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Le pessimisme dans trois romans de Catulle Mendès : Le roi vierge, Méphistophéla et Le chercheur de taresd'Ableiges, Evrard 04 1900 (has links)
Cette étude tente de saisir l’ambiguïté du propos pessimiste dans trois romans de Catulle Mendès (1841-1909). D’un côté, la construction du héros suggère une critique psychopathologique du pessimisme conforme au moralisme de la doxa fin-de-siècle qui dénie à cette pensée toute valeur spéculative. De l’autre, la représentation d’une société dissimulatrice contre laquelle le héros est en lutte confère à celui-ci un pouvoir de dévoilement. Cette tension se trouve condensée dans le concept de monstre qui fait l’objet d’une double lecture, à la fois pathologique et herméneutique. La conscience du héros étant conforme par sa stérilité à la conscience décadente telle qu’elle est définie par Jankélévitch, le système de pensée qu’elle féconde peut être assimilé à un monstre. Or, le sens premier du monstre pessimiste est le caractère inhumain de la vérité, autant comme quête que comme révélation. Seul un monstre peut porter la vérité car celle-ci est à sa mesure, intolérable. Elle renvoie l’homme à la toute-puissance de l’instinct dont découlent ses idéaux. Partant d’une conception pessimiste, le propos de Mendès débouche ainsi sur une morale idéaliste qui prône contre l’universelle tare le mensonge universel. / This thesis tries to make sense of the ambiguity of pessimism in three of Catulle Mendès’s novels. On the one hand, the construction of the hero indicates a criticism of pessimism based on psychopathology, typical of late nineteenth-century moralism as it denies the doctrine any speculative value. On the other hand, the representation of a society full of liars against which the hero leads a struggle bestows upon him a power of revelation. This tension is condensed in the concept of monster which is submitted here to both a pathological and an hermeneutic reading. The hero’s conscience conforms to the type of decadent conscience as defined by Jankélévitch: the system of thought produced by it cannot be considered other than monstous. In addition, the primary feature of the pessimistic monster lies in the inhuman nature of the truth, as search and as revelation. Only a monster can profess the truth because it is made to his measure that is: intolerable. The truth reflects the supremacy of instinct and negates all ideals. Based on a thoroughly pessimistic conception, Mendès’point lies in an idealistic morals which advocates the universal lying against universal vice.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaireBioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte.
Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine.
L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion.
Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity.
Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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Passage du nihilisme biologique au nihilisme moral dans la pensée d'Alex RosenbergBeauchamp, Mélanie 08 1900 (has links)
La biologie évolutionnaire est au cœur des débats contemporains concernant les comportements humains. Les concepts de libre arbitre et de la moralité doivent, par conséquent, être repositionnés par rapport à ce type d’explication. Le consensus actuel concernant le libre arbitre est qu’il se réduit à l’expérience du libre arbitre et que la vraie question est alors d’expliquer comment cette expérience s’inscrit dans le processus darwinien. D’autres, darwiniens, par contre, semblent vouloir offrir une réalité au libre arbitre tout en maintenant un certain déterminisme darwinien. Dans ce mémoire, les arguments d’Alex Rosenberg proposant la position originale d’anti-libre arbitre et d’antidéterminisme seront étudiés. L’étude détaillée du passage du nihilisme biologique vers un nihilisme moral démontré par une position physicaliste et naturaliste, adoptée par Rosenberg, permettra d’illustrer la position anti-libre arbitre et antidéterministe. Pour ce faire, les théories de la deuxième loi de la thermodynamique et de l’évolution par la sélection naturelle seront présentées et analysées afin de démontrer en quoi elles répondent à la position physicaliste et naturaliste d’une part, et d’autre part, comment elles justifient le passage du nihilisme biologique au nihilisme moral selon Rosenberg. Finalement, les arguments et la position d’Alex Rosenberg seront mis en relation avec le domaine de la métaéthique afin d’y déceler une contradiction : le nihilisme moral n’est peut-être pas aussi gentil que Rosenberg l’affirme. / Evolutionary biology is at the center of contemporary debates about human behavior. Therefore the concepts of free will and morality in regard of these kinds of explanations should be studied. Today’s consensus posits that free will is only the experience of free will. The real question is more how this experience could take place in a Darwinian frame. However, others Darwinians seem to give free will a reality as well as accepting a Darwinian determinism. In this essay, Alex Rosenberg’s original position negating free will and determinism will be studied. More specifically, the physicalist and naturalist positions adopted by Rosenberg argues for the transition from the biological nihilism to moral nihilism. We will see how this transition illustrates Rosenberg’s position about free will and morality. To do so, the Second Law of Thermodynamics and the Theory of Natural Selection will be analyzed in the aim of demonstrating how they can be associated with the physicalist and naturalist positions. Finally, Alex Rosenberg’s arguments will be put in a metaethics frame to show a contradiction: moral nihilism might not be as nice as Rosenberg suggest.
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Nietzsche et l'EuropeAndrianasoloarijaona, Serge 21 October 2011 (has links)
La problématique traitée dans ce travail consiste à s’interroger sur les aspects « politiques » de la pensée de Nietzsche, et surtout sur sa dimension européenne et ses enjeux. Il n’est pas question ici de cataloguer Nietzsche de philosophe politique, ni sa philosophie de philosophie politique, dans le sens académique du terme. Mais essayer de montrer, à travers sa philosophie du sens et de la valeur, de sa méthode généalogique, les démarches et propositions de ce philosophe au « marteau » pour tenter d’éradiquer le nihilisme dans le but d’œuvrer pour une « grande politique » et favoriser l’avènement d’un « nouveau européen » dans une « nouvelle Europe ». En effet, cette Europe dont parle Nietzsche n’a rien à voir avec ce qu’on conçoit généralement comme l’Occident, et cette Europe ainsi que les européens dont il parle n’ont pas vraiment d’existence réelle, repérable avec des frontières, si on se place sur le plan géographique et géopolitique. Dans ce travail je tiens à souligner la contrainte de la sécularisation, et d’autres aspects du dépassement du nationalisme, qui est aussi un dépassement du nihilisme. Nietzsche était, peut-être, l’un des plus acides contempteurs des illusions européennes en démontrant – espérant par la même occasion éradiquer - cette fiction d’une Europe « non-contradictoire », platement conciliatrice, mais à la fois individualiste et revendicatrice d’une égalité des droits. Comportements dénoncés par le philosophe car ce vent pollué par le nationalisme, la puissance industrielle mercantile au détriment de la création vitale ne peuvent mener qu’à une catastrophe en étouffant, en empêchant le jaillissement, l’apparition de l’individu créateur, artiste. Les valeurs se sont donc déjà instituées dans un sens négatif et malsain, et ce dénigrement de la vie n’est pas politiquement indifférent. Ce n’est pas là un vitalisme simpliste. L’homme moderne occidental est le résultat de cette histoire. L’histoire est le résultat de cette « hominisation » inversée qui se fait par le troupeau, et qui est aussi une forme de déshumanisation programmée. C’est Dionysos qui constitue le remède à cette maladie, ce Dieu grec est le héros qui vaincrait cette européocentrisme et le chauvinisme. Soulignons que ce projet qui consiste à critiquer l’égalitarisme comme « dressage », privilégie le retour au texte et non pas la « construction conceptuelle ». Entre autres travaux pour cela : ceux de Patrick Wotling, Paolo D’Iorio, Giuliano Campioni, Wolfgang Müller-Lauter, Peter Sloterdijk,…Pour éviter toute confusion, malgré la partie « caractéristiques de la philosophie du sens et de la valeur » qui distinguera la « grande politique », soulignons ces quelques points : d’abord la séparation d’avec le vouloir-vivre de Schopenhauer, ensuite l’évaluation d’une transcendance de l’instinct qui fait que Nietzsche quitte le plan de l’irrationalisme furibond, enfin la forme du refus du darwinisme. Ainsi on peut parler d’une volonté de puissance qui n’est plus ramenée à une catégorie volitionnelle, et dotée d’une motivation (par exemple l’oppression physique et militaire ou l’accumulation du capital).Sa reconquête des valeurs doit être replacée dans un contexte mieux compris, et d’abord repensant le nôtre. Il n’est que de songer aux Règles pour le parc humain de Sloterdijk, en réponse à Heidegger, mais qui n’est que le prolongement de l’opposition dressage / élevage (Zähmung / Züchtung) qu’avait thématisée Nietzsche en faveur de ce que seraient de « bons européens ». Ainsi on comprend que les enjeux « politiques » consistent en réalité aux choix de civilisation (Kultur) qui engagent une conception purement anthropologique de l’homme. Seule une métaphysique de la culture permettra alors de dépasser le nihilisme européen et ses nombreuses versions éco-théologiques. / The main theme of this work is that of the “political” aspects of Nietzsche’s philosophy, particularly in terms of its European dimension and the issues at stake. The aim here is not to label Nietzsche as a political philosopher or his philosophy as political philosophy in the academic sense of the term. Rather, the aim is to show, through his philosophy of meaning and value, and his genealogical method, the approaches adopted and proposals made by this philosopher and his “hammer”, as a means of eradicating nihilism in order to work towards “greater politics” and thus encourage the arrival of a “new European” in a “new Europe”. This Europe of which Nietzsche spoke had nothing in common with what is generally perceived as being the West. His Europe, and its Europeans, do not really exist, and, from a geographical and geopolitical point of view, have no easily identifiable borders. In this work, we underline the restrictions of secularisation, and other aspects that go beyond nationalism, which is in itself a concept that goes beyond that of nihilism. It may be said that Nietzsche had the most acerbic contempt for European illusions, showing – and hoping to thus eradicate – the fiction of a “non-contradictory” Europe, a Europe that is blandly conciliatory but also both individualistic and demanding of equal rights. Such behaviour was denounced by Nietzsche because this wind of change, polluted by nationalism and mercantile industrial power to the detriment of vital creation, can only end in catastrophe, suffocating and preventing the resurgence or appearance of the individual creator, the artist. Values have thus already been adopted in a negative, unhealthy sense and denigrating life in this way is not indifferent from a political point of view. It is not a question of simplistic vitalism. Modern Western man is the result of this history. And this history is the result of the inverted “hominisation” produced by the herd effect, and which is also a sort of programmed dehumanisation. The cure for this ill is Dionysus, the Greek god who was the hero that conquered European centricity and chauvinism. It should be stressed that this project, which consists in criticising egalitarianism as a form of “domestication”, favours a return to the text, and not “conceptual construction”. This theme has also been studied by other authors, such as Patrick Wotling, Paolo D’Iorio, Giuliano Campioni, Wolfgang Müller-Lauter and Peter Sloterdijk, to name but a few.To avoid any confusion, and despite the section on the “characteristics of the philosophy of meaning and values” which will identify the “greater politics”, we would like to stress the following points: first of all, the departure from Schopenhauer’s will to live, followed by an evaluation of the transcendence of instinct which shows that Nietzsche moved away from the level of furious irrationalism and, finally, the form taken by the refusal of Darwinism. It is thus possible to speak of a desire for power which is no longer reduced to being a volitional category, but which has become motivated (for example, physical and military oppression, or the accumulation of capital).Nietzsche’s reconquest of values needs to be approached within a context that is better understood, starting with a re-evaluation of our own. This recalls Sloterdijk’s Rules for the Human Zoo, written in response to Heidegger, but which is merely an extension of the domestication/breeding opposition (Zähmung/Züchtung) that Nietzsche conceptualised in favour of what would make “good Europeans”.It is thus that we can understand that the “political” stakes are, in reality, civilisation choices (Kultur), which require a purely anthropological conception of man. Only the metaphysics of culture can thus make it possible to go beyond European nihilism and its many eco-theo-logical versions.
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L’Intelligence de Marguerite Duras. Vers la difficile reconquête du sensible / Marguerite Duras's intelligence. Towards a recovery of sensitivityPessaque, Sandrine 06 June 2014 (has links)
La présente thèse se propose d’aborder l’intelligence singulière de Marguerite Duras et pour ce faire, elle retient l’ensemble des écrits : romans, textes de théâtre, écrits journalistiques, scénarios, textes divers. Elle prend en compte le difficile héritage de la Shoah et du stalinisme, et à partir de l'extrême déshumanisation qui a marqué le XXe siècle, elle s’interroge sur le nihilisme propre à la modernité, plus particulièrement sur la manière dont le nihilisme est susceptible de gagner la littérature puisqu’il appert qu’il entre fortement en résonance avec l’univers durassien. La réflexion ne saurait s’en tenir à la sphère historique et elle investit nécessairement le champ philosophique. Le plus important néanmoins n’est peut-être pas tant de révéler le phénomène que de chercher à saisir comment l’œuvre se débat face au néant qui la guette et par conséquent résiste. Dès lors se fait jour un anti-nihilisme au sein de la littérature et la notion de sensible devient par là-même centrale. C’est en effet à une déperdition du sensible que l’on assiste quand le nihilisme se manifeste ; mais le sensible ne se borne pas à jouer le rôle d’un indicateur ; il est bien plus le principe permettant de combattre le néant. Par lui, le cogito brusquement se tait et l’empiétement, figure que notre analyse emprunte à Merleau-Ponty, advient ; par lui, l’intelligence se dérobe à l’intelligible, admet la contradiction et prend le large ; par lui, le désir, expression d’« un plus fort que », se trouve établi au fondement de l’homme, garant de son humanité ; par lui enfin la transcendance est ramenée vers l’immanence de façon qu’il devient possible d’envisager la métaphysique à partir de la chair. / The present thesis aims to examine the unique intelligence emerging in Marguerite Duras's works, and to showcase this, it encompasses a range of her writings including novels, plays, newspaper articles, scenarios and other essays. It takes into account the difficult heritage of the Shoah and Stalinism, and from the extreme dehumanisation that marked the 20th century, it questions itself on nihilism in relation to modernity, specifically the manner in which nihilism is likely to influence literature as it would appear that it is very much present in the Duras universe. The reflection doesn't just cover the historical aspect, it expands fundamentally into a philosophical dimension. The most important thing, however, is probably not so much to reveal the phenomenon but to try and understand how the works struggle to face the coming emptiness and therefore resists. From then on, anti-nihilism rises within literature and as a result, sensitivity becomes central. Indeed, a loss of sensitivity is observed when nihilism manifests itself, however, sensitivity is not just an indicator; it is rather the enabling principle to combat emptiness. With it, the cogito disappears suddenly and the encroachment, thought borrowed from Merleau-Ponty, appears. With it, intelligence shies away from the intelligible, admits contradiction and takes off. With it, desire, the expression of something beyond our control, establishes itself as the foundation of the human being, guaranteeing his humanity. With it finally, transcendence returns to immanence so that it becomes possible to consider metaphysics from the flesh.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaireBioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte.
Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine.
L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion.
Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity.
Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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Le pessimisme dans trois romans de Catulle Mendès : Le roi vierge, Méphistophéla et Le chercheur de taresd'Ableiges, Evrard 04 1900 (has links)
Cette étude tente de saisir l’ambiguïté du propos pessimiste dans trois romans de Catulle Mendès (1841-1909). D’un côté, la construction du héros suggère une critique psychopathologique du pessimisme conforme au moralisme de la doxa fin-de-siècle qui dénie à cette pensée toute valeur spéculative. De l’autre, la représentation d’une société dissimulatrice contre laquelle le héros est en lutte confère à celui-ci un pouvoir de dévoilement. Cette tension se trouve condensée dans le concept de monstre qui fait l’objet d’une double lecture, à la fois pathologique et herméneutique. La conscience du héros étant conforme par sa stérilité à la conscience décadente telle qu’elle est définie par Jankélévitch, le système de pensée qu’elle féconde peut être assimilé à un monstre. Or, le sens premier du monstre pessimiste est le caractère inhumain de la vérité, autant comme quête que comme révélation. Seul un monstre peut porter la vérité car celle-ci est à sa mesure, intolérable. Elle renvoie l’homme à la toute-puissance de l’instinct dont découlent ses idéaux. Partant d’une conception pessimiste, le propos de Mendès débouche ainsi sur une morale idéaliste qui prône contre l’universelle tare le mensonge universel. / This thesis tries to make sense of the ambiguity of pessimism in three of Catulle Mendès’s novels. On the one hand, the construction of the hero indicates a criticism of pessimism based on psychopathology, typical of late nineteenth-century moralism as it denies the doctrine any speculative value. On the other hand, the representation of a society full of liars against which the hero leads a struggle bestows upon him a power of revelation. This tension is condensed in the concept of monster which is submitted here to both a pathological and an hermeneutic reading. The hero’s conscience conforms to the type of decadent conscience as defined by Jankélévitch: the system of thought produced by it cannot be considered other than monstous. In addition, the primary feature of the pessimistic monster lies in the inhuman nature of the truth, as search and as revelation. Only a monster can profess the truth because it is made to his measure that is: intolerable. The truth reflects the supremacy of instinct and negates all ideals. Based on a thoroughly pessimistic conception, Mendès’point lies in an idealistic morals which advocates the universal lying against universal vice.
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Les ombres du monde: Anders et le refus du nihilismeJolly, Edouard January 2013 (has links)
Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La négation dans le fragment moraliste (La Rochefoucauld, Pascal, Vauvenargues, Chamfort) / Negation in Moralist FragmentsRiocreux, Ingrid 23 November 2013 (has links)
Fait de langue omniprésent et multiforme (impliquant des données morpho-syntaxiques et lexicales), la négation constitue véritablement un stylème de la moralistique classique. Focalisation, incidence, forclusion, négation uniceptive, implicite, préfixale, lexématique, problèmes de polarité et de scalarité : le statut central de la négation permet de saisir un positionnement énonciatif commun aux quatre auteurs du corpus autant qu’une prise de position philosophique spécifique à chacun d’eux. L’ambiguïté pragmatique communément associée à la négation est levée, dès lors que l’on admet la possibilité d’une lecture à plusieurs niveaux : la négation descriptive correspond à la représentation traditionnelle du discours moraliste comme une parole solitaire, isolée entre deux blancs typographiques. Mais précisément, lorsqu’on considère cette parole comme un discours adressé, la dimension polémique de la négation apparaît pleinement, plus précisément sa portée contre-doxique et métalinguistique. Les moralistes dénoncent le caractère faussé du discours commun ; ils conçoivent la négation comme un moyen de rompre le lien de référentialité abusif établi par celui-ci entre des concepts moraux et des comportements qui n’ont de vertueux que l’apparence. De l’héritage apophatique, sensible chez Pascal, jusqu’au prénihilisme chamfortien, en passant par l’anthropologie négative de La Rochefoucauld et l’immanentisme anti-artificialiste de la morale chez Vauvenargues, la négation offre une grille de lecture nouvelle pour étudier l’évolution du genre moraliste. / Based on quantitative data, this study shows how essential negation is in the understanding of moralistique as a literary genre that can be identified as such through precise formal elements. I examine many aspects of negation, including the questions of scope, internal and external negations, restricted negation, forclusion, implicit negation, prefixal and lexematic negation and polarity scales. Not only is negation a linguistic scheme (involving various morpho-syntactic as well as lexical patterns) but it also works as a stylistic device which the moralists make a constant and specific use of. Whereas it is commonly held that negation is pragmatically ambiguous, I argue that, in focusing on the moralist as a spectator of society, the critiques have implicitly considered negation to be mostly descriptive. While correct, this interpretation should be qualified. The main aspect of the moralists’ negation rests in its polemical power. The moralists intend to rectify a biased use of words resulting from a false conception of moral values. Therefore, these writers do not say what things are as much as what they are not. From Pascal’s apophatic views, through La Rochefoucauld’s negative anthropology and Vauvenargues’ refusal of artificial morality, to Chamfort’s prenihilistic philosophy, negation appears as a new way to get a better understanding of the evolution of moralistique.
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The search for public virtueLanza, Jean-François 31 August 2021 (has links)
Le problème central de l’éthique est le scepticisme épistémique. On considère que cela commence, à l’époque moderne, avec Hume, puis sera codifié par Hegel insistant qu’aucune expérience objective ne saurait être décrite abstraction faite de la subjectivité, à moins qu'on puisse rendre compte de manière non-subjective du processus de représentation. Le scepticisme épistémique proclame que le droit naturel classique commet le sophisme naturaliste. En y substituant le droit naturel moderne, il conduit inéluctablement au relativisme. Deux cents ans de tentatives n’ont pas produit de réfutation du scepticisme, ni aucune théorie qui puisse passer le test de Hegel. Ils ont en fait servi à démontrer qu'il est impossible d’y parvenir tant que la question métaphysique du langage n’aura été d’abord résolue. Notre thèse tente une réfutation des problèmes du scepticisme épistémique, du relativisme éthique et du nihilisme métaphysique, en dégageant les méta-théories qui sont les présupposés tacites de la philosophie contemporaine. Il s'agit de montrer qu'elles sont injustifiées, de voir comment et pourquoi on en est rendu là, et quelle métaphysique rendrait possible la réfutation qui s’impose. / The central problem for ethics is epistemic scepticism. This is taken to begin, in modem times, with Hume and to be codified by Hegel’s insistence that no objective account of experience can be given without reference to the subjectivity of the experiencer and unless there is a non-subjective account of the process of representation.Epistemic scepticism proclaims classical natural right as a naturalistic fallacy and, by the introduction of modem natural right, leads inevitably to ethical relativism. Two hundred years of attempts have not produced any refutation of scepticism, nor any theory that could pass Hegel's test. They have instead strongly indicated that there is no way to satisfy these requirements unless the metaphysical question of language is solved first.This thesis will attempt the refutation of the problems of epistemic scepticism, ethical relativism and metaphysical nihilism by shedding light on the meta-theories that are the unspoken assumptions of contemporary philosophy, by showing that they are unjustified and indicating what went wrong and why. It will also provide for the right metaphysics that will allow the required refutation.
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