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Henri Michaux, "Signes", "Gestes", "Mouvements" écriture et peinture /

Chamchinov, Serguei Mouchard, Claude January 2007 (has links) (PDF)
Reproduction de : Thèse de doctorat : Langue et littérature : Paris 8 : 2006. / Titre provenant de l'écran-titre. Bibliogr. p. 365-374.
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Drogue et expérience littéraire dans l'oeuvre de Henri Michaux

Jackson, Patrick January 1994 (has links)
Henri Michaux first discovered mescaline in 1956. This encounter proved a lasting influence on the work of the writer who, for at least ten years, struggled to circumscribe, then tried to explain the nature of the terrible shock he had received from the mind-altering chemical. The event was so important for the poet that in due time, it brought about a veritable conversion, a total and uncompromising revision of his most fundamental relationships towards the function of language and thought, and towards the basic premises of existence in general. Signs had hinted, previously, at this sudden transfiguration of his vision. His relationships with other drugs (ether, opium) betrayed his hidden desire to go beyond the limits ordained by his tragically caustic and defiant mind. Yet mescaline alone, as a weapon, proved strong enough to overcome Michaux's chronic insubordination, and clear the prolific way that led him toward the realisation and acceptance of that obscure other whose presence he had hitherto only felt, and which had been asleep within him forever.
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Henri Michaux : déplacements et mutations de l'ailleurs poétique. / Henri Michaux : shifting and mutations of the poetic space

Nantois, Aurélien 23 October 2009 (has links)
L'ailleurs est une notion primordiale en poésie et Henri Michaux, à la suite de Baudelaire et de Rimbaud en est l'un des principaux représentants. La notion d'un ailleurs spécifique à la création poétique et artistique est utilisée pour analyser comment le poète transforme la poésie. Les ailleurs réels de ses voyages et les ailleurs imaginaires de sa poésie s'unissent alors dans un voyage intérieur qui permet au poète de se réconcilier avec lui-même. Henri Michaux utilise sa volonté d'impuissance pour s'extraire de la tradition classique et du romantisme artistique et pour résister au monde qui l'entoure. Mais l'exploration de son intériorité et la modification de l'espace qu'elle impliquent le confrontent à l'universelle douleur de l'existence humaine. Le poète s'attache alors, malgré les blessures de sa vie, à apaiser son espace intérieur. Il s'inspire des philosophies asiatiques et de l'ancienne magie chamanique pour enchanter le monde. Il parvient à un art de guérison qui renouvelle la poésie par le recours aux déplacements et aux mutations de l'ailleurs poétique / Being "anywhere out of the world" as a poetical space, is a central concept of poetry. Henri Michaux, following Baudelaire and Rimbaud is one of the main explorers of the poetical space. The notion of a specific space of poetic and artistic creation is used to analyze how the poet transforms poetry. The real space of travel and the space of imagination in his poetry join together for a journey in which the poet reconciles with himself. Henri Michaux uses his will of weakness to escape the classical and romantic tradition and resist to the world around him. The exploration of his interiority, and the modification of space that it requires, make him confront to the universal pain of men. The poet, despite the wounds of his life, wants his inner space to be in peace. He bases his art on Asian philosophies and the ancient shamanic magic. He reaches a healing art which renews poetry by using of shifting and mutations of the poetic space.
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Drogue et expérience littéraire dans l'oeuvre de Henri Michaux

Jackson, Patrick January 1994 (has links)
No description available.
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Du chaos au chaosmos : pour une approche de la création littéraire et picturale d’Henri Michaux / “Chaosmos” : the Invisible Order in the Works of Henri Michaux

Wang, Jiaqi 08 June 2017 (has links)
Cette étude consiste à réaliser un portrait original de « Michaux inclassable », en ayant recours à deux figures particulières : « chaos » et « chaosmos », appliquées pour la première fois à la critique sur l’ensemble de la création littéraire et picturale de Michaux. Le terme « chaosmos », néologisme oxymorique joycien, repris par les critiques et les philosophes du XXe siècle, d’Umberto Eco à Philip Kuberski, en passant par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans un contexte plus large de la vie scientifique et sociale, désigne par essence un rapport d’« osmose » entre le « chaos » et le « cosmos », une forme de continuité interne entre l’ordre et le désordre, qui donne naissance à un cosmos paradoxal, composé. Cette notion permettra de rééquilibrer la vision globale de l’œuvre de Michaux, par une mise en communication entre la part qui relève du chaos, du côté trouble et la part de l’ordonnance, du côté oriental. En réalité, Michaux oscille constamment entre ces deux directions opposées mais complémentaires : d’une part, il entretient une relation ouverte avec le chaos qui devient un facteur de création ; d’autre part, de cette plongée dans le chaos, il s’efforce de garder un équilibre, de s’acquérir une unité et une consistance sans rien perdre de l’infini. C’est ainsi que le « chaosmos » prend forme en cachette, apparaît de façon implicite et fonctionne discrètement dans la création michaudienne : elle exprime l’ouverture d’un Tout et intègre des mouvements hétérogènes en son sein ; elle a l’air suffisamment fini à chaque instant mais susceptible de se compléter à l’infini ; en fin de compte, elle s’affranchit de tout repère spatio-temporel et accède en ce sens à la transcendance. / This study consists in creating an original portrait of “Michaux described as unclassifiable”, by using two particular figures: “chaos” and “chaosmos”, applied for the first time to criticism on the whole of the literary and pictorial creation of Michaux. The term “chaosmos”, a Joycian oxymoronic neologism, taken up by critics and philosophers of the twentieth century, from Umberto Eco to Philip Kuberski, from Gilles Deleuze to Félix Guattari in a wider context of scientific and social life, refers, in essence, to a relation of “osmosis” between “chaos” and “cosmos”, a form of internal continuity between order and disorder, which give rises to a paradoxical, composed cosmos. This notion will make it possible to rebalance the overall vision of the work of Michaux, by making communication between the part that belongs to chaos, to the trouble side and the part of order, on the eastern side. In effect, Michaux constantly oscillates between these two opposite but complementary directions: On the one hand, he maintains an open relationship with chaos which becomes a factor of creation; on the other hand, from this dive into chaos, he strives to maintain an equilibrium, to acquire unity and consistency without losing anything from the infinite. This is how chaosmos takes shape in secret, appears implicitly and works discreetly in Michaux’s creation: it expresses the opening of a Whole and integrates heterogeneous movements within it; it seems sufficiently finite at every moment but capable of complementing itself to infinity; ultimately, it frees itself from any spatio-temporal reference and in this sense gains access to transcendence.
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"Constructions inachevées" : le sens du fragment littéraire et de l'inachèvement, leur signification dans la construction du moi humain : Stendhal, Deml, Michaux / "Constructions inachevées" : smysl literarniho fragmentu a nedokoncenosti, jejich význam v konstrukci lidskeho ja : Stendhal, Deml, Michaux / "Constructions inachevées" : The meaning of the literary fragment and of the incomplete, their signification in the construction of the human self : Stendhal, Deml, Michaux

Prokop, Lukáš 24 February 2015 (has links)
Notre thèse cherche à définir la relation entre la littérature et l’identité humaine, en quoi l’écriture permet de connaître et de former l’identité. Le point de départ de notre réflexion est l’interprétation de la relation entre l’homme et le monde par rapport à la conscience de sa propre visibilité. L’être humain ressent sa visibilité dans le monde comme une menace et comme quelque chose d’artificiel. L’être s’efforce de se créer selon sa propre imagination ou de devenir quelqu’un d’autre par l’intermédiaire de l’écriture, du déguisement et du masque,mais aussi en utilisant la langue comme un outil qui permet la connaissance de sa vraie nature. Stendhal fait figure de pionnier car il est fondateur de l’égotisme littéraire. Ceci à cause de son intérêt exclusif pour sa propre personne qui se manifeste par l’auto-connaissance et l’auto-construction. Ces approches de l’écriture et de la langue ont inspiré de nombreux écrivains et courants littéraires dont Jakub Deml qui en est l’héritier tchèque. L’auto-connaissance et l’auto-construction font partie intégrante de son oeuvre. Par la modification de sa propre identité, par l’intégration d’autrui dans son moi, Deml veut créer l’effet de „l’ubiquité éternelle“ pour influencer la réalité. L’exploration de soi est devenue l’intérêt principal de Henri Michaux. L’approche pratique de l’écriture comme moyen d’auto-connaissance ou de dissimulation, devient pour lui un instrument de survie. L’autocréation liée à l’utilisation pratique de la langue comme instrument servant à la vie permet de saisir la dépendance de l’identité humaine aux circonstances ce qui a pour effet que l’être humain perçoit son identité comme fragmentaire. / This work analyzes the relation of a text to one’s identity, to its understanding and to its formationthrough the written language. The relation man–world founded on the awareness of one’s visibility serves forthis analysis, which draws on a hypothesis that one’s visibility within the world is perceived as both a threatand as inauthentic. Human beings make effort to form themselves according to their own principles or tobecome someone else with literary text, to take on disguises and masks, but also to use language as a toolenabling them to uncover their authenticity. Such approach was represented by Stendhal’s work, the foundingstone of literary egotism. The reason is that he focuses exclusively on himself, which is manifested by a doublegesture: self-analysis and self-construction. These gestures, performed by the means of language, have aindirect successor in the work of Jakub Deml. In his texts self-analysis and self-construction can be recognized.By modifying his identity, mainly through the inclusion of other people within it, he attempts to create animpression of omnipresence for influencing reality. Henri Michaux establishes the exploration of his own self as the exclusive focus of his life. For him, it is crucial that the practical approach to a linguistic creation, an approach that consists in using language as a tool for either gaining self-knowledge or for hiding one’s self, be developed into one of the tools for survival. This link between self-creation, and the emphasis, put on apractical approach can capture human identity as something derived from situational circumstances. As a result, human beings perceive their own identity as fragmentary. / Práce si klade za cíl postihnout vztah literárního textu k lidské identitě, k jejímu poznání ijejímu formování pomocí psaného jazyka. Výchozí myšlenka se zakládá na výkladu vztahučlověka a světa s ohledem k vědomí vlastní viditelnosti. Dále vychází z hypotézy, že lidskábytost pociťuje svou viditelnost ve světě jako ohrožení na jedné straně a nepřirozenost nastraně druhé. Snahou této bytosti je se formovat podle vlastních představ či se stávat pomocítextu někým jiným, brát na sebe převleky a maskovat se, ale také používat jazyk jako nástrojdobrání se vlastní přirozenosti. Na počátku takového přístupu spočívá Stendhalovo dílo, kteréje považováno za zakladatele literárního egotismu. Důvodem je výhradní zájem jejího autorao svou osobu, který se projevuje ve dvojím gestu: sebepoznávacím i sebekonstrukčním. Obatyto přístupy k jazyku mají své pokračovatele v mnoha literaturách, jednou z nich je literaturačeská, v níž se objevuje dílo Jakuba Demla. I v něm lze snadno vyznačit gesto sebe-poznání isebe-konstrukce. Deml se modifikací vlastní identity, především začleňováním druhých lidído ní, pokouší vytvořit dojem „věčné všudypřítomnosti“. Její navození má být základem vlivuna skutečnost. Henri Michaux stejně tak učiní průzkum sebe sama za výhradní zájem svéhoživota. I pro něj je důležité, že se praktický přístup k jazykovému výtvoru, který je přítomnýv užití řeči jako prostředku sebepoznání či sebeskrytí, rozvine v jeden z nástrojů přežití.Spojení sebetvorby a akcentování praktického použití jazykového výtvoru jako nástrojesloužícího životu pak zachytí i odvození lidské identity od situačních okolností a okamžiků,což způsobí, že lidská bytost bude prožívat svou identitu jako fragmentární a nespojitou
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Le moindre-auteur / The "moindre-auteur"

Urani, Stéphen 10 December 2012 (has links)
Se peut-il que l'auteur s'efface en partie de son texte ? Se peut-il que sa discrétion soit délibérée, et au point de déléguer des pouvoirs auctoriaux à son destinataire ? Peut-il prendre les devants sur l'opération critique qui voudrait le "tuer" ? Et comment réagir face à une telle production ? Le lecteur n'en deviendrait-il pas autre ? L'objet de cette thèse sera de montrer qu'une littérature "moindre-auctoriale" est possible. Mieux ; qu'elle existe. / Is it possible that the author clears himself from his text ? is it possible that his discretion is delibarate, and to the point of delegating auctorial powers to his recipient ? Can he take the lead on the critical operation that would "kill" him ? And how to respond to such production ? Wouldn't the reader become another one ? The goal of this thesis will be show that a "lesser-auctorial" litterature is possible. Better ; that it exists.
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Henri Michaux : Voir (une enquête) : prolégomènes à un catalogue raisonné

Leibovici, Franck 09 December 2011 (has links)
Durant plus de dix années, l’auteur a participé à l’élaboration du catalogue raisonné de l’œuvre peint et dessiné de Henri Michaux. Il utilise cette expérience de terrain pour redécrire, sous un jour nouveau, l’expérience du « voir » (comment voir un dessin de Michaux ?), et l’apprentissage que cela suppose. Différentes disciplines sont mobilisées pour expliciter l’écologie d’une œuvre et ses modes de fonctionnement : poétique, esthétique, sciences cognitives, science studies, anthropologie de l’écriture, ethnométhodologie. Des aller-retours permanents sont effectués entre les textes, les peintures, et les situations d’enregistrement des dessins dans le contexte du catalogue raisonné (les types de « regardement »). Les situations concrètes et quotidiennes, et les problèmes méthodologiques qu’elles engendrent, servent de points de départ aux interrogations de l’enquête, et constituent le socle empirique de l’élaboration théorique qui en découle. La théorie n’est donc, ici, jamais envisagée comme une grille extérieure que l’on plaquerait sur une matière, elle est un mode de recontruction, de l’intérieur, d’une perception permettant de faire saillir, de la façon la plus efficace, les traits pertinents d’un écosystème.La question initiale « comment voir un dessin de Michaux ? » (chapitre I) est dépliée sur plusieurs niveaux. D’abord, en utilisant les ressources des textes, et des dessins - « Qu’est-ce qu’une forme ? » (chapitre II), « Une théorie de l’image » (chapitre III), « L’espace » (chapitre IV). Puis, en s’intéressant aux différents types de vision mobilisables – « Des visions construites » (chapitre V) - et aux méthodologies de classification – « La notion de séries » (chapitre VI). / For more than ten years, the author has been taking part to the catalogue raisonné of Henri Michaux. He uses this field experience to redescribe, through a new light, the experience of seeing (how to look at a Michaux drawing ?), and the learning it implies. Various methods are mobilized to explicit the ecology of an artwork and its modes of functionning : poetics, aesthetics, cognitive sciences, science studies, anthropology of writing, ethnométhodology. Back and forth are constantly made between texts, paintings, and recording situations of the drawings in the context of the catalogue raisonné (various types of « regardement »). Concrete and everyday situations, and the methodological problems they generate, are the starting points of the inquiry, et constitute the empirical ground for the theoretical construct which follows. Theory is thus, here, never considered as an outside model, that one would apply on a matter, it is a mode of reconception, from the inside, of a perception making sailient, from the better perspective, the relevant features of an ecosystem.The genuine question « how to look at a Michaux drawing ? » (chapter I) is unfold on different levels. First, by using texts and drawings ressources - « What is a form ? » (chapter II), « A theory of Image » (chapter III), « Space » (chapter IV). Then, by studying different types of usually mobilized seeing – « Constructed visions » (chapter V) – and different methodologies of classification – « Notion of series » (chapter VI).
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Au pays d'Henri Michaux: la dialectique de l'espace et du temps dans son oeuvre écrite

Segarra Montaner, Marta 22 June 1990 (has links)
RÉSUMÉ:Cette thèse est une description des images qui tissent l'oeuvre écrite d'Henri Michaux, et un essai de discerner les traits qui organisent la cohérence imaginaire de cette oeuvre. Son objet est donc de décrire la richesse d'images, de symboles, de paisajes imaginaires qui configurent l'espace de l'oeuvre michaudienne et qui, par conséquent, nous dévoilent aussi la conception du temps de son auteur. Michaux construit des espaces particuliers afin de se soustraire au temps dévorant, mais à la fois il emploie des ressources temporelles, comme le rythme, pour combarte les menaces de l'espace qui l'entoure. L'espace et le temps sont, de cette façon, à la fois complémentaires et contradictoires.L' "espace michaudien" est formé, en realité, de trois espaces. Le premier est celui de l'agression, du combat contre le pasaje du temps. Plusieurs critiques ont signalé la violence exacerbée qui s'étale dans de nombreux textes michaudiens. Cette pulsion agressive est particulièrement décharnée dans les scènes qui dépeignent un corabat singulier, aux échos parfois mythiques, entre deux êtres, dont l'un est souvent un monstre. L'antagonisme belliqueux est aussi présent dans le schème dïaréctique, traduit par des images spatiales (le mur, le labyrinthe, les armes tranchantes... ) qui correspondent aussi à une dimension temporelle; la séparation de I' "avant" et I' "aprês" est à la base de l'ordonnance chronologique du temps et équivaut à la dichotomie entre le "haut" et le "bas" dans le plan spatial. La création de cet axe vertical répond d'ailleurs à un autre schème, l'ascensionnel, qui joue également un rôle significatif dans l'imaginaire michaudien. Il se manifeste à travers plusieurs images, dont les plus récurrentes sont la montagne, la flèche, l'arbre, l'escalier et l'oiseau. Ce dernier matérialise le "rêve de vol", qui apparaît fréquenment chez Michaux, favorisé par des facteurs physiques, comme le sommeil, la consommation de drogues, la fatigue ou la maladie, tous des états où la perception est altérée. Ce réve a une signification éthique (le désir de s'élever au-dessus de la matérialité rabaissante), mais possède aussi des connotations négatives pour le poète: la verticalité peut représenter la puissance contraignante des circonstances sur l'homme.L'hostilité de l'espace extérieur se manifeste surtout par la loi de la pesanteur, poussée à l'extrême dans l'univers michaudien. Les objets qui entourent le sujet possèdent une solidité écrasante. Un autre trait définissant cette hostilité est le manque de docilité des objets, en principe inanimés, qui se resistente à être utilisés par l'homme. Pour contrecarrer ces désobéissances continuelles, l'auteur met en oeuvre des "rêves compensatoires", agissant comme un démiurge gui contrôlerait même le cours des événements, c'est-à-dire le passage du temps. La lutte contre l'espace et le temps est, en général, gagnée par ceux-ci. Cette démarche se révèle donc peu satisfaisante; elle procure de rares moments toniques, mais elle entraîne aussi bien des défaites.Le deuxième espace que Michaux définit répond à une stratégie opposée. L'individu essaie de s'intégrer dans l'espace extérieur, au lieu de s'opposer à lui ou de le combattre. Cette intégration se réalise d'abord moyennant la perte des limites corporelles; l'être ne se ressent plus comme une unité différenciée du reste, mais s'assimile au cosmos, ce qui est d'ailleurs une façon de se défendre contre les agressions spatiales. L'horizontalité domine dans cet espace, opposée à la verticalité du premier. En rapport avec l'horizontalité placide se trouve l'image de la sphère, très répandue chez Michaux sous de multiples formes. Elle représente un refuge intérieur, intrinsèque à l'être, puisqu'elle est à la fois contenant et contenu. D'autres refuges chers â Michaux sont l'île, le bateau et, spécialement, la chambre, qui ne possède pas la solidité et l'immuabilité contraignante de la maison paternelle. Celle-ci n'est pas sécurisante parce qu'elle recèle l' "achevé", qui est tellement négatif pour Michaux, partisan de la fluidité constante de la création. L'écrivain déteste le côté "socialisant" de la maison et lui préfère les constructions oniriques des pays imaginaires, demeures affectées d'un perpétuel changement, ou bien la hutte, et surtout la chambre. La chambre transitoire n'a pas les connotations de propriété, de solidité contraignante; étant impersonnelle et nue, elle protège celui qui l'habite des agressions extérieures, mais le laisse beaucoup plus libre, et ne l' "attache" pas.Le désir de se réfugier dans l'intimité parfaite est aussi perçu dans le schème de l'avalage et dans la valorisation de l'intériorité du corps. L'engloutissement dans un autre être peut constituer une expérience spirituelle, presque mystique, puisqu'il signifie la fusion avec l'Autre. Nous apprécions ici la différenciation que fait Michaux entre la fusion avec l'Autre cosmique, qui est très gratifiante, parce qu'elle implique l' "émiettement du je", c'est-à-dire la défaite de la volonté individuelle, tellement dirigiste, et d'autre part l'assimilation avec l'Autre social, qui est nuisible parce qu'elle entraîne un asservissement aux pouvoirs socialisants de l'entourage. Le fantasme de l'engloutissement est souvent produit dans l'union amoureuse, comportant aussi une symbiose avec l'autre, de nature contraire.Le troisième espace construit par le poète n'est pas une synthèse des deux précédents, mais autre chose. Il n'essaie ni de combattre ni de nier, mais de concilier l'espace et le temps. Cela doit se faire à travers le dépassement des couples paradoxaux; le rythme, par exemple, est une harmonisation de la répétition et de la variation, qui sont à la base de la conception même de rythme. Celui-ci est fait de permanence et de changement; ces deux notions font partie aussi du schème de la métamorphose, qui apparaît dans de nombreux textes michaudiens. Elle signifie une renaissance éternelle, et aussi une multiplication de l'identité individuelle, qui se résout dans l'éclatement de cette individualité. Cette "fragmentation" du moi unique est bénéfique et en même temps douloureuse pour l'être; si le "je" se décompose, le passage du temps perd son importance, cesse même d'exister. Le temps, effectivement, nlest angoissant qu'en rapport avec ce "je" individuel, avec les changements et la degradation que celui-ci pouvait expérimenter; s'il disparaît pour s'intégrer dans un univers qui le transcende, il surmonte ainsi la peur de la propre mort et de la disparition, sentiment inséparable de la terreur que le temps chronologique inspire. La résolution de l'angoisse temporelle est donc paradoxale en soi, puisqu'elle passe par la disparition de l'être individuel, disparition qui était le fondement de cette angoisse.L'oeuvre de Michaux se constitue donc comme une "tension dynamique d'opposés". Ce dualisme fécond anime toute sa production littéraire, qui est faite de plusieurs contradictions: entre le "rêve d'action" et le "rêve de contemplation"; entre le mouvement tonique et le repos souhaité, entre la fluidité essentielle à la vie et l'immobilité rassurante ... Cette oeuvre pourrait ainsi être définie comme un balancement continu entre des pôles opposés, pour ne jamais trouver l'équilibre.Une caractéristique particulière de l'écriture michaudienne est sa capacité pour exprimer des intuitions métaphysiques moyennant des images et des actions très concrètes. Parallèlement à cette aptitude à "réaliser la rnétaphore", on peut aussi observer un processus d' "abstractisation progressive" dans cette oeuvre, qui est soumise à un dénuement de plus en plus grand. Celle-ci est donc la contradiction primordiale de la dénarche michaudienne: elle rend compte de l'inefficacité de la parole à travers cette parole même; elle affirme l'impossibilité et la futilité de l'écriture moyennant l'écriture. / This thesis is a description of the images which can he found in the written work of Henri Michaux. Its aim is to describe the diversity of images, symbols, imaginary landscapes which form the space of Michaux's work and show his own conception of time. Michaux builds several particular spaces in order to oppose the passage of time, but at the same time he uses temporal resources to fight the hostility of his spatial environment. Therefore, space and time are complementary and contradictory.Michaux's spaces are essentially three. The first is the space of aggressiveness, fighting against time passing, expressed in images such as the wall, the labyrinth, sharp weapons ... The second represents an attempt to integrate into external space. The images of the sphere and other refuges (the island, the ship, the room ...) express this desire of security and peace. With the third space, the poet wants to harmonize space and time. Rhythm and metamorphosis, as a compromise between repetition and innovation, are ways of achieving this conciliation.
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Le mécanisme des damiers /

Lacroix, André. January 1997 (has links)
Thèse (M.A.)--Université Laval, 1997. / Bibliogr.: f. 46-48. Publié aussi en version électronique.

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