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Le continuum des violences à l’ère de la cyberhaine : analyse comparée des cyberviolences antiféministes en France et au Québec

Waldispuehl, Elena 12 1900 (has links)
Le caractère participatif et interactif du Web social contribue à la transformation du militantisme féministe avec l’émergence du blogging et des médias sociaux. Les féministes occupent les espaces numériques pour explorer leur identité et leur conception du féminisme(s), socialiser, organiser leurs luttes ou rendre saillantes leurs revendications transformatrices. Néanmoins, l’exposition de soi en tant que féministe dans le Web social n’est pas sans risque. Cette thèse cherche à comprendre les conséquences des cyberviolences sur les trajectoires individuelles de militant·e·s féministes en France et au Québec. Dans les deux cas d’étude, les cyberviolences sont utilisées comme des armes politiques contre les féministes, qui représentent des cibles de premier choix. Dans un contexte de polarisation du débat public et de la montée des rhétoriques antiféministes en ligne, cette forme de violence produit des conséquences multiples sur le plan biographique et militant tout comme sur les usages des féministes du Web social. Les cyberviolences s’inscrivent dans un dispositif d’insécurité en ligne, qui rend les espaces numériques particulièrement hostiles et violents pour les militant·e·s féministes, augmentant ainsi les coûts du militantisme féministe. Conceptualisant l’engagement féministe tout comme les (cyber)violences à travers un continuum en ligne et hors-ligne, j’utilise une approche multimodale qui me permet de contextualiser les phénomènes en ligne par rapport à ceux hors-ligne. Les matériaux de cette enquête reposent sur une ethnographie en ligne des plateformes numériques Facebook, Twitter, Instagram et YouTube ainsi que la réalisation de 50 entretiens semi-dirigés avec des féministes à Paris (N26) et Montréal (24). Les entretiens sont construits de manière hybride entre des récits de vie et des entretiens sur traces. Sur le plan théorique, mon enquête mobilise les outils de la sociologie des mouvements sociaux à travers l’approche processuelle de l’engagement pour analyser les trajectoires des militant·e·s ainsi que ceux de la sociologie des usages des dispositifs sociotechniques pour appréhender les pratiques numériques des féministes. En marge de ces théorisations, j’intègre une conceptualisation relationnelle de l’espace qui me permet non seulement de lier ces deux approches théoriques distinctes, mais aussi d’opérer mon analyse comparative entre les espaces militants de la France et du Québec. Mes résultats de recherche montrent de quelle manière les acteurs antiféministes se saisissent des opportunités technologiques pour élargir leur répertoire et leurs stratégies d’action. La littérature identifie quatre stratégies qui sont utilisées par les contre-mouvements : recruter, créer des dommages, démobiliser et neutraliser. Je propose d’intégrer la stratégie de l’épuisement à ce répertoire d’action des contre-mouvements. Si les stratégies d’action déjà étudiées sont d’ordre organisationnel en attaquant les mouvements féministes, celle que je propose est plutôt individualisée en ciblant explicitement les militant·e·s féministes à titre personnel. Cette stratégie se dévoile à travers différentes tactiques comme celle du trolling, des raids numériques et de la cybersurveillance. Ces différentes tactiques représentent des formes de répression indirecte de l’engagement féministe dans un contexte de fort backlash antiféministe dans les univers en ligne et hors-ligne. Mon analyse comparative montre que l’identité des acteurs antiféministes les plus impliqués dans la (re)production des cyberviolences n’est pas la même selon les cas : la manosphère versus la fachosphère. Cela s’explique par les différences contextuelles et structurelles entre les cas et l’état des lieux de l’antiféminisme sur le terrain. Enfin, mes résultats montrent un cadrage différent des cyberviolences selon les cas d’étude. En France, les cyberviolences sont davantage problématisées comme un problème public autour de la notion de cyberharcèlement, alors qu’au Québec il est davantage question de prévention de la violence et de l’extrémisme violent au vu des conséquences mémorielles des attentats de l’École Polytechnique, de la Grande Mosquée de Québec et de l’attaque à la voiture-bélier revendiquée par un militant Incel à Toronto. Ce cadrage différencié explique notamment une intervention plus soutenue des autorités politiques en France pour sanctionner les différentes formes de cyberviolences comme les raids numériques. / The participatory and interactive nature of the social Web contributes to transforming feminist activism through the emergence of blogging and social media. Feminists occupy digital spaces to explore their identity and their conception of feminism, to socialize, to organize their struggles or to highlight their transformative claims. Nevertheless, exposing oneself as a feminist on the social web is not without risk. This thesis seeks to understand the consequences of online violence on the individual trajectories of feminist activists in France and Quebec. Both case studies use cyberviolence as a political weapon against feminists, who represent prime targets. In a polarized context of public debate and the rise of anti-feminist rhetoric online, this type of violence produces multiple consequences on biographical and activist levels and on feminists' uses of the social Web. Cyberviolence is part of a system of online insecurity, making digital spaces hostile and violent for feminist activists, thus increasing the costs of feminist activism. Conceptualizing feminist engagement and (cyber)violence across an online and offline continuum, my multimodal approach allows me to contextualize online versus offline phenomena. The data is from an online ethnography of Facebook, Twitter, Instagram and YouTube and 50 semi-directed interviews with feminists in Paris (N26) and Montreal (24). The interviews are built in a hybrid way between the lifetime storytelling method and the trace interviewing technique. On the theoretical level, my study mobilizes the tools of the sociology of social movements through the process approach of engagement to analyze activist trajectories and the sociology of the sociotechnical devices usages to apprehend feminist digital practices. On the sidelines of these theorizations, I use a relational conceptualization of space which allows me not only to link these two distinct theoretical approaches but also to carry out my comparative analysis between the activist spaces of France and Quebec. My results show how antifeminist actors seize technological opportunities to expand their repertoire and their strategies of action. The literature identifies four strategies that are used by counter-movements: recruit, damage, demobilize and neutralize. I propose to integrate the strategy of exhaustion into this repertoire of action. If the action strategies already studied are organizational in attacking feminist movements, this one is rather individualized by explicitly targeting feminist activists as persons. This strategy is revealed through various tactics such as trolling, digital raids and cyber surveillance. In the context of a strong anti-feminist backlash in the online and offline worlds, these different tactics are forms of indirect repression of feminist activism. My comparative analysis shows that the identity of antifeminist actors most involved in the (re)production of cyberviolence is not the same depending on the case: the manosphere versus the far-right networks. This is explained by the contextual and structural differences between the cases and the state of play of antifeminism on the ground. Finally, my results show a different framing of cyberviolence between France and Quebec. For the French case, cyberviolence is more problematized as a public problem around the notion of cyberbullying, while in Quebec it is more a question of preventing violence and violent extremism given the memorial consequences of the attacks on Polytechnique, the Grande Mosquée de Québec and the car-ramming attack claimed by an Incel activist in Toronto. This differentiated framing explains a more sustained intervention by the political authorities in France to sanction the different forms of cyberviolence such as digital raids.
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Engagement et militantisme dans le Docker Noir (1956), les Bouts de bois de Dieu (1960) et Xala (1973) de Sembène Ousmane / Commitment and militancy in the Black Docker (1956), God's bits of wood (1960) and Xala (1973) by Sembène Ousmane

Babatunde, Samuel Olufemi 04 1900 (has links)
Text in French / Member of the union of black workers in the port of Marseille, in France, and an eyewitness to the misery of black workers in the European environment, Sembène Ousmane, in 1956, wrote, using his personal experiences, his first book entitled The Black Docker. In this novel, he describes the sufferings of the working class, the struggle between colonisers and colonised. In 1960, he uses as a pretext the strike of the Senegalese railway workers in 1937 to write a book entitled God's Bits of Wood. In this story where two forces clashed, on one hand, the colonised struggling against the colonial system and want, at all costs, to improve their living conditions, and on the other hand, the colonisers that are in support of their colonialist ideals and refuse the changes, the author tells the epic story of strikers in Senegal and their relentless struggles against the colonisers to change their living conditions for better. In 1973, an eyewitness of the daily realities of his native country, Senegal, after gaining national sovereignty, Sembène Ousmane wrote and published a book entitled Xala. In this book, he describes the evils of neo-colonialism and criticises the new African middle class, born after independence. After reading these novels, one notes that Sembène Ousmane, a defender of freedom, denounces the injustices done to the blacks, both in the colonial era as well as in the post colonial period. This is why from a book to another, he continues tirelessly his struggle against colonialism and neo-colonialism, evoking the sufferings and tragedies endured by the Africans. It occurs constantly in his imaginary creations, a theme, or better still a dialectical; commitment and militancy. What does he mean by « commitment » and « militancy » ? How do these two concepts manifest themselves in the works of the Senegalese writer? What strategy does he propose to the oppressed in the struggle against the oppressors? What means has he put at the disposal of the disinherited struggling to break the yoke of oppression and exploitation in order to achieve freedom and equality? / Membre du syndicat des travailleurs noirs, au port de Marseille, en France, et témoin oculaire de la misère vécue par les ouvriers noirs dans ce milieu européen, Sembène Ousmane, en 1956, écrit, en se servant de ses expériences personnelles, son premier ouvrage intitulé Le Docker noir. Dans ce roman, il décrit la souffrance de la classe ouvrière, la lutte entre colonisateurs et colonisés. En 1960, il se sert d’un prétexte, la grève des ouvriers sénégalais en 1937, pour écrire un ouvrage intitulé Les Bouts de bois de Dieu. Dans ce récit, où s’affrontent deux forces, d’une part les colonisés qui luttent contre le système colonial et veulent, à tout prix, l’amélioration de leurs conditions de vie, et d’autre part, les colonisateurs qui soutiennent les idéaux colonialistes et refusent le changement, l’auteur relate l’histoire épique des grévistes au Sénégal, et la lutte implacable qu’ils mènent contre les colonisateurs pour le changement de leurs conditions de vie. En 1973, témoin oculaire des réalités quotidiennes de son pays natal, le Sénégal, après son accession à la souveraineté nationale, Sembène Ousmane écrit et publie, un ouvrage intitulé Xala. Dans ce livre, il décrit les méfaits du néocolonialisme et critique la nouvelle classe bourgeoise africaine, née après l’indépendance. Après lecture des trois romans, on constate que Sembène Ousmane, défenseur de la liberté, dénonce les injustices faites aux Noirs, aussi bien à l’époque coloniale qu’à la période postcoloniale. C’est pourquoi, d’un ouvrage à l’autre, il continue, inlassablement, sa lutte contre le colonialisme et le néocolonialisme, en évoquant les souffrances et les drames endurés par les Africains. Il revient, constamment, dans ses créations imaginaires, à une thématique, ou mieux une dialectique, l’engagement et le militantisme. Qu’entend-il par « engagement » et « militantisme »? Comment ces deux lexèmes se manifestent-ils dans les écrits de cet écrivain sénégalais? Quelles stratégies propose-t-il aux opprimés dans la lutte qui les oppose aux oppresseurs? Quels moyens met-il a la disposition des déshérités en lutte pour briser le joug de l’oppression et celui de l’exploitation afin d’obtenir la liberté et l’égalité? / Linguistics and Modern Languages / D. Litt. et Phil. (French)
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The challenge of industry challenges : the uneasy encounter between privacy protection and commercial expression

Miller, Danielle 09 1900 (has links)
En s’inspirant de l’exemple des défis corporatifs, c’est-à-dire, des initiatives déployées par les sociétés pour rendre le marché de l’emploi plus accessible aux membres de groupes perçus comme marginalisés, ce mémoire cherche à analyser le conflit qui pourrait surgir au Québec entre le droit à la vie privé, protégé notamment par la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé et la Loi sur la protection des renseignements personnels et des documents électroniques et le besoin croissant de l’entreprise d’utiliser les données privées de leurs employés pour vendre leurs biens et services. Dans un premier temps, ce mémoire effectue un survol des régimes de protection de la vie privée des pays qui ont le plus influencé le droit québécois et canadien soit l’Europe, les États-Unis et le Royaume Uni en soulignant leur influence sur le régime en vigueur au Québec. Dans un second temps, il soulève les entraves que posent la LPRPS et la LPRPDE à la participation de l’entreprise aux défis corporatifs. Dans un troisième temps, il explore des pistes possibles à la fois interprétatives, législatives et contentieuses afin de rendre ces lois plus accommodantes aux besoins de l’entreprise. / This essay uses the example of Industry Challenges - a technique deployed by companies to promote the hiring and advancement of certain members of society - to explore a conflict that could arise in Quebec between the individual’s right to privacy as protected by An Act Respecting the Protection of Personal Information In the Private Sector and the Personal Information Protection and Electronic Documents Act , and that of an organisation to use personal information relating to its workforce to market itself. It briefly reviews privacy protection in jurisdictions with the greatest legal influence on Quebec and Canada: the European Union, the United States and the United Kingdom (Chapter 2). It demonstrates how a blend of these influences is reflected in the Quebec and Canadian approaches to privacy and how existing privacy legislation might prevent a company from effectively and efficiently responding to Industry Challenges (Chapter 3). Finally, the last two chapters respectively explore the interpretive and legislative amendments that could be made to PPIPS and PIPEDA to enable companies to respond to Industry Challenges (Chapter 4) as well as the possible legal action a company could take on the ground that Quebec’s privacy legislation violates its right to express itself commercially under s. 2(b) of the Canadian Charter of Rights and Freedoms (Chapter 5).
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Le parti des travailleurs brésilien : de son émergence à la conquête du Planalto (1979 - 2002) / The Brazilian Workers’ Party (PT) : from its emergence to the conquest of the Planalto Palace (1979-2002)

Degrave, Philippe 16 December 2016 (has links)
Le Parti des Travailleurs brésilien constitue une expérience marquante de construction d’un parti de gauche et de masse. Quand il nait en 1980, beaucoup se posent la question de sa nature. En 2002, quand Lula devient président du Brésil, cette question ne mérite sans doute plus la même réponse. Le PT s’est bureaucratisé, institutionnalisé et professionnalisé. Il a connu une sorte de social-démocratisation accélérée. L’étude part des spécificités du mouvement ouvrier, du syndicalisme et de la dictature (1964-1985) au Brésil. Le PT nait en 1979-80, de grandes luttes sociales, autour des syndicalistes « authentiques » (dont Lula) ; de la gauche catholique ; de militants d’extrême gauche; de l’intelligentsia de gauche ; des élus « progressistes ». Dès ses débuts, le parti s’implante dans la classe ouvrière industrielle, le secteur tertiaire (banques en particulier), les quartiers populaires, et une partie des campagnes. Le PT des années 1980 est militant, dans l’opposition sociale et politique. Après l’élection présidentielle de 1989, ratée de peu par Lula, le PT change : l’opposition parlementaire remplace la rupture; des dirigeants professionnels laissent moins de place à la base militante ; l’antilibéralisme se substitue à l’anticapitalisme; les alliances s’étendent toujours plus au centre. Jusqu’à 2001, le PT reste opposé aux politiques néolibérales. Mais le grand tournant aura lieu avec la campagne présidentielle de 2002. Le programme du parti connait une « dé-radicalisation » progressive, étudiée à travers cinq aspects significatifs du socialisme pétiste. L’étude des contenus et des styles de 4 campagnes présidentielles, de 1989 à 2002, complète ces conclusions. / The Brazilian Workers’ Party (PT) is an outstanding experience of a left-wing mass party. When it was born in 1980, many people wondered about its nature. In 2002, when Lula became the President of Brazil, this question did not deserve the same answer. The PT became bureaucratic, institutional and professional, experiencing a sort of accelerated Social-Democratization. As its starting point, this study takes the specificities of labour movement, trade unionism and the dictatorship (1964-1985) in Brazil. The PT originated in 1979-80 from mass social struggles around “authentic” trade unionists (such as Lula), left-wing Catholics, far-left activists, the left-wing intelligentsia and some “progressive” elected representatives. From the outset, the party established itself among the industrial working class, the tertiary sector (particularly the banking sector); in working-class neighbourhoods and some rural areas. The PT in the 1980s was militant, in the social and political opposition. After the 1989 presidential election narrowly missed by Lula, the PT changed: parliamentary opposition replaced the project of a clear social and political break; professional politicians left less room to the rank and file; opposing neo-liberalism took the place of anti-capitalism; its alliances increasingly broadened towards the centre. Until 2001, the PT opposed neoliberal policies. Yet the major turning point was to come with the 2002 presidential campaign. The party programme went through a gradual de-radicalization studied through 5 significant aspects of the Petista socialism. The study of contents and styles of 4 presidential campaigns from 1989 to 2002 completes these conclusions
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Mobiliser et militer sur Internet : reconfiguration des organisations partisanes et du militantisme au Parti Socialiste et à l'Union pour un Mouvement Populaire / Mobilize and militate on the internet : reconfigurations in party organization and activism in the French Socialist (PS) and Union for a Popular Movement (UMP) parties

Theviot, Anaïs 10 October 2014 (has links)
La campagne pour l’élection présidentielle de 2012 a été marquée par le rôle majeur joué par Internet pour s’informer, débattre en ligne, mobiliser ou organiser l’action militante sur le terrain. Ce recours au numérique invite à questionner, sous un nouveau jour, des thématiques centrales de l’étude des partis politiques et à contribuer ainsi au débat sur les transformations partisanes, au niveau de l’organisation, mais aussi des acteurs qui s’y insèrent et l’utilisent. Cette étude comparative interroge les processus de recrutement des membres des équipes de campagne, les relations entre médias et professionnels de la communication politique, ainsi que les évolutions du militantisme. / The 2012 French presidential campaign was marked by the Internet's prominent role in providing information, debating on-line, mobilizing, and organizing activists in the field. This turn to digital tools allows for a reexamination of central themes in the study of political parties, thereby contributing to the debate on party transformations in terms of organization as well as actors who get involved and use the tools. This comparative study examines the recruitment of campaign team members, relations between the media and political communications professionals, as well as changes in political activism.
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Mobiliser les gens, mobiliser l'argent: les ONG au prisme du modèle entrepreneurial

Lefèvre, Sylvain 10 November 2008 (has links) (PDF)
Résumé : Les ONG sont-elles devenues des « multinationales de l'action collective » ? Que ce soit dans le domaine humanitaire ou environnemental, ces organisations ont recours depuis une trentaine d'années à des pratiques issues du monde de l'entreprise privée, comme le marketing direct. Tantôt présentée comme « une modernisation nécessaire » et tantôt comme « la corruption d'un univers vertueux par le marché », cette managerialisation des ONG n'est pas sans poser problème. Pourtant les engagés qui effectuent le « sale boulot » de la mobilisation des ressources parviennent à le vivre sur le mode de l'enchantement militant.<br />Notre thèse met en lumière l'articulation délicate des trois éléments qui permettent ce tour de « magie sociale » : d'une part le travail institutionnel de légitimation des pratiques, d'autre part les dispositions complexes des engagés où prévaut l'étroite imbrication entre compétences professionnelles et appétences militantes, et enfin le maniement d'instruments qui garantissent une collecte symboliquement « propre ». Du siège des ONG aux groupes locaux de bénévoles de Greenpeace et Handicap International, en passant par les agences de fundraising, c'est à une enquête ethnographique sur l'institutionnalisation d'un répertoire de mobilisation managérialisé que nous convions le lecteur.
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Engagement et militantisme dans le Docker Noir (1956), les Bouts de bois de Dieu (1960) et Xala (1973) de Sembène Ousmane / Commitment and militancy in the Black Docker (1956), God's bits of wood (1960) and Xala (1973) by Sembène Ousmane

Babatunde, Samuel Olufemi 04 1900 (has links)
Text in French / Member of the union of black workers in the port of Marseille, in France, and an eyewitness to the misery of black workers in the European environment, Sembène Ousmane, in 1956, wrote, using his personal experiences, his first book entitled The Black Docker. In this novel, he describes the sufferings of the working class, the struggle between colonisers and colonised. In 1960, he uses as a pretext the strike of the Senegalese railway workers in 1937 to write a book entitled God's Bits of Wood. In this story where two forces clashed, on one hand, the colonised struggling against the colonial system and want, at all costs, to improve their living conditions, and on the other hand, the colonisers that are in support of their colonialist ideals and refuse the changes, the author tells the epic story of strikers in Senegal and their relentless struggles against the colonisers to change their living conditions for better. In 1973, an eyewitness of the daily realities of his native country, Senegal, after gaining national sovereignty, Sembène Ousmane wrote and published a book entitled Xala. In this book, he describes the evils of neo-colonialism and criticises the new African middle class, born after independence. After reading these novels, one notes that Sembène Ousmane, a defender of freedom, denounces the injustices done to the blacks, both in the colonial era as well as in the post colonial period. This is why from a book to another, he continues tirelessly his struggle against colonialism and neo-colonialism, evoking the sufferings and tragedies endured by the Africans. It occurs constantly in his imaginary creations, a theme, or better still a dialectical; commitment and militancy. What does he mean by « commitment » and « militancy » ? How do these two concepts manifest themselves in the works of the Senegalese writer? What strategy does he propose to the oppressed in the struggle against the oppressors? What means has he put at the disposal of the disinherited struggling to break the yoke of oppression and exploitation in order to achieve freedom and equality? / Membre du syndicat des travailleurs noirs, au port de Marseille, en France, et témoin oculaire de la misère vécue par les ouvriers noirs dans ce milieu européen, Sembène Ousmane, en 1956, écrit, en se servant de ses expériences personnelles, son premier ouvrage intitulé Le Docker noir. Dans ce roman, il décrit la souffrance de la classe ouvrière, la lutte entre colonisateurs et colonisés. En 1960, il se sert d’un prétexte, la grève des ouvriers sénégalais en 1937, pour écrire un ouvrage intitulé Les Bouts de bois de Dieu. Dans ce récit, où s’affrontent deux forces, d’une part les colonisés qui luttent contre le système colonial et veulent, à tout prix, l’amélioration de leurs conditions de vie, et d’autre part, les colonisateurs qui soutiennent les idéaux colonialistes et refusent le changement, l’auteur relate l’histoire épique des grévistes au Sénégal, et la lutte implacable qu’ils mènent contre les colonisateurs pour le changement de leurs conditions de vie. En 1973, témoin oculaire des réalités quotidiennes de son pays natal, le Sénégal, après son accession à la souveraineté nationale, Sembène Ousmane écrit et publie, un ouvrage intitulé Xala. Dans ce livre, il décrit les méfaits du néocolonialisme et critique la nouvelle classe bourgeoise africaine, née après l’indépendance. Après lecture des trois romans, on constate que Sembène Ousmane, défenseur de la liberté, dénonce les injustices faites aux Noirs, aussi bien à l’époque coloniale qu’à la période postcoloniale. C’est pourquoi, d’un ouvrage à l’autre, il continue, inlassablement, sa lutte contre le colonialisme et le néocolonialisme, en évoquant les souffrances et les drames endurés par les Africains. Il revient, constamment, dans ses créations imaginaires, à une thématique, ou mieux une dialectique, l’engagement et le militantisme. Qu’entend-il par « engagement » et « militantisme »? Comment ces deux lexèmes se manifestent-ils dans les écrits de cet écrivain sénégalais? Quelles stratégies propose-t-il aux opprimés dans la lutte qui les oppose aux oppresseurs? Quels moyens met-il a la disposition des déshérités en lutte pour briser le joug de l’oppression et celui de l’exploitation afin d’obtenir la liberté et l’égalité? / Linguistics and Modern Languages / D. Litt. et Phil. (French)
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La Roumanie, du placard à la libération: éléments pour une histoire socio-politique des revendications homosexuelles dans une société postcommuniste

Carstocea, Andreea 27 April 2010 (has links)
<p>Après la chute du régime communiste en 1989, la société roumaine connaît l’émergence d’un nouveau type de revendications, celles relatives aux droits et aux libertés des personnes lgbt. Les questions homosexuelles deviennent dans le contexte roumain une thématique qui sollicite des réponses appropriées, qui impose des exigences adaptatives, qui provoque des affrontements, qui réclame des transformations. Ces revendications se focalisent principalement sur la dépénalisation des relations homosexuelles. L’article 200 du Code pénal roumain hérité du régime communiste criminalisait les relations homosexuelles entre adultes consentants, en privé ; cet article a été abrogé en 2001, par Ordonnance d’urgence du Gouvernement. <p>Ce changement législatif représente le point de départ pour cette analyse : nous nous sommes penchée sur les processus par lesquels l’ordre hétéronormatif imposé par le régime communiste commence à chanceler et cède petit à petit le terrain face à la légitimation d’un mode de vie alternatif, défini par l’option pour l’homosexualité. Le processus de déconstruction de ce dispositif répression / libération dans le cas roumain est analysé à la fois à travers les dynamiques politiques et les acteurs sociaux qui se sont investis dans l’action, à savoir les porteurs des revendications.Cette recherche revient donc à faire le point sur un univers social complexe et mobile, qui se déplace continuellement à la frontière de différentes espaces, tant au plan local ou national, qu’au plan global ou international. <p>Echappant à une focalisation exclusive sur un seul axe d’analyse, notre approche se propose donc de suivre les interactions entre des acteurs pluriels à travers des structures multiples qui influencent leurs actions. Une attention particulière est accordée aux individus, ce qui permet d’affiner l’analyse. Privilégier les variations des niveaux d’observations et la confrontation des logiques sociales sur diverses échelles nous permet au bout du compte de saisir à la fois la singularité du cas roumain, mais surtout son inscription dans un contexte global, transnational. <p>L’homosexualité constitue un phénomène qui s’inscrit dans une perspective politique et sociale et qui ne peut être compris que grâce à des facteurs d’ordre interne et externe à la communauté homosexuelle. Elle est, en même temps, un phénomène dont l’étude peut apporter un éclairage sur l’évolution de la société roumaine contemporaine, sur l’état de la démocratie, tout aussi bien que sur les dynamiques de l’européanisation. Les échanges autour de cette thématique révèlent la complexité des enjeux de la démocratisation : les décalages entre les normes et les mentalités, les déséquilibres entre les priorités de la politique interne et les priorités au niveau européen, les limites du domaine de la démocratie et les extensions de la morale dans la vie politique. Ces questions forment un ensemble complexe et hétéroclite dont cette recherche tente de donner les moyens de comprendre les logiques, les argumentaires, les transformations. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Trois partis verts latino-américains en perspective comparée avec les pays européens. Concurrence avec la gauche et stratégies de démarcation / Three Green Parties from Latin America in Comparative Perspective with Europe. Competiton with Left-wing Parties and Demarcation Strategies

Hanry-Knop, Diana 18 December 2015 (has links)
Le Partido Verde brésilien, le Partido Ecologista chilien et le Proyecto Sur argentin sont des partis politiques appartenant à la mouvance des partis verts ou de tendance écologiste. Ils constituent, dans leurs pays respectifs, des forces politiques nouvelles, qui entendent se distinguer par l’affirmation d’une identité particulière, fondée sur la place centrale accordée à la protection de l’environnement et au développement durable ainsi que sur la volonté de « faire de la politique autrement ». Si les membres de ces partis estiment ainsi se démarquer de la gauche, ils s’en rapprochent néanmoins par les idées qu’ils défendent en matière sociétale, mais aussi en matière économique et sociale. Ils participent ainsi au mouvement plus vaste de recomposition de la gauche et se trouvent en concurrence avec les autres forces de gauche, dont ils partagent l’électorat. Ces trois partis ont émergé, dans un contexte de renouvellement démocratique, en lien avec les acteurs de la société civile. Ils continuent à entretenir des liens étroits avec le monde associatif, syndical et artistique. Leur organisation est fondée sur un modèle basé sur des principes démocratiques tels que le pluralisme, la représentativité, la territorialité. Néanmoins, comme leurs homologues d’Europe occidentale et d’Europe centrale et orientale, ils font face à la difficulté de mettre effectivement ces principes en œuvre dans leur fonctionnement quotidien et sont confrontés à un phénomène de concentration du pouvoir à la tête du parti. Si le Partido Eccologista chilien, le Partido Verde brésilien et le Proyecto Sur argentin ont chacun su occuper un espace jusqu’alors vacant sur la scène politique de leur pays respectif, leurs perspectives d’évolution et de développement demeurent incertaines. / The Partido Verde from Brazil, the Partido Ecologista from Chile and the Proyecto Sur from Argentina are political parties belonging to the movement of green or ecologist parties. They represent, in each country, new political forces which aim at differentiating themselves through a particular identity, built on the focus on sustainable development and the strong will to do politics in a new fashion. Members of those three political parties believe they are apart from left-wing activists. Nevertheless, they do share similar ideas, regarding societal issues, as well as economic and social questions. These parties appeared in a particular context, influenced by democratic renewal, in connection with civil society activists. They continue to keep strong ties with associations, unions, and artistic movements. Their organisation is based on democratic principles such as pluralism, representativeness and territoriality. However, like their European counterparts, they have trouble applying these principles in actual fact. They also face the issue of monopolized power by party leaders. The Partido Verde, the Partido Ecologista and the Proyecto Sur were able to fill a political vacuum in their respective countries, yet their prospects in terms of electoral success remain uncertain.
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Memoria y autoficción : la figura del desaparecido en la obra de hijos de militantes políticos en Argentina

Mildenberger, Juan Carlos 03 1900 (has links)
Cette thèse considère l'importance de la mémoire et de l'autofiction dans l'œuvre littéraire et cinématographique des enfants de militants politiques en Argentine pendant les années soixante-dix. L'analyse se concentre sur le documentaire Los rubios (2003) d'Albertina Carri, et sur les romans Los topos (2014) de Féliz Bruzzone et La casa de los conejos (2008) de Laura Alcoba. Ces auteurs, mais aussi d’autres auteurs de la même génération et des enfants de militants, abordent le passé de la dernière dictature (1976-1983) en se concentrant sur le personnage du « disparu ». En même temps, ils deviennent protagonistes de leurs propres histoires. La mémoire de membres de leurs familles et de survivants est nécessaire pour que les auteurs de ces œuvres sachent ce qui est arrivé à leurs parents disparus. L'autofiction devient une nécessité pour pouvoir élaborer leurs narrations, dans lesquelles se confondent la fiction, les faits réels et les données biographiques. L'autofiction des auteurs étudiés ici se distingue de l'autofiction canonique par un pacte de lecture différent. L'analyse tourne autour des concepts de mémoire et d'histoire, ce qui permet de voir la spécificité et la singularité avec laquelle les auteurs abordent le passé. L'œuvre culturelle, littéraire ou cinématographique, se constitue dans ces travaux comme un espace dans lequel le trauma est réélaboré. La remise en question de la mémoire du militantisme, les décisions des parents, la recherche de la propre identité, l'apparition de voix antérieurement ignorées ou peu écoutées sont des aspects qui apparaissent dans ces narrations. À travers leurs œuvres, les enfants de militants et/ou de disparus ont ouvert d'autres voies d'interprétation de la période la plus tragique de l'histoire argentine, en représentant d'autres mémoires et en évoquant un passé sur lequel tout n’a pas encore été dit. / This thesis considers the importance of memory and autofiction in the literary and audiovisual work produced by the children of the 1970´s Argentinian political activists. Our analysis comprises the documentary Los rubios (2003) by Albertina Carri, the novels Los topos (2014) by Félix Bruzzone, and La casa de los conejos (2008) by Laura Alcoba. These authors, along with others from their generation who also had activist parents, reflect on the events that took place during the last Argentinian dictatorship (1976-1983) by focusing on the figure of the desaparecido (the missing person). At the same time, these authors present themselves as the protagonists of their own stories. The memories of family members and of political survivors become an instrumental tool for the authors to understand the fate of their missing parents. For these authors, autofiction becomes necessary if they are to elaborate their narratives, which merge fiction, biographical experiences and historical events. The autofictional work of the authors we study here proposes a different reading contract from the one usually established by canonical autofiction. Our analysis delves into issues related to memory and history, which reveal the specific and original way in which these works consider the past. Cultural, literary or audiovisual works become a space for the working through of historical trauma. These narratives problematize the past, questioning the memory of 1970s political activism, doubting their parents´ decisions, searching for their own identities, and include voices that had been previously ignored. Through their work, the children of political activists and/or missing persons have opened new ways of considering one of the most tragic periods of Argentinian history, representing other memories and recalling a past about which not all has been told. / Esta tesis considera la importancia de la memoria y de la autoficción en la obra literaria y cinematográfica de hijos de militantes políticos de la Argentina de los años setenta. El análisis se centra en el documental Los rubios (2003) de Albertina Carri, y en las novelas Los topos (2014) y La casa de los conejos (2008) de Féliz Bruzzone y Laura Alcoba, respectivamente. Estos autores, junto a otros de la misma generación y también hijos de militantes, abordan el pasado de la última dictadura (1976-1983) centrándose en la figura del desaparecido. Lo hacen, además, como protagonistas de sus propias historias. La memoria de familiares y sobrevivientes resulta necesaria para que los autores de las obras sepan qué ocurrió con sus padres desaparecidos. La autoficción se torna una necesidad para poder elaborar sus narraciones, en las que convergen ficción, hechos reales y datos biográficos. Las autoficciones de los autores estudiados aquí se distinguen de las autoficciones canónicas por el diferente pacto de lectura que en ellas subyace. El análisis gira en torno a los conceptos de memoria e historia, lo cual permite ver la especifidad y singularidad con la que abordan el pasado. La obra cultural, literaria o cinematográfica, se constituye en estos trabajos como un espacio en que se reelabora el trauma. El cuestionamiento a la memoria de la militancia, a las decisiones de los padres, la búsqueda de la propia identidad, la aparición de voces antes ignoradas o poco escuchadas son aspectos que, en mayor o menos medida, son evidentes en estas narraciones. A través de sus obras, los hijos de militantes y/o desaparecidos han abierto otras vías de interpretación del periodo más trágico de la historia argentina, representando otras memorias y evocando un pasado sobre el que todavía no está todo dicho.

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