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L’évolution de la figure littéraire de Ponce Pilate (XIXème-XXIème siècle) / The evolution of Pontius Pilate as a literary figure (XIXth-XXIth)Perry, Caroline 05 December 2014 (has links)
Cette thèse est consacrée à la figure de Ponce Pilate et à son remarquable déploiement depuis le XIXème siècle dans la littérature occidentale (francophone, anglophone, hispanophone). Ancrée dans la démarche mythocritique de Pierre Brunel, notre recherche interroge précisément les enjeux de l’évolution d’une telle figure et propose de définir sa place en littérature. Progressivement le juge romain devient un véritable objet d’étude, sujet de fiction à part entière. Si l'on constate qu'il ne correspond pas à la définition du mythe, il en comporte néanmoins certains aspects et va même jusqu'à développer certains mythèmes qui lui sont propres tels que son geste symbolique du lavement de mains ou la présence lumineuse de son épouse. Enfin, si la figure de Pilate appartient à la configuration narrative du procès de Jésus de Nazareth, elle est une figure mythique, et sa réhabilitation partielle ou totale, aux XXème et XXIème siècles, passe nécessairement par l’aspect politique du personnage. Après avoir considéré l’importance prise par Ponce Pilate en littérature, à partir du XIXème siècle, nous nous interrogerons sur son statut mythique et sur la place que lui donnent les écrivains de la modernité, cherchant l’homme sous la légende. Entre romanité et christianisme, la voie de la modernité place Pilate face à son humanité. / This dissertation is dedicated to Pontius Pilate’s figure and to his evolution in Western literature (French, English, and Spanish) from the 19th century. The study examines his role in literature under the light of Pierre Brunel’s mythocriticism, and analyzes how his portrayal developed over time. From his wake to his rise, Pontius Pilate becomes a real object of interest, a fictional subject on his own. This work concludes that he does not correspond to the actual definition of a myth. Rather, he has some aspects of it and even carries some mythemes of his own such as the symbolic gesture of washing his hands or his wife’s glowing presence. Lastly, if Pilate belongs to Jesus of Nazareth’s narrative format, he is then a mythical figure, and therefore his partial or even total rehabilitation must necessarily pass through the character’s political aspect. Modern writers seek for the man underneath the legend. Between Romanism and Christianity, modern time voices place Pilate against his own humanity.
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L’image de la Femme ou le renversement symboliste de l’idée de vérité / The image of woman in Symbolism : reversal of the idea of TruthPoirier de Clisson, Geoffroy 13 December 2014 (has links)
Le symbolisme, d’abord inféodé à la conception idéaliste de la vérité et du beau, expose en réalité, dans sapratique et dans ses oeuvres une position ambiguë. Le symbole compris comme le médium par lequel sedévoilerait une vérité idéale semble en fait valoir en et pour lui-même, indépendamment de tout principesupérieur. L’image de la femme, est, chez les symbolistes, le point nodal du basculement de la théorie de lavérité. De la Femme dans l’Art ! dit Charles Maurice, Elle en est l’objet et le but… L’image de la femme, loinde conforter la conception idéale de la vérité, manifeste au contraire une certaine forme de subversion. Lessymbolistes vénèrent la femme. Non pas parce qu’elle est « le signe du vrai », selon la formule de Plotin, maisparce qu’elle est le symbole même de la superficialité de la représentation. Chez les symbolistes, c’est donc parla représentation de la femme (fuyante, fardée, fatale…) que s’accomplit le renversement de l’idée même devérité. A cet égard, le symbolisme est donc bien davantage un anti-platonisme qu’un idéalisme. La vérité,débarrassée de son substrat s’affirme pour elle-même, dans sa complète autonomie. Ce renversement de lanotion de vérité ne peut s’effectuer, cependant, sans une remise en question radicale du sujet et sans unquestionnement fondamental sur le rôle de l’artiste dans le dévoilement de la vérité. C’est la raison pourlaquelle le symbolisme, au tournant du XIXème et du XXème siècle se tournera vers de nouvelles expériences(affirmation du moi, surréalisme, abstraction…) dont l’objectif sera d’éprouver les limites du moi et derenouveler ainsi le perpétuellement questionnement de l’art sur le réel. / Symbolism, first subservient to the idealistic conception of Truth and Beauty, actually exposes in its practiceand in its works an ambiguous position. The symbol seen as the medium unveiling an ideal truth appears to beindeed an autonomous object, giving up reference to any higher principle. The image of woman is among thesymbolists, the node of the failover of the theory of Truth. Women in Art! Charles Maurice said, she is theobject and the purpose of art... The image of woman, far from strengthening the ideal conception of Truth,rather shows some form of subversion. The symbolists worship women. Not because her beauty is "the sign ofTruth," to quote Plotinus, but because woman is the very symbol of the superficiality of representation. Withthe symbolists, the representation of women (evasive, fake, fatal...) accomplishes the reversal of the idea ofTruth. In this regard, the symbolism is much more an anti-Platonism than an avatar of idealism. Truth, strippedof its substrate, asserts itself in its full autonomy. This reversal of the notion of Truth can’t be done, however,without a radical rethinking of the notion of subjectivity and without a fundamental questioning on the role ofthe artist in the pursuit of Truth. That is why Symbolism, at the turn of the nineteenth and twentieth century,will experience new artistic ways (self-assertion, surrealism, abstraction...) with an objective to test the limitsof self and to renew the perpetual questioning of art on reality.
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Le courage des gouvernés : une éthique de la vérité et de la désobéissance - à partir de Michel Foucault et Hannah Arendt / Michel Foucault 1978-1984 : from the critic of autonomy to the courage of truthSkorucak, Thomas 09 December 2015 (has links)
L'analyse des différents commentaires de "Was ist Aufklärung ?" par Michel Foucault permet de retracer l'émergence d'une conception d'un courage des gouvernés, entre désobéissance et désassujettissement. Un courage dénué de tout psychologisme, mais qui s'affirmerait comme une attitude, une reformulation du rapport que chacun entretient avec soi-même ; un courage qui ne serait plus pensé sur le mode d'une conquête de l'autonomie, confiné aux espaces aménagés de l'obéissance ; un courage enfin qui ne serait pas une vertu de l'occasion, mais une élaboration quotidienne et patiente de soi par soi. Notre premier pas sur la voie du courage consisterait alors en un travail de déprise de soi, et de refus de l'emprise du pouvoir sur la conduite de nos existences. Or, au cœur des problématiques de gouvernement, la vérité apparaît comme le vecteur essentiel du pouvoir. Les procès de Socrate et de Galilée, ainsi que les mythes qui les entourent, laissent entrevoir la manière dont le vrai s'est progressivement imposé comme source unique de l'autorité grâce au platonisme tout d'abord, puis par l'intermédiaire du christianisme. La vérité s'est ainsi vue augmentée d'une dimension nouvelle, « kratogénétique », qui désigne la capacité d'un énoncé à produire des effets de pouvoir dans une configuration stratégique donnée. L'étude des procès de Nuremberg et celui d'Eichmann mettent en lumière l'insuffisance des traditions héroïques, hoplitiques et chrétiennes du courage à produire un appareil conceptuel qui permettrait au sujet de s'affirmer face au pouvoir de sujétion de la vérité et à la démultiplication et la diversification des régimes d'obéissance. L'urgence de notre modernité est de s'extirper du cauchemar de la docilité. C'est pourquoi nous avons dans un dernier temps choisi de faire dialoguer Hannah Arendt et Michel Foucault, à partir de leur relecture critique des concepts machiavéliens tout d'abord, puis en comparant la manière dont ils ont l'un et l'autre ont opéré un retour à l'Antiquité, et à la figure tutélaire de Socrate en particulier : revenir au sujet préchrétien afin de penser un courage sans référence à aucune transcendance, comme fidélité à soi-même et à la manifestation en soi-même de la pluralité humaine, ou comme technique de soi et stylistique de l'existence. / Studying Michel Foucault's commentaries on Kant's "Was ist Aufklärung?" allows to witness the emerging conception of a courage specific to the governed, between disobedience and de-subjection. A courage barren of any psychology, but conceived as an attitude, i.e. a reflection of someone's relationship to its self ; a courage that can't be summed-up as a conquest of autonomy, confined to cautiously designed spaces of obedience ; a courage that isn't an occasional virtue, but a daily routine of exercises by yourself and on yourself. Thus, our first step on the path to courage would translate to an abandonment of our former self, and a refusal of the power's grip on our very existences. Then, at the heart of governing techniques, truth appears as power's essential conduit. Socrates' and Galileo's trials, as well as the myths surrounding them, unveil the way truth progressively became the unique source of authority ; thanks to Platonism at first, then through Christianity. Truth gained a new dimension in the process, which we call "kratogenetic" as it points to the capacity of any proposition to generate effects of power in any given strategic configuration. Our study of the Nuremberg and Eichmann's trials exposes the inability of the heroic, hoplitic and Christian traditions of courage to produce a set of concepts that could allow the subject to assert itself in the face of the subjecting power of truth, and the multiplication and diversification of obedience regimes. The emergency of our time is to extricate ourselves from the nightmare of docility. That is why we have decided at last to initiate a dialog between Hannah Arendt and Michel Foucault, from their critical reworking of Machiavelli's concepts at first, then comparing the way they each got back to the Antiquity in general, and to Socrates as a father-figure in particular : a way to get back to a pre-Christianity subject, in order to conceive a courage without any reference to any transcendence ; a courage conceived either as a loyalty to ourselves and to the manifestation within ourselves of mankind's plurality, or as a technique of the self and a stylization of our existence.
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Les enfants accusés de crimes internationaux : d’une justice hétérogène à une homogénéité des théories et des pratiquesAkakpo, Kokouvi Dodzi Luc January 2013 (has links)
La question de la pertinence de la poursuite
juridique des enfants pour crimes
internationaux soulève une querelle
doctrinale. Par ailleurs, les procès de droit
pénal des enfants établissent des précédents
jurisprudentiels controversés. Le tout met en
exergue une vision bipolaire de la
problématique des enfants soldats : les
partisans de l’approche punitive mettant
l’accent sur le comportement criminel des
mineurs et la protection des communautés
contre ceux de l’approche réhabilitative,
préconisant la réinsertion et la réadaptation
des jeunes contrevenants.
Notre thèse est une critique de cette vision
dichotomique. La forme punitive de la
justice traditionnelle ignore les effets des
peines plus sévères sur les enfants trouvés
coupables de crimes graves, et les
conséquences pour les enfants soldats des
séjours dans les prisons pour grands
criminels de guerre. Nous soutenons que les
mécanismes de rétribution isolent et aliènent
les enfants soldats. Critique de la voie
répressive, cette thèse est aussi une sérieuse
censure de la politique qui privilégie la
démobilisation et l’intégration des enfants,
encourageant du coup l’impunité des
enfants. Nous proposons de dépasser le
débat bipolaire et d’offrir une solution
médiane : une approche qui ne punit pas les
enfants soldats, mais qui ne les
déresponsabilise pas complètement non
plus. Nous sommes d’avis que cette solution
est ancrée dans la justice restaurative.
La justice restaurative est plus prospective;
visant des mesures qui réinsèrent,
construisent et reconstruisent les liens
sociaux. Le droit et la justice pénale
internationale ont recours à la justice
restaurative en lien avec les adultes;pourquoi pas les enfants? Nous soutenons
qu’il n’existe aucun inconvénient à
l’utilisation d’un système similaire de justice
adaptable aux enfants auteurs de crimes
internationaux. À cette fin, nous écartons les
principes, les traités, les règlements de
preuve et de procédure, et les pratiques qui
adoptent soit la responsabilisation ou la nonresponsabilisation
pénale. La thèse met aussi
en défi les postures déroutantes de certaines
juridictions, notamment d’exceptions, en
lien avec les enfants soldats, par exemple les
commissions militaires, les cours martiales,
les tribunaux hybrides et les tribunaux
nationaux.
Enfin, nous examinons les organes qui
incarneraient les principes et les objectifs de
l’approche restaurative juvénile en droit
international. En effet, les procédés de
dénazification de jeunes hitlériens, les
pratiques de démobilisation, de
désarmement et de réinsertion sociale, et les
commissions vérité-réconciliation
représentent des alternatives de justice
restaurative pour les enfants soldats. En
même temps, des contributions sont faites
pour intégrer la proposition à un ensemble
d’outils, en partie juridiques, qui aboutiront
à un modèle de justice juvénile en droit
international.In practice, criminal trials of children
establish controversial precedents, and the
appropriateness of pursuing children for
international crimes is the subject of a
doctrinal debate. This debate embodies a
bipolar vision of the issues surrounding child
soldiers: advocates of the punitive approach
focus on the criminal behaviour of minors
and the protection of communities, while
others adopt a rehabilitation approach and
advocate for the reintegration and
rehabilitation of young offenders.
In this thesis, I challenge this dichotomous
view. Retributive forms of traditional justice
ignore the effects of harsh sentences on
children convicted of serious crimes, as well
as overlooking the consequences for child
soldiers of detention in prisons for major war
criminals. I argue that retributive mechanisms
isolate and alienate the child soldier. At the
same as I am critical of criminal
prosecutions, I also object to policies that
favour the integration and demobilization of
children, an approach that essentially
promotes impunity for children. It is suggest
that we move beyond a bipolar debate and
adopt a middle ground: an approach that does
not punish child soldiers, but one that does
not completely render them unaccountable
either. I believe that the solution is rooted in
restorative justice.
Restorative justice is more progressive; it
seeks ways to reintegrate children, and build
and rebuild social ties. The international
criminal justice system has adopted
restorative justice in relation to adults, so
why not children? I argue that there is no
downside to using a similar system of justice
adapted to children perpetrators of
international crimes. To this end, it is argued
that principles, treaties, rules of evidence, and procedure that impose traditional criminal
law understandings of accountability should
be rejected, as well as alternative practices
that favour impunity. This thesis also
challenges the approaches taken by different
tribunals in relation to child soldiers, for
example, approaches of military
commissions, courts martial, hybrid tribunals,
and national courts.
Finally, I examine institutions which could
embody principles and objectives of the
juvenile restorative approach in international
law. Indeed, the denazification processes of
Hitler Youth, the practices of demobilization,
disarmament, and social reintegration, and
truth and reconciliation commissions
represent alternative restorative justice
systems for child soldiers. At the same time, I
suggest ways to integrate restorative
principles into a set of tools (partly legal
ones), which could contribute to the
foundations of a juvenile justice system in
international law.
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Michel Foucault et le christianisme / Michel Foucault and ChristianityChevallier, Philippe 01 December 2009 (has links)
Les références au christianisme sont constantes dans l’oeuvre de Michel Foucault. Cette constance s’inscrit dans un questionnement philosophique plus large sur notre actualité : comprendre ce qui, aujourd’hui, nous constitue sujets de nous-mêmes, dans des rapports de savoir et de pouvoir, demande en effet de s’interroger sur la spécificité du rapport à soi que l’Occident a défini depuis les premiers siècles chrétiens. Notre thèse propose une étude critique de l’ensemble de ces références chrétiennes, mettant en lumière leurs règles de lecture et d’interprétation, avec une attention particulière portée au cours inédit Du gouvernement des vivants (1979-1980). Trois temps scandent un parcours qui ne se veut pas chronologique : 1) objets, 2) lectures, 3) interprétations. La première partie de notre travail montre comment le christianisme est devenu, à partir de 1978, un objet d’étude à part entière pour Foucault, malgré la dissolution des grandes entités historiques initialement provoquée par l’archéologie et la généalogie. Deux notions nouvelles ont permis une analyse du phénomène chrétien sur une longue durée, sans présupposer une quelconque essence du christianisme : la « gouvernementalité » (cours Sécurité, territoire, population en 1977-1978) et les « régimes de vérité » (cours Du gouvernement des vivants en 1979-1980). Cette dernière notion découpe dans les pratiques chrétiennes un certain type d’actes réfléchis : ceux par lesquels un sujet manifeste la vérité de ce qu’il est. La deuxième partie s’attache à la manière dont le philosophe lit les écrits chrétiens, avec des déplacements méthodologiques importants dans la manière de recevoir ces textes. Le corpus patristique, objet de plusieurs leçons au Collège de France en 1978 et 1980, permet non seulement une étude synthétique des sources utilisées par Foucault (sources primaires et secondaires), mais également une compréhension fine de ses pratiques de traduction, au plus près du lexique original des textes. Dans la troisième partie, nous nous efforçons de ressaisir l’interprétation générale que le philosophe donne du christianisme, des études sur la folie et la littérature des années 1960 à celles consacrées aux « techniques de vie » à partir de 1980. Cette interprétation ne se construit pas d’elle-même, mais toujours en regard de l’Antiquité gréco-romaine. Loin de l’image facile d’un christianisme ascétique et intransigeant, Foucault définit l’originalité chrétienne comme la reconnaissance et l’institution paradoxale d’un rapport précaire à la vérité / There are constant references to Christianity in Michel Foucault’s work. This continuing interest forms part of a wider philosophical questioning of our present: the effort to understand what constitutes us, today, as subjects of ourselves, within relations of knowledge and power, requires an interrogation about the specificity of the relation to self which the West has since the early centuries of the Christian era. Our thesis proposes a comprehensive critical study of these Christian references in Foucault, seeking to throw light on their rules of reading and interpretation, and paying particular attention to the unpublished lecture series Du gouvernment des vivants (1979-80). The study is partitioned into three levels, not arranged in strict chronological sequence: (1) objects ; (2) readings ; (3) interpretations. The first part of our work shows how Christianity became, from 1978, a whole object of study for Foucault, exempt from the general dissolution of major historical entities which had been initially an effect of his aracheological and genealogical methods. An analysis of the Christian phenomenon over a long timespan was made possible by two notions which make it possible to avoid the pitfalls of essentialism: « governmentality » (introduced in Security, Territoty, population) and « regimes of truth » (in « Du gouvernement des vivants »). The second part pays attention to the way our philosopher reads the Christian texts, one which is marked by distinctive inflexions over the whole course of his trajectory. Looking at the handling of he patristic corpus, which forms the topic of several lectures in 1978 and 1980, we can survey not only Foucault’s choice of primary and secondary sources, but also examine in detail his translating practice. In the third part, we try finally to encompass Foucault’ general interpretation of Christianity, from the early studies on madness and literature in the 1960s to those of the 1980s devoted to techniques of living. This interpretation does not develop by itself, but is always juxtaposed to considerations on Greco-Roman antiquity. Far from offering a facile image of an ascetic and intransigent Christianity, Foucault defines Christianity’s originality as the recognition and paradoxical institution of an instrinsically fragile relation to truth
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Stimmung et Ereignis. Sur le caractère d’événement des dispositions émotives dans la pensée de Heidegger / Stimmung et Ereignis / Stimmung et Ereignis. Sul carattere d’evento delle disposizioni emotive fondamentali nel pensiero di HeideggerCroce, Camilla 27 May 2011 (has links)
In Sein und Zeit Heidegger décrit le caractère émotif de la structure ontologique de l’existence en tant que Befiindlichkeit. Le sentiment de la situation vient de l'expérience ontique du quotidien comme une Stimmung. Celle-ci en tant qu'indication formelle renvoit de expérience ontique vers la constitution ontologique du Dasein. Les deux sont pensés au début dans une relation simple d’accompagnement. Pourtant à partir de 1930 le terme Befindlichkeit disparaît, et à sa place nous trouverons la seule disposition émotive ontique. Ce travail commence par demander les raisons de cette disparition. Le motif le plus important c’est que Heidegger s’est aperçu de la nécessité de soumettre même les phénomènes émotifs dont il s’agit au renversement du tournant, la Kehre. Dans cette nouvelle démarche de la pensée c’est le caractère d’événement des dispositions émotives qui doit être dégager. Dans le processus visé à le saisir, on découvre le pouvoir des dispositions de modifier à la racine la pensée, permettant à celle-ci de se déployer autrement que la métaphysique. Il s’agit de dépasser la représentation en tant que modalité fondamentale de la pensée pour découvrir l’essence des images dans le langage poétique. cela se montre comme unique possibilité de garder l’être dans l’étant. / In Time and being Heidegger describes the emotional character of the ontological structure of existence as a Befindlichkeit. The state of mind occurs on the ontical experience of everyday as a Stimmung, which in its phenomenological function as formal indication defers to the ontological structure of Dasein. The relation between them seems to be that of simple accompaniment. Within the turn this relation undergoes a reversal, so that the term Befindlichkeit itself disappears to leave only the Stimmung. While in 1926 the onticity of Stimmung was considered inauthentic, within the Kehre, however, this ontical layer always emotionally disposed, reveals the access to the original in the Daseins facticity. The ontic-ontological structure unfolds the ambiguity of truths as duplicity of the emotional openness of Dasein, so that it would have definitely been perceived in the early 1930’s as ontical Stimmung. In this way Heidegger strengthens its function, so far as to make it indispensable for the preparation of the other beginning of thinking. If the representational thinking depends on the Grundstimmung of the first beginning, as well as on the fact that metaphysics do not question ask about the truth of being, but rather pursue the question of the entity until the calculating thought of the technological epoch, then the thought of the other beginning must not only forbid the representation, but also, at the same time, rediscover the disclosing essence of the image. Once poetry is understood as original language, poetry’s use of image offers the possibility to bring the appropriative event to the language without objectifying it. The ability to safeguard the being into a word that does not represent it but just states it, indicating its happening, depends on the correct understanding of the event’s character of Stimmungen.
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Les indices en procédure pénale / Clues in criminal proceedingsMermoz, Vincent 06 June 2019 (has links)
Prenant jadis la forme d’un « signe de divinité » sous le règne des ordalies, l’indice désignerait dorénavant tout « événement, objets ou traces » amené à forger la conviction du juge. Les traits de l’indice se reconnaissent ainsi à la capacité qu’il possède de rendre possible le fait recherché. En ce sens, l’indice ne peut – aujourd’hui comme hier – indiquer directement la culpabilité, bien qu’il demeure – depuis toujours – en capacité de faire présumer l’imputabilité du fait prohibé à l’encontre des personnes suspectées. Les effets attachés à l’indice sont convoités de tout temps, sans pourtant que quiconque ne parvienne à les expliquer. L’indice rend possible, dispose d’un pouvoir spécifique et s’intègre parfaitement au sein du raisonnement dialectique intrinsèque à la matière juridique. Les juristes usent des présomptions fondées sur l’indice aux fins de compenser les lacunes inhérentes à la preuve en matière pénale. Indéniablement, l’indice occupe une place centrale dans le processus probatoire. Néanmoins, un constat de carence s’impose : les raisons pour lesquelles l’indice produit cet effet à la fois si caractéristique et par là même si commun, ne sont jamais explicitées. Sans doute trop prosaïque, l’indice s’est éclipsé à l’arrière-plan d’une preuve pénale devenue prépondérante par la gravité des conséquences juridiques qu’elle justifie. Un regard cette fois plus aiguisé aurait néanmoins pressenti l’enjeu universel d’une telle notion : depuis toujours, l’indice constitue le socle de la preuve. Fondements d’une réalité morcelée que la justice souhaite reconstituer, les indices jalonnent le cheminement procédural jusqu’à l’obtention d’une preuve. Les différentes phases de la procédure pénale s’organisent au rythme des indices interprétés, autant qu’ils forgent une conviction sur le déroulement des faits prohibés. L’intime conviction ancre de fait l’interprétation de l’indice au cœur de la preuve pénale et, avec elle, la perfectibilité d’une construction humaine au centre de la procédure pénale. / Once taking the form of a "sign of divinity" in the trial by ordeal, the clue would henceforth designate any "event, object or trace" that might forge the judge's conviction. The characteristics of the clue can thus be recognized by its ability to make the desired result possible. In this sense, the clue cannot – today as in the past – directly indicate guilt, although it has always been able to allow for the presumption that the prohibited fact is imputable to suspects. The effects of the clue have always been sought after, without anyone ever being able to explain them. The clue makes possible, has specific power and fits perfectly into the dialectical reasoning inherent in the legal field.Lawyers use clue-based presumptions to compensate for the deficiencies inherent in criminal evidence. Undeniably, the clue occupies a central place in the probationary process. Nevertheless, a finding of deficiency is inevitable: the reasons why the clue produces this effect, which is so characteristic and therefore so common, are never explained. Undoubtedly too prosaic, the clue has vanished into the background of criminal evidence that has become preponderant because of the seriousness of the legal consequences it justifies. A sharper look this time would nevertheless have foreshadowed the universal importance of such a notion: since time immemorial, the clue has been the foundation of proof. As the foundations of a fragmented reality that the justice system wishes to reconstruct, the clues mark out the procedural path until evidence is obtained. The various phases of criminal proceedings are organised according to the rhythm of the interpreted clues, as much as they forge a conviction about the conduct of the prohibited acts. The intimate conviction in fact anchors the interpretation of the clue at the heart of the criminal evidence and, with it, the perfectibility of a human construction at the centre of criminal procedure.
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Caractériser et détecter les communautés dans les réseaux sociaux / Characterising and detecting communities in social networksCreusefond, Jean 21 February 2017 (has links)
Dans cette thèse, je commence par présenter une nouvelle caractérisation des communautés à partir d'un réseau de messages inscrits dans le temps. Je montre que la structure de ce réseau a un lien avec les communautés : on trouve majoritairement des échanges d'information à l'intérieur des communautés tandis que les frontières servent à la diffusion.Je propose ensuite d'évaluer les communautés par la vitesse de propagation des communications qui s'y déroulent avec une nouvelle fonction de qualité : la compacité. J'y présente aussi un algorithme de détection de communautés, le Lex-Clustering, basé sur un algorithme de parcours de graphe qui reproduit des caractéristiques des modèles de diffusion d'information. Enfin, je présente une méthodologie permettant de faire le lien entre les fonctions de qualité et les vérités de terrain. J'introduis le concept de contexte, des ensembles de vérités de terrain qui présentente des ressemblances. Je mets à disposition un logiciel nommé CoDACom (Community Detection Algorithm Comparator, codacom.greyc.fr) permettant d'appliquer cette méthodologie ainsi que d'utiliser un grand nombre d'outils de détection de communautés. / N this thesis, I first present a new way of characterising communities from a network of timestamped messages. I show that its structure is linked with communities : communication structures are over-represented inside communities while diffusion structures appear mainly on the boundaries.Then, I propose to evaluate communities with a new quality function, compacity, that measures the propagation speed of communications in communities. I also present the Lex-Clustering, a new community detection algorithm based on the LexDFS graph traversal that features some characteristics of information diffusion.Finally, I present a methodology that I used to link quality functions and ground-truths. I introduce the concept of contexts, sets of ground-truths that are similar in some way. I implemented this methodology in a software called CoDACom (Community Detection Algorithm Comparator, codacom.greyc.fr) that also provides many community detection tools.
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Le perspectivisme dans la pensée de NietzscheDubois, Steve January 2001 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L'exercice du pouvoir : convergences entre Antonio Gramsci et Michel FoucaultViviani, Roberto 04 1900 (has links)
Ce projet de recherche met en dialogue Antonio Gramsci et Michel Foucault autour du thème du Pouvoir. Les deux philosophes sont arrivés, chacun à leur manière et selon leur parcours spécifique, à méditer la tendance du pouvoir – entendu comme instrument polyvalent de coercition – à pénétrer presque toutes les sphères de l'existence humaine. Mon approche historique et comparatiste permettra de creuser la pensée humaniste du second Gramsci et de montrer comment lui et Foucault retravaillent les thèses de Machiavel, en focalisant sur l'exercice de la force active à des fins de consolidation du pouvoir et ce, au-delà des limites de la politique ordinaire ou quotidienne. Si, depuis la Révolution française, les rapports de force sont « traduits » en termes idéologiques, reste qu'il faut comprendre la manière historique dont l'idéologie forme les imaginaires sociaux. Gramsci s'intéressait, comme Georges Sorel avant lui, aux effets institutionnels (civiques surtout) sur les mentalités dites populaires. Foucault, à son tour, étudie le processus de subjectivation selon les grandes structures socio-économiques et selon « l'éthos pastoral », qu’il identifie comme le paradigme de la « gouvernementalité ». Les questions soulevées par les auteurs, et la lecture qui en sera faite, nous permettront de comprendre comment se construit le consensus et surtout comment sont mises en œuvre les pratiques discriminatoires qui permettent de consolider un certain type de consensus. Ce projet veut donc servir d’outil d'interprétation des dynamiques politico-économiques de notre temps. Gramsci et Foucault concourent en ce sens à tirer au clair le fonctionnement de l'idéologie et de la vérité dans la consolidation des rapports de force, et donc dans la perpétuation du Pouvoir. / This research project puts Antonio Gramsci and Michel Foucault in dialogue around the theme of Power. Each in his way, these philosophers pondered the significant tendency of power to penetrate, as a versatile instrument of coercion, into almost all spheres of human existence. My approach delves into the humanist thought of the second Gramsci and shows how he (and Foucault) reworks Machiavelli's theses, focusing on the exercise of active force for the purpose of power consolidation and this, beyond the limits of ‘everyday’ politics. If power relations, since the French Revolution, have been “translated” into ideological language, it remains necessary to understand historically how ideology shapes social imaginaries. Like Georges Sorel before him, Gramsci was interested in the institutional (notably, civic) effects on so-called popular mentalities. Foucault, in his turn, studied the process of subjectivation according to vast socio-economic structures and to the evolution of the “pastoral ethos”, a paradigm of “governmentality”. The questions raised by the authors, and the reading of them here, will allow us to understand how consensus is constructed and how practices of discrimination are implemented, allowing a certain type of consensus to be consolidated. This project, therefore, aims to provide a tool for interpreting the political and economic dynamics of our time. In that sense, Gramsci and Foucault can be used to show how ideology and truth function in the consolidation of power relationships, and thus in the perpetuation of Power itself.
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