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Archéo-analyse de l'oeuvre : Le Petit Prince : l'écriture d'un secret ou la trace secrète d'une écriture hiéroglyphique

Branchu, Colette 19 November 2011 (has links) (PDF)
Le conte Le Petit Prince, commence par " Lorsque j'avais six ans ". Ces mots sont précédés d'une image montrant l'enlacement d'un serpent boa autour d'une bête fauve. Or les premiers mots d'une oeuvre ainsi que l'illustration qui les précède en indiquent le déroulement et permet de prévoir la fin. Ces deux notations signalent que ce conte est l'histoire d'un enfant de six ans qui se pose deux questions clés: que signifient ces enlacements à la fois merveilleux et inquiétants dont il reproduit l'image et en quoi leur dynamique le concerne-t-il? Il pose ainsi la question " d'où je viens ? " suivi de son corollaire naturel " suis-je concerné par de telles pulsions ?". À travers la métaphore du Petit Prince, Saint-Exupéry prend appui sur sa propre expérience. Entre sa sixième et septième année il vécut un important traumatisme qui lui permit d'accéder seul, à la connaissance du sexuel existant entre les moutons et les fleurs, entre les hommes et les femmes, permettant à l'humanité de se perpétuer. L'universalité de la question des origines permet une traduction dans toutes les langues, sans que ce conte perde une once de sa pertinence. L'oeuvre Le Petit Prince s'inscrit dès lors et en quelque sorte comme une nouvelle écriture de la Genèse, mais d'une genèse dégagée de tout contexte religieux, en somme d'une genèse laïque donc totalement universelle. Cette Genèse " universelle " est à entendre au sens métonymique du terme. Genèse qu'Antoine de Saint-Exupéry déploie au pied de la lettre dans le Cosmos, inventant une cosmogonie pour tous les Petits Princes du Monde qui osent se demander, dans une profonde solitude, ce que ça fout ensemble ces drôles d'adultes...
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Réflexion sur les phénomènes concrets : proposition d'une position concrète animée par l'action de la pulsion léthique.

Veilleux, Marie-Hélène 12 1900 (has links)
La présente thèse avait pour objectif général d’alimenter la réflexion sur les troubles de la mentalisation et, en particulier, sur les phénomènes de pensée concrète. Nous avons d’abord procédé à une récapitulation synthétique des notions avancées par les principaux théoriciens qui ont travaillé sur cette question. Nous avons ainsi repris les travaux de Freud sur la névrose actuelle, de Marty et l’école de Paris sur le fonctionnement opératoire, de Nemiah, Sifneos, Taylor et leurs collègues américains qui ont proposé la notion d’alexithymie, et de Fonagy et Target sur la fonction réflexive. Nous avons ensuite développé l’hypothèse de l’existence d’une position (au sens de perspective et d’organisation expérientielle particulière) concrète, dont le fonctionnement serait antérieur à la position schizoparanoïde décrite par Klein. Notre compréhension s’est articulée autour de la notion de pulsion léthique, à partir d’une réflexion sur la pulsion de mort et des différentes propositions quant à sa nature et son fonctionnement (Freud, Green, Laplanche, Schmidt-Hellerau). Nous soulignons comme caractéristique de la pulsion léthique l’importance du phénomène de néantisation du sujet psychique, qui résulte en une situation d’absence ou de « sommeil endopsychique », au sein de la position concrète. Nous avons tenté d’articuler cette action interne au sein de l’expérience psychique afin de dresser un portrait qui saurait englober la complexité du fonctionnement mental humain, dans sa fluidité comme dans sa diversité. Nous avons exploré les impacts de traumatismes relationnels sur l’environnement interne et sur l’origine des pulsions. Nous avons ensuite illustré chacun des éléments structuraux (expérience, relations d’objet, défenses, angoisses) résultant d’un fonctionnement concret, en illustrant notre propos. Enfin, nous avons discuté de certains enjeux techniques et contre-transférentiels soulevés par le travail psychothérapeutique avec des sujets aux prises avec une pensée concrète. / The present thesis sought to contribute to our understanding of mentalisation disorders and, in particular, of the phenomena of concrete thinking. We initially carried out a synthetic recapitulation of the main ideas put forward by the principal theorists who contributed to this problem. We thus reviewed Freud’s work on the actual neurosis, the contributions of Marty and Paris Psychosomatic School, of Nemiah, Sifneos, Taylor and their North American colleagues who suggested the concept of alexithymia, as well as Fonagy and Target’s reflexive function. We then proposed the existence of a concrete position (inducing a definite perspective within a particular experiential organization), whose operation is seen to antedate Klein’s schizoid-paranoid position. Our understanding is articulated around the concept of lethic drive, actually a kind of revision of the death drive and of several proposals as to its nature and mode of operation (Freud, Green, Laplanche, Schmidt-Hellerau). We are thus led to underscore, as key characteristic of the operation of the lethic drive, a crucial unbinding of the psychic subject, which results in a situation of absence or “endopsychic sleep”, within the concrete position. We thus attempted to articulate this internal action within the psychic experience, with hopes to draw a portrait which could encompass the complexity of the human mental world, in its fluidity as well as in its diversity. Further, we described the different impacts of relational trauma on the internal environment and the origin of drives. Each structural element (experience, object relations, defences, anxieties) as found resulting from the exercise of a concrete position is illustrated. A discussion of some technical and counter-transferential issues raised by psychotherapeutic work with subjects dealing with concrete thinking follows.
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Réflexion sur les phénomènes concrets : proposition d'une position concrète animée par l'action de la pulsion léthique

Veilleux, Marie-Hélène 12 1900 (has links)
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De l'objet "a" à la sublimation : les cinq sens du regard / From the object "a" to the sublimation : the five senses of the look

Cellier-Lamblin, Berlande 23 January 2010 (has links)
L’objet de notre recherche nous a amené à nous interroger sur la place du regard en tant qu’il est l’objet a, objet cause du désir. La pulsion scopique, liée à cet objet a, nous a orienté sur ce que Freud a nommé la sublimation. L’énoncé de Freud : « Rien n’est dans la pensée qui ne fut dans les sens. » a dessiné la trame de notre travail. De la naissance des sens à la relation entre les cinq sens et l’objet a, nous avons élaboré le concept de sublimation. A partir de ce concept de sublimation des liens sont apparus avec la perversion, l’autisme, la phobie, à travers le jeu des différents objets qui leur sont rattachés. Puis nous avons défini les processus de symbolisation mis en oeuvre pour inscrire les premières traces, représenter des images, et ce qu’il en est du processus créateur. Nous avons essayé à travers des oeuvres de Léonard de Vinci et d’Albrecht Dürer de montrer en quoi la sublimation participe à la construction du sujet désirant, et dans quelle mesure les éprouvés des cinq sens se déplaceraient les uns par rapport aux autres et seraient condensés dans le regard. / The object of our research led ourself to wonder about the place of the look as such it is the object a, object cause of wish. The look instinct connected with this object a, moved ourself towards the sublimation so called by Freud. The wording of Freud : “Nothing is in the mind which wasn’t in the senses” drawned the framework. From the senses’ birth to the relation between the five senses and the object a, we developped the concept of sublimation. From this concept of sublimation, links appeared with perversion, autism, phobia through the play of differents objects which are connected to them. Then we defined the symbolism process used to settle the first traces, visualize pictures and what is about the state of creator process. We tried, through works of Leonard de Vinci and Albrecht Dürer to show where the sublimation takes part in the wishing subject’s srtructure and how the five senses’ feelings would displace themselves one compared to another and would be condensed in the look.
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Archéo-analyse de l'oeuvre : Le Petit Prince : l'écriture d'un secret ou la trace secrète d'une écriture hiéroglyphique / Archeo-analysis of the work : Le Petit Prince : The writing of a secret or the secret trace of hiéroglyphic writing

Branchu, Colette 19 November 2011 (has links)
Le conte Le Petit Prince, commence par « Lorsque j'avais six ans ». Ces mots sont précédés d'une image montrant l'enlacement d'un serpent boa autour d'une bête fauve. Or les premiers mots d'une oeuvre ainsi que l'illustration qui les précède en indiquent le déroulement et permet de prévoir la fin. Ces deux notations signalent que ce conte est l'histoire d'un enfant de six ans qui se pose deux questions clés: que signifient ces enlacements à la fois merveilleux et inquiétants dont il reproduit l'image et en quoi leur dynamique le concerne-t-il? Il pose ainsi la question « d'où je viens ? » suivi de son corollaire naturel « suis-je concerné par de telles pulsions ?». À travers la métaphore du Petit Prince, Saint-Exupéry prend appui sur sa propre expérience. Entre sa sixième et septième année il vécut un important traumatisme qui lui permit d'accéder seul, à la connaissance du sexuel existant entre les moutons et les fleurs, entre les hommes et les femmes, permettant à l'humanité de se perpétuer. L'universalité de la question des origines permet une traduction dans toutes les langues, sans que ce conte perde une once de sa pertinence. L'oeuvre Le Petit Prince s'inscrit dès lors et en quelque sorte comme une nouvelle écriture de la Genèse, mais d'une genèse dégagée de tout contexte religieux, en somme d'une genèse laïque donc totalement universelle. Cette Genèse « universelle » est à entendre au sens métonymique du terme. Genèse qu'Antoine de Saint-Exupéry déploie au pied de la lettre dans le Cosmos, inventant une cosmogonie pour tous les Petits Princes du Monde qui osent se demander, dans une profonde solitude, ce que ça fout ensemble ces drôles d'adultes… / Le Petit Prince story begins with “When I was six years old ”. These words follow a picture showing a boa constrictor winding round a wild beast. The first words of a work together with its accompanying decoration are an indicationof how the tale will unfold and also how it will probably end. Consequently, we may say that this tale is the story of a six years old child who asks himself two key questions: such intertwinements he visualizes, both marvelous and frightening,what do they mean and to what extent is he concerned with their dynamics? In short, he raises the query “Where am I coming from ?”, followed by the natural corollary “Do such drives apply to me ?”. Through the metaphor of Le Petit Prince, Saint-Exupéry makes use of his own experience. Between six and seven he suffered a serious traumatism which allowed the child he was then to understand by himself the sexuality between sheep and flowers, between men and women, that very sexuality which allows humanity to perpetuate. The universality of that issue concerning the origins of life has allowed translations of this book into all languages, without it losing an ounce of its relevance. In a way, Le Petit Prince story epresents a new writing of the Book of Genesis, but a genesis free from any reference to any religious background, in aword, a secular Genesis, thus totally universal. That “universal” Genesis is to be understood in the metonymical meaning of the word. Antoine de Saint-Exupéry unfurls literally that Genesis into the cosmos, making up a cosmogony available to all the Little Princes of the World who dare asking themselves, in their deep loneliness, what the hell these funny adults are doing together . . .
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La voix augmentée : variations psychanalytiques sur la pratique pianistique / The Augmented Voice : Psychoanalytic Variations on Piano Practice

De Souza-Dupuy, Lucinéia 17 December 2018 (has links)
Ce travail de thèse cherche à s’interroger sur la pratique du pianiste soliste, interprète de la musique dite « pure » ou absolue. Nous nous appuyons pour cela sur plusieurs réflexions psychanalytiques à propos de la musique. En psychanalyse, la musique vocale ou instrumentale est abordée à partir de l’objet de la « pulsion invocante » qu’est la voix. Nous concevons la « voix instrumentale » produite par le pianiste et son instrument comme étant une prothèse de la voix chantée humaine. Nous nous appuyons également sur la notion d’« humain augmenté », apparue dans les années 1990, pour faire l’hypothèse que la musique pour piano est une voix augmentée. L’objectif du pianiste est de pouvoir s’exprimer à travers ce que nous avons nommé la « voix prothétique augmentée ». Pour s’exprimer à travers cette « voix prothétique augmentée », le pianiste doit d’abord faire transcender son propre corps, car le support de cette voix est ses gestes corporels. / This thesis seeks to question the practice of a piano soloist – the interpreter of so-called “pure” or absolute music – drawing on several psychoanalytical reflections about music. In psychoanalysis, vocal or instrumental music is approached from the object of the “invocative impulse” – the voice. We perceive the “instrumental voice”, produced by the pianist and his or her instrument, as being a prosthesis of the singing human voice. We also draw on the notion of the “augmented human”, which first appeared in the 1990s, to form the hypothesis that music for piano is itself an augmented voice. The objective of the pianist is to be able to express him or herself through what we have termed the “prosthetic augmented voice”. To express him or herself through this “prosthetic augmented voice”, the pianist has to, first of all, transcend his or her own body. This is because the support of this voice is in fact his or her own body gestures.
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Rythme et empreintes du corps dans la création, de la trace à la forme : ostinato, mouvant / Rhythm and imprints of the body in creation, from tracks to form : ostinato, shifting

Matteis, Vanessa de 24 November 2016 (has links)
L'histoire du Rythme, l'histoire de l'Art et l'histoire de la Psychanalyse, c'est aussi l'histoire de la mémoire du Corps, surface d'inscription incarnée et surface incarnante immatérielle. Le corps comme matière informante. Du Chaos à la Forme, mouvant. Nous proposons une considération du rythme dans une perspective psychanalytique à l'épreuve de la clinique de la création artistique. La théorie du rythme, arrimée à différents champs, nous a conduite à l'analyse d'une revue restreinte de la littérature théorique élargie permettant d'en confronter les apports afin d'enrichir la réflexion psychanalytique. Ainsi, le rythme trouve un centre à l'endroit d'une quête de l'origine, vers l'originaire. Quête d'une mise en sens de la cosmogonie et du corps pulsionnel. Le rythme se voit conférer une dimension civilisatrice et historisante au sein du socius, au travers de la langue et de l'histoire des corps. La création est étudiée comme paradigme privilégié du rythme qui se compose via une traversée mouvante et simultanée des trois coffrets du maternels. Nous postulons d'un rythme subjectif, interface corps-psyché. Le rythme informe et forme la matière-sensible corporelle autant qu'immatérielle, au travers de la langue. Inscription sensible des corps en présence autant qu'inscription sur la matière support. Ainsi le lieu de l'art, celui de la forme artistique, se fait surface d'inscription externe d'un engramme corporel effractant. La quête d'une forme est quête de lieu pour le non-lieu de la mémoire. Cette thèse repose sur une double méthodologie de recherche : celle de la rencontre clinique et celle de l'analyse pathographique de l’œuvre d'art, éprouvée au travers d'une étude qualitative et casuistique, au recours d'une lecture clinique du sensible de l'immatérialité de la parole et du discours latent. L'étude de cas met en évidence un vécu d'effraction du fantasme et le recours à l'éprouvé sensoriel informant le langage et l'expression artistique. La confrontation à la sexualité génitale, dans l'après-coup, révèle sa potentialité traumatique, conduisant à une réactualisation de l'archaïque à l'aune de la relation objectale, source d'une aliénation spatio-temporelle interne. Par le travail du rythme, l'œuvre artistique se fait lieu d'inscription déterritorialisé de l'informe, sans pour autant endiguer la trace primitive, à l'inverse ; mais cependant lui confère une reconfiguration spatio-temporelle. Du point de vue intrapsychique, le rythme est envisagé comme élément non-langagier concourant au système représentationnel. D'un point de vue dynamique, le rythme dispose une forme mouvante au service de la dialectique liaison-déliaison, visant un départage du temps et de l'espace interne non-advenu, vecteur de lien et d'historicisation. L'étude du rythme s'ouvre comme perspective sur la clinique de la parole sensible du corps-affecté. / The history of Rhythm, the history of Art and the history of Psychoanalysis are also the history of the memory of the Body, the surface of incarnate inscription and the immaterial embodying surface. The body as the matter of information. From Chaos to Form, changing. With this research we will consider an analysis of Rhythm from a psychoanalytical point of view put to the clinical test of artistic creation. The theory of rhythm connected to different fields, has led us to analyse a limited inspection of broad theoretical literature enabling us to compare the contributions in order to enhance and refine psychoanalytical contemplation. Thus, rhythm finds itself in the middle of the quest for the origin, towards the origin-point. A quest for making sense of the cosmogony and the instinct of the body. Rhythm is given a dimension of enlightenment and history within socius and through the history of bodies. Creation is studied as a the privileged paradigm of rhythm. We postulate a subjective rhythm, an interface between the body and the psyche. Rhythm informs and forms the sensitive matter both bodily and also immaterial, through language. Sensitive inscription of bodies present as well as inscription on the support matter. Thus the place of art, that of artistic form, becomes to the surface of the external inscription of an invasive bodily engram. The quest for form is the quest for place for a nonsuit of the memory. This thesis rests on a dual methodology of research : that of the clinical meeting and that of the pathographic analysis of the work of art, tested with a qualitative and casuistic study, calling upon a clinical reading of the sensitivity of the immateriality of speech and latent discourse. The case study highlights experience of invasion of fantasy and the necessity to resort to sensorial testing informing language and artisitic expression. Confrontation with genital sexuality, after the event, reveals its traumatic potentiality, leading to a renewal of the archaic in terms of object relationship, a source of internal spatiotemporal alienation. By working with rhythm, the artistic work becomes the place of the deterritorialized inscription of formlessness, without however curbing the primitive trace, on the contrary ; but confers a spatiotemporal reconfiguration. From an intrapsychic point of view, rhythm is seen as a non-linguistic element which competes however with the representational system. From a dynamic point of view, rhythm has a changing form serving the liaison-dissociation dialectic, aiming to separate time from internal non-existant space, vector of bonds and historicisation. The study of rhythm opens the perspective for a clinic of sensitive speech of the affected body.
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Que reste-t-il de leurs amours ? : étude exploratoire, clinique et projective de patients traités pour un cancer de la prostate / What has left of their loves ? : exploratory, clinical and projective study of patients treated for prostate cancer

Van Doren, Anne-Sophie 14 November 2017 (has links)
Maladie de l'homme mûr, le cancer de la prostate nécessite des traitements qui rendent le patient impuissant, parfois de manière irréversible. Cela fait écho psychiquement à l'appréhension d'une castration qui n'a pas attendu l'avènement de cette quasi-réalité pour s'avérer l'un des moteurs psychiques de l'angoisse des hommes et de leur dynamique identificatoire, narcissique et objectale. Le cancer de la prostate se révélant être tabou dans notre société, ces hommes sont sommés de souffrir en silence. À l'appui d'une double méthodologie composée d'entretiens et d'épreuves projectives auprès de 17 patients atteints d'un cancer de la prostate (et, dans une visée comparative, de 2 patients atteints d'un cancer du rein et de 2 patients venant pour un simple dépistage), nous nous sommes proposée de discerner comment cette détresse interdite pouvait expliquer en partie la mise en avant d'une position hyper phallique ("même pas peur, même pas triste, même pas mal"). Revendiquer de n'être ni touché ni ébranlé par ce qui arrive permettrait ainsi à ces hommes de pallier une décompensation dépressive, peut-être pire que tout pour eux, car "anti-virile", dans le sens où un homme n'est censé ni chuter, ni s'effondrer, ni se plaindre. C'est pourquoi, dans la filiation des travaux de C. Chabert et de F. Neau, nous avons proposé l'idée d'un "masculin hypomane" ; il serait une défense contre le mouvement mélancolique (à entendre comme traitement narcissique de la perte) insupportable et comme retournement de la passivité en activité contre l'être pénétré (par la maladie, les explorations médicales), l'être traversé (par l'angoisse, le temps qui passe) et l'être excité (par l'autre, son désir). Portée par un faux masculin abritant le genre neutre dans le latent et durcie par un hyperinvestissement narcissique, cette solution serait à la fois coûteuse et mortifère, mais aussi salvatrice et trophique pour le sujet, déplaçant alors les frontières entre normal et pathologique. En effet, elle protégerait le sujet contre les affres de l'effondrement dépressif dans le manifeste, soutiendrait son identité virile déjà bien malmenée. Elle lui permettrait de se défendre contre le mouvement mélancolique qui infiltre le latent et, enfin, elle contiendrait l'excitation désorganisatrice de la pulsion sexuelle derrière les remparts de la pulsion de mort dans sa valence anarchiste. La dimension performative de la virilité nous a ainsi permis d'envisager la clinique de la passation (mais également la relation clinique et les mouvements transférentiels pendant les entretiens) comme un espace potentiellement traumatique (car elle peut, certes, mettre en lumière et révéler une sensibilité à la castration à travers l'implicite de performance) mais aussi, comme un espace transitionnel et thérapeutique. Ce qui semble très important pour la construction future de projets thérapeutiques concernant ces patients. / A disease affecting older men, prostrate cancer requires treatment that renders patients impotent, sometimes permanently. Psychically speaking, this resonates with the fear of castration, which does not await the advent of this quasi-reality to emerge as one of the psychic driving forces of men's anxiety and of their identity-related, narcissistic and objectal dynamic. In today's society, prostrate cancer is a taboo subject; men suffering from the condition are thus forced to suffer in silence. We met 17 patients with prostate cancer and, in a comparative way, 2 patients with kidney cancer and 2 healthy patients. Using projective methods and semi-directive interviews, we attempted to discern how this forbidden distress could partly explain why patients chose to adopt a hyperphallic stance ("Ain't scared, ain't sad, doing just fine !"). Claiming to be neither affected nor shaken by unfolding events would allow these men to mitigate depressive decompensation, which might be the worst thing for them because it would be unmanly insofar as a man must never fall, collapse or complain. Drawing from the studies undertaken by C. Chabert and F. Neau, we thus put forward the notion of "masculine hypomania". This would not only be a defense against unbearable melancholia (construed as the narcissistic treatment of loss), but would also be the reversal of passivity into action against the penetrated being (by disease and medical explorations), the permeated being (by anxiety and the passing of time) and the excited being (by the other and his desire). Driven by narcissistic hyperinvestment, this solution would be costly and mortifying on the one hand, and life-saving and nourishing on the other, moving boards between normality and pathology. Indeed, it would enable patients to defend themselves against depressive decompensation, to support shaken male identity, to defend themselves against melancholic movement and, at last, to contain excitation of the sexual drive through the death instinct in its anarchist valency. The performative dimension of manhood allowed to consider the clinical perspective of test administration (but also clinical relationship and transference during interviews) as a potentially traumatic space (because it could reveal a sensitivity to castration behind the implicit of performance), but also as a transitional and therapeutic space, which seems very important for the construction of therapeutic projects for these patients in the future.
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L'humanité à l'épreuve de la génétique et des technosciences

Wautier, Jacqueline 29 April 2005 (has links)
Il s’agit de montrer que les technosciences, rencontrant l’humanitude comme leur condition de possibilité et leur moteur propulsif, risquent d’actualiser une potentialité aporétique associée à une enclave organique perméable et à une maintenance identitaire inscrite dans le devenir - associée à une intériorité se dépliant en extériorité et à un monisme substantiel s’exprimant dans la dualité (en soi, comme soi et hors de soi). Pour ce faire, nous observons et confrontons : les techniques (des PMA aux manipulations d’embryons, des diagnostics génétiques aux thérapies géniques, du clonage à la transgenèse) à l’individu, l’individu à ses latitudes (en ce compris par la voie d’une «consultation» des personnes souffrantes, des scientifiques et de la population dite «générale») et celles-ci à l’humanitude. Par ailleurs, nous définissons l’individu d’une indéfinition : où l’homme est point de convergence (entre divers états, plans et déterminants) et force d’émergence (hors ses donnés) - équilibre en construction incessante et incessible. Où sa spécificité tient à l’occupation corporelle et pensée d’un espace et d’un temps : équilibre en soutenance entre stase et métabolisme, non-soi et soi, subordinations et libérations, centralisations identitaires et extériorisations identifiantes. Par suite, toute intervention pesant en déséquilibre sur ces articulations devrait être évitée – en principe. En principe car, du fait de la multiplicité et de la diversité des intervenants, du fait même de leur liberté et des incertitudes plurielles, il y aura toujours pression ou déséquilibre. Néanmoins, il importe de mesurer l’acte aux conditions de la liberté et de l’humanité : conscience, autonomie, libre disposition de soi, sensibilité, émotivité, souci, malléabilité principielle (contre une assignation à demeure spécielle ou existentielle) et réappropriation essentielle (contre un déterminisme global – une appropriation par tiers). Et il convient de préserver le lien du corps et de l’esprit : où l’esprit transcende le corps qui le forme et l’informe – selon une mise à distance au sein d’une unité (et d’une unicité). Or, nous constatons que l’humanitude, prise en charge par les techniques qu’elle produit, édifie un domaine existentiel caractérisé par une biographie de l’arrachement ou du désinvestissement. Et que l’homme, être de l’entre-deux défini par la négation de tout Etat advenu, produit un processus technique propre à l’extraire de cet «entre-deux». Déjà, l’individu libère ses tendances dispersives et ses tendances confusionnelles : mise à distance de l’entité corporelle (en sa force référentielle ou définitoire), identité décisionnelle et puissance volitive plus dispersive que centralisatrice. Où donc néoténie, imparfaite assignation, distanciation et in-essentialité ouvrent à la liberté tout en autorisant l’incorporation du non-soi, l’opérativité de la volonté et l’évanescence des états de l’organisme et de la psyché (de la personnalité comme tout identitaire). Cependant, si les techniques font exploser ces équilibres, reste la dissipation : où le «soi serait amené à se reconnaître comme pure et simple concept construit. Dans ce contexte, tout s’abandonne aux modifications. Et l’homme de jouer avec le donné et le donné en lui - donné qui est lui mais se décompose dorénavant en fonds «sacral» de puissances, en substrats géniques, mnésiques et morphologiques modelables et en constituants interchangeables. Semblable attitude recouvre une fuite hors de la condition humaine : tantôt vers «autre chose», tantôt vers un alignement démissionnaire sur un Décideur Transcendant. Et pour la première fois aussi globalement et intensément, instinct et volonté de survivre se soumettent à leur propre négation : pour qu’il subsiste «quelque chose plutôt que rien» dans le futur lointain, l’espèce conspire à sa propre fin. Pour la première fois (première fois aussi proche d’une réalisation), l’individu aspire à une dispersion de conscience, à une évanescence personnale et à une fin de l’Histoire sous couvert d’une histoire sans fin et d’un devenir incessant – gardant du devenir la seule processualité mécanique. Le danger est alors considérable car l’homme sort de l’animalité dans le champ où s’entrechoquent libre arbitre et déterminisme, références identitaires et décentrages, appartenances et abstractions. Car cet animal-là exprime sa spécificité à l’extérieur de l’enceinte biologique mais à partir d’une densité individuale : dans l’élaboration sociale et culturelle. Dès lors, quand l’existence précède l’essence et face aux possibles technoscientifiques, il importe de préserver l’homme d’une existenciation illusoire et d’une personnalisation évanescente. Et de pondérer la totalité individuale de ses dimensions temporelles : où l’individu est un être perpétuellement devenant ; où l’existence crée, investit et signifie une durée ; où l’identité est continuité d’unicité en devenir ; où l’humanité est construction d’Histoire et invention de sens. Cela oblige l’individu à se soutenir eu égard à des doubles nœuds référentiels : anthropique et autobiographique, culturel et familial, spirituel ou décisionnel et charnel ou factuel, symbolique et opératoire, autoréférentiel et relationnel. Mais aussi, en matière éthique, entre principe et casuistique, idéal et exception, collectif et individuel. Doubles nœuds contestés par les techniques. Aussi, face à l’opérativité croissante de celles-ci, nous nous interrogeons sur ce qu’il pourrait advenir de la condition humaine et des conditions de possibilité de l’homme - considéré ici comme individu (spécimen défini en ses spécificités) au milieu du monde, conscience (sensible et émotionnelle) en situation d’interrelation, et subjectivité (volitive) face à ses semblables.
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Jeux et enjeux de la violence infantile : pour une métapsychologie du geste / "Infantil violence" : plays and issues : for a metapsychology of the gesture

Durozard, Claire 29 September 2015 (has links)
Cette thèse explore la clinique de l’enfant violent au travers du concept de « violence infantile » qui permet d’en dégager toutes les potentialités et de maintenir un regard créatif sur les « cliniques de l’extrême ». Loin de défendre un point de vue innéiste ou déficitaire, cette thèse envisage le recours à l’acte violent, chez des enfants présentant des troubles de la personnalité « narcissiques-identitaires », comme le témoin des faillites précoces de l’organisation du narcissisme. Au-delà de ses aspects manifestes, la « violence infantile » constitue donc un organisateur central des pathologies narcissiques dont nous retrouvons les traces jusque dans la vie adulte. Son articulation avec le geste explore la manière dont l’enfant a pu trouver à organiser sa vie pulsionnelle au contact de l’objet maternel. En lieu et place du jeu de la destructivité, l’enfant a fait l’expérience d’une destruction. La thèse envisage les destins du geste spontané confronté à un environnement qui ne s’est pas laissé utiliser. La « violence infantile » témoigne d’un jeu de bébé qui aurait dégénéré, elle est envisagée comme une tentative d’exploration de la psyché de l’objet. Cela implique des remaniements du cadre et de la posture du clinicien, qui l’engagent corporellement, condition nécessaire pour qu’une symbolisation des enjeux précoces contenus dans la « violence infantile » puisse avoir lieu. / In this thesis, the violent child’s clinical exploration is questionned using the concept of « infantile violence », which allows us to extract all the potentialities and to maintain a creative view on the extreme situations of subjectivity. In this work, children with serious personality disorder using violent acts are considered as witnesses of early failures of narcissistic organization. « Infantile violence » constitutes a central organizer of the narcissistic pathologies whose traces may be found in the adult state. His articulation with the gesture explores the way by which the child has organized his instinctual life in contact with the maternal object. In state of playing destructivity the child has experimented destruction.This work discusses the destiny of a spontaneous gesture which is confronted by an environment that does not allow for it to be used. « Infantile violence » shows a baby’s play that could have been degenerated, it is seen as an attempt to explore the object’s psyche. These facts involve revisions of setting and clinician’s posture. This leads him to a corporal engagement which is a necessary condition to allow an infantile violence symbolization.

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