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Le Guernica : un tableau-monument en expositions. Support de réactivation et d’actualisation des mémoires de la Guerre Civile espagnole (1936-1939) / The Guernica : a painting-monument in exhibitions. Support for reactivation and updating of memories of the Spanish Civil War (1936-1939).

Cendoya, Jessica 22 January 2018 (has links)
La recherche se donne pour objectif de définir comment la construction des régimes de valeurs artistiques, mémorielles et historiques du Guernica - œuvre d’art réalisée par Pablo Picasso en 1937 - participe à l’écriture patrimoniale du tableau-monument, d'une part, et devient opératoire dans la réactivation ou l’actualisation de la mémoire des événements auxquels il réfère, dans le cadre de la visite muséale, d'autre part. Trois niveaux de recherche ont été pensés. Le premier a été de circonscrire l’objet Guernica en tant qu’objet d’art en posant un socle d’analyse de l’objet détaché de tout contexte, et ce, afin de mieux appréhender ceux par lesquels il existe en tant qu’objet culturel signifié dans des contextes temporels et géographiques. Dans un deuxième temps, l’analyse des différentes mises en exposition du Guernica ont permis de saisir les différentes valeurs d’usage qui lui ont été attribuées et comprendre ainsi comment il s'est construit en tant qu’objet patrimonial. Enfin, dans un troisième temps, au regard d’une analyse détaillée de la mise en exposition du Guernica au MNCARS en 2009 et 2013, 60 entretiens menées selon une méthodologie qualitative après la visite ont été analysé afin de comprendre les valeurs d’usage que mobilisent les espagnols lors de la réception et pour quelles raisons. L’intérêt de l’enquête est d’avoir révélé qu’il existait un éventail de mémoires et d’appréhensions afférentes à l’objet Guernica. Les enquêtes ont été analysées sous le prisme de la sensibilité politique (Républicains et Nationalistes), mais surtout sous celui du prisme générationnel, et pour lequel quatre générations sont identifiées. Les résultats d’analyse par générations, permettent de distinguer deux types de rapport au Guernica : réactivation et actualisation. Les notions de réactivation et d’actualisation (Georgescu-Paquin, 2013) s’insèrent dans une logique de rupture-continuité, nécessaire à tout processus de patrimonialisation (Davallon, 2006). Dans ce cas d’étude, le MNCARS propose un cadre portant sur un versant de l’histoire qui, à défaut d’apaiser les tensions, les ravivent pour certains (Nationalistes) ; tandis que d’autres, se retrouvent dans un processus entamé depuis peu (Républicains), suite à la Loi dite de « mémoire historique » (2007). En revanche, les nouvelles générations présentent un regard apaisé et distancié qui leur permet de rendre opératoire l’écriture patrimoniale du Guernica. / The research aims to define how the construction of regimes of artistic, memorial and historical values ​​of Guernica - a work of art made by Pablo Picasso in 1937 - participates in the patrimonial writing of the painting-monument, on the one hand, and becomes operative in the reactivation or updating of the memory of the events to which it refers, as part of the museum visit, on the other hand. Three levels of research have been thought out. The first was to circumscribe the Guernica object as an art object by placing a base of analysis of the object detached from any context, and this, in order to better understand those by which it exists as a cultural object signified in temporal and geographical contexts. In a second step, the analysis of the different exposures of Guernica made it possible to grasp the different values ​​of use which were attributed to him and this to understand how it was constructed as a patrimonial object. Finally, in a third step, in the light of a detailed analysis of the exhibition of Guernica at MNCARS in 2009 and 2013, 60 interviews conducted according to a qualitative methodology after the visit were analyzed in order to understand the use values ​​that mobilize the spaniards at the reception and for what reasons. The interest of the investigation is to have revealed that there was a range of memories and apprehensions related to the Guernica object. The surveys were analyzed under the prism of political sensitivity (Republicans and Nationalists), but especially under that of the generational prism, and for which four generations are identified. The results of analysis by generations, allow to distinguish two types of report to Guernica: reactivation and actualization. The notions of reactivation and actualization (Georgescu-Paquin, 2013) are part of a logic of rupture-continuity, which is necessary for any heritage-making process (Davallon, 2006). In this case of study, the MNCARS proposes a framework on a side of the history which, if not soothing the tensions, revives them for some (Nationalists); while others, find themselves in a process started recently (Republicans), following the so-called law of "historical memory" (2007). On the other hand, the new generations present a calm and distanced glance which allows them to make operative the patrimonial writing of Guernica.
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L'usage des maîtres anciens dans le discours de l'art national en France, 1780-1850 / The ‘Old Masters’ in the French discourse of national art history, 1780-1850

Kim, Hangyul 15 December 2018 (has links)
Ce travail étudie la place particulière accordée aux « maîtres anciens » dans la littérature artistique et les pratiques muséales depuis la Révolution jusqu’au milieu du XIXe siècle en France. Dès la fin de l’Ancien Régime, la définition des « maîtres anciens » connaît une transition progressive : des artistes de la Grèce antique aux fondateurs de l’École nationale. Par l’usage de leurs noms et de leurs vertus artistiques mais aussi morales, l’art national en France doit acquérir une notoriété digne d’une République nouvelle qui puisse rivaliser avec les autres écoles nationales prééminentes. Cette nouvelle prépondérance des maîtres anciens français doit répondre au souci républicain de l’instruction publique, en assurant la diffusion de la connaissance de l’histoire nationale et des qualités édifiantes par voie de la « vision » : leurs œuvres exposées dans des espaces ad hoc et leur image représentée dans la production artistique contemporaine en tant que grands hommes, héros et pères de la Nation. Les textes d’Alexandre Lenoir, d’Émeric-David et de La Décade ont été explorés dans cette optique, avant la considération de la disposition d’œuvres dans les musées et des catalogues, en particulier les Annales de Landon, et des créations artistiques dédiées à l’image des maîtres anciens. Redécouverts à dessein, les maîtres anciens contribuent à la construction d’une identité culturelle nationale et collective. / This thesis problematises in historical context the identity of the ‘Old Masters’ in the literature on art and practices of museums in France from the time of the French Revolution until the mid-nineteenth century. Since the end of the Old Regime, the definition of the ‘Old Masters’ was transformed: a transition of principal elements, from the classical Greek artists to the founders of the National School, took place. This transition reflected the anxiety of the newborn French Republic facing an international rivalry in art history and myriad obstacles to its social and political goals. To meet the concerns of competition and emulation, the names as well as the artistic and moral qualities of ‘Masters’ were recognised, with emphasis, as being closely linked to public instruction and national history. The thesis analyses the texts and museum theories of Alexandre Lenoir and Toussaint-Bernard Émeric-David and the discussion of ‘Old Masters’ in the republican journal La Décade. Also analysed in this context are the displays of the Old Masters in the museums, catalogues (with a focus of Landon’s Annales) and works of art during the Revolution and the first half of the nineteenth century recreating the images of the Old Masters as national heroes or fathers of French art. This consciously performed reconstruction of the ‘Old Masters’ during the French Revolution made a crucial contribution to the formation of the cultural identity of France.
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Les ateliers du Musée des Antiquités nationales : aux origines de la restauration en archéologie / The workshops of the National Museum of Antiquities : the origins of the archaeological restoration

Proust, Clotilde 15 May 2017 (has links)
Le musée des Antiquités nationales (MAN) a été créé sous l'impulsion de l'Empereur Napoléon III en 1862. Avec le projet de création du musée s'est imposée la nécessité de le doter d'ateliers de moulage et de restauration. Abel Maitre, sculpteur de formation, est le premier chef d'atelier de 1866 à la fin du 19e siècle. Rouage Indispensable du MAN, Il s'est avéré être un véritable précurseur de la restauration des objets archéologiques telle qu'on la conçoit de nos jours. Son successeur, Benoit-Claude Champion, dirige les ateliers durant toute la première moitié du 20e siècle et œuvre à la professionnalisation de cette discipline, à une période où la question de la formation des restaurateurs est au centre des débats. A travers l'exemple concret des ateliers du MAN, cette recherche se propose de montrer comment a émergé la spécialité archéologie dans l'univers très artistique de la restauration, et comment le développement de cette activité en discipline est Intimement lié à la politique Internationale de sauvegarde du patrimoine, qui prend toute son ampleur après la première guerre mondiale. / The National Museum of Antiquities (MAN) was created at the instigation of Emperor Napoleon Ill in 1862. With the proposed creation of the museum has become the need to equip the workshops of molding and restoration. Abel Maître, a sculptor by training, is the first leader of workshop in the late 19th century. Indispensable part of the MAN, Il proved to be a !rue precursor of the restoration of archaeological objects as it conceives today. His successor, Benoit-Claude Champion, leads workshops throughout the first half of the 20th century and works to professionalize the discipline, at a time when the Issue of training for restorers is central to the debate. Through concrete example of MAN workshops, this research alms to show how archeology has emerged as a specialty in the highly artistic restoration, and how the development of this discipline is closely linked to International politics Heritage Preservation, which comes into its own after World war 1.
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Le droit du patrimoine culturel colombien à l´épreuve de la restitution internationale des biens archéologiques : Quelle approche vis-à-vis des vestiges qui se trouvent à l´étranger ? / Colombia´s cultural heritage law put to the test of international restitution of archaeological objects : Which approach towards the archaeological heritage located abroad?

Restrepo-Navarro, Paulina 26 September 2013 (has links)
Vingt-cinq ans après la ratification de la Convention de l'Unesco de 1970 et un an après celle de la Convention d'Unidroit de 1995 par l’État colombien, il est pertinent de réaliser un état des lieux du droit du patrimoine culturel colombien et de son appréhension des problématiques liées à la circulation des biens archéologiques et à leur transfert de propriété. Si ces vestiges appartiennent incontestablement à la Nation depuis 1991, leur protection constitutionnelle ne suffit pas à satisfaire la politique nationaliste que ce pays-source souhaiterait mener. Le questionnement est donc double : d'une part, celui du régime juridique auquel les biens archéologiques sont soumis sur le territoire national et, d'autre part, celui des possibilités d'application de ce dispositif protecteur lorsqu'ils se trouvent à l'étranger. Il s'agit donc de s'interroger sur la clarté et la précision du régime juridique auquel ces vestiges sont soumis en droit colombien pour permettre à l’État de fonder des demandes en restitution ou de retour susceptibles de réussir et, aussi, de définir dans quelle mesure ce dispositif national peut être appliqué par les autorités et les tribunaux étrangers. Par ailleurs, les traités internationaux spécialement adoptés en la matière depuis la seconde moitié du XXe siècle semblent insuffisants en vue de répondre aux attentes colombiennes de restitution et de retour de ses biens archéologiques. La pratique a démontré que la lutte internationale contre le trafic illicite reste étroitement liée aux législations nationales, tant celle de l’État requérant que celle de l’État requis. Les stratégies contentieuses susceptibles d'être mises en œuvre devant les autorités et les tribunaux français ont été étudiées à titre d'exemple. Plusieurs acteurs sont au centre de ces disputes : les États, les peuples autochtones, les marchands d'art et les musées. La diversité de leurs intérêts révèle la complexité des rapports qui peuvent se tisser autour de ces vestiges considérés, selon les différents points de vue, comme des objets identitaires, sacrés, artistiques ou scientifiques.Enfin, au regard de l'évolution récente du droit du patrimoine culturel colombien, les conditions semblent présentes pour revisiter le rapport que ce pays entretient vis-à-vis des vestiges archéologiques d'origine colombienne qui se trouvent à l'étranger. / It has been more than twenty-five years since Colombia State ratified the 1970 Unesco Convention and one year later it ratified the 1995 Unidroit Convention. It is now relevant to evaluate Colombia’s cultural heritage law and its perception of the issues surrounding the international trade of archaeological objects and ownership transfer. If archaeological antiquities belong unmistakably to the Nation since 1991, their constitutional protection does not satisfy the nationalistic policy this source country would like to lead.The evaluation of cultural heritage law is a double issue. On the one hand, there is the problem of how the domestic laws are applied to archaeological objects within the national territory. On the other hand, there is the difficulty of implementing domestic legislation when the antiquities are abroad. It is therefore a question of assessing if Colombia’s cultural heritage legislation has a framework that is clear and precise enough to allow the State to succeed in its claims and of defining to what extent it can be reinforced by foreign authorities and courts.Furthermore, international treaties adopted in this field since the second half of the twentieth century seem insufficient to meet Colombia´s concerns. Practice has shown that the international fight against illicit trade is closely bound to domestic laws, either that of the requesting State or of the requested State. The litigation strategies that can be brought before French authorities and courts have been studied as an example.These conflicts concern several actors: States, indigenous people, art dealers and museums. Their different level of interests reveal the complexity of the relationships that can be built among these antiquities considered, according to the stakeholders’ point of view, as identity, sacred, artistic or scientific objects.Finally, the recent development of Colombia’s cultural heritage legislation seems to challenge the country’s relation with its archaeological objects abroad.
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La construction du sens dans les expositions muséales. Études de cas à Chicago et à Paris

Cristina, Castellano 07 June 2011 (has links) (PDF)
Dans cette thèse, j'ai montré les processus de négociation identitaire, les discours hégémoniques et les structures du sentiment qui opèrent au sein des expositions qui traitent le multiculturalisme et le métissage. J'ai étudié des expositions produites par des musées nationaux en France et aux États-Unis. Mes études de cas ont été développées au Musée National d'Art Mexicain de Chicago et au Musée du quai Branly à Paris entre 2006 et 2009. Mon analyse montre les processus qui interviennent dans la mise en scène d'un discours muséal complexe. L'étude place au centre de ses hypothèses trois dimensions initiales qui participent à la construction du sens dans les expositions : a) la production du sens, b) la circulation ou distribution du sens et c) la réalisation ou appropriation du sens. Dans la première partie de ma thèse, j'ai exploré les catégories de "sens et signification" à partir d'une approche philosophique. J'ai discuté la généalogie de ces notions avant de développer une approche culturaliste, notamment à partir de la théorie d'Antonio Gramsci, de Stuart Hall et de Raymond Williams, pour qui la signification n'est pas une donnée en soi mais une construction qui se développe à partir des luttes sociales, politiques et symboliques qui cherchent à contrôler les représentations et les croyances. Cette compréhension de la culture, en tant qu'espace de lutte d'interprétations, a ouvert la voie aux analyses de pouvoir et de discours au sein de l'univers muséal. J'ai développé les définitions de culture, occident, hégémonie, idéologies, intellectuelles et structures de sentiment afin de définir le cadre conceptuel qui sert de base théorique pour mes études de cas. Ensuite, j'ai présenté une étude minutieuse sur les origines et le développement des musées, du patrimoine et de la nation. Enfin, j'ai montré les débats contemporains en études culturelles des musées, les approches critiques et anthropologiques et l'importance de développer des études de cas concrètes à partir de cette discipline. La deuxième partie de la thèse présente la méthodologie employée ainsi que les études de cas. J'ai souligné l'importance de la transdisciplinarité comme méthode privilégiée pour l'analyse ainsi que les méthodologies employées pour l'étude des expositions : l'observation à l'intérieur et à l'extérieur du musée, la saisie des témoignages et des entretiens, l'usage des questionnaires et des formulaires. La sélection des musées et des expositions a été réalisée en fonction de la thématique des expositions et pas en fonction des collections ou des objets exposés. J'ai cherché à analyser des musées qui entretenaient un rapport hégémonique avec les sujets de l'exposition. Ceci afin de questionner les transferts culturels, les identités contemporaines en tension ou en conflit, et la cohabitation symbolique des sentiments d'appartenance. Aux États-Unis, j'ai analysé les expositions du Musée National d'Art Mexicain (NMMA) de Chicago. Les expositions étudiées furent : "La Mexicanidad" et "La présence de l'Afrique au Mexique". À Paris, j'ai analysé l'exposition Planète métisse produite par le Musée du quai Branly (MQB). Afin de comprendre la construction du sens des expositions, j'ai interrogé la communauté de production (directeurs, commissaires, comités et collectifs qui ont participé), la médiation et les messages à partir des artistes ou à partir de la propre mise en scène des objets d'exposition. Enfin, j'ai travaillé auprès d'une communauté d'interprètes afin de privilégier une analyse des discours en contexte et pas une méthode purement spéculative. Le résultat de mes analyses montre que les musées étudiés disposent des spécialistes qui légitiment scientifiquement la mise en scène discursive d'expositions, et que la fabrication ou production des sujets d'expositions est liée à des conjonctures politiques particulières. En effet, ces musées ont produit des expositions "engagées" en défendant une dimension culturelle et anthropologique. Avec ce geste, ils transformaient la muséographie classique de l'institution muséale. Par exemple, le NMMA de Chicago n'a pas seulement exposé des objets d'art. Il a sans nul doute proposé un discours de répercussion politique afin de démonter les frontières de race et d'ethnicité. À Paris, le MQB a exposé l'historicité du métissage planétaire. De cette manière, l'exposition interrogeait les discours sur l'identité nationale française, et contribuait au débat autour de la stigmatisation de la migration contemporaine. J'ai démontré, que la façon de sélectionner, d'identifier, de différencier, de hiérarchiser et d'exposer les objets, reflète des nouvelles pratiques culturelles, parfois innovatrices et même post-coloniales. Finalement, l'analyse sur le regard de la communauté des interprètes a fourni les résultats les plus originaux de ma recherche. J'ai montré que quand le visiteur parcourt l'exposition, il établit un accord plus ou moins harmonieux entre lui et le discours de l'institution. Si le visiteur "interroge" le sens de l'exposition, il le fait à partir des structures du sentiment qui dévoilent les identités ou liens d'appartenances des individus. En effet, dans mes études de cas, les expositions abordaient de manière explicite les problématiques concernant les différences culturelles et les identités. Cela amenait le visiteur à se situer à partir d'une circonstance individuelle précise, soit par rapport à sa nationalité, son origine, son genre ou son appartenance à une culture.
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Art contemporain et documentation : la muséalisation d'un corpus de pièces éphémères de type performance

Giguère, Amélie 05 1900 (has links) (PDF)
Quarante années après la parution de l'article de Lucy R. Lippard et de John Chandler, publié dans Art International, la notion de « dématérialisation » apparaît toujours dans les discours sur l'art contemporain. Elle désigne une tendance à l'œuvre dans la création artistique qui dévalorise la matérialité de l'objet, ses qualités plastiques associées à un savoir-faire technique, de même que son caractère unique et permanent. En outre, la dématérialisation de l'art peut être interprétée comme une critique de l'institution muséale et, les propositions artistiques qui répondent à ses préceptes, comme des pièces qui « résistent » à la muséalisation. Affirmant que la muséalisation est l'ensemble des activités de sélection, de documentation et de présentation publique qui octroient, à une proposition artistique, un statut muséal ou qui transforment cette proposition en un objet qui témoigne d'une réalité donnée, comment dès lors des propositions qui n'ont pas de matérialité persistante intègrent-elles les collections muséales? Comment les informations colligées, organisées et enregistrées autour de ces pièces assurent-elles une connaissance juste de celles-ci? En somme, par quelles stratégies, artistes ou professionnels, opèrent-ils la muséalisation de ces pièces contemporaines et, en particulier, des pièces éphémères de type performance? En interrogeant d'un côté la production d'un art contemporain qui remet en question l'objet traditionnel comme finalité du projet artistique et, en questionnant de l'autre les activités muséales traditionnelles et contemporaines, le « document » s'impose comme notion clé pour éclairer la question de la muséalisation de cet art contemporain. Une hypothèse de travail est formulée : certaines propositions contemporaines ne se présentent pas sous la forme d'un objet déterminé qui en constitue le terme, mais plutôt sous la forme d'un ensemble de documents. Cet ensemble de documents constitue ce que nous appelons la « face documentaire » de la proposition artistique. En transposant la notion de paratexte de Gérard Genette aux objets de cette analyse, il est dit que la « face documentaire » a pour fonction principale de présenter, ou de rendre présentes, les propositions artistiques, de réconcilier leurs différents modes d'existence et d'assurer leur muséalisation le plus conformément possible aux intentions des créateurs. C'est à la lumière des sciences de l'information et de la communication, en particulier des travaux de Jean Meyriat et de ceux des chercheurs réunis sous le pseudonyme Roger T. Pédauque, qu'est définie la notion de « document », opératoire dans le concept de « face documentaire ». Une étude de cas est menée. Le corpus est composé de sept pièces éphémères de type performance et de leurs objets associés qui appartiennent à des collections muséales ou à des Fonds régionaux d'art contemporain, en France ou au Canada. L'entretien auprès des professionnels des musées, des artistes et de leurs représentants, de même que la consultation et l'analyse de sources primaires et secondaires, comme les fiches descriptives, les dossiers d'œuvres et les revues spécialisées et les catalogues, constituent les principales méthodes d'enquête. L'analyse procède par l'identification et la mise en évidence, par le récit, des différents destinateurs, formes, fonctions et statuts des documents qui composent la « face documentaire » des propositions choisies. Sont ainsi interrogées, pour chacune des pièces, la création ou la sélection de documents et leur entrée dans une collection muséale. Sont ensuite questionnées la documentation muséale de ces pièces et enfin, leur présentation publique. L'étude des cas permet de dégager deux stratégies principales de muséalisation : la muséalisation articulée autour d'un prolongement matériel qui tend à faire œuvre et la muséalisation articulée autour d'un projet de réitération. Dans les premiers cas, la muséalisation s'accomplit par la sélection et la désignation d'une pièce ou d'un ensemble de pièces et de documents de différents statuts, prédéterminés et identifiés ou non par l'artiste comme celui ou ceux qui tient ou tiennent lieu de la performance. Dans les seconds cas, la muséalisation s'opère par l'obtention d'un droit de réitération, par la sélection et la désignation d'un ensemble de pièces ou de documents de différents statuts, ainsi que par la production ou la reconnaissance d'un « script » de la performance qui vise essentiellement à guider la reprise correcte de la proposition éphémère. L'étude de cas permet en outre de mettre en évidence trois stratégies de présentation publique des « performances muséalisées », soit l'exposition d'un objet ou de plusieurs objets en situation de rencontre, l'exposition documentaire et enfin, la réitération de la performance. Enfin, la recherche montre que la muséalisation de pièces éphémères de type performance redéfinit les activités muséales de la sélection, de la documentation et de la présentation. Elle interroge l'objet de musée comme élément pivot de ces activités. Elle montre aussi qu'une attention plus grande est portée aux productions paratextuelles de ces travaux artistiques, c'est-à-dire à la « face documentaire » de ces derniers ou à la documentation comprise dans une acception élargie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art contemporain, document, documentation, exposition, muséalisation, performance, réitération, Guy de Cointet, Esther Ferrer, Claudie Gagnon, Yves Klein, Gina Pane, Tino Sehgal, Françoise Sullivan.
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L'exposition virtuelle : nouvelle forme de diffusion et de représentation des œuvres

Léonard Brouillet, Karine 08 1900 (has links)
Depuis longtemps déjà, les arts visuels se démarquent par leurs rapports proches quoique créatifs avec les développements technologiques des sociétés modernes. Pour les musées, Internet constitue une opportunité de rejoindre des publics qui s’avèrent de prime abord moins accessibles. Ce nouvel acteur dans le monde de l'art occupe une place croissante dans la présentation des oeuvres tout en jouant un rôle déterminant dans la diffusion et donc dans le retentissement qu'elles ont auprès de publics aux attentes changeantes. Alors que le musée diffusait autrefois ses collections et connaissances par les expositions et les catalogues, le cyberespace est aujourd’hui un nouveau lieu public qu’il lui convient d’investir. L’internaute est souvent isolé dans sa quête d’une « trouvaille » parmi la diversité de l’offre technologique. Nous proposons l’image alternative du flâneur comme métaphore opérationnelle afin d’analyser la relation entre l’internaute et l’exposition. Les oeuvres sont transposées dans le virtuel par le médium numérique, le même langage qui sous-tend l’exposition dans son ensemble, un transfert dont les implications sont nombreuses. La reproduction, par sa nature désacralisée, autorise la manipulation virtuelle. C’est une nouvelle forme de participation qui est exigée des spectateurs, non pas en termes d’acquisition rationnelle de connaissances, mais de manière ludoéducative, par cette même manipulation de l’image. Dans le but de souligner l’authenticité de l’oeuvre originale par la présentation de son équivalent numérique, l’exposition virtuelle est souvent médiatrice et documentaire avant tout, privilégiant l’observation technologique didactique. / Art and technology have long developed close relationships allowing both to be inspired by the other. Today, the Internet constitutes an opportunity for art museums to reach to publics previously unattainable. It is determining ways in which works of art or their numerical representation thereof are presented, transmitted, and perceived. Since their founding, museums have broadcasted their collections and knowledge in the public sphere by means of exhibitions and catalogues, but the Internet is now a space they have to inaugurate. In the perspective of cyberspace being both vast and varied, the internet user is often isolated in his search of a “find” or “discovery” amongst the array of virtual exhibitions available. It is necessary to offer an alternative to the often unique image of the internet user as “searcher” to propose the image of the flâneur as an operational metaphor for the analysis of the relationship between user and exhibition in cyberspace. The representation – by means of the digital language underlying both exhibition and image – allows virtual manipulation of the work of art. This entails new forms of participation on the part of exhibition viewers who are now also internet users. Often undertaking to highlight the authentic nature of the original work of art by displaying its digital representation, the virtual exhibition is often presented as a didactic counterpart to a “real” exhibition, thus avoiding the delicate question of the work of art experience in favor of a technological observation aimed at acquiring knowledge.
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La réception des expositions d'art engagé à la fin du XXe siècle au Québec : entre reconnaissance et institutionnalisation

Melançon, Catherine 12 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire est de comprendre comment s’articule la réception d’expositions socialement engagées dans un contexte muséal contemporain et québécois. Afin de mener à bien cette recherche, deux études de cas seront analysées : Art et féminisme (1982) et Pour la suite du Monde (1992). Comme l’exercice du mémoire commande un développement restreint, nous avons sélectionné des manifestations qui se sont déroulées dans une seule institution, le Musée d’art contemporain de Montréal. Avant d’aborder directement le phénomène de réception et afin de bien cerner le contexte artistique et théorique des années 80 et 90, le premier chapitre sera consacré aux différentes théories et pratiques de l’exposition, telles que développées au cours de cette période. Ainsi, nous parcourrons des théories relatives à l’exposition d’art et à son commissariat de Jérôme Glicenstein, Mieke Bal, Yves Michaud, Nathalie Heinich et Michel Pollak ainsi que Daniel Buren. Ensuite, les deuxième et troisième chapitres seront exclusivement voués à Art et féminisme et Pour la suite du Monde. Outre l’examen de leur réception, nous décrirons leur contexte de mise sur pied, et ce, tant du point de vue conceptuel que sociohistorique. Le but de cet exercice sera de bien comprendre comment s’énonce le propos d’une exposition lorsqu’il est lié de près à sa réalité politique, culturelle et institutionnelle. / The present thesis aims to understand how audience and critical reception of politically and socially engaged art exhibitions articulates itself in the museum context in Quebec. In order to do so, two case studies will be examined: Art et féminisme (1982) and Pour la suite du Monde (1992). Within the scope of this thesis, a thorough study will be facilitated by selecting exhibitions which took place in a single institution, the Musée d’art contemporain de Montréal. Before directly addressing reception and in order to better define the artistic and theoretical context of the 1980’s and 1990’s, the first chapter will be dedicated to the different theories and practices regarding exhibitions as they were developed in that period. As such, the work of exhibition practitioners and theorists Jérôme Glicenstein, Mieke Bal, Yves Michaud, Nathalie Heinich and Michel Pollak, as well as Daniel Buren, will be summarised. The second and third chapters will exclusively address the Art et féminisme and Pour la suite du Monde exhibitions. While their reception will be examined, the specific conceptual and socio-historical context in which they were deployed will be detailed. The aim of this exercise is to fully comprehend the way in which an exhibition enunciates its subject matter when the latter is closely linked to its political, cultural and institutional reality.
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L'évaluation pédagogique des activités éducatives mises en ligne sur Internet par les musées québécois

Landry, Anik January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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The stories told : indigenous art collections, museums, and national identities

Dickenson, Rachelle. January 2005 (has links)
The history of collection at the National Gallery of Canada, the Art Gallery of Ontario and the Montreal Museum of Fine Arts, illustrates concepts of race in the development of museums in Canada from before Confederation to today. Located at intersections of Art History, Museology, Postcolonial Studies and Native Studies, this thesis uses discourse theory to trouble definitions of nation and problematize them as inherently racial constructs wherein 'Canadianness' is institutionalized as a dominant white, Euro-Canadian discourse that mediates belonging. The recent reinstallations of the permanent Canadian historical art galleries at the National Gallery of Canada, the Art Gallery of Ontario and the Montreal Museum of Fine Arts are significant in their illustration of contemporary colonial collection practices. The effectiveness of each installation is discussed in relation to the demands and resistances raised by Indigenous and non-Native artists and cultural professionals over the last 40 years, against racist treatment of Indigenous arts.

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