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Conditions de travail et état de santé physique et psychique du personnel non médical des établissements d'hébergements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) / Working conditions and physical and mental health in non-medical staff of nursing homes for elderly patients

Pélissier, Carole 09 December 2015 (has links)
Contexte : Le personnel non médical des Etablissements d’Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) est exposé à des contraintes physiques et psychiques élevées du fait de la prise en charge de résidents de plus en plus dépendants et polypathologiques. Notre démarche de recherche s’appuie sur le modèle de santé publique de Green et Kreuter. Il s’agit de préciser l’état de santé physique et psychique du personnel (diagnostic épidémiologique) et d’explorer les conditions de travail perçues par les salariés (diagnostic comportemental et environnemental). Matériels et Méthode : Une étude transversale a été menée par 78 médecins du travail auprès 2649 salariés (706 agents de service, 1565 agents de soins et 378 infirmiers) provenant de 105 maisons de retraite de la Région Rhône Alpes. Plusieurs questionnaires standardisés validés ont été utilisés pour recueillir des informations auprès des salariés. Les analyses statistiques ont été réalisées à partir du logiciel SAS, version 9.3. Résultats : Le personnel interrogé exprime un fort niveau de pénibilité et souhaite recevoir plus fréquemment une formation continue aux soins palliatifs. Il est fortement exposé aux contraintes psychosociales (efforts élevés, récompenses faibles, déséquilibre effort/récompense et surinvestissement). Les plaintes musculo-squelettiques du cou et des membres supérieurs et les signes de détresse psychique de ce personnel sont significativement liées à l’exposition aux contraintes psychosociales. Conclusions : La prochaine étape de recherche consisterait à établir le diagnostic éducationnel en précisant les facteurs organisationnels associés aux contraintes psychosociales de ce personnel / Background: Non-medical staff in nursing homes for the elderly are exposed to high levels of physical and psychological stress related to managing increasingly dependent residents with multiple pathologies. Our research approach is based on Green and Kreuter's public health model. This is intended to describe the physical and mental health (epidemiological diagnosis) and to explore working conditions as experienced by nursing home staff (behavioral and environmental diagnosis). Methods: A cross-sectional descriptive survey was conducted by 78 occupational physicians on 2,649 employees (706 housekeepers, 1,565 nursing assistants and 378 nurses) in 105 nursing homes for the elderly in the Rhône-Alpes Region of France. Employee data were collected on several validated questionnaires. All statistical analyses were performed on SAS software, version 9.3. Results: Respondents related elevated hardship and desired more continuous training in palliative care. They were highly exposed to psychosocial stress (strong effort, low reward, effort/reward imbalance, overcommitment). Neck and upper limb musculoskeletal complaints and signs of psychological distress were significantly associated with exposure to psychosocial stress. Conclusions: The next phase of the research plan should consist in establishing an educational diagnosis by assessing the organizational factors associated with psychosocial stress in nursing home staff
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Aurores étripées ; suivi de, Henri Michaux ou l'incapacité prodigieuse

Uribe, Justina 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Le fragment comme blessure, comme forme fracturée qui, dans les brèches du langage qu’il incarne, fait signe à l’indicible, est au centre de ce mémoire en recherche-création. Dans le roman Aurores étripées, la forme fragmentaire sert à sonder l’imaginaire de la postmémoire. En effet, le parcours de la protagoniste est marqué par des deuils collectifs et personnels ; sa douleur de vivre est liée, de façon intime, inextricable, à la dictature Pinochet et à ses retombées. Des récits de torture, de collaboration, mais aussi de combats menés, de solidarité à travers l’horreur hantent la narratrice. Dans cette traversée du silence qui l’entoure et menace toujours de l’engloutir, elle sera accompagnée par des voix de femmes de sa famille, surtout par les paroles de Carmen, ancienne résistante. L’essai Henri Michaux ou l’incapacité prodigieuse explore les formes que prend le mal-être dans l’œuvre du poète, notamment dans La nuit remue. L’on observe que chez Michaux, la douleur de vivre est indicible en cela qu’elle est infigurable : élusive et paradoxale, elle ne saurait prendre une forme définitive, pourtant, dans cet univers marqué par le changement et la métamorphose, elle est la seule constante, et, on le pense, la seule essence. À la fois fatalité et façon d’être au monde, sa sentence est à la source de ce que Michaux appelle l’espace du dedans. / The fragment as injury, as the fractured form which in the fissures of the very language it incarnates, gestures at the unutterable, is at the center of this research-creation thesis project. In the novel Aurores étripées, the fragment-form serves to probe the imaginary aspect of postmemory. The protagonist’s course is beset by both collective and individual grief ; her existential anguish is intimately, inextricably linked to Pinochet’s dictatorship. Stories of torture, collaboration, as well as those of combat and solidarity in the face of horror, all haunt the narrator. The female voices of her family, above all that of Carmen, a former member of the resistance, help the protagonist traverse the silence that threatens to engulf her. The essay Henri Michaux ou l’incapacité prodigieuse explores the various forms which existential malaise comes to inhabit in the work of the poet, most notably in La nuit remue. One notes that in Michaux’s work the anguish of living is unutterable, and in that very fact is also nonfigurable : both elusive and paradoxical, it is incapable of adopting a determinate form, however, in a universe characterized by change and metamorphosis, it is the only constant, and one may well think, the only essence. At once fate and the way of being in the world, its determination is the source of what Michaux terms the space within.
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La quête d’individualisation du personnage féminin : les Jolies Choses de Virginies Despentes : amor, curiosidad, prozac y dudas de Lucía Etxebarria : surtout ne te retourne pas et Cette Fille-là de Maïssa Bey / The quest for the individuation of female character : les Jolies choses, Virginie Despentes : amour, Prozac et autres curiosités, Lucía Etxebarria : cette fille-là and Surtout ne te retourne pas, Maïssa Bey

Gambus, Aurélie 17 December 2009 (has links)
En ce début du XXIème siècle, un nombre d’auteurs sans cesse plus important développe un véritable enthousiasme pour des thématiques féminines. Plus précisément, il s’agit pour eux de mettre en exergue la quête identitaire des femmes dans notre société. Cette littérature révèle une omniprésence du corps et de la sexualité en lien étroit avec la société et les schémas culturels imposés tenant ainsi un discours novateur sur les femmes. Le but de cette recherche est de montrer comment un discours littéraire, en reprenant les discours socioculturels, féministes et psychanalystes du moment, conçoit la question de la femme et quelle représentation de la femme il produit. Face à cette réflexion sur la question de la femme et son identité, cette thèse centre son étude sur les romans de trois auteurs, Virginie Despentes, écrivain français, Lucía Etxebarria, écrivain espagnol et Maïssa Bey, écrivain algérien francophone. L’être femme est représenté dans un rapport avec la violence masculine mais aussi avec sa propre violence, dans son rapport au corps et à la sexualité, par des relations humaines conflictuelles ainsi que par une aliénation sociale et culturelle. Le personnage féminin est un personnage seul, enfermé dans une identité dans laquelle il ne se reconnaît plus et qu’il rejette. La quête de soi et de la reconnaissance de soi laisse apparaître leurs aspirations, en contradictions avec leurs attributions. A la fin de chaque roman, l’individualisation de la femme est envisagée par la reprise de parole. La reconstruction de soi ne peut être permise que par la maîtrise de la parole sur soi, et la quête d’individualisation doit se poursuivre / In our early 21th century, an increasingly number of writers gets a real enthusiasm for woman-related themes. More precisely, their purpose is to underline the identity quest of women in our society. This kind of literature uncovers a constant involvement of body and sexuality closely linked to society and to cultural schemes that society imposes - thus leading these authors to hold an innovative discourse about women. Our research aims to show how a literary discourse, drawing from actual sociocultural, feminist and psychoanalytic discourses, conceives the Woman issue and which representation of woman it can create. At the hands of this reflection about the Woman issue and her identity, the study focuses on three female authors’ novels, Virginie Despentes, a french writer, Lucia Extebarría, a spanish writer and Maïssa Bey, an algerian French-speaking writer. The woman being is portrayed in her relations with male violence but also with her own violence linked to her relation to body and sexuality, and through human struggles and a social and cultural alienation. The female character is lonely, confined to an identity in which she does not recognize herself anymore and that she rejects. The quest for self-knowledge and for self-recognition lets its longings emerge, in contradiction with their remit. In the end of each novel, woman’s individualization is imaged through a takeover of speech. Self-reconstruction can only be possible thanks to a control of speech about oneself and the individuation quest has to keep going
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Les effets du genre sur la charge mentale : une étude sur le mal-être en milieu professionnel

Lanteigne, Amélie 04 1900 (has links)
Ce projet de mémoire a pris forme dans le but d’étudier comment l’effet du genre module la charge mentale au travail, en s’intéressant à l’impact des rapports de genre sur le sentiment de surcharge mentale et comment ils influent sur l’expression du mal-être individuel. L’analyse d’entretiens réalisés auprès de sept femmes et cinq hommes révèle divers facteurs contribuant à l’impression d’être mentalement surchargé au travail : les contraintes temporelles ; l’imprévisibilité ; la précarité au niveau économique et des conditions de travail ; le caractère exigeant des responsabilités professionnelles ; les contradictions du travail ; l’insuffisance du soutien organisationnel ; le manque de reconnaissance au travail ; le faible soutien social ; ainsi que la difficulté à concilier travail et famille. Ces multiples éléments colorent le discours des participants à la fois selon leur genre individuel et selon le type de métier qu’ils occupent : ceux-ci s’inscrivent dans une division relativement bien définie entre métiers majoritairement féminins et métiers majoritairement masculins. Suite à l’analyse des entretiens, il a été possible de cerner des tendances spécifiques à chaque type de métier, qui s’observent dans la relation entre demande psychologique et latitude décisionnelle. Appliqués au modèle de Karasek (1979), les résultats indiquent une conjoncture surchargeante pour les participants occupant un métier à prédominance féminine, où apparaît un cadre organisationnel oppressant. Enfin, de par les effets pernicieux de la non-valorisation du travail traditionnellement féminin et du travail reproductif associé à la gestion familiale, les résultats de cette présente recherche suggèrent que les femmes sont particulièrement à risque d’être surchargées mentalement et de vivre un profond mal-être. / This thesis was developed with the aim of studying how the effect of gender modulates mental burden at work, focusing on the impact of gender relations on the feeling of mental overload and how they influence the expression of individual malaise. The analysis of interviews with seven women and five men reveals various factors contributing to the impression of being mentally overloaded at work: time constraints; unpredictability; economic precariousness and working conditions; the demanding nature of professional responsibilities; the contradictions of work; inadequate organizational support; lack of recognition at work; weak social support; as well as the difficulty of reconciling work and family. These multiple elements colour the participants' discourse both according to their individual gender and according to their type of occupation : they are part of a relatively well-defined division between predominantly female occupations and predominantly male occupations. Following the analysis of the interviews, it was possible to identify trends specific to each type of occupation, which are observed in the relationship between psychological demand and decision latitude. Applied to the model of Karasek (1979), the results indicate an overburdening situation for participants in a predominantly female occupation, where an oppressive organizational framework emerges. Finally, because of the pernicious effects of the non-valorization of the traditionally female work and of the reproductive work associated with family management, the results of this research suggest that women are particularly at risk of being mentally overloaded and experiencing a profound malaise.
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"Se sentir vivant" : le regard d’aînés et d’auxiliaires familiaux et sociaux sur le soutien à domicile en contexte d’inégalités sociales

Fournier, Aude 01 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse au soutien à domicile des personnes âgées dites « en perte d’autonomie » dans un contexte où, d’une part, les inégalités socioéconomiques parmi ce groupe sont marquées et, d’autre part, les services à domicile tendent vers une standardisation et une marchandisation. L’autonomie a été mobilisée comme concept pour mieux appréhender les conditions de vie et les rapports sociaux qui nuisent ou contribuent au bien-être des aînés à domicile, de leur propre point de vue et de celui des auxiliaires familiaux et sociaux qui interviennent auprès d’eux. Ce groupe d’acteurs est généralement évoqué dans la littérature comme ayant une vision sociale et globale des personnes qu’ils visitent, de par leur proximité et intrusion dans l’espace de vie de ces dernières. Le discours dominant par rapport au bien-être des personnes âgées (bien-vieillir ou, en anglais, successful aging) dans la littérature en gérontologie ou dans les documents institutionnels s’articule autour d’une conception fonctionnelle de l’autonomie, au détriment des dimensions plus sociales et relationnelles. Cette recherche a ainsi cherché à investir une perspective sociorelationnelle de l’autonomie, qui se retrouve en sciences sociales chez des auteurs tels que Druhle, Sen, McAll, Honneth, Guillemard et Castoriadis. Ce cadre conceptuel au cœur duquel se trouvent notamment les notions de reconnaissance et de rapports sociaux inégalitaires a servi de porte d’entrée pour analyser 10 entrevues semi-dirigées avec des auxiliaires familiaux et sociaux (qui ont évoqué, chacun, la situation des trois dernières personnes visitées, pour un total de 30 exemples de cas) et 14 entrevues semi-dirigées avec des personnes âgées recevant des services à domicile. Au croisement de ces regards, les résultats de cette recherche suggèrent que les conditions de vie matérielles et relationnelles ont un impact déterminant sur la possibilité pour les aînés de « se sentir vivants » et que pour les personnes les plus défavorisées et/ou isolées, le soutien à domicile se traduit le plus souvent en une situation de « confinement », de « maintien » à domicile. Par rapport à la relation avec les auxiliaires, il apparaît que l’amélioration du bien-être des aînés recevant de l’aide à domicile passe, entre autres, par la création d’un espace relationnel autonome dans lequel la personne existe non seulement comme « corps », mais également comme « esprit ». Par-delà des services offerts, c’est ce type d’interaction (attentif et respectueux des habitudes, intentions et projets qui ont rempli la vie des personnes aidées) qui retient le plus leur attention et mobilise l’essentiel de leur discours sur le soutien à domicile. Il semble également que ce soit parfois en se faisant marginal dans la vie des gens et en créant simplement des espaces favorables à une autonomie collective que le réseau de services peut avoir les impacts les plus positifs sur les personnes, de leur propre point de vue. / This study aims to explore the elder’s home support, more narrowly the experience of people characterized as « in loss of autonomy » in a context where, on one hand, socioeconomic inequalities in this group are important, and, on the other hand, home support services tend toward a standardization and a commoditization. The concept of autonomy has been used to better apprehend the living conditions and the social relations that positively or negatively affect the wellbeing of elders at home, from their own perspective or from those of the visiting caregivers who work with them. The latter are generally mentioned in the literature has having a social and global perspective on the people they visit, as they are closely tied to them and intrude in their own living space. In the gerontology literature and in institutional documents, the dominant discourse related to wellbeing of the elderly (« successful aging » or, in French, « bien-vieillir ») is articulated around a functional conception of autonomy, depriving it of its more social and relational dimensions. This research has developed a social perspective on autonomy grounded in social sciences and based on authors such as Druhle, Sen, McAll, Honneth, Guillemard and Castoriadis. This conceptual framework relies on notions of recognition and social inequality and was used in analyzing our 10 semistructured interviews with caregivers and 14 more with elders receiving homecare. Each of the 10 caregivers were asked to relate their last three visits, adding up to a total of 30 case studies. At the crossroads of these narratives, the results of this research suggest that material and relational living conditions do have a decisive impact on elders’ possibility to « feel alive ». For those most disadvantaged and/or isolated, home support most often translates in situations of containment, of retention at home. With regards to relationships with caregivers, it appears that improvement of elders’ wellbeing receiving home support is related, among other things, to the creation of autonomous relational space where the person exists not only as a « body » with needs, but also as a « spirit ». Beyond the provided services, it is the kind of interaction (careful, mindful, respectful of habits, intentions and projects that fulfill the life of the assisted individuals), that occupies most of their narrative on home care services. According to the elders, from time to time, it seems that the health care system can have more significant positive impact by creating spaces propitious to collective autonomy and with marginal intervention.
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Étude de l’expérience vécue de travailleuses et de travailleurs aux prises avec l’obsolescence professionnelle

Vachon, Nathalie January 2017 (has links)
La recherche présentée porte sur l’expérience pluridimensionnelle des travailleuses et des travailleurs aux prises avec l’obsolescence professionnelle ainsi que les stratégies d’adaptation qu’ils mettent en œuvre pour réguler le manque de connaissances et de compétences, le manque de motivation et la perte d’efficacité au travail; les trois symptômes d’obsolescence faisant consensus dans la littérature scientifique et ayant servi à la première sélection des sujets. Les résultats sont issus d’une analyse primaire des données. L’analyse permet de faire ressortir que l’obsolescence professionnelle se répartit en deux phases : la première désigne l’incubateur de l’obsolescence professionnelle et se nomme Zone d’obsolescence et la deuxième représente le noyau de l’obsolescence professionnelle et ledit syndrome, que l’on appelle État d’obsolescence. Ces phases comprennent des facteurs internes et externes, qui seraient généralement interdépendants, ainsi que leurs symptômes sous-jacents. Aussi, on regroupe des variations affectives et comportementales par phases et des variations de la perception envers les changements technologiques entre les deux phases. De plus, chez ces personnes, il appert que la responsabilité de la formation est vue principalement comme étant celle de l’organisation et que l’ampleur du « mal-être » au travail se déploie subtilement sur le plan psychosomatique. L’analyse montre aussi que l’obsolescence professionnelle amène des stratégies d’adaptation affectant négativement l’autogestion de la sphère professionnelle. En ce sens, on observe des différences quant aux choix des stratégies d’adaptation, à leur retrait et à la façon de les utiliser, et ce, à l’intérieur de leur répartition selon si elles se manifestent en Zone d’obsolescence ou en État d’obsolescence. On peut donc penser qu’une régularisation des problèmes de la sphère professionnelle se mobilise chez ces personnes afin de maintenir leur cohésion interne par des mécanismes d’autoprotection, donc de désinvestissement professionnel ou de repli sur soi.
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"Se sentir vivant" : le regard d’aînés et d’auxiliaires familiaux et sociaux sur le soutien à domicile en contexte d’inégalités sociales

Fournier, Aude 01 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse au soutien à domicile des personnes âgées dites « en perte d’autonomie » dans un contexte où, d’une part, les inégalités socioéconomiques parmi ce groupe sont marquées et, d’autre part, les services à domicile tendent vers une standardisation et une marchandisation. L’autonomie a été mobilisée comme concept pour mieux appréhender les conditions de vie et les rapports sociaux qui nuisent ou contribuent au bien-être des aînés à domicile, de leur propre point de vue et de celui des auxiliaires familiaux et sociaux qui interviennent auprès d’eux. Ce groupe d’acteurs est généralement évoqué dans la littérature comme ayant une vision sociale et globale des personnes qu’ils visitent, de par leur proximité et intrusion dans l’espace de vie de ces dernières. Le discours dominant par rapport au bien-être des personnes âgées (bien-vieillir ou, en anglais, successful aging) dans la littérature en gérontologie ou dans les documents institutionnels s’articule autour d’une conception fonctionnelle de l’autonomie, au détriment des dimensions plus sociales et relationnelles. Cette recherche a ainsi cherché à investir une perspective sociorelationnelle de l’autonomie, qui se retrouve en sciences sociales chez des auteurs tels que Druhle, Sen, McAll, Honneth, Guillemard et Castoriadis. Ce cadre conceptuel au cœur duquel se trouvent notamment les notions de reconnaissance et de rapports sociaux inégalitaires a servi de porte d’entrée pour analyser 10 entrevues semi-dirigées avec des auxiliaires familiaux et sociaux (qui ont évoqué, chacun, la situation des trois dernières personnes visitées, pour un total de 30 exemples de cas) et 14 entrevues semi-dirigées avec des personnes âgées recevant des services à domicile. Au croisement de ces regards, les résultats de cette recherche suggèrent que les conditions de vie matérielles et relationnelles ont un impact déterminant sur la possibilité pour les aînés de « se sentir vivants » et que pour les personnes les plus défavorisées et/ou isolées, le soutien à domicile se traduit le plus souvent en une situation de « confinement », de « maintien » à domicile. Par rapport à la relation avec les auxiliaires, il apparaît que l’amélioration du bien-être des aînés recevant de l’aide à domicile passe, entre autres, par la création d’un espace relationnel autonome dans lequel la personne existe non seulement comme « corps », mais également comme « esprit ». Par-delà des services offerts, c’est ce type d’interaction (attentif et respectueux des habitudes, intentions et projets qui ont rempli la vie des personnes aidées) qui retient le plus leur attention et mobilise l’essentiel de leur discours sur le soutien à domicile. Il semble également que ce soit parfois en se faisant marginal dans la vie des gens et en créant simplement des espaces favorables à une autonomie collective que le réseau de services peut avoir les impacts les plus positifs sur les personnes, de leur propre point de vue. / This study aims to explore the elder’s home support, more narrowly the experience of people characterized as « in loss of autonomy » in a context where, on one hand, socioeconomic inequalities in this group are important, and, on the other hand, home support services tend toward a standardization and a commoditization. The concept of autonomy has been used to better apprehend the living conditions and the social relations that positively or negatively affect the wellbeing of elders at home, from their own perspective or from those of the visiting caregivers who work with them. The latter are generally mentioned in the literature has having a social and global perspective on the people they visit, as they are closely tied to them and intrude in their own living space. In the gerontology literature and in institutional documents, the dominant discourse related to wellbeing of the elderly (« successful aging » or, in French, « bien-vieillir ») is articulated around a functional conception of autonomy, depriving it of its more social and relational dimensions. This research has developed a social perspective on autonomy grounded in social sciences and based on authors such as Druhle, Sen, McAll, Honneth, Guillemard and Castoriadis. This conceptual framework relies on notions of recognition and social inequality and was used in analyzing our 10 semistructured interviews with caregivers and 14 more with elders receiving homecare. Each of the 10 caregivers were asked to relate their last three visits, adding up to a total of 30 case studies. At the crossroads of these narratives, the results of this research suggest that material and relational living conditions do have a decisive impact on elders’ possibility to « feel alive ». For those most disadvantaged and/or isolated, home support most often translates in situations of containment, of retention at home. With regards to relationships with caregivers, it appears that improvement of elders’ wellbeing receiving home support is related, among other things, to the creation of autonomous relational space where the person exists not only as a « body » with needs, but also as a « spirit ». Beyond the provided services, it is the kind of interaction (careful, mindful, respectful of habits, intentions and projects that fulfill the life of the assisted individuals), that occupies most of their narrative on home care services. According to the elders, from time to time, it seems that the health care system can have more significant positive impact by creating spaces propitious to collective autonomy and with marginal intervention.

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