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Passage du nihilisme biologique au nihilisme moral dans la pensée d'Alex RosenbergBeauchamp, Mélanie 08 1900 (has links)
La biologie évolutionnaire est au cœur des débats contemporains concernant les comportements humains. Les concepts de libre arbitre et de la moralité doivent, par conséquent, être repositionnés par rapport à ce type d’explication. Le consensus actuel concernant le libre arbitre est qu’il se réduit à l’expérience du libre arbitre et que la vraie question est alors d’expliquer comment cette expérience s’inscrit dans le processus darwinien. D’autres, darwiniens, par contre, semblent vouloir offrir une réalité au libre arbitre tout en maintenant un certain déterminisme darwinien. Dans ce mémoire, les arguments d’Alex Rosenberg proposant la position originale d’anti-libre arbitre et d’antidéterminisme seront étudiés. L’étude détaillée du passage du nihilisme biologique vers un nihilisme moral démontré par une position physicaliste et naturaliste, adoptée par Rosenberg, permettra d’illustrer la position anti-libre arbitre et antidéterministe. Pour ce faire, les théories de la deuxième loi de la thermodynamique et de l’évolution par la sélection naturelle seront présentées et analysées afin de démontrer en quoi elles répondent à la position physicaliste et naturaliste d’une part, et d’autre part, comment elles justifient le passage du nihilisme biologique au nihilisme moral selon Rosenberg. Finalement, les arguments et la position d’Alex Rosenberg seront mis en relation avec le domaine de la métaéthique afin d’y déceler une contradiction : le nihilisme moral n’est peut-être pas aussi gentil que Rosenberg l’affirme. / Evolutionary biology is at the center of contemporary debates about human behavior. Therefore the concepts of free will and morality in regard of these kinds of explanations should be studied. Today’s consensus posits that free will is only the experience of free will. The real question is more how this experience could take place in a Darwinian frame. However, others Darwinians seem to give free will a reality as well as accepting a Darwinian determinism. In this essay, Alex Rosenberg’s original position negating free will and determinism will be studied. More specifically, the physicalist and naturalist positions adopted by Rosenberg argues for the transition from the biological nihilism to moral nihilism. We will see how this transition illustrates Rosenberg’s position about free will and morality. To do so, the Second Law of Thermodynamics and the Theory of Natural Selection will be analyzed in the aim of demonstrating how they can be associated with the physicalist and naturalist positions. Finally, Alex Rosenberg’s arguments will be put in a metaethics frame to show a contradiction: moral nihilism might not be as nice as Rosenberg suggest.
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Nietzsche et l'EuropeAndrianasoloarijaona, Serge 21 October 2011 (has links)
La problématique traitée dans ce travail consiste à s’interroger sur les aspects « politiques » de la pensée de Nietzsche, et surtout sur sa dimension européenne et ses enjeux. Il n’est pas question ici de cataloguer Nietzsche de philosophe politique, ni sa philosophie de philosophie politique, dans le sens académique du terme. Mais essayer de montrer, à travers sa philosophie du sens et de la valeur, de sa méthode généalogique, les démarches et propositions de ce philosophe au « marteau » pour tenter d’éradiquer le nihilisme dans le but d’œuvrer pour une « grande politique » et favoriser l’avènement d’un « nouveau européen » dans une « nouvelle Europe ». En effet, cette Europe dont parle Nietzsche n’a rien à voir avec ce qu’on conçoit généralement comme l’Occident, et cette Europe ainsi que les européens dont il parle n’ont pas vraiment d’existence réelle, repérable avec des frontières, si on se place sur le plan géographique et géopolitique. Dans ce travail je tiens à souligner la contrainte de la sécularisation, et d’autres aspects du dépassement du nationalisme, qui est aussi un dépassement du nihilisme. Nietzsche était, peut-être, l’un des plus acides contempteurs des illusions européennes en démontrant – espérant par la même occasion éradiquer - cette fiction d’une Europe « non-contradictoire », platement conciliatrice, mais à la fois individualiste et revendicatrice d’une égalité des droits. Comportements dénoncés par le philosophe car ce vent pollué par le nationalisme, la puissance industrielle mercantile au détriment de la création vitale ne peuvent mener qu’à une catastrophe en étouffant, en empêchant le jaillissement, l’apparition de l’individu créateur, artiste. Les valeurs se sont donc déjà instituées dans un sens négatif et malsain, et ce dénigrement de la vie n’est pas politiquement indifférent. Ce n’est pas là un vitalisme simpliste. L’homme moderne occidental est le résultat de cette histoire. L’histoire est le résultat de cette « hominisation » inversée qui se fait par le troupeau, et qui est aussi une forme de déshumanisation programmée. C’est Dionysos qui constitue le remède à cette maladie, ce Dieu grec est le héros qui vaincrait cette européocentrisme et le chauvinisme. Soulignons que ce projet qui consiste à critiquer l’égalitarisme comme « dressage », privilégie le retour au texte et non pas la « construction conceptuelle ». Entre autres travaux pour cela : ceux de Patrick Wotling, Paolo D’Iorio, Giuliano Campioni, Wolfgang Müller-Lauter, Peter Sloterdijk,…Pour éviter toute confusion, malgré la partie « caractéristiques de la philosophie du sens et de la valeur » qui distinguera la « grande politique », soulignons ces quelques points : d’abord la séparation d’avec le vouloir-vivre de Schopenhauer, ensuite l’évaluation d’une transcendance de l’instinct qui fait que Nietzsche quitte le plan de l’irrationalisme furibond, enfin la forme du refus du darwinisme. Ainsi on peut parler d’une volonté de puissance qui n’est plus ramenée à une catégorie volitionnelle, et dotée d’une motivation (par exemple l’oppression physique et militaire ou l’accumulation du capital).Sa reconquête des valeurs doit être replacée dans un contexte mieux compris, et d’abord repensant le nôtre. Il n’est que de songer aux Règles pour le parc humain de Sloterdijk, en réponse à Heidegger, mais qui n’est que le prolongement de l’opposition dressage / élevage (Zähmung / Züchtung) qu’avait thématisée Nietzsche en faveur de ce que seraient de « bons européens ». Ainsi on comprend que les enjeux « politiques » consistent en réalité aux choix de civilisation (Kultur) qui engagent une conception purement anthropologique de l’homme. Seule une métaphysique de la culture permettra alors de dépasser le nihilisme européen et ses nombreuses versions éco-théologiques. / The main theme of this work is that of the “political” aspects of Nietzsche’s philosophy, particularly in terms of its European dimension and the issues at stake. The aim here is not to label Nietzsche as a political philosopher or his philosophy as political philosophy in the academic sense of the term. Rather, the aim is to show, through his philosophy of meaning and value, and his genealogical method, the approaches adopted and proposals made by this philosopher and his “hammer”, as a means of eradicating nihilism in order to work towards “greater politics” and thus encourage the arrival of a “new European” in a “new Europe”. This Europe of which Nietzsche spoke had nothing in common with what is generally perceived as being the West. His Europe, and its Europeans, do not really exist, and, from a geographical and geopolitical point of view, have no easily identifiable borders. In this work, we underline the restrictions of secularisation, and other aspects that go beyond nationalism, which is in itself a concept that goes beyond that of nihilism. It may be said that Nietzsche had the most acerbic contempt for European illusions, showing – and hoping to thus eradicate – the fiction of a “non-contradictory” Europe, a Europe that is blandly conciliatory but also both individualistic and demanding of equal rights. Such behaviour was denounced by Nietzsche because this wind of change, polluted by nationalism and mercantile industrial power to the detriment of vital creation, can only end in catastrophe, suffocating and preventing the resurgence or appearance of the individual creator, the artist. Values have thus already been adopted in a negative, unhealthy sense and denigrating life in this way is not indifferent from a political point of view. It is not a question of simplistic vitalism. Modern Western man is the result of this history. And this history is the result of the inverted “hominisation” produced by the herd effect, and which is also a sort of programmed dehumanisation. The cure for this ill is Dionysus, the Greek god who was the hero that conquered European centricity and chauvinism. It should be stressed that this project, which consists in criticising egalitarianism as a form of “domestication”, favours a return to the text, and not “conceptual construction”. This theme has also been studied by other authors, such as Patrick Wotling, Paolo D’Iorio, Giuliano Campioni, Wolfgang Müller-Lauter and Peter Sloterdijk, to name but a few.To avoid any confusion, and despite the section on the “characteristics of the philosophy of meaning and values” which will identify the “greater politics”, we would like to stress the following points: first of all, the departure from Schopenhauer’s will to live, followed by an evaluation of the transcendence of instinct which shows that Nietzsche moved away from the level of furious irrationalism and, finally, the form taken by the refusal of Darwinism. It is thus possible to speak of a desire for power which is no longer reduced to being a volitional category, but which has become motivated (for example, physical and military oppression, or the accumulation of capital).Nietzsche’s reconquest of values needs to be approached within a context that is better understood, starting with a re-evaluation of our own. This recalls Sloterdijk’s Rules for the Human Zoo, written in response to Heidegger, but which is merely an extension of the domestication/breeding opposition (Zähmung/Züchtung) that Nietzsche conceptualised in favour of what would make “good Europeans”.It is thus that we can understand that the “political” stakes are, in reality, civilisation choices (Kultur), which require a purely anthropological conception of man. Only the metaphysics of culture can thus make it possible to go beyond European nihilism and its many eco-theo-logical versions.
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L’Intelligence de Marguerite Duras. Vers la difficile reconquête du sensible / Marguerite Duras's intelligence. Towards a recovery of sensitivityPessaque, Sandrine 06 June 2014 (has links)
La présente thèse se propose d’aborder l’intelligence singulière de Marguerite Duras et pour ce faire, elle retient l’ensemble des écrits : romans, textes de théâtre, écrits journalistiques, scénarios, textes divers. Elle prend en compte le difficile héritage de la Shoah et du stalinisme, et à partir de l'extrême déshumanisation qui a marqué le XXe siècle, elle s’interroge sur le nihilisme propre à la modernité, plus particulièrement sur la manière dont le nihilisme est susceptible de gagner la littérature puisqu’il appert qu’il entre fortement en résonance avec l’univers durassien. La réflexion ne saurait s’en tenir à la sphère historique et elle investit nécessairement le champ philosophique. Le plus important néanmoins n’est peut-être pas tant de révéler le phénomène que de chercher à saisir comment l’œuvre se débat face au néant qui la guette et par conséquent résiste. Dès lors se fait jour un anti-nihilisme au sein de la littérature et la notion de sensible devient par là-même centrale. C’est en effet à une déperdition du sensible que l’on assiste quand le nihilisme se manifeste ; mais le sensible ne se borne pas à jouer le rôle d’un indicateur ; il est bien plus le principe permettant de combattre le néant. Par lui, le cogito brusquement se tait et l’empiétement, figure que notre analyse emprunte à Merleau-Ponty, advient ; par lui, l’intelligence se dérobe à l’intelligible, admet la contradiction et prend le large ; par lui, le désir, expression d’« un plus fort que », se trouve établi au fondement de l’homme, garant de son humanité ; par lui enfin la transcendance est ramenée vers l’immanence de façon qu’il devient possible d’envisager la métaphysique à partir de la chair. / The present thesis aims to examine the unique intelligence emerging in Marguerite Duras's works, and to showcase this, it encompasses a range of her writings including novels, plays, newspaper articles, scenarios and other essays. It takes into account the difficult heritage of the Shoah and Stalinism, and from the extreme dehumanisation that marked the 20th century, it questions itself on nihilism in relation to modernity, specifically the manner in which nihilism is likely to influence literature as it would appear that it is very much present in the Duras universe. The reflection doesn't just cover the historical aspect, it expands fundamentally into a philosophical dimension. The most important thing, however, is probably not so much to reveal the phenomenon but to try and understand how the works struggle to face the coming emptiness and therefore resists. From then on, anti-nihilism rises within literature and as a result, sensitivity becomes central. Indeed, a loss of sensitivity is observed when nihilism manifests itself, however, sensitivity is not just an indicator; it is rather the enabling principle to combat emptiness. With it, the cogito disappears suddenly and the encroachment, thought borrowed from Merleau-Ponty, appears. With it, intelligence shies away from the intelligible, admits contradiction and takes off. With it, desire, the expression of something beyond our control, establishes itself as the foundation of the human being, guaranteeing his humanity. With it finally, transcendence returns to immanence so that it becomes possible to consider metaphysics from the flesh.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaireBioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte.
Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine.
L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion.
Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity.
Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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Le pessimisme dans trois romans de Catulle Mendès : Le roi vierge, Méphistophéla et Le chercheur de taresd'Ableiges, Evrard 04 1900 (has links)
Cette étude tente de saisir l’ambiguïté du propos pessimiste dans trois romans de Catulle Mendès (1841-1909). D’un côté, la construction du héros suggère une critique psychopathologique du pessimisme conforme au moralisme de la doxa fin-de-siècle qui dénie à cette pensée toute valeur spéculative. De l’autre, la représentation d’une société dissimulatrice contre laquelle le héros est en lutte confère à celui-ci un pouvoir de dévoilement. Cette tension se trouve condensée dans le concept de monstre qui fait l’objet d’une double lecture, à la fois pathologique et herméneutique. La conscience du héros étant conforme par sa stérilité à la conscience décadente telle qu’elle est définie par Jankélévitch, le système de pensée qu’elle féconde peut être assimilé à un monstre. Or, le sens premier du monstre pessimiste est le caractère inhumain de la vérité, autant comme quête que comme révélation. Seul un monstre peut porter la vérité car celle-ci est à sa mesure, intolérable. Elle renvoie l’homme à la toute-puissance de l’instinct dont découlent ses idéaux. Partant d’une conception pessimiste, le propos de Mendès débouche ainsi sur une morale idéaliste qui prône contre l’universelle tare le mensonge universel. / This thesis tries to make sense of the ambiguity of pessimism in three of Catulle Mendès’s novels. On the one hand, the construction of the hero indicates a criticism of pessimism based on psychopathology, typical of late nineteenth-century moralism as it denies the doctrine any speculative value. On the other hand, the representation of a society full of liars against which the hero leads a struggle bestows upon him a power of revelation. This tension is condensed in the concept of monster which is submitted here to both a pathological and an hermeneutic reading. The hero’s conscience conforms to the type of decadent conscience as defined by Jankélévitch: the system of thought produced by it cannot be considered other than monstous. In addition, the primary feature of the pessimistic monster lies in the inhuman nature of the truth, as search and as revelation. Only a monster can profess the truth because it is made to his measure that is: intolerable. The truth reflects the supremacy of instinct and negates all ideals. Based on a thoroughly pessimistic conception, Mendès’point lies in an idealistic morals which advocates the universal lying against universal vice.
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Les ombres du monde: Anders et le refus du nihilismeJolly, Edouard January 2013 (has links)
Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La négation dans le fragment moraliste (La Rochefoucauld, Pascal, Vauvenargues, Chamfort) / Negation in Moralist FragmentsRiocreux, Ingrid 23 November 2013 (has links)
Fait de langue omniprésent et multiforme (impliquant des données morpho-syntaxiques et lexicales), la négation constitue véritablement un stylème de la moralistique classique. Focalisation, incidence, forclusion, négation uniceptive, implicite, préfixale, lexématique, problèmes de polarité et de scalarité : le statut central de la négation permet de saisir un positionnement énonciatif commun aux quatre auteurs du corpus autant qu’une prise de position philosophique spécifique à chacun d’eux. L’ambiguïté pragmatique communément associée à la négation est levée, dès lors que l’on admet la possibilité d’une lecture à plusieurs niveaux : la négation descriptive correspond à la représentation traditionnelle du discours moraliste comme une parole solitaire, isolée entre deux blancs typographiques. Mais précisément, lorsqu’on considère cette parole comme un discours adressé, la dimension polémique de la négation apparaît pleinement, plus précisément sa portée contre-doxique et métalinguistique. Les moralistes dénoncent le caractère faussé du discours commun ; ils conçoivent la négation comme un moyen de rompre le lien de référentialité abusif établi par celui-ci entre des concepts moraux et des comportements qui n’ont de vertueux que l’apparence. De l’héritage apophatique, sensible chez Pascal, jusqu’au prénihilisme chamfortien, en passant par l’anthropologie négative de La Rochefoucauld et l’immanentisme anti-artificialiste de la morale chez Vauvenargues, la négation offre une grille de lecture nouvelle pour étudier l’évolution du genre moraliste. / Based on quantitative data, this study shows how essential negation is in the understanding of moralistique as a literary genre that can be identified as such through precise formal elements. I examine many aspects of negation, including the questions of scope, internal and external negations, restricted negation, forclusion, implicit negation, prefixal and lexematic negation and polarity scales. Not only is negation a linguistic scheme (involving various morpho-syntactic as well as lexical patterns) but it also works as a stylistic device which the moralists make a constant and specific use of. Whereas it is commonly held that negation is pragmatically ambiguous, I argue that, in focusing on the moralist as a spectator of society, the critiques have implicitly considered negation to be mostly descriptive. While correct, this interpretation should be qualified. The main aspect of the moralists’ negation rests in its polemical power. The moralists intend to rectify a biased use of words resulting from a false conception of moral values. Therefore, these writers do not say what things are as much as what they are not. From Pascal’s apophatic views, through La Rochefoucauld’s negative anthropology and Vauvenargues’ refusal of artificial morality, to Chamfort’s prenihilistic philosophy, negation appears as a new way to get a better understanding of the evolution of moralistique.
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Les soins palliatifs et l'euthanasie en Occident : regard pratique sur les courants humaniste et nihilisteTrottier, Emmanuelle 18 February 2021 (has links)
Ce mémoire propose d'étudier d'un point de vue philosophique la pratique en occident des soins palliatifs et de l'euthanasie. Le premier chapitre tracera un bref historique de ces deux pratiques et aidera à situer de façon générale les questions éthiques qui en découlent. Dans le deuxième chapitre, nous présenterons des extraits d'entrevues réalisées avec des médecins spécialisés en soins palliatifs : nous ferons part de leurs réflexions sur le développement des soins palliatifs et les défis que comporte cette pratique; nous parlerons aussi de leur position face à l'euthanasie, de leur attitude générale face à une telle demande de la part d'un patient. Les troisième et quatrième chapitre verront tour à tour les fondements philosophiques de ces pratiques : pour les soins palliatifs, nous étudierons l'humanisme tel que présenté par Hans Jonas; le quatrième chapitre portera sur le nihilisme chez Nietzsche, considéré comme le fondement philosophique de l'euthanasie. Enfin, la conclusion générale permettra de faire une synthèse à partir de laquelle nous tenterons de proposer des pistes de réflexion concernant, d'une part, les messages véhiculés par ces théories philosophiques et, d'autre part, la possibilité éthique de voir coexister les soins palliatifs et l'euthanasie dans une même société.
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Danser autour d'un oui : la volonté de puissance chez Friedrich NietzscheLizotte, Danick 12 April 2018 (has links)
Le présent mémoire de maîtrise a pour but d'expliciter l'idée de Volonté de Puissance chez Friedrich Nietzsche. Pour ce faire, le livre Ainsi parlait Zarathoustra sera au centre de l'étude sur la Volonté de Puissance. Dans un premier temps, nous introduirons la notion du Surhomme. Ensuite, le lecteur sera amené à travers les différentes formes du nihilisme telles que développées dans le Zarathoustra. Ces trois formes du nihilisme sont : le nihilisme réactif de l'homme; le Dernier Homme; l'Homme Supérieur. La compréhension du nihilisme est très importante car il fait obstacle à l'accomplissement de la Volonté de Puissance, c'est-à-dire à vouloir la vie sincèrement. Enfin, après une maîtrise de l'idée du nihilisme, les notions d'Éternel Retour et de Volonté de Puissance seront expliquées.
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Les soumissionnaires (roman) suivi de "Ironihilisme" : radicalités du roman noir français du XXIe siècle (essai)Ledien, Stéphane 05 July 2024 (has links)
Les deux volets de cette thèse en recherche-création explorent les crises sociales que remet en scène le roman noir français de l'extrême contemporain. Ils examinent aussi les tensions éthiques et esthétiques qui habitent le genre tel que pratiqué dans l'Hexagone. Le volet création, un roman noir choral intitulé Les soumissionnaires, s'inspire de faits réels en rapport avec la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction - appelée plus familièrement « commission Charbonneau » décrétée par le gouvernement du Québec en 2011. Le récit aborde également des thèmes forts du genre tels que la corruption et la violence policières, les traumatismes de guerre et le narcoterrorisme. Mythe majeur de l'imaginaire québécois, l'hiver constitue l'autre grand motif du texte, ce qui donne aussi à cette histoire américaine racontée en langue française de France des airs de « polar nordique ». Les soumissionnaires relate la sanglante épopée de Martin Thériaux, ancien chasseur alpin et tireur d'élite français devenu déneigeur de toits à Québec. Secret quant à son passé, Thériaux voit ses instincts guerriers se réveiller à la suite d'une altercation avec des membres du crime organisé. En parallèle, la narration suit le destin d'une foule de personnages, parmi lesquels un lieutenant-détective du SPVM et une journaliste new-yorkaise venue couvrir à Montréal les audiences de la CEIC. L'essai critique quant à lui se propose d'analyser les formes paradoxales qui caractérisent le roman noir français actuel. L'étude se concentre sur la manière dont des auteurs comme Antoine Chainas, DOA, Jérôme Leroy, Dominique Manotti et Elsa Marpeau subvertissent les positions énonciatives qui avaient court par exemple dans le « néo-polar ». À travers le maniement d'une ironie qui implique des rapprochements d'éléments contradictoires, des écarts de langage ainsi qu'une certaine incongruité des mots et des idées, se dessine un mouvement de balancier, oscillation entre fascination et répulsion, raillerie et tentation du vide. Confrontations et distanciations ne cessent ainsi de rivaliser, générant dans les textes de constants rapports de méfiance. On savait le roman noir fertile à ce sujet en matière de relations entre protagonistes de pouvoir ; on le découvre également labile sur le plan des stratégies discursives des narrateurs. Que ces derniers soient absents de la diégèse ou présents comme personnages, ils font invariablement preuve de duplicité, aussi bien dans leur effet d'engagement que dans leur désengagement subjectif. / The two parts of this research-creation thesis explore the social crises that the French noir fictions of the extreme contemporary bring to life. They also examine the ethical and aesthetic tensions that inhabit the genre as it is practiced by writers, mainly in France. The creative writing part, a choral novel entitled Les soumissionnaires, is inspired by real facts relating to the Commission of Inquiry into the Granting and Management of Public Contracts in the Construction Industry (more colloquially known as the "Charbonneau Commission") decreed by the government of Quebec in 2011. The story also addresses strong themes of the genre such as police corruption and violence, war trauma and narcoterrorism. A major myth in the Quebec imagination, winter is the other main motif of the text, which also gives this American story told in French from France an air of "Nordic thriller". The bidders recount the bloody epic of Martin Thériaux, a former French alpine hunter and sniper who became a snow clearer in Quebec City. Secret as to his past, Thériaux sees his warrior instincts awakened following an altercation with members of organized crime. At the same time, the narration follows the fate of other characters, including a lieutenant-detective from the SPVM and a New York journalist who came to cover the CEIC hearings in Montreal. The critical essay sets out to analyze the paradoxical forms that characterize the current French noir fiction. The study focuses on the way in which authors like Antoine Chainas, DOA, Jérôme Leroy, Dominique Manotti and Elsa Marpeau subvert the enunciative positions that had prevailed for example in the French "neo-polar". Through the handling of an irony involving bringing together contradictory elements, language differences, and a certain incongruity of words and ideas, a pendulum movement emerges, an oscillation between fascination and repulsion, mockery and the temptation of existential void. Confrontations and distancing thus never cease to compete, generating constant reports of mistrust in the texts. We knew that the noir fiction was fertile on this subject in terms of relations between protagonists of power; we also find it labile in terms of the narrators' discursive strategies. Whether these are absent from the diegesis or present as characters, they invariably demonstrate duplicity, both in their effect of engagement and in their subjective disengagement.
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