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La revitalisation de Pointe-Saint-Charles à Montréal : un cas de transformation des quartiers ouvriers péricentrauxGravel, Félix 07 1900 (has links) (PDF)
Le rôle des acteurs privés, publics et communautaires dans la revitalisation des quartiers ouvriers est complexe. Il met en scène différents points de vue et différentes stratégies pour transformer la ville. Ces interactions entre acteurs sont particulièrement tangibles dans le quartier Pointe-Saint-Charles dans l'arrondissement du Sud-Ouest de Montréal. Elles constituent un cas exemplaire des dynamiques du changement social, économique et environnemental que connaissent les quartiers ouvriers suite au redéveloppement d'espaces jusque-là réservés aux activités industrielles. Comme cette étude tente de le montrer, l'intégration des acteurs communautaires et privés au processus de revitalisation urbaine apparaît de plus en plus comme une prérogative de bonne gouvernance de la revitalisation urbaine. Différentes visions s'opposent alors dans la conception, l'élaboration et la mise en œuvre des projets urbains. Cela conduit à renégocier la manière de développer, mettant en lumière les divergences ou les intérêts communs entre les différents acteurs. Un certain nombre d'outils s'offrent alors aux acteurs de la revitalisation, notamment en ce qui a trait aux instruments réglementaires qui apparaissent comme des leviers pour mieux peser dans la négociation. En résumé, cette étude met en lumière le rôle des acteurs privés, publics et communautaires qui participent à la revitalisation des quartiers ouvriers, en questionnant les facteurs et les freins à une meilleure intégration du développement urbain.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : revitalisation urbaine, quartier ouvrier, Pointe-Saint-Charles, acteurs, groupes communautaires, promoteurs, élus, urbanisme, développement, inclusion, approche intégrée.
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L'administration du secours direct durant la crise des années 1930 à Montréal : les enquêtes de 1937Daigle, Sylvie 07 1900 (has links) (PDF)
Dans la société montréalaise du début du siècle, les années qui couvrent la Crise économique sont généralement marquées par les mauvaises conditions de vie des populations ouvrières. De nombreux ouvrages décrivent ces mauvaises conditions de vie. Cependant, les contraintes administratives liées à cette situation économique difficile, spécialement en milieu urbain et industriel, ont amené l'émergence de structures de soutien financier, notamment l'instauration du secours direct. Les différents organismes de charité présents au début de la crise, et même avant pour plusieurs d'entre eux, ont pris en charge le secours aux plus démunis de la population. Dépassés par la lourdeur de la tâche, les organismes sociaux et religieux sont incapables de soutenir à eux seuls la population nécessiteuse. Les instances gouvernementales doivent prendre le relai. Financé par les paliers gouvernementaux fédéral et provincial, c'est au municipal que revient la tâche de distribuer le secours direct, selon ce qui était prescrit à l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique. L'implantation de cette mesure d'aide financière a des impacts importants sur l'administration de la ville et sur son système; de nombreuses questions sont ainsi soulevées sur la manière la plus rentable pour réussir à faire cette distribution. La ville de Montréal s'est donc retrouvée avec l'obligation d'aider la population à traverser ces durs moments. La Commission du chômage de Montréal a donc été créée précipitamment en 1933 puis modifiée en 1934 pour mieux répondre aux différentes obligations administratives afin de pouvoir recevoir l'aide gouvernementale versée pour les sans-emploi. Durant les années 1936- 1937, des plaintes sont formulées au conseil de la ville et dans les quotidiens de l'époque, particulièrement envers le dirigeant de cette commission, le général Panet et envers son administration. Deux enquêtes seront menées pour faire la lumière sur la gestion de la distribution du secours direct, l'une municipale nommée par le conseil et menée par l'échevin Brien et une seconde mise en place par les autorités gouvernementales et menée par l'enquêteur Aubé de la Sûreté provinciale. Ces deux enquêtes nous permettent de mieux comprendre les contraintes administratives liées à la distribution du secours direct et les décisions qui seront prises par la suite. Cette idée de remettre de l'argent sans qu'aucun travail n'y soit associé, est plutôt contraire à la mentalité de l'époque et pourtant elle s'avère essentielle pour la survie de nombreuses familles. Une grande distinction doit être faite entre cette mesure de contrôle social qui doit rester temporaire et la charité qui est nécessaire dans certains cas et pour une plus longue durée. Pour avoir une gestion plus efficace, c'est au niveau de l'administration du secours direct que des changements doivent être apportés pour la rendre plus efficace et moins couteuse à opérer. Certaines conclusions viennent mentionner le manque d'uniformité dans la mise en application de cette aide; cette mesure locale est une mesure sociale qui doit être prise au sérieux par les autorités gouvernementales. Cette mesure devrait être mieux définie pour une application commune à l'échelle nationale, car elle est directement liée à l'emploi et donc à l'économie qui elle est quant à elle gérée par des mesures centrales et nationales. Le maire de Montréal va procéder rapidement à des changements dans son administration afin d'améliorer la situation de son administration, bien que les deux enquêtes ne soient pas terminées. Ces dernières ne seront jamais revues en profondeurs puisque les changements opérés dans l'administration de la ville n'attendent pas leurs conclusions pour agir.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : assistance, Montréal, Commission chômage de Montréal, secours direct, enquête provinciale, commission d'enquête municipale
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La prostitution masculine dans la rue : isolement, dissonances, vicissitudes et mécanismes de survieTruchon, Jean-François 08 1900 (has links) (PDF)
Dans le cadre de ce mémoire de maîtrise en sexologie, une recherche qualitative a été menée auprès de dix jeunes hommes prostitués de la rue âgés de 18 à 30 ans. Cette étude vise à mieux comprendre le vécu affectif et sexuel des jeunes hommes prostitués dans le quartier Centre-Sud de Montréal. La réalité des jeunes de la rue s'adonnant à la prostitution est préoccupante. Les constats qualitatifs principaux auxquels nous aboutissons sont les suivants : une désaffiliation de la famille et des difficultés personnelles d'adaptation; vie sexuelle personnelle absente dans un contexte de sexe pour survivre; l'orientation sexuelle sous le signe de l'ambivalence et de l'homophobie; visions négatives de la prostitution; omniprésence de la toxicomanie; pour l'argent avant tout et pour certains, des limites qui s'imposent; des sentiments mitigés et contradictoires à l'égard des clients de la prostitution; les souteneurs : un phénomène plutôt rare en prostitution masculine, mais surtout présent auprès des plus jeunes; polyvalence des lieux et types de pratiques. À partir de ces constats, nous procédons à une comparaison entre les résultats de notre analyse et ceux d'autres études sur un même thème. Somme toute, selon les témoignages des jeunes que nous avons rencontrés, il nous apparaît que ce qui prédomine dans leurs conditions de vie sont surtout de l'ordre de la souffrance et de l'isolement. Ces différents constats nous amènent à réfléchir sur la nécessité de privilégier des interventions spécifiques, comme la conception d'un programme d'éducation sexuelle destiné exclusivement aux prostitués, pour aider ces jeunes à avoir un meilleur bien-être affectif et sexuel.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : prostitution masculine, itinérance, difficultés sexuelles et affectives, orientation sexuelle, toxicomanie, exploitation.
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Le rôle des élus auprès des corporations de développement économique communautaire : des acteurs inscrits dans les réseaux et la gouvernance du développement économique localDancause, Luc January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse est le fruit d'une recherche sur la place des élus municipaux, provinciaux et fédéraux dans la gouvernance du développement économique local à Montréal. L'étude s'est penchée sur la relation que les élus entretiennent avec les corporations de développement économique communautaire (CDÉC) de trois arrondissements de l'ancienne Ville de Montréal soit ceux de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Sud-Ouest et Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, entre 1990 et 2006. Notre objectif est de mieux connaître le rôle que jouent les élus auprès des organismes de développement économique local. Nous désirons également saisir l'influence des grandes réformes institutionnelles qui ont marqué le secteur du développement local, soit la création des centres locaux de développement en 1997 et la réforme municipale, implantée de 2002 à 2004. À l'aide d'un cadre d'analyse constitué de concepts associés au développement et à la gouvernance locale, nous tentons plus précisément de comprendre l'implication des élus dans les partenariats et dans les réseaux liés à ce secteur d'activité. Nous désirons également savoir si les élus jouent un rôle de leader ou encore d'interface au sein des acteurs locaux. Nous posons l'hypothèse que malgré le peu d'études dont ils ont fait l'objet, les élus ont joué un rôle significatif dans les activités des organismes de développement économique local
de Montréal et que celui-ci s'est accru depuis 1990. La méthode de collecte des données est de nature qualitative. La démarche empirique entreprise pour cette recherche repose principalement sur 34 entretiens semi-dirigés réalisés auprès d'élus, mais aussi auprès de dirigeants de CDÉC (CDEST, RESO et CDÉC Centre-Nord) ainsi que de fonctionnaires municipaux et provinciaux. Cette démarche a été complétée par une recherche documentaire (archives des CDÉC, documents gouvernementaux et journaux). À la lumière de l'analyse effectuée, nous concluons que malgré l'acquisition de nouvelles compétences peu d'élus locaux font preuve de leadership en matière de développement économique local et qu'aucun d'entre eux ne s'impose comme interface entre les différents acteurs engagés dans ce type de processus. La majorité des élus se contente d'agir comme articulateur dans les réseaux, principalement comme intermédiaires entre différents acteurs locaux ou comme représentants auprès de l'État, et de s'impliquer de temps à autre dans les partenariats État-CDÉC. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Élus, Développement économique local, Gouvernance, Corporation de développement économique communautaire, Montréal.
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La contribution artistique, pédagogique et théorique de Napoléon Bourassa à la vie culturelle montréalaise entre 1855 et 1890Vallée, Anne-Elisabeth January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur la carrière et la pensée de l'artiste canadien-français Napoléon Bourassa (1827-1916), qui s'est fait connaître à titre de peintre, architecte, critique d'art, écrivain et enseignant. Cette étude cherche à retracer la position intellectuelle adoptée et le rôle culturel joué par Bourassa dans la société montréalaise de la seconde moitié du XIXe siècle. De façon plus spécifique, cette thèse vise l'évaluation de la contribution artistique, pédagogique et théorique de l'artiste à la vie culturelle montréalaise entre 1855 et 1890. Le plan de la thèse comprend deux parties principales, qui témoignent de deux étapes distinctes dans la carrière de l'artiste. La première partie de la thèse porte sur les quinze premières années (1855-1869) de la carrière de Bourassa, après un séjour d'études en Europe. À cette époque d'effervescence culturelle, les associations et les bibliothèques publiques se multiplient, le domaine de l'instruction publique connaît des réformes importantes, alors que plusieurs nouveaux périodiques paraissent. Les deux chapitres constituant cette section illustrent la participation de Bourassa à différentes entreprises culturelles et ses liens avec les autres intellectuels montréalais de la période. Le premier chapitre aborde les débuts de l'artiste dans la sphère culturelle montréalaise, en examinant sa contribution au mouvement associatif, sa production littéraire et sa participation au développement du milieu de l'art. Cette analyse montre que Bourassa prend part à un réseau d'intellectuels francophones voué à l'essor et à la promotion d'une culture canadienne-française basée sur le sentiment nationaliste et la religion catholique. Le chapitre deux étudie les diverses facettes de sa carrière dans le domaine artistique, soit sa production picturale et scuIpturale, ses activités d'enseignement du dessin et des beaux-arts, ses critiques d'art publiées dans la Revue canadienne, et sa participation à l'Exposition universelle de Paris en 1867. Ce chapitre démontre que Bourassa fait sa marque dans le domaine cuIturel montréalais moins par l'impact de sa production artistique que par sa réflexion critique sur la pédagogie et le développement des arts au Canada. La seconde partie de la thèse porte sur la période s'étendant de 1870 à 1890, alors que le mouvement associatif montréalais s'essouffle et que les effets de l'industrialisation se manifestent de plus en plus. Cette section étudie les différentes activités de Bourassa qui montrent que l'artiste désirait participer à l'essor d'une école canadienne des beaux-arts. Le chapitre trois met en lumière les principales thèses défendues par Bourassa dans ses essais sur l'esthétique et l'histoire de l'art qu'il rédige à partir de 1870. Cette étude permet de constater que la pensée de Bourassa sur l'art est teintée des idées des théoriciens français du renouveau de l'art religieux (A.-F. Rio, C.-J. Félix), qui prônent un retour à la peinture murale et le recours à une forme d'art hiératique inspirée de l'art pré-renaissant. Le chapitre quatre analyse les principales entreprises de décor mural auxquelles Bourassa prend part entre 1870 et 1890, c'est-à-dire la décoration de la chapelle de l'Institut Nazareth, celle de la chapelle Notre-Dame de Lourdes, le projet de décor du Palais législatif, et celui de la cathédrale Saint-Hyacinthe-le-Confesseur. L'examen des deux premiers décors religieux révèle l'emploi, par Bourassa, d'un style hiératique inspiré de l'art pré-renaissant en accord avec l'enseignement des théoriciens du renouveau de l'art chrétien. Les études préparatoires des deux autres projets, qui n'ont jamais été réalisés, démontrent que l'artiste désirait travailler dans un style différent, plus près du naturalisme. Le chapitre cinq rend compte des différentes contributions de Bourassa à l'enseignement des beaux-arts et des arts industriels, et met en évidence les préceptes pédagogiques soutenus par l'artiste. Cette étude montre que Bourassa met de l'avant deux modèles pédagogiques différents pour la formation des ouvriers (dans une institution d'enseignement) et des artistes (dans l'atelier d'un maître). Quant aux préceptes pédagogiques chers à l'artiste, ils reposent surtout sur le principe d'émulation et sur l'apprentissage du dessin d'après modèles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Napoléon Bourassa, Art, Théorie, Enseignement, Peinture murale, Canada.
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Enjeux et dynamiques de la mise en oeuvre de stratégies d'adaptation aux changements climatiques en milieu urbain : les cas de Montréal et ParisSimonet, Guillaume 06 1900 (has links) (PDF)
De par l'inéluctabilité des changements climatiques d'origine anthropique en cours et à venir du fait des émissions de gaz à effet de serre passées et futurs, l'adaptation des systèmes humains aux impacts issus de l'évolution de la variabilité climatique est désormais une priorité des agendas politiques municipaux. Néanmoins, la mise en pratique d'actions réduisant les vulnérabilités des populations et des territoires face à de tels impacts se heurte à plusieurs barrières, bien identifiées dans le dernier rapport (2007) du Groupe intergouvernemental des experts sur l'évolution du climat (GIEC), parmi lesquelles celles d'ordre cognitif, organisationnel et institutionnel. Dans le cadre de cette recherche doctorale, les 83 entretiens semi-dirigés menés à travers plusieurs groupes d'acteurs aux activités professionnelles en lien avec le dossier des changements climatiques entre Paris et Montréal confirment l'idée d'une mosaïque de représentations sociales générées par l'expression « adaptation aux changements climatiques », laquelle donne lieu à des interprétations et attitudes variées une fois la mise en œuvre engagée. L'analyse qualitative de ces données de terrain, complétée par l'apport de l'outil lexicométrique, permet de mieux saisir certaines logiques d'actions, notamment celles en arrière de dynamiques organisationnelles. Parallèlement à ces matériaux qui constituèrent la pierre angulaire de cet exercice doctoral, une recherche bibliographique approfondie sur le concept d'adaptation fut entreprise afin de mieux cerner les origines de la complexité de sa compréhension. Ainsi, alors qu'initialement portée toutes deux par un cadre politique de Développement Durable, la politique climatique de la Ville de Paris se distingue de celle de la Ville de Montréal par une subtile émancipation d'un tel cadre de référence : démarré à peu près dans le même temps, le Plan Climat de Paris 2007 est désormais en pleine expansion alors que l'Agenda 21 est à l'arrêt. Par ailleurs, l'étude approfondie de l'Atelier H responsable de l'élaboration du volet adaptation de ce même Plan Climat révèle qu'il fut le point d'achoppement entre acteurs sociaux, économiques et institutionnels locaux, mettant en lumière les enjeux potentiels de chacun associés à la question de la vulnérabilité parisienne face aux impacts climatiques, mise en lumière exacerbée du fait de l'ambigüité du terme « adaptation ». L'étude menée auprès des acteurs montréalais soulève également des enjeux municipaux internes autour de cette même question, bien que le cadre politique de Développement Durable représenté par le Plan stratégique de développement durable de la collectivité montréalaise soit le véritable chapeau à l'intérieur duquel évolue la politique climatique locale. Enfin, les analyses, effectuées à l'aide de l'outil lexicométrique Lexico3 sur l'ensemble des entrevues, montrent plusieurs différences, outre-Atlantique, mais également selon plusieurs paramètres (âge, sexe et secteur professionnel), aussi bien dans la représentation sociale que dans les implications conceptuelles générées par la signification opérationnelle de stratégies d'« adaptation aux changements climatiques ». À partir de l'ensemble de ces résultats, la recherche souhaite exposer que l'émergence du volet portant sur l'adaptation aux changements climatiques dans un contexte urbain de pays industrialisé d'importance tel que Montréal ou Paris ne peut être assimilé à un changement de paradigme, mais s'apparente davantage à un vecteur de mise en application des préceptes du Développement durable telle qu'initiée par les mouvements « durables » du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Ainsi, bien qu'actuellement identifiée spécifiquement à la problématique climatique, le concept d'adaptation a le potentiel pour se révéler comme un angle de perspective pertinent dans la participation à la fabrique de la ville viable, notamment en s'axant autour d'une interdisciplinarité désormais incontournable dès lors qu'il s'agit d'évoluer en sciences de l'environnement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : adaptation, changements climatiques, développement durable, sciences de l'environnement, sociologie des organisations, dynamiques organisationnelles, politiques municipales, milieux urbains, représentations sociales, lexicométrie.
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Parcours de précarisation du travail : aménagements, ruptures, circularitésThirot, Myriam 08 1900 (has links) (PDF)
Le développement des emplois atypiques au Québec donne lieu à la mise en évidence de nouveaux enjeux sociaux et politiques dans un contexte de flexibilité du travail. Depuis deux décennies, différents travaux menés par des sociologues, des statisticiens ou des juristes démontrent, en effet, le recours accru à des statuts d'emplois temporaires, à temps partiel contraint, au travail autonome dans de nombreux secteurs d'activité, privés comme publics. Ils constatent que les rémunérations, les protections sociales et, d'une manière plus générale, la sécurité d'emploi de ces travailleurs sont moins favorables que celles de la majorité de la main d'œuvre. Par ailleurs, l'existence des phénomènes de pauvreté semble, depuis le début du 21ème siècle, s'élargir à tout un pan de la population salariée - les travailleurs pauvres - et toucher principalement les jeunes de moins de 30 ans, les femmes, la population migrante, les salariés de plus de 50 ans. La critique des approches théoriques institutionnalistes basées sur les statuts d'emploi et d'une lecture statique de situations économiques et sociales vulnérables suggère de considérer ce glissement comme une précarisation du travail et une aggravation des inégalités sociales dans le champ du travail. C'est pourquoi l'analyse des rapports sociaux qui les produisent permet d'éclairer et de réfléchir aux processus à l'œuvre dans le marché du travail. En choisissant cette perspective critique, nous avons construit une recherche qualitative auprès de vingt résidents du Centre-Sud de Montréal vivant ou ayant vécu des expériences d'emplois atypiques pour, non seulement, comprendre ce que signifie l'expérience de la précarité du travail et de l'emploi mais aussi pour mettre en évidence, à travers le concept de souffrance sociale, les situations d'injustices que peuvent représenter ces expériences. En reconstituant le déroulement des trajectoires professionnelles, en scrutant les traces des rapports sociaux dans les milieux de travail et en contextualisant les signes explicites de la souffrance vécue par les informateurs clés, l'analyse des paroles recueillies au cours d'entrevues semi-directives nous a permis d'entrer au cœur de l'expérience du travail et de l'emploi atypique et de comprendre en quoi les trajectoires de ces hommes et de ces femmes sont structurées par les pratiques de différents acteurs présents dans la sphère économique. Bien que de nature exploratoire, nos résultats permettent non seulement de rendre visibles les contraintes et les contradictions auxquelles sont soumis certains salariés sur le marché du travail, mais aussi de démontrer que toute entreprise de lecture critique d'un phénomène sociologique, tout en restant pertinente, est possible et nécessaire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Précarisation du travail, inégalités sociales, injustice, trajectoires
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Inner city montréalais et banlieue parisienne, politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté urbaine : la politique de la ville à Hochelaga-Maisonneuve (Canada) et Saint-Denis (France), années 1960-début des années 2000Bréville, Benoît 01 1900 (has links) (PDF)
Aucun résumé disponible
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Abandoned children in nineteenth-century MontrealGossage, Peter, 1956- January 1983 (has links)
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Environnements urbains favorables à la santé et gouvernance en milieu scolaire : le cas des cours d'école du primaireGropp, Gessica 12 1900 (has links) (PDF)
En plus d'observer six cas d'amélioration de cours d'école dans quatre quartiers montréalais (Ahuntsic, Villeray, Mercier-Est/Anjou et Outremont), la recherche dégage des réflexions sur l'arrimage entre les partenaires de la santé et de l'éducation qui collaborent à la mise en place d'environnements favorables à la santé. La recherche vise à identifier les conditions propices et les obstacles à la mise en œuvre d'environnements favorables à la santé des élèves du primaire à Montréal. Cette problématique est orientée autour de trois questions secondaires. D'abord, nous cherchons à connaître les valeurs et les visions des parties prenantes impliquées directement ou indirectement dans la revitalisation des cours d'école. Ensuite, la démarche cherche à comprendre les modèles de gouvernance et les retombées de l'embellissement des cours d'école. Finalement, nous voulons identifier les interactions entre les représentants du réseau de la santé, ceux de l'éducation et les acteurs du milieu afin de voir en quoi ces leviers contribuent aux environnements favorables. La configuration et le fonctionnement des comités scolaires chargés de planifier la revitalisation de la cour, le montage financier, les objectifs prévus et les retombées observés sont variables d'un établissement scolaire à un autre. Par exemple, nous avons observés trois modes de gouvernance différents, selon la typologie de M.-C. Malo, parmi les six cas observés : le modèle participatif, le modèle représentatif et le modèle dit militant ou missionnaire. Le Ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) s'inscrit plutôt dans une gouverne mécaniste décentralisée. Les caractéristiques de cette forme de gouverne sont typiquement associées à la mise en place d'un programme ministériel destiné à des organisations locales et confèrent de l'autonomie aux sommets stratégiques locaux. Pour les commissions scolaires, la gouverne s'apparente au modèle de contrat de la performance. Selon ce qui a été observé, les ressources acheminées par les commissions scolaires visent à atteindre une normalisation des résultats. Bien que la gouvernance de ces initiatives aux niveaux des écoles puisse être tournée vers l'intégration de différents usagers, on reconnaît une difficulté pour les commissions scolaires de les intégrer. En 1998, le Gouvernement du Québec a implanté une réforme administrative de décentralisation du système scolaire. Or, le pivot entre les écoles et les différents partenaires demeurent la direction scolaire. Cela canalise la gouvernance des établissements scolaires vers un fonctionnement hiérarchique traditionnel qui exerce une forte pression sur les directions. Sur le plan des résultats en aménagement et en animation, on observe premièrement une diversification des usages de la cour d'école suite à sa revitalisation et, deuxièmement, on constate une difficulté pour les comités scolaires à arrimer le projet de la cour d'école avec le programme pédagogique de l'établissement. L'approche École en santé représente une opportunité intéressante pour la planification des environnements favorables pour les élèves en milieu scolaire. Les agents pivots en charge de la coordination de cette approche animent un processus de réflexion notamment sur les besoins et les moyens pour améliorer les environnements favorables, mais ne sont malheureusement pas pourvus de ressources afin de les mener à bien. De plus, la difficulté de travailler sur la prévention et la promotion de la santé représente un défi qui accompagne l'implantation de l'approche en question. Dans certains quartiers montréalais, la concertation locale peut faciliter le lien entre les écoles et les différents acteurs du milieu. En effet, les communautés scolaires expérimentent des projets avec des organismes communautaires, notamment pour l'aide aux devoirs, mais il n'est pas facile de sortir de la logique de l'offre de services entre ces partenaires. En terminant, nous avons remarqué qu'il n'existe pas de leviers entre l'arrondissement et les établissements scolaires. Les collaborations entre ces acteurs sont isolées autour de certains enjeux précis et ne découlent pas sur une vision commune de l'amélioration des environnements favorables à la santé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Environnement favorable, santé, gouvernance, établissement scolaire, Montréal
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