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La pensée fossile mythe et poésie : d’Aristote a Vico / The fossil though myth and Poetry : from Aristotle to Vico

Graziani, Françoise 20 November 2010 (has links)
Le vieux différend entre le philosophe et le poète, entre logos et mythos, peut être converti en accord à condition de changer de point de vue. Alors que Platon n’a voulu voir dans leurs différences qu’une source de discorde et de division, Aristote en a tiré une poétique et une rhétorique, les poètes de la Renaissance une philosophie poétique et Vico une anthropologie du langage et une archéologie de la pensée. Ce qui est pour les modernes une « pensée sauvage » a longtemps été considéré par les anciens comme une sagesse archaïque, qui s’exprimait par figures et « traduisait en langue des dieux » les voix de la nature.On se propose ici de réévaluer les notions de pensée poétique et de pensée mythique en adoptantle point de vue des poètes de la Renaissance et de l’âge baroque, qui identifièrent l’une et l’autre à la pensée ingénieuse productrice de métaphores, de figures et de fictions. Mais il faut remonter aux sources antiques pour pouvoir rendre compte de l’active polysémie des anciennes méthodes d’interprétation des mythes qui, loin de séparer les points de vue de la physique, de la morale et de la théologie, les associaient en une « science poétique » qui faisait la synthèse de tous les savoirs du monde, et qui est désormais une science fossile. / The old dispute between the Philosopher and the Poet, which leads to the dichotomy betweenLogos and Mythos, can be turned into a settlement as long as one changes one’s viewpoint. WhilePlato only considered their difference as a source of discord and division, Aristotle drew from it aPoetic and a Rhetoric, the Renaissance poets a Poetical Philosophy, and Vico a language’sAnthropology and an Archeology of the Thought. What is considered by the Moderns to be a « wildthinking » was seen by the Ancients as an archaic wisdom, expressed through figures and« translating the voices of nature into the language of gods ».The purpose here is to reassess the concepts of Poetic and Mythic thought by adopting theviewpoint of the poets of the Renaissance and the Baroque era. Those cleary identified these twospecific thinkings with the wit’s power to produce metaphors, figures and fictions. In order to achievethis research, it is important to revisit the antic sources, so as to enlight the effective polysemysupporting the ancient ways used to interpret myths. Far from categorising the stance of the physics,the morals and the theology, the Ancients used to gather them into a comprehensive « poeticscience » : it reunited the synthesis of all knowledge but has become a fossilised science
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Dire Dieu, le dire de Dieu chez Philon, Plutarque et «Basilide» / Speaking of God and God as a speaker in Philon, Plutarch and “Basilides”

Hertz, Géraldine 12 December 2013 (has links)
Peut-on dire Dieu ? Dieu lui-même parle-t-il et se dit-il ? Les deuxquestions semblent intimement liées : si le langage est tenu pour une réalité étrangèreà la nature divine, il est en effet susceptible d’être jugé inapte à son expression. Cettethèse est consacrée à l’exploration d’une question qui a rencontré un intérêt sansprécédent dans le platonisme des débuts de l’époque impériale : celle de l’articulationentre le discours (λόγος) et le divin (θεός). Le signe le plus évident de cet intérêtnouveau pour la question du rapport entre discursivité et divinité est l’essor queconnaît alors le motif du « dieu ineffable » (θεὸς ἄρρητος). Les trois auteurs surlesquels porte cette étude – Philon, Plutarque et l’auteur présenté dans l’Élenchos(VII, 14-27, X, 14) comme « Basilide » – se caractérisent par une commune adhésionà l’idée que Dieu échappe à l’appréhension verbale, mais cette idée est loin des’exprimer chez eux de façon uniforme : si Plutarque semble réticent à déclarer Dieu« ineffable », Philon, lui, le reconnaît tel avec insistance, tandis que « Basilide »,considérant que le dire « ineffable » revient encore à en dire quelque chose,surenchérit en le déclarant « pas même ineffable ». Pour comprendre ces divergences,il s’agira d’examiner les données ontologiques, gnoséologiques et linguistiques quiexpliquent les positions respectives de ces auteurs sur la question de l’expression dudivin. Cette enquête débutera par un chapitre préliminaire où l’on situera dans soncontexte – celui du médioplatonisme – le débat sur le divorce entre λόγος et θεός etoù l’on en recherchera les prémisses chez Platon, Aristote et dans la spéculationpythagorisante. / Can one make statements about God ? Does God speak and does hemake statements about himself ? These two questions are intimately related: iflanguage is taken to be a reality extraneous to God’s nature, it might be consideredunsuitable for expression of his nature. This dissertation explores the question of thearticulation between discourse (λόγος) and the divine (θεός) that became a prominentlocus of debate in early imperial Platonism. The clearest sign of this new-foundinterest in the relationship between discursivity and divinity is the growth in the motifof “ineffable God” (θεὸς ἄρρητος). The study looks at three authors – Philo,Plutarch, and the author presented in the Elenchos (VII, 14-27, X, 14) as “Basilides” –linked by a common adherence to the idea that God escapes verbal apprehension.Their respective way of expressing this idea is by no means uniform, however : ifPlutarch seems reticent to declare God “ineffable”, Philo declares this moreemphatically; “Basilides”, meanwhile, reckoning that declaring God “ineffable” isstill saying something about him, goes even further by declaring him “not evenineffable”. In order to understand these differences we must examine the ontological,gnoseological, and linguistic facts that explain the respective positions of theseauthors on the expression of the divine. This inquiry starts with a preliminary chapterwhich situates the debate about the gulf between discourse and God in its context –Middle Platonism – and seeks its premises in the thinking of Plato, Aristotle andPythagoreanizing speculation.
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La dimension philosophique et théologique de la pensée de Jérôme de Prague / The Philosophical and Theological Dimension of the Thought of Jerome of Prague / Filosofická a teologická dimenze myšlení Jeronýma Pražského

Pavlíček, Ota 30 October 2014 (has links)
Cette thèse est la première étude analytique approfondie consacrée à la dimension philosophique et théologique de la pensée de Jérôme de Prague († 1416) qui prend en compte tous les textes connus et conservés de ce philosophe tchèque, maître ès arts des universités de Paris, Cologne, Heidelberg et Prague, ami et collègue du réformateur Jean Hus. Le travail s’occupe des différents sujets philosophiques et théologiques présents dans l’œuvre de Jérôme, plaçant ses idées dans le contexte de l’histoire de la pensée médiévale. Dans ce cadre, la thèse montre de manière nouvelle les doctrines de cet auteur représentatif du courant réformiste de l’Université de Prague au tournant des XIVe et XVe siècles ; elle essaie aussi de présenter une compréhension nouvelle de la pensée philosophique et théologique de Jérôme sur la base des nouvelles trouvailles concernant ses sources anciennes et médiévales. À part la pensée de Jérôme, elle se consacre en outre à l’étude approfondie de sujets voisins, par exemple la question de la représentation de la Trinité par le bouclier de la foi. Ce travail ouvre aussi des nouvelles questions, par exemple le thème de l’influence des successeurs philosophiques de Jean Wyclif à Oxford (par exemple Robert Alyngton) sur les doctrines des maîtres de l’Université de Prague. Une des autres contributions à la connaissance du patrimoine culturel tchèque et européen présentées par cette thèse est l’editio princeps de la quaestio Utrum omne dependens habeat esse aeternum in prima causa d’Étienne de Páleč, accompagnée par une interprétation doctrinale. / This dissertation is the first thorough analytical study of the philosophical and theological aspects of the thought of Jerome of Prague († 1416), based on all the known extant texts of the significant Czech philosopher, master of arts of the universities of Paris, Cologne, Heidelberg and Prague and a friend and colleague of the church reformer Jan Hus. The work deals with individual philosophical and theological topics present in Jerome’s opus, explains his ideas and places them into the context of the history of medieval thought. In this frame, the work newly illustrates hitherto only partially known doctrines of this representative of the reformist current at the Prague University at the turn of the fifteenth century and tries to provide insight into Jerome’s thought, also on the basis of a series of new findings concerning Jerome’s ideas and his ancient and medieval sources. Apart from Jerome’s thought, the work pays attention to and clarifies more profoundly some of the related topics, for example the question of representation of the Trinity by the shield of faith. This dissertation also opens certain new questions, for example the topic of the influence of the Oxford philosophical successors of John Wyclif (such as Robert Alyngton) on the doctrines of the masters at the Prague University. An additional contribution of this thesis to a better knowledge of the Czech and European cultural heritage is the editio princeps of a quaestio of Štěpán of Páleč, Utrum omne dependens habeat esse aeternum in prima causa, accompanied by a doctrinal interpretation.
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Mathématiques et Métaphysique. Une défense du platonisme mathématique / Mathematics and Metaphysics. A defence of mathematical platonism

Bravo Osorio, Felipe 24 September 2016 (has links)
Le platonisme mathématique, la thèse selon laquelle les mathématiques portent sur des objets abstraits existant de manière indépendante à notre esprit et notre langage, est un des sujets les plus débattues dans la philosophie des mathématiques. L’image des mathématiques qui s’en dégage est souvent perçue comme se heurtant à des problèmes épistémologiques considérables : si il est vrai que les mathématiques sont une science qui porte sur des objets en dehors de l’espace et du temps, comment nous, des êtres situés spatio-temporellement, pouvons avoir une quelconque connaissance mathématique ? En conséquence, la défense du platonisme et le débat sur l’ontologie des mathématiques se sont largement concentrées sur cette dimension épistémologique. Dans ce travail de thèse, nous essaierons de réitérer le rôle de la métaphysique et de la pratique des mathématiques dans le débat sur l’ontologie des objets mathématiques. Notre objectif principal est plus particulièrement le développement et l’application d’un programme métaphysique général, capable de rendre compte des aspects ontologiques des mathématiques qui sont propres à une interprétation platoniste des mathématiques. Pour ce faire, notre stratégie consiste à insister tout d’abord sur le besoin de clarification des thèses platonistes concernant la nature abstraite des objets mathématiques et l’indépendance de ces objets et à essayer d’étendre la portée du platonisme au-delà des concepts et théories mathématiques habituelles. / Mathematical platonism is the idea according to which mathematics is about a domain of abstract objects, existing independently of our though and language. It is one of the central subjects in philosophy of mathematics, and is often considered to face important epistemological problems. If, as the platonist thinks, mathematics really are a science of objects outside of space and time, then how is mathematical knowledge even possible? As a consequence of the epistemological problem, the debate has focused mainly around the epistemological dimension of platonism. In this study however, we will try to move away from epistemology and restate the role of metaphysics and mathematical practice in the ontological debate on mathematical objects. Our main objective will be to develop and apply a general metaphysical program in order to explain the ontological aspects of a platonist interpretation of mathematics. In order to do this, it will be necessary to clarify the abstract nature of mathematical objects and the ontological independence of these entities, and to extend the scope of platonism beyond the usual concepts and mathematical theories.
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Le Marsanès dans l'histoire du néoplatonisme

Sabourin, Mathieu 11 June 2021 (has links)
Ce mémoire porte sur les rapports qu’entretenait le milieu dont est issu le Marsanès, un traité gnostique du corpus de Nag Hammadi, avec la philosophie néoplatonicienne, notamment à travers les figures de Plotin, Jamblique et Théodore d’Asinè. L’influence de ce dernier sur le Marsanès serait surestimée,. alors que Jamblique offrirait une compatibilité sans précédent avec le séthianisme platonisant, un mouvement gnostique auquel appartient le Marsanès. Un même processus expliquerait les évolutions du platonisme vers le hiératisme du De Mysteriîs d’une part, et du séthianisme vers le rationalisme du Marsanès d’autre p art Ce processus de sécularisation, amorcé dès le médioplatonisme, aurait, du moins en apparence, rapproché les philosophes des rédacteurs du Marsanès. Bien que cette apparence ne résiste pas à un examen plus soutenu, il est fort possible qu’elle suffît aux yeux des gnostiques.
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Les démons chez Porphyre et Jamblique aux IIIe et IVe siècles apr. J.-C. : offrir le salut universel ou donner une aura sacrée aux philosophes?

St-Amant, Tommy 07 December 2020 (has links)
Ce travail se consacre à la croyance aux démons dans la philosophie platonicienne,plus particulièrement chez les deux néoplatoniciens Porphyre de Tyr (234 – 305 apr. J.-C.)et Jamblique de Chalcis (245-325 apr. J.-C.). Ces deux philosophes ont vécu lors d’une période de transformations religieuses, au cours de laquelle plusieurs individus s’interrogèrent particulièrement sur le sort de l’âme. Cette période fut propice à la progression des religions ritualisées, comme le christianisme, qui proposaient le salut à tous,en cette période de crises. Ce mémoire propose de comparer la démonologie de ces deux philosophes intégrée à leur doctrine du salut universel. Le premier chapitre se penche d’abords ur l’évolution de la démonologie de Platon à Plotin (maître de Porphyre), où nous avons montré l’effort des platoniciens pour former une société de démons intermédiaires (entre les hommes et les dieux) et variées susceptibles de répondre à plusieurs problèmes dans le monde ici-bas. Le deuxième chapitre montre que Porphyre et Jamblique ont usé d’une riche tradition démonologique qui les avait précédés, tout en accueillant dans leur philosophie des influences venues des religions ritualisées, pour répondre aux attentes de leurs contemporain sen construisant leur doctrine du salut universel. Le dernier chapitre montre, cependant, que cette initiative était plus motivée par leur désir d’atteindre une notoriété dans l’Empire en contexte de persécution des chrétiens et de confusion des pratiques religieuses traditionnelles.
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Le statut théologique du mythe chez Proclus

Cohen, Daniel 14 February 2007 (has links)
Examen, dans la tradition néoplatonicienne, et plus particulièrement dans l’œuvre de Proclus, des différentes méthodes de traitement philosophique des données mythologiques recueillies dans diverses traditions du paganisme, et mise en évidence de l’avènement d’une théologie « scientifique ». / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Hénologie et idée de système chez Plotin: étude sur les fondements et la nature de la détermination du réel

Collette, Bernard 16 December 2004 (has links)
Mon travail a pour objet l’étude de l’idée de système telle qu’elle est pratiquée par Plotin et l’analyse du type de détermination hénologique que sous-entend une telle idée. Pour ce faire, j’ai axé mes recherches sur trois pôles :premièrement, sur le rôle que joue l’indétermination dans la constitution du système de l’être ;deuxièmement, sur le nombre comme manifestation de la détermination du réel ;troisièmement, sur la présence de l’indétermination dans le système de l’être. Mes recherches montrent qu’il existe une perméabilité du système de l’être relativement à la double indétermination qui l’entoure, à savoir celle de l’Un et celle de la matière dernière. Cette perméabilité est ce qui assure au système une vitalité interne, vitalité dont témoigne le double mouvement de procession et de conversion qui le caractérise./<p>My work’s object is the study of the idea of system which is practised by Plotinus and the kind of henological determination implied by this idea. In that perspective, my researches are shared out in three mains subjects :firstly, the function of the indetermination in the constitution of being’s system ;second, the number as expression of the determination of reality ;third, the presence of the external indetermination inside the being’s system. My researches show the existence of a system’s permeability with regard to the double indetermination which surrounds it, namely those of the One and of the ultimate Matter. This permeability ensure a vitality to the system, vitality of which the double movement of procession and conversion testifies. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Mythe et philosophie dans les Ennéades, ou, L’élan fébrile de la pensée

Lalande-Corbeil, Anna-Christine 04 1900 (has links)
La thèse cherche à établir les balises du discours mythique et de la métaphore au sein du langage philosophique de Plotin. Le premier chapitre pose comme éléments essentiels de cette recherche le temps, la discursivité, l'âme et les autres hypostases. Le deuxième chapitre expose différentes théories existantes sur le mythe dans la philosophie ancienne et évalue leur pertinence dans le contexte des Ennéades. Le troisième chapitre porte sur l'exégèse plotinienne du mythe cosmogénétique du Timée, en reprenant un débat inhérent au contexte platonicien au sujet du niveau de littéralité de la création du monde. Le dernier chapitre explore un procédé propre à Plotin, qui sera appelé l'accumulation des images et qui servirait à compenser l'insuffisance du langage littéral à l'égard du discours sur les hypostases, sans toutefois réellement appartenir au discours mythique. La thèse conclut au caractère essentiel et fondamental du discours mythique et des métaphores dans l'expression philosophique de Plotin. / This thesis aims to define and delimit myth and metaphorical language in the context of Plotinus’s Enneads. In the first chapter, time, discursive practices, soul and the hypostases are identified as essential elements of myth through a short but dense passage of Ennead III.5.9. As this passage proves insufficient to conjure a definition, the second chapter deals with other attempts at definition of myth in the broader context of platonism, and their adequacy to the context of Plotinus is assessed. In the third chapter, I give my insight on a long-standing and intricate debate about the status of the cosmogenesis of Plato’s Timaeus and its Plotinian exegesis. The last chapter is about the most properly Plotinian device, which consists of accumulating clusters of metaphors in order to describe his metaphysical world. This method is to be understood as different from myth but is also intended to bypass ordinary language’s shortcomings when it comes to highly abstract notions. The thesis concludes in the fundamental importance of Plotinus’s mythical and metaphorical language in expressing his philosophy; it should not be seen as a kind of language opposing or rephrasing philosophical thought, but rather as an indispensable part of it.
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Critique de la modernité et philosophie de l'enracinement : la médiation des valeurs dans l'oeuvre de Simone Weil / Critique of the Modernity and the Philosophy of Root : the mediation of Values in Simone Weil's works

Enyegue abanda, Fabien Mathurin 12 February 2013 (has links)
Basée sur l’idée de progrès, la science moderne, d’inspiration cartésienne, est perçue par Simone Weil comme la principale cause de la crise moderne des valeurs. Sous-tendue par le mouvement droit, elle a perdu le principe d’analogie et s’est, de la sorte, dessaisie du monde ambiant des réalités quotidiennes. Aussi apparaît-elle non seulement comme à la source du scientisme, de la croyance en une raison scientifique autonome et du culte rendu aux applications techniques, mais aussi à l’origine du capitalisme industriel, du communisme révolutionnaire, du totalitarisme, de l’effondrement de l’ordre axiologique universel traditionnel concomitant à la crise de la civilisation. Les conséquences issues de ce mouvement de déracinement n’ont pas seulement conduit à l’oppression prolétarienne et coloniale ou au modernisme comme primat des valeurs d’innovation sur les valeurs de tradition, mais surtout à l’oppression généralisée et à l’oubli des structures axiologiques primordiales universelles que sont l’Etre, la Nécessité, le Passé, le Surnaturel. Fondé sur une dialectique structurelle déracinement-enracinement, pesanteur-grâce, le discours philosophique de Simone Weil sur la modernité poursuit un double enjeu. Sans se démarquer de la raison philosophique immanente, elle s’attelle à la fois à la dénonciation des propensions et défaillances qu’offrent les valeurs illusoires modernes d’argent, d’algèbre, de machinisme, d’impérialisme, de révolution, de démocratie, qu’à la conception d’une philosophie de la médiation des valeurs apte à contribuer à la renaissance d’une culture d’attention au capital axiologique de l’humanité. En effet, la modernité n’apparaissant plus que comme synonyme de crise des valeurs, il convient de tirer au clair ce piège qui fait de l’homme l’esclave de ses propres productions en y entreprenant une herméneutique ouverte non seulement au principe ontologique de nécessité, au-delà de toute projection avant-gardiste, mais surtout à une herméneutique des civilisations inspiratrices de l’humanité, en dehors de tout misonéisme passéiste, où le Surnaturel s’atteste dans sa plénitude comme critérium des valeurs authentiques et principe de médiation témoignant de l’enracinement de toutes choses dans l’être. Sans être en opposition avec les impératifs de découverte, d’invention et de développement, la philosophie weilienne de la médiation des valeurs se dévoile dans sa posture et sa validité comme une philosophie d’inspiration universelle à l’enracinement des peuples, des cultures et des nations, attentive à une pensée permanente des rapports entre la tradition et l’innovation, l’universalité et l’historicité. / Based on the idea of progress, the modern science, inspired by Descartes, is seen by Simone Weil as the primary cause of the modern crisis of values. Sustained by a linear movement, this science has lost the principle of analogy and, by consequent, it has lost its bindings with the surrounding world of everyday reality. Also, this science shows itself not only as the source of scientism, this belief in an independent scientific reason and the cult of the technical applications, but also as the source of industrial capitalism, of the revolutionary communism, of the totalitarianism, of the collapse of the traditional axiological order simultaneously to the crisis of civilization. Theses consequences resulting from the movement of uprooting not only led to the proletarian and the colonial oppression and to the modernism as the priority of the values of innovation on the values of tradition, but especially to a generalized oppression and the forgetting of the primordial universal axiological structures: the Being, the Need, the Past and the Supernatural.Based on a structural dialectic, the dislocation and the rooting, the fall and salvation, the philosophical discourse on modernity of Simone Weil seeks a double stake. Without a delimitation of the reason of the immanent philosophy, she is equally attached to the denunciation of the propensities and the failures of the modern illusory values of the money, of the algebra, of the machinery, of the imperialism, of the revolution, of the democracy, and to the conception of a philosophy of the mediation of values able to contribute to the rebirth of a culture attentive to the axiological capital of the humanity. Indeed, if the modernity appears no more as a synonym of the crisis of values, we must clarify this trap that makes the man the slave of his own productions by a hermeneutic open not only to the ontological principle of necessary, beyond any avant-garde projection, but principally a hermeneutic of the inspired civilizations of the humanity, without any outdated misoneism, where the Supernatural is attested in its fullness as criterion of the authentic values and as a principle of mediation reflecting the roots of all things in the Being. Without being in a conflict with the requirements of the discovery, of the invention, of the progress, the weilian philosophy of values mediation reveals itself as a philosophy of universal inspiration, founding the rooting of peoples, of cultures and of nations, paying permanent attention to the relationship between the tradition and the innovation, between the universality and the historicity.

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