce que les hommes de la Renaissance pouvaient lire à propos des événements qu’ils vivaient de près ou de loin. Entre propagande, rumeurs, fausses nouvelles, goût du vers et plaisir du récit, comment écrivait-on, à l’époque de François Ier et de Charles Quint, à propos d’une guerre en train de se dérouler ? Pour tenter de répondre à cette question, nous consacrons une première partie aux problèmes de mise en page et mise en texte posés par le caractère imprimé de ces textes ; dans une deuxième partie, nous abordons les genres dans lesquels ils s’inscrivent ; enfin, dans une troisième partie, nous proposons quelques éléments d’étude de leur réception au moment de leur publication ou dans les quelques décennies qui suivent. / The military confrontation between Francis I and Charles V was prominent in the shaping of the political history of the early 16th century. These wars came along with an important effort of justification, each side claiming that they were justly defending themselves. Besides, the various military or diplomatic episodes that occur during that time gave birth to a rich event-driven literature, in prose as in verse, which circulated on an European scale by the printed press. The 1542-1544 war is particularly interesting in the matter of production of such texts, be it by the means of poetic celebrations from the Court, or by simple « informations sheets » describing a skirmish in few pages. My purpose in the present work is to study how those texts were written, in order to understand what the men of the Renaissance could read about the events they were living, closely or remotely. Between propaganda, rumors, false news, taste for poetry and pleasure of the narration, how did one write in the time of Francis I and Charles V about a war that was currently raging ? In a tentative to give an answer to that question, the first part of my work is dedicated to layout and text-shaping problems that are raised by the printed nature of those texts ; in a second part, I tackle the subject of the genres in which they fit ; at last, in a third part, I suggest a few avenues of analysis about their reception at the moment of their publication or in the closest following decades.
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Les sociétés gauloises de Basse Provence : intégration ou résistance aux manières de table italiques 1er s. av. J.-C.-début 1er s. ap. J.-C.Roche-Tramier, Alexandra 23 September 2013 (has links)
L'histoire de la région, ainsi que les grandes étapes de la conquête romaine sont connus mais le but de cette thèse est de comprendre quel était le quotidien des populations de basse Provence, aux alentours du changement d'ère. La céramique est un excellent outil pour répondre à ce type de problématique. L'ensemble des récipients utilisés pour la confection, le service et la consommation des aliments est pris en compte. L'étude céramologique conduit à la détermination d'un faciès culturel permettant une réflexion sur les traditions indigènes, les influences italiques et le degré d'intégration du processus de romanisation sur chacun des sites étudiés. Ces derniers ont été choisis en fonction de leur histoire (site indigène, colonie romaine…) et selon leur position par rapport aux voies commerciales et de communication connues en basse Provence. Ce travail a pour but de contribuer à l'étude des populations gauloises et du processus d'intégration du modèle romain dans la société. Mais aussi de répondre à des problématiques d'ordre culturel sur les étapes de l'adoption du mode de vie romain par les Gaulois. Cette thèse pourra permettre une réflexion sur la position spatiale des villes qui ont plus ou moins vite intégré le modèle romain. Ce type d'approche, proposant une comparaison culturelle de différents sites de notre région est nécessaire dans la mesure où il n'a pas encore été entrepris. / The history of the region as well as the grand stages of the Roman conquest are known, but this thesis' aim is to understand what was the every day life of the population of Basse Provence around the era change. Ceramics are an excellent tool to answer this kind of problematic. All the containers used for the preparation, the service and consumption of food have been taking into account. The study of ceramics conducts to the determination of a cultural feature allowing a reflection on natives' traditions, Italics' influences and the degree of integration of the Romanisation process on each of the sites studied. These, were chosen according to their history (native site, Roman colony, ...) and according to their position in relation to commercial and travel routes in Basse Provence. The goal of this thesis is to contribute to the study of Gallic's populations and the integration process of the Roman model in the society. But also to answer cultural problems concerning the stages of adoption of the Roman's way of life by the Gallic. This thesis will allow a reflection on the spatial position of the cities that have more or less rapidly integrated the Roman model. This type of approach, proposing a cultural comparison of different sites of our region, is necessary because it has not yet been undertaken.
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Pratolino : art des jardins et imaginaire de la nature dans l'Italie de la seconde moitié du XVIe siècleBrunon, Hervé 12 March 2001 (has links) (PDF)
L'étude aborde l'art des jardins dans l'Italie de la seconde moitié du XVIe siècle comme expression des rapports entre homme et nature en recourant à la notion d'imaginaire ; elle est centrée sur Pratolino, la villa du grand-duc François Ier de Médicis aménagée au nord de Florence, de 1568 à 1586, sous la direction de Bernardo Buontalenti. Cet exemple, analysé en détail, est replacé dans un contexte à différentes échelles : le règne de son commanditaire (1574-1587) ; les réalisations importantes en Toscane et dans le reste de l'Italie ; enfin la place du jardin dans la société et la culture de la période, et donc les domaines multiples auquel il se rattache. Différents problèmes sont successivement examinés. La fonction sociale du jardin est interrogée au travers de l'idéologie et des pratiques de la villégiature. La perception corporelle de l'espace et le rapport émotionnel au paysage, analysés à partir des témoignages contemporains, impliquent que le jardin, dans le cadre des préoccupations médicales et des modèles poétiques de l'époque, soit vécu et conçu comme médiation avec la nature. Les composantes matérielles, le tracé et l'iconographie construisent une représentation de la nature sur plusieurs plans : résumé de sa variété, le jardin détourne les enjeux du collectionnisme encyclopédique ; mise en scène de ses phénomènes, pour lesquels l'épistémologie des « météores » doit être prise en compte, il opère une réduction symbolique du territoire ; imitation de ses processus, il appartient à une esthétique où l'art vise à s'inscrire de manière immanente dans l'œuvre et qu'éclaire la fortune de l'aristotélisme au XVIe siècle. L'imaginaire de la nature qui sous-tend le jardin n'est pas univoque : il s'y joue à la fois un désir de projection, un fantasme d'analogie et un rêve de re-création. Pratolino montre que l'une des clefs de cet art tient dans l'exploitation politique des représentations culturelles de la nature.
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Démétrios de Phalère, d'Athènes à Alexandrie (≈355 avant J.-C.-≈281 avant J.-C.) / Demetrius of Phalerum, from Athens to Alexandria, (≈355 av. J.-C.-≈281 av.J.-C.)Meyer, Marie-France 19 November 2010 (has links)
Démétrios de Phalère est un des exemples les plus remarquables dans l’Antiquité d’homme d’Etat-philosophe. Névers 355 au Phalère, l’ancien port d’Athènes, Démétrios, fils de Phanostratos, devint, grâce à sa formation au Lycée,un des meilleurs orateurs et philosophes de son temps et rédigea de très nombreux ouvrages : des traités philosophiques, des biographies historiques, un recueil des fables d’Esope, des traités sur la poésie homérique. Il entra en politique, en 324, à l’époque de l’affaire d’Harpale et en 322, il participa par la suite au règlement diplomatique de la guerre lamiaque et participa au gouvernement de Phocion instauré par Antipater. En 317/6, il fut nommé par Cassandre à la tête de la cité athénienne qu’il gouverna jusqu’en 307/6. Le régime démocratique fut peu modifié à l’exception de l’instauration d’un cens. Il tenta d’appliquer la politique aristotélicienne du « juste milieu »et renforça la centralisation. Bénéficiant d’un climat de prospérité et de paix, plusieurs réformes furent engagées :instauration de nom ophylakès ou « gardiens de la loi », de lois somptuaires et de gynéconomes, organisation d’un recensement de la population, création des homéristes au théâtre, mise en valeur des fêtes religieuses en particulier de celles en l’honneur de Dionysos. Au printemps 307, l'attaque de Démétrios Poliorcète mit un terme au gouvernement de Démétrios de Phalère : il dut s’enfuir à Thèbes où il resta pendant dix ans. Son arrivée à Alexandrie d’Egypte, en 297/6, marqua l’apogée de sa carrière. Premier conseiller de Ptolémée Ier, il participa à l’organisation du culte de Sérapis, et surtout, intervint directement dans la mise en place de la Bibliothèque du Musée d’Alexandrie et dans la traduction de la Loi juive, la Bible des Septante. Sa mort, causée par la morsure d’un aspic, se situe vraisemblablement vers 281/0, au début du règne de Ptolémée II. A une époque de transition entre les époques classique et hellénistique, toutes ses actions s’inscrivent dans un parcours de recherche philosophique voire même ésotérique. / Demetrius of Phalereus is one of the most remarkable examples of a Statesman-Philosopher in Antiquity. Bornca 355 BCE in Phalerum, the former port of Athens, Thanks to his training in the Lyceum, Demetrius, the son ofPhanostratos, became one of the best orators and philosophers of his time. He wrote many works: philosophicaltreatises, historical biographies, a collection of Aesop’s fables and treatises on Homeric poetry. He entered politics in324 at the time of the Harpalus affair and, in 322, subsequently participated in the diplomatic settlement of theLamian War and took part in the government of Phocion set up by Antipater. In 317/6, Cassander put him at the headof the Athenian city, which he governed until 307/6. The democratic regime underwent little change except for theinstitution of a census. He tried to enforce the Aristotelian policy of the “golden mean” and reinforced centralisation.Benefiting from a climate of prosperity and peace, he undertook several reforms, instituting the nomophylakes(“guardians of the law”), sumptuary laws and gynaeconomi, organising a population census, creating Homeristictheatrical performances and emphasising religious festivals, especially those in honour of Dionysos. In the spring of307/6, Demetrius Poliorcetes’ capture of Athens put en end to the government of Demetrius Phalereus who fled toThebes for ten years. His stay in Alexandria in Egypt starting in 297/6 marked the peak of his career. The firstcouncillor to Ptolemy I, he participated in organising the cult of Serapis, and especially, intervened directly in settingup the Mouseion or Library of Alexandria and in the translation of Jewish Law, the Septuagint. His death, probablyca 281/0 BCE, early in the reign of Ptolemy II, is said to have been caused by the bite of an aspic. At a time oftransition between the Classical and Hellenistic periods, all his actions were part of a quest for philosophical, evenesoteric, knowledge.
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L’œuvre de Nicolas de Vérone : intertextualité et création dans la littérature épique franco-italienne du XIVe siècle / The works of Nicolas de Vérone : intertextuality and creation in XIVth century epic Franco-Italian literatureColin, Chloé 11 September 2009 (has links)
Nicolas de Vérone est un poète franco-italien du XIVe siècle, courtisan de Nicolas Ier d’Este, à qui il dédicace, en 1343, une de ses œuvres. Il a écrit 3 poèmes épiques de forme métrique identique mais d’inspirations profondément différentes : la Pharsale (3166 vers) raconte la guerre armée qui opposa César et Pompée en Thessalie pour la maîtrise de Rome, la Prise de Pampelune, ou Continuation de l’Entrée d’Espagne (6116 vers), est un récit qui se rattache à la tradition des aventures de Roland et de Charlemagne en Espagne avant la défaite de Roncevaux et la Passion (994 vers) narre les derniers jours de la vie du Christ.Ces 3 chansons de geste sont rédigées en franco-italien, cette langue hybride purement littéraire et probablement jamais parlée qui permet aux auteurs italiens d’adapter la geste et les héros français à un public aristocratique et bourgeois d’une Italie du Nord déjà pré-humaniste. Chacune puise son contenu à des sources clairement identifiées : les Fet des Romains, compilation française d’histoire ancienne du XIIe siècle, l’Entrée d’Espagne, épopée carolingienne d’un anonyme Padouan, la Chronique de Turpin et les Evangiles, auxquels il convient d’ajouter quelques légendes apocryphes largement répandues au Moyen Age.Les thématiques sont classiques et la lutte armée y occupe une place de choix mais le cadre des aventures narrées est singulièrement novateur en ce qu’il ne conserve aux différents éléments surnaturels de la tradition épique qu’une place minime et purement ornementale : le divin se réduit jusqu’à l’inconsistance et Dieu est un Dieu caché.Cela vient du fait que l’esprit de la chanson de geste est réinterprété à l’aune des conceptions pré-humanistes : le héros épique s’apparente désormais à un personnage romanesque et l’épaisseur psychologique qu’il gagne lui confère un statut nouveau d’homme placé au centre du monde. Le projet politique de Nicolas de Vérone est d’une étonnante modernité et prône une véritable démocratie, à l’image de la République romaine des libertés. Le sens moral de l’œuvre réserve à la prudence une place centrale en en faisant le fondement de toute action juste et droite.C’est que le sens philosophique des textes est lui-même tout à fait inédit : l’auteur concilie les vertus chrétiennes classiques et une sagesse néo-stoïcienne. Ainsi, l’humilité se fait ascèse et la mort héroïque du martyr de la foi s’apparente aux exemples des sages antiques. L’exigence de modération et la volonté de ne s’étonner de rien (nihil mirari) bien loin de la fortitudo épique, ainsi que le respect de sa nature apparaissent comme des impératifs nouveaux. Nicolas de Vérone ne nie pas la difficulté d’un tel idéal et réserve une place, à côté de la vertu absolue du sage, pour une sagesse domestique purement humaine et une parénétique. La morale s’est faite optative. / Nicolas of Verona was a 14th Century Franco-Italian poet, courtier to Nicolas Ist of Estonia, to whom, in 1343, he dedicated one of his works. He wrote 3 epic poems identical in their metrical form but each of profoundly different inspiration: La Pharsale (3166 verses) speaks of the military war between Caesar and Pompey of Thessaly for the control of Rome, la Prise de Pampelune, or Continuation de l’Entrée d’Espagne (6116 verses) is an account which relates to the traditional adventures of Roland and of Charlemagne of Spain prior to the defeat at Roncesvalles and the Passion (994 verses) narrates the last days of Christ.These 3 chansons de geste were written in Franco-Italian, a purely hybrid literary language which was probably never spoken but which enabled Italian authors to adapt la geste and French heroes for a already pre-humanist North Italian aristocratic and bourgeois audience. Each draws its content from clearly identifiable sources: The Fet des Romains, a French compilation of 12th Century ancient history, l’Entrée d’Espagne a Carolingian epic about an anonymous man from Padua, The Chronicles of Turpin and The Gospels to which it would be proper to add certain apocryphal captions commonly used in the middle ages.The set of themes are classical and the military struggle plays an important role but the setting of the adventures which are told is particularly innovative in that it only keeps a minimal and purely ornamental role for the supernatural elements of traditional epic: The divine is reduced to insubstantiality and God is a hidden God.This stems from the fact that the spirit of the chanson de geste was re-interpreted insofar as was possible in the pre-humanist conception. Henceforth the epic hero had similarities to storybook characters and the psychological depth he acquired conferred him a new status that of a man placed in the centre of the world. The political project of Nicolas of Verona was of an astonishing modernity and advocated a true democracy in the image of the freedom of the Roman Republic. The moral sense of the work reserves a central role for caution by making it the foundation of every fair and just action.The philosophical sense of the text is in itself totally original: the author reconciles classical Christian virtues and neo-stoic wisdom. Thus, humility becomes ascesism and the heroic death of the martyr for his faith is allied to that of an ancient sage. The demand for restraint and the determination to be surprised by nothing (nihil mirari), far from the epic fortitudo, as well as the respect for the nature of man appear as new imperatives. Nicolas of Verona doesn’t deny the difficulty of such an ideal and sets it along side that of the absolute virtue of the sage for purely human domestic wisdom and a parenetic. The moral is of the essence.
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De l'événement à l'histoire. Récits et images d'actualité de la victoire de Lépante en Toscane sous le règne de Côme Ier de Médicis / From event to history. Current narratives and pictures of the victory of Lepanto in Tuscany under the rule of Cosimo I de’ Medici / Dall'evento alla storia. Racconti e immagini d'attualità della vittoria di Lepanto in Toscana sotto il regno di Cosimo I de' MediciOstrovsky-Richard, Charlotte 01 December 2012 (has links)
Cette étude se propose d’étudier la réception de la nouvelle de la victoire de Lépante dans le grand-duché de Toscane sous le règne de Côme Ier et la transformation de l’événement d’actualité en objet historique, inscrit dans l’historiographie officielle médicéenne. La participation de la flotte toscane à la Sainte Ligue de Lépante en 1571 s’inscrit dans un contexte particulier de crise diplomatique avec le roi d’Espagne Philippe II de Habsbourg, dont la Toscane est un État vassal et dont l’autorité est de plus en plus contestée par les Médicis. Côme Ier de Médicis a vu aboutir les projets de son ambitieuse politique navale en 1560 avec la création de l’Ordre militaire marin de Santo Stefano, de sa politique dynastique en 1569 avec l’obtention, par le pape Pie V, du titre héréditaire grand-ducal, accompagné d’un contrat de collaboration militaire pour l’Ordre. La présence de la Toscane, sous la bannière pontificale, dans une coalition aussi prestigieuse que la Sainte Ligue, qui réunit Venise, l’Espagne et le pape, devrait constituer une occasion privilégiée de renforcer le discours de légitimation du principat médicéen. En effet, la victoire de Lépante constitue un événement au sens traditionnel du terme, c’est-à-dire un fait politico-militaire inattendu, éclatant, dont les représentations d’actualité cristallisent les enjeux diplomatiques du moment et dont les célébrations permettent de mettre en scène le pouvoir : plus que l’antagonisme, c’est la qualité de l’alliance qu’on lui oppose qui fait sens dans les récits et les images de Lépante. Pourtant, en Toscane, on n’assiste pas à une production aussi riche, féconde, variée et durable qu’ailleurs en Italie, notamment à Venise ou à Rome. Fidèle à sa tendance de fond qui préfère aux revendications ouvertes la discrétion et la prudence, le discours médicéen raconte une victoire de Lépante ambigüe, nuancée, comme une voix discordante au cœur du concert de célébrations qui suivent l’événement, dépassant le simple clivage des catégories de victoire et de défaite. Les représentations toscanes puisent leur matière même dans les correspondances militaires et diplomatiques des acteurs de la bataille : ils écrivent juste après l’avènement des faits, observent avec lucidité les graves disfonctionnements au sein de la Sainte Ligue, rendent compte de leur expérience concrète de la guerre et des lourdes pertes subies par l’Ordre au cours des combats. La nouvelle et les détails de la victoire se diffusent très largement grâce à une nouvelle forme éditoriale, les avvisi a stampa, des publications occasionnelles qui racontent et célèbrent la victoire. Celles qui sont publiées en Toscane révèlent des choix éditoriaux particuliers : l’imprimerie officielle grand-ducale semble vouloir ménager les susceptibilités en diffusant des versions canoniques pontificales ou espagnoles du déroulement des événements, qui ignorent la participation toscane, tandis que des récits plus favorables aux Toscans sont publiés par des typographes d’importance secondaire. Dans un troisième temps, l’événement s’inscrit dans l’historiographie officielle du régime grand-ducal ; la bataille de Lépante est traitée comme une « semi-victoire » dans un chapitre de l’Istoria de’ suoi tempi de Giovambattista Adriani, l’histoire officielle du règne de Côme ; en revanche, elle fait l’objet d’une célébration triomphale dans un cycle de fresques de Giorgio Vasari réalisé dans la Sala Regia du palais apostolique du Vatican. En effet, Côme renonce à faire représenter la victoire de Lépante à Florence, au Palazzo Vecchio, comme nombre de ses hauts faits militaires, pour envoyer l’artiste officiel de l’État opérer au service du pape, comme ambassadeur du prestige culturel de Florence : pour servir l’État , les arts seraient, en somme, bien plus efficaces que les armes. / This dissertation focuses on how the news of the victory of the battle of Lepanto was received and dealt with under the rule of Cosimo I de’ Medici in the Grand Duchy of Tuscany. This approach will then highlight that, from piece of news to historical information, this event was in fact transformed and discussed by the official Medicean historiography. The Tuscan fleet joined the Holy League in 1571. This coincides with a diplomatic crisis which crystallized the Medici’s contesting the authority of King Philip II of Spain over the vassal state of Tuscany. Cosimo I de’ Medici’s ambitious naval policy led to the creation, in 1560, of the Sacred Military Order of St Stephen and when, in 1569, Pope Pius V granted him the title of Grand Duke on the grounds of hereditary right, along with a military agreement to support the Order, his dynastic policy was finally asserted. The papal banner acknowledged a prestigious alliance between the Republic of Venice, Spain and the Pope. Being part of this Holy League offered Tuscany an opportunity to legitimate the Medicean princedom. The Battle of Lepanto may be considered as an event, that is to say, an unexpected military and political fact. The representations of this brilliant victory epitomize the diplomatic stakes of the time and the way the event was celebrated highlights its power issues. In fact, in the narratives and images of the Battle, what prevails is the strength of the alliance and not what it stood up against. Yet, works dedicated to the Battle in Tuscany were not as diverse and lasting as in other parts of Italy such as Rome and Venice. Medicean historians and artists gave a nuanced version of the Battle, mirroring a general trend of discretion. Their voices thus disrupted the harmonious celebrations which came after the event and challenged the dichotomy of victory versus defeat. Tuscan representations of the event drew their inspiration from an archival material made of diplomatic and military letters. Just off the battlefield, the protagonists of the combat put their experience down into words. They exposed that the Holy League was seriously dysfunctional and gave a first-hand testimony of the war and of how heavy the losses were for the Order. The news of the victory, but also its details, quickly and widely spread thanks to avvisi a stampa, a new editorial practice consisting in occasional publications extolling the grandeur of the victory. This thesis contends that the publications in Tuscany were ruled by a particular editorialist choice. In fact, it appears that the grand-ducal official press remained neutral and published mainly canonical versions of the Battle, praising both the papal and Spanish roles, but which overlooked the Tuscan participation, whereas narratives extolling the Tuscan input in the battle were handled by minor typographers. Furthermore the event made its way into the official historiography of the grand dukedom. In a chapter from Giovambattista Adriani’s Istoria de’ suoi tempi, which relates the official history of Cosimo’s rule, the Battle of Lepanto is described as a "semi-victory". On the other hand, it was treated as a grand victory by Giorgio Vasari in the series of frescos he painted for the Sala Regia in the Vatican palace. As a matter of fact, Cosimo, instead of having the Battle, and many other of his military feats, commemorated in the Palazzo Vecchio in Florence, decided to send the official artist of the State to the Vatican as a cultural ambassador. Arts seemed a better way to serve the State than weapons.
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Communautés locales de l’âge du Fer dans l’Iran septentrional : variation régionale de la forme, de la chaîne opératoire et de la fonction de la céramique non-utilitaire / Local communities of the Iron Age in northern Iran : Regional variation in forme and in chaîne opératoire, and function of the non-utilitarian potteryArimatsu, Yui 29 March 2011 (has links)
En analysant le matériel provenant d’une région montagneuse qui s’étend au nord de l’Iran, nous étudions les sociétés locales de l’âge du Fer (fin du IIe - fin du Ier millénaire avant J.C.). Bien que l’on ait déjà noté les particularités de la culture matérielle de l’Iran septentrional par, il n’existe guère d’études synthétiques sur la culture matérielle, sa chronologie, et les représentations des sociétés qu’elles permettentNous utilisons des données anciennes, les unes publiées les autres inédites, et des données nouvelles : nous avons étudié les unes et les autres en Iran et au Japon. Quatre sujets sont traités : l’élaboration de la chronologie, la diversité régionale des céramiques, l’évolution des pratiques, et la distribution des sites.En nous fondant sur les résultats de ces analyses et sur le cadre méthodologique et les hypothèses de travail de l’ethnologie, de l’ethnoarchéologie et de la sociologie, nous tentons d’interpréter les céramiques particulières et les pratiques funéraires, qui sont considérés comme représentatifs de la culture matérielle de l’Iran septentrional, comme l’organisation sociale qui a permis d’organiser les relations entre les populations qui menaient une vie dispersée et fluide selon des conditions géographiques variées. On observe que l’organisation sociale n’a pas structuré la société locale de manière stable. Dans la deuxième moitié de l’âge du Fer, on peut considérer qu’avec la pénétration du nouvel ordre symbolique, la société locale qui vivait dans des conditions naturelles variées, les modes d’occupation ont évolué, ainsi que les traditions techniques. En même temps, avec l’évolution des pratiques funéraires vers la simplicité, les pratiques autour du bâtiment collectif se sont propagées dans l’espace de la région. Dans l’Iran septentrional, l’âge du Fer correspond historiquement à l’époque de ces évolutions structurelles des sociétés locales. / Analyzing the material from a mountainous region of northern Iran, we investigate the image of a local society during the Iron Age (Late 2nd - late 1st millennium B.C.). Although the peculiarities of the material culture of that region have been recognized since long, there are not enough comprehensive studies on the material culture, chronology, and precise representations of the societies.For this purpose, we deal with old data, some published other unpublished, as well as new material including a lot of unpublished ones that we have studied in Iran and Japan. Four main topics are treated: chronology, change and regional diversity of pottery, evolution of practices, and distribution of sites. Based on the results of these analyses and on the methodological framework and working hypotheses deriving from the results of ethnology, ethno-archaeology and sociology, we try to interpret the peculiar ceramics and the funerary practices, which are considered as representative of the material culture of Northern Iran, as well as the social organization which permitted to maintain the relationship between the populations who fluidly and dispersed lived in that area which presents various geographic conditions. Finally, one concludes that the social organization did not structure in local society in a stable manner.In the second half of the Iron Age, we can consider that, with the penetration of the new symbolic order, the local society which lived under varied natural conditions, modes of occupation and habitation and technical traditions have changed. During the same period, with the evolution of funeral practices towards simplicity, practices in public spaces and buildings extended over the region. In northern Iran, the Iron Age historically corresponds to the time of these structural changes in local society.
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Des Pharaons kouchites aux Pharaons saïtes : identités, enjeux et pouvoir dans l’Egypte du VIIe siècle av. J.-C. / From the Kushite Pharaohs to the Saite Pharaohs : identities, issues and power in Egypt during the seventh century BCHourdin, Jeremy 23 January 2016 (has links)
Les études relatives à l'histoire de la première moitié du VIIe siècle av. J.-C. en Égypte sont encore relativement peu nombreuses. De ce fait, si les grandes lignes historiques sont chronologiquement assez bien établies, les étapes et les différents enjeux le sont quant à eux beaucoup moins.Cette période est marquée en Égypte par un important changement : les pharaons kouchites (de la XXVe dynastie, appelés aussi 'pharaons noirs' ou 'éthiopiens'), qui dominaient alors le pays depuis la fin du VIIIe siècle av. J-C., sont évincés par une nouvelle lignée de souverains d'origine libyenne (la XXVIe dynastie dite saïte), aidée par les invasions répétées de l'Égypte par l'Assyrie. Cette période de transition, d'environ une vingtaine d'années (entre les règnes de Taharqa, 690-664 av. J.-C., et de Psammétique Ier, 664-610 av. J.-C.), constitue ce sujet de recherche doctorale. L'objectif principal est donc d'éclairer de façon plus précise cette époque de transition en identifiant les acteurs principaux (souverains, clergé et dignitaires locaux) mais également les changements politiques, sociaux et culturels qui ont eu lieu. Une nouvelle étude qui prenne en compte les identités de chacun des protagonistes et leurs rapports avec le pouvoir est nécessaire. Il conviendra donc de définir le pouvoir pharaonique (sa nature et son expression notamment), les continuités et les modifications qui se sont opérées avec ce changement dynastique.Pour que cette étude puisse être la plus complète possible, ce sujet nécessite donc un réexamen de la documentation déjà connue par des recherches antérieures mais également la mise en lumière de documents mal connus ou encore ignorés. / The first half of the VIIth century BC have been marked in Egypt by an important transition. The Kushite pharaohs (the Nubian 25th dynasty, also named “black Pharaohs”) who dominated the country since the end of the eighth century, were ousted by a northern dynasty of Libyan origin (the 26th or Saite dynasty), in the context of the Assyrian invasions. This period of transition, between the reigns of the Kushite Taharqa (690-664) and the Saite Psamtik I (664-610) is the subject of this doctoral research.During the last few decades, the historical studies about the 25th and 26th dynasties have clarified the main events that marked Egypt and Nubia during this transitional period. If the more important historical events are relatively well known, the stages of the historical changes and the evolution of the pharaonic expression have been less studied.The main objective of this work is to clarify them by identifying the main protagonists (kings, clergy and local dignitaries) but also the political, social and cultural changes. The reign of the king Taharqa, thanks to the important and numerous documents (historical records and monuments) from Egypt and Nubia, constitute an important part of this research. The study of the textual and monumental expressions of Taharqa’s power (especially in Thebes in Egypt, or Kawa and Gebel Barkal in Nubia) and its evolutions in the context of the Assyrian wars, highlight the issues of this historical period. These informations can be completed by the documentation of the Kushite king Tanutamun and the saite Psamtik I.
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Byl jednou jeden cizinec na cestě. / Once upon a time, there was a stranger on the roadVondráčková, Kristýna January 2013 (has links)
v anglickém jazyce: This thesis mainly analyzes the five-part novel Gargantua and Pantagruel written by the French author Francois Rabelais. Emphasis is based particularly on an inclusion of Rabelais's work in historical and literary context of the period of transformation between medieval and Renaissance society. More specifically, it deals with the author's humanist opinion and his critique of contemporary society, which is the main line of the work itself. The aim of our thesis is especially an attempt to outline the various possible meanings of the terms « road or path » and « stranger » in Rabelais's work and explain the role of these thematic concepts in the author's concept of criticism of society.
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