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Infrastructure publique, externalité et croissance économique en Égypte : approche en Équilibre Général CalculableEl Tanekhy, Mahmoud 19 April 2018 (has links)
L’investissement public en infrastructure est un facteur clé pour faire face au ralentissement de l’économie mondiale et stimuler la croissance économique. En général le niveau des infrastructures dans les pays en développement est relativement faible, et l’Égypte souffre de ce symptôme aggravé par une inégalité forte de la distribution de l’investissement public à travers les régions. Cette situation nous a amenés à évaluer le rôle de l’investissement en infrastructure dans la croissance économique et la création d’emploi. La méthode utilisée pour simuler l’impact de ce type d’investissement sur l’économie égyptienne est le modèle d’équilibre général calculable (EGC). La raison primordiale qui nous a incités à utiliser ce type de modèle plutôt que d’autres méthodes est le manque des bases de données historiques longues et fiables de plusieurs indicateurs économiques tels que le PIB, l’investissement, la consommation, les indices des prix, etc. À partir des conclusions de la littérature affirmant que l’augmentation de capital public favorise la croissance économique (Arslanalp et al. 2010; Loayza et Odawara 2010), nous postulons des externalités positives des infrastructures sur la productivité des investissements privés. Un modèle EGC, inspiré du modèle PEP1-1, élaboré par Decaluwé et al. (2009) a été appliqué à l’économie égyptienne afin d’analyser l’impact de l’infrastructure publique sur la croissance. La base empirique principale de notre modèle est la matrice de comptabilité sociale (MCS 2006/2007) construite par l’Institut National de Planification. Nos simulations étudieront les impacts d’un accroissement des investissements publics en infrastructure financés alternativement par le crédit intérieur, les taxes indirectes et l’épargne étrangère. Les résultats obtenus démontrent des effets favorables pour l’économie égyptienne; le PIB est à la hausse, alors que le taux du chômage est à la baisse dans les trois scénarios. Cependant, l’ampleur de ces effets varie d’une simulation à l’autre, avec plus d’impact relevé pour le scénario financé par l’épargne étrangère. / Public investment in infrastructure is a key factor in fighting the global economy’s downturn and for stimulating economic growth. In general, the level of infrastructure in developing countries is relatively low, and Egypt in particular suffers from this symptom worsened by high inequality in the distribution of public investment across regions. This led us to evaluate the role of investment in infrastructure on economic growth and jobs creation. The method used to simulate the impact of such investments on the Egyptian economy is the general equilibrium (CGE) model. The main reason of using this modeling approach instead of using other methods is the lack of historical databases of long and reliable series for the different economic indicators such as GDP, investment, consumption, price indices, etc. Building on the findings of the literature suggesting that the increase in public capital fosters economic growth (Arslanalp et al. 2010; Loayza and Odawara, 2010); we postulate positive externalities of infrastructure on the productivity of private investment. The CGE model, inspired from the standard model PEP1-1 developed by Decaluwé et al. (2009) is applied to the Egyptian economy in order to analyze the impact of public infrastructure on growth. The main empirical basis of our model is the social accounting matrix (SAM 2006/2007) built by the National Institute of Planning. Our simulations analyze the impact of an increase in public investment in infrastructure financed alternatively by domestic credit, indirect taxes and foreign savings. The results show positive effects for the Egyptian economy; the rate of GDP growth rises, while the unemployment rate declines in the three scenarios. However, the magnitude of these effects varies from one simulation to another, with more impact observed for the scenario financed by foreign savings.
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Le rôle de l'État dans les anciens territoires colonisés : le cas du Gabon (1930-1980)Ndjoyi, Lucien Blaise 25 April 2018 (has links)
Après deux décennies d'indépendance, la situation de l'Afrique semble de plus en plus inquiétante, en effet des constats tels l'Afrique est mal partie, l'Afrique déboussolée, les malheurs de l'Afrique, l'Afrique désenchantée, Main basse sur l'Afrique, l'Afrique malade d'elle même, font entrevoir que malgré l'accession à l'indépendance des pays de ce continent, les principaux problèmes de l'Afrique sont demeurés non résolus, démontrant par la même occasion que le débat sur le colonialisme et ses conséquences en Afrique n'est pas clos, d'une part et, d'autre part, cette situation fait ressortir davantage le problème de la légitimité du pouvoir, des fonctions et du rôle que jouent les États africains issus du colonialisme vis-à-vis des populations qu'ils sont censés aider à s'épanouir. L'économie qui a été présenté par les élites dirigeantes comme l'outil efficace, le "cheval de Troie" qui permettrait de vaincre le sous-développement [l'économie d'abord, la politique après), révèle non seulement un bilan ambigu, mais a permis l'émergence de pouvoir autocratique dans ces pays. Actuellement compte tenu de ce contexte, vue que les analyses de développement économique n'ont mené qu'à une impasse, le débat se déplace vers un examen des mécanismes du pouvoir, de prise de décision, ce qui conduit nécessairement vers une analyse de la sphère socio-politique desdits États. Donc vers une analyse de leur rôle politique, car la recherche de la démocratie économique ne peut et ne doit mettre de côté le problème de la démocratie politique. Avec ce nouveau débat, le problème est posé de la manière suivante: - soit on persiste à croire que le développement est seulement un processus d'accumulation économique et de transformation sociale dans lequel l'État se substitue à la société civile en l'écrasant si besoin est: -soit on admet à la lumière de l'expérience de deux décennies que le développement est précisément l'épanouissement de cette société civile auquel l'État doit certes contribuer, mais il ne doit jamais l'entraver. Nous optons quant à nous pour le deuxième terme et notre thèse qui s'intitule "Le rôle de l'État dans les anciens territoires colonisés: le cas du Gabon (1930-1980)" s'insère dans le cadre de ce nouveau débat. Nous y démontrons que: 1°/ l'État gabonais indépendant en tant qu'allié du capitalisme international, joue un rôle extravertissant qui a un impact négatif sur les populations du pays d’une part et, d'autre part, à cause de ce rôle, l'élite dirigeante du pays devient le défenseur du système de leur domination. 2°/ Que l’insuffisance et l'errement du système administratif de l'État postcolonial gabonais [pratique du pouvoir), aussi paradoxale que cela puisse être, rend nostalgique les populations gabonaises de l'administration coloniale "au temps des Blancs c'était mieux, disent-elles". 3°/ Que le dynamisme de la bourgeoisie locale (élite dirigeante), son sens de la sécurité nationale, ceci pour assurer une bonne gestion des investissements du capitalisme international, lui permet une cristallisation du pouvoir au niveau national, faisant des membres de cette élite dirigeante, non plus de simples "vassaux" mais des alliés potentiels du capitalisme international. Cependant cette collusion loin d'être bénéfique à tous les Gabonais, ne l’est que pour une minorité, l'élite dirigeante, qui dans ses discours adressés au reste des Gabonais, ne cesse de cultiver la résignation, l'abnégation, l'esprit de sacrifice qui malheureusement éloignent ces derniers du pays de Canaan. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Gouvernance, tragédie des biens communs, mécanismes incitatifs en Haïti de 1986 à 2021Etienne, Thadal 13 December 2023 (has links)
Thèse en cotutelle : Université Laval, Québec, Canada, Docteur en droit (LL. D.) et Université d'État d'Haïti, Port-au-Prince, Haïti. / Haïti était très prospère jusqu'au début du XVIIIe siècle au point qu'on l'appelait « Perle des Antilles ». Pourtant, aujourd'hui, il fait partie des pays les plus pauvres du monde : son revenu per capita est de 1 149.5 dollars américains; 65% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté absolue; il dépend grandement de l'extérieur, financièrement et même politiquement. L'analyse des faits met en évidence deux grands passifs qui ont longtemps pesé lourd sur le développement d'Haïti : d'abord, la carence de ressources, consécutive à la politique « Koupe tèt, boule kay » pratiquée par les pères fondateurs, lors des guerres d'Indépendance, qui occasionna l'incendie de beaucoup de plantations, socle principal de sa prospérité d'antan, le décès et le départ massif des blancs, avec leurs capitaux, savoir et savoir-faire; ensuite, le paiement d'une forte indemnité, adossée à des obligations bancaires, à la France pour obtenir la reconnaissance de l'Indépendance, pourtant acquise par les armes. Les conséquences de ce départ douloureux sont, certes, indéniables sur l'évolution économique du pays, mais, ses gouvernants ont eu un temps suffisamment long pour inverser la tendance à la dégradation. Malheureusement, cela ne s'est pas réalisé, en raison d'une prédation continue sur les ressources, laquelle se manifeste par des luttes intestines, l'instabilité politique, la corruption sous toutes ses formes. À travers la Constitution de 1987, le peuple haïtien a clairement formulé ses aspirations au bonheur et prévu des institutions chargées de les réaliser. Malheureusement, la dégradation des conditions de vie de la population continue, ainsi que la violation de ses droits. Les gouvernants se sont davantage révélés inefficients dans la réalisation de leurs missions. L'espoir d'un redressement est pourtant possible, car « La mise en place d'un système d'incitatifs et de sanctions, contrôlé par des institutions fortes, indépendantes et crédibles, est de nature à motiver les gouvernants haïtiens à être efficients dans la gestion publique et ainsi prioriser l'intérêt général sur les intérêts particuliers ». [...]. / Haïti was very prosperous until the beginning of the 18th century to the point that it was called "Pearl of the Antilles". Yet today it is one of the poorest countries in the world: its per capita income is US $$ 1 149.5; 65% of the population lives below the absolute poverty line; it depends heavily on the outside financially and even politically. The analysis of the facts highlighted two major liabilities which have long weighed heavily on the development of this country: first, the lack of resources resulting from the "Koupe tèt, boule kay" policy used by the founding fathers during the wars for independence, which caused the burning of many plantations, the main base of its former prosperity, the death and massive departure of the whites, with their capital, knowledge and know-how; then, the payment of a large indemnity to France to obtain the recognition of this country independence, however acquired by arms. The consequences of this painful departure are certainly undeniable on the country's economic development. But the successive governments have had a long enough time to reverse the trend of degradation. This did not happen due to continued predation on resources, manifested in infighting, political instability, and corruption in all its forms. Through the 1987 Constitution, the Haitian people clearly formulated their aspirations for happiness and provided for institutions responsible for achieving them. Unfortunately, the deterioration of the living conditions of the population continues as well as the violation of their rights. The governments have turned out to be more inefficient in carrying out their missions. However, the hope of a recovery is possible, because "The establishment of a system of incentives and sanctions, controlled by strong, independent and credible institutions, is likely to motivate the Haitian governments to be efficient in public management and thus prioritize the general interest over specific interests". [...].
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La territorialisation de la régulation économique dans l'agglomération lyonnaise (1950-2005). Politiques - Acteurs - TerritoiresLinossier, Rachel 07 February 2006 (has links) (PDF)
Cette thèse analyse le processus d'ancrage de la politique économique dans l'agglomération lyonnaise, sur une échelle de temps d'une cinquantaine d'années. Le travail privilégie une approche pluridisciplinaire et diachronique de l'action publique territoriale en faveur du développement économique, à partir d'une double lecture économique et politique de la théorie de la régulation. Celle-ci met en évidence le nouveau statut actif du territoire en matière de développement économique, ainsi que le rôle du système d'acteurs local dans la conduite de la politique à partir de la notion de la gouvernance. L'hypothèse centrale de ce travail réside dans l'existence d'une dynamique de territorialisation de l'action publique qui s'accompagne d'une prise en charge politique de la défense de l'intérêt des entreprises par le niveau local depuis la survenue de la crise.<br />Les Trente Glorieuses correspondent à une période de forte croissance économique, durant laquelle l'Etat central organise la régulation économique sur le territoire national et met en place les leviers financiers, opérationnels et spatiaux nécessaires à son organisation. Cette politique économique étatique s'inscrit dans le cadre du Plan et repose sur le principe de l'économie dirigée, consacrant la prise en charge du portage de l'intérêt des entreprises par les pouvoirs publics centraux au nom de l'intérêt général. Elle accorde une place importante au volet spatial de l'intervention publique, notamment à travers l'aménagement du territoire et l'urbanisme. Elle est déclinée dans l'agglomération lyonnaise de façon relativement autoritaire par la technocratie étatique, qui met en œuvre les objectifs industriels et tertiaires de développement économique des grands groupes nationaux par le biais de la politique des métropoles d'équilibre. Le rôle traditionnel des organismes patronaux et des acteurs économiques locaux dans la conduite de la régulation économique territoriale est passablement remis en question et éclipsé par l'attitude hégémonique des services de l'Etat. La création de la Communauté urbaine de Lyon et de ses bras exécutants opérationnels (Atelier d'urbanisme, Société d'économie mixte d'aménagement) renforce d'autant plus la mainmise étatique sur l'expertise et la conduite politique en matière d'intervention économique.<br />Avec la pérennisation de la crise économique à partir de 1975, l'Etat se décharge progressivement de la responsabilité de la politique économique sur le niveau local. Son action a toutefois permis de moderniser et de développer la base économique lyonnaise, grâce à l'aménagement de vastes zones industrielles dans les communes de banlieue et au lancement d'un important programme d'immobilier de bureaux autour du centre directionnel de la Part Dieu à Lyon. Le relatif échec de l'intervention centrale sur le territoire local, destinée à promouvoir les intérêts des grands groupes industriels et tertiaires nationaux, favorise cependant la réémergence des acteurs économiques et des structures patronales dans la gestion économique de l'agglomération lyonnaise, aux côtés des autorités publiques communautaires. Ceux-ci se chargent notamment de reprendre en main la défense de l'intérêt des entreprises, en introduisant la culture managériale et stratégique dans la conduite de la régulation économique territoriale.<br />Ce processus de territorialisation de l'action économique est confirmé et renforcé par la Décentralisation depuis les années 1980. La période récente est ainsi marquée par la montée en puissance politique et institutionnelle des pouvoirs publics locaux dans la gestion économique de l'agglomération lyonnaise. Celle-ci résulte d'une mutation profonde du cadre référentiel qui guide l'organisation de la régulation économique à l'échelle des territoires. La concurrence et la compétitivité économique se déplacent en effet de l'échelle nationale au niveau des territoires locaux, parallèlement à l'affirmation de la mondialisation économique. Elles deviennent les valeurs centrales dans la définition des nouvelles politiques urbaines. Cette évolution majeure du contexte d'ensemble se traduit par l'appropriation politique de l'impératif économique par les autorités lyonnaises, qui en font l'enjeu dominant de la politique de développement territoriale de la métropole. Les importantes évolutions de l'organigramme du Grand Lyon reflètent également le développement de la compétence économique au sein des services techniques communautaires et la volonté politique d'affirmer le rôle des pouvoirs publics locaux en matière de régulation économique territoriale.<br />Le management stratégique et la démarche de projet sont érigés en modalités privilégiées de la conception comme de la mise en œuvre de la politique économique locale. Appliquées à la planification territoriale, à l'urbanisme et à l'aménagement de l'espace, ils permettent une instrumentalisation renforcée de ces champs d'action publique au service de l'impératif de développement économique. Ils favorisent plus globalement une logique d'intégration fonctionnelle des politiques urbaines locales à des fins de compétitivité économique du territoire. La recherche de transversalité et de mise en cohérence des volets urbain et économique de l'intervention de la collectivité bute cependant sur les tentations d'intervention trop stratégiques et spécialisées des services économiques communautaires, qui souffrent d'une relative inadéquation entre leurs ambitions d'action sur les filières économiques ou le volet technologique, et leurs réelles capacité d'expertise ou d'action sur le territoire local.<br />Sur un plan plus politique, l'émergence du Grand Lyon au centre du système d'acteurs local de la régulation économique contraint les organismes à vocation économique à reconsidérer leur positionnement dans la défense et la promotion de l'intérêt des entreprises par le biais de l'action publique territoriale. La gouvernance économique lyonnaise est en effet dominée par les autorités communautaires, qui tendent à tisser des liens plus nombreux et directs avec le monde des entreprises, et à prendre en charge de façon plus ou moins explicite et légitime l'intérêt économique des acteurs privés.<br />Pour chacune des deux grandes périodes – 1950-1980 et 1980-2005 –, la démonstration combine donc trois angles d'analyse : le fonctionnement de l'économie les référentiels qui guident l'action publique ; les modalités techniques et opérationnelles de mise en œuvre de la politique économique ; l'organisation politique et institutionnelle du système d'acteurs et le mode de gouvernement de la régulation. Une attention particulière est en outre portée aux relations entre les sphères politique et économique, ainsi qu'au rôle du niveau local par rapport à celui de l'Etat central. L'objectif de ce travail est de mettre en évidence la prise de leadership politique du Grand Lyon au sein du système d'acteurs local en matière de régulation économique territoriale. L'intégration du portage de l'intérêt des entreprises par les pouvoirs publics locaux se réalise au détriment du rôle historique des acteurs économiques et au risque de la représentation démocratique. Elle interroge les limites de l'engagement de l'intérêt général local dans le jeu de la concurrence économique et de la course à l'attractivité selon la nouvelle logique libérale.
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Les leviers de l'action de l'entrepreneur institutionnel: le cas des micro et nanotechnologies et du pôle de grenobleDelemarle, Aurélie 06 February 2007 (has links) (PDF)
La thèse s'intéresse à l'action d'un entrepreneur institutionnel dans la reconfiguration du pôle grenoblois en micro et nanotechnologies. La phase d'émergence est plus spécifiquement au coeur de la recherche. Le processus de constitution de ce qui est assimilé à une institution est suivi pas à pas en mêlant des approches de types sociologiques et anthropologiques à la gestion.Les contributions à la théorie de l'entrepreneur institutionnel se focalisent sur (1) le processus de mobilisation des soutiens qui s'effectue par et pour des audiences extérieures, (2) la fabrication, la standardisation, la réplication et la diffusion du discours visant à créer l‘institution par la mise en place d'une entreprise spécifique, (3) le processus narractif mis en oeuvre assurant, aux moyens de tests, la constitution progressive de l'institution. L'attention est également portée à la nécessité, face à l'utilisation croissante des NTIC, de développer des méthodes originales de suivi des processus.
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Crise, néolibéralisme et démocratie en Équateur : les perspectives de développement à l'heure de la mondialisationRicard, Jan Frans January 2006 (has links) (PDF)
Le mémoire traite du modèle de développement néolibéral et de ses effets sur la démocratie en Équateur à l'heure de la mondialisation. Ce texte constitue une analyse des modèles de développement qui se sont succédés en Équateur et de leurs répercussions sur la société au niveau social, économique et politique (qualité de vie, justice sociale, institutions, citoyenneté, dette, rente pétrolière, conflits sociaux, etc). Il vise à mettre en lumière les convergences entre les structures de domination coloniales et le modèle néolibéral, tout en posant les bases d'une réflexion sur un modèle de développement alternatif. L'hypothèse de départ soutient que le modèle néolibéral n'est pas approprié pour l'Équateur, en ce qu'il est à l'origine d'une crise multidimensionnelle qui perturbe le pays depuis le début des années 1980 et qu'il cristallise les conditions du sous-développement héritées des modèles de développement antérieurs. En plus d'approfondir les écarts socio-économiques, il nuit au processus démocratique et occasionne de graves déséquilibres dans les domaines clés du développement. La fracture sociale qui résulte de l'application du modèle néolibéral porte les tensions sociales à son paroxysme et contribue à l'instabilité du pays ainsi qu'à l'approfondissement de la crise. C'est dans ce contexte qu'émergent à l'avant-plan de la scène politique le puissant mouvement indigène et le mouvement des femmes, comme fers de lance de la société civile et de l'altermondialisme équatorien. Les résultats des recherches confirment l'hypothèse de départ et permettent de conclure que l'Équateur doit abandonner le modèle néolibéral au profit d'un modèle de développement durable centré sur le potentiel national afin d'amenuiser sa dépendance vis-à-vis du marché international et de retrouver une certaine stabilité. Ainsi seulement pourra-t-il distribuer plus équitablement ses richesses et prendre la voie de la prospérité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Néolibéralisme, Mondialisation, Développement, Démocratie, Mouvement indigène.
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Changement et continuité des relations de travail en Afrique du SudVaillancourt, Brigitte January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose une réflexion critique et féministe sur les changements et les continuités des relations de travail en Afrique du Sud post-apartheid (1994-2004). Cette réflexion est alimentée par une étude empirique portant sur les travailleurs des hôtels Holiday Inn du Cap. Le secteur hôtelier a été choisi puisqu'il offre un terrain propice à la flexibilisation du travail. Le recrutement d'employés via des agences de sous-traitance y est devenu une pratique courante et les emplois flexibles se multiplient, remplaçant le modèle précédent des emplois permanents. Au regard de cette étude, ce mémoire se penche sur les hiérarchies raciales, de genre et de classe qui imprègnent les relations de pouvoir entre les travailleurs et les employeurs mais aussi entre les différentes catégories d'employés. Il tente également d'expliquer comment la flexibilisation du travail s'insère dans le projet néolibéral auquel a adhéré le gouvernement sud-africain et, plus précisément, quelles sont ses ramifications avec les conditions actuelles de la reproduction sociale et les nouvelles lois en matière de relations de travail. Le cadre théorique féministe de la Canadienne Leah Vosko (2000, 2003), qui s'intéresse aux changements dans les pratiques et les relations sociales attachées au travail, permet d'illustrer comment les relations de travail au sein des hôtels étudiés se sont considérablement précarisées, féminisées et racialisées. Les travailleurs sont d'autant plus marginalisés qu'ils sont exclus ou bien mal protégés par les nouvelles lois en matière de relations de travail et que les syndicats sont eux-mêmes fragilisés. De plus, cela se produit dans un contexte de désinvestissement de l'État dans les services et les programmes sociaux, ce qui contribue à accroître les écarts de richesse et les disparités entre les genres.
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Politique économique et piège du sous-développement au Maroc.Yamani, Nezha 14 March 2012 (has links) (PDF)
L'objet de cette thèse est de tester la pertinence de l'hypothèse du piège du sous développement, en montrant à travers les performances économiques, que la politique de désinflation a installé l'économie marocaine dans un équilibre bas. L'objectif est de mettre en évidence les effets restrictifs sur la croissance et l'emploi, de l'orientation de la politique monétaire et budgétaire. Le cadre conceptuel proposé découle des débats afférents à la règle versus discrétion, à l'indépendance et la crédibilité de la Banque centrale, à la soutenabilité budgétaire et un policy mix coopératif. L'évaluation du policy mix mis en œuvre avec rigueur depuis 1998, s'appuie sur l'articulation de cadres d'analyse issus des théories de la politique économique, de l'économie de la croissance endogène et de l'analyse en termes de capacités d'Amartya Sen. Deux axes de réflexion ont été élaborés. Le premier concerne le rattachement du concept de piège du sous développement à celui de la croissance molle constituant ainsi, les principales caractéristiques du régime de croissance en présentant les contraintes qui pèsent sur l'économie. Le second met l'accent sur l'évaluation du bien-être à partir des opportunités et des libertés offertes par les politiques publiques. Dans ce sens, il est question d'analyser les recoupements qui existent entre la politique économique, le bien-être social et les capacités. Ainsi, le premier des cinq chapitres de la thèse, traite des soubassements théoriques et des mécanismes sous-jacents qui ont guidé le décideur public dans le choix de sa politique économique. Les règles fixes en matière d'inflation et de limitation du déficit public, la coordination du réglage monétaire et de la gestion des finances publiques, l'indépendance de Banque centrale, les réformes structurelles entreprises ainsi que la priorité accordée à la stabilité macroéconomique, attestent et cautionnent les fondements néoclassiques de la politique économique. La recherche de la crédibilité monétaire à travers la règle fixe d'inflation de 2% a conduit à un renchérissement du coût du crédit. Le maintien des taux d'intérêt élevés est à l'encontre des intérêts des PME qui se trouvent pénalisées par le rationnement du crédit dont elles font l'objet. En matière budgétaire, la réduction du déficit public à 3% constitue une règle qui assure la maîtrise des finances publiques et soutient l'Institut d'émission dans sa lutte contre l'inflation. Le respect impératif de cette règle, quels que soient les chocs qui affectent l'économie, entretient les facteurs de blocage liés à la baisse de la demande et du revenu globaux. Le décideur public se prive ainsi, d'actions de redistribution et de régulation de la conjoncture susceptibles de limiter les disparités sociales. La politique de rigueur, de par le coût social qu'elle induit, limite la garantie des droits et des libertés. Le chômage des jeunes, les difficultés d'accès aux biens et services de base, la pauvreté, le sous emploi et l'analphabétisme constituent un manque de libertés et de droits qui restreint l'étendue des choix et des réalisations effectives. Il apparaît, en définitive, que le choix de la politique de rigueur axée sur des règles inflexibles, atteint assurément l'objectif de stabilité macroéconomique, mais au prix d'un déficit de croissance et de bien-être social. Les effets de la crise financière sur l'économie viennent confirmer la fragilité du système de croissance. Celle-ci a transité par des effets de revenus liés à la baisse de la demande externe à travers quatre canaux de transmission: le tourisme, les exportations, les transferts des résidents marocains à l'étranger et les IDE. Les taux de croissance enregistrés entre 2008 et 2010 restent faibles et l'emploi recule. L'impact de la crise met fin à l'illusion de résilience de l'économie et attire l'attention sur le fait qu'il existe une politique alternative axée sur la croissance et l'emploi.
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L'impact socio-politique de la privatisation de la Minoterie d'HaïtiAlcius, Gérard Kennedy January 2008 (has links) (PDF)
L'accession de nombreux pays du « tiers-monde » à l'indépendance, dans les années 60, avait suscité de nombreux espoirs de libération, de prospérité et de bien-être dans le coeur de ces populations lourdement touchées par le mal-développement souvent depuis la création même des pays en question. Mais les maux graves dont souffraient déjà ces pays, doublées des transformations rapides et profondes que devaient connaître le monde dans les décennies subséquentes ont fait que les conditions de vie dont avaient hérité ces populations, sont allées en se dégradant et en se détériorant sans cesse. Pour des raisons très complexes qu'il n'est pas de notre propos d'expliciter dans ces pages, quelques pays seulement ont réussi à enclencher solidement un cycle de développement durable et autonome des pays qui comme la Corée du Sud sont parvenus, mais au prix d'imposants sacrifices, à s'inscrire dans le « club select » des nations riches et industrialisées. Pour la très grande majorité des autres et ce, malgré des nuances importantes que nous ferons en temps et lieu il s'est agi d'un développement inégal et dépendant, la plupart du temps d'un mal-développement fondé sur l'inégalité sociale, l'exploitation éhontée des ressources naturelles, la réalisation de projets
« régressifs, arrivistes ou parasites » planifiés de l'intérieur ou encore de projets « hétéronomes et
aliénants » parachutés de l'extérieur d'un développement conclu de manière autoritaire, sans support, appui et décision démocratique, d'un mal-développement réalisé sans la participation requise, sans l'intégration des mouvances et des mouvements sociaux, sans l'intégration et la représentation démocratique des masses et des travailleurs. Avec la chute du mur de Berlin et l'achèvement d'un processus de mondialisation de plus en plus « contraignant » pour les Nations et leurs Institutions politiques, il n'est pas surprenant que la « privatisation » des entreprises publiques soit apparue, pour ces pays rongés par la corruption, le favoritisme, l'endettement, le clientélisme, l'inefficience, la sous-production,
l'exclusion comme la panacée pour soigner les maux dont souffraient leurs économies respectives. D'autant plus que nombreux furent ceux qui étaient tentés de suivre l'exemple des pays d'Europe de l'Est, leurs anciens modèles dont tous s'étaient lancé à divers degrés dans un programme assez drastique et assez ambitieux de privatisation de leurs entreprises publiques: l'époque de la construction du « socialisme », même dans ses variantes « nationalistes », était maintenant révolue.
C'est à partir de ce contexte d'ensemble qu'il faut analyser le programme de privatisation des entreprises publiques mis en oeuvre en Haïti, un des pays les plus pauvres du monde, un pays qui souffre de manière encore plus criante que les autres de tous les manques et de tous les maux dont souffrent déjà les pays mal-développés et les nations mal nanties qui l'entourent. De l'esclavage immonde à la dictature sanguinaire puis de la dictature politique répressive à la dictature des bandes criminelles et des groupes « militarisés », Haïti représente malheureusement l'exemple parfait de ces pays n'ayant jamais connu de développement un tant soit peu authentique et harmonieux. Au tournant des années 1990, le pays a dû accepter ce qu'il faut bien appeler une
« tutelle » internationale, ce dernier sombrant tous les jours davantage dans l'anarchie, la guerre civile endémique, le chaos le plus total, tous ces fléaux du sous-développement qui s'accompagnent toujours, on le sait, de phénomènes de pauvreté extrême, de famines, de pandémies, de dilapidation irrationnelle des quelques ressources disponibles, etc. Il ne pouvait plus être question, dans ces conditions, d'un programme limité et frileux de réformes administratives; ces réformes, dans le passé, avaient prouvé leurs limites et leur incapacité à relancer le développement et l'économie du pays. Dorénavant, les organismes internationaux exigeaient d'Haïti un programme de privatisation radical et ambitieux soit la privatisation de toutes les grandes entreprises nationales/publiques existantes dans le pays. C'est de là qu'a émergé le fameux programme
« d'ajustement structurel », conçu pour l'essentiel à Washington (U.S.AID) et à New-York (ONU et PNUD), mais que les dernières autorités haïtiennes mises en place ont vite fait d'entériner et de ratifier.
Dans les circonstances, ce programme a obtenu l'aval de la plupart des acteurs engagés dans l'aventure, y compris la plupart des acteurs locaux embarqués dans l'aventure de la privatisation; l'adoption du programme par le parlement haïtien permettant d'obtenir des aides substantielles de diverses natures, du financement à court et à moyen terme, un rééchelonnement de la dette nationale, enfin une aide « multiforme » pour la reconstruction des institutions démocratiques et la stabilisation de la situation politique dans le pays.
Parmi les neuf entreprises ciblées par le programme de privatisation amorcé, c'est la Minoterie, qui deviendra en 1997 les Moulins d'Haïti (production de la farine), qui sera la première à
« vivre » le processus désigné: réception des appels d'offre par le CMEP, analyse de la viabilité de ces mêmes appels d'offre, sélection du candidat le meilleur puis cessation au privé de l'entreprise en fonction des modalités déterminées par le Conseil de Modernisation des entreprises publiques organe politique et juridique créé par le Parlement et le gouvernement d'Haïti pour mettre en oeuvre le fameux programme. Il est indéniable que la privatisation de la Minoterie d'Haïti a engendré un certain nombre de conséquences positives et ce, pour les niveaux où l'on situe l'analyse. Au niveau de l'entreprise: productivité locale nettement améliorée, meilleure répartition et allocation des ressources rares disponibles, introduction de technologies et de méthodes d'organisation du travail plus efficientes, gestion plus rationnelle et plus rigoureuse, financement plus adéquat, etc. Au niveau de l'impact sur l'organisation de ce secteur d'activité: exigences et demandes en termes de distribution des produits, de transport, de diffusion, de mise en marché, de rationalisation des opérations, etc. Au niveau du marché des produits alimentaires: vérité des prix sur le marché, structuration du marché, etc. Au niveau global: comme transformation pouvant servir d'exemple, comme redéfinition d'un cadre légal/réglementaire, comme processus de production plus transparent, etc. Mais il serait naïf de croire que l'opération n'ait pas engendré son lot d'externalités (peu dommageables dans certains cas et très dommageables dans d'autres cas) et d'effets pervers dont certains commencent à peine à être décelés et analysés. Au niveau de l'entreprise: chômage cyclique, déclassement de plusieurs catégories de travailleurs, perte des points de repère, des traditions et du sens du lien communautaire, désolidarisation, apprentissage douloureux de l'état de salarié du privé, déstructuration des modes de vie associés à la productivité antérieure. Au niveau de l'impact sur l'organisation de ce secteur d'activité: transformation des façons de faire et des exigences, modification des habitudes et des attentes, accroissement de la concurrence, etc.
Au niveau du marché des produits alimentaires: apport de produits nouveaux et en quantité différente, transformation dans les moeurs, etc.
Au niveau global: transmutation dans les valeurs Initiative privée, réussite, envie, convoitise, ambitions, etc., transformation du statut des travailleurs, bouleversements dans les réseaux familiaux, dans les formes d'économie
« archaïque », etc. En concentrant l'analyse sur les deux vecteurs retenus, soit la structure organisationnelle édifiée et déployée dans un premier temps et les externalités/effets pervers engendrés dans un deuxième temps, nous parviendrons, croyons-nous, à mieux cerner l'impact de la privatisation de la Minoterie sur la population haïtienne et le bien-être de cette même population. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Privatisation, Modernisation, Programme d'ajustement structurel, Minoterie d'Haïti, Moulins d'Haïti, Structure organisationnelle, Externalités, Effets pervers.
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La notion d'État dans la pensée politique chinoise et ses conséquences sur la scène internationaleAndré, Paul 14 December 2009 (has links) (PDF)
La relance du processus de réformes en République populaire de chine en 1992 a conduit à une profonde évolution et redéfinition de l'Etat. Loin de chercher à satisfaire les exigences d'un modèle communiste, l'Etat chinois semble davantage être pensé dans une optique nationaliste, celle du fuguo bingqiang [???? : un Etat riche et une armée forte]. Les réformes sont donc pensées afin de réaliser cet objectif. Mais les réformes économiques impliquent aussi une dynamique propre qui conduit à une évolution du mode de gouvernance. Cet objectif du fuguo bingqiang cherche à relever le défi du développement. Mais, au-delà de la problématique interne, l'Etat est pensé comme un moyen de donner à la Chine la place qu'elle estime être la sienne sur la scène internationale, celle de grande puissance
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