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La question de l'identité dans le cinéma Tunisien : représentations et enjeux / Identity in Tunisian cinema : illustrations and challenges

Jaziri, Sana 12 July 2018 (has links)
Au cœur des préoccupations contemporaines dans les sociétés occidentales et orientales, la question identitaire est l'axe général qui nous a permis d'interroger le cinéma tunisien et autour duquel nous avons entrepris nos différentes analyses. En quoi la question d'identité est-elle le fil conducteur et le point commun dans la plupart des films tunisiens ? Comment peut-on penser la question identitaire dans un cinéma national ? Quel est le rapport entre cinéma, mémoire et Histoire ? Comment l'identité est-elle représentée dans un rapport à l'altérité ? Et quelle place a l'identité personnelle au sein d'une société collective ? Pour répondre à toutes ces questions et étudier les films du corpus en rapport avec ce thème, nous avons distingué trois grands axes distincts qui nous semblent essentiels et corrélés. Le premier axe est la collectivité, car un cinéma national interroge la mémoire et les rapports à l'identité culturelle et les mythes. L'axe de l'altérité s'impose dans la deuxième partie de par son rapport dialectique à l'identité. L'une ne peut exister sans l'autre et l'identité ne peut être pensée sans référence à l'altérité. Enfin et en dernière partie de cette recherche, c'est l'identité personnelle qui sera le thème général car dans la Tunisie moderne, le « moi-je » est en perpétuelle recherche d'une libération du poids de la communauté qui jouit encore d'un pouvoir pesant sur l'individu. À travers un corpus filmique diversifié, nous avons essayé de détisser les liens entre les films et une culture nationale afin d'en dégager une constante qui expliquerait une nation et ses films. Une dimension cachée, celle de l'identité. / At the heart of contemporary concerns in Western and Eastern societies, the question of identity is the general axis that allowed us to question Tunisian cinema and around which we undertook the various analyzes. Why is the question of identity the common thread in most Tunisian films? How can we think about identity in a national cinema? What is the relationship between cinema, memory and history? How is identity represented in a relationship to otherness? And what place has self-identity within a collective society? To answer all these questions and to study the various retained films, three main distinct axes have been highlighted which seem to us crucial and correlated. The first axis is the community, because a national cinema questions the memory and the attitudes to cultural identity and myths. The second axis is otherness because of the dialectic of identity and otherness. One can neither exist nor be thought without the other. Finally, the last axis is the personal identity as in modem Tunisia. the "l" is in constant search of a deliverance from the community power. Through various films, we tried to unravel the links between films and a national culture to highlight a constant that would explain the nation and its films. A hidden dimension, that of identity.
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Contested boundaries : the nature of Russian minority resistance in post-independence Ukraine

Fournier, Anna 06 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Ce mémoire a pour but d'explorer le discours nationaliste d'un État et la résistance d'une minorité nationale à ce discours. J'examine la façon dont cette minorité perçoit et articule ses frontières symboliques et l'impact de ce construit sur la nature de la résistance. Mon étude de cas est l'Ukraine, une ex-république soviétique indépendante depuis 1991. Je me penche sur la résistance de la minorité russe - qui constitue 22% de la population totale de l'Ukraine - au processus d'ukrainisation linguistique. La nature de l'identité russe et son influence sur cette résistance font également l'objet d'une étude approfondie. La littérature sur la population russe en Ukraine tend à reconnaître qu'il n'y a pas d'exclusion civique flagrante de cette population en tant que minorité ethnique (Arel 1995; Jaworsky 1998). Toutefois, même en l'absence de discrimination, la population russe résiste à son traitement par l'État ukrainien. En fait, le statut de minorité ethnique est lui-même contesté (Chinn et Kaiser 1996). Certains auteurs affirment que les Russes d'Ukraine ont une très faible identification ethnique en vertu du fait d'avoir développé une identité impériale plutôt que nationale (Kuzio 1998). Le concept d"'une nation slave" composée des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses, sous le leadership russe, est un des mythes identitaires impériaux (Garnett 1997). Mon hypothèse en ce qui a trait à la résistance russe à l'ukrainisation linguistique est la suivante: au lieu de résister en tant que minorité ethnique tusse, cette population résiste en tant que groupe élargi appelé "Russophones". Cette identité hybride comprend les Russes et les Ukrainiens russophones et est basée sur le concept russe impérial d'unité linguistique et culturelle des Russes et des Ukrainiens. Par conséquent, les Russes résistent non pas à une exclusion ethnique par l'État ukrainien, mais plutôt à une exclusion linguistique et culturelle en tant que groupe élargi. Afin de déterminer si mon hypothèse est valide, j'ai choisi d1utiliser des sources académiques - anthropologiques, historiques et politiques - traitant de la nature de l'identité russe. Je me sers également d'articles de journaux et de lettres de protestation contre I'ukrainisation écrites par des Russes. Mes prédictions sont les suivantes: je m'attends à ce qu'une hybridité impériale (c'est-à-dire la juxtaposition ou la fusion d'éléments impériaux et indigènes), plutôt qu1une identification ethnique, soit à la base de l'identité russe. Dans mon analyse discursive de la résistance russe, je m'attends à trouver des références à un "même peuple russe" partageant une "même culture" et une "même langue", ainsi que la perception d'une exclusion en tant que "Russophones" plutôt qu'en tant que "Russes". Le premier chapitre traite de la nature du contact historique . entre la Russie et l'Ukraine ainsi que de la formation de frontières symboliques entre ces deux entités. Durant l'époque tsariste, l'Empire définit les Ukrainiens comme faisant partie d'un "même peuple russe". Toutefois, la domination des "Petits Russes" (ou Ukrainiens) par les Russes est sous-jacente à ce concept de "même peuple". Pour leur part, les Ukrainiens oscillent entre une identification russe et une identification exclusivement ukrainienne. Durant l'époque soviétique, le concept de fusion et de hiérarchie tout à la fois dans la relation entre Ukrainiens et Russes persiste dans le discours officiel. Certains Ukrainiens adoptent une identité "slave-soviétique" alors que d'autres s'identifient à une nation ukrainienne. Le deuxième chapitre constitue une analyse plus approfondie de l'identité dans l'Ukraine d'aujourd'hui. Deux groupes sont analysés: les Russes et les Ukrainiens russophones. Une analyse de l'héritage impérial de la Russie - par exemple, l'absence d'un territoire "purement russe" - , démontre que cet héritage a empêché le développement d'une identité nationale russe. À la place, l'identité russe est basée, surtout dans les ex­républiques soviétiques, sur la mixité avec les habitants non-russes. En Ukraine, cette mixité (c'est-à-dire un très faible niveau de différenciation avec les Ukrainiens) est en effet plus fréquente chez les Russes qu'une identification ethnique. Quant aux Ukrainiens russophones - définis comme ceux qui utilisent le russe en privé aussi bien qu'en public -, ils forment un groupe très hétérogène en termes d'identification. En effet, bien que certains Ukrainiens russophones s'identifient à une culture hybride russo-ukrainienne basée sur le contact historique et la notion d'une "nation slave", d'autres ont une conscience nationale ukrainienne développée. Par conséquent, bien que les Russes et les Ukrainiens russophones partagent l'usage d'une même langue, ils ne partagent pas nécessairement une même identité. Pourtant, en Russie comme en Ukraine, les Russes ont tendance à prendre pour acquis l'homogénéité. de ce groupe - c'est-à-dire les "Russophones" d'Ukraine - ainsi que sa loyauté envers la Russie ou du moins envers l'idée d'une "même nation slave". Le troisième chapitre est consacré à une analyse de la résistance russe à l'ukrainisation linguistique. Tout d'abord, je me penche sur l'ukrainisation en examinant des politiques linguistiques ukrainiennes et leur conception ethnicisante des groupes. J'aborde ensuite la résistance de la part des Russes. Quelques thèmes ressortent de l'étude des articles et des lettres de protestation, par exemple, une résistance à la division "artificielle" par l'État ukrainien d'un "même peuple" ainsi qu'à la perception par l'État du russe comme étant une "langue étrangère" ou encore une "langue minoritaire". On retrouve également une indignation contre une définition ethnique ( et non linguistique) par l'État des groupes et de leurs droits. Comme prédit dans mon plan d'analyse, j'ai trouvé dans ces textes un accent sur l'hybridité impériale, c'est-à-dire l'usage du concept d"'une nation slave sous le leadership russe". Une identification en tant que "Russophones" (catégorie conçue par les Russes comme étant homogène et majoritaire en Ukraine) est également très fréquente, tout comme l'intérêt particulier pour les Ukrainiens russophones qui en découle. Enfin, j'ai retrouvé des objections à une définition ethnique des groupes par l'État. Ces résultats confirment mon hypothèse initiale selon laquelle les Russes d'Ukraine résistent non pas à une exclusion en tant que minorité ethnique russe, mais à une exclusion en tant que groupe élargi uni par une "même langue" et une "même culture", c'est-à-dire en tant que "Russophones". Tel que suggéré initialement, la perception d'une exclusion dépend de la façon dont les frontières sont définies. Alors que l'État ukrainien définit ses frontières en termes ethniques, les Russes tendent à les définir en termes linguistiques et culturels. Il est fort probable que la résistance à l'ukrainisation linguistique ne soit qu'un symptôme de ce malentendu identitaire plus profond. Par conséquent, il est essentiel d'analyser d'autres manifestations possibles de ce malentendu.
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L'Ordre de Marshall : la construction des subjectivités dans l'espace éwé au Togo

Afoutou, Kwami Edem 27 January 2024 (has links)
La construction des subjectivités dans les espaces postcoloniaux reste une thématique assez complexe à explorer du fait de la coexistence en leur sein, de multiples sources de normativité. Dans l'espace éwé au Sud-Togo, l'individu évolue dans un environnement où il est à la fois sollicité par les normes de son traditionnel univers culturel, celles de la modernité mondialisée, mais aussi des sphères normatives plus structurées comme le christianisme, la Franc-maçonnerie, etc. La présente recherche s'est penchée sur les conditions de possibilités d'une subjectivité catholique dans un tel contexte. Cette question est problématisée dans l'association initiatique catholique, l'Ordre de Marshall. Par une démarche ethnographique et sur la base d'une approche interprétative, j'ai montré que pour se construire comme sujets chrétiens, les membres de l'Ordre de Marshall s'engagent dans un effort pour établir des connexions entre des situations paradoxales à première vue. Un tel mode de subjectivation s'inscrit dans la logique du fonctionnement généralement attribué aux des ontologies analogiques qui mobilisent une série de polarités dans leurs organisations du mobilier du monde. La subjectivité marshallienne émerge tant, dans la quête de la réflexivité que dans la recherche de la socialité. Au même moment où elle est résolument engagée dans la quête des savoirs qui régissent le monde, une telle subjectivité se plaît à organiser ces savoirs en un jeu de secrets bien protégés, source d'écarts différentiels entre les individus. La subjectivité catholique marshallienne se déploie entre une transcendance à laquelle elle se voue entièrement et une immanence radicale qui donne sens aux engagements du sujet dans l'Ordre. Enfin, alors qu'elle convoite une sorte d'autonomie, une telle subjectivité se construit dans un assujettissement à Dieu et à sa Parole, aux entités angéliques, aux saints et saintes, mais aussi, dans une certaine soumission aux ainés de l'Ordre. De même, l'identification des chrétiens à Dieu reste influencée par ce contexte marqué par la dichotomie Dieu\Satan. D'où l'idée centrale de cette thèse, le sujet catholique marshallien se construit à travers un ensemble de pratiques paradoxales, dues à l'évolution de son histoire particulière. La conversion au christianisme dans cette perspective implique une logique, tout aussi paradoxale. Elle entraîne l'idée d'une continuité de soi, en même temps qu'une transformation progressive de son être, suivant l'idéal chrétien. / The construction of subjectivities in postcolonial areas remains a fairly complex theme to explore due to the coexistence within them of the domination of multiple sources of normativity. In the area occupied by the Ewe ethnic group in South Togo, the individual evolves in an environment where he is both challenged by the standards of his cultural universe, those of the globalized modernity, but also those of more structured spheres such as Christianity, Freemasonry, etc. The present research has examined the possible influences of Catholic subjectivity in such a context, problematizing the question in the Catholic initiatory association called the Order of Marshall. Using an ethnographic approach and on the basis of an interpretative method, I have shown that, in order to build themselves as Christian subjects, the members of the Marshallian Order are engaged in an effort to establish connections between situations that appear paradoxical at first. Such a mode of subjectivation is in line with the logic of the operation generally attributed to analogic ontology. The latter mobilizes a series of polarities in the way it organizes the world's furniture. Marshallian subjectivity emerges both in a quest for reflexivity as well as in the search for sociality. At the same time as it is resolutely engaged in the quest for the knowledge that governs the world, this knowledge is organized into a game of well-protected secrets, which become a source of differential status between individuals. Marshallian Catholic subjectivity unfolds between a transcendence to which the individual is entirely devoted and a radical immanence that gives meaning to the subject's commitments in the Order. Finally, while it covets a kind of autonomy, such subjectivity is built in a subjugation to God and His Word, to angelic entities, to saints, but also a certain submission to the elders of the Order. The very identification of the individual with God seems to take its meaning only in this context marked by the dichotomy of God versus Satan. Hence the central idea of this thesis, the Marshallian Catholic subject is built through a set of paradoxical practices, due to the evolution of its particular history. Conversion to Christianity, from this perspective, implies a logic, just as paradoxical. It leads to the idea of a continuity of self, at the same time as a gradual transformation of one's being following the Christian ideal.
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La construction de discours d'appartenance identitaire dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles

Bélanger, Steeve 24 April 2018 (has links)
Au cours des dernières décennies, la recherche scientifique, toutes disciplines confondues, s’est particulièrement intéressée aux phénomènes et questionnements identitaires, notamment en ce qui concerne les groupes et les mouvements minoritaires ou marginaux, mais également en ce qui concerne la question des identités nationales dont se délectent à leur tour politiciens et médias. Véritable reflet d’un des enjeux majeurs de nos sociétés contemporaines, cet intérêt des chercheurs pour les phénomènes identitaires a particulièrement porté sur l’étude des processus de construction et d’affirmation des identités individuelles et collectives, c’est-à-dire sur les modes et les modalités à partir desquels les identités se construisent, se structurent et sont affirmées dans un rapport comparatif, compétitif et dialogique entre le Soi et l’Autre. Si notre compréhension des phénomènes identitaires s’est considérablement précisée et nuancée depuis la publication dans les années 1950, voire antérieurement, des études fondamentales et fondatrices, il n’en demeure pas moins que le concept d’identité, peu importe les multiples terminologies qu’il peut prendre selon les disciplines, pose actuellement de nombreux problèmes et s’avère abondamment galvaudé par certaines recherches récentes qui en font usage sans nécessairement le définir, voire pire, le maîtriser, comme un champ d’études à la mode qu’il convient d’investir afin d’alimenter un lectorat avide de ces questions et problèmes identitaires. Il est vrai que les travaux scientifiques sur les identités paraissent à un rythme soutenu, voire insoutenable tant cette production est abondante et diversifiée. Tour à tour, les identités ethniques, nationales, provinciales, régionales, politiques, culturelles, religieuses, de genre, des groupes ou mouvements minoritaires et marginaux, pour ne nommer que certains des principaux champs d’investigation, ont été interrogées. Loin de se limiter aux sociétés, aux individus et aux collectivités modernes, les identités du passé, toutes périodes confondues, ont également été revisitées à la lumière des outils d’interprétation développés, entre autres, par la sociologie, par l’anthropologie culturelle et par la psychologie sociale. Bien évidemment, les spécialistes de l’Antiquité n’ont pas échappé à cette tendance, partant à leur tour à la conquête de l’identité (ou des identités) grecque(s), romaine(s), barbare(s), judéenne(s) et chrétienne(s). Leur intérêt s’est également porté sur les identités propres aux diverses catégories ou collectivités sociales, politiques, juridiques, religieuses et professionnelles. Toutefois, aborder la question des identités dans l’Antiquité oblige à délaisser les définitions et compréhensions modernes au profit d’un tout autre mode raisonnement identitaire et d’appartenance propre aux sociétés et collectivités anciennes en prenant en considération les dimensions « – emic » et « – etic » que requiert l’utilisation de cette notion afin d’en avoir recours comme une catégorie d’analyse adéquate pour cette période particulière, une approche double et complémentaire trop souvent négligée par une majorité de recherches dont les résultats aboutissent inévitablement à une compréhension anachronique et « distorsionnée » des réalités anciennes, ce qui est d’autant plus le cas en histoire des religions et des communautés socioreligieuses de l’Antiquité en raison de nombreux présupposés idéologiques et théologiques qui dominent encore tout un pan de l’historiographie actuelle. Bien que le concept même d’identité n’existe pas dans l’Antiquité, le terme « identitas » renvoyant à une tout autre réalité, cela ne signifie pas pour autant que les Anciens n’avaient aucune conscience de leur(s) identité(s) et qu’il est impossible pour nous modernes d’étudier les phénomènes et les discours identitaires antiques. Toutefois, cela impose d’aborder ces phénomènes avec une très grande prudence et beaucoup de nuances en évitant les généralisations hâtives et en circonscrivant bien les contextes d’énonciation dans lesquels ces identités se sont construites et ont été affirmées, car, déterminées par les appartenances, la définition de ces identités s’est constamment élaborée et réélaborée sur un rapport Soi / Autre, inclusion / exclusion et a reposé sur des stratégies discursives qui ont varié selon les époques, les lieux, les auteurs et les contextes d’énonciation. L’enjeu principal est alors de comprendre les stratégies et les mécanismes mis en œuvre par les auteurs anciens dans les processus discursifs de construction identitaire de leur groupe d’appartenance. Produit d’une rhétorique, l’étude des identités anciennes oblige donc de distinguer, ce qui est certes complexe, discours et réalités sociales, du moins cela oblige, encore une fois, à une extrême prudence et beaucoup de nuances afin de ne pas confondre discours et réalités. Si les discours ont effectivement pour effet d’ériger des frontières identitaires fixes et imperméables entre les différents groupes et collectivités, l’étude de la réalité vécue par les acteurs sociaux montre que ces frontières étaient plutôt fluides et perméables. / Pour étudier la question des identités dans l’Antiquité, plusieurs postes d’observation peuvent êtres sollicités en s’intéressant, notamment, à la formation des identités, à l’identité en auto-définition, à l’identité dans le miroir de l’Autre, à l’impact des interactions entre le Soi et l’Autre sur les définitions identitaires, aux frontières identitaires et à leurs transgresseurs, aux marqueurs identitaires, etc. Ces différentes approches, notamment lorsqu’elles sont combinées les unes aux autres, contribuent à mettre en évidence la complexité des processus de construction des identités dans l’Antiquité dont on reconnaît désormais le caractère fluide, dynamique et discursif, malgré les idéologies de stabilité sur lesquelles elles se sont élaborées et polémiquées. Loin de susciter de vains débats, les études sur les identités dans l’Antiquité permettent d’aborder sous un angle novateur certains acquis de la recherche et de leur apporter de riches nuances. Cependant, interpréter les phénomènes identitaires anciens à partir de paradigmes, de terminologies et de catégories erronés ou anachroniques a également pour conséquence indéniable de parvenir à une relecture « distorsionnée », si ce n’est orientée, du passé, en lui imposant des catégories de définition et d’auto-définition identitaires qui n’existaient pas dans l’Antiquité. C’est pourquoi il importe également, lorsqu’on tente d’aborder ces phénomènes identitaires, de réfléchir sur les paradigmes, les terminologies et les catégories qui sont invoqués par en parler et ne pas hésiter à les remettre en question en refusant d’adhérer, de manière consciente ou inconsciente, à un quelconque modèle préétabli. S’inscrivant dans ce courant réflexif majeur de l’historiographique actuelle sur l’étude des phénomènes de construction identitaire dans l’Antiquité, notre recherche s’intéresse plus particulièrement aux processus de construction de discours d’appartenance dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles. Sans avoir cherché à circonscrire une définition unique et unilatérale des identités judéennes et chrétiennes de cette période – définition qui s’avère, selon nous, plus utopique que réaliste en raison de la pluralité des mouvements qui composent le « judaïsme » et le « christianisme » anciens et des auteurs qui ont tenté, par leurs discours, de définir et présenter ces identités – ou tenter d’établir une liste de critères à respecter pour délimiter ce qu’est l’identité judéenne ou chrétienne – et, par conséquent, ceux qui peuvent ou non se réclamer d’être Judéens ou chrétiens –, la perspective que nous adoptons dans cette recherche est plutôt de réfléchir à la manière dont il convient d’aborder les identités anciennes et les processus de construction identitaire dans l’Antiquité. Notre réflexion se veut donc d’abord et avant tout une réflexion méthodologique, épistémologique, terminologique et historiographique des questions et phénomènes identitaires dans l’Antiquité, notamment en ce qui concerne les identités judéennes et chrétiennes des Ier et IIe siècles qui sont abordées à partir de divers postes d’observation et dans une perspective socio-historique qui adopte une démarche « – emic » et « – etic ». Notre recherche est divisée en trois parties. La première sera consacrée aux discussions d’ordre « – etic », c’est-à-dire aux réflexions et aux remarques méthodologiques, épistémologiques, terminologiques et historiographies sur l’approche des phénomènes identitaires et de l’identité chrétienne dans l’Antiquité. Le chapitre I présentera des remarques historiographiques sur les travaux récents en histoire du « christianisme » ancien. Dans le chapitre II, nous discuterons des concepts modernes d’« identité », de « race » et d’« ethnie ». Le chapitre III présentera quelques réflexions épistémologiques et méthodologiques sur l’application des théories et concepts modernes aux réalités antiques dans l’approche des phénomènes identitaires. Finalement, le chapitre IV reviendra sur les différents paradigmes interprétatifs qui ont été utilisés dans le débat moderne sur la question du Parting of the Ways. La deuxième partie sera consacrée à la présentation des cadres contextuels du « judaïsme » et du « christianisme » anciens. Le chapitre V dressera un portrait général de la pluralité qui caractérise le « judaïsme » ancien à la période romaine (Ier – IIe siècles) et des principaux marqueurs identitaires des communautés judéennes de cette époque. Dans le chapitre VI, il sera question de l’origine et de l’expansion du « judaïsme chrétien » dans l’Empire romain (Ier – IIe siècles) de même que de la pluralité des courants chrétiens. / La troisième partie abordera la dimension « – emic » de notre recherche en s’intéressant aux processus discursifs de construction de l’identité chrétienne à partir de différents postes d’observation. Le chapitre VII analysera la présentation que l’auteur des Actes des apôtres fait des conditions d’entrée et des premières règles de vie dans la communauté chrétienne. Le chapitre VIII s’intéressera aux enjeux liés à la perception et à la représentation du Soi et de l’Autre en tentant de comprendre comment le mouvement chrétien a tenté de s’auto-définir et comment il a été défini par l’Altérité. Finalement, le chapitre IX analysera la manière dont les auteurs chrétiens se sont approprié le terme « γένος » et comment ils l’ont redéfini sur la base de critères cultuels ou religieux afin de présenter l’originalité distinctive du mouvement chrétien.
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La masculinité mise au jeu : construction de l'identité de genre chez des jeunes hommes sportifs

Lajeunesse, Simon Louis 12 April 2018 (has links)
L'objectif principal de cette recherche est d'approfondir le rôle de l’homophobie, de l'efféminophobie et des rituels initiatiques dans la construction du genre masculin chez des jeunes hommes sportifs. Constructiviste, le cadre théorique est dérivé à la fois de l'interactionnisme symbolique et de l'ethnométhodologie. Ces approches prétendent que l'identité de genre relève d'un bricolage quotidien produit par l'entremise des rapports sociaux. La construction empirique de la théorie a été utilisée pour analyser 22 entrevues. Cette recherche indique qu'il existe deux idéaltypes de sportifs, les grégaires et les solitaires, construisant leur identité de genre selon le modèle de la masculinité hégémonique. Les solitaires utiliseraient le sport en référence à un modèle médiatique alors que les grégaires utiliseraient le sport à travers leur appartenance à un groupe masculin significatif. La masculinité hégémonique serait générée, chez les grégaires surtout, par l'accomplissement de rituels initiatiques, tribaux et apotropaïques. Les rituels tribaux constituent une découverte car ils mettent en scène une contradiction importante : comment, en effet, créer un univers d'une grande intimité physique, incluant la nudité et éventuellement la génitalité, sans être ou, surtout, paraître homosexuel ? En fait, il existerait un clivage entre les préférences sociales et émotionnelles des sportifs d'élite, d'une part, et leur auto-identification, puis d'autre part leurs comportements. Ainsi, les sportifs peuvent avoir des comportements sexuels entre eux tout en faisant montre d'homophobie. Les rituels sportifs perpétueraient la masculinité hégémonique avec ses normes de domination, de subordination, de complicité, de marginalisation et de peur du féminin. Pourtant, le sport pourrait constituer un lieu d'intervention privilégié, car en intervenant en milieu sportif, il serait possible de toucher un grand nombre de jeunes hommes avec relativement peu de ressources. Au lieu d'être un univers de reproduction de la masculinité hégémonique, le sport pourrait devenir un lieu de fabrication d'une nouvelle masculinité où les valeurs de respect et d'accomplissement de soi seraient à l'honneur. 11 pourrait être un lieu d'apprentissage valorisant, un lieu de célébration d'une fratrie masculine épanouissante. Par l'intervention dans le sport, il serait possible de changer les règles et les normes de la masculinité actuelle et ainsi sortir les hommes de la catégorie dite des « clientèles difficiles à atteindre ».
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Poétiques identitaires : refigurations des identités québécoise et homosexuelle dans le film C.R.A.Z.Y.

Laverdière, Gabriel 17 April 2018 (has links)
L'objet de cette thèse de maîtrise se situe à la rencontre de l'Histoire et de la société québécoises, des relations entre fiction et Histoire, du cinéma québécois, de l'histoire de l'homosexualité, de l'homophobie et de l'éthique postmodeme des rapports de sexe et de genre. Dans un contexte qui relève de l'esthétique, cette recherche s'interroge sur les poétiques identitaires qui se manifestent dans le film québécois C.R.A.Z.Y. L'interrogation première porte sur l'identité québécoise, son histoire (réelle et imaginaire), et la seconde, sur l'identité homosexuelle, le genre (gender) et le processus de sortie du placard. II semble bien que le film C.R.A.Z.Y., eu égard à la période qu'il représente (Révolution tranquille), invoque la mémoire et l'imaginaire d'un passé fortement lié à l'identité actuelle des Québécois. De plus, l'homosexualité en constitue un thème central qui oriente sa structure narrative vers une reformulation identitaire marquée par l'empathie, la pluralité et la valeur humaine. Réfléchir au film en sa matérialité s'avère essentiel dans la mesure où cette manifestation permet d'atteindre au fonctionnement discursif du film et, d'un même élan, d'atteindre à celui de la réception. Comme l'explique Paul Ricoeur, dont l'étude du récit forme la base de la réflexion ici entreprise, le caractère ludique de la fiction réintègre le réel ainsi que les problématiques qui y habitent et qui ont servi de support à la fiction et au narratif.
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La voie de l’intériorité responsable : un vécu spirituel contemporain lié à la quête de santé

Delisle, Sara January 2014 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous proposons l’étude d’un phénomène qui, sous certains aspects, pourrait s’apparenter à une nouvelle forme de religieux: « l’obsession de la santé parfaite[indice supérieur 1] ». En s’appuyant sur une étude anthropologique, nous avons analysé ce rapport particulier à la santé dans notre société et l’avons mis en lien avec le vécu de la spiritualité. Au final, nous avons clairement observé qu’un lien prégnant existe entre les vécus sanitaire et spirituel des individus interrogés pour cette recherche, ce qui nous mène à la découverte d’une nouvelle expression de la foi : « la voie de l’intériorité responsable ». Cette expression de la foi s’inscrit également dans une nouvelle modalité du croire que nous avons nommé la « foi sans abri » et qui illustre le fait qu’un nombre important d’individus, étant liés à une institution religieuse ou non, construisent leur religion, leur spiritualité ou leur philosophie selon leurs expériences et leurs valeurs. Bien qu’individuels, ces cheminements, s’abreuvant à la source de différentes traditions religieuses et spirituelles, contribuent à façonner une identité spirituelle nouvelle nous éclairant sur les croyances et les valeurs collectives ainsi que sur les règles de sociabilité dominantes. Enfin, cette thèse s’inscrit dans la lignée des études qui ont trait à l’éclatement du religieux contemporain et à la diversité de ses nouvelles formes. [indice supérieur 1] ILLICH, Ivan. «L’obsession de la santé parfaite », Dossier: Apartheid médical, Manière de voir, Le Monde diplomatique, [1999], 2004, p. 3 1-34.
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Distinction du rôle du psychoéducateur de celui du travailleur social dans un contexte de travail en équipe collaborative

Filiault, Mélanie January 2009 (has links)
Dans cette étude exploratoire, descriptive, nous tentons d'abord, à l'aide de la méthodologie Q, de décrire la perception que les psychoéducateurs et les travailleurs sociaux ont de leurs rôles spécialisés respectifs, de voir comment ces perceptions se différencient dans le contexte de la pratique en équipe de travail collaborative et de découvrir comment elles sont liées à celles du fonctionnement de l'équipe. Ensuite, nous tentons de voir comment ces professionnels perçoivent leur identité professionnelle et ce qui la caractérise. 45 psychoéducateurs et 34 travailleurs sociaux (n=79) ont participé à l'étude. Les résultats permettent d'observer un groupe de travailleurs sociaux et deux groupes distincts de psychoéducateurs. La discussion amène l'hypothèse de l'émergence d'un mouvement de mutation quant à la perception des rôles du psychoéducateur et la présence d'une ambiguïté quant à l'identité professionnelle des deux professions étudiées.
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Modélisation de l’expérience du travail de nature identitaire d’enseignantes en contexte de formation expérientielle continue à la maîtrise renouvelée en enseignement au préscolaire et au primaire

Rondeau, Karine January 2014 (has links)
En septembre 2011 s’est tenue, à l’Université de Sherbrooke – Campus de Longueuil, la toute première rencontre de la maîtrise renouvelée en enseignement au préscolaire et au primaire. Nous y avons accueilli 31 personnes souhaitant effectuer un travail de nature identitaire, entre autres par le biais d’une démarche réflexive prenant appui sur la création d’un portfolio électronique professionnel. Cette formation s’est déroulée sur trois années au total à raison de six séminaires annuels comptant pour 15 crédits des 45 crédits que comporte la maîtrise. Pendant trois années consécutives, les personnes étudiantes se sont volontairement engagées dans un travail de nature identitaire. La présente enquête porte exclusivement sur la première année de cette formation et vise la modélisation de l’expérience du travail de nature identitaire effectué par les 31 personnes s’étant inscrites dans la formation à la maîtrise renouvelée. Nous avons fait appel à la méthode de l’enquête qualitative pour réaliser cette recherche. Les données qui forment le corpus analysé sont constituées d’un ensemble de productions biographiques émanant des participantes comme travaux dans les séminaires (retours réflexifs et bilans de fin de parcours), de trois entretiens collectifs formels réalisés avec les participantes en fin de parcours, ainsi que du journal de bord de la chercheure. L’analyse des productions biographiques a été faite en trois temps : un examen phénoménologique, une analyse à l’aide des catégories conceptualisantes, et un travail de théorisation/modélisation. Le modèle généré à partir de l’analyse des productions biographiques a été validé par les entretiens collectifs formels ainsi que par le journal de bord de la chercheure. Pour donner à voir l’expérience du travail de nature identitaire dans sa singularité, deux récits phénoménologiques ont été produits. Les résultats de cette enquête montrent que le travail de nature identitaire est un processus dynamique, créatif et interactif de production du sens qui se déroule au cœur d’une vie en perpétuel mouvement. Il concerne d’abord la personne et ses empreintes biographiques. C’est un travail qui est réalisé dans l’interaction et à travers de multiples rencontres : avec soi, en soi, avec l’autre et le monde. Ces rencontres sont génératrices de tensions entre ce qui résiste et ce qui pousse vers l’avant, entre le rejet et l’attraction, entre ce qui est, dans la réalité, et ce qui est souhaité pour l’à-venir. Ces tensions deviennent le point d’appui d’un balancier d’ambivalences qui amène la personne à se questionner et à se remettre en question pour trouver le sens de son existence et de son expérience. Pour être transformateur, un tel travail a eu besoin d’être soutenu par des leviers et a dû répondre à des conditions. Ces leviers et conditions n’ont pas tous eu les mêmes influences sur les personnes, sur leur vie, sur leurs pratiques, mais notre enquête montre qu’ils ont été porteurs d’un cheminement identitaire significatif, à des degrés divers. Ce travail n’est nécessairement facile. Il exige un engagement volontaire profond, de la rigueur, de l’ouverture et « beaucoup de cœur au ventre » de la part de la personne en formation. Il mène, entre autres, à une meilleure connaissance de soi, à une plus grande affirmation de soi et à une plus grande ouverture à soi ainsi qu’à l’autre. La réalisation de cette enquête a permis de faire ressortir plusieurs éléments clés de l’expérience du travail de nature identitaire vécue par les 31 personnes dans ce contexte de formation expérientielle continue offert au programme de la Maîtrise en enseignement au préscolaire et au primaire. Cette étude contribue à l’avancement des connaissances sur l’expérience du travail de nature identitaire en formation continue et, du coup, elle apporte des changements en faveur de l’importance de la prise en compte de cette orientation par les formatrices et les formateurs quand il est question non seulement de former des professionnelles et des professionnels compétents, mais aussi des personnes capables de définir elles-mêmes le chemin qu’elles souhaitent emprunter afin d’acquérir le pouvoir de se créer et de devenir effectivement elles-mêmes, jour après jour.
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Trajectoires identitaires l'ironie dans J'ai de mauvaises nouvelles pour vous, Nouvelles d'autres mères et Humains aigres-doux de Suzanne Myre, suivi de L'Auberge (nouvelles)

Brouillard, Émilie January 2008 (has links)
Dans ce mémoire, j'explore la quête d'identité de personnages féminins dans des nouvelles et je fais ressortir les liens qu'une telle quête entretient avec l'ironie dans les recueils de Suzanne Myre : J'ai de mauvaises nouvelles pour vous, Nouvelles d'autres mères et Humains aigres-doux. Je montre que c'est avec ironie que Suzanne Myre présente des jeunes femmes en détresse qui se placent délibérément en marge de la société. Celles-ci écorchent les autres par une parole ou des pensées cruelles. Par ailleurs, elles ne manquent pas de retourner cette arme contre elles-mêmes, pour mieux se reconstruire. La partie réflexive de ce mémoire comporte deux chapitres. Dans les premières pages, j'aborde la notion d'"identité narrative", telle que définie par Paul Ricoeur, en lien avec les notions de mêmeté et d'ipséité, ainsi que de la"concordance discordante", pour rendre compte de la perception négative de soi et de la perte d'estime des protagonistes féminins. Le second chapitre étudie la part d'ironie dans les recueils. Après avoir caractérisé l'ironie au féminin, je présente les victimes de ce trope pour analyser ensuite l'ironie rhétorique, tant explicite qu'implicite, au service justement de la dépréciation de soi des protagonistes. Dans la partie création, j'aborde la problématique identitaire dans huit nouvelles qui comportent chacune une forme d'ironie spécifique, l'ironie du sort. Un peu comme chez Suzanne Myre, les personnages féminins dans mes textes sont tous à certains égards à la recherche de leur identité.

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